Carnet de Bord de Magellan
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Carnet de Bord de Magellan
Carnet de Bord De Magellan Par l’équipage d’Un Monde d’Expéditions 2006-2008 er 1 Tome : L’Atlantique Les préparatifs à l’Aventure Auteur : Chloé - Jusqu'au 23 oct. 2006 Le Crouesty (56 – France), le 21 octobre 2006 Pont de Magellan Depuis que le projet a été pensé, il a été dans un premier temps formalisé et puis la course contre la montre a été lancée… l’Aventure doit se concrétiser en 4 mois de temps et respecter les délais pensés : départ pour le grand périple mi-octobre… Toutes les énergies ont été rassemblées pour concevoir le dossier du projet, le diffuser, communiquer et enfin se lancer dans les préparatifs concrets du bateau… Un Monde d’Expéditions était né et avait commencé à grandir. Restait à trouver notre « hôte des mers »… un coup de cœur pour Magellan, un fier Sun Kiss 45 de 20 ans somnolant au creux de la Bretagne attendant de nouveaux meneurs pour le guider au loin vers de nouvelles aventures à travers les flots tourmentés du Monde. Septembre 2006, soulagement…Magellan sera officiellement notre compagnon… Mais des travaux sont nécessaires pour une petite « remise en état »… Magellan est alors sorti de l’eau et le voilà au milieu des autres bateaux, à l’étroit sur le chantier Caudard à Vannes… Ils sont tous là les bateaux, s’exhibant pour une remise en état nécessaire… Fabrice et Jean-Baptiste se mettent alors à l’œuvre, ponçant, peignant, bricolant… c’est aussi le temps des premières rencontres riches et émouvantes : Denis, Christian, Armant… c’est aussi le temps des premiers apéritifs, des premiers repas au cœur du carré, entrailles lumineuses de Magellan. La poussière, la boue sont aussi au rendez-vous… Les travaux sont suspendus sur Magellan. Il est temps de réapprovisionner les caisses mais aussi de partir en formation à Météo France (Toulouse). Là-bas, André nous attend de pied ferme toujours aussi motivé par le projet qu’il a su écouter dès les premiers contacts. Magellan est le seul navire de plaisance sélectionné pour participer à ce programme d’observation regroupant pour l’essentiel des navires marchands … Nous réalisons alors l’importance des données climatologiques pour l’ensemble de notre navigation. Cette pause permet aussi à Fabrice de se blesser au genou, histoire de se faire une petite frayeur ! Mais, plus de peur que de mal, Fabrice pourra embarquer dès le début de l’Aventure ! C’est aussi le temps de recruter les équipiers qui partageront dans leur majorité le périple dans sa première partie (Atlantique) jusqu’au Antilles. Nous rencontrons d’abord Marie, qui apportera son enthousiasme et sa bonne humeur. C’est le tour ensuite de Caroline et Gilles, qui ont pour objectif de découvrir l’Amérique du Sud en un an et qui souhaite pour se faire y accéder par les flots. Enfin, nous rencontrons Mickaël à Toulouse, motivé, énergique et avide de prendre part à une nouvelle aventure. Il souhaite alors partager un maximum du périple qui s’ouvre à lui. 8 octobre : Retour aux chantiers Caudard d’une nouvelle équipe étoffée, Jean-Baptiste, Fabrice, Mickaël, Gilles et moi. Se joint à nous Denis, nous guidant avec tout son cœur dans nos travaux. Le compte à rebours est alors relancé: il s’agit pour l’équipage et le bateau d’être prêts à prendre le large le 15 octobre 2006… c’est la course… chacun s’affère… la productivité est au rendez-vous mais également l’épuisement. L’excitation monte malgré la fatigue, la boue, la pluie, le gel-coat, les contre-temps techniques… 12 octobre : Magellan, la coque à neuf, est mis à l’eau sous nos regards émus et émerveillés… Stéphane qui rejoint l’Aventure au mois de juillet 2007 est avec nous pour partager ces moments forts. Nous embarquons alors tous pour réaliser les premiers « ronds » dans l’eau dans le Golfe du Morbihan pour rejoindre notre premier mouillage « Arradon », perchés sur notre compagnon. Le soleil est au rendez vous, il nous éclaire et réchauffe nos cœurs après ces durs semaines de labeurs… Les sourires sont sur toutes nos lèvres. Arrivés au mouillage, le Champagne est sabré et nous vibrons tous à l’unisson : l’Aventure va pouvoir se réaliser et commencer. 14 octobre : Ce week-end est consacré aux premières navigations et à l’accueil de nos proches… instants privilégiés et forts car temporaires… les familles se réunissent en parallèle de l’Aventure et nous enveloppent de leur amour… Leurs visites sur le bateau permettront de donner forme à leurs imaginations pendant notre voyage… Magellan leur a réservé un accueil chaleureux qui les emballa. Jean, sympathique ancien propriétaire nous accorde pour notre plus grande joie, un peu de son temps pour une première sortie en mer. Celle-ci permet alors à Jean-Baptiste de comprendre et commencer à prendre en main Magellan. Nous naviguons alors au large du golfe du Morbihan : virements de bord et sortie de Spi sont au rendez-vous. Magellan semble heureux de retrouver le large, il galope à travers les flots, ses voiles gonflées par le puissant air marin. L’équipage, sur le cockpit et le pont découvre le confort de Magellan en navigation. Nous rentrons nous nicher au port du Crouesty (56). Nous sommes donc enfin tous parés pour le grand départ mais la Météo ne nous est pas favorable. André de Météo France nous propose très gentiment de nous faire un « routage météo » sur la première partie de notre voyage qui s’annonce délicate (passage du délicat golfe de Gascogne). Nous sommes donc en attente de ses instructions pour partir. Cette attente imprévue nous permet de nous afférer sur les « petites finitions », de faire l’avitaillement mais aussi de décompresser, se détendre, récupérer (les nuits au creux de Magellan sont exquises !), d’apprendre à se connaître mutuellement, de profiter de la Bretagne. 22 octobre : Sortie en mer de Marie, Jean-Baptiste et moi avec François (marin parisien enthousiaste et sympathique du port du Crouesty !) sur son First 38 sur une mer déchaînée (rafales à 43 nœuds) et une pluie battante. Nous naviguons toute la journée dans la baie de Quiberon : sortie très instructive mais Marie, malade et quelque peu affaiblie se blesse juste avant le retour au port du Crouesty : l’examen révèlera une fracture au poignet gauche… c’est la fin du voyage pour la belle Marie et la déception de l’ensemble de l’équipage de perdre une si enthousiaste jeune femme à bord… mais nous restons positifs et cette Aventure nous aura permis de nous connaître… et ça c’est bien le principal ! On pense fort à toi ! Nuit du 23 octobre : tempête sur le port du Crouesty : rafales à 55 nœuds (force 11), les premiers quarts sont mis en place… au port ! Le bateau gîte et s’écrase sur ses parbatages, nous ne pouvons tenir debout sur le pont… Le stress est au rendez-vous pourtant Magellan résistera et sortira indemne de cette nuit agitée. L’équipage (7 personnes car nous accueillons avec joie un nouvel équipier : Thierry, le frère de Mickaël qui partagera l’Aventure avec nous jusqu’au Cap-vert) a rechargé les batteries pour le jour J qui ne s’annonce pas avant le 25 octobre… avec des vents qui ne nous paraissent pas favorables (vents de face). Nous sommes impatients et excités de prendre le large….vivement…. prochaine escale… peut être Madère ! Départ de Métropole – Première escale : Portugal Auteur : Fabrice BEGOU dit « Fab » - 25 oct.au 28 oct. 2006 Jour J : Mercredi 25 octobre - Départ du Crouesty L’équipage perd Marie qui nous quitte en espérant nous retrouver aux Canaries. Les derniers préparatifs d’avant-départ s’enclenchent : fixation des panneaux solaires et rangements sur le pont. Sous l’œil des parents de Mika et Thierry, Magellan quitte le port. Pour reprendre la citation d’un poète que nous avons fréquenté et apprécié « vous êtes des sacrés veinards, bande d’enfoirés ! ». Le bateau quitte le port et les premières pensées sont pour toute ces personnes qui ont tant donné pour la conception et la réalisation de ce projet. Jean, Céline, Mr CALAIS, famille COTTAZ et une suite bien longue. Puis nous pensons certainement tous à nos proches et à tous ceux que nous aurions aimé emmener à bord. Famille, amis, chiens compagnons fidèles. La sortie du port est rude, la houle est importante et là nous voyons bien que nous ne sommes pas tous égaux face à l’acclimatation maritime. Je suis le premier à en faire les frais. Petite accalmie après ce petit mal marin qui me restera familier. Le vent souffle portant le bateau à celui-ci. Le bateau de pêcheurs rentre bredouille à notre premier vrai point de départ « Belle-île ». Préparation d’une grande Nav’ pour le lendemain et derniers moments passés au téléphone pour chacun et pour ne pas changer nos habitudes, festin au menu : « Poulet aigre douce ». Et oui, Un Monde d’Expéditions grâce aux parents de chacun et à Chloé nous apporte Un Monde de Gastronomie. PS : sur le trajet, nous avons pu apprécier la diplomatie de l’esprit féminin. Exemple : vous arriver du Nord sur une cardinale Sud, par où passez vous ? : spéciale dédicace à Caro, qui nous fit une réponse « ingénieuse » ! Jeudi 26 octobre : Départ pour la première grande Nav’ Départ pour la première grande Nav’ direction Madère ou Portugal. La météo décidera de tout cela. Le matin, des groupes d’organisation sont en place, orchestré on peut le dire d’une façon très efficace par notre capitaine. Grande découverte pour moi qui ne pensait pas toujours avoir les pieds sur terre, j’ai finalement bien le pied terrestre. Les derniers préparatifs sont faits. Et là, nous découvrons la navigation moteur cap au large. Pas un pet de vent. Cela nous a permis de découvrir que « Chloé n’a pas de cœur pour ne pas avoir mal au cœur ». Quand on connaît Chloé, on a aucune difficulté à apprécier ce trait d’humour lancé par notre capitaine qui donne le ton et l’ambiance du bateau. Car si on ne naît pas tous égaux autant dire que là il y a injustice. Toujours le même malade et toujours la même à pouvoir