JEANCLAUDE_Vieillissement Normal et pathologique

Transcription

JEANCLAUDE_Vieillissement Normal et pathologique
VIEILLISSEMENT NORMAL
VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE
Dr P. JEANCLAUDE – Dr C. BERTOSSI
Gériatres
OHS – Centre Jacques Parisot – BAINVILLE SUR MADON
VIEILLISSEMENT NORMAL
1. Généralités : définitions
n  Le vieillissement correspond à l ensemble
des modifications physiologiques et
morphologiques qui modifient la structure et
les fonctions de l organisme avec le temps
n  La sénescence : processus physiologique du
vieillissement
n  La gérontologie : étude du vieillissement
n  La gériatrie : prise en charge de la personne
âgée et de ses pathologies
VIEILLISSEMENT NORMAL
2. Peut-on définir un âge de la vieillesse ?
n  Définition de l OMS : plus de 65 ans
n  Définition sociale : âge de cessation d activité
professionnelle
n  Pour les études et les statistiques : définition par
tranches d âge
n 
n 
n 
n 
De 60 à 75 ans : jeunes séniors
De 75 ans à 85 ans : apparition de pathologies
invalidantes
À partir de 85 ans : entrée dans la dépendance ;
correspond à l âge d entrée en institutions
Les plus de 95 ans : le grand vieillard
1
VIEILLISSEMENT NORMAL
3.Quelques données démographiques
n  Population âgée de plus de 65 ans en France :
10 millions soit 17% de la population française
800 000 personnes âgées dépendantes
630 000 vivent en institution
Sex-ratio de 2 femmes/1 homme
800 000 personnes atteintes de la Maladie
d Alzheimer
n  Émergence des centenaires : 16 000 en 2005
n  Projection démographique :
n 
n 
n 
n 
n 
n 
actuellement 1/5 a plus de 60 ans, en 2050 1/3
1 200 000 personnes âgées dépendantes
VIEILLISSEMENT NORMAL
4. L espérance de vie
n  En France, en 2008
n  Espérance de vie à la naissance :
n 
n 
Pour les hommes : 77.5 ans
Pour les femmes : 84,3 ans
n  Espérance
de vie à 60 ans :
Pour les hommes : 22 ans
n  Pour les femmes : 26,9 ans
n 
L espérance de vie sans handicap
progresse plus vite que l espérance de
vie
VIEILLISSEMENT NORMAL
5. Le processus du vieillissement
Processus variable d un individu à l autre
Processus variable au sein du même individu
Difficultés d établir un âge physiologique
On parle de Vieillissement différentiel
Les modifications physiologiques : évolution
progressive, effets cumulatifs, irréversibles,
commencent à des moments différents pour tous les
organes et à des rythmes différents
n  Facteurs intrinsèques : capital génétique
n  Facteurs extrinsèques : environnementaux,
toxiques, habitudes de vie, activités physiques,
alimentation…
n 
n 
n 
n 
n 
2
VIEILLISSEMENT NORMAL
6. Vieillissement physiologique
Vieillissement normal
Diminution
des réserves fonctionnelles
Réduction des capacités de
l organisme à s adapter aux
situations d agression
VIEILLISSEMENT NORMAL
6. Profils d avancée en âge
En fonction des capacités de réserve
Vieillissement
réussi
Vieillissement
usuel
Vieillissement
avec fragilité
Maintien
des capacités
fonctionnelles
de réserve
Diminution légère
des capacités
fonctionnelles non
attribuable à une
pathologie de l organe
Diminution modérée
des réserves exposant à
un risque accru
de décompensation
fonctionnelle face
à une agression
VIEILLISSEMENT NORMAL
7.1. Les théories stochastiques
Par conséquences d évènements liés au hasard
n  La théorie des erreurs :
n 
n 
n 
Erreurs dans la synthèse protéique èmauvais
fonctionnement cellulaire
Facteurs favorisants : exposition aux radiations, à des
toxiques, des infections
Mort cellulaire par effet cumulatif
n  La théorie de Cross Linking : glycation des protéines.
Formation de ponts intermoléculaires entre
macromolécules protéiques de longue demi-vie
(collagène, cristallin) è durcissement, rigidification des
tissus.
3
VIEILLISSEMENT NORMAL
7.1. Les théories stochastiques
n  La théorie radicalaire : le stress oxydatif
n  Explique le vieillissement cellulaire et moléculaire
n  Synthèse physiologique de radicaux libres qui sont des
intermédiaires dans les réactions métaboliques
d oxydation de la cellule
n  Vieillissement et hyperproduction de radicaux libres
Ischémie, infection, inflammation accélèrent le vieillissement
èVieillissement des gènes
Athérosclérose
Détérioration des acides gras
Oxydation des protéines
Altérations cellulaires
èMaladies neuro dégénératives immunitaires
Dégradation des membranes cellulaires (rigidification, récepteurs
membranaires perturbés)
Diminution des défenses
VIEILLISSEMENT NORMAL
7.2. Les théories génétiques programmées
n  Gènes du vieillissement propres à chaque espèce :
n  Programmation dans son patrimoine génétique
n  Désactivation de certains gènes avec l âge ou manifestation
de gènes silencieux
n  Théorie des horloges fondée sur la constatation des
grands évènements comme la croissance, la puberté, la
ménopause
n 
n 
Théorie neuro-endocrinienne : rôle de la région hypothalamo
hypophysaire, modification des neurotransmetteurs,
libération d une « hormone de mort »
Théorie immunologique : baisse de l immunité cellulaire,
apparition d une auto immunisation
VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE
Particularités en gériatrie
n  Pas de pathologies exclusivement liées à
l âge, en dehors de rares pathologies comme
la maladie de Horton ou l anémie de Biermer
n  L incidence de certaines pathologies
augmente avec l âge
n  Elle concerne surtout les pathologies dégéné-
ratives et néoplasiques
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VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE
Particularités en gériatrie
n  Le processus pathologique est souvent
insidieux et sournois
n  Le mode d expression peut être torve et
trompeur. Ex : infarctus du myocarde,
syndrome abdominal aigu
n  Le diagnostic est alors souvent retardé
n  L évolution est lente, émaillée de
complications
VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE
Particularités en gériatrie
La règle de 3 :
n  Un phénomène de vieillissement + une
pathologie chronique + un évènement
surajouté (infection, stress, chute…) =
apparition d un grand syndrome gériatrique
avec décompensation fonctionnelle
n  Sur un fond de pathologies chroniques
surviennent des processus aigus
n  Cette multi morbidité a tendance à générer
des incapacités
VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE
Particularités en gériatrie
Les pathologies en cascade : exemple
è  Un épisode de pneumopathie
è  Des complications de décubitus avec
apparition d une thrombose veineuse
profonde avec embolie pulmonaire
è  Une décompensation cardiaque droite
è  Une insuffisance rénale
è  Une anémie secondaire
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VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE
Particularités en gériatrie
n  Le nombre de pathologies augmente avec
l âge :
n  A 75 ans : le nombre de pathologies est en
moyenne de 4,6 par personne
n  Au delà de 75 ans : 5,8 pathologies par
personne en moyenne
n  Les pathologies sont intriquées
n  On parle de polymorbidité
n  Cela peut entraîner une polymédication avec
un risque iatrogénique augmenté
VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE
Particularités en gériatrie
n  Les pathologies aiguës : pronostic vital
engagé
n  Les pathologies chroniques : essayer de
dépister le plus précocement possible et
éviter la perte d autonomie
n  Les pathologies iatrogènes : provoquées
par la polymédication
VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE
