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LE PREMIER RÉSEAU D'INFORMATION ÉCONOMIQUE EN RÉGIONS I LORRAINE I Nº312 I OCTOBRE 2013 I 5.80 ¤ Le journal des entreprises FIVES NORDON Croissance nucléaire Pour préparer l’avenir, le numéro un mondial de la tuyauterie pour centrale nucléaire, Fives Nordon, basé à Nancy, investit sur les hommes. PAGE 12 SIEMENS Sans bureau fixe Le géant allemand s’installe sur la zone de Mercy, face à l’hôpital, et en profite pour lancer un nouveau concept : le Siemens Office. PAGE 24 203, avenue du Général Leclerc 54500 VANDŒUVRE-lès-NANCY 03 83 51 01 31 Fax. 03 83 55 51 71 www.copylaureades-calipage.com Export. La Lorraine accrochée à l’Allemagne Le Journal des entreprises publie sa carte de France de l’export. La Lorraine, comme bon nombre de régions françaises, est accrochée à l’Allemagne comme à une bouée de sauvetage et décroche la place de 10e région exportatrice grâce à l’automobile et à la sidérurgie. P 3 AGE Transalliance Le transport en mode écologique ELISATH L’international pour se développer Le leader français du contrôle d’accès et de la billetterie informatisée, basé à Messein, veut booster son chiffre d’affaires à l’export. PAGE 14 CRYO’NET La rentrée du groupe de transports-logistique et de ses 5.000 salariés est marquée par des enjeux environnementaux : affichage carbone des prestations transport au 1er octobre, mise en œuvre de l'écotaxe au 1er janvier. Parallèlement, Transalliance cherche à développer le ferroviaire notamment au départ de Champigneulles. PAGE 11 Vers la production de glace sèche LA STRATÉGIE Basé à Metz, le spécialiste du nettoyage industriel par cryogénie, Cryo’Net, veut développer la production de Cryo Ice, une glace sèche à -80ºC. PAGE 26 Fournitures • Mobilier Impressions Pourquoi ThyssenKrupp lance son propre centre de formation Faute de trouver sur le marché les bons profils, ThyssenKrupp Presta France, à Florange, met 400.000 ¤ dans Campus, sa propre école de formation. Le sous-traitant automobile, spécialisé dans l’assemblage des systèmes de direction, veut ainsi gagner en compétitivité sur un marché où la technologie évolue très rapidement. PAGE 22 RESOLEST Un procédé unique en Europe Sur le site de la ZAC des Sables de Rosières-aux-Salines, Resolest met en œuvre un procédé permettant de valoriser les résidus issus des fumées industrielles. PAGE 13 VOUS SOUHAITEZ VOUS ABONNER, CONTACTEZ-NOUS AU : PRIX D’UN APPEL LOCAL DEPUIS UN POSTE FIXE www.lejournaldesentreprises.com L’INVITÉ LE CONSEIL « Il faut réformer le temps de travail » Locaux. Trouvez le bon pilote ! Nouveau président de Croissance Plus, Stanislas de Bentzmann appelle de ses vœux une réforme urgente du temps de travail. Sans elle, assure-t-il, il n’y a aucun retour possible à la compétitivité. De par leur complexité technique et administrative, les extensions de locaux ne peuvent souvent être pilotées par les industriels seuls. Se faire accompagner reste la clef du succès. PAGE 28 DERNIÈRE PAGE 2 OCTOBRE 2013 TRENTE JOURS Un mois vu par Benoît Mercier Chronique d’un retour habile PRÉSIDENT Le faux pas était interdit, il ne s’est pas produit. De tous bords, chefs d’entreprise, élus et syndicalistes l’ont reconnu après la visite présidentielle du 26 septembre : François Hollande est un homme habile. Préparé tout l’été, millimétré, le retour à Florange lui a permis de désamorcer la force d’un symbole explosif : un candidat, des promesses et un industriel qui finalement, applique un plan prévu de longue date. Les hauts-fourneaux étaient condamnés, le symbole est tombé, mais le président a su faire le petit pas de côté pour que non seulement le pataquès gouvernemental autour du dossier ne l’éclabousse pas, mais que son retour soit perçu comme l’annonce de la pérennité du site. Dans la poche de François Hollande, une enveloppe de 20 M¤ pour un centre de recherche public sur l’avenir de l’acier : un budget qui sera déjà bien entamé rien que pour la construction d’un bâtiment… Habile aussi le détour par Pompey et son ancienne friche sidérurgique aujourd’hui reconvertie en zone d’activité dynamique. L’intérêt du président pour les explications de Jacques Chérèque était manifeste : et de souligner l’entente entre les élus, l’implication de l’État, la motivation des industriels. Une façon de dire aux Lorrains : « le mode d’emploi est là, servez-vous en ». du directoire de la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne Ardenne PARCOURS Né le 4 février 1953 à Haybes (08) Président du Directoire de la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne Ardenne depuis novembre 2007 Président du Comité régional des banques de Lorraine (FBF) Benoît Mercier, Président du directoire de la CELCA (photo ©Olivier Toussaint). Le Pacte Lorraine. « Que l'Etat et la Région se mobilisent ensemble pour encourager des projets d'avenir en Lorraine, que ce pacte soit le premier du genre en France à ma connaissance, intéressent bien évidemment les acteurs économiques locaux. D'autant que les objectifs annoncés sont de vraies priorités : accroître la capacité d'innovation des PME régionales, les positionner sur des secteurs nouveaux à fort potentiel, renforcer la compétitivité et l'attractivité de la Lorraine, favoriser la création d'emplois, etc.. Je note également que ce projet prévoit de s'appuyer sur BPI France. Jean-Pierre Masseret a d'ailleurs consacré l'essentiel des échanges du dernier Conseil d'orientation de BPI France en Lorraine, dans lequel je représente la pro- l LA LE BILLET l fession bancaire, au Pacte Lorraine et à ses enjeux. » L'appel à projet d'éco-innovation. « Les énergies vertes peuvent être un relai de croissance pour notre économie, notamment en région. L'appel à projets lancé par BPI France et l'Ademe, destiné à soutenir des projets collaboratifs d'éco-innovation, va dans ce sens, d'autant qu'il favorise le partenariat entre entreprises privées et laboratoire public. Les Caisses d'Epargne d'ailleurs croient au green business et à son potentiel. Nous sommes désormais un acteur majeur de cette filière, avec notamment des offres dédiées pour accompagner par exemple les acteurs publics dans tous les projets de lutte contre le réchauffement climatique. » La reprise, une réalité ? « Les quelques signes positifs enregistrés récemment vont évidemment dans le bon sens. Les principaux indicateurs ne sont plus dans le rouge, et c'est une bonne chose. Ce début de reprise, nous la percevons également sur certains de nos marchés : la production de prêts immobilier n'a jamais été aussi importante. Nous faisons le même constat pour les prêts à la consommation. En revanche, pour les entreprises, les signaux positifs ne sont pas aussi perceptibles. Il faut évidemment encourager cette tendance, redonner de la confiance aux ménages et aux entreprises, afin de transformer l'essai et viser une croissance durable. » PHRASE Jean-François Michel [email protected] l ON EN PARLE Emplois francs Nancy concernée Lancés en juillet dernier, les emplois francs ont mis en place une prime de 5.000 ¤ pour les entreprises recrutant un jeune de moins de 30 ans, résidant dans les quartiers prioritaires, en CDI à temps plein. Cette mesure semblait avoir été imaginée sur mesure pour les banlieues de l’agglomération parisienne et quelques cités très dures. Mais le dispositif sera finalement élargi vers les ZUS des agglomérations moins remuantes, comme Nancy. TerraLorraine Absent du pacte « Les PME, c’est comme les bonsaï. De l’extrême gauche à l’extrême droite, tout le monde trouve ça très mignon. Mais il serait bon d’arrêter de nous tailler et de nous laisser pousser. » On remarque toujours les absents : la plateforme sino-européenne d’échanges B2B, ITEC Illange, n’est même pas mentionnée dans le Pacte Lorraine. Un investissement privé de 150 M¤, un bâtiment de 240.000 m², normalement, ça se remarque. Un oubli qui ressemble fort à un choix politique et qui a fait bondir le président du Conseil général de Moselle, Patrick Weiten. Etienne Mahler, président de MS Techniques, le 26 septembre face à François Hollande > Le baromètre de la création d’entreprises en Lorraine 2 ème trimestre 2013 LES CRÉATIONS & vous www.lejournaldesentreprises.com • Vous êtes abonné. Suivez chaque jour l’actualité des entreprises de votre région • Vous êtes abonné. Avec la fonction « Envoyez votre info », entrez directement en contact avec nos rédactions Suivez-nous sur 3.268 2.904 LES CRÉATEURS Femmes 33 % France : 34 % Taux de création 2,3 % France : 2,3 % 2012 2013 2 ème trim. 2 ème trim. Région -11,1 % France -10 % 2. Construction, BTP Hommes 67 % France : 66 % FERMÉ 31,5 % 18,7% 3. Services aux entreprises 11 % 4. Hébergement, tourisme, restauration 6,4 % LE JOURNAL DES ENTREPRISES France : 40,9 ans LES DÉFAILLANCES 510 LE TOP DES CRÉATIONS Les quatre principaux secteurs d’activité. 1. Commerce de détail et vente en boutique Âge moyen 39,9 ans Taux de défaillance 0,3 % France : 0,3 % 2012 367 2013 2 ème trim. 2 ème trim. Région -39 % France -8,5 % 3 OCTOBRE 2013 L'ÉVÉNEMENT Export. L’Allemagne premier client en régions DOSSIER SPÉCIAL Vers qui les entreprises en régions se tournent-elles en premier lieu quand elles vendent à l’international ? l Le Journal des entreprises publie sa carte de France de l’export. l I mportante pour la France la réélection d’Angela Merkel à la tête de l’Allemagne ? Capitale au regard des chiffres export des entreprises françaises en régions. La carte de France, que Le Journal des entreprises publie avec Histoire d’adresses, est on ne peut plus explicite : les Allemands sont littéralement fans de nos produits. Deux tiers des régions françaises commercent ainsi en premier lieu avec ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui la locomotive de l’Europe. Dans ce contexte, pour les entreprises françaises, autant savoir vers quelle voie économique les Allemands se dirigeront dans les quatre prochaines années. Quelques exceptions Quoi qu’il en soit, cette prédominance des relations francoallemandes confirme une tendance de fond. Au premier semestre 2013, les échanges entre les deux pays se sont élevés à 84,5 milliards d’euros. Et pour la même période, les exportations de la France vers l’Allemagne ont progressé de 1,1 %. De quoi faire de l’Hexagone le premier partenaire commercial de l’Allemagne depuis près de… quarante ans ! Alors, toutes "germanophiles" les régions françaises ? Certains territoires font figures d’exception. Et pour deux raisons principales : la nature du tissu économique local et la géographie. Si l’Aquitaine compte par exemple les ÉtatsUnis et non l’Allemagne pour premier partenaire, c’est d’abord parce que ses vins, moteur de l’économie locale, se vendent toujours aussi bien outre-Atlantique. À l’autre bout de la France, le Nord-Pas-deCalais tisse quant à lui d’abord des liens avec son plus proche voisin, la Belgique. Tout comme Paca, au Sud, qui commerce en premier lieu avec l’Italie. Attention toutefois à ne pas tirer de conclusions hâtives avec les chiffres de l’export. En France, seules les Douanes sont habilitées à communiquer des données. Avec une méthodologie loin d’être parfaite. En effet, les régions portuaires, d’où transite une grande part des produits fabriqués en France, voient forcément leurs chiffres à l’export gonflés. Résultat, un produit par exemple né en Rhône-Alpes et passé par le port de Marseille sera comptabilisé dans les chiffres de Paca et non de Rhône-Alpes. Pas assez d’exportateurs Ces précautions prises, les chiffres des Douanes ont toutefois la vertu de souligner un phénomène : la France exporte d’abord au plus près de ses frontières. Ce que confirme Christophe Lecourtier, directeur général d’Ubifrance. « Les échanges commerciaux sont trop concentrés sur l’Union européenne (60 %). » Et quand PME et ETI veulent bien s’y met- france, bras armé de l’Hexagone en matière de commerce extérieur qui accompagne chaque année plus de 8.000 entreprises. Quatre secteurs clés Alors pour exporter, les entreprises doivent d’abord « avoir confiance en elles-mêmes et prendre conscience que leur « Tous ces marchés qui explosent, c’est un gâteau qui grossit » tre. Car c’est l’un des autres constats : seules 120.000 entreprises françaises exportent chaque année. Des chiffres bien en deçà de nos voisins. « En valeur absolue, c’est trois fois moins que l’Allemagne et presque deux fois moins que l’Italie », rappelle le patron d’Ubi- produit peut réussir loin », insiste Christophe Lecourtier. Tout en identifiant les marchés leviers à l’international. Ubifrance en relève de son côté quatre, qu’elle résume ainsi : « Mieux se nourrir, mieux se soigner, mieux vivre dans la ville et mieux communiquer. » « 515 visites d’entreprises » Laurent Marionnet, directeur de CCI International Lorraine Un an après l’ouverture de la Maison de l’export à Metz, peut-on dire que vous travaillez de manière plus efficace ? Pour affirmer que les services de CCI International Lorraine sont plus efficaces, il faudra plus d’un an de recul. Mais notre métier n’a pas changé. Aujourd’hui, la Maison de l’export en Lorraine est bien réelle, virtuelle et tentaculaire. Réelle, car elle est un lieu unique, identifiée, repérée par les chefs d’entreprise lorrains mais aussi par les partenaires institutionnels de