tout saint-valery - Casino Saint-Valery-en-Caux

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tout saint-valery - Casino Saint-Valery-en-Caux
TOUT SAINT-VALERY
EN CAUSE
MAI
2009
LE MOT
DU PRÉSIDENT
Nos deux projections sur SaintValery avant guerre et sur la
bataille de Saint-Valery en juin
1940 ont été de francs succès. Plus
de cent personnes n’ont pu assister à la deuxième séance faute de
place, si bien que nous devrons
renouveler cette séance. Notre
conférencier Daniel Lemoine va
remanier ses commentaires avec
l’aide de Raphaël Distante, spécialiste des événements de la
seconde guerre mondiale à SaintValery.
Nous continuons nos actions, en
2008 nous avons :
• Protégé puis conservé soigneusement à l’abri des agressions du
temps les vêtements sacerdotaux
des églises de Saint-Valery et Drosay.
• Entrepris l’inventaire des bibliothèques des locaux de l’association
à la maison Henri IV.
• Organisé des promenades à
Beauval-en-Caux, à Rouen et à
l’abbatiale de Fécamp.
Projetons-nous maintenant vers
l’avenir, les idées ne manquent pas.
Nos superbes tirages photographiques d’après la collection de
plaques de verre dont nous avons
la propriété seront exposées :
• À la centrale de Paluel
courant mai.
• Au casino municipal,
en juillet/août
• À la maison Henri IV
du 6 septembre au 22 octobre.
Trois sorties promenades
seront organisées en 2009
• Le 29 avril à Gonzeville.
• Le 9 juillet à Eu au château.
• Le 21 septembre à l’abbaye de
Montivilliers et au prieuré de
Graville.
Nous participerons à l’organisation de l’exposition du sculpteur
valeriquais Dominique Denry,
exposition qui sera gérée par le
service de la culture de la mairie
en 2011.
Une exposition photo sur les
valeriquais de 1960 est en cours
de préparation par Pierre Barbarin. Elle sera présentée en 2009.
Pour finir, nous avons répertorié
une quinzaine de tableaux du
peintre Jules Saint-Saëns afin de
réaliser aussi une exposition courant 2010.
Je remercie chaleureusement
tous celles et tous ceux qui ont
contribué à la réalisation des
premiers journaux.
Notre journal s’étoffe et nous
souhaitons diffuser tous les
sujets des adhérents qui souhaitent y être publiés.
GÉRARD VUILLEMIER, Président.
HISTORIQUE
DU VIEUX SAINT-VALERY
L’association LE VIEUX SAINT-VALERY a été fondée en 1938 par Maître Robert
Savoye, son premier président, et Georges Gaulard, président du Syndicat d’Initiative et du Stade Valeriquais créé en 1891.
En 1965, l’association LE VIEUX SAINT-VALERY a officiellement fusionné avec la
Société d’Études Locales de Saint-Valery-en-Caux et de la Région créée en 1946 par
un groupe d’érudits valeriquais ayant en commun un même intérêt pour les
recherches d’histoire locale et le souci de préserver les souvenirs du passé.
L’association LE VIEUX SAINT-VALERY,
société d’études locales de Saint-Valery-enCaux et de la région, se propose de regrouper toutes les personnes attachées à notre
terroir et au souvenir de son passé. Conformément a ses statuts, elle a pour but en
particulier :
• de collaborer avec les pouvoirs publics,
en vue d’assurer la protection et la conservation des monuments, des immeubles, des
objets d’art, des curiosités naturelles et des
sites qui donnent à Saint-Valery-en-Caux
et aux localités environnantes leur physionomie originale, notamment en effectuant
toutes démarches et, au besoin, en engageant toutes actions devant les instances
administratives ou judiciaires compétentes,
• d’encourager l’étude de l’ethnographie,
du folklore et de l’histoire locale et régionale et de créer entre ses membres un centre de relations propice au groupement et
au contrôle des recherches de chacun,
• de veiller à la conservation des arts et traditions populaires
• de réunir et de conserver à la Maison
Henri IV tous objets mobiliers et divers,
tous documents et tous livres susceptibles
de rappeler l’histoire et les costumes.
L’association LE VIEUX SAINT-VALERY
(V.S.V.) organise chaque année des visites
commentées ou des excursions réservées à
ses membres et à leur famille. Elle organise
également, par elle-même ou en collaboration, des expositions, des conférences, des
projections en rapport avec les buts culturels qu’elle poursuit. L’association a publié
plusieurs ouvrages, par elle-même ou en
collaboration avec des éditeurs ( liste citée)
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Enfin, plusieurs fois par an, V.S.V. Information tient les membres informés des
activités de l’Association et de ses projets.
