Ali Baba - Dossier pédagogique

Transcription

Ali Baba - Dossier pédagogique
AL I BABA
E T L E S Q u ar an te
VO L E U R S
ILLUSTRATION
ALBERT ROBIDA (1848-1926)
TEXTE
DOMENICO CARLI
D'APRÈS LA LÉGENDE
DES MILLE ET UNE NUITS
MUSIQUE
ROBERT CLERC
Dossier pédagogique réalisé par Catherine Borer
Compagnie du Rossignol – Genève 2012
-1-
TABLE DES MATIÈRES
pages
Biographie de Robert Clerc
3
Biographie de Domenico Carli
4
Ali-Baba et les quarante voleurs – Historique
5
Biographie de Albert Robida
6
À propos de l'adaptation
7
Ali-Baba et les quarante voleurs ( texte) *
8
Écoutes et suggestions d'activités *
12
Orchestration *
14
Bibliographie
14
Présentation des thèmes principaux *
15
Chansons : textes à apprendre pour le concert *
17
Chanson des voleurs, partition
18
Chanson de la caverne, partition
19
Autour de la formule magique *
20
Pour aller plus loin
21
PAGES DE L'ÉLÈVE
L'Orchestration – PE I
22
Jeu d'écoute - PE II
23
Jeu d'écoute - PE III
24
Composition de texte - PE IV
25
Autour de la formule magique - PE V
26
Chansons – PE VI
27
Portfolio - PE VII
28
Jacquette du CD
29
( * à voir de préférence avant le concert )
-2-
ROBERT CLERC
Après des études artistiques à l’Ecole Supérieure d’Arts Visuels de Genève et des
études de Lettres à l’Université, en égyptologie et en histoire de l’art, Robert Clerc
se consacre dès 1984 à la composition musicale et sonore.
Comme musicien, il obtient un certificat de basson avec Kim Walker et Antoinette
Baehler, puis est engagé de 1998 à 1999 à La Banda Nacional de Conciertos
(Harmonie nationale de Cuba) sous la direction de Moises Hernandez Duménigo.
Parallèlement il étudie la percussion afro-cubaine auprès de Eulogio « Mambi »
Arguielles Puy (certificat en 1999, Escuela Cervantes - La Havane).
Comme compositeur , depuis 1986, Robert Clerc réalise la musique de
nombreuses créations pour la danse et le théâtre. Il collabore notamment avec le
Teatro Malandro et Omar Porras de 1991 à 2001, et signe la musique de Ubu Roi
(1991), Strip Tease (1996), Bakkhantes (2000) et co-signe la musique de Noces de
sang (1997) et Ay ! Quixote (2001). Tournées mondiales de 1997 à 2001.
Il compose notamment trois opéras jeune public, Un Opéra dans le Potager (04-05-06), A l’Ombre du Grand Arbre (06-07),
OpérAdôn (08), un drame symphonique, Œdipe à Colone (07), une pièce pour chant et quatuor à cordes, le Songe d’une
nuit d’été (05). En 2010, il a créé une messe, Misa espiritista, partition pour chœur, quintette à cordes baroque, cobla et
chant soliste.
En 2011, l’Orchestre National de Lyon, en partenariat avec l’Education Nationale, le sollicite pour la composition
d’une partition pour orchestre et 40 enfants non-musiciens, Fantaisie pour un Maréchal, qui sera présentée en
création mondiale le 20 mai à l’Auditorium-ONL de Lyon. Pour 2012, c’est au tour de l’Orchestre de Chambre de
Lausanne de lui commander une oeuvre, Alice et les Sortilèges, un conte musical qui sera présenté dans le cadre
de sa programmation jeune public.
En 2007, Robert Clerc est lauréat de la bourse d’aide à la composition musicale du dpt de la Culture de La Ville de
Genève. Il obtient également une bourse de la Société Suisse des Auteurs pour la création de OpérAdôn, opéra
de tréteaux. Toujours en 2007 il obtient à l’unanimité, une bourse de l’Etat de Genève et une résidence d’artiste à
Barcelone en 2008, pour la composition de quatre chants spirites, partition pour chœur, orchestre et cobla
(ensemble instrumental catalan).
Depuis 1997, il anime des ateliers de musique pour la petite enfance et depuis 2003, enseigne et forme des
adultes à la pratique musicale en crèches, en jardins d’enfants, au sein de l’Ecole Supérieure d’Educateur du
Jeune Enfant et dans le cadre du Centre de Formation Continue (CEFOC-HETS) à Genève. Il intervient à
l’occasion des journées d’études de la Formation Continue Petite Enfance (FOCPE) à titre d’expert en éveil
musical.
Depuis 2009, il participe comme enseignant au Parcours Artistique, projet pilote de pédagogie "indisciplinaire",
destiné aux enfants de 4 à 15 ans, initié par le Théâtre Forum Meyrin et soutenu par Pro Helvetia.
-3-
DOMENICO CARLI
Né en Italie en 1965, Domenico Carli s’intéresse très tôt à la littérature et au
monde du cabaret. Il suit une formation classique et économique qui le mène à
l’Université de Fribourg. Depuis 1995 il monte et joue des pièces aussi bien du
répertoire que des créations contemporaines. En 2002 il suit le séminaire TSR-FOCAL
sur l’écriture scénaristique qui aboutira à la réalisation de Sauvons les Apparences (réal.
Nicole Borgeat, prod. France 2 )
Domenico Carli est l'auteur de plusieurs textes. Il a adapté, écris et mis en
scène de nombreuses pièces de théâtre. Il faut relever notamment:
En 2010 - La Reine des Neiges. Adaptation d’après le conte d’Andersen. Mise en
scène Joan Mompart. Production Am Stram Gram & Petit Théâtre Llum. La même
année, il écrit et met en scène Lila, tu dors encore ? et Amis Amis Amis.
En 2009 - Un Os à la Noce (adaptation du mythe d’Antigone) et Photo de Classe.
En 2008 - Les Aigles du Désert. ( Nouvelle) et Boleros.
En 2007 et 2006, deux spectacles pour jeune public: Concerto Pour Notes vertes et Les Inséparables.
En 2005 - Zattera qui reçoit le Prix pour l’écriture de pièce de théâtre de la Loterie Romande 2005, Babalina
en coll. avec P.Dayer et La Java bleue. (co-scénariste) : Boursier du Prix Genève Europe.
Pour l'année 2004, il faut noter Le sourire d’Agata et Sauvons les Apparences, d’après une idée originale de
Domenico Carli: Boursier TSR pour l’écriture de long-métrage.
En 2003 - Si tout le monde est là, un spectacle jeune public.
En 2002 - L’informaticien et la Sirène. (ill. S. Fretz, P. Fretz.) Ed. Art&Fiction. Lausanne.
Panoplies-Spogliati. Ill. par S. Zaech. Ed. Art & Fiction Lausanne.
C’est l’heure Lila, spectacle jeune public.
2001 est l'année de traduction de textes de chansons pour H. SALVADOR. Interprétées par H. Salvador.
En 2000. - Paceville, ill. par S. Fretz éd. Raymond Meyer, Pully et Mona Kleep, spectacle jeune public.
En 1998 - Amal et la lettre du roi est un spectacle jeune public.
En 1997 - Merlin. Adaptation d’après Merlin de M. RIO. Prod. cie. Crochet à Nuages
Pour 1996, citons Lentement, irisant le bleu. éd. Archipel, Lausanne et Le doigt d’amour, pièce en 3 actes
d’après un conte de G. B. Basile, Lausanne, Festival de la Cité.
Enfin, en 1995 - Kletka-Cage, pièce en un acte, Nocturne, regard sur l’art contemporain, Pirandello, Les
géants de la montagne, assistant à la traduction, Lausanne, (éd. Age d’homme), ainsi que Le mouton de
Déborah, (éd. Archipel) , Lausanne.