passer son temps entre le pont et le PC, du temps fou à l’intérieur. « Bon, les garçons, je vous explique les relevés Météo France », autant dire que personne ne s’est pressé pour descendre derrière le PC. Vraiment dur d’être à l’intérieur quand on a le bruit et l’odeur du moteur ! Première prise de poissons tant attendue mais pas trop tardive. Les repas se partagent sur le pont et la mise en place de l’organisation des quarts commence. L’objectif étant de ménager le capitaine, pour cela nous comptons sur l’expérience de Gilles et Caro, la force de Thierry, l’enthousiasme de Mike et mon rétablissement. Chloé aussi va devoir être ménagée car son côté « marin » ne lui a pas trop permis de se reposer, le revers de la médaille. Un océan à perte de vue, un coucher de soleil, et croyant assez déjà tout avoir pou trouver cela trop beau, vous rajoutez le son des hauts parleurs : si c’est pas ça le bonheur ! Il semble que l’équipage connaisse l’osmose (pas celle due à l’humidité !!). La répartition des quarts est faite : Mika – Chloé : 21h – 1h, Caro – Thierry: 1h – 4h, Fabrice – Gilles: 4h – 7h L’objectif de cette répartition étant de ménager le capitaine autant dire qu’il a participé à tous « à réfléchir ». Les quarts dans l’ensemble ont été froids et longs, mais sous un ciel étoilé se commençant ou se terminant avec la compagnie des dauphins. Une nuit d’étoiles filantes, sous vent avec de petites tentatives de mise de voiles peu efficaces. La nuit s’achève avec le dernier quart et comme vous vous en doutez, une nouvelle journée commence. Tout le monde semble avoir été envahi par le pied marin seul un irréductible résiste encore et toujours à cet envahisseur : moi. Je commence cette matinée par un petit mal de mer. Un sommeil récupérateur me fera le plus grand bien. Pendant ce temps, l’équipage s’affaire. Gilles, en plus d’être un second, s’octroie parfaitement le rôle de « poissonnier », car JB nous a encore fait une belle prise : un joli thon. Gilles, de mains expertes, le vide et le prépare en steaks. Thierry organise le barbecue et l’équipage savoure ses premières pêches. Une tentative d’avancement au près du vent se met tranquillement en place. Ainsi que des jeux pour tuer le temps. Chloé résout les problèmes Météo France, pendant ce temps, JB s’affaire à la cuisine quand une baleine vient nous rendre visite : une bête de plus de 15 m ! Encore un grand RDV pour Un Monde d’Expéditions ! Samedi 28 octobre : Baleine en vue. Nous voilà encore émerveillés par le spectacle de l’océan. Des fois on croirait que tout est trop facile, et on oubli tout ce qui a pu être soucis, angoisses voire même tout. Faire du bateau dans ces conditions, cela apprend vraiment à apprécier l’instant présent. Puis de petits jeux s’installent à bord : lectures ou jeux sur le superbe pont de Magellan. JB nous ravit avec de superbes tartes salées : « plutôt complet ce capitaine ». L’heure du repas est là. C’est alors que le côté marin de Thierry surgit : il soigne son rhume au rhum tant bien que l’on ne sait plus trop s’il est enrhumé ou enrhumé. Cela n’empêche pas le bateau de suivre son cours. On saluera tout de même l’exploit de JB à savoir faire une petite sortie de Kayak tracté (au milieu de l’océan SVP). Les quarts reprennent tranquillement au moteur la plus part du temps malheureusement. Gilles initie son jeune mousse (moi en l’occurrence) aux manœuvres maritimes. Les dauphins une fois de plus sont nos compagnons. Mika et Chloé termineront cette nuit de quart avec un superbe lever de soleil dans une tranquillité idyllique. Tout de même, à noter le croisement nocturne avec un cargo de nuit (restant très impressionnant). Chloé, fidèle au poste « Relevés Météos » se lève à peu près toutes les 3h pour nous faciliter la transmission de ceux-ci : « espérons qu’elle tienne » se disent ceux qui ont dût mal à s’amariner. Enfin le voyage ressemble à un vrai voyage de main. C’est trop jusqu’à maintenant : ciel bleu, baleine, dauphins, et j’en passe. Nous nous retrouvons alors dans le brouillard, le vent se lève. L’océan nous rappelle à l’ordre : en avait-il besoin nous l’avions déjà trouvé tellement grand ? Sûrement à l’écoute de notre humilité , il nous a fait connaître une vingtaine d’heures de « bon vent » dirons nous. Les soirées ont changé : de karaoké à soirée dansante à la chasse aux cargos. Moins drôle mais à connaître. L’allure a donc pu forcir. JB et Gilles ont pu bien veiller. Les veinards ne peuvent pas connaître le plaisir de leurs couchettes. Mika, mousse aguerri, s’impose comme le changeur de voile officiel. Trinquette et Génois sont ses outils de surcroît. Ces 36h de vent nous ont permis de bien avancer. Nous sommes enfin dans le chenal du cap Finisterre. La première escale approche : ça sent la douche et cela nous changera du fauve. Fabrice BEGOU dit « Fab » Du Portugal à Madère. Auteur : Mickaël alias Mick - 31 oct. au 7 nov. 2006 Vigo – Madère Aux abords de Vigo, les tours de béton se dessinant, l’équipage restait peu optimiste quant aux perspectives offertes par cette première étape en pays étranger. L’arrivée au port ne fit que renforcer ce sentiment. Mais, de retrouver la terre après ces quelques jours passés en mer, fut finalement une bonne chose... douches... , lessives… A peine le bateau amarré, l’équipage, mené par son éternel et infatigable capitaine s’affaire sur le pont à coups de seaux d’eau et de rangement. Pendant ce temps Caro et Mickaël s’engouffrent au pas de course sur les pavés de Vigo à la recherche de l’hôpital. (Petit rappel pour ceux qui prennent en cours de route ce carnet, Caro s’étant ouverte à la base du pouce main droite et s’étant sectionné le tendon). Après l’océan de plénitude dont ils s’étaient imprégnés, ces deux derniers se retrouvent nez à nez au plus extrême lieu de stress et de souffrance : les urgences. Paradoxe : c’est une attente interminable qui prend place. Immersion dans le coeur de Vigo donc et, à notre grande surprise la crasse accumulée pendant ces 6 jours de nav n’affecte en rien la volonté d’échange des locaux qui nous assaillent d’attention et de questions. Finalement Thierry et Gilles après une bonne douche nous rejoignent à l’hôpital et une ambulance emmène nos quatre compères a travers la ville dans l’hôpital où sera opérée la nuit même notre petite Caro. Gilles l’accompagne. Puis vient la nuit de Vigo, et la découverte d’une ville surprenante qui, au-delà de ses apparences bétonnée et sans goût révèle en fait des ruelles pleines de charme et d’authenticité, des sculptures profondes qui taillent bien le portrait de cette étape : mystérieuse et envoûtante. Et tant de petits détails, des histoires de cartes d’accès au ponton qui tombent à l’eau qui se perdent et se retrouvent, d’espagnols qui comprennent mieux le portugais que leur propre langue… Une riche étape mais aussi triste et marquée par le départ de Caro … et les au revoir pour son retour hypothétique trois semaines plus tard au Cap Vert. Un vide de plus sur Magellan. Jeudi 3 Novembre 2006 Départ de Vigo, cap sur l’île de Cies et sa nature généreuse et préservée. Un premier mouillage qui nous a, à tous je pense, bien ému. Je disais donc, île généreuse que celle de Cies grâce à qui notre table c’est embellit de quelques moules de choix qui ont fait le plaisir de tous et de Fab en particulier. Première sortie des planches de surf des combinaisons et plouf à la découverte… un mondedexpe commence enfin. A la nuit tombée, cap au Sud, direction Peniche no Portugal. Sur la route, pêche fructueuse, les macros ont mordus et le barbecue a parlé. (pour ces derniers dédicace à la fameuse traîne de compét’ de mr fabégou). Et c’est escorté par une nouvelle fois par la garde impériale maritime (les dauphins) une formation de 30-50 unités que Magellan approche les côtes portugaises. Les anges des mers nous ont suivis pendants près de trois heures ce qui nous a laisser le temps de faire un premier plouf à leur rencontre. Combi, masque, tubas, kayak, cameras, appareil photos le navire c’est vu animé par cette troupe de rigolos des mers. Une belle journée donc qui se clôture par l’arrivée vers 23h au port de Peniche avec un dernier repas à base de sarrasin pour l’équipage pressé, bien que fatigué, de trouver terre. Jb s’étant endormi dans le carré sitôt le repas terminé et Chloé le suivant c’est l’équipage amoindri de ces derniers qui prends place sur l’annexe vers cette nouvelle inconnu : la dite Peniche nocturne. Soirée riche en rencontre et en bonne humeur qui s’est clôturée par un retour en annexe (à la rame) mémorable : 1h pour parcourir les 10 mètres qui nous séparaient du quai…sans commentaires…ce qui a donné lieu à une petite visite de ce port de pêcheurs « hors du commun » quelque peu bruyante dirons nous. Bilan de cette étape : le génois ne sera pas réparé à Peniche, faute de gens compétents sur place mais bien sur la prochaine : Cascais. Au soir nous partons en trombes sur la baie de Lisboa. En trombes au sens propre du terme : c’est un gros orage qui nous en a fait fuir. Cap sur la baie de Lisbonne. Après une belle nuit de navigation nous arrivons à Cascais où nous allons jeter l’encre de Magellan et d’ailleurs rencontrer un léger souci avec le guindeau… 15h direction la ville de Lisbonne en train avec tout l’équipage, ballade en petits groupes et on se retrouve au soir pour manger dans petit resto avant de revenir sur Magellan avec encore une fois un rideau de pluie sous une averse de grondements de tonnerres… Mardi 7 Novembre 2006 Dernières courses, Internet, réglages problème guindeau, plein d’eau, douche chaude à la capitainerie (douches ouvertes ??!!) et retour tant attendu de notre génois révisé avec une belle bande UV qui lui rends force et vigueur. Au soir départ pour Madère et la l’île de Porto Santo. Première journée de nav riche en pêche : 6 thons et 2 daurades coryphènes : du bonheur, de l’odeur, du travail, du nettoyage … on va attendre un petit moment avant de remettre les