LES PROCÉDÉS D`INJECTION :
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LES PROCÉDÉS D`INJECTION :
decembre_Mise en page 1 14/12/11 17:07 Page14 < 14 DOSSIER LES PROCÉDÉS D’INJECTION : optimiser, surveiller, piloter les paramètres du process Contacts DOSSIER Sara Maiez-Tribut ARDI Rhône Alpes Département Matériaux et Procédés [email protected] Dominique Appert Centre de Formation de la Plasturgie R&D [email protected] Une journée de l’innovation sur le thème de l’optimisation, de la surveillance et du pilotage des paramètres du process s’est déroulée le 27 septembre 2011, à Oyonnax, évènement co-organisé par le Centre de Formation de la Plasturgie (CFP) et le département Matériaux et Procédés de l’ARDI Rhône-Alpes. Une quarantaine de personnes étaient présentes à cet évènement dont 76% appartenant au domaine de l’industrie, 5% aux laboratoires et centres techniques et 19% aux institutions et organisationnels. La concurrence des pays « low cost » et les comportements des consommateurs obligent les donneurs d’ordre à être toujours plus exigeants vis-à-vis des fabricants en termes de qualité de produits et de réduction de coût. Cela nécessite pour les plasturgistes de produire en tenant compte de ces impératifs : -produire la quantité de pièces attendues, -dans les coûts prévus, -et dans les délais prévus, -des pièces conformes aux exigences … La journée de l’innovation du 27 septembre a mis le focus sur les procédés d’injection des pièces plastiques pour montrer les méthodes de réglage, les techniques nouvelles de production et les outils qui se mettent en place pour produire « MIEUX ». Plastilien • Décembre • n°83 decembre_Mise en page 1 14/12/11 17:07 Page15 DOSSIER < 15 Qualité de production et productivité : Evolutions des technologies de presse à injecter M. Alexandre GIROUD, BILLION, chef de projet plasturgie M. Giroud a fait un point sur les différentes technologies de presse : hydraulique, hybride (énergie hydraulique et moteur de vis électrique) et 100% électrique. Les presses hydrauliques sont encore les plus répandues dans les ateliers. Dans ces technologies de presse, un centre hydraulique commun gère l’ensemble des mouvements, ce qui peut poser des problèmes lors de mouvements simultanés. Pour pallier à cette difficulté, la société Billon a développé un accumulateur de pression visant à obtenir un débit hydraulique important sur un temps court permettant de mieux gérer les mouvements simultanés, gagner en temps de cycle et diminuer la consommation d’énergie (tout en conservant une vitesse d’injection élevée). Afin de gagner en précision et répétabilité du dosage et de l’injection, les mouvements de la vis sont régulés en boucle fermée, c'est-à-dire que la pression de travail est mesurée en continue par un capteur dans le vérin d’injection, ce qui permet un réajustement automatique. Une autre solution est de passer à une technologie de presse hybride, c'est-àdire utilisant l’énergie hydraulique pour tous les mouvements de translation nécessitant force et vitesse et l’énergie électrique pour les mouvements de rotation avec un excellent rendement. Cette combinaison diminue la consommation énergétique de 30%, améliore de façon significative la précision sur la phase de plastification et permet une augmentation de la vitesse de rotation de la vis. Enfin la dernière technologie de presse présentée et qui connait le plus fort essor est la technologie électrique. Les presses électriques représentent aujourd’hui 50% des ventes de la société Billion. Elles permettent de produire « mieux », c'est-à-dire avec une meilleure précision et fiabilité, Schéma de principe process d’injection - Doc ERCE Plasturgie avec une réduction des coûts d’exploitation (diminution de la consommation énergétique et en eau), une diminution des déchets et pollution et améliore les conditions de travail (bruit, propreté). Chaque mouvement de la presse est piloté par un moteur électrique dédié. Le grand avantage de ces moteurs est la stabilité de leur performance par rapport aux moteurs à huile (dépendant de la Température par exemple). Chaque moteur n’est utilisé que pour un mouvement, le reste du temps il est à l’arrêt, ce qui permet une forte économie d’énergie (de 50% à 70% par rapport au système hydraulique). De plus ce type de moteur présente un faible niveau sonore et leur maintenance est plus aisée (pas d’huile). tants (mal supporté par les moteurs électriques). Un autre avantage des presses électriques est la précision de mesure de la position et de la vitesse : précision 10 fois supérieure