-4-
Ali Baba, un conte des Mille et Une Nuits
Un conte perse
Ali Baba ou les Quarante Voleurs est une histoire d’origine perse. Ce
récit, que l’on attribue souvent aux Mille et Une Nuits, n’a en réalité
jamais été présent dans les manuscrits initiaux mais à leurs côtés.
.
Les Contes des Mille et Une Nuits
Le recueil de contes de fées connu sous l’appellation des Mille et Une
Nuits, d’origine indienne et persane, remonte au Xe siècle. À l’origine, il ne comptait pas exactement 1001
histoires, mais un très grand nombre. En effet,« mille » en Arabie signifie « innombrable » et « 1001 », un
nombre infini. Ça n’est que plus tard que les compilateurs et traducteurs ont fait le choix de subdiviser les
contes et d’en ajouter d’autres afin de parvenir au chiffre fatidique de 1001.
À l’origine des Mille et Une Nuits, l’histoire de Shéhérazade
Le roi Schahriar est profondément déçu par les femmes. Il est très en colère parce qu’il vient de découvrir
que sa femme le trompe avec ses esclaves et que le même malheur est arrivé à son frère, le roi Schahzénan.
Le roi Schahriar est mis au courant de son infortune par son frère. Ayant perdu toute confiance, il décide que
dorénavant, il ne donnera à aucune femme une chance de le tromper et qu’il ne vivra que pour le plaisir.
À partir de ce jour-là, il couche chaque nuit avec une vierge qu’il fait exécuter le lendemain. Finalement, il ne
reste plus une seule vierge dans le royaume, sauf Shéhérazade, la fille du vizir du roi. Le vizir n’a pas la
moindre envie de sacrifier sa fille, mais elle insiste en disant qu’elle a décidé d’arrêter le cours de la tyrannie
exercée par le roi. Elle y parviendra en racontant chaque soir, pendant mille et une nuits, une histoire qui
passionne tellement le roi qu’il s’abstient de la tuer pour entendre la suite du récit, la nuit suivante. À l’issue de
ces mille et une nuits le roi, convaincu de la fidélité de Shéhérazade, lui déclare son amour : ils vivront
heureux jusqu’à la fin de leurs jours !
Ce récit sert de contexte narratif et permet de juxtaposer des récits – récits populaires, contes de fées,
légendes et fables – qui n’ont aucun lien entre eux.
La traduction d’Antoine Galland
L’œuvre a été découverte en Occident par le Français Antoine Galland qui, à partir d’un recueil en arabe
d’auteur inconnu, publie le premier volume de ses Mille et Une Nuits en 1704. Devant le succès que
rencontrent ces contes, il écrit ensuite, jusqu’en 1717, onze autres volumes. Dans sa traduction, il omet
certains récits qu’il juge trop osés, et incorpore par ailleurs divers contes n’appartenant pas au recueil de
départ. C’est le cas en particulier des récits qui ont pourtant connu la popularité la plus grande :
• Aladdin et la lampe merveilleuse
• Sindbad le Marin
• Ali Baba et les Quarante Voleurs
Par la suite, de nombreuses traductions de l’ouvrage sont produites à travers l’Europe, puis dans le monde
oriental. La première version imprimée en arabe paraît à Calcutta en 1814. Interprétations libres, adaptations
pour les enfants, contes supprimés ou ajoutés, il existe aujourd’hui des dizaines de versions différentes du
recueil des Mille et Une Nuits.
-5-
Biographie d' Albert Robida
Albert Robida, né à Compiègne le 14 mars 1848 et mort à Neuilly-sur-Seine le 11 octobre 1926, est un
dessinateur, lithographe, aquafortiste, caricaturiste, journaliste et romancier français.
Fils d'un menuisier, il étudie pour devenir notaire, mais dans l'ennui de telles études, il s'adonne à la
caricature. En 1866, il dessine au Journal amusant puis dans diverses revues. En 1880, avec l'éditeur George
Decaux, il fonde sa propre revue, La Caricature, qu'il dirige pendant douze ans et dans laquelle Caran d'Ache,
Louis Morin, Ferdinand Bac, Job, Maurice Radiguet (le père de Raymond Radiguet) font leurs débuts. Il illustre
des guides touristiques, des ouvrages de vulgarisation historique, des classiques littéraires : Villon, Rabelais,
Cervantes, Swift, Shakespeare, Les Cent Contes drolatiques d'Honoré de Balzac, les Mille et une nuits. Il fait
aussi dans un registre plus léger avec une histoire des maisons closes. Sa renommée s'éclipse peu de temps
après la Première Guerre mondiale.
Albert Robida a été redécouvert grâce à sa trilogie d'anticipation :
•
•
•
Le Vingtième Siècle (1883) ;
La Guerre au vingtième siècle (1887) ;
Le Vingtième Siècle. La vie électrique (1890).
Ces ouvrages font de lui un autre Jules Verne, souvent plus audacieux. Contrairement à Jules Verne, il
propose des inventions intégrées à la vie courante et non des créations de savants fous. Et chaque fois, il
imagine les développements sociaux qui découlent de ses inventions, souvent avec justesse : promotion
sociale des femmes (qu'il voit électrices/éligibles, portant le pantalon, fumant, médecins, notaires ou
avocates), tourisme de masse, pollution. En 1869, déjà, Robida fait une œuvre d'anticipation avec sa bande
dessinée La Guerre au vingtième siècle, campagne de Jujubie, qui décrit la guerre moderne, à base de
missiles robotisés et de gaz asphyxiants.
Il invente ainsi le téléphonoscope, un écran plat mural qui diffuse les dernières informations à toute heure du
jour et de la nuit, les dernières pièces de théâtre, des cours et des téléconférences.
-6-
A PROPOS DE L'ADAPTATION
S’approcher d’un tel texte, d’une telle légende c’est véritablement entrer dans la caverne des quarante
voleurs ! En effet le texte d’Ali Baba qui nous est parvenu est truffé d’une riche galerie de personnages, de
situations drôles et cruelles à la fois, de lieux magiques et d’émotions intenses.
L’adapter pour la scène veut donc forcément dire choisir.
Choisir tout d’abord une forme et un langage pour le public que nous visons. Le jeune public est très souvent
beaucoup plus réceptif qu’on ne le croit. Son imaginaire est un acteur essentiel qui participe à la réussite du
spectacle, mais il faut savoir distiller les informations, les séquences et les émotions sur un arc dramaturgique
précis et dans un rythme idoine, lui créer un espace propre.
Joan Mompart, dont je connais le travail et qui jongle avec un réel bonheur sur scène comme un vrai
comédien-metteur en scène, m’offre une palette vaste et inhabituelle de possibilités. Travaillant en harmonie
avec la musique originale de Robert Clerc, cet Ali Baba, ne ressemblera à aucun autre.
Lorsque j’écris ou adapte un texte pour la scène, j’ai souvent l’impression de devoir chercher une deuxième
dimension, une deuxième vitesse à l’écrit. La lecture silencieuse, représente un premier moment pour le texte
(roman, nouvelle, conte…) mais l’adapter pour la scène nécessite et induit une deuxième existence parfois
proche de la première, généralement plus éloignée. Je cherche toujours à conserver l’esprit de la prose
première. Cependant la scène a ses lois, et tantôt elle dicte, souvent, suggère des pistes insoupçonnées et
pertinentes.