lignes… Au menu : tartes au thon et au poulpe (ce dernier offert par des pêcheurs portugais à Cascais) salade de daurade au citron avec lentilles… Ah ! J’oubliais ! Un petit fait notoire mais non sans importance : nouveau blessé à bord, Gilles en tentant d’enlever l’hameçon de la gueule de la seconde daurade (80cm tt de même) se l’ai pris dans l’annulaire droit assez profond pour qu’il passe ¾ d’heure à l’enlever et fasse peur à tout l’équipage. Heureusement bien amariné l’équipage se sort bien de cette journée … Parlons un peu des quarts de nuit qui se passent très bien mis à part une petite surprise : un cargo nous a foncé droit dessus et nous avons pu l’éviter de justesse grâce à un empannage quelque peu brutal. Suivit une belle journée calme tangonnée vent arrière, avec au programme : brossage de pont, cuisine et lecture… Une traversée éclair avec une moyenne de 7/8 nœuds nous a portée jusqu’à la baia de Porto Santo en 3 jours et demi de nav ! Magnifique arrivée… le soleil, une eau à 22 °c….du grand bonheur… Un grand merci de la part de l’équipage à tous ceux qui nous suivent, nous soutiennent et nous aident dans cette aventure. Mickaël De Porto-Santo (Madère) aux Canaries Auteur : Jean-Baptiste (Capitaine) - 13 au 16 nov. 2006 Lundi 13 novembre 2006 Départ de Porto Santo le 13 à 16h, sortie du port sous grande voile, fin de notre plus belle escale jusqu'à pressent. Bien des choses se sont passées durant ce stop de 48h. Les amateurs de rencontres, de brassages culturels et de malts et houblons ont eu la chance d'être accueilli chaleureusement par les portugais. Sportifs conquis par ce premier stop nature… de la falaise, du dénivelé, pas de chemins, des vagues, du vent… Surf et kite derrière la digue du pont, course et balade au sommet des montagnes pelées de Porto Santo. Nous sommes partis avec des vents peu favorables vu notre cap au 200 (vents du sud), favorisant plutôt une fenêtre météo sans trop de houle. Jusque la on est bien, malgré une moyenne faible, le 14 à 21h de 90 miles nautiques Magellan ravi son équipage : il sait rester rapide et ardent sur des allures de près. Sous pilote il avance actuellement à 5 nœuds, à 45° du vent avec 10 nœuds de vent, sous trinquette et GV Réunion a bord aujourd’hui, pas un moment facile, mais il est très positif pour tous. L’ambiance est bonne au sein de l’équipe et le bateau se porte bien, je suis donc content. Reste toujours le petit hic (les) du moment, la récupération de JP au cap vert le 27… illusoire et un problème électrique, le chargeur de quai neuf installé par un pro au Crouesty qui ne fonctionne pas… La vie est belle sur Magellan... ----De l’eau est passée sous la coque depuis mes dernières notes… L’équipe re-vie depuis 1 heure, nous voyons enfin l île de La Palma. Elle va être une étape de choix, une terre d’exploration très prometteuse qui j espère nous offrira de belles images et récits pour nos partenaires et médias ; la raison pour laquelle l équipe était usée… Une allure au prés depuis 3 jours qui ne laisse pas de répit pour se poser et faire quelque chose de constructif à bord outre lire entre 2 giclée d’eau salée sur le pont ou faire une sieste fatigante en travers de sa couchette (se dit pour les musiciens : faire la graine de la maracas) Hier soir, notre cap au 170 nous a fait passé proche des îles Selvagens, îles perdues et minuscules qui auraient eu droit à notre visite si l’on était arrivé de jour… La bascule du vent du sud en nord devait se produire depuis 24h !!! Ce retard de prévision nous a décalé d’autant plus sur l’est à tel point que je me suis demande si nous n’irions pas à Lanzarote attendre des vents plus portant. Puis le vent a doucement tourné pour nous porter au 240 sur Santa Cruz, sur une allure de grand largue, une houle frisant le 4 mètres et une pointe à 12.7 nœuds, rien que ça ! Cette nav de 265 milles que j’avais bien sous estimée a été l’occasion pour l’équipage de se prendre ses premiers seaux d’eau de mer en pleine poire, malgré la formidable protection qu’offre la capote et le cockpit de Magellan (notre véranda) Lors d’une prise de ris sur la grande voile, une erreur a entraînée l’arrachement de l’un des 3 œillets du ris intermédiaire. L’équipage est rodé en petit temps mais il se laisse surprendre encore par des grains et fait des erreurs sur des manipulations sous fort vent… La casse est faible mais l’usure de certaines pièces malmenées reste à suivre ainsi que les peurs de chacun qui ressortent au fil du temps et des manœuvres ventées et houleuses… à suivre... Des incertitudes en perspectives, avec peu de mouillages protégés et peu de ports équipés safes pour laisser le voilier 2 jours sans surveillance dessus. Mais l’incertitude c’est l’aventure et nous sommes ici pour ça, donc on verra bien. Voila, le capitaine tenait la plume, la menant avec moins d’humour que certains, mais les préoccupations sont différentes et restent les gardes fous de tous ces instants d’action et de bonheur. Jean-Baptiste le 16 novembre 2006 Les Canaries... Auteur : Fabrice - 16 au 26 nov. 2006 Arrivée à l’ Isle de La Palma le jeudi 16/11 Nous arrivons de nuit. On aime bien, cela met du piment dans nos accostages au quai. Ou alors peut être qu’on préfère ne pas trop se ridiculiser de jour (à vous de choisir). C’est vrai que l’on doit être beau Quand on arrive au port c’est la panique a bord (sur l’air quand on arrive en ville cela donne mieux) Chloé relais l’info entre le capitaine et le guindeau. Elle a le gros pare battage oui elle préfère le rose. Ainsi si il y a quelque chose, elle amortit la chose. Voila un aperçu de nos arrivés (on est 7 sur le qui vive pare batt. à la main) . Voila c’était un petit épisode portuaire avant nos aventures insulaires. Bon pardonnez la prose mais depuis pas mal de temps je m’improvise (marin, compositeur et toujours aucune découverte de talent mais bon je ne perds pas espoir). Première chose : retrouvaille de Marie. Et ça sa fait plaisir. (Voila ça c’est dit comme sa elle sera contente. Bon esprit à bord si si) Mais vraiment heureux d’être à terre après une nav des plus pénibles. Et là, direction un lieu de passage et de rencontre d’amour… que connaît tout marin (et pour ce coup-là, certains étaient très bien amariné, quasi tous) On ne va pas se mentir, on parle évidement du bar, et oui le bar mais on l’a quand même bien choisi. (Oui oui je parle une langue répandue en mer après justement cette étape je parle le petit navigateur) Petit bar sympa avec un groupe folklore ambiance bondée ???? Et tout l’équipage je dis bien tous y était !! Maintenant le jeu du qui est qui ?!! Qui est rentré tôt raisonnable et qui sont ceux qui l’ont été moins ? Oups je me rends compte qu’entre l’arrivé au port et le passage au port j’ai tout de même omis une étape des plus capitales (oui car pour qu il y’en est une il faut qu’elle est de l’importance) Imaginez Nous étions partis 6 jeunes et beaux marins pour quelques dizaines de milles (dans nos têtes une broutille), l’esprit facile le cœur léger le vent de face. Puis cela dure 4 jours, mauvais temps, humidité, chaleur, sueur, odeur d’équipage des plus parfumés… Car au grand jeu des kayakistes « SE LAVER C’EST TRICHER » et bien les voileux sont pas mal non plus. Le rêve d’une douche s’installait donc et parfois la vie est si bien faite… Arrivé à 22h, la capitainerie (lieu des douches) ferme à 20h mais ce soir la, le gardien était retenu près de sa femme qui accouchait et il avait laissé les clefs à JP plaisancier français et nous avons donc découvert la Marina. Alors la grand luxe, piscine extérieurs SVP et douche chaude mais chaude j’ai encore des frissons tout ça accompagné d une zone WI-FI en accès libre enfin bon la total. « Que les plaisirs sont grand quand on est simple » C est donc propre et « refait » que nous avons poursuivi la soirée que vs connaissez. Le lendemain une programmation de la vie à terre s’est mise en place après un petit rangement du bateau. C’est ainsi que chacun à pris un cap terrestre direction la petite ville de Las Palmas Une ville avec un très joli centre à l’architecture travaillée. Mes grandes connaissances dans ce domaine donneraient une période renaissance avec un style très baroque. (L’erreur est marine merci de vous en rappeler) Toutes les façades sont ornées de fenêtre en bois sculptés ou de balcons en bois qui apparemment servait de toilette jadis fut un temps révolu je vous rassure) Les rues sont pavées et le bois exotique est très présent. Parait-il une des plus belles îles des canaries, assurément la plus belle à notre connaissance. Le climat y est humide le ciel couvert et le brouillard fréquent ; non tout n’est pas toujours rose sous le ciel des tropiques. L île se développe en hauteur pour un peu de topographie L 45km l 28 au plus Point culminant 2426m vous imaginez le relief. C’est donc pour cela que nous (JB) choisîmes le VTT comme activité. Notre orienteur trace le parcours (moi j’étais déboussolé j ai perdu le N la veille) Décision de suivre la route des volcans point culminant 1950m et départ ? 