Téléchargez le journal des entreprises en Lorraine

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LE PREMIER RÉSEAU D'INFORMATION ÉCONOMIQUE EN RÉGIONS I
LORRAINE
I Nº312 I
OCTOBRE 2013
I 5.80 ¤
Le
journal des
entreprises
FIVES NORDON
Croissance nucléaire
Pour préparer l’avenir, le numéro un
mondial de la tuyauterie pour centrale
nucléaire, Fives Nordon, basé à Nancy,
investit sur les hommes. PAGE 12
SIEMENS
Sans bureau fixe
Le géant allemand s’installe sur la zone
de Mercy, face à l’hôpital, et en profite
pour lancer un nouveau concept : le
Siemens Office. PAGE 24
203, avenue du Général Leclerc
54500 VANDŒUVRE-lès-NANCY
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Export. La Lorraine
accrochée à l’Allemagne
Le Journal des entreprises publie sa carte de France de l’export. La Lorraine, comme bon
nombre de régions françaises, est accrochée à l’Allemagne comme à une bouée de sauvetage
et décroche la place de 10e région exportatrice grâce à l’automobile et à la sidérurgie. P 3
AGE
Transalliance
Le transport en
mode écologique
ELISATH
L’international
pour se développer
Le leader français du contrôle d’accès
et de la billetterie informatisée, basé à
Messein, veut booster son chiffre
d’affaires à l’export. PAGE 14
CRYO’NET
La rentrée du groupe de transports-logistique
et de ses 5.000 salariés est marquée par des enjeux
environnementaux : affichage carbone des prestations
transport au 1er octobre, mise en œuvre de l'écotaxe
au 1er janvier. Parallèlement, Transalliance cherche
à développer le ferroviaire notamment au départ de
Champigneulles. PAGE 11
Vers la production
de glace sèche
LA STRATÉGIE
Basé à Metz, le spécialiste du nettoyage
industriel par cryogénie, Cryo’Net, veut
développer la production de Cryo Ice,
une glace sèche à -80ºC. PAGE 26
Fournitures • Mobilier
Impressions
Pourquoi ThyssenKrupp lance son propre
centre de formation
Faute de trouver sur le marché les bons profils, ThyssenKrupp Presta France, à Florange, met 400.000 ¤ dans Campus, sa
propre école de formation. Le sous-traitant automobile, spécialisé dans l’assemblage des systèmes de direction, veut ainsi
gagner en compétitivité sur un marché où la technologie évolue très rapidement. PAGE 22
RESOLEST
Un procédé unique
en Europe
Sur le site de la ZAC des Sables de
Rosières-aux-Salines, Resolest met en
œuvre un procédé permettant de
valoriser les résidus issus des fumées
industrielles. PAGE 13
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PRIX D’UN APPEL LOCAL DEPUIS UN POSTE FIXE
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L’INVITÉ
LE CONSEIL
« Il faut réformer
le temps de travail »
Locaux. Trouvez
le bon pilote !
Nouveau président de Croissance Plus,
Stanislas de Bentzmann appelle de ses
vœux une réforme urgente du temps de
travail. Sans elle, assure-t-il, il n’y a
aucun retour possible à la compétitivité.
De par leur complexité technique et
administrative, les extensions de
locaux ne peuvent souvent être
pilotées par les industriels seuls.
Se faire accompagner reste la clef
du succès. PAGE 28
DERNIÈRE PAGE
2
OCTOBRE 2013
TRENTE JOURS
Un mois vu par
Benoît Mercier
Chronique
d’un retour habile
PRÉSIDENT
Le faux pas était interdit, il ne s’est pas
produit. De tous bords, chefs d’entreprise, élus et syndicalistes l’ont reconnu
après la visite présidentielle du 26 septembre : François Hollande est un homme habile. Préparé tout l’été, millimétré, le retour à Florange lui a permis de
désamorcer la force d’un symbole
explosif : un candidat, des promesses et un industriel
qui finalement, applique un plan prévu de longue date.
Les hauts-fourneaux étaient condamnés, le symbole
est tombé, mais le président a su faire le petit pas de
côté pour que non seulement le pataquès gouvernemental autour du dossier ne l’éclabousse pas, mais que
son retour soit perçu comme l’annonce de la pérennité
du site. Dans la poche de François Hollande, une enveloppe de 20 M¤ pour un centre de recherche public sur
l’avenir de l’acier : un budget qui sera déjà bien entamé rien que pour la construction d’un bâtiment… Habile aussi le détour par Pompey et son ancienne friche
sidérurgique aujourd’hui reconvertie en zone d’activité
dynamique. L’intérêt du président pour les explications
de Jacques Chérèque était manifeste : et de souligner
l’entente entre les élus, l’implication de l’État, la motivation des industriels. Une façon de dire aux Lorrains :
« le mode d’emploi est là, servez-vous en ».
du directoire de la Caisse
d’Epargne Lorraine
Champagne Ardenne
PARCOURS
Né le 4 février 1953 à Haybes
(08)
Président du Directoire de la
Caisse d’Epargne Lorraine
Champagne Ardenne depuis
novembre 2007
Président du Comité régional
des banques de Lorraine (FBF)
Benoît Mercier, Président du directoire de la CELCA (photo ©Olivier Toussaint).
Le Pacte Lorraine. « Que l'Etat et la Région
se mobilisent ensemble pour encourager
des projets d'avenir en Lorraine, que ce pacte soit le premier du genre en France à ma
connaissance, intéressent bien évidemment les acteurs économiques locaux.
D'autant que les objectifs annoncés sont de
vraies priorités : accroître la capacité
d'innovation des PME régionales, les positionner sur des secteurs nouveaux à fort
potentiel, renforcer la compétitivité et
l'attractivité de la Lorraine, favoriser la
création d'emplois, etc.. Je note également
que ce projet prévoit de s'appuyer sur BPI
France. Jean-Pierre Masseret a d'ailleurs
consacré l'essentiel des échanges du dernier Conseil d'orientation de BPI France en
Lorraine, dans lequel je représente la pro-
l LA
LE BILLET
l
fession bancaire, au Pacte Lorraine et à ses
enjeux. »
L'appel à projet d'éco-innovation. « Les
énergies vertes peuvent être un relai de
croissance pour notre économie, notamment en région. L'appel à projets lancé par
BPI France et l'Ademe, destiné à soutenir
des projets collaboratifs d'éco-innovation,
va dans ce sens, d'autant qu'il favorise le
partenariat entre entreprises privées et
laboratoire public. Les Caisses d'Epargne
d'ailleurs croient au green business et à
son potentiel. Nous sommes désormais un
acteur majeur de cette filière, avec notamment des offres dédiées pour accompagner
par exemple les acteurs publics dans tous
les projets de lutte contre le réchauffement
climatique. »
La reprise, une réalité ? « Les quelques
signes positifs enregistrés récemment vont
évidemment dans le bon sens. Les principaux indicateurs ne sont plus dans le rouge, et c'est une bonne chose. Ce début de
reprise, nous la percevons également sur
certains de nos marchés : la production de
prêts immobilier n'a jamais été aussi importante. Nous faisons le même constat pour
les prêts à la consommation. En revanche,
pour les entreprises, les signaux positifs ne
sont pas aussi perceptibles. Il faut évidemment encourager cette tendance, redonner
de la confiance aux ménages et aux entreprises, afin de transformer l'essai et viser
une croissance durable. »
PHRASE
Jean-François Michel
[email protected]
l
ON EN PARLE
Emplois francs
Nancy concernée
Lancés en juillet dernier, les emplois francs ont mis
en place une prime de 5.000 ¤ pour les entreprises
recrutant un jeune de moins de 30 ans, résidant dans
les quartiers prioritaires, en CDI à temps plein. Cette
mesure semblait avoir été imaginée sur mesure pour
les banlieues de l’agglomération parisienne et
quelques cités très dures. Mais le dispositif sera
finalement élargi vers les ZUS des agglomérations
moins remuantes, comme Nancy.
TerraLorraine
Absent du pacte
« Les PME, c’est comme les bonsaï. De l’extrême
gauche à l’extrême droite, tout le monde trouve
ça très mignon. Mais il serait bon d’arrêter de
nous tailler et de nous laisser pousser. »
On remarque toujours les absents : la plateforme
sino-européenne d’échanges B2B, ITEC Illange, n’est
même pas mentionnée dans le Pacte Lorraine. Un
investissement privé de 150 M¤, un bâtiment de
240.000 m², normalement, ça se remarque. Un oubli
qui ressemble fort à un choix politique et qui a fait
bondir le président du Conseil général de Moselle,
Patrick Weiten.
Etienne Mahler, président de MS Techniques, le 26 septembre face à François Hollande
> Le baromètre de la création d’entreprises en Lorraine
2 ème trimestre 2013
LES CRÉATIONS
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3.268
2.904
LES CRÉATEURS
Femmes
33 %
France : 34 %
Taux de
création
2,3 %
France : 2,3 %
2012
2013
2 ème trim. 2 ème trim.
Région
-11,1 %
France
-10 %
2. Construction, BTP
Hommes
67 %
France : 66 %
FERMÉ
31,5 %
18,7%
3. Services aux entreprises
11 %
4. Hébergement, tourisme, restauration
6,4 %
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
France : 40,9 ans
LES DÉFAILLANCES
510
LE TOP DES CRÉATIONS
Les quatre principaux secteurs d’activité.
1. Commerce de détail
et vente en boutique
Âge moyen
39,9 ans
Taux de
défaillance
0,3 %
France : 0,3 %
2012
367
2013
2 ème trim. 2 ème trim.
Région
-39 %
France
-8,5 %
3
OCTOBRE 2013
L'ÉVÉNEMENT
Export. L’Allemagne
premier client en régions
DOSSIER SPÉCIAL Vers qui les
entreprises en régions se tournent-elles
en premier lieu quand elles vendent à
l’international ?
l Le Journal des entreprises publie sa
carte de France de l’export.
l
I
mportante pour la France
la réélection d’Angela Merkel à la tête de l’Allemagne ? Capitale au regard
des chiffres export des entreprises françaises en régions. La
carte de France, que Le Journal des entreprises publie avec
Histoire d’adresses, est on ne
peut plus explicite : les Allemands sont littéralement fans
de nos produits. Deux tiers des
régions françaises commercent ainsi en premier lieu avec
ce qu’il convient d’appeler
aujourd’hui la locomotive de
l’Europe. Dans ce contexte,
pour les entreprises françaises, autant savoir vers quelle
voie économique les Allemands se dirigeront dans les
quatre prochaines années.
Quelques exceptions
Quoi qu’il en soit, cette prédominance des relations francoallemandes confirme une tendance de fond. Au premier
semestre 2013, les échanges
entre les deux pays se sont élevés à 84,5 milliards d’euros. Et
pour la même période, les
exportations de la France vers
l’Allemagne ont progressé de
1,1 %. De quoi faire de l’Hexagone le premier partenaire
commercial de l’Allemagne
depuis près de… quarante ans !
Alors, toutes "germanophiles"
les régions françaises ? Certains territoires font figures
d’exception. Et pour deux raisons principales : la nature du
tissu économique local et la
géographie. Si l’Aquitaine
compte par exemple les ÉtatsUnis et non l’Allemagne pour
premier partenaire, c’est
d’abord parce que ses vins,
moteur de l’économie locale,
se vendent toujours aussi bien
outre-Atlantique. À l’autre bout
de la France, le Nord-Pas-deCalais tisse quant à lui d’abord
des liens avec son plus proche
voisin, la Belgique. Tout comme Paca, au Sud, qui commerce en premier lieu avec l’Italie.
Attention toutefois à ne pas
tirer de conclusions hâtives
avec les chiffres de l’export. En
France, seules les Douanes
sont habilitées à communiquer
des données. Avec une méthodologie loin d’être parfaite. En
effet, les régions portuaires,
d’où transite une grande part
des produits fabriqués en France, voient forcément leurs chiffres à l’export gonflés. Résultat, un produit par exemple né
en Rhône-Alpes et passé par le
port de Marseille sera comptabilisé dans les chiffres de Paca
et non de Rhône-Alpes.
Pas assez d’exportateurs
Ces précautions prises, les chiffres des Douanes ont toutefois
la vertu de souligner un phénomène : la France exporte
d’abord au plus près de ses
frontières. Ce que confirme
Christophe Lecourtier, directeur général d’Ubifrance. « Les
échanges commerciaux sont
trop concentrés sur l’Union
européenne (60 %). » Et quand
PME et ETI veulent bien s’y met-
france, bras armé de l’Hexagone en matière de commerce
extérieur qui accompagne chaque année plus de 8.000 entreprises.
Quatre secteurs clés
Alors pour exporter, les entreprises doivent d’abord « avoir
confiance en elles-mêmes et
prendre conscience que leur
« Tous ces marchés
qui explosent, c’est un
gâteau qui grossit »
tre. Car c’est l’un des autres
constats : seules 120.000 entreprises françaises exportent chaque année. Des chiffres bien en
deçà de nos voisins. « En
valeur absolue, c’est trois fois
moins que l’Allemagne et presque deux fois moins que l’Italie », rappelle le patron d’Ubi-
produit peut réussir loin »,
insiste Christophe Lecourtier.
Tout en identifiant les marchés
leviers à l’international.
Ubifrance en relève de son côté
quatre, qu’elle résume ainsi :
« Mieux se nourrir, mieux se
soigner, mieux vivre dans la ville et mieux communiquer. »
« 515 visites d’entreprises »
Laurent Marionnet, directeur de CCI International Lorraine
Un an après l’ouverture de
la Maison de l’export à
Metz, peut-on dire que vous
travaillez de manière plus
efficace ?
Pour affirmer que les services de CCI International Lorraine sont plus efficaces, il
faudra plus d’un an de recul. Mais notre métier n’a
pas changé. Aujourd’hui, la Maison de l’export en
Lorraine est bien réelle, virtuelle et tentaculaire.
Réelle, car elle est un lieu unique, identifiée, repérée par les chefs d’entreprise lorrains mais aussi
par les partenaires institutionnels de l’export. Virtuelle parce que les conseillers sont sur le terrain.
Et tentaculaire parce que ces conseillers vont par-
tout sur le terrain, au contact des chefs d’entreprise, pour développer l’export dans la région.
Avez-vous atteint vos objectifs ?
Nous avons réalisé 515 visites d’entreprises, ce
qui est considérable. D’autant que nos effectifs
n’ont pas bougé : nous sommes totalement dans la
droite ligne de ce que le président Arker appelle
« faire plus avec moins ». Ensuite, certains outils
ne sont pas encore assez utilisés par les chefs
d’entreprise lorrains, c’est à nous de mieux les faires connaître. C’est le cas du numéro de téléphone
unique, le 0820.209.333, qui permet d’entamer les
premières démarches et d’être dirigé vers un
conseiller export. Nous avons enregistré 1.500
contacts, mais il est possible de faire mieux.
Du côté de l’agroalimentaire, la
France a ainsi sa carte à jouer,
notamment grâce à son savoirfaire en matière de traçabilité
des produits. « En raison de
plusieurs scandales sanitaires,
les Chinois achètent par exemple de plus en plus du lait en
poudre français », souligne
Christophe Lecourtier. Côté
santé/bien-être, médicaments
et cosmétique conservent leurs
atouts pour l’export. « L’image
de la femme française et du raffinement » fonctionne encore
en dehors de nos frontières,
relève le dg.
Autre point fort de l’Hexagone :
son ingénierie en matière d’infrastructures. Dans le monde,
« les villes ont grandi plus vite
que les infrastructures, explique Christophe Lecourtier,
avec des problèmes à la clé ».
Et de citer l’exemple des Brésiliens qui, en juin dernier, réclamaient des transports publics.
La France et ses multiples
structures collectives, qui nous
paraissent si lourdes ici, peuvent donc finalement s’avérer
un véritable atout à l’international. Enfin, en matière de communication, si « on a raté tout
ce qui touche au hardware
(équipements informatiques,
ndlr), la France reste très forte
dans les contenus (jeux, applications, programmes pour la
télévision…) et les logiciels
(ebanking,
egouvernment,
ecommerce) », ajoute Christophe Lecourtier. Et de conclure :
« tous ces marchés qui explosent, c’est un gâteau qui grossit ». Côté entreprises françaises, reste à se saisir de la pelle
à tarte…
Philippe Créhange
+ sur le web
Toutes les analyses de nos
rédactions en régions sur
lejournaldesentreprises.com
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
l
DECRYPTAGE
En Lorraine : le poids de
l’automobile et de la sidérurgie
Comme bon nombre de régions françaises, la Lorraine est
accrochée à l’Allemagne comme à une bouée de sauvetage. Premier client, premier fournisseur, c’est ce qui permet au pays de conserver la confiance des marchés financiers et à la région Lorraine de continuer à bénéficier du
dynamisme allemand. Avec 5.692 M¤, les exportations
vers l’Allemagne représentent 32% du total, quand le
Royaume-Uni et la Belgique, respectivement deuxième et
troisième, représentent seulement 1.465 M¤ et 1.361 M¤.
« La Lorraine exporte à 86 % vers l’Europe », précise Laurent Marionnet, directeur de CCI International Lorraine,
« Un marché pourtant saturé et qui ne devrait presque
plus être considéré comme de l’export. Il devient urgent
d’aller plus loin, vers des marchés plus porteurs ».
Cumulés, les secteurs de l’automobile et de la sidérurgie
représente 22% des exportations lorraines, pour
3.983 M¤. Les très gros sites que sont PSA à Tremery, la
Sovab à Batilly ou encore Smart à Hambach tirent les chiffres de toute la région, et semblent bien déterminer à
tirer leur épingle du jeu dans l’élaboration du véhicule du
futur : moins polluant, fonctionnant sur d’autres énergies,
c’est un véritable défi que devra affronter l’industrie automobile lorraine. « Au-delà des secteurs traditionnels,
nous commençons à observer de belles réussites dans l’agroalimentaire », détaille Laurent Marionnet. « C’est le
sens du travail que nous menons avec LorGourmet. La
mission menée à Dubaï a permis aux adhérents du collectif de comprendre comment s’attaquer à ces marchés de
niche. Il y a là certainement quelques très beaux succès
de demain ».
4
OCTOBRE 2013
LEADERS
EMMANUEL BRANDENBURGER
Agé de 45 ans, Emmanuel Brandenburger
assure les fonctions de Directeur Général
de Metz Métropole Développement.
Attaché territorial, il est titulaire d'un
DESS en administration des entreprises de
l'IAE de Metz. Avant de rejoindre MMD, il a
été DGS de la Communauté de Communes
du Pays Haut Val d'Alzette de 2005 à 2013.
CHARLES CLAUSSE
Le directeur régional de Renault quitte la
Lorraine pour le Mexique. Âgé de 42 ans,
messin d’origine, formé à l’ESC Toulouse,
Charles Clausse aura passé trois ans au
siège régional de la marque au losange, à
Brabois. Son successeur, Vincent Gorce,
reprend la charge de piloter les 3.500
concessions privées et succursales.
Philippe Astié.
Directeur du CCG de Blénod
I
l ne débarque pas en terre
inconnue. Déjà présent sur
le centre de production
thermique de Blénod en
tant que directeur adjoint de
2002 à 2009, Philippe Astié a
poursuivi son parcours professionnel au siège de l’unité de
production thermique interrégionale, à Paris, en tant que
directeur du patrimoine. Un
poste où il était chargé de l’analyse et de la prévision de maintenance à moyen et long terme. Il est revenu en août en
Lorraine pour prendre la direction du CCG, succédant à Régis
Chancel.
Natif du Sud-Ouest, Philippe
Astié a débuté sa carrière chez
EDF en 1986, dans la conduite
de centrale nucléaire. Il a
découvert le thermique à flamme en travaillant pour la centrale sidérurgique de Richemont, en Moselle. « Le CCG de
Blénod vient de vivre la formidable aventure de sa genèse.
Aujourd’hui, une nouvelle ère
s’offre à nous, il y a encore
beaucoup de choses à faire. Je
vois deux priorités qui guideront mon action des prochains
mois : premièrement, nous
aurons à maintenir et améliorer les performances d’exploitation de la tranche. Deuxièmement, le site tire sa force de
l’implication, de la motivation
et des compétences de son personnel ; il faudra assurer le
maintien et le renouvellement
des compétences dans la
durée », estime Philippe Astié.
Son prédécesseur va prendre
la direction de l’Asie, et plus
précisément du Laos, pour diriger un barrage hydroélectrique
exploité par NTPC, un consortium détenu à 40% par EDF. Ce
sera une première dans l’hydraulique pour Régis Chancel.
Philippe Astié connaît le site de Blénod pour y avoir exercer la fonction de
directeur adjoint de 2002 à 2009.
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
FRÉDÉRIC DIDIER
Titulaire d’un DUT de génie civil et passé
par l’ICN Nancy, Frédéric Didier, 36 ans,
prend le relais de Xavier Barth à la
direction régionale d’Holcim Granulats Est.
il a intégré l’entreprise en 1999 dans la
branche ciment en Allemagne. Depuis
2006, il était directeur des ventes
nationales pour les produits spécifiques.
