Paris - Jeunes.gouv.fr
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NUMÉRO 59 MARS 2001 Spécial candidature de Paris aux JO de 2008 Paris et l’olympisme p. 2-3 Le sport, la fête, l’amitiép. 4-5 Les JO de 1900 et 1924 p. 6-7 2008 Attitude p. 8-9 Une chance pour Paris et l’Ile-deFrance p. 10-11 Les retombées économiques p. 12-13 Calendrier prévisionnel et plan p. 14-15 Les villes candidates p. 16 Le ministère de la Jeunesse et des Sports soutient la candidature de Paris aux JO de 2008 PARIS ET L’OLYMPISME D © Jean Gorguet epuis plusieurs mois déjà, la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux olympiques de 2008 mobilise les énergies, bien au-delà du seul mouvement sportif. Étape après étape, le dossier de la capitale française et, par là même, de la région Ile-de-France, s’étoffe. L’idée s’impose, y compris hors de nos frontières, que fort du succès du mondial 98 de football et tout récemment du mondial 2001 de handball, le savoirfaire existe bien pour accueillir, dans les meilleures conditions, de très grandes manifestations. Du palais omnisports de Paris-Bercy (POPB), jusqu’au Stade de France, en passant par Roland-Garros, le Champ de Mars et le Grand Palais, la ville de Paris offre une trentaine d’installations prestigieuses, avec une concentration de lieux jamais atteinte dans l’histoire de l’olympisme. De surcroît, des moyens de transports en commun très diversifiés et des axes de circulation efficaces en facilitent l’accès. Première destination touristique au monde, Paris, capitale culturelle, est prête à offrir ses trésors à tous les visiteurs, avec la priorité constante du respect de la qualité de l’environnement. UN CA © Jean Gorguet © Jean Gorguet P our la patrie du baron Pierre de Coubertin, père fondateur de l’olympisme moderne, les Jeux olympiques demeurent une véritable histoire d’amour. Paris et sa région sont donc à nouveau en lice pour recevoir les JO d’été, après le rendez-vous manqué de 2004 à Lille. Postuler l’organisation des Jeux olympiques de 2008 est une opportunité formidable pour la France de faire valoir ses atouts, sa diversité et son ouverture sur le monde. C’est aussi l’occasion pour elle, en ce début du troisième millénaire, de contribuer à l’édification de nouvelles valeurs dont l’olympisme se doit d’être l’une des plus fortes manifestations. Le 17 décembre 1998, le maire de Paris a annoncé officiellement l’intention de candidature de sa ville. Le 25 mai 1999, le ministère de la Jeunesse et des Sports, la ville de Paris, la région Ile-de-France, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) créent un Groupement d’intérêt public qui a pour but de porter la candidature. Le 30 novembre 1999 le logo Oui Paris 2008 est présenté. Le ministère de la Jeunesse et des Sports soutient la candidature de Paris aux JO de 2008 • 2 DR our Paris, pour la région parisienne et pour la France tout entière, accueillir les Jeux olympiques de 2008 serait une chance formidable. Ce serait une chance pour le sport français et son rayonnement international. Le ministère de la Jeunesse et des Sports a décidé de s’engager dans cette belle aventure de la candidature olympique avec la volonté de gagner. Oui, nous voulons les Jeux pour qu’ils soient une grande fête du sport, de la jeunesse, de la fraternité humaine. Nous voulons les Jeux pour offrir au monde entier des moments d’émotion, de joie, de solidarité, comme le sport est capable de nous en donner. Nous voulons les Jeux pour permettre, une nouvelle fois à travers un événement sportif, l’expression de la communauté nationale dans sa diversité et sa richesse multiple. Nous voulons les Jeux pour créer de nouveaux équipements et contribuer ainsi à la création d’activités, d’emplois, et à un aménagement humain de l’Île-de-France. Nous voulons les Jeux, pour valoriser la place nouvelle du sport féminin,pour démontrer que le dopage dans le sport de haut niveau n’est pas une fatalité,pour rendre hommage aux associations, aux bénévoles, aux éducateurs. Oui, Paris 2008 est un grand et beau défi à relever. © Jean Gorguet P E NOUVELLE NDIDATURE Le 12 janvier 2000 les athlètes de haut niveau s’associent au projet. Le 24 février 2000, la procédure d’acceptation de la candidature est officialisée à Lausanne. Le 20 juin 2000, le dossier de Paris est bouclé. Le 28 août 2000, Paris, Istanbul, Osaka, Pékin et Toronto sont officiellement désignées comme villes candidates aux Jeux olympiques d’été de 2008 par le Comité international olympique. Jusqu’en avril 2001 la commission d’évaluation du CIO va se rendre sur chaque site. Il faudra attendre la mi-juillet 2001, à Moscou, pour connaître la ville définitivement retenue. Vitrine du sport de haut niveau, l’organisation des Jeux olympiques à Paris en 2008 doit être l’opportunité de créer des passerelles entre le tissu sportif et associatif, les dirigeants, les éducateurs, les bénévoles et aussi entre les amateurs et les professionnels. Le moyen de confirmer l’engagement pour un sport sans tricherie et sans dopage. Et enfin, la possibilité d’apporter un nouveau développement à l’ensemble du sport français, féminin comme masculin, valide et handisport. 