0m merci à ceux qui suivent (je mets au pluriel en espérant que vs êtes plusieurs) Lever prévu à 05h30 après l’opération sortie de vélo (et oui pour ceux qui arrive, Magellan a un grand jeu, ce jeu est Tetris il ne nous quitte pas) 3 vélos ds 50cm3 peut être 65. Samedi 18/11 Il est 06h15 nous voici devant l’arrêt de bus (on va quand même faire 950m de plus en bus). Le chauffeur nous dit que seulement deux vélos rentrent dans la soute ; sait-il seulement à qui il parle, 3 Capitaines ! Tetris entre en jeu et pas 10, 7, ou 8 mais 5min après les 3 vélos sont dans la soute. « Expliquer Tetris au chauffeurs de bus de La Palma. Ca c’est fait. » Et nous voila parti pour l’ascension la plus facile (normal elle est en bus). Arrivé à la fraîche à +950 (il me tarde tant que le jour se lève). Car oui il fait même bien froid, mais c’est cool la topo fait que l’on peut se réchauffer - Mais bon c est un peu raide qd même ! Foret de châtaigniers sur notre chemin ainsi que chant du coq. Arrivée au refuge nous quittons la route pour la piste forestière. Là de nouvelles perspectives s’offrent à nous : De la pente mais de la pente qui te tire tellement vers le haut que tu descends du vélo. Ainsi que celle d’une nouvelle carrière « mannequins ». Car faire le malin, protéger du vent par les vêtements The North Face est une chose leurs donner des photos en est une autre. Nous mettrons la séance shotting un peu ratée sur le compte de la lumière. A aucun moment le doute de notre talent de mannequinât est ébranlé. « - Vas y la fais genre tu avances, gestion de l’effort, décontracté. - Euh non là à part celui qui en peut plus je peux pas faire grand-chose ; mais ça je le fais bien non ? » Comme quoi on n’est pas tous égaux devant l’effort, mais la progression arrive. Après en avoir pris plein les jambes et la vue malgré la brume (de temps à autre éclaircie), nous attaquons un des plus grands moments du VTT celui qui fait que tu sais pourquoi tu as baver pendant 2h. La descente et là, dans de fortes pentes sableuses. Je crois que l’on peut dire que l’on s’est fait plaisir « Gavage » est même le terme employé toute la journée (par un gars gavant et ben merci). La prudence n’était plus forcément de rigueur mais bon la devise d’Un Monde d’Expé elle est sur tout les Tshirts du capitaine “ One life live-it !! Never stop exploring” Voilà, là je crois que quand l’on à écrit ça on a tout écrit !!! Comment je me la raconte mais cela a le mérite de me faire rire ; je vous ai dit pleine de nouvelles vocations s’ouvre à moi : humoriste encore raté mais bon ça s’est… Enfin juste pour dire que l’on a vraiment profité de cette première sortie terrestre et que l’on est bien sur la planète terre. Voila à peu prés comment se finit cette journée descente, petite montée, descente, plat… ah crevaison, descente, montée, plat, crevaison... Nous retournons au refuge (1450) ou nous tombons sur Mika et Thierry venu passer la nuit ici. Plutôt sympa. Les courageux la passeront avec eux quand à moi je pris tranquillement (n’est pas vraiment le mot) le chemin du bateau. Ambiance du départ : Sois prudent à la descente (Jb) - Non vous allez avoir faim et froid prenez mon pull. - Non toi tu vas avoir froid à descendre il fait bientôt nuit. (JB) - Non mais vs avez rien a manger prend les 2 biscuits qu’il me reste. Et ça dure encore et au final je finis en bus, Chloé et JB festoient à la côte de porc et à la bière (bon ils ont pas choisit le menu mais on eut du consistant). Pendant ce temps Marie suivait son bonhomme de chemin qui la menait de bar à journée barbecue avec des locaux et nous ramène des vivres pour 2 jours (on est 7) tandis que Gilles termine sa rando bivouac (débuté la veille) et que les batteries de Magellan se recharge tranquillement au port). Le lendemain Thierry et Mika auront exploit à raconter : ils se sont perdus en forêt, connu la faim et le froid. Chloé et JB n’ont pu résister à l’appel des sommets ils ont remit ça quand à moi mon experience de l’entraînement connaît l’importance de la récupération : grasse mat, piscine, cybercafé ont été au programme. Retrouvaille de l’équipage et décision d’un départ matinal pour l’île de Gomera. Une petite journée de navigation tranquille pour que Marie s’amarine tranquillement avec une arrivée en début d’après-midi sur le mouillage de la plage de Vallehermoso. Ceux qui vont à la ville reviendront avec l’impression d’être en territoire germanique, alors qu’avec Jb une petite cession chasse sous marine s’installe : pas grand-chose à dire. Mon masque prend l’eau je ne vois rien je perds ma ceinture de plomb dont l’attache était cassée ; je plonge pour la récupérer pendant qu’elle tombe mais est lâché mon fusil qui coule (je le savais pas). Du coup fusil au fond de l’eau à plus de 15m, évidement c’est JB qui le récupère du coup je finis pacifiste sans fusil (Jb avait eu un problème) d’élastique au sien. Comme je le disais rien à raconter tout se passe normalement, du grand moi-même. Puis s’enchaîne une petite sortie à terre avec Chlo pour la remontée d’un petit canyon à sec. Retour sur le bateau en soirée ou une sortie à vélo est décidée (vu le temps que cela prend de les sortir il faut rentabiliser). Petite sortie à la demi-journée qui nous mènera sur les crêtes avec une vue splendide de l’île (je laisse parler les images d’elle-même) d’autant que le soleil est bien présent. Comme l’on ne peut pas tout avoir, car trop d’ivresse saoule, nous n’avons pas eu celle de la descente car pente si raide est sentier étroit que nous avons dévaler en poussant les vélos sous l’œil ahuri de nombreux randonneurs. Une seul crevaison sera donc établie (un pincement quand même, elle compte double). Puis en milieu d’après-midi le bateau se dirige vers un autre mouillage pour un programme plage pêche qui permettra un petit barbecue de poissons. Le soir après une courte nav (objectif tour d’île de mouillage en mouillage), nous célébrons les trente ans de JB le capitaine. Chloé nous a fait un super gâteau à la hauteur de l’événement. 30 ans au milieu de l’océan plutôt bien non ? Puis nous connaissons un premier réveil catastrophe suite à un bon grain qui nous a fait prendre le chemin du port de façon matinal. Port de San Sebastien, sud-ouest de l’île ; la vie portuaire reprend son cours planning lessive cyber … Un trip canyon se prévoit avec Olivier (papa du couple de trois enfants avec Benedicte rencontrés à La Palma) Canyon dirons nous à progression difficile et au panorama fantastique) Premier grand rappel : 170m avec obligation de poser un relais en plein milieu sur une petite vire ou l’on peut dire que être trois cela suffisait bien. Première plaquette de poser cela sent l’expé soulignera JB . Progression « jungle » et partit aquatique s’enchaîne, je vous laisse voir les photos. Chloé et Marie auront fait la ballade qui fait le tour du canyon on les remercie pour leur disponibilité. Panorama fantastique je ne crois pas que la journée est été perdue. Rassurez vous après près de 500m de dénivelé vertigineux il a fallut remonter par le petit sentier ou le chocolat chaud à l’arrivée nous a ravit (merci jibi) Journée sensation, c’est donc bien fatigué que nous envisageons le départ matinal sur Tennerif dernière petite halte avant le Cap Vert (nav de 7 à 11 jours) Amis du vent Magellan vous souhaite une bonne route. Fab Le Cap Vert Auteur : Fabrice - 28 au 09 dec.. 2006 28 novembre 2006 Dernière escale aux Canaries avant une grande navigation jusqu’au Cap Vert. Hier soir, JP est arrivé compléter l’équipage et nous apporter ses nombreuses connaissances en voile. C’est le moment de faire les courses, car on ne trouvera pas grand-chose jusqu’en Guyane : vivres, accastillage, matériel technique, sportif…. Cette ville correspond tout à fait à l’image que j’avais des Canaries : grands hôtels, immeubles pleins de beaufs. Sur le bateau il y a encore et toujours du bricolage : couture des voiles, petites réparations ( échelle de bain et amélioration. Il y a toujours tant de choses à faire sur un bateau… Avec Fab nous avons fait une deuxième expédition au supermarché. Cette fois-ci on avait décidé de se faire livrer et ne pas traverser toute la ville avec des gros sacs lourds comme on a fait hier avec Chloé. La livraison est finalement impossible et c’est avec un chariot plus que plein qu’on est allé jusqu’à la jetée du port. Il ne s’est renversé qu’une fois sur le trottoir ! Les trajets en annexe du mouillage à la terre nous demandent une sacrée organisation . Le départ est prévu ce soir avec une météo favorable. Le plein de gasoil ne peut se faire et nous partirons demain. 29 novembre 06 Ca y est cap sur le cap vert sans Gilles, Micka et Thierry qui ont préféré rester à terre. Cap 211°, départ de los cristianos de Tenerife vers 12h. Après quelques heures de moteur, un bon vent grand largue nous porte. Une heure avant le coucher du soleil, les côtes de la Gomera et de Tenerife sont moins nettes, elles disparaissent progressivement derrière la brume de l’horizon. Seul le volcan && domine encore la mer. Sensations nouvelles pour moi car nous sommes partis pour une navigation de 8 jours. 30 novembre 06 Le fort vent d’est commence seulement à baisser pour le coucher du soleil. Jusqu’ici, la navigation a été parfaite, avec une demi lune montante pour éclairer ce début de nuit venté. On a croisé une tortue, qui remontait au vent, et attrapé une daurade. Jean Philippe s’est amariné et on savoure ces instants de bonheur seuls au milieu de l’océan. Pas un bateau à l’horizon. J’ai barré tout l’après midi avec grand plaisir. Les autres se sont reposés car je ne me sens pas sure d’assurer seule mes quarts de nuit à cause de mon bras. Pour beaucoup, en mer, les rêves sont plus vivants, les aliments plus savoureux. Notre grand débat du moment concerne le devenir des déchets. Que faire des boîtes de conserve ? Peut on laisser nos déchets dans des îles qui n’ont pas la capacité de les recycler, comme le Cap Vert ? Le 02 décembre 06 Hier soir on s ‘est encore régalé avec notre pêche. Bon repas avant une nuit agitée. La mer a grossi et le vent forci. On a pris 2 ris sur la Grand voile et laissé un petit triangle de gênois, presque tout enroulé, comme un mouchoir de poche. Ce matin, on est resté avec cette petite surface de voile et on laisse le pilote automatique faire son travail dans cette belle houle croisée et des creux de plus de quatre mètres. Pour Magellan cela ne pose pas de problèmes. Plus personne n’est malade dans cet univers agité mais il est parfois difficile de trouver une bonne position de sommeil. Nous croisons nos premiers nuages, et c’est seulement hier en passant au large du Cap Blanc que l’on a croisé quelques cargos. Les oiseaux par contre sont présents en petit nombre. Le 03 décembre Ce matin le pilote automatique est en marche après une nuit fatigante pour tout le monde. La mer est très formée avec