à celle d’une presse hydraulique. Cela a un impact direct sur la qualité des pièces (précision et régularité des volumes injectés) et facilite l’intégration de robots et de périphériques. Cette précision est conservée même dans les faibles niveaux de pression (ce qui n’est pas le cas des presses hydrauliques). L’optimisation et le pilotage du procédé d’injection par la mesure des flux thermiques dans les outillages La société Billon développe aujourd’hui des presses électriques jusqu’à 600 tonnes de force de fermeture. Au-delà le développement des moteurs électriques n’est plus compétitif par rapport à la technologie hydraulique. Actuellement la technologie hydraulique est plutôt destinée aux pièces épaisses et/ ou à des pièces nécessitant des temps de maintien impor- Grâce à ce type de mesures, il est possible d’accéder à un certain nombre d’informations sur le procédé. En plasturgie, la différence de température entre la matière injectée et l’outillage génère des flux thermiques et inversement les flux thermiques génèrent des variations de température dans la matière injectée et l’outillage. Deux types de mesure sont possibles : une M. Giroud a également présenté le travail effectué sur l’interface homme-machine (l’automate) afin de rendre le pilotage de la presse plus intuitif, fonctionnel, réactif, communiquant et évolutif. Il permet de gérer la production et d’en contrôler la qualité. De nouvelles fonctionnalités visent à améliorer la qualité et la reproductibilité des pièces : adaptation de la force de verrouillage en fonction du volume injecté dans l’empreinte (easy flow), autocorrection de la force de verrouillage, autocorrection de la pression de commutation (en fonction de la viscosité de la matière). M. Fabien CARA, TFX, manager TFX (issu de la société Thermoflux) est spécialisé dans le contrôle et l’optimisation des procédés par le biais de mesures thermiques (conception de capteurs et systèmes de mesure et de gestion de l’information). n°83 • Décembre • Plastilien decembre_Mise en page 1 14/12/11 17:07 Page16 < 16 DOSSIER Schéma de principe process d’injection - Doc RJG DOSSIER mesure de flux (capteur de flux thermique) ou une mesure de variation de température (thermocouple). Le capteur de flux thermique est vissé dans l’outillage à 1mm de la surface. L’objectif est de suivre la variabilité dans le process qui peut être le signe d’un problème. Cette technologie est plutôt adaptée pour des cycles d’une minute à une heure (peut donc aussi être utilisé pour matériaux réactifs : SMC, composites, mousses PU, silicones… L’utilisation d’un thermocouple sera plutôt destinée à des cycles inférieurs à 1 minute. La sonde est placée à 1 mm de la surface, ce qui permet d’avoir des informations sur la température matière de façon confortable. L’exploitation des signaux (contrôle en ligne, acquisition de données) fournit des informations sur le process et peut aboutir à l’identification des causes de problème de variation (indicateur). La détection de pièce incomplète, l’optimisation de temps de refroidissement, la détection d’anomalies à l’injection (variabilité matière par exemple…), le contrôle du surmoulage sont autant de paramètres pouvant être contrôlés par ce biais. Des modifications mesurées de flux thermique peuvent permettre : - de faire un triage automatique des pièces (signature d’un incomplet), Plastilien • Décembre • n°83 - de donner des consignes de démoulage (envoi d’un signal de démoulage lorsque le flux ou la température passe au-dessous d’un seuil), adapte le temps de cycle aux performances du système de refroidissement. - de détecter des anomalies à l’injection : le contrôle d’un échauffement anormal à proximité des zones de cisaillement permet de détecter des anomalies en ligne, - de contrôler le surmoulage : absence d’insert, variabilité de position. Ces capteurs sont donc des outils d’aide à la surveillance de production (stabilité et lien avec la qualité). L’optimisation et le pilotage du procédé d’injection par la mesure de la pression dans le moule M. Pascal TOURNIER, RJG France, responsable commercial ; M. Stéphane CASTIN, KISTLER, responsable des ventes ; M. Thierry LAVEIX, SISE, responsable des ventes France ; Regards croisés des 3 principaux fabricants et installateurs de capteurs pour outillage d’injection. La pression reflète la viscosité effective de la matière plastique dans l’empreinte, il est donc intéressant que les capteurs se trouvent au plus près de la pièce. Les capteurs peuvent être positionnés en début et fin de remplissage. On peut