l’export. Virtuelle parce que les conseillers sont sur le terrain. Et tentaculaire parce que ces conseillers vont par- tout sur le terrain, au contact des chefs d’entreprise, pour développer l’export dans la région. Avez-vous atteint vos objectifs ? Nous avons réalisé 515 visites d’entreprises, ce qui est considérable. D’autant que nos effectifs n’ont pas bougé : nous sommes totalement dans la droite ligne de ce que le président Arker appelle « faire plus avec moins ». Ensuite, certains outils ne sont pas encore assez utilisés par les chefs d’entreprise lorrains, c’est à nous de mieux les faires connaître. C’est le cas du numéro de téléphone unique, le 0820.209.333, qui permet d’entamer les premières démarches et d’être dirigé vers un conseiller export. Nous avons enregistré 1.500 contacts, mais il est possible de faire mieux. Du côté de l’agroalimentaire, la France a ainsi sa carte à jouer, notamment grâce à son savoirfaire en matière de traçabilité des produits. « En raison de plusieurs scandales sanitaires, les Chinois achètent par exemple de plus en plus du lait en poudre français », souligne Christophe Lecourtier. Côté santé/bien-être, médicaments et cosmétique conservent leurs atouts pour l’export. « L’image de la femme française et du raffinement » fonctionne encore en dehors de nos frontières, relève le dg. Autre point fort de l’Hexagone : son ingénierie en matière d’infrastructures. Dans le monde, « les villes ont grandi plus vite que les infrastructures, explique Christophe Lecourtier, avec des problèmes à la clé ». Et de citer l’exemple des Brésiliens qui, en juin dernier, réclamaient des transports publics. La France et ses multiples structures collectives, qui nous paraissent si lourdes ici, peuvent donc finalement s’avérer un véritable atout à l’international. Enfin, en matière de communication, si « on a raté tout ce qui touche au hardware (équipements informatiques, ndlr), la France reste très forte dans les contenus (jeux, applications, programmes pour la télévision…) et les logiciels (ebanking, egouvernment, ecommerce) », ajoute Christophe Lecourtier. Et de conclure : « tous ces marchés qui explosent, c’est un gâteau qui grossit ». Côté entreprises françaises, reste à se saisir de la pelle à tarte… Philippe Créhange + sur le web Toutes les analyses de nos rédactions en régions sur lejournaldesentreprises.com LE JOURNAL DES ENTREPRISES l DECRYPTAGE En Lorraine : le poids de l’automobile et de la sidérurgie Comme bon nombre de régions françaises, la Lorraine est accrochée à l’Allemagne comme à une bouée de sauvetage. Premier client, premier fournisseur, c’est ce qui permet au pays de conserver la confiance des marchés financiers et à la région Lorraine de continuer à bénéficier du dynamisme allemand. Avec 5.692 M¤, les exportations vers l’Allemagne représentent 32% du total, quand le Royaume-Uni et la Belgique, respectivement deuxième et troisième, représentent seulement 1.465 M¤ et 1.361 M¤. « La Lorraine exporte à 86 % vers l’Europe », précise Laurent Marionnet, directeur de CCI International Lorraine, « Un marché pourtant saturé et qui ne devrait presque plus être considéré comme de l’export. Il devient urgent d’aller plus loin, vers des marchés plus porteurs ». Cumulés, les secteurs de l’automobile et de la sidérurgie représente 22% des exportations lorraines, pour 3.983 M¤. Les très gros sites que sont PSA à Tremery, la Sovab à Batilly ou encore Smart à Hambach tirent les chiffres de toute la région, et semblent bien déterminer à tirer leur épingle du jeu dans l’élaboration du véhicule du futur : moins polluant, fonctionnant sur d’autres énergies, c’est un véritable défi que devra affronter l’industrie automobile lorraine. « Au-delà des secteurs traditionnels, nous commençons à observer de belles réussites dans l’agroalimentaire », détaille Laurent Marionnet. « C’est le sens du travail que nous menons avec LorGourmet. La mission menée à Dubaï a permis aux adhérents du collectif de comprendre comment s’attaquer à ces marchés de niche. Il y a là certainement quelques très beaux succès de demain ». 4 OCTOBRE 2013 LEADERS EMMANUEL BRANDENBURGER Agé de 45 ans, Emmanuel Brandenburger assure les fonctions de Directeur Général de Metz Métropole Développement. Attaché territorial, il est titulaire d'un DESS en administration des entreprises de l'IAE de Metz. Avant de rejoindre MMD, il a été DGS de la Communauté de Communes du Pays Haut Val d'Alzette de 2005 à 2013. CHARLES CLAUSSE Le directeur régional de Renault quitte la Lorraine pour le Mexique. Âgé de 42 ans, messin d’origine, formé à l’ESC Toulouse, Charles Clausse aura passé trois ans au siège régional de la marque au losange, à Brabois. Son successeur, Vincent Gorce, reprend la charge de piloter les 3.500 concessions privées et succursales. Philippe Astié. Directeur du CCG de Blénod I l ne débarque pas en terre inconnue. Déjà présent sur le centre de production thermique de Blénod en tant que directeur adjoint de 2002 à 2009, Philippe Astié a poursuivi son parcours professionnel au siège de l’unité de production thermique interrégionale, à Paris, en tant que directeur du patrimoine. Un poste où il était chargé de l’analyse et de la prévision de maintenance à moyen et long terme. Il est revenu en août en Lorraine pour prendre la direction du CCG, succédant à Régis Chancel. Natif du Sud-Ouest, Philippe Astié a débuté sa carrière chez EDF en 1986, dans la conduite de centrale nucléaire. Il a découvert le thermique à flamme en travaillant pour la centrale sidérurgique de Richemont, en Moselle. « Le CCG de Blénod vient de vivre la formidable aventure de sa genèse. Aujourd’hui, une nouvelle ère s’offre à nous, il y a encore beaucoup de choses à faire. Je vois deux priorités qui guideront mon action des prochains mois : premièrement, nous aurons à maintenir et améliorer les performances d’exploitation de la tranche. Deuxièmement, le site tire sa force de l’implication, de la motivation et des compétences de son personnel ; il faudra assurer le maintien et le renouvellement des compétences dans la durée », estime Philippe Astié. Son prédécesseur va prendre la direction de l’Asie, et plus précisément du Laos, pour diriger un barrage hydroélectrique exploité par NTPC, un consortium détenu à 40% par EDF. Ce sera une première dans l’hydraulique pour Régis Chancel. Philippe Astié connaît le site de Blénod pour y avoir exercer la fonction de directeur adjoint de 2002 à 2009. LE JOURNAL DES ENTREPRISES FRÉDÉRIC DIDIER Titulaire d’un DUT de génie civil et passé par l’ICN Nancy, Frédéric Didier, 36 ans, prend le relais de Xavier Barth à la direction régionale d’Holcim Granulats Est. il a intégré l’entreprise en 1999 dans la branche ciment en Allemagne. Depuis 2006, il était directeur des ventes nationales pour les produits spécifiques. M U N I C I P A L E S 2 0 1 4 Valérie Debord Nancy : psychodrame à droite « L’investiture UMP a été donnée à un tandem Hénart-Debord », affirme Valérie Debord : « J’ai demandé à l’UMP de ne pas suspendre l’investiture pour le moment afin de me permettre de continuer à discuter et à travailler avec Laurent Hénart dans un souci d’union pour répondre à l’attente des Nancéiens. » A entendre la troisième adjointe au maire de Nancy, le candidat à la succession d’André Rossinot, Laurent Hénart, refuse de la placer en deuxième position sur sa liste. Pas de ticket, pas d’investiture ? Laurent Hénart est resté sur sa ligne consistant à affirmer que la composition de la liste est une affaire « collégiale » et pas « individuelle ». Pour le président de l’UMP de Meurthe-et-Moselle, Jacques Lamblin, « il n’a pas été question d’un ticket sur Nancy. La tête de liste, c’est Laurent Hénart ». Limpide. Cependant, les candidats de droite n’ont pas intérêt à trop titiller la question de l’union UDI-UMP. On ne sait jamais où peut mener un conflit… T N E M I T Â B U A E V U LA HALLE (n.f) : NO R I N E V ’A L R U S P QUI MET LE CA Caisse d’Epargne et de Prévoyance de Lorraine Champagne-Ardenne - Banque coopérative régie par les articles L. 512-85 et suivants du Code monétaire et financier - Société Anonyme à Directoire et Conseil d’Orientation et de Surveillanceau capital de 435.707.840 euros - Siège social 5, Parvis des Droits de l’Homme - BP 70784 - 57012 Metz Cedex - 775 618 622 RCS METZ – intermédiaire d’assurance, immatriculée à l’ORIAS sous le n° 07 004 738 - Crédit photo : D.R r le Parvis des Droits de su l cia so e èg Si u ea uv no n so ampagne-Ardenne installe Ch e in rra Lo ngrès et de la gare SNCF, e co gn s ar de Ep re d’ nt e Ce r tu fu La Caiss du ité re Pompidou-Metz, à proxim nt Ce au ce fa z, et M à e m l’Hom mphithéâtre. au cœur du quartier de l’A pondre aux enjeux ré ur po pé ui éq t en m re tiè en , s dans un bâtiment moderne ur te ra bo lla co 0 26 lle ei cu La Halle ac et de banque digitale. ue iq ér m nu ise pr tre en d’ matière de demain, notamment en onal de la Caisse d’Epargne gi ré t en em in ac nr l’e te or nf et un Espace Gestion Privée, co t en em al ég e au service des particuliers rit s ab i ce qu en e, ag èg 2 25 Ce Si e pt m co i qu etz, Nancy, Reims, nne, banque coopérative (M de s Ar ire efa gn af pa d’ s am re nt Ch e Ce in 4 rra et , Lo es, commerçants, artisans) al ér lib ns io ss fe ro (p s el nn entèle institutionnelle. cli la à et r des professio ilie ob m m l’i de s, aux professionnels Troyes) dédiés aux entreprise e nque régionale de référenc ba e un ur po e nc re fé ré de La Halle, un siège 7 OCTOBRE 2013 RÉSEAUX 1,2,3 GO LE JOUR DES ÉTUDIANTS La 13e édition du parcours 1,2,3, Go, dont la soirée de clôture s’est déroulée le 25 septembre, a récompensé 10 lauréats parmi lesquels le projet Lorrain, LV World Teaching Tools porté par Véronique Maillard (plateforme web proposant des supports pédagogiques aux enseignants en langues vivantes). Pourquoi il fallait y être. La soirée techno du Moselle Open A l’initiative du Conseil général de la Moselle, une soirée a réuni un panel des entreprises les plus innovantes de la région. l L ’objet tient au creux de la main, ressemble presque à un jouet : et pourtant, cette petite enceinte portable, une fois branchée à un smartphone, est capable de sonoriser une pièce de bonne dimension. Une innovation venue tout droit d’Asie ? Pas du tout, c’est Divacore, une entreprise créée à Metz en 2011, spécialisée dans les solutions audio nomades, qui a imaginé et conçu cette enceinte, baptisée la Ktulu. Des innovations comme celleci, la soirée « Techno » du Moselle Open en a réservé quelques-unes à la centaine d’invités qui se sont pressés autour des stands. Imaginée par les services du Conseil général de Moselle, en partenariat avec Moselle Développement, l’Issetech et l’Espace Moselle Numérique, cette soirée enfonçait une évidence, mais qu’il ne faut jamais se lasser de répéter : il n’y a pas que de l’industrie lourde en Lorraine, il y a aussi des entreprises qui innovent. Chacun son tour, un peu à la manière d’une « Keynote » aux EtatsUnis, entrepreneurs et créateurs se sont succédé au micro, afin de présenter leurs innovations. La dernière création de Watt Frame, « Mr Hublot », a laissé les spectateurs stupéfaits : certaines séquences de ce film d’animation déjà primé ont nécessité plus d’une année de travail : richesse des détails stupéfiante, animation impeccable, Watt Frame, installée sur la pépinière d’entreprises Syner- L’EXPORT A SES TROPHÉES Réseau Entreprendre Lorraine, présidé par Claude Entemeyer, relance l’opération « 1 jour, 1 entrepreneur, 1 étudiant », les 15, 16 et 17 octobre. Les chefs d’entreprise souhaitant participer peuvent s’inscrire jusqu’au 7 octobre sur le site dédié à la manifestation: www.1jour1entrepreneur1etudiant.fr CCI International Lorraine, en partenariat avec l’INPI et la Région Lorraine, prépare la 3e édition des Trophées Lorraine Export. Les prix seront remis le 4 décembre au Musée des Beaux-Arts de Nancy, à partir de 18 h. La date limite de réception des candidatures est fixée au 31 octobre. l À NE PAS MANQUER MIL. La « Mostra » de l’industrie lorraine Imaginé par l’équipe du Parc des expositions de Nancy, en collaboration avec Phonem Communication, le MIL, pour Made In Lorraine, veut promouvoir l’industrie régionale à travers une vaste « manifestation-exposition ». « Nous voulons faire de cet événement la Mostra de l’excellence industrielle lorraine », précise Jean Loctin, le directeur du Parc des expositions de Nancy. Première originalité, le MIL est préparé comme une véritable exposition, sur 4.000 m², avec des présentations démontrant le savoir-faire des entreprises. Enfin, les quatre jours de l’événement seront consacrés à des rendez-vous B2B, puis aux acteurs du tissu économique et enfin au grand public. MADE IN LORRAINE « SUCCÈS D’INDUSTRIE » Parc des expositions de Nancy, du 12 au 15 mars 2014. Renseignements, inscriptions : www.made-in-lorraine.fr l L'AGENDA > Lorraine Un Aller-Retour pour Atlanta L’association Prélude, en partenariat avec CCI Internationale Lorraine, organise un « Aller-retour » pour Atlanta. Le concept vise à établir des contacts avec des chefs d’entreprise américains à l’occasion d’un concert auquel participera l’Orchestre National de Lorraine. La mission se tiendra du 1 au 4 novembre. La société iNUI Studio développe des tables tactiles