La confiance et le Management des connaissances
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La confiance et le Management des connaissances
La confiance et le Management des connaissances : Rôle de la confiance dans le partage des connaissances « Cas des PME touristiques de la ville d’Agadir" Auteurs: Nour-Eddine SOUSSI 1 , Soumiya MEKKAOUI 2 Résumé : Au cours de cette décennie, un intérêt particulier a été porté aux pratiques de management des connaissances comme source de différenciation et de richesse pour les organisations (Dove, 1999 ; Choi & Lee, 2003). Aujourd’hui, la performance des entreprises tient à leur capacité à repérer, créer, diffuser et utiliser les connaissances stratégiques (Bassi, 1997). Ces connaissances sont l’aboutissement d’un processus commençant par l’acquisition, le partage, la diffusion et l’exploitation des connaissances. Toutefois, l’aboutissement d’un tel processus cognitif, où l’individu est le palier du déroulement du processus dépend de son implication. Par ailleurs, l’adhésion de l’individu dans un processus cognitif peut nécessiter un état d’esprit apaisé d’où le rôle de la confiance. Dans cette perspective, cet article se propose d’étudier le rôle de la confiance dans le management des connaissances et plus particulièrement dans le partage des connaissances. Nous allons donc déterminer si la confiance est une variable médiatrice pour le partage des connaissances dans les PME touristiques. Pour ce faire, nous avons mobilisé la théorie des constructions personnelles « Personal Construct Theory», méthode qui génère des règles à partir d'exemples représentatifs, pour tester le rôle médiateur de la confiance dans le partage des connaissances au sein des PME touristiques de la ville d’Agadir. Une enquête par questionnaire a été menée auprès des PME touristiques de la ville d’Agadir. Dans cette veine, nous avons fait usage de la modélisation en équations simultanées appliquées sur les composantes des construits après leur opérationnalisation. Les principaux résultats de notre étude mettent en exergue le rôle médiateur de la confiance entre deux constructions personnelles : l’interaction sociale (IS) et l'attitude dans le travail (ADT) et la volonté de partager les connaissances (VPC) au sein des PME touristiques. Les résultats de notre travail suggèrent que les gestionnaires de l'équipe devraient améliorer le SIS entre membres de l'équipe et donner des conseils aux membres de l'équipe sur la bonne attitude dans le travail de sorte que le niveau de confiance interpersonnelle peut être améliorée ce qui favorise et encourage le partage des connaissances. Mots clés : Management de connaissances ; capacité d’absorption ; partage de connaissances, confiance, théorie de la construction personnelle; modélisation en équations simultanées. 1 Doctorant à l' ENCG , Université Ibn Zohr-Agadir, chercheur associé à l’Institut de Recherche sur les PMEINRPME (UQTR) Canada ;E-mail: [email protected]; Tél: Maroc +212 6 10 73 37 41/ Canada +1 581 777 4699. 2 Professeur habilité à l’ENCG ;Université Ibn Zohr-Agadir; E-mail : [email protected];Tél : (+212) 6 61 90 91 17 1 La confiance et le Management des connaissances : Rôle de la confiance dans le partage des connaissances « Cas des PME touristiques de la ville d’Agadir" Introduction : Les turbulences environnementales générées par les changements économiques et l’accroissement de la concurrence au niveau mondial ont accéléré la nécessaire adaptation des organisations (publiques ou privées, grandes ou petites) aux nouvelles conditions imposées par le marché (Inkpen et Dinur, 1998; Prahalad et Hamel, 1994). Un des moyens incontournables pour l’organisation d’asseoir son adaptation aux exigences imposées par son environnement externe et interne passe par le renforcement de la capacité organisationnelle non seulement à acquérir, générer et créer des nouvelles connaissances (Casey et al., 1999) mais également à les gérer et à en faire l’utilisation. C’est dans ce contexte particulier que différentes instances dont font partie les chercheurs et les praticiens n’ont cessé, durant les dernières décennies, de faire la promotion du partage et de l’utilisation des connaissances et d’en vanter les mérites en tant qu’outil indispensable à la bonne marche des entreprises. En conséquence, différentes recherches et une pléthore d’études promouvant le transfert des connaissances entre les organisations, à l’intérieur d’une même organisation (Argote, 1999; Darr, Argote et Epple, 1995; Szulanski, 1996) mais également l’acquisition et l’utilisation des connaissances ont vu le jour. C’est donc dans cette perspective de valorisation