Les pathologies iatrogènes
n  Les pathologies iatrogènes représentent :
n  entre
5 et 10% des hospitalisations après
65 ans
n  Et plus de 20% après 80 ans
n  Elles sont favorisées par la polymédication et
les posologies excessives
n  Elles ont un coût économique important
n  Ce sont des pathologies évitables
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VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE
Les pathologies iatrogènes
n  Penser à une pathologie iatrogène devant :
n  Les
chutes « marque de fabrique » de la
pathologie iatrogène
n  La perte d équilibre
n  Une altération de la vigilance
n  Un syndrome confusionnel
n  Des troubles gastro-intestinaux
n  Des troubles du rythme
n  Des troubles du goût, de l appétit
n  Des malaises, hypotension orthostatique
VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE
Les pathologies iatrogènes
n  Elles sont favorisées par l automédication, les
erreurs de prise, la dénutrition, la déshydratation
n  Il faut :
n  identifier
au préalable les malades, les
situations et les médicaments à risque
n  savoir prescrire mais aussi « déprescrire »
n  suivre des règles de prescription stricte
n  établir des priorités thérapeutiques
n  et surtout évaluer régulièrement le traitement
chez la personne âgée
VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE
Prévention de la iatrogénie
n  Pathologie iatrogénique : fréquente et grave (polypa-
thologie, polymédication, modifications pharmacocinétiques et pharmaco-dynamiques liées à l âge)
n  Nécessité d adaptations du traitement :
n 
n 
n 
n 
n 
n 
n 
Au poids
A la clairance de la créatinine (formule de Cockcroft)
A l albuminémie
Aux fonctions cognitives
Aux capacités physiques et sensorielles (prudence vis-àvis des anti-coagulants chez les chuteurs et des
médicaments en gouttes en cas de baisse de l acuité
visuelle…)
Aux autres traitements : vérification de l absence
d interaction médicamenteuse
Réévaluation et réadaptation régulière de la thérapeutique
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Les principales causes de décès des
personnes âgées en France
n  Maladies de l appareil cardio-circulatoire dont les cardiopathies
ischémiques et les maladies cérébro-vasculaires : 30%
n 
n 
n 
n 
De 65 ans à 75 ans : 19,6%
De 75 à 84 ans : 31,1%
De 85 ans à 94 ans : 37,5%
Les + de 95 ans : 38%
n  Tumeurs : 29%
n  De 65 ans à 75 ans : 48,6%
n  De 75 à 84 ans : 31%
n  De 85 ans à 94 ans : 16,6%
n  Les + de 95 ans : 8,1%
n  Maladies de l appareil respiratoire, dont les pneumopathies :
6,4%
n 
n 
n 
n 
De 65 ans à 75 ans : 3,9%
De 75 à 84 ans : 6,6%
De 85 ans à 94 ans : 7,9%
Les + de 95 ans : 9,3%
VIEILLISSEMENT
NORMAL
CARDIO-VASCULAIRE
Vieillissement normal cardio-vasculaire
Sur le plan anatomique :
n  Augmentation du poids et du volume du cœur par
augmentation de la taille des myocytes et du tissu
conjonctif.
Augmentation de l épaisseur du ventricule gauche et
diminution de sa compliance entraînant une altération
de la fonction diastolique du VG et de la fonction
systolique de l oreillette gauche (augmentation de sa
charge) : risque d insuffisance cardiaque et
fréquence des troubles du rythme auriculaire
n  Valves cardiaques : épaississements scléreux et
calcifications
n  Modifications du tissu de conduction au niveau du
faisceau de His
n  Atteinte des coronaires par athérosclérose
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Vieillissement normal cardio-vasculaire
Sur le plan fonctionnel à l effort :
n  La fréquence cardiaque diminue lors d un effort
maximal (220-l âge)
n  Le débit cardiaque à l effort diminue
n  L apport maximal d oxygène diminue entre 20 et 60
ans par baisse des performances cardiaques et
respiratoires
Vieillissement normal cardio-vasculaire
Les artères : artériosclérose
n  Vieillissement dès l âge de 10
ans
n  Prolifération intimale avec
dépôts lipidiques, constitution
d une plaque d athérome
fibreuse puis calcifications
n  Épaississement de la paroi
musculaire par augmentation
des fibres collagènes et
réduction des fibres élastiques
n  Modifications fonctionnelles des
artères : diminution de la
compliance artérielle, altération
de la vasomotricité artérielle
donc augmentation de la
pression artérielle systolique
n  Risque d occlusion artérielle
Vieillissement normal cardio-vasculaire
Au niveau des veines
n  Augmentation du calibre des
veines
n  Baisse de l élasticité et
calcifications des valvules
anti-reflux
n  Augmentation de la stase
veineuse
n  Varices
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VIEILLISSEMENT
PATHOLOGIQUE
CARDIO-VASCULAIRE
Les pathologies cardio-vasculaires
n  Elles sont souvent la conséquence de
l athérosclérose : diminution du calibre avec risque de
sténose ou de thrombose intra vasculaire, diminution
de la compliance artérielle
n  Les conséquences :
n 
n 
n 
cérébrales : accident vasculaire cérébral (AVC)
cardiaques : infarctus du myocarde
artériopathie des membres inférieurs
Les pathologies cardio-vasculaires
n  Première cause de mortalité des personnes de plus de 75 ans :
Chez l homme :
n  Infarctus du myocarde
n  AVC
n  Insuffisance cardiaque
n  Chez la femme :
n  AVC
n  Infarctus du myocarde
n  Insuffisance cardiaque
n  Les facteurs de risque principaux chez la personne âgée sont :
n  L hypertension artérielle
n  Le diabète
n  La sédentarité
n  Le tabagisme
n  L hypercholestérolémie
n 
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L hypertension artérielle
n  L hypertension artérielle réduit de 7 ans l espérance de
vie
n  La prévalence augmente avec l âge
Entre 65 et 75 ans : 40 à 45% de la population
souffre d HTA
n  Après 80 ans : 70%
n  Traiter l HTA des octogénaires (étude HYVET) réduit
de 30% le risque d AVC, de 64% le risque
d insuffisance cardiaque
n 
L hypertension artérielle
n  Elle favorise également l apparition de démence
vasculaire et de la maladie d Alzheimer
n  La définition est la même que pour l adulte : > à 140
mmHG/> 90mmHG
n  Les particularités chez la personne âgée
Augmentation de la PAS et diminution de la PAD
n  Par augmentation des résistances périphériques
et par diminution de l élasticité de la paroi
artérielle
n  Mais également du fait du vieillissement rénal du
système rénine angiotensine et de l aldostérone
n  Vieillissement des barorécepteurs (risque élevé
d hypotension orthostatique)
L hypertension artérielle
n  Les facteurs favorisant l HTA :
L âge
La consommation sodée
n  La surcharge pondérale
n  Le manque d activité physique
n  Il faut traiter l HTA
n  En corrigeant les facteurs favorisants
n  En instaurant un traitement, en choisissant les
molécules les mieux tolérés pour éviter les chutes
tensionnelles
n 
n 
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L infarctus du myocarde
n  Chez les plus de 80 ans :
n 
n 
1ère cause de mortalité chez l homme
2ème cause de mortalité chez la femme
n  Pathologie fréquente : 20% des plus de 80 ans
n  Définition : c est l occlusion brutale et complète
d une artère coronaire par un thrombus survenant en
général sur une plaque d athérome préexistante
n  Cela entraîne une nécrose du muscle myocardique
L infarctus du myocarde
n  Risque vital immédiat par :
Apparition de troubles du rythme cardiaque
Perte de la fonction contractile irréversible
n  Insuffisance cardiaque
n 
n 
n  Le diagnostic clinique : douleur thoracique brutale
parfois précédée de douleurs les jours précédents.
