3 THÉORIE D`OCCUPATION DES RÉCEPTEURS
Transcription
3 THÉORIE D`OCCUPATION DES RÉCEPTEURS
THEORIES D’OCCUPATION DES RECEPTEURS I) Le modèle loi d’action de masse k1 L+R LR k-1 L = concentration molaire de ligand libre R = concentration molaire de récepteur libre LR = concentration molaire du complexe ligand-récepteur k1 = constante cinétique d’association, exprimée en M-1.min-1 k-1 = constante cinétique de dissociation, exprimée en min-1 Ce modèle est basé sur l’équilibre dynamique entre les formes du ligand libres et celles associées à son récepteur. Il suppose que la liaison intervient quand le ligand et le récepteur se rencontrent selon une simple diffusion mais avec une orientation spatiale favorable des deux partenaires. Pour définir cet équilibre, on considère : - La vitesse d’association L×R×k1, correspondant au nombre de phénomène de liaison par unité de temps. - La vitesse de dissociation LR×k-1, correspondant au nombre de phénomène de dissociation par unité de temps. L’équilibre est atteint quand ces 2 vitesses sont égales. Constante de dissociation à l’équilibre : KD L x R x k1 = LR x k-1 k-1 LxR = = LR k1 KA : agoniste, KB : antagoniste. KD Avec KD en mol.L-1 Des ligands, pour un même récepteur, peuvent avoir des KD différents. Les valeurs de k1 sont assez semblables (108/109 mol-1.L.min-1). En revanche, les k-1 sont très variables (de quelques secondes à plusieurs jours). KD = concentration de ligand nécessaire pour occuper 50% des récepteurs à l’équilibre Clark, en 1933, a écrit que la réponse d’un agoniste était directement proportionnelle au pourcentage de récepteurs occupés par une concentration donnée du ligand. A+R AR AR = Rt (R + AR) AR, réponse : Récepteurs fixés par agoniste ! Réponse = A A+ R ou KA= A + KA AR Cette loi reste la base pour les études fonctionnelles des antagonistes. ! ! II) Evolution de la théorie d’occupation des récepteurs Dans les années 50, Ariens remarque que la réponse maximale obtenue pour une gamme de concentrations variait d’un agoniste à l’autre. Il propose un facteur de proportionnalité propre à chaque agoniste qu’il appela α. α = activité intrasèque de l’agoniste. "A Réponse = A + KA Grâce à cette réponse, on pourra dire si un agoniste est entier (α=1) ou partiel (0<α<1) Ariens a montré que la réponse ne suivait pas la courbe d’occupation maximale. ! Les récepteurs non occupés sont les récepteurs de réserve, ils ne sont pas impliqués dans la réponse observée. III) Les différents états conformationnels du récepteur Comparaison du modèle « loi d’action de masse » et du modèle à 2 états par l’agoniste En absence d’agoniste, 100% des récepteurs sont en conformation inactive (R). Lorsque le récepteur est actif (R*) et ne fixe pas d’agonistes, on dit qu’il est constitutivement actif (sa voie de signalisation est activée). Modèle représentatif de l’interaction d’un ligand sur les récepteurs canaux. Un troisième partenaire s’ajoute à l’agoniste et au récepteur, c’est la protéine G.