Attablé devant ma feuille, tous mes crayons de couleurs bien en mains, j’ai commencé à donner vie à la
famille d’Ali Baba ainsi qu’au chef des voleurs et ses complices. Très vite le Chef des voleurs, Morgiane, la
servante et Ali sont devenus les trois colonnes porteuses de cette adaptation. Il fallait maintenant trouver leur
voix, leurs textures ainsi que celles des autres membres du conte, le village, etc… Dans chaque séquence, la
narration devait s’harmoniser avec la vie propre des personnages. Cette opération est nécessaire afin de
quitter au plus tôt le conte pour arriver le plus rapidement possible vers une forme dialoguée et jouée qui, en
écho avec la musique, proposera un objet dynamique, ludique, original.
J’ai pris quelques libertés stylistiques, essayant de donner une certaine contemporanéité aux dialogues. J'ai
choisi de sacrifier quelques scènes mineures et proposé une structure et un rythme différents, adapté au
projet global du spectacle. Ainsi le narrateur, devient lui aussi un personnage à part entière. Si bien qu’au final
il se confond avec un des quarante voleurs…
J’ai gardé quelques unes des techniques du conte : l’utilisation du merveilleux, les séquences répétitives, la
liberté de ton et le privilège de l’ellipse, entre autres. Les divers caractères insufflés aux personnages, leurs
dimensions théâtrales contrastées créent ainsi une variété de mouvements et de couleurs.
Robert Clerc s’est diverti à jouer de toutes les nuances des instruments de son orchestre, ajustant de mains
de maître la composition dans le sens le plus précis.
Dans la bouche et le corps de Joan Mompart, grâce à son art théâtral hors pair, accompagné par la musique
de Robert Clerc, dirigée par le chef Antoine Marguier, j’espère que cette adaptation d’un chef d’œuvre la
littérature orale ouvrira de ses sésames la caverne d’Ali Baba et les sourires de vos cœurs.
Domenico Carli, auteur. 1. 2012
-7-
ALI BABA ET LES 40 VOLEURS
Adaptation de Domenico Carli
Je me souviens… il y a très longtemps, dans une village de Perse, pays de mille légendes. Ce matin un soleil
radieux surprend les habitants, encore endormis, du village de Shalimar.
Là, au centre du village, Cassim, le riche marchand se précipite vers le grand marché. Sur le chemin, il croise
Ali Baba, son frère, un misérable bûcheron, qui encore tout endormi, peine à monter sur son pauvre mulet. Ali
Baba est tellement paresseux que ses amis disent que son nom commence et finit par un bâillement ! Aaaahli
Baaahba ! "Ali ! Tu ne réussiras jamais à rien ! Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt et travaillent
beaucoup !" Ali voudrait répondre, mais Cassim est déjà loin, entouré par une dizaine d'autres marchands
excités par les affaires.
Ali salue Aïcha, sa femme et Ismaël, son fils, qui ronflent profondément. Il prend sa hache de bûcheron, et
poussé par son mulet, se dirige, en baîllant, vers la foret près de la montagne.
C'est une journée très chaude pour ce mois de mars. Ali, épuisé par son trajet, décide de commencer sa
journée de travail…par une sieste ! Près de la montagne, il choisit un arbre avec un large feuillage qui
l'abritera du soleil. Là, il s'endort paisiblement, berce par l'ombre fraîche. Quelques instants plus tard, alors
qu'il avait à peine fermé ses yeux, Ali Baba surprend un groupe de cavaliers bizarres. Leurs chevaux sont
chargés. Ils ont aussi des mulets qui s'écroulent sous le poids de leurs paquets. Les hommes se félicitent.
Effrayé, Ali Baba, se cache dans le feuillage, et essaye d'écouter ce que dit leur chef. "Messieurs, je suis fier
de vous ! C'est notre 200ème pillage !!! Notre trésor atteint la coquette somme de dix millions de Dinars. 5
millions en bijoux et 5 millions en pièces d'or, sans compter les étoffes et les épices ! Ce soir nous allons
dévaliser le palais du Sultan et lorsque nous reviendrons, nous partagerons notre butin. Vous étés les 40
plus terribles et habiles voleurs de toute la Perse ! Vous êtes l'élite de la profession ! Vous avez très bien
travaillé. Bravo ! Vous aurez droit à un bonus de fin d'année !"
Ali est terrorisé. Il se cache encore mieux, mais ses yeux s'écarquillent, lorsqu'il voit le chef des voleurs qui
s'approche de la montagne et prononce une formule étrange : "Sésame ouvre-toi". Aussitôt la montagne
s'ouvre. Ali voit apparaître une vaste caverne. Une forte lumière dorée jaillit de la montagne ouverte. Les
voleurs entrent. Une fois à l'intérieur, le chef des voleurs prononce la formule magique: "Sésame referme-toi ".
Immédiatement la montagne se referme et la caverne disparaît sans laisser la moindre trace dans la roche.
Ali est surpris ! "Ça alors ? Depuis quand une graine comme le sésame peut ouvrir et refermer une
montagne… ? Le sésame est excellent sur les pâtisseries ou en salade ? Depuis quand le sésame ouvre les
montagnes…les coffres forts ? J'aurais mieux fait de continuer ma sieste !" Ali, écarquille les yeux. Les voleurs
déchargent leurs nombreux sacs pleins de bijoux, de pierres précieuses et d'or, puis repartent en direction du
palais du Sultan. Il attend que les voleurs s'éloignent vraiment, descend de son arbre et, à l'aide de la formule
magique : "Sésame ouvre- toi ", il pénètre dans l'immense caverne. Prudent, il referme la porte de la caverne.
"Sésame referme-toi ". Devant lui s'étend la vaste fortune des 40 voleurs. "Quelles merveilles! Tout cet or !
Une seule pièce pourrait me faire vivre paisiblement jusqu'à la fin de ma vie. Avec une poignée de pièces plus
cette bague de diamants, je m'achète une barque, tend des hamacs et je programme des siestes obligatoires
pour toute la journée. Aïcha, ma femme chérie et Ismaël, mon digne fils, me béniront jusqu'à la fin de mes
jours." Ali, encore éberlué, se pince. "Je ne rêve pas ! " Il remplit deux sacs de pièces d'or et sort rapidement.
Pour ouvrir " Sésame ouvre-toi ". Pour refermer la montagne : " Sésame ferme-toi " et la caverne se referme.
Jamais Ali n'a couru aussi vite. Rentré chez lui, il raconte à sa femme, Aïcha, comment il a trouvé ce trésor.
Aïcha, stupéfaite, embrasse son mari et le bénit pour son courage. Lui, qui est si fainéant, a trouvé la force
pour remplir deux gros sacs ! Elle insiste pour savoir exactement combien de pièces contiennent les deux
sacs. Elle décide d'aller chercher une balance chez Mona, la femme de Cassim. A l'aide de cette balance, elle
saura rapidement combien elle est riche. Aïcha et Mona ne se parlent pas volontiers. Mona se demande ce
qu'Aïcha peut bien vouloir peser. Tandis qu'elle fait patienter sa belle-sœur, Mona met un peu de colle sous la
coupe de sa balance, comme ça quand Aïcha la rapportera, elle verra ce qu'elle aura pesé.
Aïcha rentre chez elle et pèse exactement les sacs d'or, fait un petit calcul … " Ali Babounet !! Mon amour de
mari ! Tu as ramené une véritable fortune. Nous sommes riches ! Très riches". Aïcha chante et danse ! "Chut
-8-
Silence !!! Personne ne doit savoir, même pas Ismaël ! C'est un secret " Aïcha chante et danse
silencieusement ! Le lendemain, Aïcha rapporte la balance à sa belle-sœurs, sans s'apercevoir qu'une
grosse pièce d'or est restée collée sous une coupe de la balance. Lorsque Cassim rentre à la maison, sa
femme lui raconte toute l'histoire. Cassim est jaloux. Il se précipite chez son frère. " Comment t'as fait ? Tu
dors toute la journée et maintenant t'as de l'or plein les poches ? Comment t'as fait, faignasse ?"