Des chroniques d’érudition peuvent également être publiées.
Le Président actuel, Gérard Vuillemier, élu
le 4 octobre 2007 par le Bureau, succédant
au regretté Guy le Maignan qui a présidé
efficacement durant plus de quatre décennies l’Association , a publié en décembre
2008 le premier numéro du journal TOUT
SAINT-VALERY-EN-CAUSE.
De petites monographies sont diffusées,
entre autre :
- sur le fondateur de l’association Maître
Robert Savoye
- sur le Couvent des Pénitents
- sur l’origine des noms de rues.
À noter en particulier celle du chanoine
Falaise , curé pendant 34 ans à la paroisse
de Saint-Valery à partir de 1929 et auteur
d’un livre sur la bataille de la Cité, etc.
Nous apprécions la communication de
tout sujet historique à l’association, et
remercions d’ores et déjà les valeriquais (es)
qui s’impliquent dans ces sujets..
L’association a suivi avec le plus grand intérêt la restauration de l’orgue de l’église
paroissiale de Saint-Valery, ouvrage du facteur Lété. Cet instrument de la première
moitié du XIXe siècle est un des rares représentants d’une période dite de « transition » par les spécialistes de la facture
d’orgues : avec sa palette sonore intermédiaire entre le grand classicisme français et
l’orgue symphonique des années 1880. Il
mérite d’être consacré à l’exécution d’un
répertoire bien adapté. Le développement
d’une programmation de concerts de qualité est en cours.
Enfin, à l’initiative de notre association et
du Service Culturel de la municipalité, le
recensement et la sauvegarde des objets
d’arts religieux des église et chapelles de
Saint-Valery s’est effectué en 2008. Un
C.D.R. a été réalisé remis à disposition de
la Mairie et du Président Gérard Vuillemier.
L’association est animée par un Comité de
Direction et un Bureau choisi parmi les
membres adhérents, regroupant les personnes de bonne volonté qui acceptent de
mettre leur compétence au service du
VIEUX SAINT-VALERY Ces organes se
réunissent trimestriellement, parfois plus,
annuellement pour l’Assemblée Générale.
Ces réunions se tiennent traditionnellement au siège de l’association, à la maison
Henri IV. Notre Association est partenaire
de la Mairie par une convention signée le
24 septembre 1994
Membres du bureau et du Comité de Direction :
Mesdames : Doutart, Godefroy, Henocque, Lacaille,
Lacau, Mascré.
Messieurs : Barbarin, Desfray, Dinay, Distante,
Francé, Lemoine, Marin, Petkovsek, Savoye, Vuillemier
Les objectifs de l’Association , enregistrée sous le
n° 1159 à la sous-Préfecture de Dieppe, selon l’article
2 de nos statuts approuvés par l’Assemblée Générale
du 4 septembre 1965.
« Protection et conservation du patrimoine architectural et naturel (géologique et botanique) ethnographie, folklore, histoire locale et régionale incluant celle
de la population et des familles, traditions populaires
(costumes, danses et chants) mobilier cauchois et tous
documents rappelant les usages et costumes, constitution d’archives locales et d’une bibliothèque, activités littéraires, artistiques et scientifiques présentant un
intérêt local, avec leurs compléments naturels et indispensables que sont les expositions, les conférences, le
journal V.S.V. Information, les Editions et le site
Internet.
YOLANDE HÉNOCQUE
Nouveau site de l’association : (conception M. Marin)
http/www.levieuxsaintvalery.fr
Pour toute information ou adhésion
GÉRARD VUILLEMIER (président)
[email protected]
02 35 97 84 10 / 06 61 09 84 10
YOLANDE HÉNOCQUE (coordinatrice)
[email protected]
02 35 97 12 97 / 06 71 77 46 69
GEORGES
GAULARD
Normand d’origine Georges Gaulard demeurait à Paris ou il s’était
investi dans le sport associatif au sein du Stade Français. Il séjournait régulièrement avec sa famille à Saint Valery en Caux. C’est donc
tout naturellement qu’il créa en 1891 en compagnie de son complice Fernand Frédéric le VALERIC CLUB qui deviendra plus tard
le STADE VALERIQUAIS. Il avait alors 21 ans. L’influence su Stade
Français se fera sentir jusque dans les couleurs du club qui seront
les mêmes que celle du club parisien, c'est-à-dire bleu et rouge ; les
trois premières disciplines pratiquées furent le tennis, l’athlétisme
et le football ou excelle Georges Gaulard.