3 Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports Lucie Tir à la carabine Les Jeux olympiques en France, c’est un avantage puisque nous serons chez nous. Il n’y aura donc pas de problèmes de transport ou d’acclimatation. Nous aurons aussi sans doute plus de moyens pour nous préparer, car l’objectif sera bien sûr de récolter encore plus de médailles que d’habitude. Et puis les sportifs français bénéficieront de plus de soutien. Grégory Water-polo L’avantage premier c’est d’avoir un grand nombre de supporters pour nous encourager. Cela motivera tous les athlètes français qui voudront briller devant leurs supporters. Sandrine et Aurore Tir à la carabine Les Jeux olympiques, pour un sportif, c’est l’occasion de participer à une compétition unique, de rencontrer et de vivre avec des sportifs du monde entier. Mais aussi de découvrir un autre pays. Alors les avoir à Paris, cela va nous priver de cette découverte d’un autre horizon. Nous allons nous retrouver dans des sites sur lesquels on s’entraîne quotidiennement. Nadji Athlétisme Pour moi le pays, la ville où se déroulent les Jeux olympiques, cela n’a pas d’importance. Je pense même que les conditions de préparation seront identiques, que les JO se passent à Paris ou ailleurs. LE SPORT, LA FÊTE, L’AMITIÉ L e triomphe réservé à l’équipe de France de football en juillet 1998 après sa victoire dans le Mondial, puis en juillet 2000 après la conquête du titre européen, a balayé à jamais l’idée que, chez nous, on ne s’intéresse pas au sport. Et au contraire, maintenant, tout le monde le reconnaît : quelle que soit son origine, que l’on soit fille ou garçon, la fête, belle, haute en couleur, fait recette. À jamais gravée dans la mémoire collective, l’image d’un million de supporters envahissant les Champs Élysée reste un bien commun. Chaque année des milliers de personnes se retrouvent aussi au pied de l’Arc de Triomphe pour l’arrivée du Tour de France cycliste ou du Marathon de Paris. L’engouement est le même pour remplir les allées et les tribunes du stade RolandGarros ou du POPB lors des internationaux de tennis. Et que dire des abords du Stade de France à chaque sortie des équipes de France de football ou de rugby. La fête fait bien partie de notre culture et dans tous les domaines, comme l’ont prouvé les succès du défilé du bicentenaire de la Révolution française, des Jeux olympiques d’hiver d’Albertville en 1992 ou encore les festivités de l’an 2000. © Jean Gorguet LA PAROLE AUX ÉLÈVES DE L’INSTITUT NATIONAL SUPÉRIEUR D’ÉDUCATION PHYSIQUE (INSEP) Le ministère de la Jeunesse et des Sports soutient la candidature de Paris aux JO de 2008 • 4 UNE GRANDE FÊTE POPULAIRE © Francine Bajande Q u’il s’agisse d’événements sportifs, culturels, historiques ou populaires, la France et Paris ont fait, depuis longtemps, la preuve de leur créativité et de leur efficacité dans l’organisation de grands rendez-vous. Dans la capitale, tous les quartiers, des Champs Élysées à Saint-Germain des Prés, de la Bastille à l’île de la Cité, en passant par les Halles, plus de 150 musées, monuments et bâtisses historiques, des théâtres, des lieux de spectacles en plein air, des cabarets et des bonnes tables, fleurons de la gastronomie française se disputent la vedette. Une notoriété qui vaut à notre capitale de recevoir chaque année près de 40 millions de visiteurs étrangers et d’être aussi la capitale mondiale du tourisme d’affaires. Ses capacités d’accueil et d’hébergement sont exceptionnelles. Elles assurent à tous les acteurs de la fête olympique une hospitalité des plus réussies. Soucieuse d’aborder ce projet dans un esprit d’hospitalité, de fraternité et de solidarité, toute la région capitale se prépare déjà, sans attendre, à recevoir la planète pour les Jeux olympiques de 2008. Un sondage réalisé par la SOFRES en octobre 2000, auprès de 1000 personnes en province, 600 en Ile-de-France et 600 à Paris, montre que 86 % des Français et 88 % des franciliens sont favorables à l’organisation des Jeux olympiques de 2008 à Paris. Ce sondage met en lumière que la fierté et les retombées économiques sont les principales motivations des personnes interrogées. Elles se déclarent d’ailleurs prêtes à porter la candidature parisienne par des actions concrètes, comme par l’envoi de bulletins de soutien par exemple. Ainsi dans toute la France, le mouvement sportif se mobilise à travers les comités départementaux olympiques (CDOS) pour soutenir cette candidature. Confirmant cet engagement, un grand nombre des personnes interrogées annonce son intention de s’investir, le moment venu, dans des actions bénévoles d’organisation ou dans l’accueil des visiteurs étrangers. SONDAGE 5 Bérangère Tir à l’arc La chose certaine c’est que nous pourrons bénéficier de plus de supporters. Et cela, bien sûr, ça compte dans des épreuves comme les Jeux. La place consacrée aux épreuves sera encore plus importante dans les médias. Mais ce n’est pas essentiel pour nous sportifs. Charlotte Tir à l’arc Je pense que c’est un avantage pour nous de participer à des Jeux Olympiques organisés en France. Les copains, la famille, resteront proches de nous. L’autre avantage important, c’est de concourir dans un environnement connu, sur des installations où on a déjà ses repères. Et je suis certaine qu’avec un objectif de médaille à la hausse, tout le mouvement sportif bénéficiera de moyens plus importants dans les années qui vont précéder les JO Olivier Basket L’avantage pour nous, dans les sports collectifs, c’est d’avoir la certitude d’être qualifiés pour le tournoi olympique en tant que pays organisateur. Gaspard et Jordan Base-Ball Dans notre discipline, l’organisation des Jeux olympiques en France, c’est un énorme avantage. La certitude de participer d’abord, et sans doute de faire parler de notre sport, de notre équipe de France. Et c’est surtout l’occasion d’avoir une nouvelle infrastructure, un véritable stade de baseball à Paris. Une chance incontestable que l’on ne devra pas laisser passer. 