n  Chez la personne âgée, la clinique est souvent peu
évocatrice : absence de douleur, confusion, des
troubles digestifs (vomissements), découverte par
l apparition d une complication
La fibrillation auriculaire
n  C est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent
n  La prévalence augmente avec l âge :
n  0,4% dans la population générale
n  >10% dans la population de plus de 85 ans
n  Elle est souvent asymptomatique et découverte
fortuitement au cours d un examen ou au décours
d une complication
n  La complication majeure est l accident vasculaire
cérébral (15%)
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Le fibrillation auriculaire
n  La fibrillation auriculaire correspond à la contraction
anarchique des oreillettes ce qui entraîne une
contraction rapide et irrégulière des ventricules
n  Possibilité de formation d un thrombus intracardiaque
n  Le traitement :
n  Ralentir et/ou réguler le rythme cardiaque par traitement
médicamenteux ou choc électrique externe
n  Prévenir les complications thrombo-emboliques par la
mise en place d un traitement anti coagulant ou anti
agrégant plaquettaire si risque hémorragique important
L insuffisance cardiaque
n  Pathologie fréquente : 10% des personnes de plus
de 80 ans.
n  Le nombre va augmenter considérablement au cours
de ce siècle, c est la conséquence :
n 
n 
de l augmentation de l espérance de vie
de la prise en charge des pathologies coronariennes et
de l HTA qui permettent une diminution de la mortalité
mais favorise une apparition secondaire tardive d une
insuffisance cardiaque
L insuffisance cardiaque
n  La mortalité est élevée :
n 
60% à 3 ans, 75% à 5 ans
n  Surtout elle diminue la qualité de vie des personnes
âgées
n  La définition : incapacité du cœur à pomper un
volume de sang adéquat aux besoins métaboliques
du corps (O2)
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L insuffisance cardiaque
n  Le diagnostic est clinique, mais les symptômes
peuvent être minimes et non spécifiques chez la
personne âgée
n  Les signes cliniques :
Dyspnée : de repos, de décubitus, à la parole, à
l effort, parfois nocturne paroxystique
n  Tachycardie
n  Oedèmes des membres inférieurs
n  Toux nocturne paroxystique
n 
Les maladies thrombo-emboliques
veineuses profondes
n  Très fréquentes et largement sous estimées :
15 évènements pour 100 résidents en institution par an
n  Les complications :
embolie pulmonaire avec risque vital
hypertension artérielle pulmonaire et insuffisance
cardiaque droite secondaire
n  maladie post phlébitique
n 
n 
Les maladies thrombo-emboliques
veineuses profondes
n  Les facteurs de risque :
n  Âge
n  Obésité
n  Les antécédents de maladie thrombo-embolique
veineuse
n  Facteurs génétiques
n  Insuffisance veineuse
n  Les situations à risque :
n  L immobilisation
n  Les états post-chirurgicaux
n  Médicales : infarctus du myocarde, pathologies aiguës
respiratoires, AVC, néoplasies, déshydratation, les
syndromes infectieux
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Les maladies thrombo-emboliques
veineuses profondes
n  Le diagnostic n est pas toujours facile
n  Rechercher systématiquement une phlébite si un
signe clinique et une situation à risque sont associés
n  Signes cliniques : « grosse jambe » douloureuse,
diminution du ballant du mollet, chaleur du membre
inférieur, œdème, signe de Homans
n  Prévention systématique dans toutes les situations à
risque :
n 
n 
Par injection d héparine à dose préventive,
Par Contention veineuse (en préventif et en curatif)
Les accidents vasculaires cérébraux
n  Appelés également : ictus, congestion cérébrale,
attaque
n  Définition : perturbation brutale de l irrigation d une
partie plus ou moins importante du cerveau
entraînant des troubles moteurs, sensitifs, sensoriels
et ou cognitifs
Les accidents vasculaires cérébraux
n  Pathologie fréquente
n 
Incidence 150/100 000
n  Augmentation très nette avec l âge : 75% des AVC ont
plus de 75 ans
n  Pathologie grave
3ème cause de mortalité
1ère cause d handicap physique et intellectuel
n  Décès à 1 mois : 15% à 20% ; à 6 mois : 20 à 30%
n  30% récidivent dans les 5 ans
n  20% sont institutionnalisés
n  50% conserveront des séquelles
n 
n 
15
Les accidents vasculaires cérébraux
n  Deux mécanismes
Par ischémie : souffrance et mort cellulaire après
arrêt d apport des nutriments et de l oxygène
avec l arrêt de la circulation
n  Par hémorragie : souffrance et mort cellulaire par
compression et dilacération par l hématome
n 
n  La sévérité de l AVC dépend du volume lésionnel et
de sa topographie
n  L âge est un facteur de mauvais pronostic
Les accidents vasculaires cérébraux
n  AVC ischémiques (80%)
Athéromatose carotidienne et vertébrobasilaire, thrombose,
sténose, embolie
n  Cardiopathies emboligènes : ACFA, valvulopathie, infarctus du
myocarde
n  Maladies des petites artères : état lacunaire
n  AVC hémorragiques (20%)
n  Fragilisation vasculaire (HTA)
n  Trouble de la coagulation (surtout anticoagulant,
coagulopathie)
n  20 à 30% restent sans étiologie
n  La prise en charge constitue une urgence : traitement
fibrinolytique, lutter contre les facteurs aggravants (hypoxie,
hyperthermie …), prévenir les complications (maladie thromboveineuse embolique, pneumopathie de déglutition, rétention
urinaire…), traitement de l étiologie et des facteurs de risque
n 
Les accidents vasculaires cérébraux
n  Prise en charge pluridisciplinaire en rééducation
fonctionnelle souvent pendant 2 à 3 mois
n  Kinésithérapie
n  Ergothérapie
n  Orthophonie
n  Psychologue
n  Psychomotricité
n  Récupération maximale les 3 premiers mois
n  Récupération possible jusqu à un an
n  Kinésithérapie d entretien
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Prévenir les pathologies cardiovasculaires
n  Suivre les règles hygiéno-diététiques :
Respect d un poids idéal
Activité physique régulière
n  Abstinence tabagique
n  Alimentation équilibrée
Dépister et traiter un diabète
