L`APPel n° 10
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L`APPel n° 10
GRETA M2S DE PARIS, ESPACE DE FORMATION CRIMÉE 149 RUE DE L’OURQ 75019 PARIS L’APPel ut de le journal du bo la rue Numéro 10 Le journal des stagiaires juin 2009 EDITORIAL Voici donc le deuxième numéro de l’année, avant les congés d’’été. On y parle de l’enfance, de souvenirs plutôt agréables, on y décrit aussi différentes visions du Monde à l’occasion de voyages,, on livre aussi des expériences , occasion de donner des conseils, pour terminer en poésie. Tous ces textes sont volontairement publiés ici, à partir d’histoires personnelles ou à l’occasion de travaux de français, en particulier dans le cadre de la formation passerelle Ohé— —Prométhée et dans le cadre de l’Atelier de Pédagogie Personnalisée (APP). Ohé Ils témoignent du désir et de l’intérêt de partager des impressions que l’on retire du passage à l’espace Crimée, en se confrontant à l’écriture du Français, et par cette écriture, en progressant dans l’usage de la langue. Avant de se séparer pour un repos bien mérité, mais sans oublier ceux et celles qui doivent travailler en juillet et / ou en août et auxquels on souhaite bon courage, on félicite ceux et celles (plus nombreux encore cette année) qui ont atteint leur objectif d’entrer dans une formation qualifiante ou de réussir un concours, et on souhaite longue vie à ce journal. Au plaisir de revoir ceux et celles qui reviendront en septembre, en espérant de nouvelles réussites et un apprentissage dans une ambiance agréable ! Pierre Layat LE JOURNAL DES STAGIAIRES JUIN PAGE 2 L’enfance Mon meilleur souvenir d’enfance Souvenir d’enfance agréable Une Histoire de poupée Pour la première fois j’ai vu la mer à l’âge de 6 ans. J’étais avec ma mère, il n’y avait personne à la plage ; j’étais vraiment joyeux et surpris par les grandes vagues et j’avais peur. A l’âge de 11ans j’ai pris du plaisir à jouer au football avec mes camarades de quartier. C’est un sport qui m’a plu tout de suite : j’ai le sentiment d’avoir ça dans le sang. Dans notre quartier nous étions un groupe de six camarades. Nous avons commencé à jouer entre nous avant de débuter des championnats contre d’autres équipes. Au fur et à mesure d’autres Je pense que Maline avait été éblouie comme chaque année de son cadeau que sa tante lui offre tous les ans après Noël. Alors ma mère m’a raconté une histoire. C’est bien dommage que je ne me souvienne plus de ce qu’elle m’a raconté. Ce dont je me rappelle, c’est qu’elle m’a mis à l’aise et soulagé. Je courais et j’étais très content. Depuis ce jour là, je n’ai plus peur ; au contraire j’aime bien la mer, cela me détend. Fetheddine D. … Depuis ce jour - là, je n’ai peur ... plus Souvenir d’enfance Il y a très longtemps, c’était la première fois en ski-école, j’étais en classe de CM1. Etant premier de la classe, je suis parti avec la classe de CM2 en classe de neige. J’ai découvert la montagne, le froid intense jusqu’à moins dix degrés, j’ai dévalé la piste de moyenne montagne, la piste jaune. J’étais attiré par la piste rouge, là où il y avait le télésiège. Cela montait haut et la piste de ski était la plus dangereuse. A la fin du stage école de ski j’ai reçu ma première étoile à l’école du ski français. Mohamed D. joueurs sont venus compléter l’équipe. J’étais fier car au bout de cinq ans de pratique « footbalistique », nous avons fait une finale de coupe de France à Firming dans la banlieue de Saint - Etienne. C’était agréable car le « speakeur » nous a appelés, présentés à tour de rôle dans le stade au début du match. Malheureusement nous avons perdu 4 à 2 contre Champigny. Je n’ai joué que 20 minutes durant la seconde mi-temps. Mohamed D. Cette poupée pas comme les autres, très évoluée à ses yeux, et surtout dont elle pouvait s’occuper toute seule, lui a donné dans un premier temps plus de joie du fait qu’elle avait toutes les nouveautés du moment et aussi que Maline avait l’impression d’être sa maman. L’émotion et la nouveauté étant passées, et ayant usé de tous les avantages qu’elle lui apportait, de surcroît les piles arrivant à terme d’énergie, donc ne lui donnant plus les émotions du début, elle commença à se lasser un peu et à la ranger avec ses frères et sœurs. De plus, la voix sortant de cette dernière étant de plus en plus hachée et Maline ayant horreur d’être dérangée, cette poupée sans nom a rejoint plus vite que les autres le reste de sa petite famille qu’elle aimait. Vu son jeune âge, elle ne supportait pas les défaillances de cette