1900 PARIS CITÉ OLYMPIQUE L © Rapport général administratif e 14 mai 1900, s’ouvrent à Paris les seconds Jeux olympique de l’ère moderne. Trente-quatre disciplines sont au programme auxquelles participent près de soixante mille sportifs, - soit plus qu’à Sydney. Professeur agrégé d’éducation physique et sportive, André Drevon, déjà auteur en 1998, du film les Jeux olympiques retrouvés, Paris 1900, produit par CNRS Audiovisuel, vient de publier (chez CNRS Édition) un ouvrage les Jeux olympiques oubliés - Paris 1900. Ils nous entraînent sur la piste de cette première véritable manifestation sportive de dimension planétaire. © BNF Compétition cycliste au stade olympique construit pour l’occasion au bois de Vincennes et aujourd’hui appelé vélodrome Jacques-Anquetil. © BNF Le match France contre Suède/Danemark de lutte à la corde. L’escrime aux Tuileries : le Cubain Ramon Fonst, médaille d’argent, et le Français Albert Ayat, médaille d’or. Relais JS : Dans quel contexte les Jeux olympiques de 1900 sont-ils organisés ? André Drevon : Le sport en ce début de siècle en est à ses balbutiements. Cependant on compte déjà en France plusieurs milliers de sociétés d’exercices physiques ou de sport. Les disciplines comme l’athlétisme, le tennis, le rugby, le football et d’autres activités athlétiques provenant d’Angleterre sont surtout pratiquées dans les couches aisées de la société. Toutefois les activités traditionnelles comme la gymnastique, l’escrime, l’aviron sont déjà bien répandues, ainsi que le cyclisme et l’aérostation. Ce foisonnement n’échappe pas aux dirigeants politiques qui, en cohérence avec les lois Jules Ferry de 1880 pour le développement de l’école, s’intéressent de près à la loi rendant l’éducation physique obligatoire dans le primaire. Ces Jeux olympiques s’inscrivent donc dans la logique de la Troisième République du gouvernement de Waldeck Rousseau (1900), qui voulait donner aux jeunes le goût du sport. Dans le même temps, il s’agissait de rendre hommage « à tous les braves gens », disait-on à l’époque, qui se dévouaient dans les clubs naissants. Ce fut donc la première reconnaissance officielle pour les dirigeants et les bénévoles du mouvement sportif français. Relais JS : Qu’a pensé Pierre de Coubertin du rendez-vous de 1900 ? André Drevon : Pierre de Coubertin voulait que les Jeux olympiques aient lieu à Paris en 1900, puisque précisément cette année-là, pendant six mois, la capitale accueillait l’Exposition universelle. Cependant cette autre manifestation incluait déjà des concours sportifs internationaux. Coubertin, n’a pas réussi à faire en sorte que son projet de Jeux olympiques se marie bien avec les concours sportifs de l’Exposition universelle. Finalement, il s’est rallié au dernier moment au programme officiel, faisant des concours sportifs de l’Exposition universelle, la deuxième olympiade de l’ère moderne. Je pense d’ailleurs qu’il a eu raison. En revanche, Pierre de Coubertin n’a pas gardé un bon souvenir de ces jeux, et dans ses mémoires, il les a souvent négligés ou critiqués. Cette mauvaise opinion s’est ensuite perpétuée car les historiens des JO l’ont reprise sans trop chercher à comprendre ce qui s’était réellement passé. Cela explique en partie pourquoi ces jeux ont été oubliés aussi longtemps dans la mémoire collective française. Alors qu’ils ont bien mérité le titre de Jeux olympiques que Coubertin leur avait donné. Relais JS : N’ont-ils pourtant pas été des jeux exemplaires ? André Drevon : Ils l’ont été à plus d’un titre. Paris peut se prévaloir d’avoir réussi à organiser au début du siècle, et sans modèle de référence, une manifestation de cette importance. Ces jeux ont dressé le tableau complet et coloré du sport en 1900. Une large place était faite aux disciplines populaires comme une régate particulière en aviron sur la Marne, à Joinville, mais aussi des épreuves scolaires, et ce, parallèlement aux grands sports. Les performances sportives de ces jeux ont été excellentes. En athlétisme, par exemple, les Américains ont dominé avec des performances de très haut Le ministère de la Jeunesse et des Sports soutient la candidature de Paris aux JO de 2008 • 6 © Musée d’art et d’histoire de Colombes niveau : 10’415 au cent mètres, et plus de 14 mètres au lancer du poids. Signalons aussi la première participation significative des femmes, qui auront plus tard beaucoup de difficultés à se faire admettre aux JO. Relais JS : Autre aspect important, ces jeux ont été l’occasion d’un développement des équipements sportifs. André Drevon : En effet, prenons l’exemple du Stade olympique de 1900, dans le Bois de Vincennes, spécialement construit pour ces Jeux olympiques ; il est devenu ce qu’on appelle maintenant le vélodrome Jacques-Anquetil. Plusieurs épreuves s’y sont déroulées : du cyclisme, de l’athlétisme, des matchs de rugby, de football, de Base-Ball, des parties de cricket, et surtout, des épreuves de gymnastique, le sport le plus populaire en ce temps-là, après le cyclisme. L’équipement avait coûté à l’époque 300 000 francs or, dont 150 000 payés par la ville de Paris et les 150 000 restants par l’État. Outre l’aspect matériel, ces Jeux olympiques ont apporté un mode de fonctionnement nouveau, véhiculé par un État devenu soucieux de célébrer les vertus des exercices physiques. Il ébauchait le système d’organisation du sport qu’allait connaître la France plus tard, et qui lie l’État, à travers l’existence d’un ministère de la Jeunesse et des Sports, aux associations privées, que sont les fédérations sportives, auxquelles la loi reconnaît d’ailleurs une mission éducative. Relais JS : Quelle grande leçon tirez-vous de l’organisation de ces Jeux olympiques à Paris en 1900 ? André Drevon : Un siècle plus tard, à l’heure où le sport tangue quelque peu, aux prises avec la logique du marché qui voudrait le dominer sans partage, la grande leçon de ces jeux de 1900, si longtemps oubliés, réside sans doute dans cette volonté affirmée de fixer une dimension éducative et morale à une activité dont l’intérêt ne saurait se limiter à ses attraits hygiéniques et ludiques considérables, ni même au prodigieux spectacle qu’elle nous offre. 