Dépister et traiter une hypertension artérielle
Dépister une athérosclérose et des cardiopathies
emboligènes
Rechercher et traiter une insuffisance cardiaque
n 
n 
n 
n 
n 
n 
Dépister et traiter un diabète
n  Après 65 ans : 10% de la population est diabétique
Après 80 ans : 20% de la population est diabétique
n  L athérosclérose est accélérée chez le patient diabétique :
hyperglycémie, dyslipidémie, hypertension artérielle, état
procoagulant
n  La macroangiopathie
n  Infarctus myocardique : risque x 2
n  Artériopathie des membres inférieurs : x4 pour les hommes et x 6,5
pour les femmes avec risque d amputation x 16
n  Accident vasculaire cérébral
n  La microangiopathie
n  Rétinopathie, cataracte (baisse de l acuité visuelle)
n  Neuropathie : polynévrite sensitivo-réflexe (pied diabétique)
n  Néphropathie diabétique
n  Atteinte végétative : hypotension orthostatique
VIEILLISSEMENT
NORMAL DU
SYSTÈME NERVEUX CENTRAL
(SNC)
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Vieillissement normal du SNC
Sur le plan anatomique :
n  Diminution du volume et du poids du
cerveau : atrophie cérébrale
n  Correspond
à la perte quotidienne de milliers
de neurones après 30ans
n  Avant 50 ans, atrophie cérébrale corticale
(substance grise)
n  Après 50, atrophie cérébrale sous corticale
(substance blanche)
n  Apparition de plaques séniles dans les
neurones
Vieillissement normal du SNC
Vieillissement normal du SNC
n  Les neuro-transmetteurs :
Diminution de l activité synaptique
Appauvrissement du langage neuronal
n  Déséquilibre entre les neuro-transmetteurs
n  Le système cholinergique : baisse de l acétylcholine
au niveau de l hippocampe corrélée avec déficit
mnésique
n  Le système dopaminergique : explique le
vieillissement moteur, rôle dans la vigilance, la
mémoire et l humeur
n 
n 
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Vieillissement normal du SNC
n  Altération de la plasticité neuronale
n  Moindre efficience des phénomènes de compensation
et de suppléance. Vulnérabilité cérébrale en cas
d agression
n  Perte de l intégrité des processus attentionnels et
d apprentissage des notions nouvelles
Notions d oubli bénin, de plainte mnésique et de déficit
mnésique
Les autres fonctions cognitives sont conservées
n  Réduction et déstructuration du sommeil (réduction de
la sécrétion de mélatonine par l épiphyse)
n  Réduction de la soif par désensibilisation des
récepteurs hypothalamiques (risque de déshydratation)
Vieillissement normal du système nerveux
périphérique (SNP) et autonome (SNA)
n  SNP : altération de la sensibilité profonde
è risque majoré d instabilité posturale et de
chute
n  SNA : réduction de la sensibilité des
récepteurs aux catécholamines
n  Réduction
n  Moindre
de la fréquence cardiaque à l effort
sensibilité aux médications cardiaques
è altération de la régulation du baro-réflexe
exposant à un risque accru d hypotension
orthostatique
VIEILLISSEMENT
PATHOLOGIQUE DU
SYSTÈME NERVEUX CENTRAL
19
Les syndromes démentiels
n  Altérations pathologiques des fonctions cognitives : les
troubles mnésiques sont constants
n 
n 
n 
n 
n 
n 
Trouble mnésique : souvent précoce
Troubles du langage : aphasie : manque de mot,
anomie, réduction du langage
Apraxie(s) : perte de la faculté d utiliser des objets ou
d exécuter des gestes
Agnosie(s) : incapacité de reconnaître ou d identifier des
objets
Trouble des fonctions exécutives : de l initiation, de la
planification, de l organisation, de la pensée abstraite
(dans lésions frontales, ou voies associatives)
Trouble du jugement du raisonnement
Les syndromes démentiels
Les démences dégénératives :
n 
n 
n 
n 
n 
Maladie d Alzheimer : la plus fréquente (50 à 60% des démences)
Démence à corps de Lewy (2ème cause de démence dégénérative)
Chorée de Huntington
Maladie de Pick
Démence de la maladie de Parkinson
Les démences secondaires :
n  Démences vasculaires : fréquentes (20 à 30% des démences)
n  Démences infectieuses : maladie de Creutzfeld Jacob, SIDA,
syphilis.
n  Démences toxiques : éthylisme syndrome de Korsakoff
n  Démences anoxiques : arrêt cardio-circulatoire récupéré
n  Autres : traumatique, tumorale, carentielle, endocrinienne
Dépister et traiter précocement les
troubles cognitifs
n  Eviter l évolution vers une altération significative des
activités du patient : troubles dyséxécutifs à la
marche, aux activités de la vie quotidienne,
incapacités à prendre en charge la gestion
administrative, financière …
n  Réaliser des tests psychométriques en consultation
spécialisée :
n  MMSE,
n  Les 5 mots de Dubois,
n  Test de l horloge
n  IADL
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La maladie de Parkinson
n  Maladie neurologique dégénérative des neurones
dopaminergiques du Locus Niger donnant une triade
clinique :
n  tremblement
n  hypertonie
n  akinésie
n  C est la traduction clinique d une atteinte du
système extrapyramidal qui participe au contrôle de
la motricité automatique
La maladie de Parkinson
n  Maladie chronique, incurable, évolutive : seuls les
symptômes de cette maladie sont traités
n  La cause reste inconnue
facteurs génétiques (15% ont des antécédents
familiaux)
n  facteurs environnementaux (insecticides
pesticides
Petite prédominance masculine
Début entre 55 et 65 ans
En France : incidence 8000/an
2ème cause de handicap chez la personne âgée
n 
n 
n 
n 
n 
La maladie de Parkinson
n  Les conséquences physiques et fonctionnelles
L akinésie et l hypertonie entraînent une diminution
des mouvements, des rétractions musculaires, des
raideurs articulaires, des attitudes vicieuses
n  Le patient parkinsonien est douloureux en raison
des dyskinésies, des rétractions et de crampes
musculaires
n  Les troubles de la marche : festinations, freezing,
tendance à la rétropulsion, régression
psychomotrice, risque de chute
n 
21
La maladie de Parkinson
n  La base du traitement est l apport de Dopamine,
n 
n 
n 
n 
n 
n 
mais son efficacité diminue avec le temps. Périodes
on/off.