des creux de 3- 4 mètres. Heureusement nous naviguons vent arrière et la houle nous porte. Magellan se comporte à merveille, malgré quelques déferlantes. Depuis hier, ce sont les poissons volants qui nous accompagnent. J’ai fait mon premier pain marin qui a eu beaucoup de succès. Pour dormir ce n’est pas évident : Fab dort en travers, chloé et JB se tiennent fort et moi, je fais des boudins avec mes habits pour me caler. Dès que l’on met le nez dehors, de jour comme de nuit et même dans le cock-pit, tout le monde s’attache. Le 04 décembre Les nuits sont sportives dans cette mer bien formée, surf sur les vagues. Terre ! L’île de Sal est en vue ! On aperçoit un dôme perdu dans la brume. Petit à petit, les contours de l’île se dessinent ; pointes, reliefs… On découvre des écailles de poissons volants, impacts de leurs vols : un est venu tapé dans le kayak, un autre sur le pont. L’île joue à cache-cache et disparaît derrière une brume poussiéreuse. On a tous une petite pensée à tous nos amis de France ( et d’ailleurs). Quelle chance ils ont de pouvoir prendre un bon bain chaud, quand il fait froid dehors. Nous avons mis 150 heures entre Tenerife et Sal. La distance parcourue est certainement plus importante car il est difficile de barrer droit, surtout par cette mer. Le capitaine a même soupçonné certains barreurs de s’arrêter dans des îles pendant leurs quarts ! On a aperçu l’île il y a presque une heure et depuis plus rien…disparue dans la brume. Le GPS sera notre allié jusqu’au bout. A moins qu’il se trompe et que nous soyons perdu au milieu de nul part. Ce voile qui nous entoure, c’est l’effet de l’Harmattan. Ca y est l’ilha do sal est bien en vue avec ces deux sommets volcaniques. En se rapprochant de l’île, nos deux canes ont mordu en même temps, et un groupe de dauphins s’est rapproché du bateau. Intéressés par le thon qui était au bout de la ligne. Proche de cette côte inhospitalière ( déferlantes sur la lave avec gouffres et plaines arides) nous avons mis Magellan à la cape pour pouvoir remonter le thon sans le perdre ( ce qui était arrivé plusieurs fois aujourd’hui : leurres et fils sectionnés) « On va l’avoir notre barbecue ! » C’est sur un air de reggae que nous continuons à contourner l’ilha do sal en direction de la palmeira. Le 06 décembre Départ de la bahia palmeira pour un mouillage plus au sud. Finalement, vu l’exposition des mouillages et le vent, nous faisons cap sur l’île de Boavista. Il y a une nouvelle coutume à bord du Magellan : les apéros charcuterie avec des invités. A la Palmeira c’est un couple de français qui viennent manger. A Boavista c’est un jeune couple d’anglais. Les deux bateaux sont arrivés en même temps que nous et planifient leurs transats comme nous. Départ mi- décembre. Dès l’arrivée on pense au repas du soir et tente une sortie chasse sous marine avec kayak dans une mer agitée. Le site du mouillage de Sal Rei est superbe avec son ilôt, ses plages de sable fin. Seul inconvénient, nous sommes loin de la côte. Le lendemain,on part avec l’annexe remplie à bloc pour aller profiter des vagues, de la plage et des grands espaces : kite, windsurf… Le 08 décembre Une dépression est annoncée, nous serons sur un front actif, entre deux masses d’air…la météo est incertaine. Sur la plage les gérants (un couple de slovènes et un français) du boavistawindclub nous accueillent chaleureusement. La ville est en pleine transformation, d’énormes travaux sont entrepris pour le tourisme. Le 09 décembre Finalement la météo n’est pas si mauvaise, le coup de vent est prévu pour demain et nous restons là. Nous en profitons pour visiter l’intérieur de l’île ( le désert avec du sable saharien et l’épave sur la plage déserte de l’autre côté de l’île). Nils avec Francis et Maryvone que nous avions rencontré a Sal arrivent et on se fait une spaghetti party avec un autre français du mouillage, Jean Michel. Nils est un brise de mer avec un large carré plein de hublots à l’arrière. Marie Le Cap Vert par Jean-Philippe Auteur : Jean-Philippe 4 heures de vol... Tarmac parisien... 0° dans l'air, pas de soleil… il fait froid, il fait nuit… Derrière moi, les Iles du Cap Vert, Chloé, Marie, Jean-Baptiste, Fabrice et Magellan, magnifique SunKiss de 45 pieds... L’équipe est en pleine préparation pour la transatlantique. Difficile de quitter cette sympathique bordée… Lourde nuit de sommeil. Le lendemain, assis sur une chaise d'un bistro parisien, devant une belle assiette à la française, je reviens peu à peu la vie de terrien : hier encore, j'étais en maillot de bain, au soleil avec 25°, devant la mer... Serait-ce l’occasion de réaliser notre condition d'Européen après 3 semaines de mer au large des côtes Africaines... ? Ce que nous venons de découvrir semble être la dernière escale "sauvage" sur le trajet des Antilles. Le genre d'endroit où l’on peut encore se mettre au mouillage et poser le pied sur une île vierge d’habitations. Le genre d’escale où l’on peut encore jouir d’une plage déserte rien que pour nous… Ces îles volcaniques sont souvent vierges de végétation côté sud et luxuriantes côté nord. Les alizés, bloqués par le relief apportent de la pluie uniquement d’un côté de l’ile. On y trouve toutes sortes d’arbres fruitiers, papayes, bananiers, cannes à sucre (donc du rhum). Ou encore des déserts comme celui de Viena sur l’Ile de Boavista au sud de l’Ile de Sal. Ainsi, je redécouvre peu à peu le monde moderne : eau chaude et eau potable au robinet à profusion. L'occasion de redécouvrir également les travers de nos villes modernes et nos modes de consommation : supermarchés, surabondance, voitures, pollution, le bruit... surtout le bruit... Plutôt que de détailler chaque journée, je vous propose de détailler quelques thèmes sur le Cap Vert de la navigation de ces 3 semaines : La traversée Une route d’environ 800 milles et une traversée entre les Iles Canaries pour rejoindre le Cap Vert plutôt agréable : constamment bercés par l'eau avec 3-4 mètres de houle croisée de Nord et Nord Est et, évoluant dans les éléments à une vitesse d’environ 7 nœuds, nous avons réalisé une traversée en 6 jours avec seulement 3 changements de route pour orienter au mieux le bateau par rapport au vent et à la houle. L’envol des poissons volants assurent un spectacle continu en journée. Pendant la nuit, on les entend cogner sur le bateau, la trace des impacts est encore visible le lendemain ! Le combustible, l’électronique Pas besoin de faire de plein d'essence, d’ailleurs les pompes à essences sont rares au Cap Vert... Les jerricanes et le déssalinisateur vivement conseillés si l’on veut s’éviter les corvées d’allers-retours en annexe jusqu’à la cale. En revanche méfiance sur le prix de carburants que vous proposent gentiment les pêcheurs… Les prix sont très variables… Une sensation de liberté absolue L'impression de voyager comme pouvaient le faire nos ancêtres navigateurs… à la force du vent. Seule la façon de naviguer est aujourd’hui différente, les enjeux également ! GPS, radar, pilote automatique et ordinateur à bord ont remplacé le sextant, les astres, le barreur… Sur le pont, seul le compas nous rappelle constamment que sans cap, aucune route n’est possible… L’électronique a remplacé la mécanique rendant la navigation certainement plus sûre... à mon goût moins amusante : plus de place pour le doute pour exacerber le sens marin et occuper son temps à bord… La nuit, l’eau, le vent… Une fois la nuit tombée, la pleine lune levée, on entrevoit la mer autrement, presque comme en plein jour ! Malgré la lune couchante, on continue à percevoir un peu de relief. Les levers de soleil furent chaque jour différents. Le vent se levait en début de nuit pour forcir en fin de nuit… Les étoiles… Une fois une étoile repérée pour le cap (utilisable pendant une heure environ), vous êtes parti pour naviguer en levant constamment les yeux ! Sous un ciel souvent vide de nuages, le spectacle offert par les étoiles filantes vous fait tout oublier... La communion avec les éléments est totale... Rajoutez un peu de musique et c’est l’osmose… Seul à la barre la nuit, tout prend une autre dimension : observer la déferlante qui vous court dans le dos... Les dauphins qui respirent autour du bateau dont seul le bruit est perceptible... Magique... mystique… L’occasion de méditer sur la vie, ses proches, notre place sur cet océan ou dans la vie… Quart de jours, quart de nuit Les quarts étaient pris de façon quasi identique en particulier la nuit. Au bout de 6 jours de traversée, nous avions chacun établi un rythme personnel à bord. Peu de veille à assurer, car nous n’étions pas sur les routes cargos. Pour ma part j’ai pu observer six navires ce qui est très peu comparé à ce qu’on peut observer comme trafic dans les rails d’Ouessant… Plutôt reposant… Dormir dans la machine à laver Une fois dans la couchette, le roulis du bateau et le bruit continuel de machine à laver peut surprendre, l'oreille et le corps se réhabituant peu à peu… aux joies du bateau ! Malgré une bannette antiroulis, le corps cherche la position la plus confortable, bien souvent sur le dos. Les micros réveils m’assurent une dose de rêve inégalée comparé à terre… Le bercement de l’eau doit également contribuer à cet état. La guerre sur le pont Certaines nuits, c'est la guerre sur le pont : prise de ris, virements de bord, déferlante qui cogne... drôle d'impression car chaque son est amplifié avec la coque... Lorsque le bruit tape vraiment sur le système, je remercie Monsieur QUIES ou Monsieur IPOD pour leur belle invention... Prise de ris dans la houle croisée de nuit… sécurité avant tout ! Magellan est un bateau très rassurant, vous exprime toute sa stabilité lorsque la houle monte... vraiment un bon bateau. Nous avions choisi de nous attacher en permanence à la ligne de vie pour limiter les risques d’homme à la mer. De nuit, à la barre lors des prises de ris, on se demande si l'un des équipiers ne va pas s'envoler du pont... Face à une mer peu clémente