de grandes dimensions, capable d’interagir avec plusieurs utilisateurs en même temps, voire même des objets. gie à Yutz, cherche à se faire une place à côté des géants de l’animation. Et compte aussi sur la démocratisation de ce moyen de communication pour croître. Où sont vos clients ? Combien de kilomètres parcourent vos commerciaux ? Autant de questions auxquelles la société Click2Map, basée à Metz, peut répondre grâce à une solution de géolocalisation combinée à un éditeur de carte. L’entreprise compte aujourd’hui 58.000 utilisateurs pour 270.000 cartes et 10 millions de points repérés. Autre innovation, autre succès : MyAppPhone, l’entreprise basée à Metz, dirigée par Frédéric Rosato, accumule les succès. Sa solution de création d’application pour smartphone depuis une plateforme web a su convaincre. Mieux : les dirigeants trouvent l’environnement propice à leur développement en Lorraine et devraient créer 40 emplois sur 3 ans. Une soirée rafraîchissante, une bulle d’optimisme. LE JOURNAL DES ENTREPRISES Tarif et inscription : Valérie Mottl : 03 83 85 54 78 [email protected] avant le 15 octobre > Thionville Salon à l’envers La 18e édition du Salon à l’envers organisé par Entreprendre en Lorraine-Nord se tiendra place de la Liberté à Thionville. Le 10 octobre, renseignements sur salonalenvers.org 8 OCTOBRE 2013 LORRAINE Retour à Florange. L’exemple est à Pompey Très attendu sur le site ArcelorMittal de Florange, le président de la République a aussi fait un crochet par la zone Eiffel Energie, l’ancien site des aciéries de Pompey. Comme pour indiquer la marche à suivre aux acteurs économiques de la Vallée de la Fensch. l « Ce que vous avez fait ici, d’autres pourront encore le faire, sur d’autres sites. » Sans jamais citer Florange et son bassin, les allusions du chef de l’État étaient trop claires pour ne pas être entendues. C’est Jacques Chérèque, ancien ministre et ancien préfet délégué pour le redéploiement industriel en Lorraine qui a tenu le rappel historique pour François Hollande : début des années 80, à Pompey, un site sidérurgique condamné, des milliers d’emplois qui disparaissent. Puis la reconversion, une pépinière, 4.000 emplois créés. « Ici aussi des colères se sont faites entendre », assure François Hollande. « Et pourtant un salarié licencié peut donner une suite à sa carrière ». Reste que l’enjeu majeur de la visite du chef de l’État en Lorraine était de traiter le problème « Florange », qui restera indéniablement comme un désastre dans le quinquennat. Annoncée puis décalée Plusieurs fois annoncée puis décalée, la visite présidentielle était particulièrement attendue à Florange. Ce 26 septembre, après un temps d’échanges musclé et à huis clos avec les syndicats sur le site d’ArcelorMittal, François Hollande a annoncé la création d’une plateforme publi- que de recherches et développement industrielle pour la sidérurgie en Lorraine. « Cette plateforme vise à garantir l’indépendance de la sidérurgie française et à maintenir les savoir-faire et expériences », a-t-il déclaré. Pèlerinage annuel L’État prévoit de la doter d’une première enveloppe de 20 M¤ dès 2014 financée par le programme des investissements d’avenir (PIA). Enveloppe qui pourra être portée à 50 M¤. Ce centre de recherches, adossé à l’Institut de recherche et de technologies (IRT) de Metz, sera implanté dans la Vallée de la Fensch et aura pour vocation d’accompagner les projets sur « l’acier d’avenir » des industriels déjà présents sur le territoire ou non. Un Comité de pilotage, en association avec les partenaires sociaux, les universitaires et les industriels sera chargé de superviser les projets. À l’issue de sa déclaration, le Président de la République a également annoncé qu’il « reviendrait chaque année en Lorraine pour veiller aux respects des engagements qui ont été pris et pour s’assurer que ce centre de R & D produisent les résultats escomptés ». Guénola Rivière et Jean-François Michel « Je tenais à revenir à Florange pour justifier les choix que j’ai fait… Pour justifier aussi les 180 M¤ que le groupe Mittal a consenti… Enfin pour parler de la sidérurgie en Lorraine, cette filière d’excellence et annoncer la création d’une plateforme de R & D publique… », a déclaré François Hollande. Le Pacte Lorraine 2014-2016 Le 17 septembre, l’État et le Conseil Régional ont signé, à Matignon, le Pacte Lorraine 2014-2016. Une enveloppe de 300 M¤ sur trois ans a été engagée par le Gouvernement et la Région Lorraine à hauteur de 150 M¤ chacun pour accompagner le pacte dont le premier axe vise à faire du territoire le cœur d’une Vallée Européenne des Matériaux, de l’Énergie et des Procédés avec la création d’une technopôle lorraine qui accueille l’Institut de Recherche Technologique M2P (Matériaux Métallurgie Procédés) et la plateforme régionale de transfert de technologie du CEA TECH. Le pacte vise également à dynamiser les filières d’excellence et d’avenir de la Lorraine (e-santé, agroalimentaire, bois, silver economy). Enfin, il a pour objectif la promotion de démarches innovantes d’attractivité et l d’aménagement des territoires qui complète les deux premiers axes. Le pacte comporte 16 actions opérationnelles, ciblées, valorisant les ressources de la Lorraine et associant investissement public et initiative privée parmi lesquelles le projet LIS ou CIGEO. À terme, le Pacte devrait permettre de mobiliser un volume total d’investissements publics et privés de l’ordre de 1,5 milliard d’euros. LE COUP DE GUEULE « Le Mindef a détruit plus d’emplois qu’Arcelor » Lionel Bieder Fondateur et dirigeant de Augias Environnement, à Yutz Lionel Bieder, l’acquéreur de la stèle FO sur la trahison de François Hollande dans le dossier Florange, est un homme en colère. Depuis 3 ans, le dirigeant d’Augias Environnement, société de nettoyage et de facilities management, mène un combat acharné contre le Ministère de la Défense. « Nous étions prestataires pour l’armée depuis le début des années 2000. Tout se passait bien jusqu’à la mise en place de leur logiciel de comptabilité, Chorus. En 2009 et 2010, alors que nous étions en pleine croissance à deux chiffres, nous avons dû faire face à deux retards de paiements, 700.000 ¤ à chaque fois. » Si le Ministère de la Défense finit par payer, l’entreprise, exsangue, est placée en redressement judiciaire. « J’ai dû licencier et interrompre nos projets de développement. Ils ont cassé mon entreprise. » Genoux à terre, Lionel Bieder continue toutefois à se battre et a fait appel de la décision du tribunal de la mise en liquidation judiciaire de sa société au printemps. « Comme Augias Environnement, près d’un millier de PME non stratégiques ont été broyés en silence et payent l’incompétence de l’administration militaire. Le Mindef a détruit plus d’emplois qu’ArcelorMittal. » À force de combats, Lionel Bieder a initié une Union Sacrée pour l’emploi et invite les chefs d’entreprise dans la même situation que lui et les militaires qui ont subi les désagréments du logiciel de paie à venir le rejoindre. « Nous, Français restons maîtres de notre destin», déclare-t-il. LE JOURNAL DES ENTREPRISES TOUT IBIS À -10 % PARTOUT, TOUT LE TEMPS* Dans les 1 700 hôtels ibis, ibis Styles et ibis budget. 10 % de réduction sur votre restauration Petit-déjeuner, déjeuner, dîner et bar 10 % d’économies sur toutes vos nuits Ou -5 % sur les offres et promotions* La garantie d’une chambre disponible jusqu’à 2 jours avant votre arrivée POUR TOUT SAVOIR SUR LA CARTE DE RÉDUCTION IBIS BUSINESS, RENDEZ-VOUS DANS NOS HÔTELS OU SUR IBIS.COM * Dans tous les hôtels participant au programme, présents dans près de 60 pays sauf en Chine, sous réserve de disponibilité à l’hôtel et de la date de séjour. 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Orange – S.A. au capital de 10 595 541 532euros – 78, rue Olivier-de-Serres, 75015 Paris – RCS Paris 380 129 866. Septembre2013. La vie des entreprises ASPL Aquarium Systems Nouvel acteur dans la sécurité Renforcer sa gamme Page 15 Page 21 Transalliance. Le tournant du transport écologique Le groupe de transport-logistique Transalliance cherche à développer le ferroviaire, notamment au départ de Champigneulles. l ÉTAPES 1969 Reprise par Philippe Michel d'une entreprise de transport familiale. 1989 Après une décennie de forte croissance, Transalliance s'adosse au groupe Novalliance, fédération de 35 entreprises qui passera en 1999 sous le contrôle de la famille Michel. P ropriétaire à l’origine d’une société de transports à Flévilledevant-Nancy, au volant du groupe Transalliance depuis quinze ans, la famille Michel n’a pas attendu l’écotaxe pour jouer la carte de l’écologie. Avec 3.000 poidslourds sur les routes, elle a adopté assez tôt cette stratégie payante en termes d’économies de carburant : le groupe a été parmi les dix premiers transporteurs français à signer en 2010 une charte de réduction de ses émissions de CO2 avec l’Ademe. Définissant son entreprise comme une société de « transport terrestre », c’est-à-dire incluant le mode ferroviaire, Alexandre Michel, P-dg du groupe, a également fait du transport multimodal un axe de développement stratégique. Son ambition annoncée il y a trois ans serait de passer de 4 à 10 % la part des acheminements combinant route et ferroviaire. Avec 7.000 unités de transport intermodales (caisses mobiles et conteneurs) transportées en 2012, cette part tournerait autour de 5 à 6 %. « Nous avons créé une filiale baptisée Intercombirail début 2013, afin de développer l’offre combinée auprès des clients industriels sur l’axe Nord-Sud, le plus fréquenté », précise Philippe Lerminet, directeur-général France de Transalliance. Une ligne à partir de l’Est vers le Sud Cette business-unit multimodal a été créée à partir d’un acheminement de fruits et légumes entre Perpignan et Rungis combinant les modes routiers et ferroviaires. Empruntant aujourd’hui la plupart des lignes de transport combiné existantes, Transal- 2004 Alexandre Michel prend la direction opérationnelle du groupe avant d'être nommé P-dg deux ans plus tard. Si la famille Michel a démarré son activité à Azerailles, c'est sur le site de Fléville-devant-Nancy qu'elle s'est développée. liance souhaite également mettre en place une ligne à partir de l’Est vers le Sud. En la matière, un des enjeux demeure la réhabilitation de la gare de triage de Champigneulles en discussion depuis un an avec la CCI de Meurthe-etMoselle. Equilibre des flux Le dossier avance : La chambre consulaire devrait signer le 18 octobre avec RFF (Réseau ferré de France) une concession d’exploitation pour la ligne qui relie la gare au réseau principal. « Nous sommes prêts à entrer dans un tour de table dans le cadre de l’acquisition d’un sillon à RFF sur un axe Nancy-Avignon ou Nancy-Miramas, une opération très coûteuse », complète le directeur-général France. L’enjeu n’est pas négligeable pour Transalliance France qui réalise en Lorraine 25 % de son CA transport et 15 % de son CA logistique, avec des bases transports à Saint-Dié, Fléville et Jarny et des bases logisti- ques à Basse-Ham, Ludres, Champigneulles et Ennery. Quant à savoir si la mise en œuvre d’un affichage carbone des prestations de transport au 1er octobre et le lancement de l’écotaxe au 1er janvier redonneront de la compétitivité au ferroviaire, le directeurgénéral France demeure prudent : « Les surcoûts dus au combiné apparaissent encore significatifs, car la tension sur les prix demeure forte dans le transport routier en raison d’un contexte économique diffi- « Expliquer l'écotaxe à nos clients » Philippe Lerminet, directeur général France de Transalliance Comment sensibilisezvous vos clients aux enjeux de l'écotaxe ? Nous sommes dans une position inconfortable, car nos clients ont le sentiment de subir un renchérissement du coût de leurs transports, alors que nous ne faisons que collecter une écotaxe pour l'Etat. Afin de communiquer sur ces enjeux, nous avons organisé en septembre-octobre des petits déjeuners clients à Nancy, Saint-Dié et Metz. Le travail pédagogique est important, car certains ont gardé en mémoire la première règlementation qui a été abandonnée. Elle prévoyait une répercussion des surcoûts dus aux acheminements sur des portions routières écotaxées. Or la seconde règlementation impose une majoration générale des prix de transport de 5,2% en 2014 avec des variations régionales. C'est une source d'incompréhensions, car toutes les prestations de transport sont majorées y compris lorsque les poidslourds ont emprunté des itinéraires non-écotaxés. Quelle est la difficulté pour Transalliance ? Les 5,2% que nous répercutons vont-ils couvrir nos coûts réels ? En effet, l'Etat a établi un taux moyen. Or des axes très fréquentés à l'image de la nationale 4 entre Nancy et Paris sont énormément écotaxés. Le prix du transport y sera renchéri de 8 à 10% ! Si bien que sur certains trajets, nous risquons d'être mis en difficulté. LE JOURNAL DES ENTREPRISES cile (lire en encadré). S’ajoute également la problématique de l’équilibre des flux. En effet, si l’offre en provenance du Nord et à destination du Sud est assez abondante, il est plus difficile de remplir des caisses dans le sens inverse. » Le pari des services logistiques D’ores et déjà, en matière d’acheminement écologique, les fameuses semi-remorques bleues du groupe ne prennent plus place sur les convois de l’autoroute ferroviaire Luxembourg-Perpignan en raison d’un manque de chargements côté espagnol. A moyens termes, le groupe parie davantage sur les services logistiques pour garantir sa croissance. L’objectif annoncé est de quasi-doubler cette activité à plus forte rentabilité à l’horizon 2015. Mais le développement de la logistique n’est pas indépendant du volet transport écologique, ainsi qu’en témoignent les six plateformes logistiques françaises de Transalliance accessibles par le fer. Philippe Bohlinger TRANSALLIANCE P-dg : Alexandre Michel Effectif : 5.000 personnes (dont 3.000 en France) CA 2012 : 590 M€ (dont 400 M€ en France) www.transalliance.fr 2008 Transalliance est une des dix premiers transporteurs en France à s'engager dans la charte CO2 de l'Ademe. 