Les techniques chirurgicales avec stimulation
thalamique ou sous thalamique
Ergothérapie
Orthophonie
Diagnostic et suivi psychologique (dépression,
démence)
Psychomotricité
Kinésithérapie
La maladie de Parkinson
n  Prise en charge kinésithérapique
n  Elle s adapte aux périodes de fluctuations on/off, à
l évolution de la maladie, à la fatigabilité du patient
n  Elle cherche à :
n  Lutter contre les troubles orthopédiques et de la
posture (étirements, renforcement, travail de la
respiration)
n  Lutter contre les douleurs (étirements, massages,
balnéothérapie, physiothérapie)
n  Travailler l équilibre
n  Travailler la coordination et la vitesse d exécution
(balancement des bras)
n  Retrouver ou entretenir la marche harmonieuse et
sécurisante
n  Exercer les transferts sécurisés (lit – fauteuil – relevé
du sol)
Vieillissement normal pulmonaire
n  Déclin à partir de l âge de 30 ans et accélération à
partir de 60 ans
n  Importance des facteurs extrinsèques
n  Sur le plan anatomique :
n  Diminution du nombre des alvéoles mais augmentation
de la taille
n  Apparition de « trous » dans la paroi alvéolaire « pores
de Kohn »
n  Perte de l élasticité pulmonaire, calcifications des
cartilages costaux
n  Atrophie des muscles respiratoires
n  Voies aériennes se modifient pour constituer un
véritable emphysème sénile
n  Diminution de la barrière air/sang
22
Vieillissement normal pulmonaire
Sur le plan fonctionnel respiratoire
n  Diminution de la capacité totale mais reste normale
rapportée à la taille du sujet
n  Capacité résiduelle et volume résiduel augmentent
avec l âge de 10ml/an
n  Les débits maximaux diminuent par rétrécissements
des bronches
n  L adaptation respiratoire dépend beaucoup de
l entrainement physique du sujet
n  Réponse ventilatoire diminuée du sujet âgé à
l hypoxémie et à l hypercapnie
Le vieillissement pathologique
respiratoire
n  Broncho-pneumopathie chronique obstructive :
conséquence du vieillissement broncho-pulmonaire et
de la bronchite chronique favorisant la spasticité
bronchique.
C est un facteur de décompensation : infections
broncho-pulmonaires.
n  Kinésithérapie respiratoire systématique en plus du
traitement médical visant à améliorer la force
musculaire mais aussi la synergie abdomino-costodiaphragmatique en insistant sur le temps expiratoire :
la ventilation dirigée.
Vieillissement normal rénal
n  Le rein est une interface comme la peau ou le
poumon ; il est très sensible aux agressions
(toxiques, métaboliques infectieuses, vasculaires…)
n  Sur le plan anatomique :
diminution du volume et du poids par
amincissement de la corticale
n  Le nombre de glomérules diminue de 33% à 50%
entre l âge adulte et 70 ans
n  Vieillissement de la vascularisation
n 
23
Vieillissement normal rénal
n  Sur le plan fonctionnel :
n  La filtration glomérulaire diminue de façon linéaire avec
l âge (1ml/mn par an à partir de 40 ans)
n  Modification du rythme nycthémérale avec filtration
plus importante la nuit
n  Les fonctions tubulaires s altèrent avec diminution du
pouvoir de concentration des capacités de
réabsorption
n  Le flux sanguin diminue de 50% entre 20 et 90 ans
n  Conséquences :
n  Attention aux risques de déshydratation si réduction
des apports hydro-électrolytiques.
n  Attention aux médicaments
Vieillissement normal urinaire
n  Au niveau de la vessie :
n  Perte d élasticité
n  Épaississement du detrusor
n  Atrophie des muqueuses liées à une carence
hormonale
n  Diminution de la masse musculaire : plancher
pelvien, sphincter strié
n  Vieillissement du système nerveux avec diminution
du nombre de récepteurs et déséquilibre entre
système sympathique et parasympathique
n  Conséquences : contrôle urinaire est de moins
bonne qualité et de moindre durée mais continence
possible
VIEILLISSEMENT
PATHOLOGIQUE DE
L APPAREIL URINAIRE
24
Les troubles vésico-sphinctériens
n  L incontinence urinaire et la rétention urinaire
n  En France : 5 millions de personnes souffrent
d incontinence
n  À domicile : 5 à 10 % de la population âgée
n  En institution : de 60 à 80 %
n  Elle est majorée par les problèmes de dépendance et
d environnement
Les troubles vésico-sphinctériens
n  L instabilité vésicale : 60% des incontinences
n  Contractions vésicales non inhibées durant le
remplissage de vessie. Envies impérieuses, fuites en
jet
n  Étiologies urinaires : adénome prostatique, sténose
urétrale (carence hormonale), inflammation par
infection…
n  Étiologies neurologiques : AVC, parkinson,
myélopathie
n  Facteurs favorisants : épine irritative de la paroi
vésicale (SU, escarres sacrées, fissures anales)
Les troubles vésico-sphinctériens
La rétention urinaire, il faut savoir la découvrir
n  Les signes cliniques sont plus souvent une
incontinence qu une dysurie
n  Fuites urinaires diurnes et nocturnes, augmenter à
l effort
n  Étiologies urinaires par obstacle (adénome, sténose)
n  Étiologies neurologiques : neuropathie périphérique
diabétique, syndrome de la queue de cheval
n  Vessie claquée après rétention urinaire aigue,
destruction des mécanorécepteurs
n  Facteurs favorisants : fécalome, médicaments,
infections urinaires
25
Les troubles vésico-sphinctériens
L incontinence d effort
n  Fuites proportionnelles à l effort
n  Souvent la femme après ménopause
n  Insuffisance sphinctérienne associée à un trouble de
la statique pelvienne
n  Facteurs favorisants : alpha bloquant, myorelaxants
Les troubles vésico sphinctériens
n  La rééducation est possible quelque soit l âge mais
le patient doit être motivé
n  Renforcement musculaire du périnée
n  Programmation mictionnelle
n  Électrostimulation périnéale (si basse fréquence
inhibe les contractions du détrusor dans l instabilité
vésicale)
n  Traiter tous les facteurs favorisants, traitement
hormonal substitutif
n  Chirurgie dans l incontinence urinaire d effort
Vieillissement normal sensoriel
La vue
n  La cornée s épaissit, perd de sa transparence
n  Le cristallin : lentille biconvexe rôle dans
l accomodation
n 
n 
n 
Vieillissement dès l enfance en perdant l élasticité
Aux alentours de 40 ans, perte de l accommodation :
presbytie
À partir de 60 ans, opacification dans le cristallin :
cataracte
n  Rétine et nerf optique, le nombre de cellules
nerveuses diminuent
n  Dégénérescence maculaire liée à l âge : DMLA
26
Vieillissement normal sensoriel
Vieillissement normal sensoriel
L audition
n  La presby-acousie s installe à des âges très différents
selon les facteurs extrinsèques (rôle de l exposition aux
bruits)
n  Vieillissement de toute la chaine :
n 
n 
Atrophie du tympan, défaut d ampliation par modification
articulaires des osselets, muscles de la caisse du tympan
Dans vestibule et cochlée : diminution du nombre de cellules
ciliées, du nombre de neurones
n  Surdité de perception mise en évidence par des tests
auditifs avec courbes identiques en conduction aérienne en
conduction osseuse.
