LES TOLÉRANCES

CHAUDRONNIERS
DESSIN INDUSTRIEL - 5
LES TOLÉRANCES
Objectif
Savoir traduire et indiquer une tolérance
Sommaire
Les tolérances dimensionnelles
Les tolérances géométriques
2
3
Documentation complémentaire
Méthode active de dessin
Éditions Casteilla
Dessin industriel en chaudronnerie
Éditions Eyrolles
CENTRE DE FORMATION D'APPRENTIS
D'APPR ENTIS DE L'ASSO
L'ASSOCIATION
CIATION O
OUVR
UVRIÈRE
IÈRE DES COMPAGNONS DU DEVOIR DU TOUR DE FRANCE
REP RODU
UC
CTION I N
NTT E R D I T E
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Introduction
Compte tenu du processus de fabrication choisi et des machines utilisées, la cote
réelle d’un objet ne peut être exactement la même que celle (cote nominale) indiquée sur le dessin correspondant.
S’il faut fabriquer une série d’objets identiques, il est impossible à une même forme
d’avoir toujours exactement la même dimension d’un objet à l’autre.
Une cote imposée sera plus facile à réaliser si elle peut varier entre deux valeurs
limites : une cote maximale et une cote minimale. La différence entre les deux
s’appelle la tolérance, ou intervalle de tolérance. Plus la précision exigée est grande,
plus l’intervalle de tolérance doit être petit.
Il existe deux sortes de tolérances : les tolérances dimensionnelles qui limitent des
cotes et les tolérances géométriques qui limitent des formes, des orientations, des
positions ou des battements.
LES TOLÉRANCES DIMENSIONNELLES
Inscription :
cote
nominale
+ 1 écart supérieur cote maxi = 52
51 - 2 ➝ écart inférieur ➝ cote mini = 49
➝
➝
intervalle de tolérance = 3 mm
NOTA : La taille de l’écriture des tolérances est plus petite que la taille de l’écriture
de la cote nominale.
Définitions
Cote nominale : dimension ou cote qui sert de référence pour l’identification et
l’inscription sur les dessins. Un arbre de diamètre nominal 50 mm peut avoir une
dimension réelle de 49,85 mm après usinage.
Intervalle de tolérance (IT) : variation permise (tolérée, admissible) de la cote
réelle de la pièce.
Exemple précédent = 3 mm
Écart supérieur (ES) : il est égal à la différence (écart) entre la cote maximale
admissible et la cote nominale. ES = dmaxi - dnominal.
Écart inférieur (EI) : il est égal à la différence (écart) entre la cote minimale
admissible et la cote nominale. EI = dmini - dnominal.
Cas particuliers
• Lorsque l’écart supérieur est égal à l’écart inférieur, on écrit qu’un seul chiffre
précédé des 2 signes :
ex : 30 ±1
• Lorsqu’un des 2 écarts est nul, on ne met pas de signe devant :
+1
0
ex : 25 0 ou 72 -2
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• Lorsque la cote nominale (pour des raisons d’écriture) n’est pas comprise entre la
cote maxi et la cote mini.
Exemple :
Ø du trou
d’un anneau
de remorquage
+4
= 100 +1
-1
Ø de la goupille
de maintien
= 100 -3
➝ cote maxi = 104
➝ cote mini = 101
IT = 3
➝ cote maxi = 99
➝ cote mini = 97
IT = 2
-1
∅ 100 -3
+4
∅ 100 +1
La goupille, à sa cote maxi de 99, pourra toujours entrer dans le trou à sa cote mini 101.
Le diamètre théorique étant de 100, on le gardera pour les 2 cotations.
LES TOLÉRANCES GÉOMÉTRIQUES
Les tolérances dimensionnelles usuelles ne suffisent pas toujours pour définir
rigoureusement la forme géométrique d’un objet. Malgré la cotation tolérancée des
dimensions, des défauts géométriques nuisibles au fonctionnement et à l’assemblage
sont toujours possibles.
spécifications dessin
défauts possibles
parallélisme
planéité
Exemples de défauts géométriques
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Les tolérances géométriques permettent de corriger ces défauts et précisent les variations permises. Elles sont toujours restrictives par rapport aux tolérances dimensionnelles. Leur emploi ne doit pas être systématique. Un excès de spécifications amène un
surcoût inutile. Les tolérances retenues doivent rester aussi larges que possible.
Les tolérances géométriques
type de
tolérances
cas
symbole
(ISO)
observation
rectitude
planéité
tolérances
de
forme
s'utilisent
sans
élément
de
référence
circularité
cylindricité
profil d’une ligne
profil d’une surface
parallélisme
tolérances
d'orientation
perpendicularité
inclinaison
s'utilisent
avec
élément
de
référence
(axe, plan…)
concentricité
tolérances
de
position
symétrie
localisation
tolérances
de
battement
battement simple
battement total
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Inscriptions des tolérances géométriques
Les tolérances géométriques s’inscrivent dans un
cadre à 2 ou 3 cases.
Case 1 : Le symbole
Case 2 : L a to l é ra nc e e n m m, pr é c é dé e d u
diamètre lorsque la zone de tolérance est
cylindrique
Case 3 : La lettre majuscule, repère de l’élément
de référence.
CASE 1 CASE 2 CASE 3
La case 3 ne sert que pour les tolérances d’orientation, de position et de battement.
Les tolérances de formes n’ont pas d’élément de référence car elles considèrent la
forme indépendamment du reste de la pièce.
Variantes
Lorsque l’élément de référence est près
des cases, il est possible de le relier directement à celles-ci. La lettre majuscule peut
être supprimée.
OU
On remarque donc que les cases sont reliées à la pièce par un trait fin terminé par
une flèche et que le repère de l’élément de référence est relié à la pièce par un trait
fin terminé par un triangle noirci.
Exemple des symboles de tolérances géométriques les plus courants
Planéité
Plans limites
Inscription sur le plan
Signification
La face d’assemblage de la bride doit
être comprise entre deux plans parallèles distants de 0,3 mm.
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Circularité
Couronne enveloppe
Signification
Dans tout plan radial, le
d i a m è t re extérieur du
fond doit être compris
dans une couronne de
largeur égale à 3 mm.
Inscription sur le plan
Dans le cas présent où le diamètre 1000 n’a pas de
tolérance dimensionnelle, la couronne de 3 mm
de large aura pour diamètre int. 998,5 et pour
diamètre ext. 1001,5
Parallélisme
Plans limites
Inscription sur le plan
Signification
La face supérieure du bâti doit être comprise entre deux plans limites, distants de
2 mm et parallèles à la surface de référence.
Si toutefois il y a une cote de hauteur avec
une tolérance dimensionnelle (exemple
150 ± 3), cela signifie que la cote peut
varier de 6 mm entre 147 et 153 ; la
restriction de planéité vient s’y rajouter.
Voici deux exemples :
• si le point le plus bas se tro u ve à • s i le point l e pl us haut se tro u ve à
148 mm, tous les autres points devront
150 mm, tous les autres devront se
se trouver entre 148 et 147 pour ne pas
trouver entre 150 et 152 mm.
sortir de la tolérance dimensionnelle.
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Perpendicularité
Plans limites
ou
Signification
Inscription du plan
La face d’assemblage de la bride horizontale doit être comprise entre deux plans
limites, distants de 1 mm et perpendiculaires à la surface de référence.
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Août 2000
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82 rue de l'Hôtel-de-Ville 75180 Paris cedex 04 - Téléphone : 01 44 78 22 50 - Télécopie : 01 42 71 10 19