7 Le stade olympique de Colombes. 1924 TOUT LE MONDE AU D VILLAGE u 3 mai au 27 juillet 1924, Paris a reçu les jeux de la VIIIe olympiade. Plus de 3 000 participants s’y sont retrouvés, représentant 44 pays. Leurs performances furent suivies par un millier de journalistes. La France y remporte son dernier succès d’ensemble en totalisant quarante médailles. Les concours d’art voient la participation de créateurs de tout premier plan, parmi lesquels les écrivains Jean Giraudoux, Gabriel d’Annunsio, Henry de Montherlant, et Paul Claudel, les musiciens Arthur Honneger, Maurice Ravel et Paul Dukas, le sculpteur Aristide Maillol et le peintre Fernand Léger. Face au manque de subvention, le Racing-Club de France offre son terrain de Colombes pour édifier un stade, devenu le stade Yves-Du-Manoir. Le Finnois Paavo Nurmi avec cinq titres olympiques en athlétisme est le grand homme des jeux. Le nageur Johnny Weissmuller, qui incarnera par la suite Tarzan au cinéma, remporte trois médailles d’or et une de bronze, dans la piscine des Tourelles spécialement construite pour ces Jeux olympiques. Côté français l’escrimeur Roger Ducret marque les jeux avec trois médailles d’or et deux d’argent, tout comme les titres de Charles Rigoulot, en haltérophilie, et Henri Deglane, en lutte gréco-romaine. Grande nouveauté pour ces Jeux olympiques de 1924 : pour la première fois, l’ensemble des participants est réuni dans un lieu unique, le Village olympique : un ensemble de baraquements en bois, pourvu de chambres meublées à trois lits, avec à disposition des lavabos à eau courante et des douches. Des salles de restaurants sont prévues, ainsi que des services généraux avec un bureau de change, un service de blanchisserie, un salon de coiffure, un kiosque à journaux, ou encore un bureau de poste. Enfin, on peut noter que la tenue des Jeux olympiques à Colombes en 1924 a permis à la ville l’implantation de petites entreprises industrielles liées à l’activité sportive. L’industrie du cycle y est florissante, et jusqu’aux années soixante-dix, Colombes est la capitale de la fabrication des raquettes de tennis en bois. Le succès des mousquetaires (Lacoste/Cochet/Borotra/Brugnon) et de Suzanne Lengen lors des Jeux de 1924 avait amplifié le phénomène. © Jean Gorguet 2008 ATTITUDE UN APPEL À L A MARIE CAROLINE TORTEY, PAYSAGISTE (YVELINES) « J’ai fait équipe avec mon amie Hélène Laroire qui, comme moi, est lycéenne en internat au lycée agricole de Saint-Germain-en-Laye. Je fais de l’aménagement paysager. Je suis en terminale et Hélène est en première. Nous avons reçu une plaquette d’information et Hélène qui est très sportive (elle pratique le triathlon et l’équitation) m’a poussée à faire ce concours. Nous avons élaboré un projet qui reprend la symbolique des cinq anneaux olympiques dissociés. Dans chacun de ces anneaux, nous proposons une évocation d’un paysage symbolisant la végétation d’un continent. Pour le continent américain, nous avons opté pour la forêt amazonienne, pour l’Asie nous avons retenu les rizières. Pour l’Europe, cela a été le plus dur, et finalement nous avons opté pour une évocation mélangeant champs de maïs et de blé ainsi que la forêt à base de chênes et de hêtres. Ce projet a l’avantage de pouvoir être développé sur tous types de surfaces, des plus grandes aux plus petites. Les jeunes n’ayant pas souvent, à notre avis, l’occasion de s’exprimer, la participation au concours organisé par 2008 Attitude, est une véritable chance que je ne regrette pas d’avoir tentée. C’est l’occasion de prouver que nous pouvons faire quelque chose, si on nous en donne les moyens. Et si Paris est retenue pour organiser les JO, j’espère bien que notre projet verra le jour. » STYLISTE (PARIS) « Je suis professeur au Lycée professionnel de la mode et du prêtà-porter Marie-Laurencin, dans le Xe arrondissement. J’ai proposé à mes élèves de participer au concours 2008 Attitude. Un groupe de jeunes filles de 18 à 22 ans, élèves de 1re Bac Pro, a relevé ce défi. Dans un premier temps, elles ont travaillé sur l’idée de marier les styles de la Grèce antique avec de nouvelles matières, de nouvelles couleurs, tout ce que l’on peut trouver de nos jours et aussi les nouvelles formes de coupes. Partant de là, tout le monde a traduit en dessin ce qu’il pensait, ce qui a donné la base de notre dossier. Ensuite il y a eu la création des modèles, en vue de l’exposition de la Cité des Sciences. » © Jean Gorguet MANON CORBEAU, ccueillir les Jeux olympiques à Paris nécessite bien sûr les infrastructures adéquates et tout un savoir-faire que la France a déjà démontré à maintes reprises, lors de grands rendez-vous sportifs ou culturels. Mais les Jeux olympiques ne sont pas qu’une affaire de logistique. C’est avant tout une belle aventure humaine, une grande fête populaire que toutes les formes artistiques et créatives de la région sont invitées à investir. 