Succédanés du sucre... vraiment sans danger - Eki-Lib

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Succédanés du sucre... vraiment sans danger - Eki-Lib
Santé
Succédanés du sucre
Vraiment sans danger?
Succédanés du sucre
Vraiment sans
danger?
Aspartame, saccharine, cyclamate de sodium,
acésulfame de potassium, sucralose… des succédanés
du sucre aux vertus hypocaloriques appréciées,
mais souvent pointés du doigt pour
les risques qu’ils pourraient représenter.
Par Louise Casavant
L
es édulcorants artificiels sont de plus en plus nombreux dans les produits de
consommation courante tels les boissons gazeuses, les desserts, les céréales et la gomme
à mâcher.
Approuvés par Santé Canada, ces produits font régulièrement l’objet d’études
partout dans le monde. De surcroît, plusieurs organismes scientifiques ont passé en
revue l’ensemble des résultats de recherche disponibles. Et rassurez-vous, les
conclusions sont à ce jour unanimes : consommés modérément dans le cadre d’une
alimentation équilibrée, ces substances ne présentent aucun danger pour la santé
humaine.
La modération
a bien meilleur goût
Ce constat ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas quelques précautions à
prendre si vous consommez des édulcorants. Par exemple, on reconnaît depuis
longtemps que l’absorption excessive de phénylalanine, l’un des acides aminés
constituant l’aspartame, peut être néfaste pour la santé. En conséquence, observez
scrupuleusement la dose maximale journalière d’aspartame recommandée
internationalement, soit 40 milligrammes par kilogramme de poids corporel par jour.
À titre indicatif, cette dose équivaut, pour une personne de 60 kg, à environ 16
cannettes de boisson gazeuse diète de 355 ml (10 oz) par jour.
VIE & SANTÉ
Mai 2006
Santé
Succédanés du sucre
Vraiment sans danger?
Par ailleurs, la consommation de saccharine et de cyclamate n’est pas
recommandée pendant la grossesse et l’allaitement parce que ces substances peuvent
être ingérées au détriment d’éléments nutritifs essentiels pour le bébé.
L’acésulfame de potassium n’est pas vendu sous forme d’édulcorant de table. Il
est cependant utilisé par l’industrie alimentaire pour sucrer les boissons gazeuses et les
bonbons. Comme son nom l’indique, ce composé contient du potassium; à éviter si
vous suivez un régime faible en potassium. Notez aussi qu’il peut interagir avec les
antibiotiques qui contiennent du sulfa.
Vous avez opté pour le sucralose? Grand bien vous en fasse; aucune contreindication n’y est rattachée.
Une surveillance continue
Tous ces produits, bien qu’approuvés par Santé Canada, font continuellement
l’objet d’une surveillance étroite afin de détecter les effets indésirables potentiels
associés à leur consommation. Des chercheurs italiens auraient récemment démontré
que « l’aspartame est capable d’induire la formation de lymphocytes et de leucémies
chez des rats femelles, y compris lorsqu’il est administré à des doses très proches de la
dose journalière admissible pour l’humain ». Soyez assuré que cette étude sera passée
au peigne fin par Santé Canada.
On peut cependant se demander d’où
vient cet acharnement à établir un lien entre
édulcorants et cancer, malgré toutes les
conclusions scientifiques allant en sens contraire.
La raison remonte à plus de trente ans. Au début
des années 70, des rats soumis quotidiennement
à des doses massives de saccharine et
d’aspartame ont développé des cancers de la
vessie.
Cependant, les doses administrées,
ramenées à l’échelle humaine, correspondraient
à 700 bouteilles de boisson sucrée ou 10 000
comprimés d’édulcorants par jour…
Il n’y a donc pas de quoi s’alarmer. En
gardant en tête les quelques recommandations
données plus haut, n’hésitez pas à faussement
sucrer vos aliments, avec l’édulcorant de votre
choix!
VIE & SANTÉ
Mai 2006

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