M U N I C I P A L E S
2 0 1 4
Valérie Debord
Nancy : psychodrame à droite
« L’investiture UMP a été
donnée à un tandem
Hénart-Debord », affirme
Valérie Debord : « J’ai
demandé à l’UMP de ne pas
suspendre l’investiture pour
le moment afin de me
permettre de continuer à
discuter et à travailler avec
Laurent Hénart dans un
souci d’union pour répondre à l’attente des
Nancéiens. » A entendre la troisième adjointe au
maire de Nancy, le candidat à la succession d’André
Rossinot, Laurent Hénart, refuse de la placer en
deuxième position sur sa liste. Pas de ticket, pas
d’investiture ? Laurent Hénart est resté sur sa ligne
consistant à affirmer que la composition de la liste est
une affaire « collégiale » et pas « individuelle ». Pour
le président de l’UMP de Meurthe-et-Moselle, Jacques
Lamblin, « il n’a pas été question d’un ticket sur
Nancy. La tête de liste, c’est Laurent Hénart ».
Limpide. Cependant, les candidats de droite n’ont pas
intérêt à trop titiller la question de l’union UDI-UMP.
On ne sait jamais où peut mener un conflit…
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Caisse d’Epargne et de Prévoyance de Lorraine Champagne-Ardenne - Banque coopérative régie par les articles L. 512-85 et suivants du
Code monétaire et financier - Société Anonyme à Directoire et Conseil d’Orientation et de Surveillanceau capital de 435.707.840 euros
- Siège social 5, Parvis des Droits de l’Homme - BP 70784 - 57012 Metz Cedex - 775 618 622 RCS METZ – intermédiaire d’assurance,
immatriculée à l’ORIAS sous le n° 07 004 738 - Crédit photo : D.R
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OCTOBRE 2013
RÉSEAUX
1,2,3 GO
LE JOUR DES ÉTUDIANTS
La 13e édition du parcours 1,2,3, Go, dont
la soirée de clôture s’est déroulée le 25
septembre, a récompensé 10 lauréats
parmi lesquels le projet Lorrain, LV
World Teaching Tools porté par
Véronique Maillard (plateforme web
proposant des supports pédagogiques
aux enseignants en langues vivantes).
Pourquoi il fallait y être. La
soirée techno du Moselle Open
A l’initiative du Conseil général de la Moselle, une soirée a réuni un panel des
entreprises les plus innovantes de la région.
l
L
’objet tient au creux de
la main, ressemble
presque à un jouet : et
pourtant, cette petite
enceinte portable, une fois branchée à un smartphone, est capable de sonoriser une pièce de
bonne dimension. Une innovation venue tout droit d’Asie ?
Pas du tout, c’est Divacore, une
entreprise créée à Metz en
2011, spécialisée dans les solutions audio nomades, qui a imaginé et conçu cette enceinte,
baptisée la Ktulu.
Des innovations comme celleci, la soirée « Techno » du
Moselle Open en a réservé quelques-unes à la centaine d’invités qui se sont pressés autour
des stands. Imaginée par les
services du Conseil général de
Moselle, en partenariat avec
Moselle Développement, l’Issetech et l’Espace Moselle Numérique, cette soirée enfonçait une
évidence, mais qu’il ne faut
jamais se lasser de répéter : il
n’y a pas que de l’industrie lourde en Lorraine, il y a aussi des
entreprises qui innovent. Chacun son tour, un peu à la manière d’une « Keynote » aux EtatsUnis, entrepreneurs et créateurs se sont succédé au micro,
afin de présenter leurs innovations.
La dernière création de Watt
Frame, « Mr Hublot », a laissé
les spectateurs stupéfaits : certaines séquences de ce film
d’animation déjà primé ont
nécessité plus d’une année de
travail : richesse des détails stupéfiante, animation impeccable,
Watt Frame, installée sur la
pépinière d’entreprises Syner-
L’EXPORT A SES TROPHÉES
Réseau Entreprendre Lorraine, présidé
par Claude Entemeyer, relance
l’opération « 1 jour, 1 entrepreneur, 1
étudiant », les 15, 16 et 17 octobre. Les
chefs d’entreprise souhaitant participer
peuvent s’inscrire jusqu’au 7 octobre sur
le site dédié à la manifestation:
www.1jour1entrepreneur1etudiant.fr
CCI International Lorraine, en
partenariat avec l’INPI et la Région
Lorraine, prépare la 3e édition des
Trophées Lorraine Export. Les prix
seront remis le 4 décembre au Musée
des Beaux-Arts de Nancy, à partir de
18 h. La date limite de réception des
candidatures est fixée au 31 octobre.
l
À NE PAS MANQUER
MIL. La « Mostra »
de l’industrie lorraine
Imaginé par l’équipe du Parc
des expositions de Nancy, en
collaboration avec Phonem
Communication, le MIL, pour
Made In Lorraine, veut
promouvoir
l’industrie
régionale à travers une vaste
« manifestation-exposition ».
« Nous voulons faire de cet
événement la Mostra de
l’excellence industrielle lorraine », précise Jean Loctin, le
directeur du Parc des expositions de Nancy. Première
originalité, le MIL est préparé comme une véritable
exposition, sur 4.000 m², avec des présentations démontrant
le savoir-faire des entreprises. Enfin, les quatre jours de
l’événement seront consacrés à des rendez-vous B2B, puis
aux acteurs du tissu économique et enfin au grand public.
MADE IN LORRAINE « SUCCÈS D’INDUSTRIE »
Parc des expositions de Nancy, du 12 au 15 mars 2014.
Renseignements, inscriptions : www.made-in-lorraine.fr
l
L'AGENDA
> Lorraine
Un Aller-Retour pour Atlanta
L’association Prélude, en partenariat avec CCI
Internationale Lorraine, organise un « Aller-retour »
pour Atlanta. Le concept vise à établir des contacts
avec des chefs d’entreprise américains à l’occasion
d’un concert auquel participera l’Orchestre National de
Lorraine. La mission se tiendra du 1 au 4 novembre.
La société iNUI Studio développe des tables tactiles de grandes dimensions, capable d’interagir avec plusieurs
utilisateurs en même temps, voire même des objets.
gie à Yutz, cherche à se faire
une place à côté des géants de
l’animation. Et compte aussi sur
la démocratisation de ce moyen
de communication pour croître.
Où sont vos clients ? Combien
de kilomètres parcourent vos
commerciaux ? Autant de questions auxquelles la société
Click2Map, basée à Metz, peut
répondre grâce à une solution
de géolocalisation combinée à
un éditeur de carte. L’entreprise compte aujourd’hui 58.000
utilisateurs pour 270.000 cartes
et 10 millions de points repérés.
Autre innovation, autre succès :
MyAppPhone,
l’entreprise
basée à Metz, dirigée par
Frédéric Rosato, accumule les
succès. Sa solution de création
d’application pour smartphone
depuis une plateforme web a su
convaincre. Mieux : les dirigeants trouvent l’environnement propice à leur développement en Lorraine et devraient
créer 40 emplois sur 3 ans. Une
soirée rafraîchissante, une bulle d’optimisme.
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
Tarif et inscription : Valérie Mottl : 03 83 85 54 78
[email protected] avant le 15 octobre
> Thionville
Salon à l’envers
La 18e édition du Salon à l’envers organisé par
Entreprendre en Lorraine-Nord se tiendra place de la
Liberté à Thionville.
Le 10 octobre, renseignements sur salonalenvers.org
8
OCTOBRE 2013
LORRAINE
Retour à Florange. L’exemple est à Pompey
Très attendu sur le site ArcelorMittal de
Florange, le président de la République a
aussi fait un crochet par la zone Eiffel
Energie, l’ancien site des aciéries de
Pompey. Comme pour indiquer la marche
à suivre aux acteurs économiques de la
Vallée de la Fensch.
l
«
Ce que vous avez fait
ici, d’autres pourront
encore le faire, sur
d’autres sites. » Sans
jamais citer Florange et son bassin, les allusions du chef de
l’État étaient trop claires pour
ne pas être entendues. C’est Jacques Chérèque, ancien ministre
et ancien préfet délégué pour le
redéploiement industriel en Lorraine qui a tenu le rappel historique pour François Hollande :
début des années 80, à Pompey,
un site sidérurgique condamné,
des milliers d’emplois qui disparaissent. Puis la reconversion,
une pépinière, 4.000 emplois
créés. « Ici aussi des colères se
sont faites entendre », assure
François Hollande. « Et pourtant
un salarié licencié peut donner
une suite à sa carrière ». Reste
que l’enjeu majeur de la visite
du chef de l’État en Lorraine
était de traiter le problème « Florange », qui restera indéniablement comme un désastre dans
le quinquennat.
Annoncée puis décalée
Plusieurs fois annoncée puis
décalée, la visite présidentielle
était particulièrement attendue
à Florange. Ce 26 septembre,
après un temps d’échanges musclé et à huis clos avec les syndicats sur le site d’ArcelorMittal,
François Hollande a annoncé la
création d’une plateforme publi-
que de recherches et développement industrielle pour la sidérurgie en Lorraine. « Cette plateforme vise à garantir l’indépendance de la sidérurgie française et à
maintenir les savoir-faire et
expériences », a-t-il déclaré.
Pèlerinage annuel
L’État prévoit de la doter d’une
première enveloppe de 20 M¤
dès 2014 financée par le programme des investissements
d’avenir (PIA). Enveloppe qui
pourra être portée à 50 M¤.
Ce centre de recherches, adossé à l’Institut de recherche et de
technologies (IRT) de Metz, sera
implanté dans la Vallée de la
Fensch et aura pour vocation
d’accompagner les projets sur
« l’acier d’avenir » des industriels déjà présents sur le territoire ou non. Un Comité de pilotage, en association avec les partenaires sociaux, les universitaires et les industriels sera chargé de superviser les projets.
À l’issue de sa déclaration, le
Président de la République a
également
annoncé
qu’il
« reviendrait chaque année en
Lorraine pour veiller aux respects des engagements qui ont
été pris et pour s’assurer que ce
centre de R & D produisent les
résultats escomptés ».
Guénola Rivière
et Jean-François Michel
« Je tenais à revenir à Florange pour justifier les choix que j’ai fait… Pour justifier aussi les 180 M¤ que le groupe Mittal a consenti… Enfin pour parler
de la sidérurgie en Lorraine, cette filière d’excellence et annoncer la création d’une plateforme de R & D publique… », a déclaré François Hollande.
Le Pacte Lorraine 2014-2016
Le 17 septembre, l’État et le Conseil Régional ont signé, à Matignon, le Pacte Lorraine 2014-2016. Une enveloppe de 300 M¤
sur trois ans a été engagée par le Gouvernement et la Région Lorraine à hauteur de
150 M¤ chacun pour accompagner le pacte dont le premier axe vise à faire du territoire le cœur d’une Vallée Européenne des
Matériaux, de l’Énergie et des Procédés
avec la création d’une technopôle lorraine
qui accueille l’Institut de Recherche Technologique M2P (Matériaux Métallurgie Procédés) et la plateforme régionale de transfert de technologie du CEA TECH.
Le pacte vise également à dynamiser les
filières d’excellence et d’avenir de la Lorraine (e-santé, agroalimentaire, bois, silver economy).
Enfin, il a pour objectif la promotion de
démarches innovantes d’attractivité et
l
d’aménagement des territoires qui complète les deux premiers axes.
Le pacte comporte 16 actions opérationnelles, ciblées, valorisant les ressources de la
Lorraine et associant investissement
public et initiative privée parmi lesquelles
le projet LIS ou CIGEO. À terme, le Pacte
devrait permettre de mobiliser un volume
total d’investissements publics et privés de
l’ordre de 1,5 milliard d’euros.
LE COUP DE GUEULE
« Le Mindef a détruit plus
d’emplois qu’Arcelor »
Lionel Bieder
Fondateur et dirigeant de
Augias Environnement, à Yutz
Lionel Bieder, l’acquéreur de la stèle
FO sur la trahison de François Hollande dans le dossier Florange, est
un homme en colère. Depuis 3 ans,
le dirigeant d’Augias Environnement,
société de nettoyage et de facilities management,
mène un combat acharné contre le Ministère de la
Défense. « Nous étions prestataires pour l’armée
depuis le début des années 2000. Tout se passait bien
jusqu’à la mise en place de leur logiciel de comptabilité, Chorus. En 2009 et 2010, alors que nous étions en
pleine croissance à deux chiffres, nous avons dû faire
face à deux retards de paiements, 700.000 ¤ à chaque
fois. » Si le Ministère de la Défense finit par payer, l’entreprise, exsangue, est placée en redressement judiciaire. « J’ai dû licencier et interrompre nos projets de
développement. Ils ont cassé mon entreprise. »
Genoux à terre, Lionel Bieder continue toutefois à se
battre et a fait appel de la décision du tribunal de la
mise en liquidation judiciaire de sa société au printemps. « Comme Augias Environnement, près d’un millier de PME non stratégiques ont été broyés en silence
et payent l’incompétence de l’administration militaire.
Le Mindef a détruit plus d’emplois qu’ArcelorMittal. »
À force de combats, Lionel Bieder a initié une Union
Sacrée pour l’emploi et invite les chefs d’entreprise
dans la même situation que lui et les militaires qui ont
subi les désagréments du logiciel de paie à venir le
rejoindre. « Nous, Français restons maîtres de notre
destin», déclare-t-il.
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La
vie des
entreprises
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Nouvel acteur
dans la sécurité
Renforcer
sa gamme
Page 15
Page 21
Transalliance. Le tournant
du transport écologique
Le groupe de
transport-logistique
Transalliance
cherche à
développer le
ferroviaire,
notamment au
départ de
Champigneulles.
l
ÉTAPES
1969
Reprise par Philippe Michel
d'une entreprise de
transport familiale.
1989
Après une décennie de forte
croissance, Transalliance
s'adosse au groupe
Novalliance, fédération de
35 entreprises qui passera
en 1999 sous le contrôle de
la famille Michel.
P
ropriétaire à l’origine
d’une société de transports
à
Flévilledevant-Nancy,
au
volant du groupe Transalliance
depuis quinze ans, la famille
Michel n’a pas attendu l’écotaxe pour jouer la carte de
l’écologie. Avec 3.000 poidslourds sur les routes, elle a
adopté assez tôt cette stratégie payante en termes d’économies de carburant : le groupe
a été parmi les dix premiers
transporteurs
français
à
signer en 2010 une charte de
réduction de ses émissions de
CO2 avec l’Ademe.
Définissant son entreprise
comme une société de « transport terrestre », c’est-à-dire
incluant le mode ferroviaire,
Alexandre Michel, P-dg du
groupe, a également fait du
transport multimodal un axe
de développement stratégique.
Son ambition annoncée il y a
trois ans serait de passer de 4
à 10 % la part des acheminements combinant route et ferroviaire. Avec 7.000 unités de
transport intermodales (caisses mobiles et conteneurs)
transportées en 2012, cette
part tournerait autour de 5 à
6 %. « Nous avons créé une
filiale baptisée Intercombirail
début 2013, afin de développer
l’offre combinée auprès des
clients industriels sur l’axe
Nord-Sud, le plus fréquenté »,
précise Philippe Lerminet,
directeur-général France de
Transalliance.
Une ligne à partir
de l’Est vers le Sud
Cette business-unit multimodal a été créée à partir d’un
acheminement de fruits et
légumes entre Perpignan et
Rungis combinant les modes
routiers et ferroviaires.
Empruntant aujourd’hui la plupart des lignes de transport
combiné existantes, Transal-
2004
Alexandre Michel prend la
direction opérationnelle du
groupe avant d'être nommé
P-dg deux ans plus tard.
Si la famille Michel a démarré son activité à Azerailles, c'est sur le site de Fléville-devant-Nancy qu'elle s'est développée.
liance souhaite également mettre en place une ligne à partir
de l’Est vers le Sud. En la
matière, un des enjeux demeure la réhabilitation de la gare
de triage de Champigneulles
en discussion depuis un an
avec la CCI de Meurthe-etMoselle.
Equilibre des flux
Le dossier avance : La chambre consulaire devrait signer
le 18 octobre avec RFF
(Réseau ferré de France) une
concession d’exploitation pour
la ligne qui relie la gare au
réseau principal. « Nous sommes prêts à entrer dans un
tour de table dans le cadre de
l’acquisition d’un sillon à RFF
sur un axe Nancy-Avignon ou
Nancy-Miramas, une opération
très coûteuse », complète le
directeur-général France. L’enjeu n’est pas négligeable pour
Transalliance France qui réalise en Lorraine 25 % de son CA
transport et 15 % de son CA
logistique, avec des bases
transports à Saint-Dié, Fléville
et Jarny et des bases logisti-
ques à Basse-Ham, Ludres,
Champigneulles et Ennery.
Quant à savoir si la mise en
œuvre d’un affichage carbone
des prestations de transport
au 1er octobre et le lancement
de l’écotaxe au 1er janvier
redonneront de la compétitivité au ferroviaire, le directeurgénéral France demeure prudent : « Les surcoûts dus au
combiné apparaissent encore
significatifs, car la tension sur
les prix demeure forte dans le
transport routier en raison
d’un contexte économique diffi-
« Expliquer l'écotaxe à nos clients »
Philippe Lerminet, directeur général France de Transalliance
Comment sensibilisezvous vos clients aux
enjeux de l'écotaxe ?
Nous sommes dans une
position
inconfortable,
car nos clients ont le sentiment de subir un renchérissement du coût de
leurs transports, alors que nous ne faisons
que collecter une écotaxe pour l'Etat. Afin de
communiquer sur ces enjeux, nous avons
organisé en septembre-octobre des petits
déjeuners clients à Nancy, Saint-Dié et Metz.
Le travail pédagogique est important, car certains ont gardé en mémoire la première règlementation qui a été abandonnée. Elle prévoyait une répercussion des surcoûts dus aux
acheminements sur des portions routières
écotaxées. Or la seconde règlementation
impose une majoration générale des prix de
transport de 5,2% en 2014 avec des variations
régionales. C'est une source d'incompréhensions, car toutes les prestations de transport
sont majorées y compris lorsque les poidslourds ont emprunté des itinéraires non-écotaxés.
Quelle est la difficulté pour Transalliance ?
Les 5,2% que nous répercutons vont-ils couvrir nos coûts réels ? En effet, l'Etat a établi
un taux moyen. Or des axes très fréquentés à
l'image de la nationale 4 entre Nancy et Paris
sont énormément écotaxés. Le prix du transport y sera renchéri de 8 à 10% ! Si bien que
sur certains trajets, nous risquons d'être mis
en difficulté.
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
cile (lire en encadré). S’ajoute
également la problématique
de l’équilibre des flux. En effet,
si l’offre en provenance du
Nord et à destination du Sud
est assez abondante, il est
plus difficile de remplir des
caisses dans le sens inverse. »
Le pari des services
logistiques
D’ores et déjà, en matière
d’acheminement écologique,
les fameuses semi-remorques
bleues du groupe ne prennent
plus place sur les convois de
l’autoroute ferroviaire Luxembourg-Perpignan en raison
d’un manque de chargements
côté espagnol.
A moyens termes, le groupe
parie davantage sur les services logistiques pour garantir
sa croissance. L’objectif annoncé est de quasi-doubler cette
activité à plus forte rentabilité
à l’horizon 2015. Mais le développement de la logistique
n’est pas indépendant du volet
transport écologique, ainsi
qu’en témoignent les six plateformes logistiques françaises
de Transalliance accessibles
par le fer.
Philippe Bohlinger
TRANSALLIANCE
P-dg : Alexandre Michel
Effectif : 5.000 personnes
(dont 3.000 en France)
CA 2012 : 590 M€ (dont
400 M€ en France)
www.transalliance.fr
2008
Transalliance est une des dix
premiers transporteurs en
France à s'engager dans la
charte CO2 de l'Ademe.
2013
Lancement de Transalliance
Logistics qui vise un quasi
doublement de son CA en
trois ans
LE MARCHÉ
Se présentant comme le
numéro 2 français du
transport de
marchandises générales
derrière Norbert
Dentressangle,
Transalliance est
confronté à un marché
sous pression. Stagnation
de la consommation,
compétition accrue avec
recours plus systématique
aux appels d'offres et
concurrence étrangère,
maintiennent les marges
autour de 1,5%, un
niveau très faibles.
L'écotaxe devrait durcir
encore ces conditions
puisque certains
donneurs d'ordres ont
déjà annoncé qu'en
contrepartie ils
refuseraient les hausses
tarifaires annuelles.
Meurthe-et-Moselle
Fives Nordon. Des hommes et de la croissance
TUYAUTERIE INDUSTRIELLE Le numéro
un mondial de la tuyauterie pour centrale
nucléaire prépare l’avenir : après
Fukushima, il faudra investir des milliards
pour garantir la sécurité des réacteurs
installés. Fives Nordon veut sa part du
gâteau et investit sur les hommes.
l
D
ans l’atelier dédié à
l’aluminium, seuls les
crépitements des fers
à souder se font entendre : cachés derrière leurs masques, protégés de la lumière
aveuglante, les soudeurs se
concentrent sur leurs pièces.
