Partie A - Étude du signe d`une fonction On désigne par f la fonction
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Partie A - Étude du signe d`une fonction On désigne par f la fonction
♣ TS. Contrôle 5 - Correction E X 1 : ( 10 points ) Partie A - Étude du signe d’une fonction On désigne par f la fonction définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ par f (x) = x 2 + 4 ln x. 1. Déterminer le tableau de variation de la fonction f en précisant les limites de f en 0 et en +∞. f somme de fonctions dérivable sur ]0 ; +∞[ est dérivable et sur cet intervalle : f 0 (x) = 2x + Comme x > 0 on a 2x > 0 et 4 x 4 > 0, on déduit que f 0 (x) > 0. x La fonction f est donc strictement croissante sur ]0 ; +∞[. x α 0 +∞ • lim x 2 = 0 et lim 4 ln x = −∞ ; x→0 f 0 (x) x→0 +∞ f (x) x→0 par somme de limites, on a lim f (x) = −∞. + • lim x 2 = +∞ et lim 4 ln x = +∞ ; x→+∞ x→+∞ par somme de limites, on a lim f (x) = +∞. x→+∞ 0 −∞ L’axe des ordonnées est donc asymptote verticale à la courbe représentative de f au voisinage de zéro. 2. Démontrer que l’équation f (x) = 0 admet une solution α et une seule dans l’intervalle ]0 ; +∞[. La fonction f continue car dérivable est strictement croissante sur ]0 ; +∞[ de −∞ à +∞. Elle réalise donc une bijection de ]0 ; +∞[ sur ; donc tout réel, en particulier 0 a un antécédent unique dans ]0 ; +∞[. Il existe donc un unique α réel strictement supérieur à zéro tel que f (α) = 0. R D’après le tableau de variations de f il existe un réel unique α ∈]0 ; +∞[ tel que f (α) = 0 3. En déduire le signe de f (x) selon les valeurs du réel strictement positif x. On a donc f (x) < 0 sur [0 ; α[ ; f (α) = 0 ; f (x) > 0 sur ]α ; +∞[. x α 0 f (x) − 0 +∞ + Partie B - Une valeur approchée du réel α défini dans la partie A Sur le graphique fourni ci-dessous, on a tracé une partie de la courbe représentative (C ) de la fonction g définie sur ½ 1 2 u0 = 0, 5 g (x) = e− 4 x . On définit la suite (u n ) par : u n+1 = g (u n ) pour tout n ∈ . R par : N 1. Vérifier que α est l’unique solution de l’équation g (x) = x. 1 2 g (x) = x ⇐⇒ e− 4 x = x ⇐⇒ − 14 x 2 = ln x (par croissance de la fonction logarithme népérien, les deux membres étant strictement positifs) 1 g (x) = x ⇐⇒ x 2 + ln x = 0 ⇐⇒ x 2 + 4 ln x = 0 ⇐⇒ f (x) = 0 4 L’unique solution de cette équation est le réel positif α donc α est aussi l’unique solution de l’équation g (x) = x. 2. Au moyen de la courbe (C ) et de la droite d’équation y = x, représenter les termes u 1 , u 2 et u 3 de la suite (u n ) sur l’axe des abscisses. Quelle conjecture peut-on faire sur la convergence de la suite (u n ) ? On peut conjecturer que la suite converge vers la solution de l’équation g (x) = x dans R?+ c’est-à-dire α. y 1 C 0,8 0,6 0,4 0,2 u2 O −0,4 −0,2 0,2 0,4 u0 0,6 u u 0,8 3 1 1 1,2 1,4 1,6 x −0,2 3. On admet que pour tout entier naturel n, u 2n 6 α 6 u 2n+1 . En utilisant la calculatrice, déterminer le plus petit entier n pour lequel les trois premières décimales de u n et u n+1 sont identiques. En déduire que 0, 838 est une valeur approchée de α à 10−3 près. Après avoir entré la fonction g dans la fonction y 1 (x) (calculatrice TI), on entre 0,5 Entrée y 1 (ANS(1)) Entrée puis Entrée Entrée Entrée, . . . , on obtient : u 0 = 0, 5, u 1 ≈ 0,939 413, u 2 ≈ 0,802 018, u 3 ≈ 0,851 455, u 4 ≈ 0,834 232, u 5 ≈ 0,840 309, u 6 ≈ 0,838 174, u 7 ≈ 0,838 925 Le plus petit entier n pour lequel les trois premières décimales de u n et u n+1 sont identiques est donc n = 6. Puisqu’on a supposé que u 6 6 α 6 u 7 , on a donc 0,838 174 6 α 6 0,838 925. Donc 0, 838 est une valeur approchée de α à 10−3 près. Partie C - Un problème de distance On appelle (Γ) la courbe représentative, dans un repère orthonormal, de la fonction ϕ définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ par ϕ(x) = 2 ln x. L’objectif de cette partie est de démontrer que parmi les points de la courbe (Γ), il y en a un et un seul qui est plus proche de l’origine O que tous les autres. 1. Soient M un point de la courbe (Γ) et x son abscisse. Exprimer OM en fonction de x. Avec M (x ; 2 ln x), on a OM 2 = x 2 + (2 ln x)2 = x 2 + 4(ln x)2 . Donc OM = 2. p x 2 + 4(ln x)2 . a. Soit h la fonction définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ par h(x) = x 2 + 4(ln x)2 . Étudier les variations de la fonction h. On pourra utiliser la partie A. h somme de fonctions dérivables sur ]0 ; +∞[ est dérivable et sur cet intervalle : ¡ ¢ 1 ln x 2x 2 + 8 ln x 2 x 2 + 4 ln x 2 f (x) h (x) = 2x + 8(ln x) × = 2x + 8 = = = . x x x x x 0 Comme x > 0, le signe de h 0 (x) est celui de 2 f (x) , donc celui de f (x) qui a été étudié dans la partie A. Conclusion : • si 0 < x < α : h 0 (x) < 0 : la fonction h est décroissante sur [0 ; α[ ; • si x > α : h 0 (x) > 0 : la fonction h est croissante sur ]α ; +∞[. x α 0 h 0 (x) − 0 +∞ + +∞ +∞ h (x) h(α) b. En déduire qu’il existe un unique point A de la courbe (Γ) tel que pour tout point M de (Γ), distinct de A, on ait OM > OA. Le résultat précédent montre que la fonction h a un minimum h(α). p La fonction définie par x 7−→ OM = h(x) a les mêmes variations que la fonction h, donc un minimum en α. Il existe un point unique de (Γ) A(α ; 2 ln α) tel que OA < OM pour tout point M de (Γ) distinct de A. 3. Démontrer que la droite (OA) est perpendiculaire à la tangente TA à la courbe (Γ) au point A. Ã ! Ã ! 1 1 → − La tangente TA à la courbe (Γ) au point A a pour vecteur directeur u = 2 ϕ0 (α) α Ã ! α −−→ La droite (OA) a pour vecteur directeur OA 2 ln α Le produit scalaire de ces deux vecteurs est égal à : 1 × α + 4 ln α α2 + 4 ln α 2 × 2 ln α = α + = . α α α On a vu dans la question précédente que f (α) = α2 + 4 ln α = 0 donc le produit scalaire est nul, ce qui montre que la la droite (OA) est perpendiculaire à la tangente TA . y 1,4 (Γ) 1,2 1 0,8 0,6 0,4 0,2 α O −0,1 0,1 0,3 0,5 0,7 0,9 −0,2 2 ln α −0,4 −0,6 −0,8 −1 A 1,1 1,3 1,5 1,7 1,9 x