et sans pouvoir dire ce qui arrive devant le bateau, seuls les oreilles et les pieds sentent venir la prochaine série… Au large de l’Afrique, de nuit, je me suis toujours demandé comment j’aurais agi pour récupérer une Chloé ou un JB tombé dans l’eau noire… Pour ma part, je fais le choix de naviguer avec une brassière autogonflante. Peu contraignante, je trouve qu’elle assure un gage supplémentaire de sortir quelqu’un de l’eau en vie… J’ai certainement dû trop écouter mes chef de bord à l’école de voile des Glénans, je reste néanmoins convaincu que la philosophie est bonne, même si elle peut faire sourire… Partie de poker... Un passe temps plutôt sympathique, surtout lorsque les mises ressemblent à des sachets de Thé... et que vos compagnons de jeux en profitent pour vous dérober votre "argent" dès que vous partez changer la musique... Musique Chacun ses goûts, mais une préférence semblait émerger du bateau ! Je vous laisse deviner laquelle… Irie... Pèche aux petits et aux gros Dorades coryphènes, thons à la traîne en navigation... un régal de la mer... Les plongées en apnées sont encore dans tous les esprits ! Mérous, rougets, rascasses à environ 5 mètres de fond. Prise d'un petit requin dormeur... bonne pêche avec Fabrice et Jean-Baptiste ! Reste à être bien armé et déterminé pour sortir la bête du dessous des rochers ! Excellent plat cuisiné par Marie à la sauce réunionnaise ! Le barbecue sur la plage de Santa Luzia est dans toutes les mémoires, en particulier la capture d'un mérou et sa cuisson immédiate sur le barbecue au gaz de l'équipage de Ti-Bilic ! Le poisson bougeait tout en grillant... 100% fraicheur ! L’harmattan Un vent venu du Sénégal transportant avec lui du sable de désert mauritanien de couleur ocre recouvrant certaines nuits le pont du bateau. Poissons volants, dauphins, tortues… Apparemment mangeables (nous n’avons pas tenté la chose !), nous avons pu observer des poissons volants tout le long de la traversée. Côté dauphins, j’ai pu observer deux bancs : le premier à l’arrivée sur l’île de Sal alors que nous pêchions une bonite (thon), le deuxième à l’arrivée sur l’Ile de Santa Luzia. Pour les tortues, une observée en pleine navigation à 200 milles de Dakar, d’autres en plus grand nombre dans la baie de Sal Rei à Boavista en naviguant en funboard et kitesurf. Aéroport Plus proche d’un bistro de campagne, les petits aéroports assurent les liaisons intérieures, en direction de l’aéroport international de Sal. Un deuxième aéroport semble bientôt voir le jour sur l’Ile de Boavista… avec lui son flot de touristes. Dans certaines villes le prix du mètre carré est déjà de 2200 euros alors que les habitants n’ont pas l’eau potable ou l’électricité pour certains. Funboard Une session avec François et Josh Angulo dans la magnifique baie de Sal Rei… un régal… Merci à Tony et Spila pour leur sympathique accueil au sein de leur club www.boavistawindclub.com Espargo – Ile de Sal Premier contact avec le Cap Vert sur l’île de Sal. Après 6 jours de mer, on comprend mieux la façon dont la suite de l’escale va se poursuivre ! Petits restaurants et bar… L’aéroport international est situé juste derrière la ville… Sal Rei – Ile de Boavista Petit village de pêcheur où il fait bon vivre. Les hôtels commencent à sortir de terre… Ile de Santa Luzia, un endroit unique Seuls quelques pêcheurs viennent s'aventurer depuis Mindelo jusqu'à l'ile située à deux jours de mer, pour venir pêcher dans des eaux généreuses ! Plages de rêve… Mindelo – Ile de Sao Vicente La capitale du Cap Vert sur l’Ile de Sao Vicente. Beaucoup de bars et boites de nuit… Mindelo est une escale urbaine qui ne nous a pas beaucoup plu. Même si Cesaria Evora fait partie du paysage, la ville ne présente pas beaucoup d’intérêts hormis les sorties et la musique traditionnelle. Ile de Santo Antao Une l’île à ne pas manquer : trekking au programme. Je n’ai personnellement pas eu l’occasion de la découvrir et me la réserve pour une prochaine escale ! Autres bateaux Jean-Michel et son catamaran Nautitech Un grand merci à Jean-Michel pour la journée de nav en direction de Santa Luzia et les apéros et repas à son bord ! La nav côté cata est un peu différente, plus rapide sous certaines allures, c’est un autre compromis. Le trampoline vous permet des apéros et bains de soleil de rêve… Bonjour également aux équipages de Dragon Ball et Ti-Bilic avec qui nous avons passé une après- midi inoubliable à Santa Luzia. Avec ce petit témoignage, je vous invite à rejoindre Jean-Baptiste et Chloé pour la suite de leur aventure… Je souhaite tout particulièrement les remercier pour l’accueil qu’ils m’ont réservé à bord et tous les moments passés ensemble ! Merci également à Marie et Fabrice, je leurs souhaite bonne chance pour la suite de leur parcours ! J’espère que nous aurons l’occasion de naviguer à nouveau ensemble tous les 5 ! Jean-Philippe La Transatlantique Auteur : Jean-Baptiste (CAP) - 21 dec. 06 au 04 janv. 07 Juste avant de parler de cette traversée, je souhaite vous faire partager un bonheur extrême que nous avons eu et en particulier moi car les ennuis je cours pas après… je n’avais pas eu le temps de me pencher sur le dessalinisateur pour l’instant. L’eau douce étant trouble et très habitée au Cap Vert il a fallu voir si nous étions capable de fabriquer notre eau grâce a notre dessalinisateur. Ferait il un caprice comme l’éolienne… La était ma peur (frayeur ?) Et poum poum poum, l’eau de mer et séparée de son sel par le biais d’une pression de 65 bars qui la fait passer au travers d’une membrane semi perméable, phénomène d’osmose inverse pour ceux qui se souviennent des cours de bio au bahut. NOUS SOMMES AUTONOMES EN ENERGIE ELECTRIQUE ET EN EAU ! BONHEUR ! Où va-t-on ? L’horizon n’a plus de limites depuis notre départ de ce chaleureux Cap Vert. Un voyage de 2100 MN, soit presque 4000km est en cours… Direction les caraïbes, atterrissage en Martinique, au « mouillage du Marin » ! Départ de le 20 décembre à 22h après un bon repas de coquillages locaux ; fallait au moins cela pour requinquer les kiteurs apprentis du jours qui se sont fait un peu secoués (ben ouaih faut dire leur prof est bidon) Le 21 au soir nous avons parcourus 130MN, quasi en totalité en vent arrière, sur un cap moyen de 260°. Nous allons essayer de récupérer cela dans les prochaines 24h, car en plus Jean Michel doit nous doubler sur le cap 271 avec son catamaran d ici 24h… Journées très agréable sous le bimini, grande voile et génois en ciseaux, ateliers leurres pour les gars et papotages pour les filles. Le leurre « maison » : pour pêcher on a utilisé des poulpes en plastiques jusqu'à présent ainsi que des rapala (poissons plastiques qui dandinent). Après quelques conseils avisés a commence a fabriqué des leurres a base gants latex et de papiers d’enrobage des gâteaux cap verdiens… Fab a même inauguré avec un sac de café alu… Résultat du concours fab et jb, après 6h de pêche : 0/0 … … le 22 au matin on a remis les leurres « commerciaux », et comme d’habitude on a eu une dorade coryphène, on est manuel ou on ne l’est pas ! On commence à faire sécher de la dorade au gros sel, histoire de se faire faire des accras quand ma petite mère nous rejoindra en février ! La journée du 23 est dédiée à la farniente… Chloé a préparé les decos de noël en cherchant des vieux emballages dans les poubelles et marie vient d apprendre le Lam et le Mi a la guitare. On essai de mettre la trinquette en opposition du génois en fin de journée, c est un échec il faudrait 2 tangons et sans doute plus d’expérience. Frayeur dans la nuit : On repaire un cargo a notre tribord faisant route vers nous, lumière rouge visible, a une 10 de miles. On se signal fortement avec lampe a éclat dans les voiles et feu de routes et de mat, je le contact par VHF, le radar est allumé il est maintenant a 4 mile toujours sur la même trajectoire de collision. Petite conversation en anglais, le pilote nous a vu … On peu finir la salade de fruit en boit tranquille alors… Et bien non, a 1 mile de nous il est encore menaçant, toujours au même cap ! Je reprends la radio, lui dit que nous ne sommes pas du tout manoeuvrable, ce qui est vraiment le cas avec le génois tangoné a contre et la GV avec une retenue de baume, lui demande de dévier sa route pour passer derrière nous. Il demande alors très posément (il est resté tellement calme comparé a nous tout du long) de prendre 10 degrés na tribord, dans sa direction et que ça passera. Plus grand-chose à faire sauf lui redire que l on ne pourra pas faire plus de 10 degrés. Je suis a la table a carte et mes trois équipiers ont la nette impression que ce monstre de fer qui arrive sur notre coté va nous écraser comme un insecte ; mettre la marche arrière avec le moteur, sortir les gilets de sauvetages sont les réflexions qui fusent dans le cockpit. Devant le radar qui me permet de suivre la position du cargo et la notre, je relève le passage de ce stupide navire à seulement 0.125 mN, c est a dire 200m devant nous. La terreur et la tremblote nous envahi, elle nous quittera seulement après la séance cinéma et la projection de « La plage »… Pour se détendre fallait au moins ça. Le réveillon de Noël sur l’eau a été un moment très fort pour chacun d’entre nous… Un repas exquis concocté par les filles, une bouteille de Vermouth avec un citron, des cadeaux diverses et délires. Cahier de coloriage, rouleau a pâtisserie, mignonnette de grog, bracelet, miroir, tee shirt pour enfant « CAPO VERDE » (fab a fait un superbe achat mais c’est très petit, style hyper moulant pour les filles et limite craquant pour moi mais ils sont magnifiques), boule avec de la neige dedans a remuer qui n’a pas survécu 5 minutes a la gîte, et aussi quelques secrets… Un moment de plénitude incroyable en harmonie avec une mer calme et un Magellan paternel Le lendemain matin, le 25/12/06 je commence a pêcher tôt car depuis 2 jours pas 1 seul poisson ! Le séchoir est en place et déjà une 10aine de filet