Un peu plus loin dans l’usine,
sous des bâches, les branches
primaires de réacteurs nucléaire attendent d’être expédiées
vers la Chine. Ces tuyaux, directement connectés au cœur du
réacteur, seront chargés d’évacuer la vapeur d’eau générée
par la réaction nucléaire.
Quand le tuyau arrive dans l’enceinte de l’usine Five Nordon, à
Nancy, son prix frise déjà les
400.000 ¤. Après un an de travail, pendant lequel les équipes
de soudeurs vont modifier profondément la physionomie de la
branche primaire pour la rendre opérationnelle, le coût de la
pièce sera multiplié par deux.
Hors des ateliers, l’entreprise
compte, « à chaque instant, une
centaine
de
chantiers
ouverts », précise Bruno Carbonaro, le directeur général ed
Fives Nordon. Sur ces équipes
pèsent des responsabilités très
lourdes : « Si le travail n’est
pas correctement effectué,
concrètement, le réacteur peut
ne pas redémarrer », insiste
Bruno Carbonaro. Chaque
l
année, Fives Nordon investit
1% de son chiffre d’affaires
dans du matériel. Mais pousse
l’effort financier jusqu’à 5,5%
de la masse salariale. « Nous
investissons dans l’humain, car
ce sont les hommes qui vont
nous permettre des décrocher
des marchés ». Des marchés
très porteurs : EDF a effet décidé de porter de 40 ans à 60 ans
la durée de vie des 58 tranches
nucléaires installées en France, pour une facture estimée à
70 Md¤ au minimum : c’est
l’opération « Grand carénage ».
Après Fukushima
Au niveau mondial, la catastrophe de Fukushima a contraint
l’ensemble des exploitants de
centrale à réviser leurs exigences de sécurité à la hausse.
Pour Fives Nordon, qui réalise
déjà 70% de son chiffre d’affaires dans le nucléaire, c’est l’assurance d’avoir des carnets de
commandes pleins pour au
moins 15 ans. A condition de
trouver le personnel nécessaire. « Nous avons de réelles difficultés à trouver du personnel »,
précise Julien Chavance, le
directeur des
ressources
humaines de Fives Nordon. Le
site nancéien de l’entreprise
dispose d’une école de soudure, afin de mettre à niveau les
candidats. Et pour trouver les
EN BREF
Biolie
Prix Potier 2013
Spécialisée dans l’extraction enzymatique d’huiles et
d’actifs d’origine végétale, la société Biolie, basée à
Nancy, a été récompensée début septembre par la
médaille du prix Pierre Potier dans la catégorie
« start-up ». Ce prix, créé en 2006, vise à mettre en
lumière les initiatives de l’industrie chimique en
faveur du développement durable. Créée en janvier
2012, Biolie sert les marchés de la cosmétique, des
compléments alimentaires et de l’agroalimentaire. Au
premier trimestre 2014, la société va s’installer dans
450 m² de bâtiment afin de mettre au point son outil
industriel, qui devrait permettre de traiter environ 5
tonnes de matériel végétal par semaine.
300
C’est le nombre d’intérimaires qui vont être
embauchés à la Sovab, à Batilly. Les carnets de
commande ont enregistré une embellie et le Master
séduit. Pourtant, l’été a été difficile sur le site. La
mise en cause de l’accord « groupe » visant à
instaurer les 35 heures contre 34 h 50 auparavant a
provoqué des débrayages en juillet. 436 Masters
sortent quotidiennement des lignes contre 421 avant
l’accord, mais les syndicats ont indiqué vouloir
« dénoncer l’accord groupe ». Dès la mi-octobre, il
faudra pourtant augmenter les cadences pour suivre
la demande : une demi-équipe de nuit sera installée,
portant la production à 536 utilitaires par jour.
Deux techniciens contrôlent un « compensateur » en inox, une pièce chargée de faire la jonction entre deux tuyaux tout en assurant la compensation en
compression et en élongation.
bons candidats, Fives Nordon
multiplie les partenariats, comme celui noué avec le lycée professionnel Jean-Prouvé.
Préparer l’avenir
Entretenant déjà de bonnes
relations avec ce lycée depuis
10 ans, Fives Nordon a donné
une tournure plus solide, en
signant une convention avec le
proviseur du lycée Jean-Prouvé, Patrick Valentin : « Nous
préparons nos jeunes à de belles carrières dans les métiers
techniques », estime le proviseur. « Mais le plus gros travail
reste de faire changer le regard
sur ces métiers, à a fois dans la
tête des lycéens et de leurs
parents ». Depuis 2008, Fives
Nordon embauche 200 personnes par an, dont 60%
d’ouvriers, et devrait atteindre
les 1.300 employés sur toute la
France à « court terme », préci-
se Bruno Carbonaro. Du travail
et un métier qui a changé :
« 80% du temps d’un soudeur
est consacré à préparer son
geste puis à montrer qu’il a
bien été réalisé », détaille le
directeur général. L’entreprise
cherche aussi des gens capable
de se « former à la règle », afin
de travailler en toute sécurité :
« Quand je suis arrivé, le taux
de fréquence des accidents du
travail était de 26 pour un mil-
lion d’heures travaillées. C’était
inacceptable. En 4 ans, nous
avons réussi à descendre à un
taux de 7 ».
Jean-François Michel
FIVES NORDON
(Nancy)
Effectif : 350 sur le site de
Nancy, 1.000 dans toute la
France.
CA 2012 : 120 M¤
Solvay. 18 M¤ pour traiter les fumées
des chaudières charbon de Dombasle
CHIMIE Le groupe belge, leader européen de la production de bicarbonate de soude,
investit dans sa soudière historique de Dombasle.
l
Installés sur une charpente de
300 tonnes, trois filtres à manches, une tour de refroidissement
et un réacteur n’attendent plus
que le feu vert pour passer à la
marche industrielle. Ce système
de traitement des fumées des
chaudières charbon de l’usine Solvay de Dombasle, représentant
un investissement de 18 M¤, aura
nécessité plus d’un an de travail :
le démarrage est prévu fin novembre. Concrètement, les gaz de
combustion sont refroidis de130 à
80ºC, avant d’être mélangés avec
un réactif et de passer dans des
filtres : au final, le niveau de poussières et de dioxyde de soufre passe de 40/50 mg par m3 d’air à 10
voire 5 mg. Au passage, des cendres pourront être récupérées et
valorisées.
100 M¤ investis
Une mise aux normes nécessaires pour continuer à pouvoir rivaliser avec la concurrence, mais un
investissement qui s’inscrit dans
la droite ligne de la politique du
groupe Solvay : « En 10 ans, 100
M¤ auront été investis sur le site
de Dombasle », précise le direc-
Après une phase de test, le système de traitement des fumées doit entrer en « marche industrielle » à la fin
novembre.
teur, Patrick Sivry, en présentant
l’investissement. Premier site
implanté par les frères Solvay à
l’étranger, la soudière de Dombasle fête cette année ses 140 ans,
quand le groupe belge célébre
150 années d’existence. « Une
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
aventure industrielle », marquée
par une « extrême vitalité », souligne Patrick Sivry. Leader européen de la fabrication de carbonate et de bicarbonate de soude, Solvay sert les marchés du verre, de
la détergence, de la pharmacie ou
encore de l’alimentation animale.
Le prochain défi du groupe sera
de réussir l’intégraton du groupe
Rhodia, suite au succès de l’OPA
menée en avril 2012. La nouvelle
entitée pèse 12 Md¤ de CA pour
30.000 salariés.
13
ZOOM
l
OCTOBRE 2013
INDUSTRIE
Resolest.
Un procédé unique en Europe
TRAITEMENT DES DÉCHETS Basée à Rosières-aux-Salines, Resolest valorise les
résidus salins issus du traitement des fumées industrielles.
l
«
Chimirec Est.
Passage de relais
C’est en 2006, à l’occasion d’une journée porte
ouverte, qu’Emilie Grandmougin a découvert
Chimirec Est. « Elle était intéressée, je lui ai dit de
laisser un CV », se souvient Christian Meffert.
« Quand j’ai découvert qu’elle était docteur en chimie
des matériaux, ingénieur, je me suis dit qu’elle était
surqualifiée. » Embauchée comme commerciale,
Emilie Grandmougin grimpe rapidement tous les
échelons jusqu’à devenir directrice adjointe : le 1er
septembre dernier, elle a franchi le dernier barreau
en s’installant à la direction du site, et devient la
première femme à diriger un dépôt de collecte du
groupe Chimirec. De son côté, Christian Meffert
prend le poste de directeur des relations
institutionnelles au siège du groupe.
Le site de Domjevin est spécialisé dans la collecte
des déchets dangereux. Chaque année, près de 5.000
tonnes d’huiles et plus de 7.000 tonnes d’autres
déchets, provenant de 3.000 clients, transitent par les
zones de stokage de l’entreprise. A Domjevin, les
déchets sont pesés, analysés, préparés avant d’être
dirigés vers les filières de traitement ou de
valorisation.
Chimirec Est (Domjevin) : CA 2012, 5,27 M¤ – Effectif
: 41.
l
EN BREF
En dix ans, nous
avons produit 700.000
tonnes de saumure »,
affirme Jean-Michel
Frada, le directeur de Resolest.
L’entreprise, basée sur la ZAC
des Sables, à Rosières-aux-Salines, exploite un procédé mis au
point par Solvay dans les
années 90 et consistant à valoriser les résidus salins des
fumées industrielles : « le taux
de valorisation est d’environ
90 % », précise Jean-Michel
Frada. Le procédé concerne les
fumées traitées grâce au bicarbonate : les résidus, livrés par
camion, sont d’abord mis en
solution avant d’être soumis à
un traitement physico-chimique et d’être filtrés. Sort un
résidu ultime et de la saumure,
qu’il faut encore faire passer
par des filtres à sable, à charbon puis dans une résine pour
obtenir une saumure parfaitement épurée.
Deux partenaires industriels
« La saumure est expédiée par
un pipeline de 4 km de long,
vers la soudière de Dombasle
où elle réutilisée dans le procédé Solvay. Les résidus ultimes
sont expédiés vers Jeandelaincourt, dans le centre de stockage de la SITA », précise JeanMichel Frada. Deux acteurs
industriels qui sont aussi tous
les deux actionnaires à 50 % de
Resolest. Depuis 2005 et la
réglementation
européenne
obligeant les incinérateurs de
déchets ménagers à traiter
leurs fumées, les collectivités
sont naturellement des clients
La saumure est purifiée par des filtres successifs : à sable pour arrêter les matières en suspension, à charbon pour
capter les matières organiques. Enfin, une résine échangeuses d’ions élimine les métaux lourds.
pour Resolest. Dans le monde
industriel, l’échéance réglementaire a été fixée à 2016. « Notre
activité est effectivement en
croissance », détaille JeanMichel Frada. « Mais on peut
aussi s’attendre à ce que les
industriels tournent peu à peu
la page du charbon ». L’objectif
pour Resolest est donc de rester compétitif face à la solution
consistant à incinérer les résidus. « Nous avons déjà commencé à travailler avec les pays
limitrophes au territoire français. En effet, notre procédé est
unique en Europe », souligne
Jean-Michel Frada.
Suivi sécurité
Le site Resolest de Rosièresaux-Saline est dimensionné
pour traiter 50.000 tonnes par
an de résidus, appelés REFIOM
dans le langage métier : un terme qui désigne les cendres
volantes et les sels mélangés,
résultat par exemple du filtrage
des fumées d’un incinérateur. A
l’entrée du site, le visiteur est
accueilli par un panneau revendiquant plus de 1.000 jours
sans accident du travail :
« Nous sommes un site relativement jeune, et la sécurité a été
un souci majeur dès le début »,
souligne Jean-Michel Frada.
« Nous avons mis en place tous
les indicateurs de suivis, ce qui
est très important pour nos partenaires et nos clients. »
Jean-François Michel
RESOLEST
(Rosières-aux-Salines)
CA 2012 : 5 M¤
Effectif : 17
Prestige Construction
Certification dans le béton
On est responsable
de ceux que l’on assure !
Spécialisée dans les chapes et les bétons techniques,
la société Prestige Construction, basée sur la ZAC du
Breuil à Pont-à-Mousson, vient d’être certifiée ISO
9001:2008. Un label permettant de mesurer
l’engagement de l’entreprise dans le management de
la qualité. Prestige Construction compte 31 salariés et
a réalisé 3,4 M¤ de chiffre d’affaires en 2012.
Logista
Fermeture programmée
pour juin
Basé à Vandœuvre-lès-Nancy, le centre de distribution
de cigarettes pour l’Est de la France, Logista, doit
fermer ses portes le 30 juin 2014. Sur les 52 salariés
du site, 22 vont être reclassés, notamment vers le
centre de distribution de Lognes, en région parisienne.
L’entreprise subit les hausses continues des prix du
tabac, qui débouchent sur une baisse de la
consommation, et doit aussi faire face à la
concurrence du Luxembourg et de l’Allemagne.
l’institution spécialisée
dans la couverture des
risques décès, incapacité,
invalidité et frais
de santé
REUNICA Communication - crédit photo : Graphicobsession
ARPEGE
PRÉVOYANCE,
Bonna Sabla
Fermeture programmée
Situé à Pagny-sur-Moselle, le site Bonna Sabla est
spécialisé dans la fabrication d’éléments en béton
préfabriqués. Malgré de beaux succès, comme des
marchés pour la LGV Est ou la Centrale de Cattenom,
le groupe a annoncé un plan visant à retrouver une
situation bénéficiaire dès 2015 : le PSE envisagé
concerne 171 salariés sur les 1.800 que compte
l’ensemble du groupe et conduirait à la fermeture du
site de Pagny-sur-Moselle.
Pour plus d’informations :
www.groupe-arpege.com
Mulhouse : 03 89 56 86 00 Strasbourg : 03 90 22 82 00
Colmar : 03 89 41 77 12 Nancy : 03 83 90 48 63 Metz : 03 87 55 24 90
Santé
Épargne
Action Sociale
Retraite
Prévoyance
ARPEGE PREVOYANCE : Institution de prévoyance régie par les articles L 931-1 et suivants du Code de la Sécurité sociale, autorisée par un arrêté en date du 10 septembre 1997 et enregistrée sous le n° IP 945 par le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité. Adresse du siège : 143 avenue Aristide Briand - BP n°2439 - 68067 Mulhouse Cedex
GROUPE REUNICA : Groupement d’Intérêt Economique, régi par les articles L.251-1 à L.251-23 du Code Commerce, ayant son siège social au 154, rue Anatole France - 92599 Levallois Perret Cedex et assurant la mise en commun de moyens pour le compte d’institutions de retraites complémentaires ARRCO-AGIRC, d’institutions de Prévoyance et de Mutuelles,Ville du greffe d’immatriculation : Nanterre. Inscrit au Registre du Commerce et des Sociétés sous le numéro 394 816 508
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
14
OCTOBRE 2013
SERVICES
Elisath. La croissance passe par l’international
ser et permettent à l’exploitant
de choisir des dispositifs plus
souples, permettant notamment le paiement sur internet.
« Nous venons de lancer une
nouvelle solution : Elisath Energy », dévoile Elisabeth Ferlet.
LOGICIELS APPLICATIFS Leader en
France avec 80 % du marché du contrôle
d’accès et de la billetterie informatisée,
Elisath veut trouver des relais de
croissance à l’international.
l
T
oujours entre deux avions, Elisabeth Ferlet
est une voyageuse infatigable : « Je repars
tout à l’heure pour la Corée,
puis ce sera la Scandinavie.
Jusqu’à la fin de l’année, je
vais enchaîner les déplacements ». Cet été, la P-dg d’Elisath a retrouvé le premier
ministre, Jean-Marc Ayrault, à
Kuala Lumpur, dans le cadre
d’un déplacement officiel en
Malaisie pour soutenir les 260
entreprises françaises implantées dans le pays. « Ce genre
de visite est utile parce qu’elles permettent aux chefs d’entreprises français d’avoir accès
directement aux ministres et
aux plus hautes sphères des
États. Et c’est là que se prennent les décisions sur nos marchés », précise Elisabeth Ferlet.
Des marchés à travers
le monde
Dans la ligne de mire de la
patronne d’Elisath, tous les
pays du monde où de grandes
infrastructures, sportives ou
culturelles, sortent de terre.
Au Brésil, Elisath est sur les
rangs pour équiper en contrôle
d’accès un stade construit pour
la Coupe du Monde de football
de 2014. Autre continent, autre
marché : à Pyeongchang, en
Corée, Elisath est en discussion pour décrocher des
contrats dans le cadre des
Jeux olympiques d’hiver 2018.
« Nous travaillons actuellement pour la Pinacothèque de
Paris, qui ouvre son premier
site hors d’Europe à Singapour », détaille Elisabeth Ferlet.
Les systèmes de contrôle d’accès d’Elisath permettent d’envisager des développements autour des économies
d’énergie.
Structurée
pour la croissance
Leader français de la billetterie
informatisée et du contrôle
d’accès pour les équipements
sportifs avec 80 % du marché,
Elisath s’est d’abord diversifié
vers les équipements sportifs
et culturels avant de se tourner
naturellement vers l’international pour trouver des relais de
croissance. « Nous n’avons pas
vu passer la crise, si ce n’est
un petit palier dans notre croissance à ce moment – là. Mais
c’est aussi le moment que j’ai
choisi pour restructurer l’entreprise, notament en créant une
cellule dédiée à l’export », précise Elisabeth Ferlet. Ensuite,
la P-dg a présenté une stratégie sur 3 ans à son équipe : doubler le chiffre en le faisant passer de 4 à 8M¤ et en réaliser
50 % à l’export, contre 20 %
actuellement.
Dans l’innovation
« Nous allons aussi travailler à
renforcer la satisfaction client.
Le client qui est l’utilisateur de
nos solutions, qui entend qu’elles fonctionnent parfaitement,
mais aussi l’utilisateur final,
qui doit avoir un rapport aussi
naturel que possible avec la
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
machine qui va lui donner
accès à l’équipement sportif ou
culturel », précise Elisabeth
Ferlet. Il y a encore quelques
années, le contrôle d’accès se
faisait essentiellement par carte : aujourd’hui, certaines solutions proposées par Elisath disposent de trois dispositifs de
contrôle. NFC, RFID et même
lecteur biométrique commencent tout doucement à s’impo-
Économies d’énergie
En s’appuyant sur le savoir-faire acquis dans la gestion des
bases de données, Elisath propose à ses clients un logiciel
permettant de calculer en
temps réel les coûts de fonctionnement d’un bâtiment, et
ainsi de cibler précisément les
gisements
d’économies.
« Notre solution permet de
déterminer le seuil de rentabilité d’un bâtiment à partir de
l’ensemble des données d’exploitation », précise Elisabeth
Ferlet. Entreprise créée en
1995, le succès d’Elisath en
France repose essentiellement
sur un maillage complet du territoire et sur des solutions
conçues « sur mesure » pour
les clients. Dans les bureaux
dédiés au développement des
solutions, écrans tactiles, carte
graphique et lecteurs en tout
genre attendent d’être testés.
Jean-François Michel
ELISATH
(Messein)
CA 2012 : 4,1 M¤
Effectif : 20
Site internet :
www.elisath.com
15
l COMMENT
OCTOBRE 2013
SERVICES
J’AI FAIT
« Nous ouvrons une filiale au Maroc »
l CONCEPTION INDUSTRIELLE
Pour continuer à travailler avec des gros
donneurs d’ordre partis vers le Maghreb,
le patron d’ER Ingénierie vient d’ouvrir
une filiale à Tanger, au Maroc.
«
Le pays n’a rien à voir
avec ce qu’on imagine.
On y trouve tous les
téléphones portables
dernier cri, des consommateurs qui veulent le dernier
écran plat. Ils sont en train de
développer la société de
consommation, tel que nous
l’avons fait dans les années 50
et 60, mais à très grande vitesse. » Ce pays qui a impressionné Christian Faivre, le patron
d’ER Ingénierie, c’est le Maroc,
et plus précisément la ville de
Tanger. Début juin, ER Ingénierie Maroc y a ouvert ses portes : et déjà, les clients sont là.
« C’est un pays très réactif, où
les choses peuvent aller très
vite », souligne Baptiste Portebois, le responsable développement Maroc d’ER Ingénierie.
Parti là-bas comme VIE (Volontariat international en entreprise), le jeune a supervisé de A à
Z la création de la filiale, le tout
en étroite collaboration avec
Christian Faivre : « C’est nécessaire non seulement d’avoir
quelqu’un sur place, mais surtout quelqu’un en qui on a une
totale confiance ».
Créée en 1987, ER Ingénierie
est spécialisée dans la concep-
l
tion de machines spéciales et
d’installations
industrielles.