ainsi piloter la presse en suivant les indications recueillies dans le moule. L’Intérêt de placer ce type de capteurs est de trois ordres : - le tri : évite d’envoyer des pièces mauvaises aux clients (traçabilité 100% des pièces). - pilotage du process : réduire les rebuts. - analyse : comprendre les causes de dérives, dupliquer un processus sur une autre machine. La mesure de pression peut se faire, soit de manière indirecte à l’arrière d’un éjecteur ou d’une tige de mesure, soit de manière directe, le capteur est en contact avec la matière dans l’empreinte et mesure la pression directement sans tige de transmission. Cette dernière solution permet des mesures très précises et un positionnement idéal dans l’empreinte mais nécessite plus d’usinage pour le passage des câbles notamment. A partir des données fournies par les capteurs et les données fournies par la presse, on met en place des indicateurs qui vont permettre de suivre la qualité de la production. Il sera donc possible d’écarter automatiquement des pièces avec des défauts de remplissage par exemple. L’intérêt de mesurer la pression d’empreinte est que la courbe de pression enregistrée pour chaque pièce devient une réelle carte d’identité de la pièce moulée. decembre_Mise en page 1 14/12/11 17:07 Page17 DOSSIER M. Laveix nous précise qu’en plus des informations provenant des capteurs dans le moule, il est possible de collecter d’autres types de signaux comme les informations machine, les informations production, et ainsi, de corréler toutes ces variables via un dispositif unique équipé d’un logiciel de traitement de données. 3 niveaux d’utilisation sont possibles : - collecte et affichage des données, - traitement et transfert des données afin d’identifier des points remarquables de cette production, de ce process. On peut multiplier le nombre de paramètres, - analyses et corrélations des données : analyses statistiques, effet de variation d’indicateurs les uns par rapport aux autres, corrélation entre les variables, identification des variables à surveiller. Retour d’expérience d’implantation en atelier de systèmes de supervision du procédé d’injection par capteurs dans les outillages M. Hassan BELHANDA, ERCE Plasturgie, responsable Recherches et Innovation La société ERCE plasturgie a initié une démarche d’instrumentation de ses outillages depuis 2008 et tend à le généraliser à la plupart de ses nouveaux développe- ments. Pour M. Belhanda, l’instrumentation permet, en phase de développement, de maîtriser le process d’injection, de le rendre reproductible, et de faciliter et diminuer les délais de mise au point des pièces. En phase de production, la présence de capteurs permet de surveiller le process et la qualité de la pièce, d’écarter les pièces dont la qualité est jugée limite et mauvaise, ainsi que d’avoir un historique complet de la signature process pour chaque pièce fabriquée. < 17 qui serviront au tri des pièces. Dans ce processus d’instrumentation le choix du positionnement des capteurs est primordial. Selon ce que l’on veut contrôler, le type et la position des capteurs seront différents. La mise en place de l’instrumentation des outillages doit se faire suivant certaines étapes. Tout d’abord, il est nécessaire de déterminer quelles sont les caractéristiques à respecter (dimensionnelles, aspect…). Le choix du positionnement se fera suite à une étude rhéologique et en se basant sur l’expérience de pièces identiques ou proches. Les capteurs de pression (placés souvent en fin de remplissage) rendent compte de la qualité de la pièce (variation dimensionnelle, déformation, bavure, manque…) mais peuvent également permettre la commutation par pression d’empreinte, ce qui limitera l’influence de la variation de viscosité matière (placée juste après le seuil d’injection dans ce cas). Ensuite il faut intégrer des capteurs (capteurs de pression et/ou de température) dans l’outillage afin de rendre compte de ce qui se passe dans l’empreinte. Les signaux de la presse (pression vérin d’injection, course et vitesse vis, tops injection, maintien, dosage) doivent également être récupérés. Associer les données capteurs avec les données de la presse va permettre d’identifier les indicateurs pertinents au suivi du process. Une fois les paramètres influents définis, il reste à déterminer les limites sur ces paramètres Les capteurs de températures, quant à eux, autorisent une maitrise plus fine du dimensionnel, permettent la détection de dégradation matière, de problème de refroidissement, de dysfonctionnement du collier de