sales pendent attendant d être expédié aux familles en France a notre arrivée ! Notre position a 12h est 17 23 500 N et 035 42 600 W, nous sommes donc a 620mN du cap vert en 110h, avec une moyenne de 5.8noeuds Nous allons essayer de serrer plus le cap, aller au 266 au lieu de 271. Il reste 1470mN soit 250h, donc encore 10 jours au moins. Cinéma en plein air, rien que ca, après avoir réparer le système électrique sono, projection de « le sixième sens » avec bruce, son sur le cockpit en dolby sound integral mega strong noise system bass power … Le 26, journée menuiserie, une certaine lassitude sur le bateau, 0 poissons… nous on cuit en tous cas… L’énorme leurre octopus de 30 cm jaune et vert, monté avec bas de ligne acier c’est fait embarqué par un individu aquatique inconnu, c’est dingue,le câble d’une taille de dérailleur de velo est casse net… Y a ambiance dans l’eau ! Partie quotidienne de poker avec Fab (on mise des sacs de tisanes et de thé), Chloé bosse sérieusement elle ! Le 27 à 12h nous avons parcourus 900mN, il reste 1180mN, on est toujours au nord de la route idéal a 30mN, mais c’est top pour le moment, voiles en ciseaux, houle 100% de dos, fab est en train de surfer avec Magellan… une belle équipe ! Oh oui ! Chloé règle les voiles toute seule la nuit, barre durant tout son quart et se fait grave plaisir, Marie potasse les glénans (effet JP ?) et Fab s’investi à sa vitesse mais avec son application dans le fonctionnement global du bateau. Cool les vacances du capitaine ! Moi je fais le quart du lever de soleil, mets les lignes à l’eau… mais surtout suis somnambule a bloc, ne cesse de me lever en sursaut, ne dors que d’une oreille, visualise des dégâts sur le bateau, un échouage imminent… mes nuits sont mauvaises. Ce matin au beau tazard de 79 cm c’est pris a notre octopus en plastique, il a fini 50% filets et 50% tranches, poisson qui on dirait est le croisement d’un thon avec un barracuda… ? Chloé fait du pain et des fougasses (elle a le cœur bien accroché car elle passe du temps dans le carré a cuisiner avec le roulis), Marie persiste à la guitare et fab surf encore et toujours…Lamer est agitée, force 5 Cinéma cockpit le soir, « le gout des autres », tout se passe bien jusqu’au moment où un court circuit a lieu lors de la redescente de l’enceinte dans le carré ou nous sommes tous les 4 maintenant. Sensation étrange … Le voilier vient d’empanner ! le pilote a été coupé par le court circuit. Le temps que je saute à la barre, que Chloé arrive réveillée par le boucan en petite culotte et harnais, que fab enroule le génois avec Marie pour être plus manoeuvrable, ce temps a été salement intense ! La mer qui nous porte d’habitude sur sa houle de 2 mètres devient beaucoup moins sympathique faisant faire à notre belle coque de noix le bouchon… Le pilote se met à annoncer des caps décalés de plus de 10 degrés. La mort de la centrale nous passe alors tous dans la tête, et avec elle, 8 jours à barrer 24h sur 24 ! La situation maîtrisée et le cap repris, l’inspection du pont ne laissera apparaître aucun dégât majeur. On verra mieux demain. On envoi le génois et au lit. On est chanceux. La nuit a été mouvementée, nous avançons au surf et avons une moyenne de 7.5 nœuds, on a l’impression que l’arbre d’hélice va décrocher tant il s’emballe sur les surfs… On ne peu néanmoins pas le bloquer tant son énergie nous est indispensable a bord. Eh oui. Nous avons un frigo (c’est du luxe) qui consomme 50 ampère jour, un pilote qui consomme avec les autres éléments électroniques 80 ampères jour, un ordinateur allumé toute les 3 heures pour les relevés météo qui consomme 40 ampères, et de l’éclairage qui pompe 20 ampères, soit une consommation de 190 ampères jour, à laquelle il faut ajouter 40 ampères pour fabriquer 60 litres d’eau avec le dessalinisateur. En entrée d’énergie, les panneaux nous donnent en moyenne 80 ampères jours et l’alternateur d’arbre 130. Tous ces chiffres sont approximatifs, mais ils me semblent intéressant. Fab a trouvé ce matin le hale bas de grand voile sur le pont, une sangle a cassée, probablement victime de l’usure apparente, de l’empannage sous retenu hier soir et des gonflements répétitifs cette nuit à contre de temps en temps au surf avec notre Fabrice de Nice. Réparation se matin en 15 minutes et vérification du reste du gréement. Un poisson a mordu, mais notre vitesse et la mer agitée ont eu raison de notre instinct carnassier (poissonnier), et cette grosse dorade et repartie avec certainement un percing en octopus plastique au coin de la bouche pour le reste de ses jours… Le pêche est au moins largement aussi cruelle que la chasse, on se ledit de plus en plus, mais je crois que l’on n’est pas prêt à ranger les cannes de pêche au gros de mon Michel Raphaëlois (on te voit quand d’ailleurs ?). Journée longue, trop longue, canicule, mais moyenne de 7.3 n sur 24h, soit 175mn parcourus, c’est beau ! Le 29 nous ferons 160 et le 30 155. Le vent semble tourner légèrement plus nord, il a compris que nous allions en Martinique et qu’il fallait faire route plus au sud… On continue les voiles en ciseaux. Ps : un gros merci à la retenue de baume une fois de plus, qui nous vite des empannages du à des erreurs de pilotages, des vagues nous faisant trop abattre, des déferlantes arrivant sur le cité, des coups de fatigues de barreurs… Un empannage non maîtrisé par 25 nœuds de vent est a même de nous casser une partie du gréement et par la même occasion de tuer la personne se trouvant sur l’axe de l’écoute, du chariot et de la baume ! Le manque d’activité sportive commence à se faire sentir… On reste encore des sportifs avant tout, nous ne sommes pas encore des marins (mais la transformation est entamée : on se lave à l’eau de mer, les mèches blondes apparaissent, durant les quarts de nuit chacun de nous joui de piloter Magellan seul sur le pont, la tête dans les étoiles, avec souvent un lecteur MP3 sur les oreilles pour un transport « encore plus haut » en émotion) Le 31 décembre 2006. La journée commence par un mail envoyé à tous nos partenaires pour leur souhaiter nos vœux via les satellites… Espérant que ça marche car Chloé rencontre des problemes avec notre balise d’émmission satelitte « inmarsat C » prétée par Meteo France pour les relevés Meteo. Nous transmettons, enfin, c’est Chloé qui fait presque tout, aidée un peu par Marie, la t°, pression, nébulosité, humidité, houle, vent, toutes les 3 heures des que nous sommes en navigation. Un travail de 5 minutes jour et nuit, qui fractionne ses périodes de sommeil. Elle est prête au niveau sommeil à allaiter ! Un bon petit repas est encore et encore au programme. Cuisses de canard confites avec patates sautées aux trompettes de la mort, accras de Fab à la dorade du jour, bananes flambées… On ne perd pas de poids. La fonte des muscles est rapidement remplacée par une matière plus flasque ! Ne venez pas sur Magellan pour parfaire votre ligne… Une forte pensée à tous mes amis non présents à nos cotés mais si proches en pensées. L’esprit des 4 équipiers semble divaguer, rejoignant probablement nos proches restés au coin d’une grande flambée dans la cheminée… Une étoile filante passe, l’eau glisse sur les flancs bombés de la carène mise en mouvement par les voiles gonflées d’un souffle divin, la quille frôle planctons et baleines tout en essayant d’offrir à son équipage un tangage harmonieux, les yeux se ferment sur 2006, remplis de bonheur Un réveil comme un autre… la tete dans le cul à pas savoir l’heure qu’il est d’ailleurs on ne sait pas quelle Heure il est, on vit avec le soleil et la lune. Y a des moments on l’on a envi d’être seul et tranquille,sur un voilier ces moments ne sont pas légions, la est la plus grosse difficulté du relationnel humain sur un espace si réduit… Marie prend plaisir à prendre des bains de pied sur la jupe, arrivant meme par une gymnastique de style à se renverser tete en bas… Cette vision est troulante.Les yeux à l’envers au ras de l’eau offrent une vision des vagues autrement plus impressionnate, mais le summum est cette impression de chute libre quand on se met à fixer le ciel.L’impression qu il nous aspire, que nous allons tomber vers lui. Mes potes qui fonds de la chute libre doivent vraiment kiffer leurs sauts Premier grain cette nuit ! De l’eau douce, qui tombe sur nous ça change… Il va falloir gérer le séchage des poissons. Un cargo aussi. Des philipains allant au Vénézuela, on discutera 10 minutes avec eux ; d’où l’on vient , notre nombre, nos sexes, notre destination, les philippines, notre route… Il passera à 0.6Mn de nous. Pourquoi ne prennenyt ils pas e marge ? Veulent t ils montrer leur maitrise, nous apercevoir, ou bien peut etre nous sommes trop peureux… Je dors, mais l’alternateur d’arbre siffle de plus belle. Fab pilote Magellan enchainant des surfs à des vitesses qui ne me semblent pas raisonables, na laissant aucune marge d’erreur. Je monte sur le pont et réduit la toile. Il est pas drole ce capitaine ! L’arbre d’helice semble taper, il va falloir mettre a la cape et aller voir dehors ce qui se passe… Une anode qui bouge, un objet pris sur l’arbre, … Mise a la cap ok, tout le monde en profite pour faire trempete dans l’ocean, puis on repart. Le presse etoupe y est pour quelque chose. Chantier Caudard, vous allez avoir de mes nouvelles d’ici peu. Le mecano m’avait dit après avoir revu et posé la piece,y a pas de probleme, patati… Jamais une goutte d’eau n’est passée dans le presse etoupe,probablement trop serré… L’arbre a du prendre du jeu maintenant… Il reste 2 jours ! La terre, la terre ! En plus une houle croisée s’est levée, Magellan fait un peu le bouchon. Nous recevons une houle résiduelle de la tempête au nord de notre zone, aux Bermudes il y a 36 heures. Guitare et basse au programme pour tout le monde. Premiers essai de la basse, qui semble attirer tant Fab que Chloé. Faut se décider, nous n’avons pas le niveau pour vous jouer de tous les instruments et produire une