l`utilisation inefficace des interconnexions avec les Pays
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l`utilisation inefficace des interconnexions avec les Pays
Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz Rue de l’Industrie 26-38 1040 Bruxelles Tél. : 02/289.76.11 Fax : 02/289.76.09 COMMISSION DE REGULATION DE L'ELECTRICITE ET DU GAZ NOTE (Z) 080730-CDC-775 relative à «l’utilisation inefficace des interconnexions avec les Pays-Bas et la France et en conséquence le non respect de l’article 177 de l’Arrêté Royal de 28 décembre 2002 (Règlement Technique) par le gestionnaire de réseau» réalisée en application de l'article 23, § 2, deuxième alinéa, 2°, de la loi du 29 avril 1999 relative à l'organisation du marché de l'électricité. 30 juillet 2008 I. OBLIGATION LEGALE D’UTILISER LES INTERCONNEXIONS DE MANIERE EFFICACE 1. Une utilisation efficace de la capacité d’interconnexion avec la France et les Pays-Bas revêt une importance primordiale pour le marché belge de l’électricité. L’article 177, §1 de l’AR du 28 décembre 2002 définit donc les méthodes que le gestionnaire de réseau utilise pour définir la capacité d’interconnexion afin de « mettre à disposition la plus grande capacité d'interconnexion possible ». Le §2 de ce même article stipule que les méthodes doivent notamment être « basées, sur les règles et les recommandations qui régissent l'interopérabilité des réseaux interconnectés européens et les échanges d'énergie entre les zones de réglage. » 2. Chaque interconnexion implique une capacité dans les deux directions (leur quantité n’est pas nécessairement et rarement égale). D'un point de vue physique, les flux peuvent uniquement se déplacer dans un seul sens. Lorsqu’à J-1, des nominations sont effectuées dans les deux sens pour le jour J, ces nominations peuvent être « compensée »1. En d’autres termes, il est possible de calculer une nomination nette ou un solde. Exemple : admettons que 1000 MW soient nominés des Pays-Bas vers la Belgique et que 150 MW soient nominés de la Belgique vers les Pays-Bas. Le solde est alors de 850 MW des Pays-Bas vers la Belgique. La compensation s’effectue donc au niveau opérationnel. Aucune modification n’intervient au niveau commercial et contractuel. 3. La compensation est importante en cas de congestion dans un sens et de nomination dans l’autre sens. Afin d'illustrer cette importance, employons l’exemple réaliste d’interconnexion Belgique/Pays-Bas repris dans le tableau ci-dessous. Dans cet exemple, le prix sur le Belpex DAM est plus élevé que sur APX. L’algorithme de couplage va dès lors recourir à la capacité d’interconnexion des Pays-Bas vers la Belgique afin de transporter l’énergie vers une zone tarifaire plus élevée (à savoir la zone de réglage belge). L’algorithme nomine l’énergie jusqu’à ce que la différence de prix disparaisse ou jusqu’à ce que l’interconnexion soit saturée. Dans le présent exemple, l’interconnexion est saturée et une différence de prix persiste entre les deux zones tarifaires. Toutefois, les titulaires de capacité mensuelle et annuelle ont explicitement nominé (avant que les bourses ne définissent leur prix) 150 MW dans la direction opposée, c’està-dire depuis la Belgique (zone tarifaire élevée) vers les Pays-Bas (zone tarifaire basse). Ces 150 MW sont considérés comme des nominations opposées. 1 En français, « comptabilisation nette » est également utilisée pour désigner ce mécanisme. L’anglais utilise le terme « netting » . 2/12 Prix (€/MWh) Pays-Bas -> Belgique (MW) Belgique -> Pays-Bas (MW) Belpex APX CapTot Nom.A.M. Nom. J. CapTot Nom.A.M. 100 50 1000 500 500 800 150 4. nomination Nom. J. « opposée 0 150 La nomination opposée est effectuée dans la direction opposée mais, compte tenu du fait que l’énergie ne peut physiquement se déplacer que dans un seul sens, cette nomination opposée peut être mise à la disposition de l’autre direction. Nous pouvons donc augmenter la capacité journalière totale des Pays-Bas vers la Belgique, en la faisant passer de 500 MW à 650 MW. Cette augmentation permettrait à l’algorithme de couplage de transporter davantage d'énergie de la zone tarifaire élevée vers la zone tarifaire basse et, de la sorte, d’augmenter la richesse dans les deux zones. Il s’agit du principe de « compensation des nominations opposées » ou de « compensation ». 5. Les annexes du règlement européen en la matière (1228/2003) stipulent les règles en matière de gestion de congestion aux interconnexions. A l’article 4.2, elles mentionnent ceci : « Les demandes de réservation2 de droits de transport dans la direction opposée sont compensées sur une base nette de manière à assurer une utilisation efficace de l'interconnexion. » 6. Cette compensation n’a jamais été effectuée par le passé. Depuis le 1er juillet 2008, les nominations à la frontière avec la France sont effectivement compensées. A la frontière néerlandaise, cela n’est toujours pas le cas. C’est la raison pour laquelle Elia ne remplit pas correctement ses tâches légales en tant que gestionnaire de réseau. 