n  Touche plus les fréquences aigues
n  Baisse de l acuité auditive, dégradation de la
compréhension de la parole dans des conditions d écoute
difficile
n  Perte de l appétence sociale, isolement, syndrome
dépressif
Vieillissement normal sensoriel
27
VIEILLISSEMENT
NORMAL DE
L APPAREIL LOCOMOTEUR
Vieillissement normal de l appareil
locomoteur
n  3 périodes dans l évolution de l appareil
locomoteur :
n  Période d équilibre jusqu à 45 ans
n  Vieillissement plus marqué pour l os et le cartilage
que le muscle qui garde une fonction normale
entre 45 et 60 ans
n  Vieillissement parallèle du muscle et de l os au
delà de 60 ans
Vieillissement normal neuro-musculaire
n  Vieillissement musculaire très influencé par les
apports nutritionnels et l activité physique
n  Les performances sont maximales entre 25 et 30 ans
n  Sarcopénie : perte du tissu musculaire strié plus liée
à la diminution du volume des fibres musculaires
qu à la diminution du nombre
n  Les fibres rapides de type II plus touchées, surtout
celles intervenant dans le travail d endurance
n  Diminution de la masse musculaire par diminution de
la masse maigre et augmentation de la masse grasse
n  La masse musculaire : 45% du poids du corps à 30
ans et 27% à 70 ans
28
Vieillissement normal neuro-musculaire
n  Peu de modification de la conduction motrice
n  Moins bon recrutement des fibres musculaires au
niveau de la plaque motrice
n  Diminution constante de la force musculaire avec
l âge
n  La puissance musculaire diminue plus rapidement et
est non corrélée à la force musculaire, diminution de
la vitesse de contraction
n  Le travail musculaire diminue avec l âge, corrélation
avec la puissance
Vieillissement normal neuro-musculaire
n  Anomalies d étirement des muscles :
raccourcissement des muscles, baisse de l amplitude
des mouvements. Les muscles atteignent leur tension
maximale avec un étirement moindre
n  Tonus musculaire : plus grande difficultés au
relâchement. Allongement du temps de contraction, de
la période de latence et du temps de décontraction
n  Baisse de la vascularisation musculaire
n  Baisse de la VO2 max est proportionnelle à la baisse
de la masse musculaire : 45ml/mn/kg à 30 ans, 25ml/
mn/kg à 80 ans
Vieillissement normal neuro-musculaire
n  L activité physique permet
d augmenter la taille des fibres musculaires amis
pas le nombre
n  d augmenter le recrutement des fibres
musculaires
n  d augmenter l activité enzymatique oxydative
n  Des études ont démontré que les sujets âgés actifs
se comportent comme des adultes actifs et les
performances sont meilleures que chez l adulte
sédentaire
n 
29
Vieillissement normal ostéo-articulaire
Vieillissement osseux
n  Caractérisé par la réduction de la densité osseuse, «
ostéopénie physiologique »
n  Plus marqué chez la femme par carence
oestrogènique
n  Conséquence : réduction de la résistance mécanique
osseuse donc diminution du seuil fracturaire
n  Diminution de la masse osseuse mais aussi altération
de la microarchitecture de l os.
Vieillissement normal ostéo-articulaire
Vieillissement normal ostéo-articulaire
Vieillissement cartilagineux : dès l âge de 20 ans
n  Cartilage : gel fortement hydraté 75% d eau, avasculaire,
aneuronal
n  1er remaniement :
quelques lésions de surface, diminution du nombre de
chondrocytes, teneur plus faible en protéoglycane.
Cartilage moins résistant
n  Diminution en teneur en eau de 5 à 25% par rapport au
sujet jeune
n  Pas de souffrance de la synoviale
n  Le stade suivant : cartilage arthrosique
n  Le cartilage est fissuré avec souffrance de l os sous
chondrale et de la synoviale
n  Apparition d une ostéochondromatose : synoviale
fabrique de l os
n 
30
Vieillissement normal ostéo-articulaire
Vieillissement normal ostéo-articulaire
n  Les structures capsula-ligamentaires :
déshydratation, lésions ischémiques, diminution de
l élasticité. Enraidissement, fragilité tendineuse
n  Organe tendineux de GOLGY :
n  Récepteur sensible à la tension, joue un rôle dans
le tonus postural
n  La perte de l élasticité tendineuse entraine une
baisse de la sensibilité des récepteurs : mauvaise
information des postures au niveau cérébral,
majoration du risque de chutes.