de cet actif intangible qu’est la connaissance que les organisations doivent rentrer dans les rangs en révisant leurs modes de décision et de gestion et en encourageant, dans ce sens, la prise de décision et la gestion basées toutes les deux sur les données probantes dans le but de minimiser les aléas liés à l’incertitude et à la subjectivité des décisions et des actions liées à la gestion de l’organisation tout en prenant en considération l’effet des contextes propres à chaque décideur. Les connaissances sont l’aboutissement d’un processus commençant par l’acquisition, le partage, la diffusion et l’exploitation des connaissances. Toutefois, l’aboutissement d’un tel processus cognitif, où l’individu est le palier du déroulement du processus dépend de son implication. Par ailleurs, l’adhésion de l’individu dans un processus cognitif peut nécessiter un état d’esprit apaisé d’où le rôle de la confiance. Au cours des dernières années, la confiance a été prisée par les chercheurs dans le domaine de la gestion des connaissances (Holste, 2003; Chowdhury, 2005; Wu et al, 2009). Certains chercheurs soutiennent que la confiance peut directement influer le comportement de partage des connaissances, néanmoins d'autres chercheurs estiment que la confiance joue uniquement un rôle médiateur (Lin, 2007). Par conséquent, il est intéressant d'étudier si la confiance interpersonnelle est un médiateur dans la relation établie entre les constructions personnelles et la volonté d’un « connaisseur 3 » de partager les connaissances. En d'autres termes, cette recherche tente d’examiner si la confiance interpersonnelle représente tout ou partie de la relation entre les facteurs basés sur les constructions personnelles et la volonté de partager les connaissances d'un « connaisseur ». 3 Le mot « connaisseur » ici désigne la personne qui possède la connaissance. Tout au long de cet article, nous allons utiliser cette connotation. 2 L’identification du rôle de la confiance constitue une base de réflexion pour l’étude des facteurs qui peuvent influencer le partage des connaissances au sein des entreprises et permettra d’identifier les différentes associations possibles entre les facteurs basés sur les constructions personnelles, la volonté des « connaisseurs » de partager les connaissances et la confiance, ce qui va permettre de développer la théorie et de connaitre les éléments sur lesquels on doit intervenir dans la pratique (Shrout and Bolger, 2002). Comme il existe peu de recherches qui ont testé l’hypothèse de la médiation de la confiance interpersonnelle dans le partage des connaissances dans une perspective cognitive (Wang et Noe, 2009), Cette recherche se propose d’étudier le rôle de la confiance interpersonnelle dans le partage des connaissances au seins des PME touristiques de la ville d’Agadir à travers l’étude de la relation entre les facteurs basés sur les constructions personnelles, la volonté de partage des connaissances d’un « connaisseur » et la confiance. Pour ce faire, nous allons présenter dans les sections suivantes, une revue de la littérature des afin de clarifier les fondements théoriques et les concepts clés de notre étude tels que la confiance, le partage des connaissances et la théorie des constructions personnelles. Ensuite, nous expliqueront la méthodologie de recherche notamment les méthodes de collecte et d'analyse des données. Enfin, nous allons présenter et discuter les résultats de notre recherche et leurs implications théoriques et pratiques. 1. Revue de la littérature 1.1 La confiance et le partage des connaissances La confiance est un sentiment de sécurité accordé à un individu par son entourage lui permettant de croire en lui, de se fier à son jugement. Elle a émergé dans le champ de la psychologie (Deutsch, 1958) puis elle s’est rapidement diffusée à l’ensemble des disciplines rattachées aux sciences humaines (Bidault & Jarillo, 1995 ; Sako, 1999). Ding et Ng (2007) définissent la confiance interpersonnelle comme la volonté d'une partie, en prenant en considération les risques des effets négatifs les plus importants que les attentes favorables, pour être vulnérable aux actions de l'autre partie dans un contexte de réciprocité. Le partage des connaissances est défini comme les comportements par lesquels les individus augmentent collectivement la compréhension de l’un à l'autre à travers l'articulation et la démonstration des connaissances personnelles. Il existe une panoplie d’échelles pour mesurer la confiance interpersonnelle (McAllister, 1995). Ding et Ng (2007) ont testé la fiabilité et la validité de l’échelle de mesure de la confiance de McAllister. Cette échelle