2013 Lancement de Transalliance Logistics qui vise un quasi doublement de son CA en trois ans LE MARCHÉ Se présentant comme le numéro 2 français du transport de marchandises générales derrière Norbert Dentressangle, Transalliance est confronté à un marché sous pression. Stagnation de la consommation, compétition accrue avec recours plus systématique aux appels d'offres et concurrence étrangère, maintiennent les marges autour de 1,5%, un niveau très faibles. L'écotaxe devrait durcir encore ces conditions puisque certains donneurs d'ordres ont déjà annoncé qu'en contrepartie ils refuseraient les hausses tarifaires annuelles. Meurthe-et-Moselle Fives Nordon. Des hommes et de la croissance TUYAUTERIE INDUSTRIELLE Le numéro un mondial de la tuyauterie pour centrale nucléaire prépare l’avenir : après Fukushima, il faudra investir des milliards pour garantir la sécurité des réacteurs installés. Fives Nordon veut sa part du gâteau et investit sur les hommes. l D ans l’atelier dédié à l’aluminium, seuls les crépitements des fers à souder se font entendre : cachés derrière leurs masques, protégés de la lumière aveuglante, les soudeurs se concentrent sur leurs pièces. Un peu plus loin dans l’usine, sous des bâches, les branches primaires de réacteurs nucléaire attendent d’être expédiées vers la Chine. Ces tuyaux, directement connectés au cœur du réacteur, seront chargés d’évacuer la vapeur d’eau générée par la réaction nucléaire. Quand le tuyau arrive dans l’enceinte de l’usine Five Nordon, à Nancy, son prix frise déjà les 400.000 ¤. Après un an de travail, pendant lequel les équipes de soudeurs vont modifier profondément la physionomie de la branche primaire pour la rendre opérationnelle, le coût de la pièce sera multiplié par deux. Hors des ateliers, l’entreprise compte, « à chaque instant, une centaine de chantiers ouverts », précise Bruno Carbonaro, le directeur général ed Fives Nordon. Sur ces équipes pèsent des responsabilités très lourdes : « Si le travail n’est pas correctement effectué, concrètement, le réacteur peut ne pas redémarrer », insiste Bruno Carbonaro. Chaque l année, Fives Nordon investit 1% de son chiffre d’affaires dans du matériel. Mais pousse l’effort financier jusqu’à 5,5% de la masse salariale. « Nous investissons dans l’humain, car ce sont les hommes qui vont nous permettre des décrocher des marchés ». Des marchés très porteurs : EDF a effet décidé de porter de 40 ans à 60 ans la durée de vie des 58 tranches nucléaires installées en France, pour une facture estimée à 70 Md¤ au minimum : c’est l’opération « Grand carénage ». Après Fukushima Au niveau mondial, la catastrophe de Fukushima a contraint l’ensemble des exploitants de centrale à réviser leurs exigences de sécurité à la hausse. Pour Fives Nordon, qui réalise déjà 70% de son chiffre d’affaires dans le nucléaire, c’est l’assurance d’avoir des carnets de commandes pleins pour au moins 15 ans. A condition de trouver le personnel nécessaire. « Nous avons de réelles difficultés à trouver du personnel », précise Julien Chavance, le directeur des ressources humaines de Fives Nordon. Le site nancéien de l’entreprise dispose d’une école de soudure, afin de mettre à niveau les candidats. Et pour trouver les EN BREF Biolie Prix Potier 2013 Spécialisée dans l’extraction enzymatique d’huiles et d’actifs d’origine végétale, la société Biolie, basée à Nancy, a été récompensée début septembre par la médaille du prix Pierre Potier dans la catégorie « start-up ». Ce prix, créé en 2006, vise à mettre en lumière les initiatives de l’industrie chimique en faveur du développement durable. Créée en janvier 2012, Biolie sert les marchés de la cosmétique, des compléments alimentaires et de l’agroalimentaire. Au premier trimestre 2014, la société va s’installer dans 450 m² de bâtiment afin de mettre au point son outil industriel, qui devrait permettre de traiter environ 5 tonnes de matériel végétal par semaine. 300 C’est le nombre d’intérimaires qui vont être embauchés à la Sovab, à Batilly. Les carnets de commande ont enregistré une embellie et le Master séduit. Pourtant, l’été a été difficile sur le site. La mise en cause de l’accord « groupe » visant à instaurer les 35 heures contre 34 h 50 auparavant a provoqué des débrayages en juillet. 436 Masters sortent quotidiennement des lignes contre 421 avant l’accord, mais les syndicats ont indiqué vouloir « dénoncer l’accord groupe ». Dès la mi-octobre, il faudra pourtant augmenter les cadences pour suivre la demande : une demi-équipe de nuit sera installée, portant la production à 536 utilitaires par jour. Deux techniciens contrôlent un « compensateur » en inox, une pièce chargée de faire la jonction entre deux tuyaux tout en assurant la compensation en compression et en élongation. bons candidats, Fives Nordon multiplie les partenariats, comme celui noué avec le lycée professionnel Jean-Prouvé. Préparer l’avenir Entretenant déjà de bonnes relations avec ce lycée depuis 10 ans, Fives Nordon a donné une tournure plus solide, en signant une convention avec le proviseur du lycée Jean-Prouvé, Patrick Valentin : « Nous préparons nos jeunes à de belles carrières dans les métiers techniques », estime le proviseur. « Mais le plus gros travail reste de faire changer le regard sur ces métiers, à a fois dans la tête des lycéens et de leurs parents ». Depuis 2008, Fives Nordon embauche 200 personnes par an, dont 60% d’ouvriers, et devrait atteindre les 1.300 employés sur toute la France à « court terme », préci- se Bruno Carbonaro. Du travail et un métier qui a changé : « 80% du temps d’un soudeur est consacré à préparer son geste puis à montrer qu’il a bien été réalisé », détaille le directeur général. L’entreprise cherche aussi des gens capable de se « former à la règle », afin de travailler en toute sécurité : « Quand je suis arrivé, le taux de fréquence des accidents du travail était de 26 pour un mil- lion d’heures travaillées. C’était inacceptable. En 4 ans, nous avons réussi à descendre à un taux de 7 ». Jean-François Michel FIVES NORDON (Nancy) Effectif : 350 sur le site de Nancy, 1.000 dans toute la France. CA 2012 : 120 M¤ Solvay. 18 M¤ pour traiter les fumées des chaudières charbon de Dombasle CHIMIE Le groupe belge, leader européen de la production de bicarbonate de soude, investit dans sa soudière historique de Dombasle. l Installés sur une charpente de 300 tonnes, trois filtres à manches, une tour de refroidissement et un réacteur n’attendent plus que le feu vert pour passer à la marche industrielle. Ce système de traitement des fumées des chaudières charbon de l’usine Solvay de Dombasle, représentant un investissement de 18 M¤, aura nécessité plus d’un an de travail : le démarrage est prévu fin novembre. Concrètement, les gaz de combustion sont refroidis de130 à 80ºC, avant d’être mélangés avec un réactif et de passer dans des filtres : au final, le niveau de poussières et de dioxyde de soufre passe de 40/50 mg par m3 d’air à 10 voire 5 mg. Au passage, des cendres pourront être récupérées et valorisées. 100 M¤ investis Une mise aux normes nécessaires pour continuer à pouvoir rivaliser avec la concurrence, mais un investissement qui s’inscrit dans la droite ligne de la politique du groupe Solvay : « En 10 ans, 100 M¤ auront été investis sur le site de Dombasle », précise le direc- Après une phase de test, le système de traitement des fumées doit entrer en « marche industrielle » à la fin novembre. teur, Patrick Sivry, en présentant l’investissement. Premier site implanté par les frères Solvay à l’étranger, la soudière de Dombasle fête cette année ses 140 ans, quand le groupe belge célébre 150 années d’existence. « Une LE JOURNAL DES ENTREPRISES aventure industrielle », marquée par une « extrême vitalité », souligne Patrick Sivry. Leader européen de la fabrication de carbonate et de bicarbonate de soude, Solvay sert les marchés du verre, de la détergence, de la pharmacie ou encore de l’alimentation animale. Le prochain défi du groupe sera de réussir l’intégraton du groupe Rhodia, suite au succès de l’OPA menée en avril 2012. La nouvelle entitée pèse 12 Md¤ de CA pour 30.000 salariés. 13 ZOOM l OCTOBRE 2013 INDUSTRIE Resolest. Un procédé unique en Europe TRAITEMENT DES DÉCHETS Basée à Rosières-aux-Salines, Resolest valorise les résidus salins issus du traitement des fumées industrielles. l « Chimirec Est. Passage de relais C’est en 2006, à l’occasion d’une journée porte ouverte, qu’Emilie Grandmougin a découvert Chimirec Est. « Elle était intéressée, je lui ai dit de laisser un CV », se souvient Christian Meffert. « Quand j’ai découvert qu’elle était docteur en chimie des matériaux, ingénieur, je me suis dit qu’elle était surqualifiée. » Embauchée comme commerciale, Emilie Grandmougin grimpe rapidement tous les échelons jusqu’à devenir directrice adjointe : le 1er septembre dernier, elle a franchi le dernier barreau en s’installant à la direction du site, et devient la première femme à diriger un dépôt de collecte du groupe Chimirec. De son côté, Christian Meffert prend le poste de directeur des relations institutionnelles au siège du groupe. Le site de Domjevin est spécialisé dans la collecte des déchets dangereux. Chaque année, près de 5.000 tonnes d’huiles et plus de 7.000 tonnes d’autres déchets, provenant de 3.000 clients, transitent par les zones de stokage de l’entreprise. A Domjevin, les déchets sont pesés, analysés, préparés avant d’être dirigés vers les filières de traitement ou de valorisation. Chimirec Est (Domjevin) : CA 2012, 5,27 M¤ – Effectif : 41. l EN BREF En dix ans, nous avons produit 700.000 tonnes de saumure », affirme Jean-Michel Frada, le directeur de Resolest. L’entreprise, basée sur la ZAC des Sables, à Rosières-aux-Salines, exploite un procédé mis au point par Solvay dans les années 90 et consistant à valoriser les résidus salins des fumées industrielles : « le taux de valorisation est d’environ 90 % », précise Jean-Michel Frada. Le procédé concerne les fumées traitées grâce au bicarbonate : les résidus, livrés par camion, sont d’abord mis en solution avant d’être soumis à un traitement physico-chimique et d’être filtrés. Sort un résidu ultime et de la saumure, qu’il faut encore faire passer par des filtres à sable, à charbon puis dans une résine pour obtenir une saumure parfaitement épurée. Deux partenaires industriels « La saumure est expédiée par un pipeline de 4 km de long, vers la soudière de Dombasle où elle réutilisée dans le procédé Solvay. Les résidus ultimes sont expédiés vers Jeandelaincourt, dans le centre de stockage de la SITA », précise JeanMichel Frada. Deux acteurs industriels qui sont aussi tous les deux actionnaires à 50 % de Resolest. Depuis 2005 et la réglementation européenne obligeant les incinérateurs de déchets ménagers à traiter leurs fumées, les collectivités sont naturellement des clients La saumure est purifiée par des filtres successifs : à sable pour arrêter les matières en suspension, à charbon pour capter les matières organiques. Enfin, une résine échangeuses d’ions élimine les métaux lourds. pour Resolest. Dans le monde industriel, l’échéance réglementaire a été fixée à 2016. « Notre activité est effectivement en croissance », détaille JeanMichel Frada. « Mais on peut aussi s’attendre à ce que les industriels tournent peu à peu la page du charbon ». L’objectif pour Resolest est donc de rester compétitif face à la solution consistant à incinérer les résidus. « Nous avons déjà commencé à travailler avec les pays limitrophes au territoire français. En effet, notre procédé est unique en Europe », souligne Jean-Michel Frada. Suivi sécurité Le site Resolest de Rosièresaux-Saline est dimensionné pour traiter 50.000 tonnes par an de résidus, appelés REFIOM dans le langage métier : un terme qui désigne les cendres volantes et les sels mélangés, résultat par exemple du filtrage des fumées d’un incinérateur. A l’entrée du site, le visiteur est accueilli par un panneau revendiquant plus de 1.000 jours sans accident du travail : « Nous sommes un site relativement jeune, et la sécurité a été un souci majeur dès le début », souligne Jean-Michel Frada. « Nous avons mis en place tous les indicateurs de suivis, ce qui est très important pour nos partenaires et nos clients. » Jean-François Michel RESOLEST (Rosières-aux-Salines) CA 2012 : 5 M¤ Effectif : 17 Prestige Construction Certification dans le béton On est responsable de ceux que l’on assure ! Spécialisée