chauffe ou de la régulation du moule. De plus, ce type de capteur permet de piloter les buses à obturateur d’un bloc chaud. Pour Monsieur Belhanda, la mise au point et la production d’un produit avec un outillage instrumenté est un plus indéniable; néanmoins, elle s’accompagne d’évolutions importantes au sein de l’entreprise. Graphique Pression en fonction du Temps - Doc ERCE Plasturgie n°83 • Décembre • Plastilien decembre_Mise en page 1 14/12/11 17:07 Page18 < 18 DOSSIER En effet elle nécessite : - d’intégrer les différents plans d’expériences dans le planning client, - un personnel ayant des compétences très pointues en plasturgie, - une implication du personnel, - une maintenance des outillages plus délicate. DOSSIER Mais l’instrumentation permet des gains de temps dans la mise au point de pièces qui peut aller jusqu’à 4 phases, soit presque 12 semaines de développement (même si le temps de réalisation des plans d’expérience nécessaire à l’optimisation des conditions de mise en œuvre, n’est pas à négliger (jusqu’à 6 semaines)). Le gain de temps n’est pas le seul avantage, le suivi de production permet également de réduire le taux de rebuts et d’identifier plus facilement les causes de dérives. Le suivi de production par l’utilisation d’outils statistiques M. Jean-François BLEICHER, CFP, expert Plasturgie Il existe un certain nombre de capteurs qui permettent de fournir des informations sur le disfonctionnement des outils de production. Les deux problèmes principaux rencontrés sont un mauvais échange thermique dans le moule et une inhomogénéité de la plastification dans le système vis/fourreau. Ce sont des éléments perturbants. L’outil statistique est basé sur une information préventive permettant de réagir rapidement avant la dérive de la valeur surveillée entrainant une non-conformité. Le procédé doit donc être sous contrôle. L’utilisation de l’outil statistique nécessite que des règles strictes soient respectées : les procédés doivent être optimisés, le procédé doit être stable, un nombre de mesures minimum doit permettre le calcul Plastilien • Décembre 2011 • n°83 Schéma de principe buse - Doc RUNIPSYS de deux valeurs : la moyenne et l’étendue. La surveillance va permettre de détectée une dérive. La combinaison de surveillances simultanées confirme l’origine de la cause de cette dérive. Les paramètres à mettre sous surveillance sont : homogénéité de la plastification matière (temps de dosage, temps d’injection dynamique…), les échanges thermiques dans le moule (température de démoulage, température d’empreinte) ainsi que les paramètres de réglages de la presse. M. Bleicher a insisté sur le fait que les outils statistiques nécessitent de respecter des règles strictes sinon les résultats ne sont pas exploitables et ne reflètent pas la réalité. Ils sont donc à manipuler avec précautions. Système d’injection innovant et utilisation de la fusion laser pour gagner en compétitivité dans des typologies de pièces profondes M. Sylvain MORIZOT, RUNIPSYS, pilote de Développement Etudes et Recherche La société Runipsys est partie du constat que l’injection multi-empreintes traditionnelle (moules 3 plaques) présentaient des avantages comme l’injection directe au centre, le dégrappage automatique ou le faible coût de l’outillage mais comportaient également un certain nombre d’inconvénients parmi lesquels le temps de cycle, l’évacuation des carottes par un robot, les déchets. La conception traditionnelle fait appel à des busettes à conduction thermique, il existait une alternative à celles-ci : l’utilisation de busettes chaudes et de pointes rallongées à conduction thermique. Mais cette solution pose d’autres problèmes. En effet elle nécessite de surchauffer la busette pour obtenir la bonne température au niveau du seuil et spécifiquement au démarrage. Mais la surchauffe cause une sur-dilatation de la busette et entraine un passage de matière irrégulier. C’est pour répondre à ces problématiques que la société Runipsys a développé un nouveau système d’injection : « Pinshot nano ». Un tube chauffant sérigraphié amène l’élément chauffant au niveau de la pointe (pointe courte), les ponts thermiques sont quasi inexistants, et permet un démarrage rapide et une influence limitée de la température du noyau. De plus pour éviter une dilatation trop importante de la pointe, une butée mécanique à l’avant a été mise en place déplaçant la dilatation à l’arrière. Cette solution permet d’avoir un passage matière constant et un remplissage équilibré. Le tube chauffant sérigraphié assure un profil de