Pendant de longues années il
présidera aux destinées du club
local ; il fût l’un des représentants
des sportifs normands au conseil
U.F.S.A , l’ancêtre de la F.F.F.A.
Le virus du football était ancré
dans la famille Gaulard puisque
sa fille était membre du comité
de gestion de l’équipe professionnelle d’Aix en Provence où
elle ne peut oublier le club de son
père puisque chacun le sait Aix
est la ville marraine de St Valery.
Il fût également rédacteur en
chef du journal « le Valeriquais »
crée en 1891 qui était le journal
du « Valeric Club ».
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Parallèlement à ses activités sportives, il participait à l’animation
de la ville puisqu’il fût président
du syndicat d’initiative et fit
connaître Saint-Valery par projections photographiques et de
cinéma qu’il donnait salle Chopin à Paris en 1934 avec au programme transformation de SaintValery par projection lumineuse
et projection d’un film tourné
par Georges Levy en 1933 sur le
casino, la plage, les régates, les
tennis, les fêtes et les scènes de
la vie valeriquaise tout cela intitulé : 2 Heures à Saint-Valeryen-Caux. Georges Gaulard a
participé à la création de l'association le Vieux Saint-Valery en
1938 avec R. Savoye.
L’effigie de Georges Gaulard est
exposée à l’office du tourisme de
Saint Valery en Caux et une rue
porte son nom dans la ville.
BARBARIN PIERRE
association des amis du Vieux Saint-Valery
LE DUC D’O5 R1L837ÉANS
À SAINT-VALERY
AOÛT
Il faut tout d’abord situer ce duc d’Orléans qui est venu avec son épouse passer une nuit
à Saint-Valery-en-Caux le 5 août 1837.
S.A.R. Ferdinand-Philippe duc d’Orléans (1810-1842), fils aîné du Roi Louis-Philippe.
Les ducs d’Orléans ont représenté la
maison d’Orléans depuis 1344 date à
laquelle Philippe VI donna en apanage le duché d’Orléans au premier
Philippe Duc d’Orléans.
Les plus connus sont :
• Philippe duc d’Orléans (16741723) qui fût le régent après le décès
de Louis XIV jusqu’à la majorité de
Louis XV en 1723.
• Louis d’Orléans dit PhilippeEgalité (1747-1793) qui eût une vie
tourmentée , puisqu’il fût élu à la
Convention et changea son nom
contre celui de « Philippe-Egalité
»et vota la mort de Louis XVI, sans
sursis ni appel, ce qui ne le mit pas
à l’abri des haines des jacobins,
puisqu’il fût arrêté le 5 avril 1793,
condamné à mort et guillotiné.
• Louis-Philippe fils du précédent,
Roi des français en 1830 et balayé en
1848
• Celui qui nous intéresse particulièrement puisqu’il est venu à Saint
Valéry, est Ferdinand-Philippe duc
d’Orléans (1810-1842). Il était le fils
aîné du Roi Louis-Philippe et le successeur évident de celui-ci .Après
avoir passé l’Ecole Polytechnique, il
se signala au siège d’Anvers et en
Algérie de 1833 à 1841. Il était extrêmement apprécié par l’ensemble de
la population pour ses qualités mili-
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taires et idées sociales très avancées
pour l’époque. Malheureusement le
13 juillet 1842 il fût victime d’un
accident dans le bois de Boulogne
où ses chevaux s’emportèrent, il
sauta de sa voiture et reçu un choc si
violent qu’il expira quelques heures
après. Il a laissé deux fils : le comte
de Paris et le Duc de Chartres. Il fût
unanimement regretté.
Pour relater son voyage à SaintValéry-en-Caux en 1837 il suffit de
se reporter au « Moniteur Universel » du 12 août 1837, dont voici un
extrait :
« Le Duc d’Orléans et les duchesses
d’Orléans et de Mecklembourg sont
arrivés dans notre ville samedi dernier 5 courant, à 7 heures et demie
du soir. Toute la population bordait
la grande route et formait la haie.