« Quand nos gros donneurs
d’ordres ont commencé à délocaliser, nous les avons suivis,
mais au coup par coup, en fonction des lieux d’implantation »,
détaille Christian Faivre.
Premières touches avant
un coup d’arrêt
« La part de notre chiffre d’affaires réalisée dans l’automobile
n’a cessé de diminuer : en 15
ans, elle est passée de 80 à
20 %. Il y a 4 ou 5 ans, j’ai décidé de changer de stratégie et
d’apporter les compétences de
l’entreprise là où étaient nos
clients. Pour cela, j’ai utilisé les
bases avancées implantées par
CCI International Lorraine pour
trouver des marchés. Mais en
2009, le coup d’arrêt a été terrible : tout s’est arrêté, partout.
Le début de la démarche avec
le Maroc, c’est un salon à Casablanca, où nous avons pu nous
rendre à l’initiative d’Autoessor, le programme ressource
de la filière automobile en Lorraine. J’ai compris qu’il y avait
là-bas de réelles opportunités
et plus précisément à Tanger,
où de nombreux donneurs d’or-
TROIS QUESTIONS
« Assurer des
prestations de qualité »
Nabil El Yaagoubi
Gérant de ASPL, directeur
organisation et sécurité
de la SASP Nancy-Lorraine
Comment avez-vous abouti à la
création de ASPL, Activité de sécurité privée de Lorraine ?
Ce sont d’abord les sollicitations des
partenaires de l’ASNL qui nous ont
guidés vers cette création. Lors des soirs de matchs,
nous étions sollicités pour assurer la sécurité d’événements ponctuels. Le nombre des sollicitations nous a
poussés à faire une étude de marché sur la région :
entre les gros acteurs du secteur et les petits, il y a
une place à prendre.
Comment avez-vous procédé pour créer la filiale ?
Le marché de la sécurité privée est contrôlé par le
CNAPS, le Conseil national des activités privées de
sécurité. Auparavant, nous étions agréés pour assurer
un service interne de sécurité. Il a donc fallu obtenir
un agrément pour que cette activité devienne la mission principale de ASPL. C’est une filiale à 100 % du
club, qui apporté au capital le personnel dédié à la
sécurité, soit une centaine de salariés, le matériel et
la compétence. Les statuts ont été déposés le 15 septembre.
Quelles sont les réactions du marché ?
Très bonnes. Nous négocions actuellement des
contrats intéressants, pour assurer la sécurité
d’autres clubs sportifs sur Nancy. Notre objectif n’est
pas de grandir trop vite mais d’assurer des prestations de qualité, en faisant valoir la carte de visite
qu’est la sécurité dans le stade. Notre fil rouge est
avant tout la sécurité des soirs de matches, ensuite, il
sera temps de dresser un bilan au bout d’un an.
Baptiste Portebois, le responsable développement Maroc d’ER Ingénierie, et Christian Faivre, son patron.
dres sont installés : tous nos
clients finalement. Et ils disent
tous la même chose : "Nous
avons besoin de vos services,
mais ici, pas à Nancy" ».
Qualité pour l’export
« Dans ces usines, les besoins
sont exactement les mêmes
qu’en Europe : le même niveau
d’exigence, la même qualité, le
même besoin d’optimiser la production. À partir du moment où
ils travaillent à l’export, peu
importe où sont fabriquées les
pièces : on doit viser le zéro
défaut. C’est tout le savoir-faire
d’ER Ingénierie et je ne voulais
pas le voir disparaître. Après
trois ans de prospection, nous
avons décidé de créer une filiale, ER Ingénierie Maroc. En
tout, nous aurons investi 50.000
¤ dans la démarche, et je ne
m’attends pas à des miracles :
nous voulons être l’équilibre
dès la première année. Maintenant, il s’agit de trouver du personnel sur place : on trouve
là-bas de bons ingénieurs,
mais qui ont des compétences
isolées. La force d’ER Ingénierie, c’est au contraire d’avoir
une vision globale de la machine spéciale et des équipements
industriels, donc il faudra les
faire venir dans notre siège, en
formation. A terme, cette filiale
fonctionnera de manière plus
ou moins autonome, avec un
bureau d’études sur place, et
des prix qui devront être très
compétitifs. Pour la suite, je
pense déjà au Qatar, les Emirats me semblent plus compliqués. En Russie, les choses
sont très compliquées. »
ER INGÉNIERIE
(Maxéville)
CA : 3,8 M¤
Effectif : 30
Stanipharm.
Un partenariat pour changer d’échelle
CHIMIE PHARMACEUTIQUE Pour poursuivre la mise au point à l’échelle industrielle
de son procédé StaniTab, la société Stanipharm a conclu un partenariat avec l’IFPEN.
l
« Ce partenariat va nous faire
gagner un temps précieux. »
Lors du premier contact,
Frantz Deschamps, le cofondateur et président de Stanipharm, n’imaginait même pas
que l’ancien Institut français
du pétrole, aujourd’hui IFP
Energies Nouvelles, puisse
contribuer au développement
de son entreprise, spécialisée
dans la formulation de principes actifs : « Le contact s’est
fait via l’Incubateur lorrain. En
quelques mois, le partenariat
était conclu, nous avons commencé à travailler ».
En 2008, Stanipharm a développé un procédé permettant
de rendre soluble des molécules ne pouvant être soumises
au procédé classique par
broyage. « Grâce à du CO2 dit
supercritique, nous réussissons à produire des nano-cristaux qui peuvent se dissoudre
facilement
dans
l’eau »,
détaille Frantz Deschamps.
Du gramme au kilo
Un développement qui intéresse tout particulièrement l’industrie
pharmaceutique :
confrontée à des coûts de
développement de nouvelles
molécules frisant le milliard
de dollars, le secteur cherche
à reformuler des molécules
ment d’échelle de notre procédé », résume le président de
Stanipharm. Un travail qui
nécessite non seulement une
grande puissance de calcul,
mais aussi une expérience
dans le génie des procédés
que ne possédaient pas les
équipes de Stanipharm.
Le cofondateur et président de Stanipharm, Frantz Deschamps, devant une
des deux salles blanche dont dispose l’entreprise.
en fin de vie. Concrètement,
ces reformulations permettent à des patients de se limiter à une prise de médicaments par jour ou encore de
pouvoir les prendre hors des
repas. C’est sur cette niche
que le procédé développé par
Stanipharm prend tout son
intérêt. Avec une limite : « Jusqu’à présent, nous étions capa-
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
bles de produire quelques centaines de grammes. Pour passer à l’échelle industrielle, il
faut produire une dizaine de
kilos », précise Frantz Deschamps. Si le cœur du procédé reste le même, reste à trouver un processus. C’est là
qu’interviennent les compétences de l’IFPEN : « Ils ont simulé numériquement le change-
Vers un pilote industriel
« Notre première idée, qui
était séduisante sur le papier,
s’est révélée être une impasse. Aujourd’hui, nous avons
trouvé une solution qui va
nous permettre de passer à
l’échelle
industrielle »,
détaille Frantz Deschamps.
Parallèlement à la simulation
numérique, les équipes de Stanipharm ont mené des expériences pour valider les
options imaginées : la prochaine étape va consister à
construire un pilote industriel.
« Dans la pharmacie, les
temps de développement sont
longs. Mais nos clients attendent », insiste le président de
Stanipharm.
STANIPHARM
(Champigneulles)
CA cumulé 2010-2012 :
800K¤
Effectif : 7
Brevets : 8
16
l
COMMERCE ET DISTRIBUTION
OCTOBRE 2013
Vivamoov. 1,5 M¤ pour un
complexe « Objectif Vie Saine »
EN BREF
But
Retour à Frocourt
Deux ans après avoir été doublé par l’enseigne
Conforama sur la zone Commerciale de
Cora-Houdemont, un magasin But va faire son
apparition avenue des Erables, juste derrière
l’hypermarché moteur de la zone. Retoqué une
première fois, le projet est passé dans une version
modeste : 3.500 m², sans magasins complémentaires
« d’équipement à la personne ».
BIEN-ÊTRE Delphine Dolle porte le projet d’un complexe commercial autour
de l’alimentation bio et de la remise en forme. Début des travaux dès 2014.
l
L
Auchan
Rencontre avec les
producteurs locaux
Poursuivant son action pour démontrer son ancrage
local, le magasin Auchan de Laxou organise le 11
octobre, à partir de 11h, une rencontre entre les
producteurs locaux travaillant avec l’enseigne et les
élus locaux. En dévoilant ce tissu de relations locales,
l’enseigne veut rassurer le consommateur.
CDAC
Autorisation
pour deux extensions
a première étape du projet prendra forme en
novembre, avec le lancement du site internet
« vivamoov-nature.com », proposant alimentation et cosmétique
« 100 % naturels, d’origine végétale ». « C’est la première brique
d’un complexe "Objectif vie saine", qui ouvrira sur la ZAC du
Vermois en 2015 », précise Delphine Dolle, gérante de Vivamoov. Un lancement qui doit
assurer la promotion de la marque Vivamoov, pendant que le
chantier du complexe débutera,
dès le début de 2014. « Nous proposons trois points de retrait en
Drive, à Bayon, Ville-en-Vermois
et Nancy, ainsi que la livraison à
domicile et l’envoi postal », souligne la gérante.
Un complexe,
deux bâtiments
Au bout de la ZAC du Vermois, à
côté de la maison médicale, Delphine Dolle va faire sortir de terre deux bâtiments, baptisés Vivamoov et Aquamoov. Le premier
est un « centre de nutrition-remise en forme », précise la gérante. Sur 1.000 m², le consommateur trouvera une boutique, un
restaurant de 50 couverts ainsi
qu’une salle multisport. « Les
La Commission départementale d’aménagement
commercial de Meurthe-et-Moselle a autorisé, le 12
septembre, la société Immobilière européenne des
Mousquetaires a créé trois cellules commerciales,
pour un total de 2.910 m², à Neuves-Maisons. Autre
autorisation, celle donnée au projet porté par la
société Herlaure visant à étendre le Bricomarché de
Chanteheux sur 2.654 m² supplémentaires.
té par un « business angel ».
« Je n’ai eu aucun mal à trouver
une zone pour accueillir le projet », assure Delphine Dolle. « Le
choix de la ZAC du Vermois est
pertinent en raison de l’accès
routier très facile, mais aussi de
la destination de la zone. Elle est
pour l’instant très connotée pro,
mais le maire de Ville-en-Vermois, Jean-François Guillaume,
tenait à y implanter une maison
médicale regroupant une dizaine
de professionnels de santé. Il y a
là une cohérence évidente avec
le complexe Objectif vie saine ».
Delphine Dolle a choisi la ZAC du Vermois pour son accès routier très aisé
et sa proximité avec l’agglomération nancéienne.
clients du site internet pourront
aussi venir retirer leur commande en drive. C’est un moyen de
les inciter à découvrir l’ensemble des services que nous leur
proposons », assure Delphine
Dolle. Autre pièce du complexe,
le centre consacré au bien-être
et aux sports aquatiques, Aquamoov : « Sur 400 m², le consommateur y trouvera l’ensemble de
ce qui peut être proposé dans le
domaine des sports aquatiques,
tel que l’aquagym ou l’aquafitness ». L’enveloppe globale du
projet se monte à 1,5 M¤, appor-
15 emplois à l’horizon 2015
Dans un premier temps, à la
mise en ligne du site internet,
seules deux personnes seront
embauchées, pour assurer la
préparation des commandes.
Mais à l’horizon 2015, Delphine
Dolle prévoit de créer 15 emplois
pour faire tourner le complexe.
« Nous devrions tourner autour
de 800.000 à 1M¤ dès la première année », affirme la gérante.
VIVAMOOV
(Ville-en-Vermois)
Gérante : Delphine Dolle
CA prévisionnel : de 800K à
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LE JOURNAL DES ENTREPRISES
Nos émissions
Vendredi 4 octobre à 14h,
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L’actu en région
Votre flash d’infos sur les actualités qui rythment la vie des PME et l’économie
des régions. Innovations, signatures de grands contrats, initiatives à l’export,
défaillances, décisions économiques locales sont passées au crible.
Ça Bouge en France
Le rendez-vous des PME qui font preuve d’audace, d’offensive et
d’exemplarité. Un retour sur les initiatives les plus percutantes du mois en
termes de développement, d’innovation ou d’export menées par les PME de
nos régions.
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WEB RADIO
L’éco politique
l’Eco Politique jette un pont entre deux mondes : celui des entreprises et celui
des décideurs politiques. Un homme ou une femme politique a dix minutes
face à nos micros pour réagir à l’actualité économique du moment et de
s’exprimer de façon directe sur l’action menée par le monde politique envers
le monde de l’économie.
L’éco en région
Une fois par semaine, retour sur l’actualité économique marquante d’une
région. Cette émission donne la parole aux équipes locales du Journal des
entreprises qui sélectionnent et analysent pour vous, au plus près du terrain,
les informations clés.
business.
www.laradiodesentreprises.com
L’événement
Chaque mois, focus sur une enquête de terrain réalisée par les équipes locales
du Journal des entreprises. Grâce à un échange entre nos animateurs et les
journalistes ayant couvert une actualité forte, vous bénéficiez d’un décodage
efficace de l’information.
e
Y’a pas que le CAC
Avec « Y’a pas que le CAC », RDE La Radio des entreprises se concentre sur
l’actualité des petites et moyennes valeurs et s’attache à décoder le monde de
la bourse et des places financières afin de le rendre plus clair aux dirigeants
de PME.
Les patrons flingueurs
Votre rendez-vous polémique ! Chaque semaine, trois acteurs du monde de
l’entreprise se retrouvent autour de la table pour réagir sans concessions aux
faits marquants de l’actualité économique nationale.
Ça se débat
C’est le grand duel radio entre deux intervenants en désaccord sur un sujet
économique. Chacun donnera sa vision, réagira aux propos de son opposant
et sera aiguillonné par notre animateur.
Carré VIP
Après le papier et le web, le Journal des entreprises donne
naissance ce 4 octobre à RDE La Radio des entreprises pour encore
mieux répondre au besoin d’information constante et précise des
entrepreneurs.
RDE La Radio des entreprises c’est la webradio de ceux et celles
qui font bouger l’économie de nos régions. Flashs d’informations
quotidiens, focus sur l’actualité business de nos territoires, débats,
magazines : chaque jour, 24 heures sur 24, vous pourrez désormais
découvrir l’actualité, les portraits mais aussi les coups de gueule
de ceux qui entreprennent en France. Dès 14 heures, retrouvez
un concentré d’informations économiques, avec deux débats en
direct : «Entreprises et politiques, je t’aime moi non plus» et «La
reprise est-elle là ?»
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Vous voulez être branchés en permanence sur l’information
économique ? RDE diffuse ses programmes en continu 24 heures
sur 24 et 7 jours sur 7. Mais si vous avez raté votre émission
favorite ou que vous souhaitez l’écouter tranquillement, où et
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Le Mag de l’innovation
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ses axes de développement. Comment est venue l’idée ? Pourquoi va t ’elle
changer le monde ? Plongée au cœur du monde de ceux qui font bouger les
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délivre de façon pratique et pédagogique des conseils qui permettront aux
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La webradio des entrepreneurs
Carré VIP, c’est le grand « talk » de RDE. Chaque mois, une grande
personnalité du monde économique reviendra pendant 10 minutes sur sa
perception de l’actualité économique la plus brûlante.
Moselle
Aquarium Systems. Renforcer sa gamme
AQUARIOPHILIE A Sarrebourg, Aquarium
Systems, fabricant d’eau de mer à partir
de sel, exporte dans 60 pays et vient de
lancer sur le marché un nouveau lecteur
pour tester l’eau. Premier pas de sa nouvelle stratégie de diversification et de renforcement de gamme.
l
«
Nous sommes des
fabricants d’eau de
mer », explique Thomas Bertschy, directeur d’Aquarium Systems. L’entreprise est née de la passion
de son père, Alain Bertschy
pour l’aquariophilie marine. La
PME conçoit des formulations
pour reconstituer de l’eau de
mer pour des milieux marins
en espace clos. « Nos formulations d’eau de mer synthétique
présentent les mêmes caractéristiques
physico-chimique
que l’eau de mer à l’état naturel », précise le fils du fondateur.
Un plan d’investissement
de 400.000¤ sur deux ans
Aujourd’hui, son dirigeant souhaite poursuivre sa stratégie
de diversification tout en renforçant ses gammes produits.
« Notre but est de proposer
aux clients des solutions simples d’utilisation », précise
Thomas Berstchy qui a lancé
sur le marché, cet été, le Sea
Test Control System.
Ce nouveau test d’eau a nécessité deux ans de recherche. En
parallèle, la société a également élaboré une gamme de
nourriture spéciale pour les
espèces en milieu marin. Gamme dédiée à l’export et qui
l
mise sur l’image du Made in
France.
« Pour ces deux projets, nous
avons investi environ 150.000¤
en frais de packaging mais
notre expérience acquise au fil
des années et qui permet de
développer des nouveautés,
elle n’est pas valorisable »,
souligne Thomas Bertschy qui
prévoit un plan d’investissement d’environ 400.000 ¤ sur 2
ans pour le renouvellement de
sa gamme d’accessoires. Un
investissement qu’elle finance
en partie en fonds propre et en
partie par un prêt bancaire.
Une nouvelle pompe devrait
ainsi arriver sur le marché
d’ici quelques semaines. Développée avec une société d’ingénierie locale, sa production,
elle se fera en Asie. « Je voulais rester en Europe mais les
tests qualité des produits n’ont
pas été concluants ».
Fondée en 1983 à Sarrebourg,
Aquarium Systems emploie 16
personnes en France et exporte dans près de 60 pays. Avec
un bureau de vente en Allemagne, au Japon et en Italie, elle
réalise près de 70 % de son
chiffre d’affaires en dehors de
nos frontières. « Sachant que
la Chine pèse à présent un
poids croissant, ce qui n’était
pas le cas il y a encore 5 ans. »
Thomas Bertschy, directeur d’Aquarium Systems vient de lancer un nouveau lecteur pour tester l’eau. Une nouvelle gamme de nourriture made in France
dédiée à l’export sera également sur le marché prochainement.
Plusieurs canaux
de distributions
En terme de distribution, la
PME utilise plusieurs canaux.
En France, ses produits sont
vendus aux grossistes qui les
distribuent dans les grandes
chaînes
de
jardinerie/animalerie ou dans
les magasins indépendants.
« À l’étranger, nous faisons
soit de la vente directe auprès
de nos bureaux de vente, soit
nous passons par des importateurs exclusifs ou non selon le
marché ».
Selon les besoins de ses
clients, Aquarium systems élabore 3 types de sel différents.
L’un dédié aux viviers, l’un spécialisé pour les bassins récifaux, et son produit phare, Instant Ocean pour tout type
d’aquarium d’eau de mer.
Au fil des années, Instant
Ocean est devenu une référence en matière de recherche
scientifique
notamment
auprès des centres de R & D
spécialisés dans les métaux,
les aquariums publics ou encore les centres de recherche
dans le médical.
Aquarium Systems fabrique
ses produits à partir de sel
venant de gisements basés à
Domsbale en Lorraine… et qui
sont datés de l’ère du secondaire, soit de plus de 220 millions
d’années.
Outre le sel, l’entreprise familiale propose des additifs et
divers accessoires (pompes, filtres ou encore des systèmes
de chauffage pour aquarium).
Une diversification qu’elle a
entamée dès 1986 en partenariat avec une société italienne.
Aquarium Systems s’adresse
aux aquariophiles amateurs
(30 % du volume produits), aux
aquariums publics, aux centres de R & D, aux sociétés de
test d’eau ainsi qu’aux éleveurs.
Guénola Rivière
AQUARIUM SYSTEMS
(Sarrebourg)
Président : Alain Bertschy
Effectif : 16 personnes en
France
www.aquariumsystems.eu
CMS Automatisme. Une extension et
une nouvelle activité à l’horizon 2014
EN BREF
210
MACHINISME Basée à Schweyen, CMS Automatisme, spécialisée dans la fabrication
de machines spéciales et dans la sous-traitance mécanique s’agrandit et se diversifie.
l
C’est le nombre de postes qui vont être supprimés à
Carling sur la plateforme pétrochimique Total. Le
vapocraqueur n˚ 1 de la plateforme pétrochimique
Total à Carling va être fermé.
Il s’agit du dernier vapocraqueur sur le site à être
encore en fonctionnement. Celui-ci permet de
produire du propylène et de l’éthylène qu’il fournit
notamment à Arkema (Carling) et l’usine Inéos à
Sarralbe.
Total a également annoncé des investissements qui
s’élèveront à 160 M¤ pour développer de nouvelles
activités sur les marchés en croissance des résines
d’hydrocarbures et des polymères.
GECI International
Reims Aviation en RJ
Après la liqidation judiciaire
de Sky Aircraft à Chambley,
c’est au tour de Reims
Aviation Industries de
connaître des difficultés.