2008 Attitude pour les jeux en est l’une des expressions les plus marquantes. Organisée par Paris 2008, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, le Comité national olympique et sportif français, la région Ile-deFrance, la Chambre régionale de commerce et d’industrie, cette opération lance un large appel à projet en direction des jeunes franciliens pour imaginer et mettre en scène l’accueil des jeux de 2008. Venus d’horizons très différents, ces jeunes artistes en herbe, âgés de 16 à 30 ans, ont des idées plein la tête. Un jury, présidé par CharlElie Couture et composé de personnalités issues du monde du sport, des arts et du spectacle, sera ensuite chargé de sélectionner les cinquante meilleurs projets. Ceux-ci seront exposés au salon 2008 Attitude qui se tiendra les 18, 19 et 20 mai 2001 à la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris. Six lauréats monteront sur le podium et recevront chacun une somme de 25 000 francs. Le ministère de la Jeunesse et des Sports soutient la candidature de Paris aux JO de 2008 • 8 ALEXANDRA BERGY, (HAUTS-DE-SEINE) A PASSION « Je suis en contrat de qualification à Paris, et c’est dans notre formation que nous avons été informés de ce concours 2008 Attitude. J’ai cherché à créer quelque chose qui ne soit pas du déjà vu et qui soit dynamique et moderne. J’ai donc proposé un logo et toute une déclinaison de communication autour, des affiches dans tous les formats et pour tous les supports. Le tout autour d’une charte graphique que je me suis imposée. Le sujet, bien sûr, en est les Jeux olympiques à Paris. L’aspect intéressant pour moi de l’opération 2008 Attitude, c’est qu’il offre la possibilité de soumettre réellement mes idées et ma conception à un jury. Voir ce qui plaît, ce qui ne plaît pas. Ce concours est un moyen de me situer et de savoir si j’ai su proposer un dossier qui réponde aux attentes d’un jury. Pour tout cela, je trouve l’initiative très intéressante car elle permet à des jeunes et à des étudiants, de faire leurs preuves dans un contexte réel de monde du travail. C’est rare ! » © Jean Gorguet GÉNÉRALE GRAPHISTE 9 « Je suis élève en terminale ES au lycée Fénelon-Sainte-Marie. Dès que j’y ai vu l’affiche du concours, plein d’idées me sont venues. J’ai passé mes vacances de Noël à plancher sur mon projet. Il est un peu visionnaire.Il s’agit de cinq stades entrelacés pour rappeler les anneaux olympiques, avec des toits en forme de pétales de fleurs qui s’ouvrent en fonction des conditions climatiques, avec des escaliers ou des ascenseurs permettant aux spectateurs de circuler facilement. Entre ces stades,plutôt ronds,il y a les tribunes présidentielles, des restaurants, des galeries marchandes, les installations pour les médias, etc. C’est un véritable complexe olympique avec des équipements polyvalents, avec de la couleur. Par exemple, un système électrique permet d’éclairer les dômes des stades aux couleurs olympiques. J’ai souhaité que mon projet soit porteur des idées de l’olympisme, de l’humanisme et de la solidarité. Après ces plans, j’ai construit une maquette de 80 sur 50 cm qui concrétise le projet. Pour moi cette aventure est formidable. Je rêve d’architecture depuis que je suis tout petit. Je m’intéresse aux vieilles pierres, je participe à de nombreux concours de dessin. J’ai gagné le premier à l’âge de 9 ans. J’adore l’architecture et j’espère pouvoir bientôt entrer dans une école spécialisée. » © Jean Gorguet © Jean Gorguet VINCENT BARUÉ (PARIS) ROBERT CLÉMENT, PRÉSIDENT « À l’occasion de la coupe du monde de football, en 1998, la Seine-Saint-Denis, ses habitants,ses collectivités territoriales, ses associations et ses acteurs économiques ont fait la démonstration de leur capacité à accueillir un événement planétaire. D’ores et déjà, la Seine-Saint-Denis recevra en 2003 les championnats du monde d’athlétisme.La France est aussi candidate pour accueillir,en Seine-Saint-Denis, l’Exposition internationale de 2004, autour du thème des images. L’engagement du conseil général, dans la construction de partenariats multiformes, avait été d’associer le plus possible les habitants de la Seine-Saint-Denis à cette fête, en particulier les jeunes.Événements festifs, événements culturels et échanges de jeunes s’étaient succédé, mais aussi à travers tout cela, une réflexion de tous sur les enjeux du monde contemporain. S’il est encore trop tôt à cette heure pour dire dans le détail ce que sera 2008 en SeineSaint-Denis, il est évident que les mêmes priorités permettront de confirmer le dynamisme que chacun nous reconnaît aujourd’hui.L’intérêt de la conjonction de ces deux événements avec le rendezvous olympique est évident. L’organisation de l’exposition internationale assure la réalisation pour 2008 d’une grande part des investissements, par exemple dans le domaine des transports. Elle va hâter les réalisations inscrites au contrat de plan État-région. En résumé, l’Exposition internationale Images 2004 nécessite un socle d’équipements qui sont,pour certains,indispensables au bon déroulement des JO 2008, et pour d’autres qui pourront être utilisés ou complétés le moment venu. La mise en chantier de l’Expo 2004 prépare bien les aménagements requis pour 2008. En ce sens, nous sommes déjà prêts pour 2008 ! » © Jean Gorguet DU CONSEIL GÉNÉRAL DE SEINE-SAINT-DENIS UNE CHANCE POUR PARIS ET L’ÎLE-DE-FRANCE P aris, Ville lumière, fait rêver les touristes dans le monde entier. Notre capitale est l’une des destinations les mieux desservies du monde. La candidature à l’organisation des Jeux olympiques de 2008 est néanmoins une occasion unique de réaliser immédiatement des travaux d’aménagement divers. Cela doit se concrétiser à travers une importante