musique « écoutable »…Qui aura la dernière note… ? On va arriver dans la nuit du 3 au 4… Misère ! Nous avons eu beau essayer de réduire la voilure nous courrons a 7 nœuds avec 2 ris dans la gv et un mouchoir de poche en guise de génois. Arriver en milieu de nuit au mouillage du marin, déconseillé de nuit dans les ouvrages. La pleine lune est pourtant présente et si il n’y a pas de grains notre équipage arrivera à trouver le chemin au milieu des patates de corail, suivant un chenal balisé de bouées alignées tous les 0.5 mN environ, large de 150m, profond de 20m avec de suite les patates qui remontent à fleur d’eau de part et d’autre… l’échouage possible quoi. Rester en mer n’est pas vraiment confortable, une mise à la cape nous ferait peut être trop descendre sous le vent de l’île assurant une galère pour revenir. Je prends l’option de rentrer car les conditions sont toutes favorables malgré la nuit. On se présente à l’entrée à 5h du matin le 4, pas de grains en vu (l’arrivée d’un grain serait source de perte de vue des bouées et donc perte des caps à sucre). J’ai travaillé un itinéraire GPS safe avec des zones de replis pour jeter l’ancre en cas de non maîtrise du trajet. Fab est à l’ancre avec la lampe Silva super puissante, il observe les fonds et est prêt à mouiller, Chloé gère notre position sur la carte, Marie surveille la profondeur, et je barre en suivant les indications de mon GPS, du cap compas relevé et des balises lumineuses. Tout se passe bien malgré un certain stress. Nous avons fait les 2/3. Puis je regarde le pronfondimetre… il affiche 9m… Dans le chenal c’est 20m minimum, nous sommes en train de nous jeter sur un haut fond ! Je jette la barre à bâbord, gagne 1m, puis ça redescend à 8m. N’ayant plus eu d’informations sur la profondeur depuis 1 minute ( ?), nous ne savons pas si nous sommes trop bâbord ou tribord !!!! Chloé montée sur le pont avec l’ordi place le bateau sur la carte en quelques secondes… On est la ! Barre à tribord toute, les yeux rivés sur l’écran du sondeur : 8, 9, 10, 11, 12 jusqu’à 20m … ok on est a nouveau dedans. On aperçoit le mouillage au fond, avec 100 voiliers au moins. On contourne encore une patate bien matérialisée, puis on jette l’ancre… Nous sommes reliés au fond. Un grain nous accueil. Bienvenue en Martinique Magellan, douche à l’eau douce ! Mieux que le Champagne ! Jean-Baptiste Les Antilles Auteur : Equipage Depuis le retour des Grenadines, l’équipe de Magellan s’est principalement concentrée sur la pratique du canyoning, mais aussi du kitesurf. En Martinique, c’est Gabriel et Fred qui gonflaient les rangs des canyoneurs, tandis que les débutants en kite se relayaient dans l’eau. Cette île a été également l’occasion de réaliser de magnifiques trails, notamment sur le sud de l’île et sur la pointe de la Caravelle. Lucille, véritable navigatrice (BE voile), a alors embarqué à nos côtés et a pu commencer à faire part de son expérience fine en voile au reste de l’équipage… La Martinique, ça aussi été l’occasion d’accueillir les proches, séduis par la vie « nautique », et de partager des instants très forts. Des amis ont également été de passage à bord : ça été le cas de Frédéric qui, emballé, se fera un plaisir de revenir à bord en plein Pacifique ! Pour finir, il ne faudrait pas oublier l’activité principale pratiquée en Martinique, mais hélas, pour la première fois, exécutée sans succès : la pêche ; la présence du célèbre pécheur haut savoyard d’eau douce, Frédéric, n’aura pas vraiment amélioré les choses ! Ensuite, la Dominique (île nord de la Martinique) s’avèrera être le site favorable pour une authentique immersion tropicale, le caractère préservé de l’île ayant séduit particulièrement l’équipage (même si le Cap Vert reste leur principal coup de cœur; et ce grâce à sa faible fréquentation, la diversité paysagère de l’archipel et sa nature splendide et sauvage). Les amis moniteurs de canyon en Dominique, les ardéchois Stéphane et Nathalie ont réservé un accueille chaleureux à tous en leur faisant partager leur amour pour leur île, « la plus belle des Caraïbes » et en les orientant rapidement sur de « bons plans canyons ». Coup de cœur pour The White River, canyon à eau chaude et blanche (évidemment, couleur ayant donné le nom à la rivière… !) dont la source correspond à un lac bouillonnant de cratère (Bolling Lake) niché à une altitude d’environ 1000 m. Ce superbe canyon se termine par une magnifique cascade d’une hauteur de 80 m et un débit moyen de probablement 1m3 / seconde… L’élément « Eau » devient alors rapidement moins sympathique et bucolique! L’équipe en a profité pour tenter d’ouvrir un canyon affluent se jetant dans la rivière blanche. La difficile marche d’approche dans la Zion ne pourra alors être effectuée qu’accompagné d’un guide rasta quelque peu « enherbé » ! Résultat : cette première partie n a rien révélée de majeur, le plus grand intérêt s’est révélé par la suite avec la confluence du même cours d’eau avec la fameuse rivière blanche : superbes sensations, vraiment grisantes, ce dernier rappel avec Chloé et Lucille qui nous observent depuis le bas, 1 spit correct, une sangle correcte, et 2 autres amarrages complètement pourris…Ca a tenu ! Un autre canyon sera également effectué : Titou Gorge, plus ludique mais tout autant magnifique, très encaissé et sauvage ! Une vraie partie de plaisir ! A noter également concernant la Dominique, un trekking superbe a ne pas manquer pour les amateurs de balades et surtout pour les amateurs de bains chauds, Bolling lake (rappel : source de la fameuse rivière blanche). Cette « promenade » nous aura permis, outre de nous en mettre plein les « mirettes », de prendre un vrai bain chaud, le dernier remontant pour chacun à plus de 6 mois ! Certes, chacun gardera par la suite une subtile odeur de soufre (oeufes pourris) sur la peau… ! Stéphane et Nath, ainsi que les petits : Wilem, Wilfried, et Angie sont ensuite montés à bord de Magellan : destination, le nord de l’île pour de la prospection canyon. Résultat : aucune ouverture vraiment intéressante… les jours passent, il est temps pour l’équipage de continuer sa route, son programme et donc de quitter la Dominique. Un dernier coup de sport avec la découverte de la très célèbre (et donc touristique) rivière indienne en canoë, et tchao les amis… ! En Guadeloupe (ou Gwada), c’était tout d’abord Eric que l’équipe a le plaisir de retrouver à Malendure en Basse Terre, site terrestre permettant l’accès à la superbe réserve sous marine Cousteau. Il semble toujours aussi « cramé », et son état de forme physique semble être au top ! Il est bientôt marié en plus... Canyons (une quantité de ruisseaux impressionnants sur toute la partie Basse Terre guadeloupéenne) et cessions plongée ont alors rythmé les journées. Florence, initialement intéressée pour participer à la Transat est également passé à bord de Magellan accompagnée de ses 2 petits séduits par le bateau ! Tortues, poissons coralliens, coraux, eau limpide : que du bonheur aquatique qui marque cette étape! L’activité « pêche » commence à reprendre du poil de la bête : premier poisson depuis une longue série noire : un poisson pilote de 80 cm chassé au fusil qui sera, cuisiné en cari, la base d’un superbe repas (saveur équivalente à celle du requin). Cap ensuite sur Deshaies (nord de la Basse Terre, côte sous le vent) où Chloé en profite pour réaliser son baptême de plongée accompagnée par Jean-Baptiste. Une fois les appréhensions liées à l’initiation dissoutes, elle se retrouvera émerveillée face à une scène enchantée : tortue et poissons multicolores croisés dans un tunnel de 15 mètres de long empli d’une lumière et d’une ambiance magique… elle a mordu ! Pour finir, le séjour en Guadeloupe est aussi marqué par une panne de PC portable causée certainement par un cour jus à bord : 250 € seront nécessaires pour récupérer un portable qui n’est pas complètement en état de fonctionnement, il s’avèrera par la suite que des problèmes persisteront… La présence de Gabriel à bord prend alors fin en Gwada : il débarque pour rejoindre Cuba et réaliser son projet initial : la découverte de Cuba à vélo ! Bon vent, ou plutôt bonne route à l’ami Gabriel ! L’équipage est alors réduit à 3 membres et prend cap sur une île vraiment sauvage des caraïbes : la secrète Barbuda… sable blanc et eaux turquoises au programme…. Mais aussi cessions de Kite et superbes fonds pour la plongée. Le bref séjour se terminera par une cession de chasse sous marine qui se résumera en un repas somptueux de langoustes (3 grosses par personne !!) et un lambi accompagnés par son riz basmati et sa mayonnaise; repas savouré en pensant bien aux terriens ! Et zou, cap sur la prochaine île ! Arrivés à St Martin sous spi, avec Lucille qui tente d’expliquer à Chloé et Jean-Baptiste les ficelles (ou plutôt boutes…) de base de l’envoi du spi. St Martin est l’étape nécessaire pour réaliser les frais importants prévus pour la préparation du bateau avant le Pacifique plus sauvage et isolé : les prix restent intéressants car après dans le Pacifique, un filtre ou un outil vaudront plus que le kilo de langoustes durant les fêtes en France ! Sport principal : le shopping dans les magasins nautiques, courses à droite et à gauche pour trouver un boulon, des batteries,… une étape hasardeuse mais nécessaire au sein de cet univers très contrasté (et quelque peu écœurant) de St Martin : les poubelles et bidonvilles côtoient les dizaine de yachts, casinos, hôtels et magasins de luxe (île détaxée). Les influences hollandaise (pour sud de l’île St Marteen) et française (pour nord de l’île St Martin) restent délicates à trouver : il s’agit plutôt d’une île américanisée ! Lucille débarque sur l’île, elle doit remplir ses poches avant de poursuivre son voyage en « bateau-stop », ses diplômes en voile lui permettront certainement de retrouver rapidement un emploi ! Bon vent à Lucille, la haute savoyarde ! L’équipage de Magellan, le 27 mars 2007 à St Martin