L’autre filiale de Serge
Bitboul (photo), patron de
Geci Aviation a été placée en
redressement judiciaire le
10 septembre par la
chambre commerciale du
tribunal de Reims.Reims
Aviation, qui emploie 65
personnes, aurait un passif
de l’ordre de 22M¤.
À l’étroit dans son bâtiment actuel
(1.200 m² dédiés à l’atelier et
1.300 m² de bureaux), CMS Automatisme vient de démarrer la
construction d’un nouveau bâtiment qui va lui permettre de doubler la surface de son atelier et
d’accroître ses bureaux de
400 m². Un projet d’envergure qui
représente un investissement de
plus d’1,5M¤ (bâtiment et achat
de machines outils) pour cette
entreprise spécialisée dans la
fabrication de machines spéciales
et dans la sous-traitance mécanique.
Nouvelle activité à l’horizon 2014
Basée à Schweyen, la PME
emploie une soixantaine de personnes dont 16 au bureau d’études. Au moment de sa création en
1986, CMS Automatisme réalise
de l’usinage de pièces mécaniques. C’est à partir de 1989 qu’elle se diversifie avec la conception
et la fabrication de machine spéciale sur mesure (lignes d’assemblage pour la fabrication en grande série notamment pour l’industrie automobile, fraiseuses, perceuses ou encore cellules robotisées…). Activité qui représente
aujourd’hui près de 80 % de son
chiffre d’affaires.
Gabriel et Xavier Buchheit souhaitent mettre en place, d’ici l’année prochaine, une nouvelle activité qui permet
de proposer aux clients un catalogue des produits standards développés par CMS Automatisme.
« Notre particularité, par rapport
aux concurrents, vient du fait que
nous réalisons quasiment tout en
interne. Conception, usinage des
pièces, câblage, programmation…
ce qui nous apporte de la réactivité et nous permet de nous placer
en terme de prix », précise
Gabriel Buchheit, directeur technique, associé et frère de Xavier
Buchheit, le gérant. Depuis trois
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
ans, CMS Automatisme dont la
clientèle est principalement basée
sur le grand quart Est de la France, se développe également à
l’export (30 % de son CA). Soit en
direct, soit en intervenant dans les
filiales étrangères de ses clients.
D’ici l’année prochaine, les frères
Buchheit souhaitent mettre en place une nouvelle activité et proposer à leurs clients un catalogue
des produits standards haut de
gamme qu’ils ont développé
depuis 27 ans.
G.R.
CMS AUTOMATISME
Gérant : Xavier Buchheit
CA 2012 : 7,5M¤
Effectif : 60 personnes
www.cms-automatisme.com
22
l LA
OCTOBRE 2013
INDUSTRIE
STRATÉGIE
ThyssenKrupp. Avoir son centre de formation
l SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE
Faute de trouver sur le marché les bons
profils ou du personnel immédiatement
opérationnel, ThyssenKrupp Presta France,
à Florange, a trouvé la solution et lance
Campus, sa propre école de formation.
D
epuis trois ans, ThyssenKrupp
Presta
France recrute en
moyenne 150 CDI par
an sur son site de Florange. Si
l’entreprise spécialisée dans
l’assemblage de systèmes de
direction pour un grand nombre de constructeurs automobiles embauche massivement
elle est toutefois confrontée à
un problème de taille : trouver
les bons profils et opérationnels immédiatement. Pour y
remédier, la stratégie adoptée
par Jean Arnould, président du
site, est simple et concrète :
mettre en place son propre centre de formation interne, Campus.
Former pour gagner
la bataille de la compétitivité
Il aura fallu un an et près de
400.000 ¤ d’investissement
pour que ce pôle de compétences (250 m², 6 salles de formations, 1 salle de travaux prati-
l
ques, 5 postes de e-learning,
50 formateurs internes, 240
fiches pédagogiques et 1 portail de compétences) voit le
jour.
Les jeunes diplômés sont
embauchés en contrat de qualification. Durant 6 mois, ils suivent une formation technique
qui leur permet d’acquérir les
savoir-faire nécessaires à leur
fonction et facilite leur intégration au sein de l’entreprise.
Consciente que la formation
est un enjeu stratégique pour
gagner la bataille de la compétitivité sur un marché en
constante évolution technique,
ThyssenKrupp vise, avec Campus, une cible plus large que
celles des jeunes diplômés.
Le pôle de compétences
s’adresse également à l’ensemble des salariés du site. « En
1975, lors de la création du site
nous étions spécialisés dans la
forge à froid. Aujourd’hui, nous
assemblons des systèmes de
En 2013, ThyssenKrypp Presta France a consacré 5% de sa masse salariale à la formation.
direction à assistance électrique. Nos besoins en compétences ne sont plus les mêmes. Le
personnel doit sans cesse se
former et progresser afin d’évoluer dans un environnement
complexe », précise Jean
Arnould qui souhaite faire de
Campus un espace d’information, d’orientation, d’accompagnement et de valorisation du
parcours professionnel.
La trajectoire de formation
Jusqu’à présent, l’entreprise
réfléchissait la formation sous
forme de modules. Avec Campus, elle s’oriente désormais
vers un concept innovant : celui
de la trajectoire de formation.
« L’enjeu est double. Il s’agit à
la fois de maintenir les compé-
tences et de les tirer vers le
haut tout en donnant envie au
personnel de se former ». Tout
le monde ne deviendra pas
chef de ligne ou ingénieur mais
chacun aura la possibilité de
travailler son employabilité.
Pour la mise en place des programmes de formation, ThyssenKrupp a fait appel à ses partenaires comme l’Université de
Lorraine, Aforest, ou encore
l’AFPA…
G.R.
THYSSENKRUPP PRESTA
FRANCE
(Florange)
Président : Jean Arnould
Effectif : 1.200 personnes
C.A : 471M¤ (2011/2012)
URSA. Le spécialiste de l’isolation crée
une nouvelle génération de produits
EN BREF
ISOLATION A Saint-Avold, l’usine Ursa, spécialisée dans l’isolation, fabrique
la nouvelle génération de la laine de verre.
l
2.100
C’est le nombre de m² sur 3 niveaux du nouveau
bâtiment tertiaire EDF. Construit à la Maxe, il est
conforme aux labels BBC (Bâtiment basse
consommation) et HQE (Haute Qualité
Environnementale). Le bâtiment, inauguré le 27
septembre en présence du directeur de la Direction
Appui Industriel à la Production (DAIP) EDF, Yves
Corre, et de Didier Guenin, Délégué Interrégional
Grand EST, accueille l’Agence de maintenance
thermique Est-EDF.
Filiale du groupe européen Uralita (1.800 personnes, 14 sites
de production), Ursa à SaintAvold est spécialisée dans la
fabrication de laine de verre
(150 références catalogue) et
de polystyrène extrudé pour
l’isolation dans le domaine de
la construction de bâtiments
neufs ou rénovés.
Des produits en constante évolution afin de répondre aux exigences des réglementations en
cours comme la RT 2012. Parmi ceux-ci, une laine minérale
nouvelle génération, Pure One,
créée par le groupe. De couleur blanche, elle est formulée
sans formaldéhyde et se compose à 95 % de sable et verre
recyclé.
Construite en 2001, l’unité de
production de Saint-Avold
emploie 130 personnes et livre
principalement la France et le
Bénélux. « Nous pouvons égale-
ment venir soutenir les autres
usines du groupe en cas de fortes demandes dans les pays
limitrophes », précise Olivier
Marion, directeur du site.
Équipée d’un four verrier, l’usine produit en flux continu et
ses équipes travaillent en 5 X 8.
« Notre capacité de production
est de 33.000 tonnes de laine
minérale et de 240.000 m³ de
polystyrène extrudé par an ».
Ursa investit en moyenne entre
1 et 2 M¤ par an (matériel et
formation) dans le but d’améliorer la qualité de ses produits
qui sont distribués à travers
deux canaux différents : les
grandes enseignes nationales
de négoce qui sont à destination des professionnels et les
grandes surfaces de bricolage
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LE JOURNAL DES ENTREPRISES
23
LE PRODUIT
l
Euro Modules.
Le modulaire sur mesure
Spécialisé dans la construction de
bâtiments modulaires, Euro Modules à Faulquemont conçoit sur mesure des éléments modulaires architecturaux qui associent l’esthétisme
et à l’aspect pratique de ce mode de
construction. Son credo, le moyen et
haut de gamme. Autre spécialité de
la maison, le bâtiment modulaire
sécurisé comme pour les agences
bancaires ou encore les centres de rétention.
L’entreprise reprise par Hervé Sierpinski en 2007 travaille de manière équilibrée pour les collectivités publiques et pour les professionnels et compte à son actif
des réalisations dans tous les domaines : industriel,
médical, sportif, scolaire, commerce ou encore tertiaire.
Seul segment sur lequel la PME, qui emploie 35 personnes, n’est pas présente, le marché du particulier.
« En France, le bâtiment modulaire n’est pas encore
entré dans les mœurs en ce qui concerne l’habitat. Ce
qui n’est pas le cas dans les pays nordiques », indique
Hervé Sierpinski, le président d’Euro Modules.
Les ensembles modulaires qui vont du module individuel de 4 m² à plusieurs milliers de m² sont élaborés
en interne par le bureau d’études de l’entreprise. La
fabrication se fait ensuite à l’atelier qui comprend
tous les corps de métier de la construction, plâtrier,
électricien… Il faut compter entre 8 et 10 semaines,
une fois les plans et la commande validés, pour réceptionner un bâtiment conforme aux réglementations
actuelles.
Parmi les réalisations que l’entreprise compte à son
actif, l’extension du CHU de Caen sur trois niveaux, celle de l’Inra à Metz ou encore les bureaux d’accueil de
Total à Carling… L’entreprise travaille essentiellement sur le grand quart Nord-Est de la France et
compte un agent pour le marché Luxembourgeois et
belge. .« Le modulaire présente plusieurs avantages
comme son coût qui est inférieur à celui de la
construction traditionnelle. Sa structure autoportante
est moins contraignante sans oublier la rapidité d’exécution ».
EN BREF
Precisdec. Investir
et accroître sa production
MÉCANIQUE Precisdec, à Faulquemont, a surmonté la crise qui a touché le monde
automobile et envisage d'investir 3 M¤ pour augmenter sa capacité de production.
l
C
ertes Precisdec qui produit des pièces de
décolletage de haute
précision composant
les pompes à injection, les boîtiers ABS, les colonnes de direction… a un atout : travailler pour
les grands équipementiers automobiles européens bien implantés sur le marché allemand qui
lui n’a pas failli. La variété des
pièces produites est une autre
explication. « Il n’y a pas de voiture qui ne comporte pas une vingtaine de pièces provenant de
notre usine », mentionne Roland
Schwarz directeur du site qui fait
partie avec trois autres usines
en Allemagne et en Slovaquie du
groupe allemand Burgmaier.
Une culture d’entreprise
Mais ce ne sont pas les seules
raisons : « Nous avons développé une vraie culture axée sur la
participation et la responsabilisation de tous dans la recherche
de la qualité maximale », explique l’intéressé. Des réunions
d’équipe autour de différents
tableaux de bord sont organisées et trois fois par an Roland
Schwarz rassemble les 80 personnes de l’usine, essentiellement des usineurs formés en
interne ou sur des sites spécialisés, pour faire le point sur les
avancées et les points faibles de
l’usine. Les résultats ne se sont
pas fait attendre. Sur les deux
dernières années, l’usine est
devenue la plus performante du
groupe, le chiffre d’affaires qui
est de 12 M¤ a connu une progression de 30 % et l’entreprise
un gain de productivité de 50 %.
Roland Schwarz, directeur de Precisdec à Faulquemont qui projette de s’agrandir et d’augmenter sa capacité de
production. À la clé, 25 emplois seront créés sur les deux ans à venir.
« Mais c’est aussi sur la qualité
de nos produits que nous avons
progressé. Le service Contrôle
Qualité composé de 15 personnes assistées par des moyens de
mesures les plus performants
(machines de mesure 3D, contrôle caméra…) est qualifié et formé
au contrôle visuel et dimensionnel. Nous disposons d’une salle
blanche ou les pièces délicates
font l’objet d’un contrôle systématique », explique le directeur.
Ce sont 50 millions de pièces qui
sortent de l’usine de Faulquemont qui utilise 2.000 tonnes de
matière première par an, à
savoir l’acier, la fonte, l’alumi-
nium mais aussi le laiton ou le
cuivre. Un pont roulant de cinq
tonnes alimente le parc composé essentiellement de 15 tours
multi-broches à commande
numérique et de 17 tours multibroches conventionnels.
16 nouvelles machines
Un ensemble qui va être étoffé
par l’arrivée de 16 nouvelles
machines à technologie avancée.
Ce qui nécessitera 500 m² de
locaux supplémentaires qui viendront s’ajouter aux 5.000 m² du
site actuel. Ce projet d’extension, en attente des subventions
de l’État français, qui va engen-
drer à terme la création de 25
emplois sur les deux ans à venir,
est rendu nécessaire par l’arrivée d’un volume supplémentaire
d’activité provenant de la maison
mère du groupe et aussi pour
mieux assurer le marché français.
Jean-Marc Louis
PRECISDEC
(Faulquemont)
Effectif : 80 personnes
C.A : 12M¤
Tel : 03.87.29.74.00.
www.sous-traiter.com/precis
dec57
Crédit photo : Corbis
l
OCTOBRE 2013
INDUSTRIE
Filiale d’ABS (Acciairie Bertoli Safau), le laboratoire
ACM - ABS Centre Métallurgique implanté à Metz
vient d’être inauguré. Le centre de recherches est
spécialisé dans l’acier et vise l’excellence des
produits proposés aux clients d’ABS. Actuellement
14 personnes y travaillent mais le laboratoire qui
poursuit les recrutements devrait atteindre un
effectif de 20 personnes d’ici à la fin de l’année puis
de 30 l’année prochaine. (photo DR)
55
C’est le montant de l’investissement que le
sidérurgiste ArcelorMittal a d’ores et déjà engagé sur
les 180 M¤ de l’accord du 30 novembre entre
ArcelorMittal et Jean-Marc Ayrault. Ces 55 M¤ visent
à moderniser l’outil de travail dans le but de travailler
les aciers innovants comme Usibor. L’argent servira
également à accroître la capacité de la gare d’Elbange
notamment.
2013
ACM. Inauguration du centre
de recherches
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LE JOURNAL DES ENTREPRISES
24
OCTOBRE 2013
SERVICES
Siemens. Travailler sans bureau fixe
TECHNOLOGIE Avec l’inauguration de
ses nouveaux locaux, le groupe Siemens
lance son nouveau concept d’environnement de travail, le Siemens Office.
Pilote pour le groupe, l’agence est stratégiquement positionnée sur la zone de Mercy à Metz, face au nouvel hôpital.
l
C
’est sur le pôle Santé et
Innovation de Mercy
que Siemens France a
installé sa toute nouvelle agence. Un choix stratégique
qui la positionne juste en face du
nouvel hôpital de Metz et de sa
maternité, véritables vitrines du
savoir-faire du groupe de haute
technologie.
Pour rappel, Siemens y a proposé des solutions et services dans
quasiment tous les secteurs :
sécurité incendie, extinction automatique, contrôle d’accès, vidéosurveillance, ou encore gestion
technique du bâtiment et
délestage/relestage
sur le
réseau électrique. Quant à sa division Healtcare, elle a appareillé
le service de médecine nucléaire
tandis que la division Low &
Medium Voltage a fourni les
tableaux électriques.
Jusqu’à présent installée dans
des locaux vieillissants à MoulinLès-Metz, l’agence Siemens
accueille 69 salariés sur son nouveau site où est déployé un
concept innovant d’environne-
ment de travail : le Siemens Office.
Ici, plus de bureaux individuels
fixes. Sur les tables, aucun dossier, aucun objet personnel ou
photo… Les employés équipés
d’un smartphone et d’un ordinateur portable peuvent se connecter au réseau et travailler où ils
veulent dans le nouveau bâtiment, dans les espaces de travail
comme dans les zones de détente.
Vers le travail
à la maison
Cette nouvelle façon de travailler
vise également à favoriser le travail à la maison. « En développant ces solutions de mobilité
nous permettons aux salariés de
trouver un meilleur équilibre
entre la vie privée et la vie professionnelle », explique Abel Boutliova, directeur régional Nord Est
Siemens qui reconnaît avoir eu
au départ un frein psychologique
vis-à-vis de ce changement de
culture mais qui ne reviendrait
plus en arrière aujourd’hui.
« La nouvelle agence Siemens à Metz propose un nouveau concept d’environnement de travail, Siemens Office qui sera étendu à l’ensemble des agences
du groupe sur la France », explique Peter Bichara,directeur général France aux côtés de Abel Boutliova, directeur régional Nord Est Siemens.
« Avec le travail à la maison le
personnel est plus détendu pour
travailler d’autant qu’il y a certaines tâches que l’on peut mieux
faire à la maison où l’on n’est
moins sollicité qu’au bureau »,
ajoute Peter Bichara, directeur
général France.
Vitrine du savoir-faire du groupe,
l’agence, qui compte une surface
de 830 m² répartie sur deux étages, rassemble l’ensemble des
activités commerciales de Siemens dédiées à l’industrie, la san-
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
té, l’énergie et la gestion des bâtiments pour la région Nord-Est.
Après le site pilote de Metz, c’est
le siège à Paris (2.000 personnes)
qui adoptera ce nouveau concept
qui s’étendra ensuite à l’ensemble des agences Siemens en Fran-
ce.
G.R.
SIEMENS FRANCE
Effectif : 7.000 personnes
Chiffre d’affaires : 2,3 Mds¤
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26
LE SERVICE
l
OCTOBRE 2013
SERVICES
Cryo’ net. Du nettoyage
à la production de glace sèche
NETTOYAGE INDUSTRIEL Le spécialiste du nettoyage industriel par cryogénie,
Cryo’net à Metz souhaite développer sa production de glace carbonique.
l
I
All Raids Aventure.
En VTT et bateau
L’un est passionné de VTT, l’autre de bateau.
Ensemble, George Gross et Johnny Krzystofik ont
créé All Raids Aventure et proposent depuis ce
printemps sur une ou deux journées des sorties
associant VTT et bateau. « L’idée c’est de prendre un
groupe en VTT pour une balade sur les coteaux de la
Moselle pendant qu’un autre groupe navigue. A midi,
les deux groupes se rejoignent à la Ferme de la
Souleuvre pour le déjeuner avant que les activités
soient inversées », précise George Gross, moniteur
fédéral de VTT. Au programme de cette formule de
base, un raid de 38 km et 880 m de dénivelé. Le duo
s’adapte également aux demandes pour des sorties
plus longues ou moins techniques en VTT ou pour
des formules uniquement bateau ou avec de la
randonnée. Les deux hommes ont investi environ
20.000 euros dans ce projet et comptent bien mettre
à profit la période hivernale pour se faire connaître
notamment auprès des entreprises et des différentes
organismes touristiques. www.allraidsaventure.com
l
EN BREF
CELCA (1)
Rouler en Zoé
La Caisse d'Epargne Lorraine Champagne Ardenne
(CELCA) s'est équipée de 3 véhicules électriques
Renault Zoé. Destinées aux collaborateurs en
libre-service pour leurs déplacements professionnels
intramuros, elles sont à disposition sur les sites
administratifs de Metz, Nancy et Reims. Les 3 Zoé
représentent près d'un tiers des véhicules libres
services de l'entreprise.
mplantée à Metz, Cryo’net
est plus connue pour son
activité historique, le nettoyage par cryogénie. Pourtant depuis 2007, l’entreprise
fondée et dirigée par JeanMichel Ott produit de la glace
carbonique encore appelée glace sèche et vendue sous la marque Cryo Ice.
« Cette glace à - 80ºC est utilisée aussi bien pour le maintien
de la chaîne du froid notamment dans le transport de médicament que pour le nettoyage
industriel ou encore l’évènementiel pour de la production
de fumée », précise l’entrepreneur qui emploie une douzaine
de personnes.
Premier producteur
indépendant
Aujourd’hui, Jean-Michel Ott,
qui compte parmi les 36 unités
de production de glace carbonique en France, se positionne
comme le premier producteur
indépendant dans ce cercle
très fermé et souhaite développer davantage son activité de
fabrication et élargir sa gamme
de produits. « Nous réfléchissons à plusieurs pistes possibles de développement qui
induisent des choix techniques
différents et donc des investissements plus ou moins importants », explique le dirigeant
qui souhaite en dire le moins
possible sur ses projets pour le
moment.
Actuellement la TPE dispose de
trois machines qui fabriquent
des pellets à destination du net-
Depuis 2007, Jean-Michel Ott produit de la glace carbonique qui n’est autre que du CO2 à - 80ºC. Elle est utilisée
aussi bien pour le maintien de la chaîne du froid que pour le nettoyage et l’évènementiel (production de fumée).
toyage cryogénique, des sticks
pour le catering aérien, les
effets spéciaux et le transport
sous température dirigée et
enfin des blocs.