dans les chapes et les bétons techniques, la société Prestige Construction, basée sur la ZAC du Breuil à Pont-à-Mousson, vient d’être certifiée ISO 9001:2008. Un label permettant de mesurer l’engagement de l’entreprise dans le management de la qualité. Prestige Construction compte 31 salariés et a réalisé 3,4 M¤ de chiffre d’affaires en 2012. Logista Fermeture programmée pour juin Basé à Vandœuvre-lès-Nancy, le centre de distribution de cigarettes pour l’Est de la France, Logista, doit fermer ses portes le 30 juin 2014. Sur les 52 salariés du site, 22 vont être reclassés, notamment vers le centre de distribution de Lognes, en région parisienne. L’entreprise subit les hausses continues des prix du tabac, qui débouchent sur une baisse de la consommation, et doit aussi faire face à la concurrence du Luxembourg et de l’Allemagne. l’institution spécialisée dans la couverture des risques décès, incapacité, invalidité et frais de santé REUNICA Communication - crédit photo : Graphicobsession ARPEGE PRÉVOYANCE, Bonna Sabla Fermeture programmée Situé à Pagny-sur-Moselle, le site Bonna Sabla est spécialisé dans la fabrication d’éléments en béton préfabriqués. Malgré de beaux succès, comme des marchés pour la LGV Est ou la Centrale de Cattenom, le groupe a annoncé un plan visant à retrouver une situation bénéficiaire dès 2015 : le PSE envisagé concerne 171 salariés sur les 1.800 que compte l’ensemble du groupe et conduirait à la fermeture du site de Pagny-sur-Moselle. Pour plus d’informations : www.groupe-arpege.com Mulhouse : 03 89 56 86 00 Strasbourg : 03 90 22 82 00 Colmar : 03 89 41 77 12 Nancy : 03 83 90 48 63 Metz : 03 87 55 24 90 Santé Épargne Action Sociale Retraite Prévoyance ARPEGE PREVOYANCE : Institution de prévoyance régie par les articles L 931-1 et suivants du Code de la Sécurité sociale, autorisée par un arrêté en date du 10 septembre 1997 et enregistrée sous le n° IP 945 par le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité. Adresse du siège : 143 avenue Aristide Briand - BP n°2439 - 68067 Mulhouse Cedex GROUPE REUNICA : Groupement d’Intérêt Economique, régi par les articles L.251-1 à L.251-23 du Code Commerce, ayant son siège social au 154, rue Anatole France - 92599 Levallois Perret Cedex et assurant la mise en commun de moyens pour le compte d’institutions de retraites complémentaires ARRCO-AGIRC, d’institutions de Prévoyance et de Mutuelles,Ville du greffe d’immatriculation : Nanterre. Inscrit au Registre du Commerce et des Sociétés sous le numéro 394 816 508 LE JOURNAL DES ENTREPRISES 14 OCTOBRE 2013 SERVICES Elisath. La croissance passe par l’international ser et permettent à l’exploitant de choisir des dispositifs plus souples, permettant notamment le paiement sur internet. « Nous venons de lancer une nouvelle solution : Elisath Energy », dévoile Elisabeth Ferlet. LOGICIELS APPLICATIFS Leader en France avec 80 % du marché du contrôle d’accès et de la billetterie informatisée, Elisath veut trouver des relais de croissance à l’international. l T oujours entre deux avions, Elisabeth Ferlet est une voyageuse infatigable : « Je repars tout à l’heure pour la Corée, puis ce sera la Scandinavie. Jusqu’à la fin de l’année, je vais enchaîner les déplacements ». Cet été, la P-dg d’Elisath a retrouvé le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, à Kuala Lumpur, dans le cadre d’un déplacement officiel en Malaisie pour soutenir les 260 entreprises françaises implantées dans le pays. « Ce genre de visite est utile parce qu’elles permettent aux chefs d’entreprises français d’avoir accès directement aux ministres et aux plus hautes sphères des États. Et c’est là que se prennent les décisions sur nos marchés », précise Elisabeth Ferlet. Des marchés à travers le monde Dans la ligne de mire de la patronne d’Elisath, tous les pays du monde où de grandes infrastructures, sportives ou culturelles, sortent de terre. Au Brésil, Elisath est sur les rangs pour équiper en contrôle d’accès un stade construit pour la Coupe du Monde de football de 2014. Autre continent, autre marché : à Pyeongchang, en Corée, Elisath est en discussion pour décrocher des contrats dans le cadre des Jeux olympiques d’hiver 2018. « Nous travaillons actuellement pour la Pinacothèque de Paris, qui ouvre son premier site hors d’Europe à Singapour », détaille Elisabeth Ferlet. Les systèmes de contrôle d’accès d’Elisath permettent d’envisager des développements autour des économies d’énergie. Structurée pour la croissance Leader français de la billetterie informatisée et du contrôle d’accès pour les équipements sportifs avec 80 % du marché, Elisath s’est d’abord diversifié vers les équipements sportifs et culturels avant de se tourner naturellement vers l’international pour trouver des relais de croissance. « Nous n’avons pas vu passer la crise, si ce n’est un petit palier dans notre croissance à ce moment – là. Mais c’est aussi le moment que j’ai choisi pour restructurer l’entreprise, notament en créant une cellule dédiée à l’export », précise Elisabeth Ferlet. Ensuite, la P-dg a présenté une stratégie sur 3 ans à son équipe : doubler le chiffre en le faisant passer de 4 à 8M¤ et en réaliser 50 % à l’export, contre 20 % actuellement. Dans l’innovation « Nous allons aussi travailler à renforcer la satisfaction client. Le client qui est l’utilisateur de nos solutions, qui entend qu’elles fonctionnent parfaitement, mais aussi l’utilisateur final, qui doit avoir un rapport aussi naturel que possible avec la LE JOURNAL DES ENTREPRISES machine qui va lui donner accès à l’équipement sportif ou culturel », précise Elisabeth Ferlet. Il y a encore quelques années, le contrôle d’accès se faisait essentiellement par carte : aujourd’hui, certaines solutions proposées par Elisath disposent de trois dispositifs de contrôle. NFC, RFID et même lecteur biométrique commencent tout doucement à s’impo- Économies d’énergie En s’appuyant sur le savoir-faire acquis dans la gestion des bases de données, Elisath propose à ses clients un logiciel permettant de calculer en temps réel les coûts de fonctionnement d’un bâtiment, et ainsi de cibler précisément les gisements d’économies. « Notre solution permet de déterminer le seuil de rentabilité d’un bâtiment à partir de l’ensemble des données d’exploitation », précise Elisabeth Ferlet. Entreprise créée en 1995, le succès d’Elisath en France repose essentiellement sur un maillage complet du territoire et sur des solutions conçues « sur mesure » pour les clients. Dans les bureaux dédiés au développement des solutions, écrans tactiles, carte graphique et lecteurs en tout genre attendent d’être testés. Jean-François Michel ELISATH (Messein) CA 2012 : 4,1 M¤ Effectif : 20 Site internet : www.elisath.com 15 l COMMENT OCTOBRE 2013 SERVICES J’AI FAIT « Nous ouvrons une filiale au Maroc » l CONCEPTION INDUSTRIELLE Pour continuer à travailler avec des gros donneurs d’ordre partis vers le Maghreb, le patron d’ER Ingénierie vient d’ouvrir une filiale à Tanger, au Maroc. « Le pays n’a rien à voir avec ce qu’on imagine. On y trouve tous les téléphones portables dernier cri, des consommateurs qui veulent le dernier écran plat. Ils sont en train de développer la société de consommation, tel que nous l’avons fait dans les années 50 et 60, mais à très grande vitesse. » Ce pays qui a impressionné Christian Faivre, le patron d’ER Ingénierie, c’est le Maroc, et plus précisément la ville de Tanger. Début juin, ER Ingénierie Maroc y a ouvert ses portes : et déjà, les clients sont là. « C’est un pays très réactif, où les choses peuvent aller très vite », souligne Baptiste Portebois, le responsable développement Maroc d’ER Ingénierie. Parti là-bas comme VIE (Volontariat international en entreprise), le jeune a supervisé de A à Z la création de la filiale, le tout en étroite collaboration avec Christian Faivre : « C’est nécessaire non seulement d’avoir quelqu’un sur place, mais surtout quelqu’un en qui on a une totale confiance ». Créée en 1987, ER Ingénierie est spécialisée dans la concep- l tion de machines spéciales et d’installations industrielles. « Quand nos gros donneurs d’ordres ont commencé à délocaliser, nous les avons suivis, mais au coup par coup, en fonction des lieux d’implantation », détaille Christian Faivre. Premières touches avant un coup d’arrêt « La part de notre chiffre d’affaires réalisée dans l’automobile n’a cessé de diminuer : en 15 ans, elle est passée de 80 à 20 %. Il y a 4 ou 5 ans, j’ai décidé de changer de stratégie et d’apporter les compétences de l’entreprise là où étaient nos clients. Pour cela, j’ai utilisé les bases avancées implantées par CCI International Lorraine pour trouver des marchés. Mais en 2009, le coup d’arrêt a été terrible : tout s’est arrêté, partout. Le début de la démarche avec le Maroc, c’est un salon à Casablanca, où nous avons pu nous rendre à l’initiative d’Autoessor, le programme ressource de la filière automobile en Lorraine. J’ai compris qu’il y avait là-bas de réelles opportunités et plus précisément à Tanger, où de nombreux donneurs d’or- TROIS QUESTIONS « Assurer des prestations de qualité » Nabil El Yaagoubi Gérant de ASPL, directeur organisation et sécurité de la SASP Nancy-Lorraine Comment avez-vous abouti à la création de ASPL, Activité de sécurité privée de Lorraine ? Ce sont d’abord les sollicitations des partenaires de l’ASNL qui nous ont guidés vers cette création. Lors des soirs de matchs, nous étions sollicités pour assurer la sécurité d’événements ponctuels. Le nombre des sollicitations nous a poussés à faire une étude de marché sur la région : entre les gros acteurs du secteur et les petits, il y a une place à prendre. Comment avez-vous procédé pour créer la filiale ? Le marché de la sécurité privée est contrôlé par le CNAPS, le Conseil national des activités privées de sécurité. Auparavant, nous étions agréés pour assurer un service interne de sécurité. Il a donc fallu obtenir un agrément pour que cette activité devienne la mission principale de ASPL. C’est une filiale à 100 % du club, qui apporté au capital le personnel dédié à la sécurité, soit une centaine de salariés, le matériel et la compétence. Les statuts ont été déposés le 15 septembre. Quelles sont les réactions du marché ? Très bonnes. Nous négocions actuellement des contrats intéressants, pour assurer la sécurité d’autres clubs sportifs sur Nancy. Notre objectif n’est pas de grandir trop vite mais d’assurer des prestations de qualité, en faisant valoir la carte de visite qu’est la sécurité dans le stade. Notre fil rouge est avant tout la sécurité des soirs de matches, ensuite, il sera temps de dresser un bilan au bout d’un an. Baptiste Portebois, le responsable développement Maroc d’ER Ingénierie, et Christian Faivre, son patron. dres sont installés : tous nos clients finalement. Et ils disent tous la même chose : "Nous avons besoin de vos services, mais ici, pas à Nancy" ». Qualité pour l’export « Dans ces usines, les besoins sont exactement les mêmes qu’en Europe : le même niveau d’exigence, la même qualité, le même besoin d’optimiser la production. À partir du moment où ils travaillent à l’export, peu importe où sont fabriquées les pièces : on doit viser le zéro défaut. C’est tout le savoir-faire d’ER Ingénierie et je ne voulais pas le voir disparaître. Après trois ans de prospection, nous avons décidé de créer une filiale, ER Ingénierie Maroc. En tout, nous aurons investi 50.000 ¤ dans la démarche, et je ne m’attends pas à des miracles : nous voulons être l’équilibre dès la première année. Maintenant, il s’agit de trouver du personnel sur place : on trouve là-bas de bons ingénieurs, mais qui ont des compétences isolées. La force d’ER Ingénierie, c’est au contraire d’avoir une vision globale de la machine spéciale et des équipements industriels, donc il faudra les faire venir dans notre siège, en formation. A terme, cette filiale fonctionnera de manière plus ou moins autonome, avec un bureau d’études sur place, et des prix qui devront être très compétitifs. Pour la suite, je pense déjà au Qatar, les Emirats me semblent plus compliqués. En Russie, les choses sont très compliquées. » ER INGÉNIERIE (Maxéville) CA : 3,8 M¤ Effectif : 30 Stanipharm. Un partenariat pour changer d’échelle CHIMIE PHARMACEUTIQUE Pour poursuivre la mise au point à l’échelle industrielle de son procédé StaniTab, la société Stanipharm a conclu un partenariat avec l’IFPEN. l « Ce partenariat va nous faire gagner un temps précieux. » Lors du premier contact, Frantz Deschamps, le cofondateur et président de Stanipharm, n’imaginait même pas que l’ancien Institut français du pétrole, aujourd’hui IFP Energies Nouvelles, puisse contribuer au développement de son entreprise, spécialisée dans la formulation de principes actifs : « Le contact s’est fait via l’Incubateur lorrain. En quelques mois, le partenariat était conclu, nous avons commencé à travailler ». En 2008, Stanipharm a développé un procédé permettant de rendre soluble des molécules ne pouvant être soumises au procédé classique par broyage. « Grâce à du CO2 dit supercritique, nous réussissons à produire des nano-cristaux qui peuvent se dissoudre facilement dans l’eau », détaille Frantz Deschamps. Du gramme au kilo Un développement qui intéresse tout particulièrement l’industrie pharmaceutique : confrontée à des coûts de développement de nouvelles molécules frisant le milliard de dollars, le secteur cherche à reformuler des molécules ment d’échelle de notre procédé », résume le président de Stanipharm. Un travail qui nécessite non seulement une grande puissance de calcul, mais aussi une expérience dans le génie des procédés que ne possédaient pas les équipes de Stanipharm. Le cofondateur et président de Stanipharm, Frantz Deschamps, devant une des deux salles blanche dont dispose l’entreprise. en fin de vie. Concrètement, ces reformulations permettent à des patients de se limiter à une prise de médicaments par jour ou encore de pouvoir les prendre hors des repas. C’est sur cette niche que le procédé développé par Stanipharm prend tout son intérêt. Avec une limite : « Jusqu’à présent, nous étions capa- LE JOURNAL DES ENTREPRISES bles de produire quelques centaines de grammes. Pour passer à l’échelle industrielle, il faut produire une dizaine de kilos », précise Frantz Deschamps. Si le cœur du procédé reste le même, reste à trouver un processus. C’est là qu’interviennent les compétences de l’IFPEN : « Ils ont simulé numériquement le change- Vers un pilote industriel « Notre première idée, qui était séduisante sur le papier, s’est révélée être une impasse. Aujourd’hui, nous avons trouvé une solution qui va nous permettre de passer à l’échelle industrielle », détaille Frantz Deschamps. Parallèlement à la simulation numérique, les équipes de Stanipharm ont mené des expériences pour valider les options imaginées : la prochaine étape va consister à construire un pilote industriel. « Dans la pharmacie, les temps de développement sont longs. Mais nos clients attendent », insiste le président de Stanipharm. STANIPHARM (Champigneulles) CA cumulé 2010-2012 : 800K¤ Effectif : 7 Brevets : 8 16 l COMMERCE ET DISTRIBUTION OCTOBRE 2013 Vivamoov. 