"Aah… ! mon gentil frère… " Ali, épuise par sa journée de travail, ne résiste pas longtemps à l'interrogatoire de
son frère. Homme généreux, Ali lui raconte comment il a trouve le trésor des 40 voleurs et lui répète les
formules magiques : " Sésame ouvre-toi " et "Sésame referme-toi ".
Ali lui recommande de bien dire les formules magiques, mais Cassim, aveuglé par la promesse du trésor,
prend six ânes et se précipite vers la montagne des voleurs. Une fois devant la grotte fermée, Cassim
prononce la formule magique : " Sésame ouvre- toi" ! La montagne s'ouvre aussi tôt. Cassim voit un océan
d'or. Fou de joie, il entre et prononce la formule " Sésame referme-toi ". Il a oublie ses ânes devant la
montagne qui se referme dans un grand bruit de roches et de terres…!
Cassim reste sans voix devant les coffres de bijoux et les rivières de pièces d'or. Il remplit dix sacs, mais au
moment de sortir, il ne se souvient plus de la formule magique. " Blé ouvre-toi ! Farine ouvre-toi Patate ouvretoi ! " Rien ! La montagne ne s'ouvre plus. Cassim, enfermé à l'intérieur, panique. Soudain, il entend les 40
voleurs qui arrivent devant leur montagne. Tremblant, il se cache au milieu des tapis de soie…
Lorsque le chef des voleurs prononce " Sésame ouvre-toi " les voleurs se précipitent dans la grotte. Ils
trouvent rapidement Cassim, affolé et agrippé à ses dix sacs remplis d'or. Le chef dégaine son poignard grand
comme ça ! " C'est à toi les bêtes là dehors? Tu crois que c'est un parking, ici ? Ou un zoo ? " Cassim
bredouille ! " Par le barbe du diable ! Tu te moques de moi ? "
Aussitôt et d'un seul mouvement, le chef tue Cassim et le découpe en 4 parties. Il rengaine son poignard
grand comme ça.
"Comment ce type a fait pour entrer ? Cet inconnu connaissait la formule magique. Maintenant qu'il est mort je
ne peux plus l'interroger. " Le chef est hors de lui. "On ne vole pas les voleurs ! J'aurais dû le questionner
avant ! Et le découper en morceaux après ! Tant pis ! Accrochez ses morceaux dans les quatre coins de la
grotte… Ça me fera des souvenirs. Maintenant notre trésor est à nouveau bien gardé. Allons ! On va voler
une banque. Ça me changera les idées. "
Je me souviens… Mona, la femme de Cassim se fait du souci. Elle se confie à Ali. " Le soir est tombé depuis
longtemps et mon mari n'est toujours pas rentré. "Ali craint le pire. Il part chercher son frère. Arrivé près de la
montagne, Ali vérifie que les voleurs ne sont pas dans les environs. " Sésame ouvre-toi! " Ali entre dans la
caverne et pleure, triste de voir le corps de Cassim si cruellement découpé et accroché aux murs de la
caverne.
Pris de pitié, Ali décroche les morceaux du corps de son frère et repart chez lui. Mona l'attend. Ali la supplie
de ne pas crier! Il organise, avec Morgiane, la servante préférée de Cassim, un plan secret pour enterrer son
frère. Il faut faire vite et profiter de dernières heures de la nuit. Morgiane va chercher Samir, le meilleur
cordonnier de la ville. Elle lui demande si, pour une bonne somme d'or, il serait d'accord d'exécuter un travail
particulier et secret ! Le cordonnier est un pauvre artisan. Il accepte. Morgiane bande les yeux de Samir et le
conduit à travers la ville, jusque dans la chambre où reposent les morceaux du malheureux Cassim. Elle
brandit alors trois pièces d'or. "Si tu recouds les morceaux de ce malheureux, et promets de ne jamais parler à
personne de ce que tu verras, ces pièces seront à toi". Samir accepte, recoud les morceaux du corps de
Cassim et empoche les pièces d'or. Aussitôt Morgiane lui bande à nouveau les yeux et le reconduit chez lui.
" Motus et bouche cousue !" Samir promet. Sa journée de pauvre cordonnier ne pouvait pas mieux
commencer. Il s'endort en serrant les trois pièces d'or dans sa main!
Pendant ce temps, Morgiane, achète au menuisier un cercueil. Ali Baba et quelques servants enterrent son
frère Cassim, bien recousu, dans son cercueil, au fond du jardin. Mona peut enfin pleurer son mari.
Je me souviens… que quelques jours plus tard, Mona, Morgiane et tous les autres domestiques s'installent
dans la magnifique maison qu'Ali vient de s'acheter !
Dans sa caverne, le chef des voleurs est rouge de colère! "Où sont les bouts de cadavre ? Nous sommes les
-9-
seuls à connaître le secret de notre caverne. Il y a un traître ici ? Ou bien quelqu'un d'autre nous a volé le
secret, les formules magiques et une partie de notre trésor. C'est pire qu'un crash boursier. C'est le début de
la fin. La faillite! " Le chef s'emporte : "C'est de la trahison, de l'espionnage industriel ! Quelqu'un d'autre a pillé
notre trésor. Ce trésor réuni après de nombreux efforts, des hold-up dangereux, des braquages risqués ! Qui
a osé me faire ça. A moi, si près de la retraite. Qui ? Qui ? Quelqu'un d'autre connaît la formule magique et ce
quelqu'un doit mourir aussi !"
Le chef des voleurs a une idée grandiose ! Je vais aller en ville et mener discrètement une enquête (enfile un
paire de lunette et déplie un journal). Vous autres surveillez la caverne et que personne n'entre !
A l'aube, il n'y a que Samir, le cordonnier qui travaille. Le chef des voleurs s'approche de lui et avec l'aide de
quelques piécettes et d'un peu de vin doux, Samir, lui raconte son étrange raccommodage. Il lui raconte aussi
comment il a été conduit dans une maison les yeux bandés. Contre une pièce plus grosse, Samir accepte de
refaire, les yeux bandés, le trajet avec le chef voleur. Il n'a pas de peine à retrouver la maison d'Ali. Le chef
voleur prend son poignard et grave une croix sur le mur de la maison. Mais Morgiane aussi se lève tôt le
matin. Elle a reconnu la voix de Samir. Intriguée, elle a assiste à toute la scène. Elle attend que le voleur et
Samir repartent et grave rapidement la même croix sur les murs de toutes les maisons de la rue.
Le chef voleur retourne vers ses complices, et gonflé d'orgueil, leur raconte toute l'histoire. Mon plan est
simple, efficace et rapide. Normal je suis le chef !" Lorsque la nuit venue, le chef conduit ses amis voleurs
devant la maison d'Ali, il n'arrive plus à la reconnaître parmi toutes les maisons de la rue, car Morgiane les a
toutes marquées de la même façon. Impossible de tuer Ali. Le chef des voleurs, furieux de son échec, frappe
un voleur au hasard!
Ils repartent vers leur caverne. Le chef des voleurs est furibard : " C'est la faute à la lune! C'est à cause du
couscous de la veille que ça a raté ! Je suis entouré d'incapables ! Ce soir j'y retourne (il se met un gros
turban et une fausse barbe), et ça ne ratera pas." Samir, le cordonnier, pour la même somme de pièces d'or
reconduit le chef des voleurs devant la maison d'Ali. Cette fois, le chef des voleurs, silencieusement, passe et
repasse tant de fois devant la maison d'Ali qu'il en retient tous les détails. Impossible pour lui de se tromper
cette fois. Dans leur caverne, ses voleurs l'attendent. " J'ai eu une idée de génie ! Normal ! C'est moi le chef !