de confiance a deux dimensions, à savoir la confiance basée sur la cognition (CC) et la confiance basée sur l’affection (CA). La confiance cognitive est basée sur des processus « rationnels » et méthodiques d’évaluation des capacités des individus à assumer leurs obligations (Morrow et al, 1999). La confiance basée sur l’affection traduit un attachement émotionnel et se réfère à une croyance dans le caractère moral de l’autre, dans sa bienveillance et dans ses « bonnes intentions » (Uslaner, 2002). Chaque dimension de cette échelle de mesure possède cinq items, la confiance cognitive (CC) avec les items CC1-CC5 et la confiance affective (CA) avec les items CA1-CA5 (Ding et Ng, 2007). Cette échelle a été utilisée dans des recherches antérieures liées à l'échange de connaissances (Chowdhury, 2005) et a démontré que la confiance influence de manière significative le partage des connaissances et peut aussi être appréhendée comme un antécédent de ce partage (Chowdhury, 2005; Wu et al, 2009). Les chercheurs ont constaté que les traits de la personnalité tels que l'amabilité et la prédisposition à faire confiance 3 peuvent influencer de manière significative le partage des connaissances (Mooradian et al., 2006). Dans la même veine, Lin (2007) a constaté que le partage des connaissances tacites est également influencé par la justice distributive, les liens instrumentaux et les liens expressifs à travers la confiance entre les collaborateurs dans un contexte organisationnel. Cheng et al. (2008) affirment aussi que certaines variables telles que la participation et la communication influencent le partage inter-organisationnel des connaissances par le biais de la confiance qui joue un rôle médiateur dans ce processus. 1.2 La théorie des constructions personnelles : une théorie cognitive classique La théorie des constructions personnelles a vu le jour dans les années 1950 par George Kelly, un psychologue et clinicien. Kelly (1991) suppose que «chaque homme est, dans sa propre manière, un scientifique ». Sur la base de cette hypothèse, il a tenté d'expliquer comment les gens deviennent ce qui ils sont. La théorie des constructions personnelles stipule que les individus ont leurs propres cartes mentales appelées constructions à caractère personnel par lesquelles ils voient le monde. Une carte mentale est constituée d'un système de constructions dichotomiques. Par exemple, si vous jugez qu’une personne est bonne, vous devez également se référer à certaines personnes mauvaises. Dans le sens de la théorie des constructions personnelles, "bonne-mauvaise" est un concept dichotomique. La théorie des constructions personnelles offre aux chercheurs la possibilité de regarder le monde du point de vue des sujets à travers leurs connaissances. Les facteurs cognitifs dans l'esprit des sujets sont déterminés par les identifiants des constructions personnelles. Dans cette recherche, nous avons fait appel à cette théorie pour définir et identifier les facteurs cognitifs qui déterminent la connaissance d’une personne. Ding et al. (2010) ont conclu dans leur recherche que les facteurs basés sur les constructions personnelles tels que l’interaction sociale (IS) et l'attitude dans le travail (ADT) sont les facteurs les plus importants qui influencent et affectent la volonté de partager les connaissances (VPC). L’interaction sociale est un ensemble d’actions réciproques entre les membres d’une équipe de travail modifiant leurs comportements et leurs attitudes envers le travail. La volonté de partager les connaissances (VPC) est l’intention de ceux ayant les connaissances de partager leurs connaissances avec les membres de l'équipe. IS et ADT sont mesurées, respectivement, par les items IS1-IS6 et ADT1-ADT6 (voir annexe1). La volonté de partager les connaissances (VPC) est mesurée par les items VPC1VPC5 (Ding et al., 2010). 1.3 Hypothèses de recherche Afin de tester la relation entre les deux constructions personnelles, l’interaction sociale et l’attitude dans le travail, et la volonté des « connaisseurs » à partager les connaissances, nous nous sommes basé sur la revue de la littérature ci-dessus et nous avons formulé les hypothèses de recherche suivantes : H1. L’interaction sociale des apprenants peut influencer de manière significative la volonté des « connaisseurs » à partager les connaissances au sein de l’équipe du travail grâce à la confiance (variable médiatrice). H2. L’attitude des apprenants dans le travail peut influencer la volonté des « connaisseurs » à partager les connaissances au sein de l’équipe du travail grâce à la confiance (variable médiatrice). L'objectif de la recherche est de tester si la relation entre les deux ci-dessus personnelle construire facteurs base et WKS deviendraient une fois la confiance non significatif est ajouté afin de confirmer ou d'infirmer les hypothèses ci-dessus. 