La glace est produite en flux
tendu et expédiée partout en
France en ce qui concerne les
petites quantités et sur une
zone d’environ 200 km pour les
grandes quantités.
Nettoyage non abrasif
En terme de chiffre d’affaires
(1M¤), la fabrication de petites
quantités de glace représente
25 %, le nettoyage cryogénique
30 % et le solde, la production
de glace en grandes quantités.
CELCA (2)
Inauguration de la Halle
La Caisse d’Epargne Lorraine Champagne Ardenne
(CELCA) a inauguré son nouveau siège social. La Halle
est installée en face du Centre Pompidou Metz et
accueille près de 260 personnes. Avec ce nouveau
bâtiment, la CELCA fait son entrée dans l’ère de
l’entreprise numérique avec le wifi sur les 5.600m² de
bureaux, 9 salles de réunion entièrement équipées,
des webcams....
TGV
La rame du record de vitesse
relookée
La Rame TGV qui a battu le record de vitesse sur rails
entre Paris et Metz porte désormais les couleurs de
Lyria (filiale de la SNCF et des chemins de fers
Suisse). Elle a été relookée au Technicentre de
Thionville.
AMAPA
Equipe renforcée
Depuis sa reprise par le groupe Doctegestio, l’AMAPA
(Association mosellane d’aide aux personnes âgées) a
renforcé son équipe avec l’arrivée de trois fonctions
complémentaires : Communication, Développement,
Commerciale. www.amapa.fr
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
En 2003 lorsque Jean-Michel
Ott crée Cryo’net son cœur de
métier porte sur le nettoyage
industriel par cryogénie. Le procédé utilise le CO2 sous forme
de glace projetée à haute vitesse sur la zone à nettoyer grâce
à un compresseur.
Parmi les précurseurs dans ce
secteur d’activités, Cryo’net est
rapidement devenue une référence. « Nos équipes interviennent ponctuellement chez les
clients sur l’ensemble de la
France. Il nous est même arrivé
d’aller en Guyane ou en Jordanie», précise Jean-Michel Ott.
Plus développé en Allemagne
que chez nous, le nettoyage
cryogénique est une solution de
nettoyage non corrosive et non
abrasive contrairement au décapage par sablage notamment.
« La méthode par cryogénie
s’applique sur de nombreuses
surfaces et dans tous les secteurs d’activités, automobile,
agroalimentaire, imprimerie,
électricité… »
Guénola Rivière
CRYO’NET
(Metz)
Président : Jean-Michel Ott
Chiffre d’affaires : 1 M¤
Effectif : 12 personnes
www.cryonet.com
27
l
COMMERCE ET DISTRIBUTION
l LE
EN BREF
OCTOBRE 2013
CRÉATEUR
Patrice Philippe. Feel Pro
un magasin spécialisé en EPI
COMMERCE Feel Pro a ouvert ses portes au mois de juin à Marly. Le magasin créé
par Patrice Philippe est spécialisé en Equipements de Protection Individuelle.
l
Waves Grand Sud. Le centre
commercial sort de terre
Les bâtiments commencent à prendre forme sur le
site du centre commercial Waves Grand Sud
(38.000 m² de surfaces de vente). Porté par la
Compagnie de Phalsbourg, le projet, qui représente
une enveloppe de 75 m¤, devrait être livré au
premier trimestre 2015. Le recrutement des 400
emplois sera confié à Pôle Emploi via une
convention signée en janvier prochain. Parmi les
enseignes qui ont confirmé leur présence sur le
site : Armand Thierry, Cultura, Picwic ou encore
Truffaut.
Journée de la Franchise
Un speed dating le 8 octobre
Dans le cadre de la semaine nationale de la Franchise
qui aura lieu du 7 au 13 octobre 2013, les CCIT de
Lorraine organisent la Journée de la Franchise, mardi
8 octobre, dans les locaux de la CCIT 57. Grâce à des
speed dating programmés, les participants pourront
rencontrer les enseignes. Une participation de 15 € est
demandée. Plus d’information sur www.moselle.cci.fr
et en contactant [email protected].
Le profil
Patrice Philippe cumule plus
d’une quinzaine d’années dans
le monde des Équipements de
Protection Individuelle (EPI).
Après une longue expérience
en tant que responsable de secteur chez différents fabricants
d’EPI (gants, chaussures et
vêtements) puis comme directeur commercial chez un distributeur, il décide de se mettre à
son compte et de créer sa société, Feel Pro.
leur sélection de produits que
leurs employés pourront commander directement. »
La cible visée se compose d’artisans, de TPE, de PME ou encore de collectivités.
Patrice Philippe qui gère l’aspect commercial, a embauché
son premier salarié en CDI il y a
trois mois afin que ce dernier
s’occupe de l’accueil en magasin, de la réception de marchandise, de la mise en rayon et de
la préparation des commandes.
Le concept
« Feel Pro est un concept magasin spécialisé en EPI en libreservice avec une vente assistée
car nous proposons des produits techniques qui nécessitent des explications », précise
le dirigeant de la TPE qui dispose d’une large gamme d’EPI
pour équiper les individus de la
tête aux pieds dans les secteurs de l’industrie, des travaux
publics, des métiers de bouche
ou encore du paramédical.
Patrice Philippe travaille avec
différents fournisseurs qui viennent d’Italie, d’Espagne ou encore d’Irlande selon les produits
Les perspectives
Au terme du premier exercice,
Patrice Philippe, qui a investi
près de 65.000¤ financés en
fonds propres et grâce à des
prêts, prévoit de réaliser un
chiffre d’affaires de 250.000¤.
« D’ici à deux ans, j’espère pouvoir embaucher un commercial
et à plus long terme pourquoi
pas ouvrir un autre magasin
satellite. »
Patrice Philippe (à dte) a embauché Gaël Killian qui s’occupe du magasin.
et leurs spécificités techniques.
Adossé au magasin implanté à
Marly (120 m²), Feel Pro dispose d’un site internet d’ e-commerce. « Pour le moment, les
ventes sur le site ne sont pas
encore développées mais nous
pensons y remédier en proposant notamment aux entreprises un mini-site privatif avec
Guénola Rivière
FEEL PRO
(Marly)
www.feelpro.fr
Lexus Metz - 15 rue des Allies - 57050 METZ - Contact : Emmanuel Wessele - 06 83 37 43 28 - 03 87 32 00 95
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
Je
gère mon
entreprise
Droit
Une exonération
pour l’embauche
des jeunes
Page 30
Gérer. Comment bien piloter
l’extension de ses locaux
Malfaçons, retards dans la livraison,
flambée des coûts… Ne pas piloter
correctement l’extension de ses locaux,
c’est s’exposer à une multitude de
problèmes, susceptibles de mettre en
danger la pérennité de votre entreprise.
l
Dossier réalisé par Gilles Cayuela
«
Étendre son activité,
c’est le parcours du
combattant en France ! Quand on s’engage dans un tel projet, on ne
s’imagine pas toutes les complications qui peuvent nous tomber dessus. Pour ma part, on
m’a demandé une étude environnementale que le cabinet
d’experts qui me suivait n’avait
pas prévue. Comme je supprimais une zone humide pour
construire, je devais la récréer
par ailleurs. Mais au final, cette
étude n’avait pas lieu d’être
puisque mon extension ne
dépassait pas les 1.000 m²
requis ! Cela m’a coûté trois
mois d’études supplémentaires. Dans la foulée, j’ai été
confronté à une problématique
de désamiantage. J’enrage
encore ! Cela m’a coûté la bagatelle de 20.000 euros et encore
des mois de retard. Au total, j’ai
pris six mois dans la vue et des
surcoûts qui sont autant de
machines dans lesquelles je
n’ai pas investi. Or, derrière les
machines, ce sont des hommes… », témoigne Jacques
Procédures et technique.
Facilitez-vous la tâche !
« La première difficulté lors
d’une extension de locaux, c’est
la technique. La seconde, c’est la
réglementation en matière d’urbanisme et de construction. De là
découlent les difficultés d’instruction du permis de construire et, in
fine, son obtention », développe
José Liotet, directeur général
adjoint de Pertuy Construction.
Entre la technique, le juridique et
l’administratif, agrandir son entreprise peut vite devenir un véritable chemin de croix.
Privilégiez le clef en main
Pour se faciliter la tâche, l’option
la plus raisonnable est de confier
son projet à un maître d’œuvre
qui prendra en charge l’intégralité du projet, de la conception à la
réalisation en passant par la
conduite opérationnelle des travaux.
« Le raisonnement classique,
c’est de faire appel à un architecte qui va régler les questions de
technique et de réglementation.
Mais en parallèle peuvent apparaître d’autres problèmes comme la
question des ICPE (installation
classée pour la protection de l’environnement), des sites classés
Seveso. Résultat, en plus de l’architecte, on est contraint de prendre un bureau d’étude voir même
un assistant maître d’ouvrage.
Une fois que le dossier est ficelé
et le permis déposé, il reste encore à consulter des entreprises
pour faire construire. Au bout du
compte, on arrive à un cycle long
avec beaucoup d’interfaces, de risques d’incompréhension et de discontinuité, et un risque financier
puisque ce n’est qu’en bout de
chaîne, après consultation, que
l’industriel connaît réellement le
montant de l’investissement »,
argumente José Liotet. En faisant
appel à un interlocuteur unique,
le chef d’entreprise se décharge
de toutes ses contraintes. « Il
peut se concentrer sur ses process. Il n’a plus a gérer les
chicayas de bâtiment », poursuit
José Liotet.
5à7
Il s’agit du temps en mois qu’il vous faudra observer
entre le dépôt de votre permis de construire et le
démarrage des travaux. À l’instruction du permis, qui
dure entre trois et six mois, selon que l’on est sur un
site classé ou pas, s’ajoute une période de recours
des tiers de deux mois.
Volets Technique, juridique, administratif… Les industriels ne sont pas forcément armés pour piloter seuls les travaux d’extension de leurs sites de production.
Meley, dirigeant de Deveille,
entreprise d’abattage et de
découpe de viande, basée à
Feurs dans la Loire. L’industriel ligérien n’est pas un cas
unique ! Les territoires français
regorgent de mésaventures
similaires qui, plus que jamais,
posent la question du pilotage
de l’extension de ses locaux.
Y a-t-il un pilote
dans l’extension ?
Malfaçons, retard dans la livraison, flambée des coûts… Ne
pas piloter correctement l’ex-
tension de ses locaux, c’est
prendre le risque de s’exposer
à une multitude de problèmes.
Des problèmes qui pourraient
bien au final, mettre en péril
votre entreprise. « En prenant
six mois de retard dans mes travaux, j’ai pris le risque de per-
dre des marchés. Je suis
d’ailleurs toujours sur le quivive, les investissements, eux,
sont faits », confie Jacques
Meley.
Problème, comme le souligne
justement José Liotet, directeur général adjoint de Pertuy
Construction, filiale de Bouygues Construction, « les industriels ne sont pas armés pour
piloter l’extension de leurs
locaux. Ils ne sont pas censés
connaître toutes les contraintes
techniques et ils n’ont pas la
maîtrise de la réglementation
en matière de construction et
d’urbanisme. »
À défaut de devenir un expert
capable de piloter seul l’extension de vos locaux, la meilleure
solution, c’est encore celle préconisée par Alain Raguideau,
président du groupe Delta :
« s’entourer de spécialistes
dont c’est le métier » et « éviter
la multiplicité des acteurs, source de déconvenues et de
surcoûts ».
Quelles solutions pour quel timing…
et à quels coûts ?
Construction en dur, modulaire, mélange des deux… La bonne solution, c’est celle
qui répond en premier lieu à vos contraintes de temps.
l
Modulaire, construction en dur,
mélange des deux… Il n’est pas
toujours évident de déterminer
quelle est la solution la plus
efficace pour procéder à une
extension de ses locaux !
« Ce qui va déterminer le choix
d’un industriel, avant même la
question du coût, c’est véritablement les délais de mise en
œuvre et les caractéristiques
du terrain qui va recevoir la
construction. Sur le modulaire,
vous avez un peu moins de
génie civil et de viabilisation de
terrain », explique Valérie Fostinis, directrice commerciale de
Legoupil Industrie, groupe du
Calvados spécialisé dans la
construction industrielle et
modulaire.
Espace-temps et vision
Un chef d’entreprise pressé
par le temps aura donc tout
intérêt à opter pour une solution modulaire. « S’il a rapidement besoin de surfaces supplémentaires pour répondre à
une grosse commande, il va
s’orienter naturellement vers
du modulaire. Le temps de
construction et les délais administratifs sont un peu plus
courts. Le dossier de dépôt de
permis de construire est souvent plus "light" que pour de la
construction dure et les
recours moins fréquents, du
fait du caractère souvent provisoire du modulaire », expose
Alain Raguideau, président du
groupe Delta, spécialisé dans
trie.
À la question du temps et du
coût vient s’ajouter un autre
paramètre : l’usage.
Un exemple de bâtiment modulaire avec du sur-bardage.
l’ingénierie, la construction et
la promotion de bâtiment. Et
d’ajouter : « Une fois la grosse
commande passée, on peut facilement revenir à la configuration initiale d’autant plus que
les fabricants de modulaires
proposent des solutions locatives ».
Si le modulaire rime souvent
avec temporaire, la construction dure, elle, se conjugue de
préférence au futur. « La solution que l’on choisit dépend de
la vision que l’on a de son entreprise. Si on a une vraie vision
d’avenir, autant passer par une
solution durable et donc par de
la construction dure, d’autant
que l’écart de prix entre modulaire et dure est quasi-nul »,
développe Alain Raguideau.
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
Un argument que ne partage
pas totalement Valérie Fostinis. « Il y a modulaire et modulaire. Si l’on opte pour du standard, industrialisé, on peut arriver à une facture inférieure de
15 à 20 % par rapport à de la
construction
traditionnelle.
Après, il existe une deuxième
gamme de modulaire qui ne
reste pas sur des boîtes empilées les unes sur les autres,
type bungalows de chantier. On
approfondit l’esthétique et le
confort, on améliore par du surbardage, des aménagements
intérieurs… Dans ce cas, on se
rapproche de la construction
traditionnelle en terme d’esthétique, de confort et donc de
prix », argumente la directrice
commerciale de Legoupil Indus-
Le mix, un bon compromis ?
Si le modulaire basique s’adapte parfaitement aux entrepôts
de stockage et autres bâtiments industriels, c’est un peu
moins vrai pour les bureaux,
locaux sociaux et bâtiments tertiaires. Cet état de fait explique
la présence sur le marché d’offres alliant le confort et l’esthétique du traditionnel aux atouts
du modulaire. « Nous partons
d’une charpente métallique
comme pour un bâtiment industriel traditionnel et l’on vient y
aménager tout un ensemble de
solutions modulaires », expose
ainsi Valérie Fostinis, de Legoupil Industries.
Dans la construction en dure,
la notion de mix apparaît aussi
comme un bon compromis.
« Pour des bureaux, on recherche un effet de masse, une inertie qui permet de garder la chaleur ou la fraîcheur. Avec du
métallique ce n’est pas possible. On gagne un à deux mois
en temps de construction par
rapport à du béton et 10 à 15 %
sur le prix, mais on n’a pas cet
effet de masse. On peut opter
pour un mix béton/métallique
qui offre de bonnes performances thermiques », conclut Vincent Bardon, directeur général
du groupe Bardon, basé en Illeet-Vilaine.
29
JE GÈRE MON ENTREPRISE
Préparez vos salariés
en communicant en amont
Qui dit extension dit souvent augmentation des effectifs et nouvelle organisation.
Pour accompagner ce changement, il faut soigner sa communication interne.
l
«
Quand il y a une extension de locaux, c’est
forcément qu’il y a
une augmentation des
effectifs, sans doute une réorganisation des services, de l’espace... Bref une extension correspond toujours à un projet
d’entreprise. Et comme pour
tout projet d’entreprise, il faut
communiquer en interne pour
lui donner du sens, créer l’adhésion des équipes et accompagner le changement », lance
Marina Dédéyan, consultante
en conduite du changement et
gestion des relations sociales
au sein de Mobilitis, société de
conseil en immobilier d’entreprise basée à Paris. Cette communication interne est d’autant
plus nécessaire que lorsqu’une
entreprise s’agrandit, c’est
tout l’outil de travail des salariés qui s’en trouve modifié, et
par conséquent leurs conditions de travail. « Le local est à
la fois l’outil de travail et un élément de repère et d’appartenance des salariés. Modifier
ces repères peut être stressant, voire mal vécu par les
salariés. Il faut donc accompagner ce changement en les
informant, en les rassurant »,
complète Marina Dédéyan.
Lépissier, directeur associé de
Pentagonal, cabinet conseil
parisien spécialisé dans le
déménagement d’entreprise.
Pour éviter tout crash, Marina
Dédéyan préconise d’ailleurs
de soigner particulièrement la
communication avec le middle
management.
Les visistes de chantier sont parfois de bons outils de communication.
Des outils
Pour ce faire, il ne faut pas hésiter à bien communiquer en
amont sur les travaux, les éventuels déménagements de
lignes de production et de services que cela va engendrer, ainsi que sur les évolutions en terme d’organisation et d’environnement de travail qui vont en
découler. « Les outils de communication diffèrent en fonc-
tion de la taille de l’entreprise
et de son secteur d’activité,
mais cela peut passer par la
création d’un blog dédié, des
pages d’information sur l’intranet de l’entreprise, des feuilles
d’information, de l’affichage et
aussi des réunions d’information périodiques avec un chef
de projet référent et des correspondants dans chaque service », expose Jean-Christophe
Associer les salariés
La communication interne peut
aussi servir à mettre en place
une logique de co-construction
du projet.
« Il est important que les salariés se sentent associés au projet. Cela permet de dépassionner les choses et cela facilite
l’appropriation de la nouvelle
organisation et du nouvel espace de travail. Après avoir fixé le
cadre de ce qui est non négociable, le chef d’entreprise peut
délimiter des champs à l’intérieur desquels les salariés vont
pouvoir construire leur environnement de travail », commente Jean-Christophe Lépissier
de Pentagonal.
Couleur du mobilier, ergonomie des postes, réflexion sur
les flux de circulation à l’intérieur de l’entreprise... Autant
de sujets qui peuvent être abordés lors de réunions.
OCTOBRE 2013
Pensez aux aides
à l’immobilier
Bien piloter l’extension de ses
locaux, c’est aussi chercher
des solutions pratiques pour
réduire le montant de sa facture travaux. Dans cette optique,
n’oubliez pas de penser aux
aides publiques. Beaucoup de
départements et régions, via
leurs agences de développement économique et comité
d’expansion, accompagnent les
projets d’implantation et d’extension d’entreprises. Ces
aides entrent directement dans
le cadre de leur mission de
développement. Entre les agences régionales ou interrégionales, les agences départementales et les agences locales, la
France ne compte pas moins de
100 structures.
Même si la réforme des collectivités territoriales de 2009 a fortement impacté leur capacité
l
financière, de nombreuses
agences proposent encore des
aides à l’immobilier d’entreprise. Le nom et les modalités peuvent différer d’un département
à l’autre, mais globalement ces
aides se présentent sous la forme de subventions en annuités,
calculées en fonction du coût
de l’investissement immobilier
réalisé, de la localisation du projet et de la taille de l’entreprise.
Dans la Loire par exemple, le
montant de la subvention peut
varier de 12 à 25 % selon que le
projet se situe en zone urbaine,
périurbaine ou rurale. La subvention est versée en 2,3 ou 4
années une fois l’investissement effectué.
Attention, si la subvention est
versée a posteriori, le dossier
de demande, lui, doit être déposé avant le début des travaux.
LES POINTS CLÉS
> Privilégiez le clef en main. Vous vous éviterez
ainsi les tracas techniques, juridiques et
administratifs et les mauvaises surprises.
> Comment voyez-vous votre entreprise Si votre
vision est suffisamment prospective, optez pour de la
construction dure. Si votre projet d’extension
correspond à un besoin à court terme, envisagez le
modulaire.
> Communiquez en interne. Extension rime souvent
avec nouvelle organisation. Pour faire adhérer vos
équipes à ce projet, communiquez en amont.
Vos salariés
sont-ils
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LE JOURNAL DES ENTREPRISES
30
LE DROIT ET L’ENTREPRISE
Embauche d’un jeune en CDI.
Précisions sur l’exonération
OCTOBRE 2013
l
Transfert de siège social
dans l’UE. Mythe ou réalité ?
Depuis le 1e juillet, l'embauche d’un jeune en CDI ouvre droit à une exonération de
la contribution patronale d'assurance chômage. L’Unedic en précise les modalités.
l
Dans leur stratégie de développement à
l’international, certains dirigeants s’interrogent sur la
possibilité de transférer leur siège social dans un
autre État membre de l’UE.