Conséquences physiques du
vieillissement de l appareil
locomoteur
n  Mauvaise réalisation des mouvements
Retard , défaut de coordination, augmentation du
temps de réaction
n  Mauvais maintien des postures
n  Troubles de l équilibre, défaut de coordination
entre les muscles agonistes et antagonistes
n  Diminution de la force musculaire fortement aggravée
par l absence d activité physique
n  Cercle vicieux avec pathologies en cascade propres
à la gériatrie
n 
31
Attitudes pratiques de prévention
n  Programme de rééducation et de réentrainement
physique quelque soit l âge
n  Maintenir l exercice physique
Pour la trophicité musculaire : marche vélo
natation
n  Pour la souplesse articulaire : activité gymnique,
Tai Chi
n  Pour la rapidité et l adresse : sport de ballon
n  Pour l équilibre : exercice de réaction
n 
Attitudes physiques de prévention
n  Travail en endurance
n  Effets limités sur la masse musculaire
n  Augmentation de la tolérance à l effort par l entrainement :
augmentation du débit cardiaque, baisse de la fréquence
cardiaque, augmentation de la VO2max
n  Travail en résistance
n  Effets bénéfiques sur la force musculaire même chez le sujet
de plus de 85 ans. Programme sur 8 semaines
n  Une intensité <40% de la résistance maximale pas d effet
chez le jeune mais efficace chez la personne âgée
n  Augmentation progressive de l intensité les 6 à 8 premières
séances de 40% à 60%, jusqu à 80% si possible
n  Fréquence : 3 séances par semaine est le plus efficace, 2 à 3
séries d exercice répétés un dizaine de fois
Attitudes physiques de prévention
n  Les risques :
n 
Fragilité du rachis en particulier cervical, tout
mouvement forcé peut entrainer malaise ou
vertige
n 
Risque de rupture tendino-ligamentaire
n 
Risque de fractures sur ostéoporose
32
Attitudes physiques de prévention
Choix des méthodes de renforcement musculaire :
n  Tenir compte du but recherché
n  Tenir compte du terrain particulier : remaniement
articulaire, atteinte cardio vasculaire respiratoire
n  Les exercices concentriques contre résistance :
entraine des contraintes articulaires et douleur. A
utiliser en dehors des poussées inflammatoires
n  Les exercices excentriques contre résistance :
souvent plus efficace pour la musculation mais risque
de rupture tendineuse
Attitudes physiques de prévention
n  Les exercices statiques et dynamiques contre simple
pesanteur : augmentation de la force musculaire de
20%
n  Le renforcement par travail en isocinétique
n 
n 
n 
n 
n 
Le mouvement est guidé, la vitesse est choisie et
l amplitude est contrôlée
Permet le recrutement des fibres de type II
Eviter les vitesses lentes trop contraignantes pour
l articulation
Préférer des vitesses élevée 120° à 180° par seconde.
peu contraignant pour l appareil cardiovasculaire
33
VIEILLISSEMENT
PATHOLOGIQUE DE
L APPAREIL LOCOMOTEUR
34
L arthrose
n  Maladie dégénérative très fréquente :
À 65 ans: 8/10 hommes 7/10 femmes
À partir de 80 ans: 100%
n  Affection évolutive douloureuse pouvant entrainer un
retentissement psychologique ou social.
n 
n 
L arthrose
n  Les articulations les plus touchées :
Articulations interphallangiennes distales
Articulations trapézo métacarpiennes
n  Gonarthrose
n  Coxarthrose
n  Le rachis
n  La physiopathogénie est mal connue, pathologie non
inflammatoire
n 
n 
L arthrose
Les facteurs de risque :
n  Mécaniques : surcharge pondérale, malformations,
pressions impulsives discontinues (sportifs ou
professionnel), sur les articulations portantes
n  Génétiques : au niveau des doigts surtout sexe
féminin
n  Vasculaire : tête fémorale
n  Métabolique : par présence de cristaux de sulfate de
Ca
n  Immunologique : complexes immuns
35
L arthrose
Les objectifs de la prise en charge :
n  Lutter contre la douleur
n  Éduquer le patient
n  Ralentir l évolution de la pathologie
n  Prévenir les complications évolutives: déformations,
ankylose, fonte musculaire, instabilité articulaire
n  Maintenir les capacités fonctionnelles, l autonomie et
la qualité de vie
L arthrose
n  Le traitement :
Antalgiques
Anti inflammatoires
n  Anti arthrosique symptomatique d action lente
n  Traitements locaux percutanés
n  Corticoïdes intra articulaires
n  Viscosupplémentation: acide hyaluronique intra
articulaire
n  Chirurgie : ostéotomie, arthroplastie, toilette arthrosique
n  Mais aussi : décharge partielle, rééducation
fonctionnelle, piscine entretien physique, physiothérapie,
régime amaigrissant
n 
n 
L ostéoporose
n  Définition : c est une affection généralisée du
squelette caractérisée par une masse osseuse basse
et une détérioration de la micro architecture du tissu
osseux qui conduit à une fragilité de l os et à une
susceptibilité accrue aux fractures.
n  Ostéoporose primaire : liée à l âge et plus fréquente
chez la femme
n  Ostéoporose secondaire : toxiques, génétiques,
endocriniens…
n  L ostéoporose ne présente pas de signes cliniques,
les premières douleurs sont signes d un stade
avancé et compliqué d où l importance d un
dépistage précoce
36
L ostéoporose
n  Les facteurs de risque :
n  Sexe féminin
n  Faible rapport poids/taille
n  L âge
n  La sédentarité
n  Le tabac
n  La génétique
n  La carence en vitamine D
n  Les fractures les plus fréquentes :
n  Les fractures vertébrales
n  Les fractures de Pouteau-Colles : fractures sentinelles
n  Les fractures de l extrémité supérieure du fémur
n  Les fractures de l extrémité supérieure de l humérus
L ostéoporose
n  Le diagnostic se fait sur la mesure de la densité
minérale osseuse et sur la survenue de fractures
n  DMO faite au niveau de L1-L4 et au niveau de la
hanche
n  Ostéoporose quand plus de 2,5 écarts types en
dessous de la moyenne
n  Estimation 30% des femmes de plus de 50 ans et 70
% des plus de 80 ans
n  Toute fracture doit faire évoquer une ostéoporose et
nécessite un traitement
L ostéoporose
n  La fracture vertébrale 25% des femmes de plus de 75
ans (60 000 fractures par an)
n  Le risque de nouvelle fracture vertébrale est x par 5
dans l année et par 3 pour une fracture de
l extrémité supérieure du fémur
n  Le poignet : 40000 fractures par an
n  L extrémité supérieure du fémur : 55 000 par an
n  Il est important de traiter dés la première fracture
n  Mais intérêt d un dépistage précoce
37
L ostéoporose
n 
n 
n 
n 
n 
n 
n 
n 
Le traitement
La supplémentation vitamino calcique
Le traitement hormonal substitutif
Les biphosphonates : administration journalière ou
hebdomadaire per os ou annuelle par voie
intraveineuse
Les traitements ostéoformateurs
Problème de la mauvaise observance thérapeutique,
choisir le schéma avec le patient
Encourager l activité physique
Réduire le risque de chutes ou leurs conséquences
Les troubles de la marche
n  Le vieillissement de la marche
n  Vitesse diminue
n  Pas de modification de la cadence
n  Longueur du pas qui diminue
n  Largeur du pas augmente
n  La phase d appui augmente au détriment de la
phase d oscillation
n  Les troubles augmentent dans l obscurité
Les troubles de la marche
n  Si douleurs articulaires : défaut d appui et
raccourcissement du pas
n  Les limitation d amplitude articulaire :
le flexum de hanche entraine une marche en «