4 2. Méthodologie de la recherche : Dans ce volet, nous mettons en évidence la manière avec laquelle les éléments de l’échantillon ont été constitués, les variables étudiées, la méthode adoptée pour les mesurer, la procédure de collecte des données, et la méthodologie économétrique employée pour tester nos différentes hypothèses et traiter notre problématique. 2.1 Echantillon et collecte des données : Pour la constitution de notre échantillon, nous avons privilégié la technique de l'échantillonnage de convenance suite à l'indisponibilité d'une base de données nationale ou de plates formes informationnelles servant de source à notre étude. Cela est dû essentiellement à la frilosité des PME marocaines quant à la divulgation d'informations les concernant (quelle que soit leur nature), mais aussi la rareté d'infrastructures de recherche traitant spécialement les problématiques intrinsèques aux PME. Notre échantillon est constitué de 54 entreprises marocaines de la ville d’Agadir opérant dans le secteur touristique. Les PME étudiées opèrent dans le secteur touristique. Dans ce sens, notre échantillon recèle des PME œuvrant dans l'hébergement et la restauration. Ce choix se justifie par le caractère économique de la ville d'Agadir qui se spécifie par des potentialités touristiques très importantes. Nous nous intéressons dans chaque entreprise de notre échantillon à son dirigeant, qui peut être le propriétaire dirigeant, ou un dirigeant mandataire. L’échantillon de départ a été de 80 entreprises touristiques. Toutefois après restitution des questionnaires déjà distribué, il s’est avéré que certains d’entre eux contiennent une part importante de données manquantes, alors que d’autre ont été remplis, malgré notre insistance, par des salariés n’ayant pas un poste leur permettant d’influencer de près ou de loin la marche des affaires. Les deux dernières catégories de questionnaires, recélant 26 observations, ont été écartées, portant ainsi la taille de l’échantillon à 54 entreprise-individu La collecte des données s'est fondée sur l'administration des questionnaires et l'assistance des interrogés. Ainsi antérieurement à cette étape, la prise de contact avec la PME s'est fait par déplacement sur place ou par téléphone. L'objectif d'un contact préliminaire était d'une part de présenter l’étude, ses retombées, son caractère novateur, et surtout instaurer la confiance des répondants qui sont, dans la majorité des cas, frileux quant à la nature fiscale de l'étude ou ayant des finalités concurrentielles. Il faut souligner que la qualité socioprofessionnelle de l'équipe sur place, formée de professeurs universitaires et d'étudiants, s'est produite par un effet positif sur al confiance des personnes interrogées qui ont accepté de participer à l'étude. Le questionnaire de notre recherche comprend des échelles de mesure de la confiance cognitive (CC), la confiance affective (CA), l’interaction sociale (IS), l’attitude dans le travail (ADT) et la volonté de partager les connaissances (VPC). 2.2 L'analyse des données Le but de cette recherche est de tester l'hypothèse selon laquelle la relation entre les facteurs basés sur les constructions personnelles et la volonté de partage des connaissances devient non significative une fois la confiance interpersonnelle est introduite dans le modèle. Pour y parvenir, il a été fait usage de l’outil de l’analyse factorielle des correspondances et de la modélisation en équations simultanées appliquées sur les composantes des construits après leurs opérationnalisations en utilisant les logiciels SAS et AMOS. La modélisation en équations simultanées est un couplage logique de régression et d'analyse factorielle. Elle permet aux chercheurs de pallier les inconvénients de l'analyse linéaire, tels 5 que la mesure et la spécification des erreurs. Elle permet également de fournir un cadre général pour analyser à la fois les modèles récursif et non récursif. Par ailleurs, l’utilisation de ces modèles constitue un outil d'analyse appropriée vu que notre modèle de médiation contient des variables latentes qui pourraient être mieux mesurés avec des échelles (Maruyama, 1998). Pour tester notre modèle de recherche, il nous a été indispensable, dans un premier temps, de procéder au test de l’hypothèse de normalité multivariée pour savoir si on va grader les échelles de mesure originales ou nous allons les transformer et pour savoir aussi la méthode d'estimation la plus appropriée