poupée, ce qui la rendait presque vulgaire. Je pense que Maline est finalement le reflet de milliers de petites filles de son âge. Rachid D. LE JOURNAL DES STAGIAIRES JUIN 2009 PAGE 3 Visions du Monde L’oasis et le Hoggar Un jour j’ai été en vacances à Tam, c’est une ville qui se trouve en plein désert. C’est vraiment un rêve de voir les belles vagues de sable doré, et les roches de sable qui brillent. La nuit avec ses belles étoiles. Le matin à l’aube le beau lever du soleil. Le soir le plus beau coucher de soleil. Quelle douceur ! C’est la nature qui change notre idée du Monde. Fetheddine B. Voyage à Barcelone La première fois que je suis allé à Barcelone, c’était en 1993. Je voulais voir le stade du Nou Camp, mais je n’ai pas pu car je n’avais pas assez d’argent. Par contre j’ai rencontré une jolie femme qui m’a invitée chez elle ; elle était belle et vivait avec son père. Elle n’était pas Espagnole mais chilienne : superbe femme aux cheveux longs, bruns jusqu’aux fesses. Mohammed O.M. Souvenir imaginaire de vacances L’été il fait chaud, l’hiver il fait froid, je préfère le printemps. Pour voyager, comme dirait la chanson, un jour j’irai à New York, voir les cerisiers fleuris de Washington, les bisons de l’Oklahoma, le Casino de Las Vegas, les chevauchés sauvages des chevaux Indiens. Vous me direz que ce sont des clichés, mais les souvenirs sont faits de clichés photos, il faut que ça reste un souvenir, une envie, même sans jamais y aller. Mohamed D. La Normandie J’ai été en Normandie, dix jours avec une amie. On a passé des jours agréables à côté de la forêt, on est partis en mer à la pêche pour quelques jours. Arezki T. Mon souvenir de voyage en Autriche A Braunau am Inn, là où Hitler est né, j’ai rencontré les autrichiens. Mais je ne sais pas pourquoi ils m’ont dit cela (si il faut se méfier ou pas)* *. ( * : c’est vrai, Hitler est bien né à cet endroit, près de la rivière Inn, qui passe aussi à Innsbruck – Le rédacteur) Diallo A. H. LE JOURNAL DES STAGIAIRES PAGE 4 Les expériences Un travail chez Franprix La notion du temps. temps J’ai été caissière pendant huit ans dont trois en congé parental. Le temps peut être éclairé ou bien obscur. Il est toujours en compétition avec l'humanité tout entière. Soit c’est le temps qui nous gagne, ou bien c’est nous qui le gagnons (avec l’aide de la providence divine). Nous serons les maîtres, tout est fonction d’organisation et d’utilisation de notre temps. Si nous nous organisons bien nous sommes alors les maîtres de nos actions, de nos actes, de nos projets, de nos loisirs, de nos réussites, et d’un tas d’autres choses … Pendant cette période j’ai été chef caissière et adjoint je faisais aussi des va et vient de magasin en magasin : on va dire que j’étais le « bouche trou » de service. Ils n’ont plus eu besoin de moi, ils ont tout fait pour que je démissionne mais ils n’ont pas réussi. En juillet 2008 ils m’ont proposé un troisième planning en deux mois, pensant bien que je le refuserai, trouvant un prétexte pour me mettre en faute, et là mes problèmes ont commencé : ils m’ont pris deux fois de l’argent dans ma caisse. Ils m’ont ainsi fait une mise à pied conservatoire pendant un mois, ça veut dire que je ne suis pas payée et devinez la suite : ils m’ont licenciée pour faute grave ! Que faire maintenant ? Rien, une personne de plus au chômage ! Nadia H. Il y a une expression bien connue et tellement vraie : « La journée appartient aux lève-tôt ». Ou bien « La journée est courte et le travail est long… ».. Et bien aussi « le temps passe et ne se rattrape jamais ». Ou bien « Nous ne pouvons pas remonter la machine du temps en arrière ». Il faut bien utiliser chaque moment et instant « en temps et en heure » afin ne de pas « rater le coche ». Dans la vie courante il y a toujours ceux qui sont à l’heure à leur rendez-vous, et que l'on voit paisibles, ils ont l’air de réussir ce qu’ils entreprennent... Et aussi ceux qui sont souvent « à la bourre »… Ils sont pressés, stressés, et aussi ils perdent ou oublient des choses ou des occasions parfois importantes. J’ai choisi cette image comme sujet, car cette belle fleur orange qui éclaire comme le soleil, Est elle-même éclairée par une douce lumière dans l’obscurité. Effectivement il y a des pétales qui se détachent petit à petit l’’une après l’autre .Mais ce sont des pétales lumineux… … Dans le centre il y une montre qui nous montre l’heure qui passe … Ce sont des moments ou des journées qui sont bien remplis, et laissent de bons souvenirs dans l’esprit de la