1,5 M¤ pour un complexe « Objectif Vie Saine » EN BREF But Retour à Frocourt Deux ans après avoir été doublé par l’enseigne Conforama sur la zone Commerciale de Cora-Houdemont, un magasin But va faire son apparition avenue des Erables, juste derrière l’hypermarché moteur de la zone. Retoqué une première fois, le projet est passé dans une version modeste : 3.500 m², sans magasins complémentaires « d’équipement à la personne ». BIEN-ÊTRE Delphine Dolle porte le projet d’un complexe commercial autour de l’alimentation bio et de la remise en forme. Début des travaux dès 2014. l L Auchan Rencontre avec les producteurs locaux Poursuivant son action pour démontrer son ancrage local, le magasin Auchan de Laxou organise le 11 octobre, à partir de 11h, une rencontre entre les producteurs locaux travaillant avec l’enseigne et les élus locaux. En dévoilant ce tissu de relations locales, l’enseigne veut rassurer le consommateur. CDAC Autorisation pour deux extensions a première étape du projet prendra forme en novembre, avec le lancement du site internet « vivamoov-nature.com », proposant alimentation et cosmétique « 100 % naturels, d’origine végétale ». « C’est la première brique d’un complexe "Objectif vie saine", qui ouvrira sur la ZAC du Vermois en 2015 », précise Delphine Dolle, gérante de Vivamoov. Un lancement qui doit assurer la promotion de la marque Vivamoov, pendant que le chantier du complexe débutera, dès le début de 2014. « Nous proposons trois points de retrait en Drive, à Bayon, Ville-en-Vermois et Nancy, ainsi que la livraison à domicile et l’envoi postal », souligne la gérante. Un complexe, deux bâtiments Au bout de la ZAC du Vermois, à côté de la maison médicale, Delphine Dolle va faire sortir de terre deux bâtiments, baptisés Vivamoov et Aquamoov. Le premier est un « centre de nutrition-remise en forme », précise la gérante. Sur 1.000 m², le consommateur trouvera une boutique, un restaurant de 50 couverts ainsi qu’une salle multisport. « Les La Commission départementale d’aménagement commercial de Meurthe-et-Moselle a autorisé, le 12 septembre, la société Immobilière européenne des Mousquetaires a créé trois cellules commerciales, pour un total de 2.910 m², à Neuves-Maisons. Autre autorisation, celle donnée au projet porté par la société Herlaure visant à étendre le Bricomarché de Chanteheux sur 2.654 m² supplémentaires. té par un « business angel ». « Je n’ai eu aucun mal à trouver une zone pour accueillir le projet », assure Delphine Dolle. « Le choix de la ZAC du Vermois est pertinent en raison de l’accès routier très facile, mais aussi de la destination de la zone. Elle est pour l’instant très connotée pro, mais le maire de Ville-en-Vermois, Jean-François Guillaume, tenait à y implanter une maison médicale regroupant une dizaine de professionnels de santé. Il y a là une cohérence évidente avec le complexe Objectif vie saine ». Delphine Dolle a choisi la ZAC du Vermois pour son accès routier très aisé et sa proximité avec l’agglomération nancéienne. clients du site internet pourront aussi venir retirer leur commande en drive. C’est un moyen de les inciter à découvrir l’ensemble des services que nous leur proposons », assure Delphine Dolle. Autre pièce du complexe, le centre consacré au bien-être et aux sports aquatiques, Aquamoov : « Sur 400 m², le consommateur y trouvera l’ensemble de ce qui peut être proposé dans le domaine des sports aquatiques, tel que l’aquagym ou l’aquafitness ». L’enveloppe globale du projet se monte à 1,5 M¤, appor- 15 emplois à l’horizon 2015 Dans un premier temps, à la mise en ligne du site internet, seules deux personnes seront embauchées, pour assurer la préparation des commandes. Mais à l’horizon 2015, Delphine Dolle prévoit de créer 15 emplois pour faire tourner le complexe. « Nous devrions tourner autour de 800.000 à 1M¤ dès la première année », affirme la gérante. VIVAMOOV (Ville-en-Vermois) Gérante : Delphine Dolle CA prévisionnel : de 800K à 1M¤ www.vivamoov-nature.com NISSAN NV200 BÉNÉFICIEZ D’OFFRES PRO-LIFIQUES NISSAN UTILITAIRES. 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Nanterre - Siège social : 6 rue André Gide 92321 Châtillon Cedex dont (2) les opérations sont soumises à l’Autorité de Contrôle Prudentiel - 61 rue Taitbout 75009 Paris. Offre non cumulable réservée aux artisans, commerçants, sociétés (hors loueurs, administrations, clients sous protocoles nationaux ou régionaux), valable du 1er au 30 septembre 2013 dans les points de vente NISSAN participants, intermédiaires non-exclusifs. (2) Limitées à 100 000 km. NISSAN WEST EUROPE SAS au capital de 5 610 475 €, RCS Versailles n° B 699 809 174 - Z.A. du Parc de Pissaloup - 8, avenue Jean d’Alembert - 78194 Trappes Cedex. LE JOURNAL DES ENTREPRISES Nos émissions Vendredi 4 octobre à 14h, lancement de L’actu en région Votre flash d’infos sur les actualités qui rythment la vie des PME et l’économie des régions. Innovations, signatures de grands contrats, initiatives à l’export, défaillances, décisions économiques locales sont passées au crible. Ça Bouge en France Le rendez-vous des PME qui font preuve d’audace, d’offensive et d’exemplarité. Un retour sur les initiatives les plus percutantes du mois en termes de développement, d’innovation ou d’export menées par les PME de nos régions. e la nouvelle WEB RADIO L’éco politique l’Eco Politique jette un pont entre deux mondes : celui des entreprises et celui des décideurs politiques. Un homme ou une femme politique a dix minutes face à nos micros pour réagir à l’actualité économique du moment et de s’exprimer de façon directe sur l’action menée par le monde politique envers le monde de l’économie. L’éco en région Une fois par semaine, retour sur l’actualité économique marquante d’une région. Cette émission donne la parole aux équipes locales du Journal des entreprises qui sélectionnent et analysent pour vous, au plus près du terrain, les informations clés. business. www.laradiodesentreprises.com L’événement Chaque mois, focus sur une enquête de terrain réalisée par les équipes locales du Journal des entreprises. Grâce à un échange entre nos animateurs et les journalistes ayant couvert une actualité forte, vous bénéficiez d’un décodage efficace de l’information. e Y’a pas que le CAC Avec « Y’a pas que le CAC », RDE La Radio des entreprises se concentre sur l’actualité des petites et moyennes valeurs et s’attache à décoder le monde de la bourse et des places financières afin de le rendre plus clair aux dirigeants de PME. Les patrons flingueurs Votre rendez-vous polémique ! Chaque semaine, trois acteurs du monde de l’entreprise se retrouvent autour de la table pour réagir sans concessions aux faits marquants de l’actualité économique nationale. Ça se débat C’est le grand duel radio entre deux intervenants en désaccord sur un sujet économique. Chacun donnera sa vision, réagira aux propos de son opposant et sera aiguillonné par notre animateur. Carré VIP Après le papier et le web, le Journal des entreprises donne naissance ce 4 octobre à RDE La Radio des entreprises pour encore mieux répondre au besoin d’information constante et précise des entrepreneurs. RDE La Radio des entreprises c’est la webradio de ceux et celles qui font bouger l’économie de nos régions. Flashs d’informations quotidiens, focus sur l’actualité business de nos territoires, débats, magazines : chaque jour, 24 heures sur 24, vous pourrez désormais découvrir l’actualité, les portraits mais aussi les coups de gueule de ceux qui entreprennent en France. Dès 14 heures, retrouvez un concentré d’informations économiques, avec deux débats en direct : «Entreprises et politiques, je t’aime moi non plus» et «La reprise est-elle là ?» Une webradio qui s’adapte à votre rythme Vous voulez être branchés en permanence sur l’information économique ? RDE diffuse ses programmes en continu 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Mais si vous avez raté votre émission favorite ou que vous souhaitez l’écouter tranquillement, où et quand vous le voulez, notre système de rediffusion, accessible sur www.laradiodesentreprises.com ou sur votre application smartphone à la rubrique «réécouter», vous permet de le faire ! Si vous souhaitez conserver une émission, vous pouvez également la télécharger sur votre terminal. Une webradio accessible sur votre Une webradio qui vous permet d’animer ordinateur et sur votre smartphone Vous pouvez écouter les programmes de RDE sur le site de la votre réseau webradio, accessible à l’adresse www.laradiodesentreprises. Une émission vous a plu ? Vous souhaitez en faire profiter votre réseau d’affaires ? Vous pouvez la partager sur tous vos réseaux sociaux d’un seul clic. Et vous pouvez même l’intégrer sur votre site grâce à la fonction «intégrer». Talents Aiguilles com, ou sur votre smartphone, grâce à des applications iPhone ou Androïd, téléchargeables gratuitement sur ou . Dans Talents Aiguilles, vous retrouverez le portrait d’une chef d’entreprise. Éclairages sur son parcours, son expérience de créatrice d’entreprises, ses perspectives de développement. Le Mag de l’innovation Il a créé des produits révolutionnaires, lancé des services innovants : chaque mois, découvrez le portrait d’un entrepreneur qui a fait de l’innovation un de ses axes de développement. Comment est venue l’idée ? Pourquoi va t ’elle changer le monde ? Plongée au cœur du monde de ceux qui font bouger les lignes. Conseil d’expert Pour joindre la rédaction de RDE : [email protected] Vous voulez annoncer sur RDE ? Contactez-nous à l’adresse : [email protected] C’est l’émission conseil qui aborde tous les aspects de la gestion d’une entreprise. Chaque fois, un expert reconnu, interviewé par nos équipes, délivre de façon pratique et pédagogique des conseils qui permettront aux dirigeants de mieux faire avancer leurs entreprises. Et aussi…. Mondo Geek, Digit’Us, CQFD, Bubble Blog, Sur Site…. • 02 40 16 08 26 • RCS NANTES 521 802 660 • 01762-2013 La webradio des entrepreneurs Carré VIP, c’est le grand « talk » de RDE. Chaque mois, une grande personnalité du monde économique reviendra pendant 10 minutes sur sa perception de l’actualité économique la plus brûlante. Moselle Aquarium Systems. Renforcer sa gamme AQUARIOPHILIE A Sarrebourg, Aquarium Systems, fabricant d’eau de mer à partir de sel, exporte dans 60 pays et vient de lancer sur le marché un nouveau lecteur pour tester l’eau. Premier pas de sa nouvelle stratégie de diversification et de renforcement de gamme. l « Nous sommes des fabricants d’eau de mer », explique Thomas Bertschy, directeur d’Aquarium Systems. L’entreprise est née de la passion de son père, Alain Bertschy pour l’aquariophilie marine. La PME conçoit des formulations pour reconstituer de l’eau de mer pour des milieux marins en espace clos. « Nos formulations d’eau de mer synthétique présentent les mêmes caractéristiques physico-chimique que l’eau de mer à l’état naturel », précise le fils du fondateur. Un plan d’investissement de 400.000¤ sur deux ans Aujourd’hui, son dirigeant souhaite poursuivre sa stratégie de diversification tout en renforçant ses gammes produits. « Notre but est de proposer aux clients des solutions simples d’utilisation », précise Thomas Berstchy qui a lancé sur le marché, cet été, le Sea Test Control System. Ce nouveau test d’eau a nécessité deux ans de recherche. En parallèle, la société a également élaboré une gamme de nourriture spéciale