pour notre modèle. Comme le montre la figure 1, l’hypothèse n’est pas satisfaite. Ce résultat, nous a poussé à garder les échelles de mesure originales, avoir recours à la méthode d'estimation du maximum de vraisemblance ML et à choisir l’Indice d'ajustement comparatif de Bentler (FCI) et le Delta2 de Bollen (IFI) comme principaux indices d'ajustement vu qu’ils sont des indices assez stables par rapport au test du χ2 (Wang et al., 1996). Les mesures de qualité d'ajustement démontrent que notre modèle est soutenu car CFI et IFI sont plus grandes que 0,9 (voir tableau 1). Les coefficients de régression sont estimés par la méthode ML et montrent également que 50,7 pour cent de la variance confiance et de 28,6 pour cent variances de la volonté de partage des connaissances sont expliqués. Le tableau 2 montre que toutes les associations, sauf ATD-VPC et IS-VPC sont significatives au niveau de 0,05. Figure 1: Test de normalité multivarié pour le modèle de médiateur MULTNORM macro: Chi Square Q Q plot 90 80 Squared Distance 70 60 50 40 30 20 10 0 10 20 30 40 50 Chi-square quantile 6 60 Tableau 1: Comparaison de la qualité des mesures d’ajustement du modèle médiateur Goodness-of-fit measure Levels of acceptable fit Calculation of measure Acceptability Absolute fit Likelihood ratio w2statistic RMSEA X0.01 or 0.05 0.000 Marginal o0.1 0.054 Accepted 3.164o3.877; Accepted Smaller than ECVI for ECVI comparison model 3.164o19.196 Incremental fit NFI X0.9 0.867 Marginal IFI X0.9 0.948 Accepted CFI X0.9 0.947 Accepted Le tableau 2, montre que les associations SI-VPC et ADT-VPC sont non significatives (pvaleur 40.05) lorsqu’on ajoute la confiance en tant que variable médiatrice. Ainsi H1 et H2 sont vérifiées. Tableau 2 : Rôle de la confiance dans le partage des connaissances Estimate Path SE CR p-value confiance ← IS 0.478 0.115 4.165 *** confiance ← ADT 0.265 0.119 2.230 0.026 CC ← confiance 0.826 0.130 6.368 *** CA ← confiance 1.000 – – – VPC ← confiance 0.488 0.143 3.419 *** VPC ← IS 0.028 0.123 0.226 0.821 VPC ← ADT 0.015 0.115 0.133 0.894 CC1 ← CC 1.000 – – – CC2 ← CC 1.157 0.142 8.136 *** 7 CC3 ← CC 0.732 0.106 6.889 *** CC4 ← CC 0.928 0.127 7.325 *** CC5 ← CC 1.315 0.142 9.266 *** CA1 ← CA 1.000 – – – CA2 ← CA 0.969 0.092 10.570 *** CA3 ← CA 1.058 0.105 10.083 *** CA4 ← CA 0.647 0.089 7.298 *** CA5 ← CA 0.850 0.081 10.559 *** IS6 ← IS 1.000 – – – IS5 ← IS 0.978 0.062 15.851 *** IS4 ← IS 0.828 0.067 12.407 *** IS3 ← IS 0.762 0.079 9.691 *** IS2 ← IS 0.977 0.076 12.855 *** IS1 ← IS 0.862 0.064 13.465 *** ADT6 ← ADT 1.000 – – – ADT 5 ← ADT 1.197 0.079 15.175 *** ADT 4 ← ADT 1.166 0.080 14.605 *** ADT 3 ← ADT 1.015 0.079 12.853 *** ADT 2 ← ADT 1.248 0.102 12.253 *** ADT 1 ← ADT 1.195 0.083 14.378 *** VPC1 ← VPC 1.000 – – – VPC2 ← VPC 0.756 0.095 7.934 *** VPC3 ← VPC 0.921 0.074 12.504 *** Conclusions En se basant sur la théorie des constructions personnelles, nous avons essayé dans ce travail d’examiner le rôle de médiateur de la confiance dans le partage des connaissances. Les résultats de ce travail montrent que l’interaction sociale et l’attitude dans le travail influencent significativement la volonté des « Connaisseurs » à partager les connaissances à travers la confiance. Ce résultat confirme les résultats des recherches antérieures concernant le rôle de médiation de la confiance dans le partage des connaissances. Nos résultats sont compatibles avec Levin et Cross (2004) qui a constaté que la relation entre liens forts / liens faibles et le transfert efficace des connaissances dans un contexte organisationnel est méditée par la 8 confiance interpersonnelle. La notion de liens forts et liens faibles est partiellement reflété par l’interaction sociale. Nos résultats ont aussi une perspective pratique très importante dans la mesure où les dirigeants des PME touristiques pourront encourager l’interaction sociale entre les membres de l’entreprise et les aider à développer de bonnes attitudes dans le travail (faire la confiance entre eux), ce qui va permettre la volonté du partage des connaissances au sein de l’entreprise. Bibliographies: Argote, L. (1999). Organizational Learning: Creating, Retaining, and Transferring Knowledge. Boston, Kluwer Académie. Bidault F. & Jarillo J.C. (1995), “ La confiance dans les transactions économiques”, Entreprise et Sociétés, Collection Essais, Editions Eske, pp. 109-121. Casey, A. et Confessore, S. (1999). “The Great Divide: Knowledge Transfer between academicians and practitioners”, 3rd International Conférence on Organizational Learning, Lancaster University, UK. Cheng, F.H., Yeh, C.H. and Tu, C.W. 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