L
’exonération de cotisation patronale concernant l'embauche en CDI
d'un jeune s’applique
aux employeurs du secteur privé
relevant du champ d'application
du régime d'assurance chômage : employeurs relevant du régime général, employeurs d'intermittents du spectacle et
employeurs de salariés détachés
et expatriés (sauf en cas d'adhésion individuelle des salariés
expatriés).
L'exonération est accordée pour
l'embauche de jeunes de moins
de 26 ans. La condition d'âge
s'apprécie à la date de prise
d'effet du contrat de travail ou, si
le CDI est consécutif à un CDD, à
la date de transformation du CDD
en CDI.
Conditions de l’exonération
de l'embauche d'un jeune en CDI
L'exonération s'applique, à la
demande
de
l'employeur,
c'est-à-dire à son initiative, sans
autorisation préalable, le 1er jour
du mois civil qui suit la confirmation de la période d'essai ou, en
l’absence de période d’essai, le
1er jour du mois civil suivant le 1er
jour d’exécution du contrat de travail.
L'application de l'exonération
s'effectue auprès de chaque organisme chargé du recouvrement
des contributions, selon les
modalités propres à cet organisme. Pour ce qui est des Urssaf,
l'employeur le déclare spontanément sur son bordereau récapitulatif des cotisations (BRC) au
moyen du code type de personnel
LE DROIT ET L’ENTREPRISE
Des contraintes juridiques surmontables
En l’absence d’harmonisation communautaire
(directive toujours en discussion devant le Parlement
Européen), la procédure de transfert peut s’avérer
contraignante, les droits de l’État de sortie et de l’État
d’accueil devant chacun être respectés.
Toutefois, la transformation préalable en Société
Européenne, réglementée sur le plan communautaire,
constitue une alternative ayant déjà fait ses preuves
(Eurofins Scientific SE, Pierre et Vacances Immobilier
holding SE, etc.).
Une neutralité fiscale plus que limitée
Le transfert du siège social dans l’UE n’emporte pas
les conséquences
fiscales d’une cessation
d’entreprise. Toutefois, lorsqu’il s’accompagne du
transfert d’éléments d’actifs, les plus-values latentes,
en report ou en sursis d’imposition sont imposées.
Le recouvrement immédiat de l’impôt ayant été
censuré par le juge communautaire, le texte français
a été modifié fin 2012 afin d’offrir au contribuable une
option d’étalement de l’imposition sur cinq ans (BOFIP
du 3 septembre 2013).
Reste à savoir si ce régime d’étalement de
l’imposition est réellement conforme à la liberté
d’établissement, le contribuable étant tenu au
paiement de l’impôt avant la réalisation effective de la
plus-value.
L’exonération est accordée pour l’embauche de jeunes de moins de 26 ans.
adéquat. L'employeur qui n'a pas
fait valoir, à la fin de la période
d'essai, l'exonération à laquelle il
pouvait prétendre, dispose d'un
délai de trois ans à compter de la
date à laquelle les contributions
versées ont été acquittées, pour
en demander le remboursement.
Durée de l’exonération
L'exonération s’applique pendant
trois mois dans les entreprises
de 50 salariés et plus et quatre
mois dans les entreprises de
moins de 50 salariés.
L’effectif de l’entreprise (tous établissements confondus) à prendre en compte pour déterminer
la durée de l’exonération est
celui au 31 décembre, déclaré
sur le document de régularisation annuelle adressé au plus
tard le 31 janvier de chaque
année et relatif à l’année civile
précédant celle du jour de la fin
de la période d’essai.
En cas de début d’activité en
cours d’année civile, l’effectif à
prendre en compte est celui
déclaré sur la dernière déclaration intermédiaire.
Si l’employeur n’a pas renseigné
l’effectif de l’entreprise, une
période d’exonération de trois
mois est appliquée par défaut. Il
appartiendra alors à l’employeur
qui souhaite se voir appliquer
une exonération de quatre mois
d’apporter la preuve des effectifs
de l’entreprise par tous moyens.
La circulaire précise également
que la période d’exonération
n'est susceptible ni de suspension, ni d'interruption. Aucun
évènement, pas même l’absence
de rémunération versée au cours
d’un mois, ne peut entraîner le
report du terme de la période
d’exonération. Celles-ci s’applique aux rémunérations afférentes aux périodes d’emploi accomplies à compter de la date d’effet
de l’exonération pendant une
durée de trois ou quatre mois
civils. Le fait que la paie afférente
à un mois civil soit versée le mois
M ou que l’employeur pratique le
décalage de paie (versement le
mois M+1) est sans incidence sur
la durée de l’exonération.
Source : Circ. Unédic n˚
2013-17 du 29 juillet 2013
Nathalie Lagarde
Rédaction de NetPME
www.netpme.fr
communiqué
Paul-Francois Fournier, Directeur de l’innovation
« 800 millions
d’euros injectés
pour l’innovation »
Constatez-vous un ralentissement des
investissements dans l’innovation ?
Bpifrance intervient grâce à des aides à l’innovation
(avances remboursables ou subventions) et à des programmes collaboratifs. L’État injecte, via Bpifrance, près
de 800 millions d’euros chaque année dans les entreprises pour soutenir l’innovation. Ces sommes vont encore s’accroître avec le plan d’investissements d’avenir
ou les dispositifs de la commission Lauvergeon.
Bpifrance intervient aussi dans l’investissement et la
prise de participation, majoritairement en indirect pour
le capital-risque, par le financement des fonds d’investissements. Ce domaine du capital-risque reste sous
pression, mais quelques signaux positifs apparaissent.
On dit souvent que l’innovation est la clé pour
surmonter la crise. Est-ce vrai ?
Selon une étude de la Commission européenne de
Johan Gaulin et Luc Julien Saint-Amand, Ernst &
Young Société d'Avocats
3 millions
C’est le montant maximum en euros que l’on peut
emprunter via le prêt développement export créé par la
BPI. Pour ce faire, il suffit de s’adresser à son antenne
Ubifrance régionale ou de télécharger la demande sur
http ://pde/bpifrance.fr. L’emprunt peut aller de 30.000 à
3 millions d’euros. Il peut être débloqué en moins de
quinze jours pour une somme inférieure à 150.000 ¤.
Pour les montants supérieurs, la BPI demande que
l’emprunt soit associé à des financements extérieurs de
même montant. Aucune garantie n’est demandée sur les
actifs de l’entreprise, ni sur le patrimoine du dirigeant.
Ce prêt est d’une durée maximale de sept ans et son
remboursement différé de deux ans.
l
2011, le chiffre d’affaires d’une entreprise innovante
croît en moyenne d’un peu plus de 10 %. Une société
qui n’innove pas voit son activité décroître d’environ
4 %. L’innovation permet de proposer un produit qui se
démarque de la concurrence et de toucher des marchés
différents. C’est la clé pour permettre aux entreprises de
croître et de se développer à l’international.
Que change le passage d’OSEO à Bpifrance pour les
entreprises ?
Le réseau Bpifrance permettra aux entrepreneurs
d’avoir une vision complète des soutiens, à la fois sur la
partie financement et sur celle des fonds propres. Chez
nous ou en externe. Il y a plusieurs centaines de fonds
d’investissements, régionaux, sectoriels. C’est d’une
complexité forte. Notre ambition est de faire en sorte
que le chargé d’affaires puisse orienter et aider l’entrepreneur à trouver le bon outil pour ses fonds propres et
pour financer son projet de croissance.
Entrepreneurs, Bpifrance vous soutient en prêt et capital.
Contactez Bpifrance de votre région : www.bpifrance.fr
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
QUESTION D’ENTREPRENEURS
Comment mettre en place
un contrat de génération ?
Entré en vigueur le 1er mars
2013, le contrat de génération
permet, pour les entreprises de
moins de 300 salariés, de bénéficier d’une aide de l’État lorsqu’elles recrutent un jeune en
CDI tout en maintenant en
emploi un senior. Cette aide
financière est d’un montant de
4.000 ¤ par an pendant trois ans
(soit 1.000 ¤ versés par trimestre). Au niveau du Smic, en comprenant l’exonération générale
de cotisations sociales et le
CICE (Crédit d’impôt pour la
compétitivité et l’emploi), l’aide
atteint jusqu’à 60 % du salaire
brut de l’embauche d’un jeune,
soit 40 % du coût salarial total
(charges patronales comprises).
Pour en bénéficier, il faut :
- Embaucher un jeune de moins
de 26 ans en CDI (ou de moins
de 30 ans s’il est travailleur handicapé) pour un temps de travail
d’au moins 80 %. Sachez que
des dérogations existent.
- Maintenir en emploi ou recruter un salarié de 57 ans et plus
(ou 55 ans et plus s’il est travailleur handicapé ou s’il est
recruté à 55 ans et plus).
Bon à savoir : le salarié âgé
peut être le chef d’une entreprise de moins de 50 salariés dans
le cadre d’un projet de transmission d’entreprise.
- La demande d’aide est à adresser à Pôle emploi, soit par courrier, soit directement en ligne,
dans les trois mois suivant le
premier jour du contrat du jeune salarié. Les entreprises de
moins de 50 salariés sont dispensées de l’obligation préalable d’avoir conclu un accord collectif ou un plan d’action validé
par la Direccte.
L’aide peut être versée autant
de fois qu’il y a de jeunes embauchés en CDI, dans la limite du
nombre total de seniors maintenus en emploi dans l’entreprise.
Rédaction de NetPME
33
OCTOBRE 2013
L’ESSENTIEL
LE NOUVEAU VISAGE
DES TRAVAUX PUBLICS
Le Toulousain Bruno Cavagné succède
à Patrick Bernasconi à la présidence
de la Fédération nationale des travaux
publics. Dirigeant du groupe Giesper,
il s’installe à la tête d’une
organisation rassemblant 8.000
entreprises pour 300.000 salariés.
LIBRE-ÉCHANGE
Pourquoi le droit
du travail tue-t-il
des emplois ?
Parce que la complexité et le nombre des règles font peur
aux entrepreneurs et dirigeants de PME, les seuls
reconnus à pouvoir créer des emplois !
Comment en sommes-nous arrivés là ?
D’abord, parce que le Code du Travail a triplé de poids en 30
ans, moitié sous la droite, moitié sous la gauche. Le
législateur a tellement complexifié les règles du travail
que les juristes spécialisés ont du mal à suivre et à donner
des conseils sûrs à leurs clients.
Les dirigeants de PME, occupés à de nombreuses fonctions
dans leur entreprise, ne peuvent éviter des erreurs de
forme dans l’application de ces règles. Et les Conseils de
Prud’hommes savent bien le leur rappeler en les
condamnant lourdement, alors même que sur le fond, un
grand nombre de dirigeants, qui ne sont pas de « sales
patrons », n’ont pas causé de préjudice au salarié qui les
assigne.
Par réflexe, les dirigeants cherchent donc à échapper à ces
règles contraignantes :
- en ne recrutant pas le salarié supplémentaire dont ils
auraient besoin, car ils ne savent pas s’ils auront toujours
du travail à long terme et craignent les conséquences d’un
futur licenciement
- en ne recrutant pas le 10e salarié, point de départ de
nouvelles règles fiscales, sociales et juridiques
- en ne recrutant pas le 50e salarié, autre seuil
déclenchant de nouvelles contraintes.
À chaque nouveau seuil, l’entreprise augmente le nombre
de représentants du personnel, qui bénéficient d’une
protection spéciale en cas de licenciement, celui-ci devant
être précédé d’une autorisation de l’inspecteur du Travail.
Chacun sait que, y compris pour des motifs légitimes de
faute, ces autorisations ne sont presque jamais accordées.
Bref, les dirigeants de PME vont briller d’imagination pour
éviter d’embaucher !!
Alors que faire ?
Rassurer les dirigeants de PME, leur donner de l’air,
libérer leur énergie… et refondre le Code du Travail, en le
divisant par deux ! Comment ? En réalisant un bon
compromis entre les droits essentiels du travail, à
préserver, et les contraintes inutiles qui paralysent nos
entreprises, à supprimer.
Les Dupés sont prêts à apporter leurs idées à tout
gouvernement qui voudrait bien les entendre. Pour le
moment, notre gouvernement ne veut pas nous recevoir.
Dominique Jabouley, porte-parole du collectif Les Dupés
(Dirigeants ulcérés par la politique économique et sociale,
wwww.les-dupes.fr)
COMPÉTITIVITÉ. LA FRANCE RECULE ENCORE
L’ABSENTÉISME EN HAUSSE
L’élève France décroche de nouveau au classement de la
compétitivité mondiale du World Economic Forum. Elle y
pointe désormais à la 23e place sur 148, reculant de deux
rangs. Elle s’installait encore à la dixième place en 2010.
Ce glissement est notamment imputé à l’inefficacité du
marché du travail, aux lourdeurs administratives et à la
fiscalité. Le classement reste dominé par la Suisse,
Singapour, puis la Finlande. L’Allemagne est quatrième.
Selon le cabinet Alma Consulting
Group, les salariés français ont été
en moyenne absents 16,6 jours en
2012. C’est 2,6 jours de plus que
l’année précédente. Fait notable : le
taux d’absentéisme a explosé dans
les services, passant de 3,32 à
5,46 %, contre 2,81 % dans le BTP.
Tension fiscale autour
du Crédit impôt recherche
Cela grogne dans les rangs des entreprises bénéficiaires du Crédit impôt recherche.
Beaucoup s’estiment victimes de harcèlement de la part du fisc. Point sur la situation.
l
L’agacement monte dans les
technopoles de France. Son origine ? Un harcèlement fiscal
dont seraient victimes les bénéficiaires du Crédit impôt recherche (CIR), dispositif d’exonération assis sur les dépenses de
R & D qui connaît un vrai essor
depuis son lancement en 2004 :
l’an passé, il a porté sur un
montant total de 5,2 milliards
d’euros, bénéficiant à près de
18.000 entreprises hexagonales. Un succès qui expliquerait
une certaine attention des services fiscaux, avec un lot important de contrôles et de redressements à la clef.
« Il y a bien un problème de
pression fiscale sur le Crédit
impôt recherche. La situation
est ubuesque, avec des contrôles basés sur des interprétations de texte. Clairement, Bercy essaie de récupérer d’une
main ce qu’il donne de
l’autre », tempête Stanislas de
Bentzmann, président de l’association Croissance Plus (400
entreprises membres). Alors,
les bénéficiaires du CIR sontils vraiment de plus en plus
dans la ligne de mire du fisc ?
Indéniablement, si l’on en croit
les chiffres : les services du
ministère de la Recherche, qui
peuvent intervenir en soutien
du fisc sur ses dossiers fortement liés à l’innovation, se sont
ainsi penchés sur 1.400 contrôles en 2011, contre 458 en 2008
et 570 en 2009. Les contrôles
impliquant le ministère ont
donc augmenté de 200 % en
trois ans, alors que le nombre
de déclarants n’a connu, lui,
qu’une progression de 80 %
sur la même période.
Explosion des demandes
d’information
« Il faut savoir qu’à la base, le
taux de contrôle fiscal des
entreprises bénéficiaires du
CIR est deux fois supérieur à
CIR.
Bien sûr, les contrôles liés au
CIR ont aussi des impacts forts
sur la vie d’une entreprise innovante. « Pour une PME, où
c’est souvent le dirigeant qui
doit s’occuper du dossier, cela
prend un temps hallucinant.
Un temps que l’entreprise ne
passe pas à chercher des
clients, à faire de la recherche.
Certaines entreprises me
disent qu’elles vont arrêter de
faire appel au CIR, car cela
leur prend trop de temps sur le
volet fiscal », explique Thomas
Gross.
Ayant mobilisé 5,2 milliards en 2012, le Crédit impôt recherche est un facteur de déclenchement de contrôles fiscaux.
celui des entreprises françaises, qui se situe entre 2,5 et
3 %. Mais actuellement, ce
n’est pas tant le nombre des
contrôles fiscaux qui explose :
c’est davantage celui des
demandes d’information qui
portent sur l’attribution du crédit pour l’année en cours. En
fonction des territoires, cela
peut toucher de 20 à 80 % des
entreprises faisant appel au dispositif ! », souligne Thomas
Gross, directeur associé de
Sogedev, cabinet spécialisé
dans le conseil en financement
public.
Versements bloqués
Sur le papier, une demande
d’information reste bien évidemment beaucoup moins lourde qu’un contrôle : y répondre
- en concertation avec un
expert-comptable - ne mobilise normalement pas plus
d’une journée. Mais, le problème majeur est que ces deman-
des d’informations peuvent,
pendant l’étude par les services fiscaux des réponses qui y
sont faites, bloquer le versement du crédit. Avec des périodes pouvant être longues.
« Cela peut parfois, dans des
cas extrêmes dépasser l’année », explique Thomas Gross.
« Cette année, notre demande
de crédit a été faite en juin, et
nous avons reçu une demande
d’information le mois suivant.
Au final, notre crédit ne devrait
être versé qu’en octobre. Pour
des entreprises jeunes, dont le
CIR est une composante majeure du financement, le décalage
de ces versements, planifiés
dans les prévisions de trésorerie, peut avoir des conséquences dramatiques pour l’existence même d’une entreprise »,
raconte un entrepreneur, sous
couvert d’anonymat. En quatre
ans, ce dernier à connu un
contrôle et deux demandes d’informations portant sur le seul
Moscovici calme le jeu
La situation fait en tout cas réagir au sommet de l’État. Le
mois dernier, Pierre Moscovici,
le ministre de l’Économie et
des Finances, a annoncé avoir
demandé aux services fiscaux
de ne plus faire du CIR un critère de déclenchement de contrôle. Et de son côté, la Cour des
comptes a plaidé pour une clarification des modalités de justification du CIR et pour le renfort
des équipes d’experts pouvant
se prononcer sur son utilisation. Il n’en reste pas moins
que sur le terrain, un certain
pessimisme demeure.
« Lorsqu’on fait appel au CIR, il
faut s’attendre à un contrôle fiscal de toute façon. Les chefs
d’entreprises doivent en être
conscients et agir en conséquence : il faut bétonner son
dossier, être prêt à répondre à
tous les points que pourrait
demander l’administration, et
savoir s’entourer sur le plan
technique : depuis 2008, les
dossiers se sont complexifiés », témoigne, fataliste, un
entrepeneur.
La rigueur et la prudence restent donc plus que jamais de
mise.
S.P.
À retenir
COUP DE FROID SUR LES SALAIRES DES CADRES
10.624 CONTRATS DE GÉNÉRATION SIGNÉS
100 % D’EXONÉRATION POUR LES JEI ?
Selon le baromètre de l’Apec, seulement 48 % des entreprises françaises prévoient d’augmenter leurs cadres cette
année. 26 % des entreprises consultées affirment qu’elles ne
procéderont à aucune augmentation, contre 23 % l’an passé.
Le salaire annuel moyen des cadres en France reste stable à
54.100 ¤, alors que celui des cadres recrutés cette année sur
annonce d’emploi passe, lui, de 37.000 à 36.000 ¤.
Au 13 septembre dernier, 10.624 contrats de génération
avaient été conclus en France. Un chiffre loin de l’objectif gouvernemental de 100.000 signatures en année pleine. 96 % des
contrats ont été à ce jour signés dans les PME de moins de 50
salariés. L’agriculture et l’industrie sont les deux secteurs qui
utilisent le plus le dispositif.
C’est l’une des orientations de la loi de finances pour 2014
dévoilée par Jean-Marc Ayrault : les bénéficiaires du statut de
« jeune entreprise innovante » pourraient bénéficier à nouveau d’une exonération à 100 % des cotisations patronales portant sur les salaires de leurs personnels travaillant sur la R &
D. Accessible jusqu’à la fin 2010, ce dispositif avait été remplacé par un système d’exonération dégressif en 2011.
3 MILLIARDS POUR LES ETI FRANÇAISES
Fusion de trois aides à l’export déjà existantes, le nouveau
prêt de développement export vient d’être lancé par Bpifrance. Il permet de bénéficier de 30.000 à 3 millions d’euros, remboursables sur sept ans, sans garantie ni caution personnelle.
Le prêt peut être obtenu en moins de quinze jours, s’il porte
sur une somme inférieure à 150.000 ¤. La demande peut être
effectuée en ligne sur le site de Bpifrance.
Bpifrance lance un fonds de capital investissement de 3 milliards d’euros ciblant les ETI. Ce dernier interviendra, en
co-investissement et en tant que minoritaire, sur des opérations en fonds propres ou quasi-fonds propres, à partir de
10 M¤. Baptisé ETI 2020, ce nouveau véhicule devrait investir
entre 300 et 500 M¤ chaque année.
NAISSANCE DU PRÊT DÉVELOPPEMENT EXPORT
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
JUPPÉ A LA COTE AUPRÈS DES PATRONS
Parmi les figures de l’opposition, Alain Juppé est celui qui a le
plus la confiance des chefs d’entreprise pour résoudre les problèmes économiques de la France, selon un baromètre CSA. Il
est plébiscité par 61 % des répondants, devant Christine
Lagarde (46 %), François Fillon (41 %) et Nicolas Sarkozy
(24 %).