Je me ferai passer pour un marchand d'huile ! Je conduirai une caravane de vingt ânes. Chaque âne portera
deux cruches mais chaque cruche cachera l'un de vous. 20 fois 2= 40 !! Je me présenterai devant la maison
d'Ali, lui demanderai l'hospitalité et le moment venu, je vous appellerai et nous zigouillerons Ali Baba !
Je me souviens que quelques jours plus tard, un marchand d'huile, conduisant une importante caravane
s'arrête devant la maison d'Ali et demande gentiment l'hospitalité pour la nuit. Ali Baba, toujours généreux, est
fier d'accueillir un noble marchand. Accompagne de son fils Ismaël, il lui offre un excellent repas préparé par
Morgiane. Le chef des voleurs mange de tout, mais refuse les plats salés. Morgiane est surprise, le chef des
voleurs prétexte un problème de santé. A la fin du repas, Ali Baba et Ismael vont se coucher. " Demain nous
devons nous lever tôt pour aller aux bains publics et c'est dur de se lever le matin ! " Aaahli Baabah va se
coucher !
Le chef des voleurs se précipite aussitôt dans l'enclos où sont parqués ses ânes. Il s'approche de ses voleurs,
cachés dans les cruches : " Heppp ! Pssst. Ne dormez pas ! Je vais revenir pendant la nuit. Et là, nous nous
occuperons de cet idiot d’Ali. Zac ! Et il sera mort! " Morgiane, intriguée par cet étrange marchand, le suit à
distance. Elle l'entend dialoguer avec ses complices voleurs. Dès que le chef de voleurs retourne vers sa
chambre, Morgiane fait bouillir de l'huile qu'elle verse dans les cruches. Les voleurs coincés ne peuvent
s'échapper. Ils meurent ébouillantés, mais sans crier ! Ils ne veulent pas trahir le plan de leur chef. Quand le
chef des voleurs veut réunir ses troupes pour tuer Ali, " Heppp ! Pssst !" il constate, avec horreur, que tous ses
complices sont morts. " Mais comment un gars aussi stupide, aussi niais, aussi fainéant peut-il me résister ?
Je me vengerai ! Je me vengerai ! Et ce sera terrible !" Il saute sur son âne et s'enfuit à toute vitesse !Le
lendemain matin, Ali est tout étonné de ne pas retrouver son ami le marchand d'huile. Alors Morgiane
demande à son maître d'aller voir ce que contiennent les cruches. Quand Ali Baba voit les corps des voleurs
coincés dans les cruches, il remercie Morgiane si vivement qu'il lui rend sa liberté. " Merci, Ali Baba ! Merci!
Moi, Morgiane, simple servante, je te vénère et t'honore. Mais je vous demande de me garder à votre service
car… parce que…" Ismaël rougit. "Car… je dois encore faire disparaître toutes les traces des complices de
ce faux marchand!" Ali observe son fils, puis Morgiane... Enfin il accepte et ordonne une grande fête en
- 10 -
l'honneur de la brave Morgiane. Toute la maisonnée d'Ali Baba résonne de musiques et Morgiane danse toute
la nuit sous les yeux admiratifs d'Ismaël !
Dans sa caverne magique, le chef des voleurs est rouge de colère. Tous ses hommes sont morts. Sa petite
entreprise de vols et cambriolages en tous genres est ruinée. Mais, cette fois, bien décide à se venger de tous
ses malheurs, il va se faire passer pour Cogia, le pauvre mendiant. Ali Baba a été pauvre, il sait que mendier
est pénible et humiliant. Lui, qui est si bon, ne pourra pas le laisser trop longtemps dehors, sans manger et
sans boire. Devant son miroir Cogia s'entraîne à pleurer, à mendier. Parfait ! Il est prêt ! Il se dirige vers
Shalimar.
Arrivé dans le quartier d'Ali Baba, Cogia, le pauvre mendiant, se place près du carrefour. De là, il a une vision
parfaite sur l'entrée principale de la maison d'Ali. Alors qu'Ismaël revient des bains publics, il aperçoit ce
nouveau mendiant qui lui fait vraiment de la peine. Aussitôt il l'invite à se reposer et à manger dans la maison
de son père. Cogia, exulte: "ahh ! ". Ismaël : " vous souffrez, mon ami ?" Cogia : "hein…ah…oui ! Oh ! C'est
dur ! Je souffre ! "
Suivant la tradition de son peuple, Ali Baba, est fière d'accueillir un mendiant. Il déclame : "Si tu aides ton
prochain, tu aides ton destin." Cogia répète ce bon proverbe. Ali ordonne aussitôt une fête surprise en
l'honneur de Cogia. Morgiane prépare les meilleurs plats, Ismaël commande le meilleur orchestre pour Cogia.
Il se réjouit aussi de revoir danser la belle Morgiane.
Ali Baba fait visiter sa riche maison à son hôte. Cogia, le félicite mais se réjouit surtout de venger ses
camarades voleurs. Le repas est prêt ! Tous s'assoient et commencent à manger. Mais Morgiane, la rusée,
remarque que Cogia a un appétit bizarre. En effet, il ne veut pas manger de mets salés. Ali Baba est
tellement heureux de faire du bien qu'il ne remarque rien. Morgiane se souvient d'un marchand d'huile… Selon
la tradition de son pays: "Celui qui, avec toi, ne mange pas de sel, est cruel, mortel. Jette-le à la poubelle!"
Cachant ses soupçons, elle prépare d'autres plats sans sel et les offre elle-même à cet étrange invité.
Morgiane l'observe attentivement. Après un bref moment, elle reconnaît le chef des voleurs! Et lorsqu'elle se
penche vers lui pour déposer un plat de desserts au miel, elle voit que Cogia cache sous son manteau un
poignard grand comme ça. Elle repart en cuisine et ordonne au pâtissier, qui est aussi musicien, de prendre
son tambourin et de l'accompagner. Elle veut danser pour l'invité d'Ali Baba.
Morgiane danse divinement. Les yeux d'Ismaël ne la quittent pas une seconde. Le chef des voleurs est agacé
par cette danseuse. Il cherche le meilleur moment pour tuer Ali. Mais profitant d'une pirouette, Morgiane bondit
sur le chef des voleurs, le désarme et le tue sur le coup avec son poignard grand comme ça.
Ali Baba, Ismaël et les autres invites sont paralysés. " Morgiane ! Un mendiant!" Mais la brave servante
raconte comment elle a reconnu le chef des voleurs et comment elle a deviné ses intentions.
Ali Baba, sa femme et Ismaël remercient le ciel de leur avoir donné une servante si intelligente et si
attentionnée. Ali Baba a les larmes aux yeux : " Belle et rusée Morgiane. Comment vais-je faire si tu t'en vas?"
Ali regarde Ismaël qui rougit. "Je te prie de prendre comme époux…" Mais Ali Baba n'a pas le temps de finir
sa phrase, qu'Ismaël et Morgiane disent "OUI! " Ah ! Quel beau couple !
Et tandis que le chef des voleurs est enterré sans tarder, dans la salle du repas résonne l'orchestre.
Je ne me souviens plus si la fête d'Ali Baba et de Morgiane dura deux ou trois jours, mais on raconte qu'on y
mangea les meilleures pâtisseries et les meilleures glaces au sésame !
Je me souviens que depuis ce jour, dans toutes les villes de Perse, ce pays de mille légendes, l'on raconte
l'histoire d'Ali Baba et des quarante voleurs. Morgiane, Ismaël et leurs nombreux enfants ont vécu longtemps,
heureux et sans trop travailler, puisant de temps en temps dans le trésor de la caverne des 40 voleurs.
Si je me souviens de toutes ces aventures c'est que je suis "hé oui !", à ma façon, un fils d'Ali Baba !