accélération des chantiers dans le domaine des transports par exemple. Ainsi, par souci de rééquilibrer la région capitale vers l’est et le nord, le réseau des transports en commun va y être densifié et, en particulier de banlieue à banlieue, avec le tramway, la prolongation de la ligne 12 du métro, la construction de nouvelles gares et l’aménagement des rives du canal de Saint-Denis. Certains de ces projets devraient même voir le jour bien avant, pour le Championnat du monde d’athlétisme au Stade de France de 2003 et peut-être aussi pour la candidature à l’organisation de l’Exposition internationale de 2004. Ce vaste travail d’aménagement du territoire va dynamiser l’ensemble du tissu social, économique et sportif. Un mouvement sportif français d’ailleurs en pleine expansion et qui, avec ses 14 millions de licenciés au sein de 87 fédérations, était présent à Sydney dans 22 des 28 disciplines olympiques au programme, ainsi que dans 13 des 18 disciplines des Jeux Paralympiques. Le ministère de la Jeunesse et des Sports soutient la candidature de Paris aux JO de 2008 • 10 JACK RALITE, DE NOUVELLES INFRASTRUCTURES D ans le domaine sportif, l’essentiel des équipements est déjà réalisé. Trois gros chantiers sont tout de même en devenir : un vélodrome de 6 000 places au fort d’Aubervilliers. Il devrait être en forme de dôme, avec un anneau de 250 mètres. Après les jeux, outre le cyclisme, il pourra accueillir de la gymnastique, des arts martiaux, ainsi que du roller sur la grande plate-forme entourant l’anneau. Grâce à un système hydraulique, les gradins seront amovibles permettant la transformation en deux gymnases : un grand de 500 places, pour des compétitions de handball, volley, basket ou badminton, et un plus petit, pour les entraînements. Un stade nautique de 15 000 places (5 000 à 7 000 places en configuration post-olympique) à l’emplacement de l’ancien hôpital Claude-Bernard. Une salle omnisports de 25 000 places à la porte de la Villette. Ces deux derniers équipements donneront naissance à un véritable « Boulevard des sports ». La modernisation d’infrastructures existantes profitera aussi au tissu sportif local de la région parisienne. Elle offrira des lieux de pratiques à même de répondre aux besoins de nouveautés et de développement des activités physiques et sportives, pour les décennies à venir. L’objectif affiché des Jeux olympiques de 2008 est, bien sûr, de tout mettre en œuvre pour proposer une manifestation d’envergure planétaire, qui soit à taille humaine, où chacun – sportifs, bénévoles, public ou gens des médias – se sente bien. Mais, la tenue de ces JO à Paris est aussi une nouvelle occasion de nous montrer sous notre meilleur jour, que ce soit au niveau sportif, économique, touristique et culturel. Une chance pour toute la population de la région, d’inviter la terre entière à une grande fête multiculturelle, sous le signe de la paix et de l’amitié entre les peuples. MAIRE D’AUBERVILLIERS (SEINE-SAINT-DENIS) À l’occasion de la présentation officielle de l’équipe de cyclisme professionnelle Big Mat Auber 93, Jack Ralite a évoqué la candidature de Paris et de l’Ile-de-France pour l’organisation des Jeux olympiques en 2008. « C’est une chose immense… S’il y a un mot qui caractérise notre approche de ces Jeux, c’est le mot passionnément. Nous voulons passionnément les Jeux olympiques. Les Jeux olympiques sont porteurs de valeurs : l’amitié entre les peuples, la connaissance et donc le respect de l’autre, dans sa vérité et sa diversité. Les Jeux olympiques, c’est la fête, le rêve et l’espoir, c’est le contraire du racisme et de la xénophobie, du regard hostile sur l’autre, sur l’étranger. Audelà de l’argent et du mercantilisme, au-delà de tout ce dont le sport aujourd’hui souffre tant, les Jeux olympiques sont la plus grande fête populaire du monde. Avec les aménagements urbains créés à cette occasion, Paris et sa banlieue vont s’interpénétrer. Ce sera une chose admirable. Au cœur de notre participation, il y aura le vélodrome olympique sur le site du fort d’Aubervilliers. Un investissement de 300 millions de francs. » JEAN SIVY, PRÉSIDENT DU CLUB CYCLISTE D’AUBERVILLIERS STÉPHANE JAVALET, © Jean Gorguet DIRECTEUR GÉNÉRAL DU CLUB CYCLISTE D’AUBERVILLIERS 11 « Ça va être un formidable outil pour travailler avec nos jeunes du département. Avoir un tel équipement à deux pas, cela va être formidable sur le plan pédagogique, scientifique et ça nous permettra de travailler de façon plus rationnelle. Ce sera un outil extraordinaire pour nous. Il est clair que si nous pouvons ainsi travailler avec des jeunes, sur un anneau olympique, en travaillant la masse, nous allons détecter et former des champions parmi eux. Il nous faudra adapter un projet spécifique. Et alors aux Jeux olympiques à Paris, en 2008, l’équipe de France comptera sûrement, une fois de plus, des représentants de notre club. » « Que le projet de vélodrome olympique soit ancré à Aubervilliers n’est pas le fruit du hasard mais du bon travail effectué pour faire vivre ce sport dans notre ville et dans tout le département. Il sera à la disposition des 8 000 licenciés de l’Ile-de-France. Nous devrons tous ensemble inventer quelque chose de nouveau pour donner naissance à une grande équipe de pistards dans notre région. Cet équipement doit être le renouveau du cyclisme sur piste populaire dans cette enceinte principalement réservée à cette discipline. » LA PAROLE AUX TOURISTES… Eugénie, touriste italienne Déjà cinq séjours à Paris avec son mari. De retour de vacances en Thaïlande, ils sont en simple transit. Ils