température idéal évitant ainsi la formation de fil. La problématique de l’encombrement de la buse élevé empêchant une régulation efficace a été solutionnée d’une part par l’utilisation de tube chauffant ultra-mince et d’autre part par l’obtention d’un noyau en fusion laser autorisant la conception d’un système de refroidissement localisé performant. Enfin ce nouveau système d’injection permet un gain de temps de cycle (10s au decembre_Mise en page 1 14/12/11 17:07 Page19 DOSSIER lieu de 24s) et de s’affranchir des déchets puisque les pointes courtes éliminent la formation de carottes. Les développements procédés prenant en compte les spécificités des nouvelles matières : matériaux agro-sourcés, biodégradables M. Jean-Philippe SEYMARC, EPA Etudes Plastiques Appliquées, PDG La problématique première pour les biomatériaux est la stabilisation de leur durée de vie et la fragilité de ces produits. En effet la technologie traditionnelle, aux particularités connues pour la température de chauffe par exemple, retrouve de nouvelles donnes avec les bio-matériaux : tout reste à adapter. Les bio-matériaux ont tendance à se dégrader dans le procédé d’injection, comment faire pour les transformer et qu’ils répondent à la demande. De plus ce type de matériaux pose des problèmes de corrosion et diffusent beaucoup de gaz lors de la transformation. Pour transformer ces polymères, EPA a dû repenser le système de chauffe. Le système d’obturation a également été modifié et renforcé pour gérer la production de gaz parasites. Le choix des matériaux, acier et alliages, entrant dans la fabrication des éléments a également été adapté. Des aciers spéciaux résistants à la corrosion chimique et des traitements thermiques d’aujourd’hui adaptés et spécialisés ont été utilisés afin d’obtenir un résultat optimum et un coefficient de frottement idéal dans le système de transit de la matière. La thermique de la buse a, elle-aussi, été revue et corrigée pour un rendement optimum. Travaux visant à permettre aux plasturgistes d’optimiser la matière sur le plan économique et rhéologique pour obtenir le produit voulu M. Frédéric LEONARDI, UNIVERSITE de PAU, maître de conférences nir la viscosité voulue. La viscosité du mélange est toujours plus proche de la viscosité la plus forte. Ajouter une part d’un grade moins visqueux peut être plus efficace que d’augmenter la température (pas de risque de dégradation de la matière). Un approvisionnement massif de deux grades de MFI assez différent permet de formuler tous les grades intermédiaires avec une loi empirique sur le MFI. Le gain est en terme de coût et en variabilité en lot matière. Le mélange aura une élasticité supérieure (donc un gonflement en sortie de buse) par rapport au grade de même MFI. < 19 Remerciements • Remerciements aux intervenants pour leur disponibilité et la qualité de leurs interventions. • Remerciements aux partenaires de la manifestation : Plastic Vallée, Communauté de Communes d’Oyonnax, Conseil Régional Rhône-Alpes, aide de l’Etat, Fonds Européen. Liens Utiles h t t p : / / w w w. p l a s t u r g i e formation.com/ji2011/270911.html h t t p : / / w w w. t e c h n i q u e s ingenieur.fr/actualite/mater iaux-thematique_6342/un-systeme-d-injection-revolutionnaire-pour-la-fabrication-de-petites-pieces -article_7805/ La compatibilité totale des deux grades permet un mélange direct de ceux-ci dans la trémie sans pré-mélange. En vérifiant la dégradation éventuelle, on peut aussi doubler la course de dosage pour augmenter le temps de séjour (diffusion). On peut aller plus loin en utilisant des modèles moléculaires qui permettent de prédire la courbe d’écoulement du mélange à partir du comportement rhéologique de chaque constituant. En Conclusion, la journée du 27 septembre a permis de dresser un état des lieux des méthodes de suivi de process, par des capteurs de températures et/ou de pression, par l’optimisation des presses ou la mise au point de nouveaux systèmes d’injection. Les présentations ont également permis de montrer que la matière était aussi à prendre en compte et était également un vecteur de développement. Malgré un nombre restreint de participants, les échanges avec les intervenants ont été nombreux et intéressants. Beaucoup de développements sont encore en cours sur ce sujet et un des challenges est de généraliser le contrôle des procédés d’injection afin d’assurer une optimisation de ceux-ci et par ce biais gagner en compétitivité. M. Léonardi a étudié comment mélanger différents grades d’un polymère pour obte- n°83 • Décembre • Plastilien