- 11 -
ECOUTES ET SUGGESTIONS D'ACTIVITES PEDAGOGIQUES
AVERTISSEMENT
Préparer des élèves à l'écoute d'une création dont la musique est encore en cours de composition reste une
démarche difficile. Les extraits musicaux du conte musicale, dont la Compagnie du Rossignol a fait la
commande à Robert Clerc, pour la musique et Domenio Carli pour le texte, au début de l'année dernière, ont
été enregistrés lors de la première lecture de l'œuvre par l'orchestre. Ils ne sont là que pour permettre de
préparer les enfants à l'écoute lors de la création.
REMARQUES DU COMPOSITEUR
"La fonction de la musique d' Ali Baba est d'abord dramaturgique. Elle doit raconter et apporter
Du sens à l'histoire et aider à la compréhension du récit auprès d'un jeune public.
La relation à la Perse et au Moyen-Orient est totalement opportuniste et libre, il s'agit ici
d'une turquerie qui fait référence à une imagerie fantaisiste d'un pays oriental, lointain
et exotique.
Je m'inspire autant du répertoire pour oud, (Marcel Khalife, Georges Yazbek, Roman
Bunka) et des rythmes moyen-orientaux (As-Sama'si Ad-Darej), ainsi que de la musique
andalouse et espagnole (pasodoble, flamenco) et de la musique noire américaine (jazz) .
Musique figurative et expressionniste, je cherche l'évidence et la simplicité.
Elle doit être in fine un partenaire au narrateur et lui donner de la matière pour son jeu."
QUELQUES ECOUTES : Autour des sources d'inspirations
Oud
Ecoute 1:
Ziad El Ahmadie, grand joueur de oud libanais, jouée sur un oud du Luthier Syrien Anah en 1911 (!) luthier
au fond de la vallée de la Beeka au Liban. Il s'agit ici d'une improvisation
Faire observer le caractère de cette musique jouée avec un instrument à cordes pincées, les intervalles de la
mélodie sont très courts, on entend beaucoup de *mélismes. L’art de l’improvisation (selon l’humeur de
l’artiste et les réactions de l’assistance) est un art difficile qui nécessite de la part des musiciens plusieurs
années de travail pour l’acquisition de sa maîtrise. C'est la plupart de temps un travail de soliste. Dès les
premières notes on part en voyage…
Ecoute 2:
Rythmes As-Sama'si Ad-Darej , ( joué par Ziad El Ahmadie, riq et Bendir)
Au tambour, tambourin et des sortes de cistres
Faire remarquer l'ostinato frappé sur le tambour: court –court - court –court - long
Ecoute (site Internet)
Exemple de musique andalouse et espagnole (pasodoble, flamenco)
http://www.youtube.com/watch?v=DeI1DlPmOMQ&feature=related
Ecoute (site Internet)
Exemple de musique noire américaine (jazz)
http://www.sosfaim.be/Defis-Sud/D547/esclavage_USAhtm , consulté le 11-05-02
* mélisme= technique consistant à chanter sur de nombreuses notes une syllabe d'un texte L'origine des
vocalises est orientale
- 12 -
QUELQUES ECOUTES: Autour du thème d'Ali –Baba
Comparer l'Ouverture de Luigi Cherubini ( 1833) à celle de Robert Clerc ( 2011)
Suggestion
Essayer, à l'écoute de ces deux extraits , de trouver les caractéristiques de chacune des ouvertures, d'en
définir les différences, la première préparant à l'écoute d'un opéra, la seconde à celle d'un conte musical.
Ecoute 3:
Ouverture de l'opéra ALI-BABA, de Luigi Cherubini ( 1833).
Orchestre symphonique traditionnel: on est en présence d'un grand orchestre avec une famille des cordes
nombreuse et, dans les percussions, triangle et cymbales qui donnent un caractère de " turquerie" à cette
pièce. Les violons ont souvent une phrase, seuls. On peut repérer facilement, au début, le petit motif
mélodique ci-dessous qui revient de nombreuses fois (7), la plupart du temps modifié.
Le mouvement est vif, gai, enlevé. Il laisse présager du caractère de l'argument qui va suivre. Le style en est
extrêmement conforme aux conventions de l'époque. On est loin d'une atmosphère vraiment procheorientale, de la Perse et de sa magie.
Ecoute 4: (a) Ouverture du conte musical, Ali, Cassim, Aicha & Ismaël , R.Clerc ( PE I)
Petit ensemble instrumental avec beaucoup de percussions : les thèmes sont souvent inspirés de la musique
traditionnelle du Proche - Orient: mélodies avec intervalles très rapprochés, mélismes (0'42) clochettes et
tambourin (1'14), cistres.
La musique souligne et accompagne le texte du récitant.
On reconnaît, dans l'ordre de leur entrée, quelques instruments. Chaque musicien est seul à jouer de son
instrument. Ils sont tous solistes à un moment ou à un autre.
En écoutant attentivement, on peut reconnaître, par ordre d'entrée:
• la clarinette – le cornet – le violon - le trombone – le basson – les clochettes – le tambourin –la
contrebasse
• les mouvements musicaux ( mélismes à 0'47) , de fréquents passages en triolets de double- croches
• les glissades au trombone ( baîllement à 2'11) - *Violon con legno - Cornet "bouchée"
( à 0'26 )
Clarinette……………………………………..motif mélodique
Dès les premières minutes, on part en voyage vers la Perse. Pourquoi? Comment s'y prend le compositeur?
*Avec cette technique, ce ne sont plus les crins qui sont en contact avec la corde, mais le bois de l'archet. L'effet obtenu
en frottant alors la corde n'ayant que peu d'intérêt (le son est quasiment imperceptible), il s'agit plus souvent de frapper
la corde, pour obtenir un remarquable aspect percussif.
- 13 -
ORCHESTRATION
L'effectif d'orchestre est le même que celui de l'Histoire du Soldat. ( voir PE I)
Ecoute 5 ( gamme )
Les instruments de percussion intègrent un kit de
8 clochettes diatoniques de couleurs de do à do,
visuellement intéressantes et attractives.
Instrumentarium du percussionniste pour le conte musical
BIBLIOGRAPHIE
Le conte "Ali-Baba et les quarante voleurs" a fait l'objet de nombreuses publications, plus ou moins fidèles aux
premières traductions, ainsi que de nombreuses adaptations au théâtre, à l'opéra et au cinéma.
Une liste très complète peut être consultée sur les sites:
http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/ali-baba-et-les-quarante-voleurs-version-albert-robida.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Baba_et_les_Quarante_Voleurs
Autour de l’opéra jeune public
• Ali Baba et les Quarante Voleurs
• Aladin et la lampe merveilleuse
•
http://cpd67.site2.ac-strasbourg.fr/HA/index.php
http://www.operanationaldurhin.eu/medias/File/_uploaded_files/dossiers%20pedagog.. .
Autour du Cinéma
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Baba_et_les_Quarante_voleurs_(film)
- 14 -
Présentation des thèmes principaux du conte musical, par le comédien:
Écoute 6
Présentation
"Avant de commencer cette histoire , permettez-moi de vous présenter les musiques, les instruments qui
accompagnent les personnages.
Il y a d’abord Ali Baba, un pauvre bûcheron …
►clarinette
Le voilà justement qui revient de la montagne à cheval son mulet : « Hi Han ! »
►violon
Il est très fatigué, le mulet aussi.
►thème musical
Ali Baba est tellement paresseux que ses amis disent que son nom commence et finit par un bâillement ! «
Ahhh liii ! … Ali Bab Ahhhh ! »
►effet au trombone
« A-li Ba-baah »
►violon
… ça c’est le mulet ! Ali Baba il fait comme ça :
avec le trombone « Ali Bab Ahhhh ! »
► violon
… ça c’est toujours le mulet ! Il est très fatigué, comme son maître. Mais lui, le mulet, il a un gros paquet sur
le dos … !