34
ÇA BOUGE EN FRANCE
OCTOBRE 2013
> Pas-de-Calais
Allopneus accélère sur le web
Spécialiste de la vente de pneus sur Internet, Allopneus accélère sa croissance. L’entreprise dirigée par le Nordiste Didier
Blaise vient d’investir un million d’euros dans une chaîne destinée à emballer les pneus, sur son unique plate-forme logistique de 41.000 m², à Oignies. Allopneus, qui emploie 250 salariés et a son siège social à Aix-en-Provence, doit franchir le
cap des 200 M¤ de chiffre d’affaires en 2013. La création
d’une deuxième plate-forme logistique dans le Sud est en
cours de réflexion. La décision sera prise d’ici à la fin de l’année. (Rédaction de Lille)
> Vendée
Le camping-car se pilote au doigt
Neo-Electronics planche sur
un système embarqué de gestion de camping-cars. Via un
écran tactile de 10 pouces
l’usager pourra centraliser l’information et piloter tous les
équipements de son véhicule :
éclairage, chaudière à gaz,
panneaux solaires, antenne
satellite, détecteurs de portes
ouvertes ou de bris de glace. Il
pourra ainsi interagir avec lui à distance grâce à un smartphone ou une tablette afin, par exemple, de lancer le
chauffage à l’avance ou suivre le trajet du véhicule en cas
de vol. Une version de ce système, baptisé PADI, pourrait
aussi s’adapter aux bateaux. Destiné aux véhicules neufs,
il devrait trouver un débouché commercial avec le fabricant breton de camping-cars Autostar, partenaire du projet. Expert en électronique embarquée, Neo-Electronics (6
salariés, 1,5 M¤ de CA) vise une commercialisation en septembre 2015. (Rédaction de La Roche-sur-Yon)
Finistère. Bolloré investit et recrute
L’extension de l’usine Blue Solutions (ex-Batscap) à ErguéGabéric, près de Quimper, a été inaugurée vendredi 20 septembre par François Hollande, accompagné de Bernard Poignant, maire de Quimper et de Vincent Bolloré, P-dg du groupe. Ce dernier a déjà investi 250 millions d'euros dans cette
usine qui produit des batteries à base de lithium-métal-polymère pour la voiture électrique BlueCar. Le patron breton a
> Ille-et-Vilaine
Des algues sauce brésilienne
> Saint-Étienne
50 emplois venus d’Allemagne
Spécialisée dans la fabrication et le reconditionnement d’emballages industriels (conteneurs de 1.000 litres, etc.), l’entreprise allemande Schütz va trouver dans la Loire une solution
à la saturation de son site francilien de Marcoussis. Début
septembre, elle a annoncé la création d’un second site français à Saint-Étienne, dans un bâtiment de 15.000 m². L’Allemand va investir 7,5 M¤ dans la mise en conformité des
locaux et dans l’outil industriel. 50 emplois doivent être
créés sous trois ans. (Rédaction de Saint-Étienne)
Le
journal des
entreprises
Premier réseau de journaux économiques en régions
Président-directeur général, directeur de la publication : Patrick Richard
Rédacteur en chef : Philippe Créhange
Rédacteur en chef adjoint : Sébastien Payonne
Directeur de la publicité : Stéphane Dahirel
Le Journal des Entreprises de Lorraine :
Carré Rive Gauche – 14, boulevard du 21e Régiment d’aviation 54000 Nancy. Tél. : 03.83.39.02.07 – Fax : 03.83.39.57.14.
14, Bd Dominique-François-Arago -Technopole - 57000 Metz
Tél. : 03.87.78.00.45 – Fax : 03.87.78.00.54.
Courriel : [email protected] ;
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Rédaction : Jean-François Michel (responsable d’édition)
03.83.37.89.43 ; Isabelle Kurth 03.83.39.02.17 ; Guénola Rivière
03.87.78.00.49.
Diffusion, abonnements : 0810.500.301 ;
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Publicité : Séverine Eber-Hitz 03.87.78.00.45 ; 06.50.30.24.35.
Elise Nothdurft, assistante, 03.89.24.33.21.
Publicité nationale : Stéphane Vautrain 01.53.23.00.67 ;
06.26.78.14.02. Xavier Allonier 01.53.23.00.65 ; 06.65.75.70.57. ;
Béatrice Ollivier, assistante, 02.98.33.80.56.
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de nos articles ou informations est interdite.
Avec ce numéro, un encart publicitaire diffusé sur les envois postaux
uniquement de la société SFR
profité de l'inauguration de sa nouvelle unité de fabrication
de batteries pour annoncer 300 millions d’euros d'investissements et 350 à 400 emplois supplémentaires, si le marché
des batteries électriques décolle. Le site, qui emploie actuellement 165 personnes, pourrait ainsi accueillir près de 500
salariés d’ici à quelques années et produire environ 10.000
batteries par an. (Rédaction de Quimper)
> Haute-Garonne
Wiseed se lance à l’export
Cinq ans après sa création à Toulouse, la plate-forme
web de financement participatif Wiseed ouvre une succursale en Suisse. Une franchise va également voir le
jour au Pays de Galles, en attendant un déploiement
beaucoup plus large, hors Union Européenne, prévu
pour 2014. Wiseed veut « élargir la communauté de
"wiseeders" (NDLR : 18.000 membres à) à des investisseurs particuliers avec une culture du risque un peu
plus forte qu’en France, où le livret A et l’assurancevie sont rois ! », explique Thierry Merquiol, un de ses
fondateurs. Employant huit salariés pour un CA de
200.000 ¤, Wiseed a financé 26 entreprises pour un
montant total de 6 M¤. (Rédaction de Toulouse)
À Saint-Malo, Goëmar étudie
les algues sous toutes les coutures depuis quarante ans. Cette entreprise de 90 salariés
(24 M¤ de CA) s’en sert de
base pour fabriquer des produits destinés à la santé des
plantes, pour une utilisation
dans l’agriculture : phytoactivation, fertilisants à base d’algues, méthodes douces de pesticides. Des produits exportés dans 40 pays, pour agir sur
les cultures de maïs, blé, colza, tomates, vignes, pommiers... Mais aussi de soja, très cultivé au Brésil. Pour
atteindre ce marché important et le développer, l’entreprise bretonne va ouvrir fin 2013 une filiale dans ce pays
d’Amérique du sud. Une implantation qui doit permettre de
structurer l’approche de Goëmar dans le pays, en mettant
en place des partenariats pour distribuer ses produits plus
efficacement. (Rédaction de Rennes)
> Morbihan
STX France se met au vert
L’Ar Vag Tredan (« bateau électrique » en breton) navigue
entre Lorient et Locmiquélic.
Rien ne distingue à première
vue ce bateau qui fait pourtant
figure de première mondiale. Et
sa réalisation est l’œuvre du
chantier STX France Lorient,
l’un des quinze chantiers de
STX Europe. « Ce bateau est
équipé de super-condensateurs
qui se rechargent en quatre minutes. Il n’emporte que l’énergie dont il a besoin », détaille Laurent Castaing, directeur de
STX France. La communauté d’agglomération de Lorient a
fait l’acquisition d’Ar Vro Tredan pour 3, 2 M¤. « Soit un million d’euros de plus qu’un bateau classique, note le président de la communauté, Norbert Métairie », qui précise que
ce surcoût sera amorti sur les 30 ans de durée de vie prévisionnelle du bateau. Les économies d’exploitation sont en
effet estimées à un million d’euros. » (Rédaction de Vannes)
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
> Alpes-Maritimes
Ecoat bouscule la résine
Spécialisée dans le développement de polymères (ou résines) d’origine végétale pour l’industrie de la peinture, la
start-up grassoise Ecoat (12 salariés, 1,2 M¤ de CA) passe
en mode industriel. Elle va d’ici à la fin de l’année acquérir
un site industriel en Rhône-Alpes. « Il abritera une installation conçue pour produire nos différentes gammes en
gros volume », dévoile son dirigeant, Olivier Choulet, qui
prévoit une première production de 5.000 tonnes dès
2015. Une cinquantaine d’emplois seront créés dans les
cinq ans. La start-up azuréenne entre ainsi sur un marché
européen estimé à 3 milliards d’euros dotée de produits
différenciants et d’une innovation de rupture améliorant le
séchage et la durabilité des peintures à l’eau, sans avoir
recours aux sels de métaux lourds. (Rédaction de Nice)
35
OCTOBRE 2013
ÇA BOUGE EN FRANCE
ENTRE NOUS par Philippe Créhange
Rédacteur en chef
Loi Hamon : social
oui, solidaire pas
vraiment
Aquitaine. Fermentalg lève 12 M¤
C’est le record aquitain de l’année. Fermentalg, spécialiste
de la production de molécules à partir de microalgues,
annonce avoir levé 12 M¤. Il s’agit de la troisième levée de
fonds pour la PME libournaise fondée par Pierre Calleja en
2009. Le fonds Ecotechnologies, géré par Bpifrance dans le
cadre des investissements d’avenir, est le chef de file de
l’opération avec un apport 4,6 M¤. L’augmentation de capital
est également le fruit de la participation de l’Irdi et de Viveris Management, ainsi que des investisseurs historiques
Emertec gestion, Demeter partners, ACE Management, Picoty Algo Carburant et Sofiprotéol. Cette levée de fonds doit
permettre à l’entreprise de renforcer son management, et
de déployer ses procédés de production de molécule d’intérêt à l’échelle industrielle. (Rédaction de Bordeaux)
> Maine-et-Loire
Le Japon à la baguette
> Loire-Atlantique
Cheval Shop au grand galop
Le 26 septembre dernier, à Tokyo, l’Angevin Michel Galloyer, fondateur du Grenier à Pain (23 M¤ de CA 2012 et
300 salariés), a inauguré la boulangerie sous licence de
marque de son ancien élève Yoshi Kozaki. La baguette
de farine française (minoterie Viron, Eure-et-Loir) y est
vendue 2,12 ¤. Le chiffre d’affaires prévisionnel, pour
la première année, est d’un million d’euros pour une
production quotidienne de 300 à 500 baguettes. Le Grenier à pain est présent dans six pays. Tokyo accueille sa
17e boulangerie à l’international. (Rédaction d’Angers)
Créé par Carlos et Corinne Biclet et spécialisé dans la distribution d’articles d’équitation sur le web et en magasins, le
Nantais Cheval Shop lève un million d’euros auprès de Naxicap Partners et de Siparex Proximité Innovation. Les deux
sociétés de capital-investissement injectent chacune
500.000 ¤ en capital et en obligations convertibles. Ce tour
de table est complété par Oséo et un pool bancaire, pour un
montant total de 1,5 M¤. Cheval-Shop s’est d’abord développé via l’e-commerce avant de créer cinq magasins physiques. (Rédaction de Nantes)
Il est des intitulés de ministères qui sonnent parfois
bizarrement aux oreilles des chefs d’entreprise. Au hasard,
celui de l’Economie sociale et solidaire et son texte de loi
sur les cessions d’entreprise. Car autant on peut
comprendre l’aspect "social" du projet, autant on a du mal
à saisir la "solidarité" émanant du texte. Qui plus est pour
un gouvernement se disant justement "solidaire" des PME.
Petit rappel.
Présenté au beau milieu de l’été par Benoît Hamon en
Conseil des ministres, ce projet de loi attendu au Sénat en
novembre vise à contraindre les dirigeants à informer leurs
salariés de la cession de leur entreprise deux mois avant
l’acte effectif. Objectif : permettre à ceux-ci de se
positionner si aucun repreneur ne se fait connaître, en
s’organisant via une Société coopérative et participative
(Scop), structure juridique bien souvent présentée comme
l’arme anti-liquidation par l’exécutif. Une loi qui, si l’on en
croit Benoît Hamon, permettrait de sauver 50.000 emplois.
Si on peut louer l’objectif "social" affiché du ministre, on ne
peut qu’aller dans le sens de la levée de boucliers des
organisations patronales. Quiconque ayant déjà mené un
projet de cession sait à quel point la discrétion est la clé
d’une transaction réussie. Et, ne nous cachons pas derrière
notre petit doigt, notamment sur le plan financier. Depuis
2008, la crise a déjà bien brouillé les cartes de la
cession-reprise d’entreprise. Avec des acteurs, tant du côté
cédants que repreneurs, qui ont d’énormes difficultés à
estimer la valeur du "bien". Alors informer les salariés
deux mois avant la cession, c’est tout simplement prendre
le risque de faire peur à tout investisseur déjà circonspect.
Tout en augmentant à coup sûr le stress des salariés, dans
des périodes déjà délicates sur le plan… social.
[email protected], twitter :@pcrehange
> Retrouvez notre prochain
numéro le vendredi 8 novembre
> Isère.
Des fonds pour le réseau Wizbii
Crédit photos : ASNL, B.Jamot, D.Rivière. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Sachez consommer et apprécier avec modération.
Séminaires
Salons professionnels
Soirées d’entreprises
Examens
La start-up grenobloise Wizbii
(7 personnes) vient de finaliser
une levée de fonds de
800.000 euros auprès de ses
investisseurs historiques et de
trois personnalités du web et
de l’entreprise : Olivier Heckmann (Multimania et Kewego),
Véronique Di Benedetto (Econocom) et Vincent Gentil (Leroy
Merlin Russie et Adeo). Wizbii,
avec tous les équipements
nécessaires (mobilier,
qui propose un réseau social
audio, vidéo…)
pour étudiants et jeunes diplômés (51.000 inscrits), va inves2
tir dans le développement de son audience, une application
mobile pour le premier trimestre 2014, une interface multide surfaces climatisées
2 lingue et de nouveaux produits à destination des entreprises
dans le courant de l’année prochaine. Benjamin Ducousso,
d’infrastructures modernes
le dirigeant, prévoit également la création d’une équipe vendotées d’espaces panoramiques
te et marketing pour la fin 2014. Des recrutements sont en
cours pour atteindre vingt permanents prochainement.
(Rédaction de Grenoble)
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CA : 100 M¤) prend un tournant dans sa stratégie en inves-
Aurélie Hennebert tissant 15 M¤ dans deux lignes dernière génération de
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Mail : [email protected]
prépare les déchets solides à être brûlés dans des co-incinérateurs, par les cimentiers notamment. Naissante en
France, cette valorisation est déjà très répandue en Allemagne. L’autre (8 M¤) est une unité de méthanisation pour
produire de l’électricité et du compost. (Rédaction de Lille)
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
36
OCTOBRE 2013
L'INVITÉ
« Sur le cours d’une vie, les salariés
français sont moins compétitifs »
Nouveau président de Croissance Plus, Stanislas de Bentzmann appelle de ses vœux une réforme urgente
du temps de travail. Sans elle, assure-t-il, aucun retour possible à la compétitivité.
l
STANISLAS
DE BENTZMANN
PRÉSIDENT DE
CROISSANCE PLUS,
(ASSOCIATION DES
ENTREPRISES DE
CROISSANCE, 400
MEMBRES)
COPRÉSIDENT DU
DIRECTOIRE DE DEVOTEAM
(SERVICES
INFORMATIQUES, 4.700
SALARIÉS, 528 M¤ DE CA)
PARCOURS
INSEEC (1987)
Création de la PME
Message (1987)
Entrée dans le groupe
Randstad (1990)
Création, avec son frère
Godefroy, de Devoteam
(1995)
Élection à la présidence
de Croissance Plus (2013)
En tant que porte-drapeau des entreprises de
croissance françaises, quel regard jetez-vous sur
l’action économique du gouvernement ?
Il y a une confusion totale dans les priorités de nos
hommes politiques. Pour rassurer les marchés et
tenter d’équilibrer le budget de l’État, les impôts
ont été augmentés, quitte à stériliser les entreprises et la microéconomie. Aujourd’hui, il y a une différence de 100 milliards d’euros entre les prélèvements obligatoires des entreprises françaises et
allemandes ! Ces milliards, ce sont des milliers
d’emplois qui ne sont pas créés et le début d’un cercle vicieux : l’impôt empêche l’entreprise d’investir, fait baisser les gammes de nos produits, casse
le développement et réduit les embauches. Depuis
septembre 2012, une glaciation générale s’est installée.
Il y a pourtant eu des initiatives, dont le pacte de
compétitivité…
Ce sont des petits pas, mais je ne vois aucune politique structurelle d’amélioration de l’environnement
économique. La priorité aurait été de réformer le
temps de travail. En France, un salarié à temps
plein effectue 1.600 heures par an, contre 1.900
pour la moyenne européenne. Un cadre français
bénéficie en moyenne de huit semaines et demie
de congés annuels, alors que ses concurrents européens ont cinq semaines. Nos cadres travaillent
deux à trois ans de moins que ceux des principaux
pays concurrents. Le constat, c’est que les salariés
français sont moins compétitifs sur le cours d’une
vie : ils entrent tard sur le marché du travail, partent plus tôt en retraite, sont aux 35 heures et ont
plus de congés qu’ailleurs. Avec ces éléments,
nous ne pouvons pas gagner la bataille de la croissance ! Il faudrait aussi revenir sur notre système
de chômage.
Dans quelle mesure ?
Nous avons le système le plus généreux du monde,
avec une couverture de 24 mois et un plafond de
5.700 ¤ quand les Allemands sont à 2.200 ¤ et les
Italiens à 1.000 ¤. Nous critiquons l’Allemagne de
façon scandaleuse en disant qu’ils ont des « minutes jobs », des salariés pauvres. Mais ces « minutes jobs » sont formidables pour faire rentrer des
citoyens sur un marché du travail qui leur est difficilement accessible. Les hommes politiques français
préfèrent allouer une allocation d’assistanat plutôt
que d’insérer les chômeurs dans l’univers du travail qui est un ascenseur social. Il faut agir : 25 %
de nos jeunes de moins de 25 ans sont au chômage !
Le gouvernement a réagi sur ce plan avec les
emplois d’avenir…
Tout cela, c’est du gaspillage, de la dépense pour
maquiller les statistiques. Le taux de transformation des emplois aidé ne donne rien. Ces emplois
vont faire entrer des jeunes dans la fonction publique, qui est déjà en sureffectif, ou dans les associations, qui sont sponsorisées par des impôts qui
étouffent l’entreprise. Nous avons puisé de l’argent
qui aurait pu être productif pour créer des emplois
improductifs.
Le projet de loi Hamon sur la consultation des
salariés en cas de cession, cela vous inspire
quoi ?
C’est un désastre. Il part d’une bonne intention en
essayant d’empêcher la disparition de petites entreprises qui ne trouvent pas toujours de repreneurs.
Mais cela est traduit comme si ces disparitions
étaient dues à des entrepreneurs qui refuseraient
de transmettre à leurs salariés ! Obliger à communiquer trop vite et trop largement sur une cession,
c’est faire prendre le risque de perdre des
contrats, de voir des salariés clef inquiets partir à
la concurrence. La cession d’entreprise doit se faire dans une discrétion absolue qui doit intégrer les
salariés, mais pas du tout dans les termes et les
délais du projet Hamon. Et si on veut vraiment
aider à la reprise par les salariés, pourquoi ne pas
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
créer un prêt à taux zéro pour les créateurs et
repreneurs d’entreprise ?
Le ras-le-bol des entrepreneurs se traduit par
une floraison de mouvements spontanés, en marge des syndicats et associations établis. C’est la
fin de ces derniers ?
Les entrepreneurs ne peuvent pas être satisfaits
des organisations, parce que le système ne fonctionne plus ! Est ce que le Medef de Laurence Parisot a suffisamment porté le combat des entreprises, pesé pour revenir sur les 35 heures ou agi
pour remettre le coût du travail à un niveau normal ? Non. On a été aux abonnés absents ! Il faut
espérer que le Medef de Pierre Gattaz et de Geoffroy Roux de Bézieux sera un Medef de combat, pas
pour quelques entrepreneurs, mais pour la France.
Si l’élite du pays ne réagit pas, nous verrons apparaître partout des Jacqueries, avec des conséquences graves : refus de payer l’impôt, travail illégal.
Nous rentrons dans des temps difficiles !
Pensez-vous qu’on aime encore l’entreprise en
France ?
L’image de l’entrepreneur qui se lance avec ses
petites économies, dans l’adversité est plutôt bonne. Mais dès qu’il réussit, c’est autre chose : il faut
le taxer. Sur ce plan, la campagne présidentielle a
été démagogique, on a critiqué les bénéfices, les
dividendes, les actionnaires, sans prendre en compte la création de valeur. Devoteam, l’entreprise que
j’ai créée, a payé en salaires, charges et impôts, un
peu plus de deux milliards d’euros en 17 ans. Dans
le même temps, nous avons créé près de 5.000
emplois. Et au final, nous avons versé un peu plus
de 20 millions d’euros aux actionnaires. Certains
trouvent qu’il ne faudrait pas donner ces 20 millions aux actionnaires. Mais sans ces actionnaires,
deux milliards auraient-ils été injectés dans l’économie française ?
Propos recueillis par Sébastien Payonne