pour les espèces en milieu marin. Gamme dédiée à l’export et qui l mise sur l’image du Made in France. « Pour ces deux projets, nous avons investi environ 150.000¤ en frais de packaging mais notre expérience acquise au fil des années et qui permet de développer des nouveautés, elle n’est pas valorisable », souligne Thomas Bertschy qui prévoit un plan d’investissement d’environ 400.000 ¤ sur 2 ans pour le renouvellement de sa gamme d’accessoires. Un investissement qu’elle finance en partie en fonds propre et en partie par un prêt bancaire. Une nouvelle pompe devrait ainsi arriver sur le marché d’ici quelques semaines. Développée avec une société d’ingénierie locale, sa production, elle se fera en Asie. « Je voulais rester en Europe mais les tests qualité des produits n’ont pas été concluants ». Fondée en 1983 à Sarrebourg, Aquarium Systems emploie 16 personnes en France et exporte dans près de 60 pays. Avec un bureau de vente en Allemagne, au Japon et en Italie, elle réalise près de 70 % de son chiffre d’affaires en dehors de nos frontières. « Sachant que la Chine pèse à présent un poids croissant, ce qui n’était pas le cas il y a encore 5 ans. » Thomas Bertschy, directeur d’Aquarium Systems vient de lancer un nouveau lecteur pour tester l’eau. Une nouvelle gamme de nourriture made in France dédiée à l’export sera également sur le marché prochainement. Plusieurs canaux de distributions En terme de distribution, la PME utilise plusieurs canaux. En France, ses produits sont vendus aux grossistes qui les distribuent dans les grandes chaînes de jardinerie/animalerie ou dans les magasins indépendants. « À l’étranger, nous faisons soit de la vente directe auprès de nos bureaux de vente, soit nous passons par des importateurs exclusifs ou non selon le marché ». Selon les besoins de ses clients, Aquarium systems élabore 3 types de sel différents. L’un dédié aux viviers, l’un spécialisé pour les bassins récifaux, et son produit phare, Instant Ocean pour tout type d’aquarium d’eau de mer. Au fil des années, Instant Ocean est devenu une référence en matière de recherche scientifique notamment auprès des centres de R & D spécialisés dans les métaux, les aquariums publics ou encore les centres de recherche dans le médical. Aquarium Systems fabrique ses produits à partir de sel venant de gisements basés à Domsbale en Lorraine… et qui sont datés de l’ère du secondaire, soit de plus de 220 millions d’années. Outre le sel, l’entreprise familiale propose des additifs et divers accessoires (pompes, filtres ou encore des systèmes de chauffage pour aquarium). Une diversification qu’elle a entamée dès 1986 en partenariat avec une société italienne. Aquarium Systems s’adresse aux aquariophiles amateurs (30 % du volume produits), aux aquariums publics, aux centres de R & D, aux sociétés de test d’eau ainsi qu’aux éleveurs. Guénola Rivière AQUARIUM SYSTEMS (Sarrebourg) Président : Alain Bertschy Effectif : 16 personnes en France www.aquariumsystems.eu CMS Automatisme. Une extension et une nouvelle activité à l’horizon 2014 EN BREF 210 MACHINISME Basée à Schweyen, CMS Automatisme, spécialisée dans la fabrication de machines spéciales et dans la sous-traitance mécanique s’agrandit et se diversifie. l C’est le nombre de postes qui vont être supprimés à Carling sur la plateforme pétrochimique Total. Le vapocraqueur n˚ 1 de la plateforme pétrochimique Total à Carling va être fermé. Il s’agit du dernier vapocraqueur sur le site à être encore en fonctionnement. Celui-ci permet de produire du propylène et de l’éthylène qu’il fournit notamment à Arkema (Carling) et l’usine Inéos à Sarralbe. Total a également annoncé des investissements qui s’élèveront à 160 M¤ pour développer de nouvelles activités sur les marchés en croissance des résines d’hydrocarbures et des polymères. GECI International Reims Aviation en RJ Après la liqidation judiciaire de Sky Aircraft à Chambley, c’est au tour de Reims Aviation Industries de connaître des difficultés. L’autre filiale de Serge Bitboul (photo), patron de Geci Aviation a été placée en redressement judiciaire le 10 septembre par la chambre commerciale du tribunal de Reims.Reims Aviation, qui emploie 65 personnes, aurait un passif de l’ordre de 22M¤. À l’étroit dans son bâtiment actuel (1.200 m² dédiés à l’atelier et 1.300 m² de bureaux), CMS Automatisme vient de démarrer la construction d’un nouveau bâtiment qui va lui permettre de doubler la surface de son atelier et d’accroître ses bureaux de 400 m². Un projet d’envergure qui représente un investissement de plus d’1,5M¤ (bâtiment et achat de machines outils) pour cette entreprise spécialisée dans la fabrication de machines spéciales et dans la sous-traitance mécanique. Nouvelle activité à l’horizon 2014 Basée à Schweyen, la PME emploie une soixantaine de personnes dont 16 au bureau d’études. Au moment de sa création en 1986, CMS Automatisme réalise de l’usinage de pièces mécaniques. C’est à partir de 1989 qu’elle se diversifie avec la conception et la fabrication de machine spéciale sur mesure (lignes d’assemblage pour la fabrication en grande série notamment pour l’industrie automobile, fraiseuses, perceuses ou encore cellules robotisées…). Activité qui représente aujourd’hui près de 80 % de son chiffre d’affaires. Gabriel et Xavier Buchheit souhaitent mettre en place, d’ici l’année prochaine, une nouvelle activité qui permet de proposer aux clients un catalogue des produits standards développés par CMS Automatisme. « Notre particularité, par rapport aux concurrents, vient du fait que nous réalisons quasiment tout en interne. Conception, usinage des pièces, câblage, programmation… ce qui nous apporte de la réactivité et nous permet de nous placer en terme de prix », précise Gabriel Buchheit, directeur technique, associé et frère de Xavier Buchheit, le gérant. Depuis trois LE JOURNAL DES ENTREPRISES ans, CMS Automatisme dont la clientèle est principalement basée sur le grand quart Est de la France, se développe également à l’export (30 % de son CA). Soit en direct, soit en intervenant dans les filiales étrangères de ses clients. D’ici l’année prochaine, les frères Buchheit souhaitent mettre en place une nouvelle activité et proposer à leurs clients un catalogue des produits standards haut de gamme qu’ils ont développé depuis 27 ans. G.R. CMS AUTOMATISME Gérant : Xavier Buchheit CA 2012 : 7,5M¤ Effectif : 60 personnes www.cms-automatisme.com 22 l LA OCTOBRE 2013 INDUSTRIE STRATÉGIE ThyssenKrupp. Avoir son centre de formation l SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE Faute de trouver sur le marché les bons profils ou du personnel immédiatement opérationnel, ThyssenKrupp Presta France, à Florange, a trouvé la solution et lance Campus, sa propre école de formation. D epuis trois ans, ThyssenKrupp Presta France recrute en moyenne 150 CDI par an sur son site de Florange. Si l’entreprise spécialisée dans l’assemblage de systèmes de direction pour un grand nombre de constructeurs automobiles embauche massivement elle est toutefois confrontée à un problème de taille : trouver les bons profils et opérationnels immédiatement. Pour y remédier, la stratégie adoptée par Jean Arnould, président du site, est simple et concrète : mettre en place son propre centre de formation interne, Campus. Former pour gagner la bataille de la compétitivité Il aura fallu un an et près de 400.000 ¤ d’investissement pour que ce pôle de compétences (250 m², 6 salles de formations, 1 salle de travaux prati- l ques, 5 postes de e-learning, 50 formateurs internes, 240 fiches pédagogiques et 1 portail de compétences) voit le jour. Les jeunes diplômés sont embauchés en contrat de qualification. Durant 6 mois, ils suivent une formation technique qui leur permet d’acquérir les savoir-faire nécessaires à leur fonction et facilite leur intégration au sein de l’entreprise. Consciente que la formation est un enjeu stratégique pour gagner la bataille de la compétitivité sur un marché en constante évolution technique, ThyssenKrupp vise, avec Campus, une cible plus large que celles des jeunes diplômés. Le pôle de compétences s’adresse également à l’ensemble des salariés du site. « En 1975, lors de la création du site nous étions spécialisés dans la forge à froid. Aujourd’hui, nous assemblons des systèmes de En 2013, ThyssenKrypp Presta France a consacré 5% de sa masse salariale à la formation. direction à assistance électrique. Nos besoins en compétences ne sont plus les mêmes. Le personnel doit sans cesse se former et progresser afin d’évoluer dans un environnement complexe », précise Jean Arnould qui souhaite faire de Campus un espace d’information, d’orientation, d’accompagnement et de valorisation du parcours professionnel. La trajectoire de formation Jusqu’à présent, l’entreprise réfléchissait la formation sous forme de modules. Avec Campus, elle s’oriente désormais vers un concept innovant : celui de la trajectoire de formation. « L’enjeu est double. Il s’agit à la fois de maintenir les compé- tences et de les tirer vers le haut tout en donnant envie au personnel de se former ». Tout le monde ne deviendra pas chef de ligne ou ingénieur mais chacun aura la possibilité de travailler son employabilité. Pour la mise en place des programmes de formation, ThyssenKrupp a fait appel à ses partenaires comme l’Université de Lorraine, Aforest, ou encore l’AFPA… G.R. THYSSENKRUPP PRESTA FRANCE (Florange) Président : Jean Arnould Effectif : 1.200 personnes C.A : 471M¤ (2011/2012) URSA. Le spécialiste de l’isolation crée une nouvelle génération de produits EN BREF ISOLATION A Saint-Avold, l’usine Ursa, spécialisée dans l’isolation, fabrique la nouvelle génération de la laine de verre. l 2.100 C’est le nombre de m² sur 3 niveaux du nouveau bâtiment tertiaire EDF. Construit à la Maxe, il est conforme aux labels BBC (Bâtiment basse consommation) et HQE (Haute Qualité Environnementale). Le bâtiment, inauguré le 27 septembre en présence du directeur de la Direction Appui Industriel à la Production (DAIP) EDF, Yves Corre, et de Didier Guenin, Délégué Interrégional Grand EST, accueille l’Agence de maintenance thermique Est-EDF. Filiale du groupe européen Uralita (1.800 personnes, 14 sites de production), Ursa à SaintAvold est spécialisée dans la fabrication de laine de verre (150 références catalogue) et de polystyrène extrudé pour l’isolation dans le domaine de la construction de bâtiments neufs ou rénovés. Des produits en constante évolution afin de répondre aux exigences des réglementations en cours comme la RT 2012. Parmi ceux-ci, une laine minérale nouvelle génération, Pure One, créée par le groupe. De couleur blanche, elle est formulée sans formaldéhyde et se compose à 95 % de sable et verre recyclé. Construite en 2001, l’unité de production de Saint-Avold emploie 130 personnes et livre principalement la France et le Bénélux. « Nous pouvons égale- ment venir soutenir les autres usines du groupe en cas de fortes demandes dans les pays limitrophes », précise Olivier Marion, directeur du site. Équipée d’un four verrier, l’usine produit en flux continu et ses équipes travaillent en 5 X 8. « Notre capacité de production est de 33.000 tonnes de laine minérale et de 240.000 m³ de polystyrène extrudé par an ». Ursa investit en moyenne entre 1 et 2 M¤ par an (matériel et formation) dans le but d’améliorer la qualité de ses produits qui sont distribués à travers deux canaux différents : les grandes enseignes nationales de négoce qui sont à destination des professionnels et les grandes surfaces de bricolage pour les particuliers. URSA www.ursa.com CCI Formation, un formidable outil de progrès au service des entreprises de Moselle 201Y4EZ SO FéRENT ! DIF ntinues ation co ue formoutil de progrè Catalog idable Un form Téléchargez notre catalogue sur cciformation.org ur nces er po Formde compéte plus Metz Technopôle • Tél. 03 87 39 46 00 • [email protected] LE JOURNAL DES ENTREPRISES 23 LE PRODUIT l Euro Modules. Le modulaire sur mesure Spécialisé dans la construction de bâtiments modulaires, Euro Modules à Faulquemont conçoit sur mesure des éléments modulaires architecturaux qui associent l’esthétisme et à l’aspect pratique de ce mode de construction. Son credo, le moyen et haut de gamme. Autre spécialité de la maison, le bâtiment modulaire sécurisé comme pour les agences bancaires ou encore les centres de rétention. L’entreprise reprise par Hervé Sierpinski en 2007 travaille de manière équilibrée pour les collectivités publiques et pour les professionnels et compte à son actif des réalisations dans tous les domaines : industriel, médical, sportif, scolaire, commerce ou encore tertiaire. Seul segment sur lequel la PME, qui emploie 35 personnes, n’est pas présente, le marché du particulier. « En France, le bâtiment modulaire n’est pas encore entré dans les mœurs en ce qui concerne l’habitat. Ce qui n’est pas le cas dans les pays nordiques », indique Hervé Sierpinski, le président d’Euro Modules. Les ensembles modulaires qui vont du module individuel de 4 m² à plusieurs milliers de m² sont élaborés en interne par le bureau d’études de l’entreprise. La fabrication se fait ensuite à l’atelier qui comprend tous les corps de métier de la construction, plâtrier, électricien… Il faut compter entre 8 et 10 semaines, une fois les plans et la commande validés, pour réceptionner un bâtiment conforme aux réglementations actuelles. Parmi les réalisations que l’entreprise compte à son actif, l’extension du CHU de Caen sur trois niveaux, celle de l’Inra à Metz ou encore les bureaux d’accueil de Total à Carling… L’entreprise travaille essentiellement sur le grand quart Nord-Est de la France et compte un agent pour le marché Luxembourgeois et belge. .