► violon, clarinette
Il y a bien entendu, les 40 voleurs, guidés par leur chef, des hommes rudes et sans pitié qui volent, qui tuent,
qui pillent et qui puent.
► cornet, cymbales
Chanson des voleurs
► Chanson voir pages 17, texte et 18, partition
La Formule
► clochettes diatoniques de bureau, chimes et cymbales
Morgiane
► violon, d'abord avec des pizzicati, puis avec l'archet, accompagné par des percussions et les autres
instruments
Ecoute 7 Ali et son mulet
Reconnaître les instruments entendus, par ordre d'entrée : clarinette – violon – trombone – cornet –
clochettes…
►le trombone illustre toujours les bâillements d'Ali Baba par une glissade. Dans ce passage on peut aussi
reconnaître l'inspiration jazzy, swing de la musique.
Ecouter 8 Chanson des voleurs
► Motif très rythmé par les percussions: cymbales, caisse claire, entre autre
Ecouter 9 Chanson de la caverne
voir pages 17, texte et 19, partition
► clochettes, chimes, woodblock…
- 15 -
Quelques écoutes, à la suite de l'ouverture (a)
(dans l'ordre chronologique)
Ecoute 10 (b) Découverte de la caverne par Ali-Baba
Quelques instants plus tard…
Faire remarquer, dès le début de cette "marche"
► le jeu du violon con legno –tambour de basque - basson – trompette bouchée …
percussions: cymbales – woodblock – clochettes, crotales….
Ecoute 11 (c) Mort de Cassim
Le lendemain, Aïcha rapporte la balance à sa belle-sœur….
► clochettes, prédominance du violon, soit avec l'archet, soit en pizzicati, trompette bouchée
Ecoute 12 (d) Attente de Mona et enterrement de Cassim ( PEI)
Je me souviens, Mona se fait du souci …
Suggestion
Après une première écoute de ce passage, réécouter en essayant de faire abstraction du récitant et de
l'histoire. Porter l'attention sur les instruments, souvent solistes, en essayant de les reconnaître et de décrire
la manière dont les musiciens en jouent.
Ce passage va permettre de bien entrer dans le style de composition de Robert Clerc.
Après une introduction grave, annonçant le drame, remarquer un petit thème "swing".
Mona l'attend, c'est la nuit (0'42)
► contrebasse
Morgiane, sa servante est jeune, belle (1'16) Danse de Morgiane
► clarinette – violon - contrebasse – cornet
un travail particulier et secret (1'52)
► clochettes + contrebasse
le cordonnier est un pauvre artisan (2'01)
► solo de basson
Larmes et tristesse! ( 3'12)
► pizzicati au violon – swing – basson et contrebasse
Des pièces d'or étaient colées au font du bol
- 16 -
Deux chansons à apprendre pour le concert . (Ecoutes 8)
Notes
Pour les deux chansons, si les enfants chantent debout les syllabes en gras sont les appuis / pied droit.
La mélodie de la chanson de la caverne est un peu cabossée, en fait, la ligne mélodique contrecarre les
appuis naturels de la prosodie :dans la caverne des voleurs, il ne faut pas s’y perdre.
L’entrée de la caverne est en haut de la montagne: il faut attraper l’intervalle d’octave qui monte.
La chanson des voleurs est rude, énergique et scandée, les enfants peuvent frapper du pied droit.
Il faut mettre de l’espace entre les syllabes et favoriser le rythme au détriment de la mélodie (tessiture grave et
petits intervalles).
R. Clerc
Ecoute 8
Chanson des voleurs
A Ho ! Ho ! Ho ! Ho !
Applaudissements, grognements,
et coups de feu en l’air !
Ho ! Ho ! Ho ! Ho ! »
Coups de pieds et coup de poings
et coups de feu en l’air !
B Vous arrivez, pour tout voler,
vous semez la terreur
Dans tout(e) la Pers(e) vous fait(es) honneur
à la profession !
Vous avez bien travaillé ! Bravo !
Vous êt(es) les meilleurs !
Youpis, You-pis ! bravo ! bravo !
C’est le bal des voleurs.
C You-pis, You-pis, tap(e) dans l’dos et
coups - de feu - en l’air – et coups de feu en l’air !
Ecoute 9
Chanson de la caverne
A1 Dans le ventre de la terr(e), - les voleurs ont mis leur trésor. (C’est trop fort !)
Des coffres d’or, - des pierres précieuses sont la fortun(e) - des voleurs !
A2 A l’abris de la lumièr(e), - dans la nuit le silenc(e) est d’or. (C’est trop fort !)
Qui veut sortir, - sans dir(e) la formule jamais ne sort - quel malheur !
B Dans le ventre de la terr(e), …
n’y entre pas, si tu n’sais pas, comment on sort ! Petit trésor !,
Car les voleurs, te garderont, comme un butin ! Petit gredin ! (… Galopin ! )
C N’y entre pas, petit gredin, si tu n’sais pas, comment on sort !
Car les voleurs, te garderont, comm’ un trésor !
N’y entre pas, petit gredin, si tu n’sais pas, comment on sort !
Car les voleurs, te garderont, comm’ un butin ! … Galopin !
- 17 -
- 18 -
- 19 -
AUTOUR DE LA FORMULE MAGIQUE (PE V)
Jeu diatonique de clochettes
Les deux motifs musicaux qui accompagnent les deux formules
sont joués avec des clochettes diatoniques de bureau
Ecoute 5, GAMME
* Notes choisies pour les 2 formules:
1. Ouverture
2. Fermeture
ré3 (noire) la3 (croche) ré3 (croche) la3 (noire)
Ecoute 13
a."Sésame, ouvre-toi !"
do3 (noire) do4 (noire) sol3 (noire)
b. "Sésame, ferme-toi!"
Ecoute 14
1.
4.
2.
3.
5.
6.
7.
Ces 7 formules magiques sont toujours réalisées avec les six clochettes diatoniques de bureau. Certaines
formules ouvrent la caverne, d’autres la ferment.
Ecouter et trouver les deux qui sont exactement identiques à a pour l'ouverture et b pour la fermeture.
Quelle est la différence mélodique entre les formules qui ouvrent et qui ferment la caverne ?
En général " Ouvre-toi " est sur une ligne mélodique ascendante. Le rythme en est: noir, croche, croche,
noir. Elle est descendante pour " ferme-toi " à l’exception d’une seule (2). La faire trouver par les élèves.
Ecoutes 15 et 16 IMPROVISATIONS
Créer des formules magiques musicales
Reprendre la formule " Sésame ouvre-toi ! " et la dire sur des rythmes différents.
Improviser des mélodies sur la formule. On peut s’amuser à chanter d’abord l’ensemble des syllabes sur une
même hauteur. Puis on peut imaginer un dessin mélodique sur 2 hauteurs, puis trois et plus.
Il est utile dans ce cas de s’essayer à ce jeu collectivement d’abord. L’enseignant pourra matérialiser les
changements de hauteur avec la main. Au fur et à mesure que les élèves prennent confiance, l’un d’entre eux
improvisera une mélodie qui sera répétée par l’ensemble du groupe.
Ajouter une contrainte supplémentaire en demandant un intervalle ascendant pour " ouvre-toi ", un intervalle
descendant pour "ferme-toi ".
*Pour cette écoute, les exemples des deux formules, donnés par Robert Clerc, sont exécutés sur Do
sol do
- 20 -
POUR ALLER PLUS LOIN…
Retrouver les expressions courantes extraites du conte d’Ali Baba
- " la caverne d’Ali Baba " : elle désigne un lieu où l’on trouve de
nombreux objets intéressants, en référence au trésor des voleurs d’Ali
Baba
- "Sésame " : un sésame désigne un moyen infaillible pour atteindre un
but ou une chose, en référence au célèbre "Sésame, ouvre-toi ! "
Dresser une liste des différents personnages du conte
Ali-Baba, Aïcha, Ismaël, Cassim, Mona, Morgiane, Samir, Cogia, le
chef des voleurs et sa troupe …
Ecouter (15-16) les formules magiques sont celles
inventées par de très jeunes enfants lors de la préparation à l'écoute de l'opéra de Cherubini.