Monsieur le Maire accompagné de
l’adjoint et du corps municipal, a reçu
et complimenté leurs altesses royales
sous un arc de triomphe élevé à l’entrée de la ville. La garde Nationale,
pleine d’enthousiasme, était rangée
sur le côté droit de la grande route ;
Le Prince, qui avait mis pied à terre
dès son arrivée, l’a aussitôt passée en
revue ; puis il s’est rendu à pied, au
milieu de la foule, jusqu’à la maison
de M.Savoye, préparée pour le recevoir. La princesse Hélène et la
duchesse de Mecklembourg suivaient
dans une voiture découverte et
saluaient la foule avec la bonté la plus
gracieuse ; l’air retentissait des cris
de : « Vive le Roi ! Vivent le duc et la
duchesse d’Orléans ! »
Pendant ce temps, une salve d’artillerie annonçait l’arrivée du prince et
des princesses; les maisons étaient
ornées de drapeaux et de feuillages.
Aussitôt après leur arrivée, le prince
et la princesse ont paru au balcon, et
le bataillon de la garde nationale a
défilé avec un ensemble et une précision qui lui ont valu les éloges du
prince, qui l’a aussi félicité de sa
belle tenue. Les réceptions ont eu
lieu ensuite. Une corbeille a été présentée à la princesse par les demoiselles. Les dames de la halle ont été
aussi admises à présenter une corbeille renfermant des coquillages.
Une brillante illumination a eu lieu
le soir. Avant leur coucher, leurs
Altesses Royales ont encore paru au
balcon et ont été saluées des acclamations les plus vives.
Hier dimanche, les populations des
campagnes sont accourues de tous
côtés pour prendre part à la fête ;
notre petite ville offrait l’aspect le
plus animé.
Le prince s’est rendu à l’église
paroissiale à 9 heures du matin et a
entendu la messe. Quelques instants
après, leurs Altesses Royales sont
montées en voiture pour se rendre à
Dieppe et se sont arrêtées en longeant les travaux qui s’exécutaient
dans notre port. Son altesse royale
Mgr le duc d’Orléans a bien voulu
s’informer du but de ces travaux ;
M. l’ingénieur de Dieppe lui a présenté un plan et donné les renseignements qu’il désirait.
Leurs Altesses Royales ont témoi-
gné à plusieurs reprises la vive satisfaction qu’elles ressentaient de la
réception qui venait de leur être
faite. Les acclamations qui avaient
accueilli leur arrivée les ont accompagnées à leur départ.
Mgr le duc d’Orléans a complimenté M. Savoye de la belle distribution de sa maison et lui a remis au
nom de la princesse une magnifique
tabatière en or sur laquelle est gravée le chiffre du prince.
Il a aussi remis à monsieur le Maire
de Saint-Valery une somme de
900 francs pour être distribuée
comme suit :
• 500 francs à cinq veuves de marins
qui ont perdu leurs maris à la mer
• 200 francs pour les pauvres
• 100 francs à une dame de la halle
âgée de 90 ans
• 100 francs aux autres dames de la
halle.
« On ne peut trouver d’expression
pour rendre l’allégresse qu’a excitée
la présence des princes parmi nous,
le souvenir ne s’en effacera jamais. »
Le souvenir de ce passage à SaintValery du Duc d’Orléans est resté
très vivace dans la famille Savoye qui
est toujours propriétaire du 18 rue
du Havre, où ont couché les Altesses
Royales, puisque la grande chambre
sur rue du premier étage est toujours
appelée « la chambre du Duc » le lit
du duc a disparu durant l’occupation
allemande, mais il subsiste le lit de la
Duchesse et la tabatière.
LOUIS SAVOYE
Membre adhérent de l’association.
S.A.R. Ferdinand-Philippe duc d’Orléans et sa famille.
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TOUS AU CASINO !
En 1954, Jean CAUVIN et son épouse prennent la direction du Casino en Planches appelé aussi
Le Baraquement, rapidement reconstruit après la guerre. Suivent des années heureuses où valeriquais, cauchois et soldats du CM39 basés à Saint-Valery-en-Caux eurent la chance de voir
débuter Jacques BREL, Raymond DEVOS, Philippe CLAY, Serge GAINSBOURG, Gilbert
BECAUD, Boris VIAN et tant d'autres. 1960 marque l'inauguration du "Casino en Verre"
avec l'ouverture d'un cinéma toujours en activité. Les galas se succèdent. Des centaines de spectateurs applaudissent Claude FRANCOIS, Sylvie VARTAN, ADAMO, Pierre PERET et ... Brel,
Bécaud, Devos, devenus stars, qui retrouvent avec émotion le St Valery de leurs débuts. Mais
vient la mode des grands concerts dans des salles immenses ne permettant plus les galas dans le
Casino ... En 1968, ouverture du Pub Club, discothèque ouverte pour les plus âgés qui fut envahie dès le premier soir par les jeunes ! Le Pub Club fut le rendez-vous de milliers de danseurs de
la côte normande, une institution où bien des couples se formèrent !