profitent d’une poignée d’heure, entre deux avions, pour un rapide passage sur les Champs Élysées et à la tour Eiffel.Juste le temps de faire quelques clichés souvenirs. « Paris, j’adore. Les monuments,l’ambiance,tout est formidable. Nous sommes tous les deux amoureux de cette ville. Je ne suis pas spécialement intéressée par le sport. Mais l’organisation des Jeux olympiques sera l’occasion aussi de nombreuses manifestations culturelles, de grandes fêtes, et cela bien sûr, peut nous inciter à un nouveau séjour pour en profiter. » © Jean Gorguet Takao, touriste japonais venant de Nagoya « Il n’est pas facile de venir à Paris, lorsque l’on habite aussi loin. Notre séjour ne dure que quelques jours, et nous voulons découvrir plein de choses. Alors les Jeux olympiques,je ne suis pas assez sportif pour ne venir que pour cela. Mais si c’est l’occasion de faire un voyage dans de bonnes conditions, alors je pense que je profiterai peut-être des circonstances. » DES RETOMBÉES IMPORTANTES L a tenue des Jeux olympiques à Paris durant l’été 2008 peut raisonnablement laisser penser que 5 à 10 millions de touristes extérieurs vont prendre le chemin de notre pays. Ils ont été 4 millions à Sydney. Les retombées économiques d’un tel événement sont incontestables. La modernisation des équipements sportifs existants et la construction de quelques nouveaux sites reçoivent déjà l’engagement du conseil régional qui, par exemple en ce domaine, assure entre 50 % et 90 % de la facture. Cet investissement se justifie pleinement si on se réfère à la récente organisation du Mondial de football en 1998. Autour du Stade de France, construit à cette occasion au nord-est de la capitale, le secteur de la Plaine-Saint-Denis a vu l’installation de dizaines d’entreprises. L’accueil des festivités olympiques attirera de nouvelles entreprises, dans les domaines les plus variées, et notamment dans celui la haute technologie qui, au-delà du rendez-vous olympique, contribueront à former le plus grand pôle européen de communication. Au total, pour l’Est parisien, certaines projections envisagent après les jeux, la création de quinze à vingt mille emplois. Des retombées sensibles sont aussi attendues dans d’autres secteurs de la région grâce au raccordement de l’autoroute A 86, du prolongement du Tramway Bobigny/Saint-Denis ou encore de celui de la ligne 8 du métro. La réutilisation post-olympique d’équipements comme le village olympique ou le centre de presse vont également apporter des changements importants. Il est prévu notamment la mise à disposition d’un parc de logements pour étudiants dans l’Est parisien, zone particulièrement déficitaire dans ce domaine. D’une manière générale, c’est donc l’image de Paris et de l’Île-de-France qui sera renforcée avec l’organisation des Jeux olympiques de 2008. Aujourd’hui, alors que tout le monde est dans l’attente de la décision du CIO en juillet prochain, les choses bougent. L’accélération du contrat de plan dans toute la région se concrétise. Le tramway sera en place. La halle Carpentier (Paris) sera portée de 5 000 à 8 000 places. Le vélodrome d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) va voir le jour, tout comme la base nautique de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne). Avec un budget qui prévoit d’injecter 35 milliards de francs en dépenses directement liées aux Jeux et 13 milliards de francs dans le cadre du contrat de plan Etat-Région 2000-2006, les réalisations seront nombreuses, même si cet argent ne servira pas uniquement à l’aménagement et à l’équipement. De l’arrivée du tramway sur les boulevards extérieurs à la couverture du périphérique entre les portes de la Chapelle et d’Aubervilliers, les transformations seront très visibles. Le ministère de la Jeunesse et des Sports soutient la candidature de Paris aux JO de 2008 • 12 LA ROCHELLE © Guy Genty/Mairie de La Rochelle Avec 450 kilomètres de côtes, 250 kilomètres de plage, La Rochelle dispose d’un plan d’eau de 3 300 hectares, protégé du large par les îles de Ré et d’Oléron. Six parcours olympiques peuvent s’y dérouler simultanément. De plus les spectateurs auront la possibilité de suivre les finales des régates à terre, depuis des zones aménagées. Des caméras vidéo installées sur chaque bouée et sur des bateaux du comité d’organisation permettront de suivre les courses sur des écrans géants installés à proximité des tribunes des spectateurs mais aussi en ville. Au total La Rochelle et sa région peuvent compter sur plus de 20 000 lits et plus de 350 restaurants pour accueillir les Jeux olympiques. Un village olympique pouvant recevoir 400 compétiteurs et leurs accompagnateurs soit environ 800 personnes - regroupera sur un même site hébergement, restauration, soins, services divers, le tout en liaison direct avec le site technique sportif. Un ensemble qui répondra bien sûr aux exigences des Jeux paralympiques. LA PAROLE AUX PROFESSIONNELS DU TOURISME… Isabelle, guide indépendante, interprète en japonais « La nomination d’une ville comme organisatrice des Jeux o lympiques braque sur elle les feux de l’actualité, longtemps avant les épreuves en ellesmêmes. On en parle beaucoup. On fait des reportages, on montre des images. Cela bien sûr est bénéfique pour le tourisme avant et après les jeux en eux-mêmes. Et cela a aussi pour conséquence directe de nombreux travaux d’aménagement qui profitent au tourisme très largement, bien audelà du rendez-vous sportif. » JACK DILLENBOURG, MAIRE ADJOINT AUX SPORTS, LA ROCHELLE (CHARENTE-MARITIME) « L’annonce du choix de La Rochelle pour accueillir les épreuves