Inventer une formule magique ( voir, page 20 et PE IV)
Trouver avec les enfants d'autres formules " magiques" verbales, puis les accompagner d'un petit motif
musical, mélodique ou rythmique. Il peut être vocal ou instrumental.
Inventer une petite danse de "Morgiane" sur la musique accompagnant sa danse
Ecoutes 17 PEII, 18 PEIII
Faire les jeux d'écoute proposés en pages PE II et PEIII
( Réponses: Il suffit d'écouter attentivement les extraits proposés)
Rédiger une petite légende "texte" pour illustrer le dessin de Robida en PE IV
Ecoute 19
Ecouter la chanson " Ali Baba" tirée de la bande -son du film avec Fernandel.
On y entend clairement des mélismes (nombreuses notes une syllabe d'un texte) sur la voyelle aaaa, d'Ali
Baba.
Dessiner – Ecrire
•
•
La page de l'élève (PE III) qui reproduit une des illustrations d' Albert Robida ( la page de couverture
du livre), peut être commentée par un court texte explicatif et coloriée.
Le conte "Ali Baba et les quarante voleurs" a été l'occasion de nombreuses adaptations, à l'opéra,
au théâtre, au cinéma.
Lire, regarder, écouter
• Les Contes des Mille et une Nuits, recueil de contes arabes d’inspiration persane. Nombreuses
éditions disponibles.
• Ali Baba et les Quarante Voleurs de Jacques Becker, avec Fernandel (1954)
L'opéra de Cherubini dont le livret a été adapté et illustré dans un album "Ali Baba ou les Quarante
Voleurs" » produit par l’Opéra national du Rhin.
- 21 -
ORCHESTRATION POUR
ALI-BABA
PE I
Contrebasse
Clarinette basse
Violon
Clarinette
Trombone
Basson
Cornet
Les Percussions
(Tambour de basque, woodblock, le crotale (disque) la cymbale, clochettes, bongo …)
Grosse caisse
Caisse claire
Bongos
Jeu diatonique de clochettes
Woodblock
Tambour de basque
Triangle
Cymbales
Chimes
- 22 -
Crotales
JEU D'ECOUTE
PE II
Numérote dans l'ordre les illustrations correspondantes aux événements de ce conte.
Lesquels sont également illustrés par une chanson?
Les bandits exterminèrent Cassim sans pitié
Morgane alla trouver un vieux cordonnier
Dans cette grotte étaient entassées des quantités
de marchandises et des montagnes de pièces d'or…
Le brigand traça hâtivement
une marque sur la porte
Morgane lui enfonça le poignard dans le cœur
Des pièces d'or étaient colées au font du bol
- 23 -
JEU D'ÉCOUTE
PE III
Numérote dans l'ordre les illustrations correspondantes aux extraits musicaux.
Pour chaque image: de quel musique s'agit-il?
Bande son du film: Ali-Baba
Musique traditionnelle au oud
………………………..
………………………..
Luigi Cherubini: Opéra Ali-Baba
Conte musical : création
………………………….
…………………………
- 24 -
COMPOSITION DE TEXTE
PE IV
Observe cette illustration de la page de couverture. Quel moment du conte illustre-telle? Écris une petite légende en dessous et colorie .
……………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………
- 25 -
AUTOUR DE LA FORMULE MAGIQUE
PE V
Les deux motifs musicaux qui accompagnent les deux formules
sont joués avec des clochettes diatoniques de bureau
Ecoute et mémorise les deux formules a et b.
Notes choisies pour les 2 formules:
1. Ouverture
2. Fermeture
ré3 (noire) la3 (croche) ré3 (croche) la3 (noire)
a."Sésame, ouvre-toi !"
do3 (noire) do4 (noire) sol3 (noire)
b. "Sésame, ferme-toi!"
Ecoute les 7 formules suivantes, as-tu pu entendre a et b
1.
4.
2.
3.
5.
6.
7.
A toi de créer des formules magiques musicales.
Reprends la formule " Sésame ouvre-toi ! " et dis-la sur des rythmes différents
Improvise des mélodies sur la formule. Tu peux t’amuser à chanter d’abord l’ensemble des syllabes sur une
même hauteur.
Puis imagine un dessin mélodique sur 2 hauteurs, puis trois et plus.
Ajoute une contrainte supplémentaire en faisant un intervalle ascendant ( qui monte) pour " ouvre-toi ", un
intervalle descendant pour "ferme-toi ".
Si tu sais déjà reconnaître et écrire des notes sur une portée, à toi de créer de nouvelles formules avec 3
sons…
- 26 -
LES DEUX CHANSONS
PE VI
Chanson de la caverne.
Dans le ventre de la terr(e), - les voleurs ont mis leur trésor. (C’est trop fort !)
Des coffres d’or, - des pierres précieuses sont la fortun(e) - des voleurs !
A l’abris de la lumièr(e), - dans la nuit le silenc(e) est d’or. (C’est trop fort !)
Qui veut sortir, - sans dir(e) la formule jamais ne sort - quel malheur !
Dans le ventre de la terr(e), …
n’y entre pas, si tu n’sais pas, comment on sort ! Petit trésor !,
Car les voleurs, te garderont, comme un butin ! Petit gredin !
N’y entre pas, petit gredin, si tu n’sais pas, comment on sort !
Car les voleurs, te garderont, comm’ un trésor !
N’y entre pas, petit gredin, si tu n’sais pas, comment on sort !
Car les voleurs, te garderont, comm’ un butin ! … Galopin !
Chanson des voleurs
Ho ! - Ho ! - Ho ! - Ho ! ( à contretemps )
Applaudissements, grognements et
coups de feu en l’air !
Ho ! - Ho ! - Ho ! - Ho ! ( à contretemps )
Coups de pieds et coup de poings et
coups de feu en l’air !
Vous arrivez, pour tout voler,
vous semez la terreur
Dans tout(e) la Pers(e) vous fait(es) honneur
à la profession !
Vous avez bien travaillé ! Bravo !
Vous êt(es) les meilleurs !
Youpis, You-pis ! bravo ! bravo !
C’est le bal des voleurs.
You-pis, You-pis, tap(e) dans l’dos et
coups - de feu - en l’air – et coups de feu en l’air ! ( la dernière syllabe est en l’air )
- 27 -
PORTFOLIO - PAGE DE L’ELEVE
PE VII
Ce que j’ai appris en préparant ce concert
…………………………………………………………
…………………………………………………………
…………………………………………………………
……………………………………………………………
……………………………………………………………
……………………………………………………………
……………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
Mes remarques sur le concert
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
- 28 -
POCHETTE CD
ALI-BABA et les quarante voleurs.
Robert Clerc – Domenico Calvi
1 Ziad El Ahmadie, grand joueur de oud libanais
2 Rythmes As-Sama'si Ad-Darej
3 Ouverture de l'opéra ALI-BABA, de Luigi Cherubini
4 Ouverture du conte musical, de Robert Clerc
5 Clochettes diatoniques, gamme
6 Présentation des personnages
7 Ali et son mulet
8 Bal des voleurs
9 Dans le ventre de la caverne
10 Découverte de la caverne
11 Mort de Cassim
12 Enterrement de Cassim
13 Formule magique: ouverture-fermeture
14 Formules magiques: jeu
15 Formule : impro
16 Formule: impro
17 Jeu d'écoute PEII
18 Jeu d'écoute PEIII
19. Chanson par Fernandel, film
- 29 -

Documents pareils