L`intelligence secrètes des plantes: Je pense donc je suis?

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L`intelligence secrètes des plantes: Je pense donc je suis?
L’intelligence secrètes des plantes:
Je pense donc je suis?
Les plantes ne seraient pas des objets inertes. Un généticien leur attribue même des
facultés semblables aux nôtres : elles sauraient voir, sentir, se souvenir… Vous allez
regarder vos orchidées autrement…
Les plantes sont douées d’intelligence. Et en cela nous ressemblent. C’est ce qu’affirme Daniel
Chamovitz, un généticien de l’université de Tel-Aviv pour qui la frontière entre les règnes végétal
et animal est ténue. Si ténue qu’au vu des découvertes récentes en biologie végétale, on peut
considérer que les plantes, sans cerveau ni neurones, sont capables d’interagir avec
l’environnement à l’aide de sens identiques aux nôtres et de garder la mémoire des événements,
ce qui les fait entrer dans la catégorie des êtres conscients. Vous n’y croyez pas ? Attendez de
lire la suite, que Chamovitz consigne scrupuleusement dans « La Plante et ses sens ». Lire la
suite sur Sain et Naturel
Les plantes sont douées d’intelligence. Et en cela nous ressemblent. C’est ce qu’affirme Daniel
Chamovitz, un généticien de l’université de Tel-Aviv pour qui la frontière entre les règnes végétal
et animal est ténue. Si ténue qu’au vu des découvertes récentes en biologie végétale, on peut
considérer que les plantes, sans cerveau ni neurones, sont capables d’interagir avec
l’environnement à l’aide de sens identiques aux nôtres et de garder la mémoire des événements,
ce qui les fait entrer dans la catégorie des êtres conscients. Vous n’y croyez pas ? Attendez de
lire la suite, que Chamovitz consigne scrupuleusement dans « La Plante et ses sens ». Les
connaissances actuelles ne nous permettent pas de croire que les plantes sont douées de
conscience. Mais sont-elles intelligentes? Voilà la question que nous avons débattue , à
l’occasion de la troisième soirée ParlonsNature du Musée canadien de la nature.
Contrairement au livre La vie secrète des plantes publié dans les années 1970 (où il était
abondamment question de l’expérience vécue des plantes, de leur aura et même de les relier à
un détecteur de mensonges), la recherche moderne sur l’intelligence des plantes se fonde sur
des faits observables et quantifiables comme tout autre discipline scientifique. Mais cela
n’empêche pas ce sujet d’être très controversé.
Cette plante sensible, Mimosa pudica,
fait partie des rares espèces végétales
à réagir immédiatement au toucher :
elle ferme ses feuilles pour effrayer les
herbivores. Selon de récentes études,
cette plante est aussi capable
d’apprendre à ne pas réagir à certains
stimuli et à s’en souvenir. Image :
Hrushikesh © Domaine public (partagée
sous licence CC0 1.0 Universal)
L’intelligence secrètes des plantes : Je
pense donc je suis?
Avant de tenter de découvrir l’intelligence de nos amies les plantes, il faut pouvoir définir cette
notion. Nous considérons que notre propre intelligence repose sur notre capacité à discerner, à
s’introspecter, à choisir et à réfléchir : je pense donc je suis. L’intelligence des animaux (dont
nous faisons partie) peut être considérée comme un outil apparu au cours de l’évolution pour
procurer à celui qui en était doté d’un avantage sélectif : celui qui peut raisonner dispose de
chances accrues de survivre et de se reproduire.
Certes, les plantes sont incapables de méditer sur leur sort. Mais si on laisse de côté la
conscience pour définir l’intelligence (comme le font souvent les chercheurs sur l’intelligence des
plantes) comme la capacité à traiter l’information et les stimuli de l’environnement, à s’adapter et
à changer en fonction de ces stimuli, et même à se souvenir d’une décision et à en tenir compte
plus tard, alors oui, il semble que certaines plantes se comportent de façon étonnamment
intelligente.
Les premières études sur la communication entre les plantes ont confirmé que cette espèce d’armoise de
Californie, Artemisia douglasiana, communique avec ses semblables grâce à des substances chimiques en
suspension dans l’air. Elle les avertit, par exemple, qu’un herbivore est en train de dévorer ses feuilles, ce qui donne
aux voisines le temps de produire leurs défenses chimiques. On voit ici une armoise de l’Arctique canadien de
l’espèceArtemisia hyperborea, qui semble bien silencieuse dans la Toundra. Mais qui sait, peut-être est-elle en
grande conversation chimique avec ses voisines?
Elles peuvent par exemple communiquer avec d’autres plantes (et même avec des insectes) par
l’entremise de substances chimiques en suspension dans l’air, ou encore transmettre des
messages par leur système racinaire à d’autres pousses ou même à des champignons associés.
Les plantes peuvent percevoir la moisissure, la lumière, la température, le toucher et même la
gravité et y réagir. Des données montrent même qu’elles peuvent apprendre, se souvenir et
prendre des décisions.
Mais ces comportements sont-ils mus par une force intelligente de l’organisme? Ou bien sont-ils
préprogrammés et intelligents qu’en apparence? Seraient-ils le simple résultat d’un mécanisme
de survie (un peu comme les programmes d’adaptation des ordinateurs). Et jusqu’à quel point les
neurones importent-ils? Nous pensons avec notre cerveau qui concentre les noeuds
neurologiques. Si les plantes n’ont pas de matière grise, elles possèdent tout de même des
systèmes électriques, physiologiques et chimiques.
Je pourrais continuer, mais vous saisissez que la recherche sur l’intelligence des plantes relève
tant de la philosophie que de la science. Qu’entend-on par intelligence? Peut-on étirer la
définition de façon à l’appliquer aux plantes. Ceci est une question de sémantique à laquelle je ne
peux répondre. Ce que je sais toutefois, c’est que ce sujet fort controversé, sur lequel la
recherche se développe rapidement, ne manquera pas de faire débat pendant bien longtemps
encore. Et il est certain que plus on approfondira la recherche sur les plantes, plus leur
complexité continuera de nous émerveiller.