7. Cette absence de compensation et l’utilisation inefficace des interconnexions qui en découle occasionnent une perte de richesse. Dans l’annexe de cette note, cette perte de richesse est estimée à 1,55 million d’euro pour une période de 17 mois, et la plupart de cette perte de richesse se produit à l’interconnexion entre les Pays-Bas et la Belgique. 2 Le jargon utilise habituellement « nominations » à la place de « demandes de réservation ». Nous utiliserons donc le terme « nominations » par la suite. 3/12 ANNEXE : ESTIMATION DE LA PERTE DE RICHESSE A. AVANT-PROPOS 13. La bourse d’énergie belge, Belpex, a été créée le 22 novembre 2006. Depuis cette date, la Belgique peut échanger l’énergie par le biais du Belpex Day Ahead Market (ci-après « Belpex DAM »). Cette bourse est couplée à la bourse néerlandaise et à la bourse française, respectivement APX et Powernext (ci-après « couplage de marché »). Ceci signifie que ces bourses se voient mettre à leur disposition une certaine capacité d'interconnexion afin d'échanger de l'énergie au-delà des frontières. 14. La quantité de capacité d’interconnexion que les bourses reçoivent pour le couplage de marché est déterminée quotidiennement par les trois gestionnaires de réseau. C’est la raison pour laquelle il est question de « capacité journalière ». Cette capacité journalière est utilisée par l’algorithme qui lie les trois bourses. L’allocation et l’utilisation de la capacité journalière par l’algorithme de couplage correspond à « l’enchère implicite de la capacité journalière ». Le critère selon lequel l'algorithme définit l'allocation et l'utilisation de la capacité d'interconnexion est l’optimalisation des gains de richesse totaux du couplage de marché dans l’ensemble des trois pays concernés. La richesse correspond à la somme des surplus des consommateurs et des producteurs. Lorsque la capacité journalière à une interconnexion arrive à saturation, il en résulte une différence de prix entre les deux bourses qui se situent de chaque côté de l’interconnexion. La différence de prix donne un coût économique à la congestion. D’un point de vue économique, la congestion conduit à la perte de richesse: le fait que la capacité d’interconnexion soit saturée signifie que davantage de transactions transfrontalières pourraient être exécutées. 15. Outre la base journalière, la capacité est calculée sur une base mensuelle et annuelle. La capacité annuelle pour l’année A est mise aux enchères (en un ou deux tours) au terme de l’année A-1. Les acteurs du marché qui ont acheté une capacité au cours de cette mise aux enchères ont en fait acheté une option d'utilisation de ladite capacité. Au jour J-1, ils peuvent décider s’ils vont utiliser (nominer) ou non cette capacité. Lorsque la nomination n’est pas effectuée à J-1, le droit de consommation échoit et la capacité annuelle devient une capacité journalière. Par ailleurs, le titulaire de capacité peut décider au plus tard trois jours à l’avance (J-3) d’utiliser leur capacité le jour J ou non. Il vend alors sa capacité en tant que capacité journalière. L’éventuelle différence de prix entre les deux bourses au jour J définit le prix qu’il reçoit pour la capacité qu’il rend. Un raisonnement similaire s’applique à la capacité mensuelle. 5/12 16. La quantité de capacité journalière dans une direction précise que reçoivent les bourses correspond à la capacité commerciale totale disponible à l’interconnexion (NTC) dans cette direction, diminuée des éventuelles nominations de capacité annuelle et mensuelle dans la même direction (par les titulaires de capacité annuelle et mensuelle). L’ATC correspond à la capacité commerciale totale disponible, en fonction de la capacité physique de l’interconnexion, des capacités déjà utilisées (nominées), des indisponibilités des éléments du réseau (en raison d’entretien, de travaux, de pannes), des conditions climatiques, du schéma de production donné et des flux non nominés prévus. Exemple de calcul : capacité totale disponible des Pays-Bas vers la Belgique : 1000 MW. Nomination de la capacité annuelle : 300 MW, nomination de la capacité mensuelle : 135 MW. La capacité journalière = 1000 – 300 – 135 = 565 MW. 17. Les échanges d’énergie avec l’étranger favorisent un marché liquide et moins volatil. Il en va même de l’existence du Belpex DAM : sans couplage de marché, le Belpex DAM ne serait pas intéressant pour