En 1973, Michel et Christine ROGER succèdent à Jean et Germaine CAUVIN, parents de
Christine. En 1978, le ministère de l'intérieur autorise la direction du Casino à exploiter les jeux
toute l'année, alors qu'ils n'avaient que de pâques au 31 Octobre. Dès lors, de 16 emplois, l'effectif monte à 40 pour atteindre les 70 employés actuellement.
En 1991 les machines à sous sont
autorisées.
En 1996, nouvelle évolution du
Casino : un restaurant La Passerelle, puis en 2004 ouverture
d'un Hôtel trois étoiles et de son
restaurant Côté Sud.
2003 verra la rénovation complète du cinéma.
En 2008, le Casino est doté de 89
machines à sous, de tables de
jeux, roulette anglaise, black
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jack, Texas Hold'em poker.
En 2009, la troisième génération
de casinotiers David, Alex et Elsa
travaille dans cette affaire familiale, une des plus anciennes de
Saint-Valery et prépare la relève.
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RUE ADOLPHE PIOLAINE
ET PLACE DU MARCHÉ
Tous les valeriquais ont emprunté la rue Piolaine pour se rendre sur la place du Marché. Cette
rue et la place du marché sont nées le même jour. À l’emplacement actuel de la place du Marché il
y avait un marais qui recevait les eaux usées de la rue des Escrocs, de la rue des Remparts, de la rue
Pavée et de la rue du Cheval-Blanc. Ces eaux s’écoulaient dans le bassin par la rue Saint-Hippolyte
en un petit ruisseau. Or le 22 juin1820, Monsieur le chevalier Baudry, ingénieur en chef des Ponts et
chaussées décide d’assainir cette partie de la ville. Il indique dans son rapport que :
• l’ouverture de la rue Saint-Hippolyte serait utile
• l’emplacement du bassin projeté dans le marais serait temporairement cédé à la ville,
• l’emplacement destiné au commerce insuffisant au port de Saint- Valery s’en trouverait augmenté,
• la communication entre la ville et l’avant port se ferait plus facilement,
• les habitants auraient une place et un marché qui leur fait défaut.
Il faut cependant boucher le
marais. Afin de diminuer les
dépenses, il est convenu que la
ville comblerait l’emplacement
du bassin en y faisant porter le
lest des navires et les décombres.
Le coût total des travaux est évalué à 23 187,75 francs de 1821,
car il est nécessaire d’abattre plusieurs maisons de la rue SaintHippolyte sur quatre ans. C’est
pour la démolition que les difficultés commencent. Certaines
familles, dont plusieurs sont
encore très présentes à SaintValery se rebellent face aux propositions d’indemnisation. En
1823 peu de travaux ont eu lieu.
Rue Neuve, future rue Piolaine, vers 1900.
Le 27 octobre 1823 :
Le 7 juillet 1825 :
Le sieur Sejou de Villetard, maître de poste
Les travaux de la rue Saint-Hippolyte sont
verse dans la caisse des domaines du Roi, la
réceptionnés.
somme de 492,48 centimes représentant la
Voici donc après cinq ans de travaux, après de nombreuses difficultés dues essentiellement à la
méfiance des propriétaires des
maisons à démolir, la ville dotée
d’une Place de Marché. La rue
Saint-Hippolyte pavée de neuf,
prit le nom de la rue Neuve, puis
ensuite de rue Piolaine.
valeur dont sa propriété va s’accroître par suite
de l’ouverture de la rue Saint-Hippolyte.
Le 21 août 1823 :
Le conseil municipal de Saintt-Valery-enCaux, dans une délibération approuvée
par le Sous Préfet d’Yvetot, prie le préfet
de permettre que la ville se mette en possession de l’emplacement du bassin de désarmement, la ville s’engageant à remettre
les lieux en l’état actuel constaté en cas de
construction du bassin.
Le 15 novembre 1824 :
Pierre Nicolas Renout, entrepreneur, a terminé
le pavage de la rue Saint-Hippolyte pour un
montant de travaux de 6 881,72 Francs
Le 20 décembre 1824 :
Première demande de construction pour une
maison sur la place du marché. C’est la première fois que le nom de Place du Marché est
donné à l’ancien désarmement.
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JEAN-CLAUDE VIGREUX

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