olympiques de voile, dans le cadre de la candidature de Paris pour 2008, a donné naissance à un enthousiasme exceptionnel. Nous comptons environ 15 000 licenciés dans 150 clubs sportifs pour 65 disciplines. Avec une caractéristique dont je suis fier : le nombre croissant, de manière significative, des féminines. Le mouvement associatif est un des trésors de notre cité, et sans la moindre réticence, il s’est dans son ensemble déclaré heureux du projet. Sans attendre il s’est mobilisé pour apporter son soutien. Exemple caractéristique : lors de l’annonce de la sélection dans notre ville, j’ai passé trois coups de téléphone, et une heure après, nous étions une bonne centaine de personnes dans les salons de la société des régates rochellaise pour fêter cela, une coupe de champagne à la main. Tout le monde dans la ville voit tout l’intérêt d’un dossier bien monté, bien huilé, qui permet de fédérer les énergies et de retrouver une unité et de véritablement s’enthousiasmer ensemble. Ces sentiments nous confortent dans notre souci de faire réellement de ces épreuves olympiques une grande fête dans toute notre ville, pour tous ses habitants. Depuis des années nous avons le souci, je dirais même l’obsession, de mettre la voile au cœur de la ville. Nous l’avons fait en 1998 pour la Whitbread. Et pour les JO de 2008, nous veillerons à ce qu’un maximum d’animations soit organisé dans des sites très marquants de La Rochelle : le vieux bassin avec ses deux tours, l’ancien bassin des chalutiers, toutes les vieilles rues du port… » © B. Henry/Mairie de La Rochelle Chico, agent d’accueil d’une entreprise de tourisme « L’expérience que nous avons eue au moment de la Coupe du monde de football nous apprend que les grands événements de ce style apportent surtout un changement de tourisme. Les clients habituels ne viennent pas durant ces périodes. Les hôtels et les restaurants sont bondés, ce qui effraye ces touristes classiques. Exception faite pour les provenances lointaines, comme l’Asie, qui profitent de ces circonstances pour visiter le pays, et pas seulement aller dans les stades. » 13 LES JEUX À PARIS LE CALENDRIER DES MANIFESTATIONS DES JEUX OLYMPIQUES 2008 EST PRÉVU COMME SUIT : JEUX OLYMPIQUES Vendredi 4 juillet Ouverture du Village olympique Vendredi 18 juillet Cérémonie d’ouverture Dimanche 3 août Cérémonie de clôture Mardi 5 août Fermeture du Village Olympique JEUX PARALYMPIQUES Vendredi 18 août Ouverture du Village Paralympique Vendredi 22 août Cérémonie d’ouverture Mardi 2 septembre Cérémonie de clôture Jeudi 4 septembre Fermeture du Village Paralympique OUEST Le ministère de la Jeunesse et des Sports soutient la candidature de Paris aux JO de 2008 • 14 NORD SUD ET EST Sport(s) pratiqué(s) : e-mail : Code postal : Prénom : Nom : (2,21 F la minute) OUI au 0 892 70 2008 OUI sur le site www.paris2008.fr OUI avec ce coupon réponse OUI Tous les moyens sont bons pour dire Relais JS, le journal des acteurs de la jeunesse et des sports est une publication du ministère de la Jeunesse et des Sports 78, rue Olivier de Serres - 75739 Paris CEDEX 15 - Site Internet : www. jeunesse-sports. gouv. fr Directeur de la publication : François Signoles - Rédacteur en chef : Patrick Maurières - Coordination de la rédaction : Béatrice Hopkins (01 40 45 99 67) - Rédaction : Patrick Pierquet - Créa et mise en page : Frédéric Charpentier Couverture : Sansblanc, photo : Benoît Teillet - Impression : Typocentre Color, BP 1117 - 03 113 Montluçon. LE CALENDRIER DES DÉCISIONS Visites des cinq villes candidates : Pékin, du 21 au 24 février Osaka, du 26 février au 1er mars Toronto, du 8 au 11 mars Istanbul, du 21 au 24 mars Paris, du 26 au 29 mars CINQ Rapport de la commission d’évaluation : Juin 2001 © Jean Gorguet Élection de la ville hôte : Mi-juillet 2001, lors de la cession du CIO, à Moscou VILLES DANS L’ATTENTE E n juillet prochain, réunis à Moscou, les 130 membres du Comité international olympique (CIO) vont désigner la ville chargée de l’organisation des Jeux olympiques de 2008. De dix prétendantes, elles sont cinq encore en course : Istanbul, Osaka, Paris, Pékin et Toronto. Pour en arriver à cette première sélection, le CIO avait choisi de retenir dix critères pour départager les villes requérantes. Le dossier parisien arrive en tête de cette première étude en s’imposant sur les questions de la qualité des infrastructures générales, de l’hébergement (à égalité avec Pékin), des transports, de l’expérience en matière d’organisation d’événements sportifs, d’infrastructures sportives (à égalité avec Toronto), d’environnement (à égalité avec Toronto et Osaka) et de concept général. Pékin devance notre capitale sur les questions de concept du village olympique, et pour le soutien de l’opinion publique (à égalité avec Toronto). Toronto s’impose pour sa part aux yeux des responsables du CIO dans le domaine de la sécurité et bénéficie en plus, hors des critères officiels de sélection, de l’avantage de ne pas accuser de décalage horaire avec les États-Unis, aspect important pour les médias partenaires du CIO. Le dossier parisien, remis le 16 janvier dernier aux instances olympiques, a des atouts dans son jeu, en promettant des « jeux compacts » et « propres », de la conception des infrastructures jusqu’au menu bio, en passant par un carburant propre pour les véhicules officiels. Cet aspect de respect de l’environnement est particulièrement important face à la candidature de Pékin, battue in extremis par Sydney pour les jeux 2000. Affranchir au tarif en vigueur Opération OUI Paris 2008 Cedex 3030 99303 Paris Concours