les acteurs du marché. Le fait que la capacité journalière soit cruciale pour le bon fonctionnement du Belpex DAM s’illustre dans son utilisation. Entre janvier 2007 et mai 2008, l’échange d’énergie a atteint en moyenne plus de 40 % du volume négocié. Entre janvier et mai 2008, ce chiffre a même atteint 73 %. B. ANALYSE DE LA PERTE DE RICHESSE 18. La richesse est définie comme la somme des surplus des consommateurs et des producteurs dans les zones tarifaires concernées, reliées par le couplage de marché. Elle se calcule à l’aide de la courbe des exportations nette (NEC) à l’interconnexion. Les NEC constituent un moyen de regrouper les ordres d’achat et de vente dans les différentes zones tarifaires. La Figure 1 illustre les NEC de deux marchés de l’énergie fictifs A et B. L’axe vertical indique le prix qui serait en vigueur sur ces deux marchés en cas d’incapacité d’échange d'énergie (capacité d’interconnexion = 0). L’intersection des deux NEC indique le prix lorsque l’échange d'énergie est possible et que la capacité d’interconnexion n’est pas saturée. 19. La figure 2 illustre la situation lorsque la capacité d'interconnexion est saturée : la capacité d’interconnexion n’est par conséquent pas suffisante pour faire disparaître la différence de prix entre les deux marchés. La richesse qui ne peut être réalisée en raison de l’interconnexion saturée correspond à la surface triangulaire indiquée sur la figure. 6/12 Figure 1 : Courbes des exportations nettes. Situation sans congestion (source : Belpex) Richesse non réalisée Figure 2 : Courbes des exportations nettes. Situation avec congestion (source : Belpex) (encadré de « richesse non réalisée » ajouté par la CREG) 20. Afin d’évaluer la perte de richesse, nous calculons la surface totale du triangle qui ne peut être réalisée en raison de l'absence de compensation des nominations opposées. Deux cas de figure peuvent se présenter : 7/12 a. La compensation de la nomination opposée ne résout pas la congestion : dans notre approche, la richesse non réalisée revêt la forme d’un trapèze, dont la grande base est égale à la différence de prix initiale et dont la hauteur équivaut à la nomination opposée (cf. figure 3). b. La compensation de la nomination opposée résout la congestion : dans notre approche, la richesse non réalisée revêt la forme d’un triangle, dont la base est égale à la différence de prix initiale et dont la hauteur équivaut au volume qui permet de résoudre la congestion (la hauteur n’est donc pas égale à la nomination opposée) (cf. figure 4). Figure 3 : perte de richesse en raison de l’absence de compensation. La compensation ne permet pas de résoudre la congestion. (source : CREG) 8/12 Figure 4 : perte de richesse en raison de l’absence de compensation. La compensation permet de résoudre la congestion. (source : CREG) 21. La limite supérieure de la perte de richesse peut être déterminée en calculant la surface du rectangle dont la hauteur est déterminée par la différence de prix entre les deux marchés de l'énergie et la largeur reflète l’importance de la nomination opposée entre ces marchés de l'énergie. Elle correspond aux rectangles hachurés aux figures 3 et 4. 22. Il est donc uniquement question de perte de richesse en cas de congestion à l'interconnexion et de nomination opposée simultanée à l’interconnexion (en d’autres termes, il s’agit d’une nomination de capacité annuelle ou mensuelle en direction d’une zone tarifaire plus basse). La détermination de la capacité d’interconnexion supplémentaire nécessaire pour résoudre la congestion revêt donc une importance cruciale dans l’évaluation de la perte de richesse (ci-après « capacité permettant de résoudre la congestion »). 23. La CREG ne peut effectuer la détermination exacte de la « capacité permettant de résoudre la congestion ». La CREG ne dispose pas des courbes NEC des trois marchés concernés ni de la mise en œuvre de l’algorithme de couplage qui lie les marchés. C’est la raison pour laquelle la CREG peut uniquement évaluer la perte de richesse. Les bourses concernées pourraient toutefois effectuer un calcul précis. 