Appel à projet photographie mer et migration (Cimade, juillet

La Cimade et le festival migrant’scène
Chaque année, la Cimade accueille et accompagne
plusieurs dizaines de milliers de migrant-e-s et de
demandeurs d'asile dans ses permanences. Face à une
législation toujours plus complexe et restrictive, la Cimade
apporte son expertise et ses conseils aux personnes
étrangères afin qu'elles puissent faire respecter leurs
droits. Intervenant dans les centres de rétention
administrative, La Cimade est chargée par les pouvoirs
publics d'une mission d'accompagnement et de défense
des droits des étrangers contraints de quitter le territoire.
Parce qu'il faut faire évoluer la loi et les mentalités, elle
milite plus généralement pour la défense des droits
fondamentaux des migrant-e-s et le respect de leur
dignité.
Le festival migrant’scène, a été créée dans sa forme
nationale pour la première fois en 2007 et s’est étendu
depuis à une quarantaine de villes françaises. Le festival se
veut l’espace d’une articulation entre exigence artistique et
action citoyenne de sensibilisation. Il est né de l’envie
d’aller à la rencontre de différents publics, d’ouvrir un
espace d’exploration, de débat, d’échange qui permette
une approche sensible et humaine des migrations, pour
porter un nouveau regard sur les migrations. Le festival
2012 aura lieu du 15 novembre au 2 décembre 2012.
La thématique 2012 du festival migrant’scène
Appel à projet
Projet photographique mer, migration et hospitalité
Migrant’scène 2012
Chaque année, migrant’scène choisit un thème dans
l’objectif de proposer un nouvel éclairage sur un pan des
questions soulevées aujourd’hui par l’immigration. En
2012, le festival porte sur le thème de la mer :
En mer, une vie est égale à une autre. Ce principe de
réciprocité vaut solidarité. Le droit marin pose le sauvetage
en mer comme un principe inaliénable.
Mais l’emballement des politiques migratoires a modifié la
donne. La folie du contrôle, de la surveillance et de la
répression condamne, en Europe, ceux qui sauvent les
migrants en mer, s’ils sont débarqués dans un pays dans
lequel ils entrent illégalement.
Ces femmes et hommes se lancent sur la route parce que
l’obtention d’un visa est devenue impossible. Ils prennent
la mer par nécessité. Pour ce besoin essentiel du
mouvement : si l’homme devait rester statique, il aurait des
racines, pas des pieds. Ils prennent la mer pour fuir la
guerre, la pauvreté, les persécutions. Ils prennent la mer
parce qu’ils n’ont pas le choix et parce qu’ils veulent être
libres.
La mer rassemble dans nos imaginaires un flot de mythes
et de légendes. Le voyage initiatique d’Ulysse, l’esprit libre
de Robinson Crusoe, l’arrivée des migrants européens en
Amérique, les traversées en solitaire.... La mer est le lieu
des héros, de la liberté et du passage. La mer porte la
mémoire de ceux qui s’émancipent, qui dépassent et qui
bravent. Le plus grand exode maritime de l’histoire a eu
lieu en 1975 : plus de trois millions de personnes ont fui la
péninsule indochinoise sur des bateaux de fortune.
L’occident s’était alors ému face au courage de ces
combattants de la liberté.
Et voici ces nouveaux boat – people, naufragés de la
mondialisation, bravant la mer, obligés par les contrôles
des frontières à prendre des routes toujours plus longues
et dangereuses. Quel regard posons nous sur eux ? Ils
n’ont droit, au mieux qu’à notre commisération.
Il nous faut pourtant reconsidérer la force de celles et ceux
qui ont eu le courage de tout quitter et d’affronter des
territoires hostiles. Il nous faut écouter ces hommes et
femmes qui ont la pleine dignité de ceux que la vie gifle
sans raison et qui restent debout1 : ils racontent une autre
histoire du monde. Il nous faut retrouver l’hospitalité
première des hommes en mer : l’hospitalité qui dit qu’il faut
traiter l’autre comme soi même.