personne qui a bien su utiliser et remplir correctement son temps et en a bien profité. Ceci est mon propre combat. Rebecca O. Illustration : Carte postale publicitaire gratuite — Editée par l’Organisation du festival du court métrage de Vélizy — 2005 LE JOURNAL DES STAGIAIRES JUIN PAGE 5 A tous ceux qui stressent pour l’oral (pour toi, ma chère Camille) Quelques conseils antistress pour bien gérer une présentation orale Remarquer tes tics oraux comme « euh » ou « quoi », une fois que tu t'en es rendu compte c'est facile de les faire disparaître. Essaie aussi d'articuler. Pense à respirer, pour t'entraîner à la respiration abdominale (la meilleure pour poser sa voix) : allonge-toi, pose une main sur ton ventre, souffle profondément et relâche la pression. Ca ne sert à rien de tout dire d'un trait sinon les autres vont vite décrocher. Au contraire prends le temps de t'attarder sur ce qui est important. Un peu de méthode Coué n'a jamais fait de mal à personne. Positive un peu, pense que tu vas réussir et que tu es un(e) gagneur(euse). Ça devrait te filer la pêche et te motiver à bloc. Il faut que tu aies à l'esprit que si toi tu vas parler devant plusieurs personnes, elles vont devoir t'écouter. Mets de l'intonation, de l'entrain, fais participer le public si tu peux en lui posant des questions, en l'invitant à réagir. Parler avec ses mains peut être un plus dans ton discours, discours ça te permet de montrer à quel moment il faut faire plus attention. En plus ça t'évite d'avoir les bras derrière le dos ou tombants de chaque côté. Attention, je ne te dis pas non plus de « baffer toutes les mouches autour de toi ». Ta posture est également très importante dans l'image que tu vas donner de toi-même et aussi pour ton souffle, t'auras plus de facilité à respirer si tu te tiens droit(e) que si tu es complètement avachi(e) sur ta chaise. Tu ne parles pas à un mur mais à des personnes alors regarderegarde-les dans les yeux de temps en temps, essaye de fixer une personne différente à chaque fois, pour que tout le monde soit concerné. N'hésite pas non plus à sourire, c'est gratuit et ça peut rapporter gros. Sauf si tu as un train à prendre, fais des pauses de temps en temps, temps privilégie plutôt la qualité à la quantité, assure-toi qu'ils comprennent bien tout ce que tu dis. N’étudie pas « par cœur » ton texte : lislis-le plusieurs fois, en silence puis à voix haute. Ensuite exerceexerce-toi à le raconter, sans l’avoir devant les yeux. ExerceExerce-toi aussi à te tenir correctement devant un public. C’est à ce momentmoment-ci que tu construis la fiche « plan et mots clés » Myriam B. Avis à nos chers lecteurs Si vous aussi vous avez envie de vous exprimer, de témoigner, de partager vos expériences, n’hésitez pas à nous proposer vos articles qui paraîtront dans le prochain numéro du journal. Transmettez-les à vos formateurs de français ou à la responsable du pôle ressources ou par courriel : ressourcesressources-crimee@[email protected] Merci d’avance pour votre participation, ce journal existe grâce à vous ! PAGE 6 GRETA M2S DE PARIS, ESPACE DE FORMATION CRIMÉE 149 RUE DE L’OURQ 75019 PARIS Retrouvez - nous sur le site: http://prfc.scola.achttp://prfc.scola.acparis.fr/APP/APP_Accueil.php TÉLÉPHONE : 01 55 26 94 70 TÉLÉCOPIE : 01 46 07 34 68 [email protected] DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : G. TISSERONT, conception et réalisation : Pierre Layat Poème 1 : La vie c’est comme une toile déchirée Comme un clochard La vie c’est pour vivre L’amour c’est comme la douceur Comme toujours L’amour c’est la neige fondue Poème 2 Dans la braise il y a des charbons Dans l’année il y a des hauts et des bas Et dans l’azur il y a des nuages. La mort c’est comme un pays déDans la brume il y a la fraîcheur truit Dans l’amour il y a des secrets Comme un coup de tonnerre La mort c’est le destin Et dans le sang c’est la Famille. Poème 3 Dans la peine il y a du cœur Et moi je suis comme je suis Dans le feu il y a la lumière Comme un homme Et dans la vie il y a des cas. Il y a des femmes de neige joyeuses Comme des fraises, étonnées comme des coquelicots. Je suis Monsieur Cantal Il y a des jours comme ça, comme un lundi Il y a des jours qui sont comme ça Il y a des jours qui ne sont pas comme ça Pourtant c’est comme ça Alors me voici. Voici que je suis là Je ne veux plus ça Je veux vivre comme ça. Poèmes de Joël C. , d’après : Roger Bernard, Mes parts semblables. Ed. Seghers. (poème 2) Mayoux. In La Poésie surréaliste, J.-L. Bédouin. ED. Seghers. (poème 3)