9/12 24. Nous optons pour une approche alternative reposant sur l’étude de Belpex sur la robustesse du marché du Belpex DAM, en tenant compte du couplage avec APX et Powernext. Dans cette étude Belpex simule le prix qui aurait été en vigueur sur le Belpex DAM si un certain volume supplémentaire était offert. Concrètement, l’étude cherche à déterminer le prix qui aurait été en vigueur à une heure donnée si 50 MW, 250 MW ou 500 MW supplémentaires avaient été offerts à cette heure à 0,01 euro/MWh (sur le Belpex DAM). L’étude calcule aussi le prix (l'augmentation de prix) lors de l’achat éventuel d’un volume de 50 MW, 250 MW ou 500 MW. Belpex a envoyé les résultats (par heure) de l'étude à la CREG. 25. Nous envisageons quatre cas de figure : • prix Belgique > prix France Î la compensation des nominations opposées (de la Belgique vers la France) cause une exportation plus importante de la France vers la Belgique Î équivaut à une vente supplémentaire en Belgique • prix Belgique < prix France Î la compensation des nominations opposées (de la France vers la Belgique) cause une exportation plus importante de la Belgique vers la France Î équivaut à un achat supplémentaire en Belgique • prix Belgique > prix Pays-Bas Î la compensation des nominations opposées (de la Belgique vers les Pays-Bas) cause une exportation plus importante des Pays-Bas vers la Belgique Î équivaut à une vente supplémentaire en Belgique • prix Belgique < prix Pays-Bas Î la compensation des nominations opposées (des PaysBas vers la Belgique) cause une exportation plus importante de la Belgique vers les PaysBas Î équivaut à un achat supplémentaire en Belgique En résumé : prix Belgique > prix France prix Belgique > prix Pays-Bas prix Belgique < prix France prix Belgique < prix Pays-Bas Vente supplémentaire Achat supplémentaire 26. L'étude de Belpex permet d’évaluer la « capacité permettant de résoudre la congestion » pour chaque heure de 2007. L’exemple suivant est donné à titre d'illustration. Admettons que les résultats de l’étude de Belpex soient les suivants pour une heure donnée : Vente supplémentaire (MW) Référence Achat supplémentaire (MW) 500 250 50 0 50 250 500 43 €/MWh 46 €/MWh 49 €/MWh 50 €/MWh 52 €/MWh 57 €/MWh 62 €/MWh 10/12 Au cours de cette heure, un prix 5 €/MWh plus élevé en Belgique qu’en France, par exemple, (prix en France = 45 €/MWh), implique une « vente supplémentaire » si nous pouvions compenser la nomination opposée au cours de cette heure à l’interconnexion avec la France. Nous pourrions alors affirmer que la « capacité permettant de résoudre la congestion » se situe entre 250 MW et 500 MW. Après interpolation, l'on obtient 333 MW. Un prix 5 €/MWh plus bas qu’en France (prix en France = 55 €/MWh) implique un « achat supplémentaire » et donnerait une « capacité permettant de résoudre la congestion » de 170 MW (également après interpolation). 27. La détermination de la « capacité permettant de résoudre la congestion » telle qu’elle est effectuée dans le paragraphe précédent est cependant surestimée dans la mesure où l'étude de Belpex part du principe que l'offre supplémentaire est vendue à 0,01 €/MWh. En d’autres termes, la courbe d’offre de l’étude Belpex est augmentée d’une partie horizontale supplémentaire, alors que la capacité d’interconnexion supplémentaire donne uniquement la possibilité de sélectionner des offres supplémentaires sur la courbe d’offre croissante. Nous partons par conséquent du principe que la différence de prix s’élèverait deux fois plus rapidement si nous compensons les nominations opposées, par rapport à l’offre de capacité supplémentaire à 0,01 €/MWh (comme dans l’étude Belpex). Un raisonnement similaire s’applique à l’achat. C’est la raison pour laquelle nous divisons par deux la « capacité permettant de résoudre la congestion » qui résulte de la méthode mentionnée dans le paragraphe précédent. 28. En estimant la « capacité permettant de résoudre la congestion » selon la méthode exposée aux deux paragraphes ci-dessus, nous sommes en mesure d'évaluer la perte de richesse pour 2007 de manière fiable. Les résultats figurent dans le tableau ci-dessous et sont comparés avec la perte de richesse maximale dont il est question au paragraphe 14. La perte de richesse totale pour 2007 s’élève à 1,08 millions d’euros. 2007 Estimée (€) Maximale Estimée/maximale France - Belgique 330.287 1.204.762 27 % Pays-Bas - Belgique 745.890 892.725 84 % Total 1.076.177 29. L’étude Belpex porte uniquement sur 2007. Afin d’effectuer une estimation de la perte de richesse portant sur les cinq premiers mois de 2008, nous calculons dans un premier temps la perte de richesse maximale (comme mentionné au paragraphe 14). Ensuite, nous utilisons le ratio perte de valeur « estimée/maximale » de 2007 afin d’évaluer la perte de richesse des cinq 11/12 premiers mois 2008. Les résultats obtenus grâce à cette méthode figurent dans le tableau cidessous : 2008 Estimée (€) Maximale Estimée/maximale France - Belgique 20.778 76.956 27 % Pays-Bas - Belgique 456.848 543.867 84 % Total 477.627 30. La perte de richesse pour les 17 mois écoulés entre janvier 2007 et mai 2008 est donc évaluée à 1,076 + 0,477 = 1,55 million d’euros. Les résultats indiquent clairement que les principales pertes de richesse se produisent à l’interconnexion entre les Pays-Bas et la Belgique. 12/12