La Lune est blanche
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La Lune est blanche
Emmanuel Lepage est né en Bretagne en 1966. Il vit dans les Côtes d’Armor. À six ans, il découvre Tintin au pays des Soviets. À treize, il trouve un maître et un ami en la personne de Jean-Claude Fournier. À quinze ans, on premier dessin est publié dans Ouest-France. Plus tard,sa rencontre avec Pierre Joubert l’oriente vers un dessin réaliste. Après des études d’architecture, il publie dès 1983 ses premières bandes dessinées dans Ouest-France. 2000 n La terre sans mal, récit d’Anne Sibran, Éditions Dupuis, collection Aire Libre 2004 n Muchacho Éditions Dupuis, collection Aire Libre 2011 n Voyage aux îles de la désolation Futuropolis 2012 n Un printemps à Tchernobyl Futuropolis François Lepage, photographe, collaborateur de Sipa Press depuis 2007, sillonne le monde à la rencontre des travailleurs, arpente la planète sur les terres les moins exploitées par l’homme. La Lune est blanche Récit d’Emmanuel et François Lepage, Dessins d’Emmanuel Lepage, Photograpahies de François Lepage Récit complet 256 pages couleurs Livre cartonné Format : 23 x 32.5 cm Imprimé sur du papier Condat Matt de 135 g. Parution : 9 octobre 2014 Prix : 29 € EAN : 978- 2- 7548-1028-9 Son travail a été exposé sur les grilles du jardin parisien du Luxembourg ou au siège des Nations unies à New-York, et tout récemment au Palais de la découverte à Paris qui a permis l’accrochage d’une sélection de photos issues de la mission en Antarctique proposée par l’IPEV. Il a publié deux livres : 2012 n Marion Dufresne, ravitailleur du bout du monde, avec Caroline Britz, Marines Éditions 2014 n Les Ombres Claires, Éditions PerspectiveArt9 « L’Antarctique. Le sixième continent. 14 millions de kilomètres carrés. Un dôme de glace enchâssé dans un socle rocheux. Le continent le plus sec, le plus froid, le plus difficile d’accès. Le continent des superlatifs. Le monde des extrêmes. » En 2011, Yves Frenot, directeur de l’Institut polaire français, invite Emmanuel Lepage et son frère François, photographe, à intégrer une mission scientifique sur la base française antarctique Dumont d’Urville, en Terre-Adélie. Le but ? Réaliser un livre qui témoignerait du travail des savants. Yves Frenot leur propose, en outre, de participer, commechauffeurs, au raid de ravitaillement de la station Concordia, située au cœur du continent de glace à 1 200 km de Dumont d’Urvillle. Le Raid, comme on l’appelle, c’est LA grande aventure polaire ! Pour les deux frères, ce serait l’aventure de leur vie, mais rien ne se passera comme prévu ! Photographie de Sophie Bassouls Blanc comme un papier froissé Des paysages comme des œuvres d’art Récit d’un voyage extraordinaire à l’autre bout de la Terre, La Lune est blanche, le nouveau livre d’Emmanuel Lepage – qu’il signe cette fois avec son frère François – emporte le lecteur à la dérive, dans une aventure autant intime que spatiale. Le voyage n’est pas seulement géographique, et les deux hommes partagent leurs impressions d’ailleurs avec pudeur et délicatesse. François écrit à sa compagne : « Nous glissons sans bruit sur le miroir d’une autre réalité, accrochés au bastingage comme à un rêve, sidérés, immobiles dans la beauté des choses. Les icebergs sont comme les dômes d’une ville engloutie. On vient de nous tendre la clé d’un monde inaccessible et lointain. D’une nature gigantesque et confidentielle. » Récit d’un projet hors du commun qui aurait pu maintes fois ne pas aboutir, La Lune est blanche est aussi le témoignage du cheminement mental de ces deux artistes voyageurs. Aux prises avec le climat polaire, plus fort que les hommes, François et Emmanuel devront également affronter la fragilité de l’isolement, malgré le travail en équipe, et la crainte du danger : même si les technologies de pointe offrent les protections dont les pionniers des siècles passés ne bénéficiaient pas, chaque faux pas en ces lieux hostiles, aujourd’hui comme hier, peut mener à la mort dans le silence des glaces. Témoins et acteurs de la mission polaire liberté et persévérance « L’imprévu, l’attente, l’impossibilité de projeter à long terme, les changements permanents… telle semble être la loi de l’Antarctique. » Après Voyage aux îles de la Désolation et Un printemps à Tchernobyl, Emmanuel Lepage livre un documentaire, vivant, incarné. Humain en un mot ! d’une mission scientifique en Antarctique, en résonnance avec l’homme, l’humaniste, qu’il est. La Lune est blanche est aussi un beau témoignage sur la fraternité. Fraternité de la fratrie et fraternité de la famille humaine. Emmanuel Lepage dessine les portraits magnifiques de ces scientifiques en mission au bout du monde, de ces femmes et ces hommes discrets, se refusant en héros polaires, se voyant au contraire comme les maillons d’une chaîne qui œuvre pour l’humanité. « Mais le voyage râpe les peaux qu’on se donne, les apparences sociales. On est nu, la peau à vif. C’est un miroir sans concession. » Tout à la fois bande dessinée documentaire, reportage, récit de voyage et introspection autobiographique, où textes, dessins et photos s’articulent et se répondent dans une harmonie sensible et émouvante, la Lune est blanche est aussi pour les auteurs, fascinés par ce grand désert blanc d’une « beauté pure, rare et unique », l’occasion de se questionner sur l’art et la création…