salutation » souvent accompagnée d un flexum de
genou
n  La limitation de la dorsi flexion de la cheville entraine
un déséquilibre arrière et risque de chutes
n  La baisse de la force musculaire et plus importante au
niveau des ceintures : marche en « canard » ou en « roi
de la comédie »
n  Elle a tendance à aggraver le déficit articulaire et
l enraidissement
n 
38
Les troubles de la marche
n  Les troubles de la statique plantaire : très fréquents
Hallux valgus, pied plat en varus, pathologies
unguéales ou cutanées
n  Penser à un bon chaussage et des semelles
orthopédiques si besoin
n  Soins de pédicure
n  Les atteintes neurologiques :origine périphérique ou
centrale. Sont responsables de paralysie, de trouble
du tonus, de coordination
n 
Les troubles de la marche
n  Marche en fauchant : hémiplégie avec spasticité
n  Marche ataxique : par atteinte de la sensibilité
profonde (neuropathies)
n  Marche ébrieuse par atteinte cérébelleuse
n  La marche à petits pas
n  Les états lacunaires : pieds glissent sur le sol, buste
penché en avant, membres sup collés au corps avec
½ tour décomposé
n  Le syndrome parkinsonien : freezing festination
n  L apraxie de la marche : perte du schéma de marche
par atteinte frontale
LA CANCEROLOGIE
39
La cancérologie
n  Le risque de survenue d un cancer augmente avec
l âge
n  Cela s explique par les modifications au sein des
cellules et de leur génome favorisées par le
vieillissement lui même et par la durée d exposition
aux facteurs de risque
n  Les cancers des personnes âgées de plus de 70 ans
représentent 45% des cancers diagnostiqués chaque
année
La cancérologie
n  Première cause de mortalité pour la tranche de 65 à
75 ans devant les pathologies cardiovasculaires
n  Survie à 5 ans pour les plus de 75 ans :
59% chez la femme
39% chez l homme
n  Les cancers les plus fréquents :
n  Chez l homme : prostate poumon
n  Chez la femme : sein
n  Pour les 2 sexes confondus : cancers colorectaux
n  Devant l importance du nombre de personnes âgées
atteintes d un cancer, une nouvelle discipline
médicale est née : l oncogériatrie
n 
n 
La cancérologie
n  Devant l importance du nombre de personnes âgées
atteintes d un cancer, une nouvelle discipline
médicale est née il y a une dizaine d années :
l oncogériatrie
n  En 2003, plan cancer et oncogériatrie :
n 
Création d unités pilotes de coordination en
oncogériatrie (UPCOG) pour développer des
meilleures prises en charge adaptées aux
personnes âgées
40
La cancérologie
n  Une prévention utile quelque soit l âge
n  Les programmes de dépistage organisés :
n 
Cancer du sein entre 50 et 74 ans
n 
Cancer prostate jusqu à 74 ans
n 
Cancer colorectal de 50 à 74 ans
n  Après 74 ans il n y a plus de recommandations,
chaque médecin doit adapter la surveillance le
dépistage au cas par cas en fonction des facteurs de
risque et l état de santé
La cancérologie
n  Le diagnostic est souvent retardé
n  20 % des patients attendent plus d un an avant de
consulter alors que des symptômes sont identifiés
n  Les signes sont banalisés : fatigue, amaigrissement,
troubles de la digestion
n  Fausses idées : les cancers de la personne âgée
sont moins agressifs et d évolution moins rapide que
chez le sujet jeune
La cancérologie
n  Traitement individualisé en fonction de l état de
santé globale et non de l âge, de la maladie et de
son stade d avancement
n  Le patient (ou son entourage) doit être acteur,
recevoir les mêmes informations et faire ces choix.
n  L arsenal thérapeutique peut être le même que pour
l adulte
41
La cancérologie
n  La chirurgie : à but diagnostic ou thérapeutique. La
moins mutilante possible. Peut être pratiquée
quelque soit l âge mais les complications sont plus
nombreuses
n  La chimiothérapie : les effets secondaires peuvent
être nombreux. Il faut l envisager en fonction de
l état de santé mais également des conditions de vie.
Les molécules sont les mêmes, le rythme et les
doses sont adaptées
La cancérologie
n  La radiothérapie
n  Traitement local par des rayons en source interne ou
en source externe
n  Déplacements quotidiens peuvent être lourds,
planning adapté au patient
n  Problème de la tolérance cutanée
n  Développement de méthode plus précise : la
tomothérapie et le protonthérapie
La cancérologie
n  Jusque quand traiter ? Lorsque l espérance de vie
de la personne est supérieure à la durée du
traitement
n  Faut il traiter au détriment de la qualité de vie? Il faut
dans tous les cas accompagnés le patient dans les
meilleurs conditions jusqu à la fin de la vie
n  Pour une meilleure prise en charge : équipe mobile
de gériatrie, les équipes pilotes d oncogériatrie
42
LA DEPENDANCE
La dépendance
n  L autonomie : la capacité qu a un individu à se
gouverner tout seul
n  La perte d autonomie : l impossibilité de se
gouverner tout seul. Elle peut être locomotrice,
psychique, sphinctérienne, sensorielle
n  La dépendance : relation contraignante plus ou
moins acceptée avec un être, un objet , un groupe ou
une institution et qui relève de la satisfaction d un
besoin.
n  En gériatrie, c est le recours à la tierce personne
pour les AVJ.
n  Performance et aptitude
La dépendance
Les actes fondamentaux de l être humain
n  La mobilité physique
n  L indépendance physique pour les AVJ
n  L orientation dans le temps et dans l espace
n  L entretien des relations sociales
n  Exercer des occupations habituelles
n  Suffisance économique
Elle nécessite :
n  de réduire la déficience : action préventive et curative
n  D améliorer les capacités fonctionnelles : la
rééducation
n  D agir sur l environnement social : aide technique à
la personne et action sur l habitat
43
la dépendance
n  La prévention primaire
Préserver des aptitudes physiques et psychiques
lors des du vieillissement
n  Prévenir les complications liées à l immobilité lors
des pathologies aigues
n  Prendre en charge les déficiences
n  La prévention secondaire
n  Traiter l incapacité : rééducation fonctionnelle
n  Faire une évaluation fonctionnelle
tridimensionnelle : physique, psychique et social
n  Prévention tertiaire
n  Réduction de l handicap; réadaptation
n  Mise en place des aides matérielles et humaines
n 
La dépendance
n  L évaluation de la dépendance
Elle doit être globale (physique, psychique, social)
Précoce pour mettre en place les aides préventives
n  Révisable : car peut varier en fonction des
pathologies intercurrentes
n  Un grand nombre d échelles sont à notre disposition
n  Les objectifs :
n  meilleure connaissance du patient
n  mettre en place des objectifs précis de prise en
charge
n  d évaluer une charge de travail
n  De cibler les possibiltés de retour à domicile
n 
n 
Des échelles d évaluation
n  KATZ : 6 items avec 4 degrés
n  La grille de KUNTZMANN : 5 items avec 3 degrés
n  M.I.F. : évalue l incapacité du patient dans ce qu il
fait réellement. 18 items/ 7 degrés
n  AGGIR : évalue la perte d autonomie à partir du
constat des activités effectuées par la personne : 10
variables discriminantes sur la perte d autonomie
physique et psychique et 7 variables illustratives se
rapportant à la perte d autonomie domestique et
sociale
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