Un partenariat avec Boats4people
Boats 4 People est une coordination internationale
d'organisations africaines et européennes dont la CIMADE
fait partie. Elle s'est constituée pour mettre fin aux morts
1
Laurent Gaudé, Eldorado
aux frontières maritimes de l'Union européenne et pour
défendre les droits des migrant-e s en mer. Plusieurs des
contenus du festival migrant’scène seront créés en lien
avec Boats 4 People.
Maghreb (Tunisie/Maroc/Algérie, etc.) et du Sud de
l’Europe (Italie/Grèce/Espagne, etc.)
Une première version du travail sera présentée au comité
de pilotage du 14 septembre 2012.
2/ à des contraintes techniques et budgétaires
Objet de l’appel à projet
L’exposition doit pouvoir être montée avec une économie
générale de moyens.
L’exposition devra être prête dans sa version finalisée mi
octobre, pour pouvoir être produite à la fin du mois
d’octobre puis transmise dans les régions au début du mois
de novembre.
La Cimade cherche à identifier un projet photographique
existant ou en cours de création pour construire une
exposition dans le cadre du festival.
La Cimade propose une rétribution en droit d’auteur de
1500 euros au photographe qui céderait les droit sur son
projet pour une exposition dans le cadre de migrant’scène.
Après migrant’scène, cette exposition pourrait être utilisée
par les groupes locaux de La Cimade.
Le projet photographique sera choisi sur la base d’un
projet envoyé par les photographes.
Les choix finaux de l’exposition (format, légende,
présentation générale) seront menés en dialogue entre le
photographe et La Cimade après sélection du projet.
Les textes de l’exposition devront impérativement être
rédigés en français.
La Cimade disposera d’un budget minimal pour produire
l’exposition. Le budget de La Cimade peut permettre par
exemple des impressions sur bâches fines ou des
impressions en grand format sur papier, avec des
modalités de suspension basiques (œillets).
Les exposants ne disposent d’aucun matériel technique.
Les installations utilisant des moyens multimédias (sons,
lumière, etc.) sont à proscrire. La fixation de l’exposition
doit être le plus basique possible pour permettre
l’installation dans les lieux les plus divers et les moins
équipés.
Le ou la photographe pourra proposer des formats
d’exposition si ceux-ci coïncident avec les contraintes
matérielles et financières de La Cimade. Les formats de
l’exposition seront décidés de façon collégiale, en dialogue
avec le comité de pilotage du festival.
Modalités de sélection
Descriptif et contraintes
L’exposition devra répondre :
1/ à des contraintes thématiques
Elle devra aborder les thématiques des migrations, de la
mer et de l’hospitalité (voir note d’intention plus haut).
Les projets devront être envoyés sous forme d’un dossier
en
version
électronique
par
mail
à
[email protected] avant le 3 juillet 2012. Le
comité de pilotage du festival, composé de référents
organisant le festival en région, choisira un projet le 6
juillet.
Planning de travail
Elle devra respecter l’esprit de la campagne Boats4people
(voir les objectifs de la campagne sur le site
www.boats4people.org).
Dans le cadre du partenariat avec boats4people, seront
privilégiés les projet photographiques concernant les
conséquences des politiques européennes dans la région
méditerranéenne, notamment les explorations plus
particulières de réalités frontalières concernant les pays du
Une première rencontre sera organisée avec le ou la
photographe et des membres de la coordination nationale
du festival dans le courant du mois de juillet.
Des étapes de travail, par mail et téléphone, seront
prévues entre le ou la photographe et la coordination
nationale du festival pendant le mois de juillet et d’août.
Diffusion
Le festival a lieu dans une quarantaine de villes en France.
La Cimade est divisée en 13 régions administratives. Un
jeu d’exposition sera à minima produit pour chacune de
ces régions.
Une version web de l’exposition sera mise en ligne sur le
site de Boats4people.
La diffusion de l’exposition pourrait être élargie aux
structures partenaires de Boat4people en Europe et au
Maghreb. Cet aspect est encore en cours de réflexion et
sera précisé au/à la photographe à réception du dossier.
Informations
Site web associés :
www.migrantscene.org
www.lacimade.org
www.boats4people.org
Courriel : [email protected]