« Le modulaire présente plusieurs avantages comme son coût qui est inférieur à celui de la construction traditionnelle. Sa structure autoportante est moins contraignante sans oublier la rapidité d’exécution ». EN BREF Precisdec. Investir et accroître sa production MÉCANIQUE Precisdec, à Faulquemont, a surmonté la crise qui a touché le monde automobile et envisage d'investir 3 M¤ pour augmenter sa capacité de production. l C ertes Precisdec qui produit des pièces de décolletage de haute précision composant les pompes à injection, les boîtiers ABS, les colonnes de direction… a un atout : travailler pour les grands équipementiers automobiles européens bien implantés sur le marché allemand qui lui n’a pas failli. La variété des pièces produites est une autre explication. « Il n’y a pas de voiture qui ne comporte pas une vingtaine de pièces provenant de notre usine », mentionne Roland Schwarz directeur du site qui fait partie avec trois autres usines en Allemagne et en Slovaquie du groupe allemand Burgmaier. Une culture d’entreprise Mais ce ne sont pas les seules raisons : « Nous avons développé une vraie culture axée sur la participation et la responsabilisation de tous dans la recherche de la qualité maximale », explique l’intéressé. Des réunions d’équipe autour de différents tableaux de bord sont organisées et trois fois par an Roland Schwarz rassemble les 80 personnes de l’usine, essentiellement des usineurs formés en interne ou sur des sites spécialisés, pour faire le point sur les avancées et les points faibles de l’usine. Les résultats ne se sont pas fait attendre. Sur les deux dernières années, l’usine est devenue la plus performante du groupe, le chiffre d’affaires qui est de 12 M¤ a connu une progression de 30 % et l’entreprise un gain de productivité de 50 %. Roland Schwarz, directeur de Precisdec à Faulquemont qui projette de s’agrandir et d’augmenter sa capacité de production. À la clé, 25 emplois seront créés sur les deux ans à venir. « Mais c’est aussi sur la qualité de nos produits que nous avons progressé. Le service Contrôle Qualité composé de 15 personnes assistées par des moyens de mesures les plus performants (machines de mesure 3D, contrôle caméra…) est qualifié et formé au contrôle visuel et dimensionnel. Nous disposons d’une salle blanche ou les pièces délicates font l’objet d’un contrôle systématique », explique le directeur. Ce sont 50 millions de pièces qui sortent de l’usine de Faulquemont qui utilise 2.000 tonnes de matière première par an, à savoir l’acier, la fonte, l’alumi- nium mais aussi le laiton ou le cuivre. Un pont roulant de cinq tonnes alimente le parc composé essentiellement de 15 tours multi-broches à commande numérique et de 17 tours multibroches conventionnels. 16 nouvelles machines Un ensemble qui va être étoffé par l’arrivée de 16 nouvelles machines à technologie avancée. Ce qui nécessitera 500 m² de locaux supplémentaires qui viendront s’ajouter aux 5.000 m² du site actuel. Ce projet d’extension, en attente des subventions de l’État français, qui va engen- drer à terme la création de 25 emplois sur les deux ans à venir, est rendu nécessaire par l’arrivée d’un volume supplémentaire d’activité provenant de la maison mère du groupe et aussi pour mieux assurer le marché français. Jean-Marc Louis PRECISDEC (Faulquemont) Effectif : 80 personnes C.A : 12M¤ Tel : 03.87.29.74.00. www.sous-traiter.com/precis dec57 Crédit photo : Corbis l OCTOBRE 2013 INDUSTRIE Filiale d’ABS (Acciairie Bertoli Safau), le laboratoire ACM - ABS Centre Métallurgique implanté à Metz vient d’être inauguré. Le centre de recherches est spécialisé dans l’acier et vise l’excellence des produits proposés aux clients d’ABS. Actuellement 14 personnes y travaillent mais le laboratoire qui poursuit les recrutements devrait atteindre un effectif de 20 personnes d’ici à la fin de l’année puis de 30 l’année prochaine. (photo DR) 55 C’est le montant de l’investissement que le sidérurgiste ArcelorMittal a d’ores et déjà engagé sur les 180 M¤ de l’accord du 30 novembre entre ArcelorMittal et Jean-Marc Ayrault. Ces 55 M¤ visent à moderniser l’outil de travail dans le but de travailler les aciers innovants comme Usibor. L’argent servira également à accroître la capacité de la gare d’Elbange notamment. 2013 ACM. Inauguration du centre de recherches ENSEMBLE, CONSTRUISONS LES MEILLEURES SOLUTIONS ! Leader sur le marché Grand Est du courtage d’assurance pour l’entreprise, nous sommes certifiés selon la norme ISO 9001 version 2008 sur l’ensemble de nos activités. À partir de l’étude de vos problématiques métiers et de l’analyse de vos risques critiques, les experts dédiés du Groupe ROEDERER sélectionnent avec vous le meilleur contrat disponible et en assurent le suivi dans la durée. Contact : +33 (0)3 88 76 73 00 [email protected] www.roederer.fr | STRASBOURG | METZ | MULHOUSE | NANCY | PARIS LE JOURNAL DES ENTREPRISES 24 OCTOBRE 2013 SERVICES Siemens. Travailler sans bureau fixe TECHNOLOGIE Avec l’inauguration de ses nouveaux locaux, le groupe Siemens lance son nouveau concept d’environnement de travail, le Siemens Office. Pilote pour le groupe, l’agence est stratégiquement positionnée sur la zone de Mercy à Metz, face au nouvel hôpital. l C ’est sur le pôle Santé et Innovation de Mercy que Siemens France a installé sa toute nouvelle agence. Un choix stratégique qui la positionne juste en face du nouvel hôpital de Metz et de sa maternité, véritables vitrines du savoir-faire du groupe de haute technologie. Pour rappel, Siemens y a proposé des solutions et services dans quasiment tous les secteurs : sécurité incendie, extinction automatique, contrôle d’accès, vidéosurveillance, ou encore gestion technique du bâtiment et délestage/relestage sur le réseau électrique. Quant à sa division Healtcare, elle a appareillé le service de médecine nucléaire tandis que la division Low & Medium Voltage a fourni les tableaux électriques. Jusqu’à présent installée dans des locaux vieillissants à MoulinLès-Metz, l’agence Siemens accueille 69 salariés sur son nouveau site où est déployé un concept innovant d’environne- ment de travail : le Siemens Office. Ici, plus de bureaux individuels fixes. Sur les tables, aucun dossier, aucun objet personnel ou photo… Les employés équipés d’un smartphone et d’un ordinateur portable peuvent se connecter au réseau et travailler où ils veulent dans le nouveau bâtiment, dans les espaces de travail comme dans les zones de détente. Vers le travail à la maison Cette nouvelle façon de travailler vise également à favoriser le travail à la maison. « En développant ces solutions de mobilité nous permettons aux salariés de trouver un meilleur équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle », explique Abel Boutliova, directeur régional Nord Est Siemens qui reconnaît avoir eu au départ un frein psychologique vis-à-vis de ce changement de culture mais qui ne reviendrait plus en arrière aujourd’hui. « La nouvelle agence Siemens à Metz propose un nouveau concept d’environnement de travail, Siemens Office qui sera étendu à l’ensemble des agences du groupe sur la France », explique Peter Bichara,directeur général France aux côtés de Abel Boutliova, directeur régional Nord Est Siemens. « Avec le travail à la maison le personnel est plus détendu pour travailler d’autant qu’il y a certaines tâches que l’on peut mieux faire à la maison où l’on n’est moins sollicité qu’au bureau », ajoute Peter Bichara, directeur général France. Vitrine du savoir-faire du groupe, l’agence, qui compte une surface de 830 m² répartie sur deux étages, rassemble l’ensemble des activités commerciales de Siemens dédiées à l’industrie, la san- LE JOURNAL DES ENTREPRISES té, l’énergie et la gestion des bâtiments pour la région Nord-Est. Après le site pilote de Metz, c’est le siège à Paris (2.000 personnes) qui adoptera ce nouveau concept qui s’étendra ensuite à l’ensemble des agences Siemens en Fran- ce. G.R. SIEMENS FRANCE Effectif : 7.000 personnes Chiffre d’affaires : 2,3 Mds¤ Confiance – le fondement du partenariat et de la coopération Pour notre banque régionale franco-allemande, la proximité et les relations ne sont pas uniquement des aspects spatiaux, mais guident notre travail de tous les jours. En effet, c’est l’attention que nous portons systématiquement aux besoins de nos clients français qui fait de nous un partenaire financier innovant et compétent. Depuis de nombreuses années, nous sommes avec nos bureaux de Metz et Strasbourg un partenaire expérimenté et fiable pour les entreprises et les collectivités publiques dans la région frontalière franco-allemande. Informez-vous en consultant notre site www.saarlb.fr. La banque régionale franco-allemande Die deutsch-französische Regionalbank ÊTRE proche POUR VOiR PLUS LOiN 26 LE SERVICE l OCTOBRE 2013 SERVICES Cryo’ net. Du nettoyage à la production de glace sèche NETTOYAGE INDUSTRIEL Le spécialiste du nettoyage industriel par cryogénie, Cryo’net à Metz souhaite développer sa production de glace carbonique. l I All Raids Aventure. En VTT et bateau L’un est passionné de VTT, l’autre de bateau. Ensemble, George Gross et Johnny Krzystofik ont créé All Raids Aventure et proposent depuis ce printemps sur une ou deux journées des sorties associant VTT et bateau. « L’idée c’est de prendre un groupe en VTT pour une balade sur les coteaux de la Moselle pendant qu’un autre groupe navigue. A midi, les deux groupes se rejoignent à la Ferme de la Souleuvre pour le déjeuner avant que les activités soient inversées », précise George Gross, moniteur fédéral de VTT. Au programme de cette formule de base, un raid de 38 km et 880 m de dénivelé. Le duo s’adapte également aux demandes pour des sorties plus longues ou moins techniques en VTT ou pour des formules uniquement bateau ou avec de la randonnée. Les deux hommes ont investi environ 20.000 euros dans ce projet et comptent bien mettre à profit la période hivernale pour se faire connaître notamment auprès des entreprises et des différentes organismes touristiques. www.allraidsaventure.com l EN BREF CELCA (1) Rouler en Zoé La Caisse d'Epargne Lorraine Champagne Ardenne (CELCA) s'est équipée de 3 véhicules électriques Renault Zoé. Destinées aux collaborateurs en libre-service pour leurs déplacements professionnels intramuros, elles sont à disposition sur les sites administratifs de Metz, Nancy et Reims. Les 3 Zoé représentent près d'un tiers des véhicules libres services de l'entreprise. mplantée à Metz, Cryo’net est plus connue pour son activité historique, le nettoyage par cryogénie. Pourtant depuis 2007, l’entreprise fondée et dirigée par JeanMichel Ott produit de la glace carbonique encore appelée glace sèche et vendue sous la marque Cryo Ice. « Cette glace à - 80ºC est utilisée aussi bien pour le maintien de la chaîne du froid notamment dans le transport de médicament que pour le nettoyage industriel ou encore l’évènementiel pour de la production de fumée », précise l’entrepreneur qui emploie une douzaine de personnes. Premier producteur indépendant Aujourd’hui, Jean-Michel Ott, qui compte parmi les 36 unités de production de glace carbonique en France, se positionne comme le premier producteur indépendant dans ce cercle très fermé et souhaite développer davantage son activité de fabrication et élargir sa gamme de produits. « Nous réfléchissons à plusieurs pistes possibles de développement qui induisent des choix techniques différents et donc des investissements plus ou moins importants », explique le dirigeant qui souhaite en dire le moins possible sur ses projets pour le moment. Actuellement la TPE dispose de trois machines qui fabriquent des pellets à destination du net- Depuis 2007, Jean-Michel Ott produit de la glace carbonique qui n’est autre que du CO2 à - 80ºC. Elle est utilisée aussi bien pour le maintien de la chaîne du froid que pour le nettoyage et l’évènementiel (production de fumée). toyage cryogénique, des sticks pour le catering aérien, les effets spéciaux et le transport sous température dirigée et enfin des blocs. La glace est produite en flux tendu et expédiée partout en France en ce qui concerne les petites quantités et sur une zone d’environ 200 km pour les grandes quantités. Nettoyage non abrasif En terme de chiffre d’affaires (1M¤), la fabrication de petites quantités de glace représente 25 %, le nettoyage cryogénique 30 % et le solde, la production de glace en grandes quantités. CELCA (2) Inauguration de la Halle La Caisse d’Epargne Lorraine Champagne Ardenne (CELCA) a inauguré son nouveau siège social. La Halle est installée en face du Centre Pompidou Metz et accueille près de 260 personnes. Avec ce nouveau bâtiment, la CELCA fait son entrée dans l’ère de l’entreprise numérique avec le wifi sur les 5.600m² de bureaux, 9 salles de réunion entièrement équipées, des webcams.... TGV La rame du record de vitesse relookée La Rame TGV qui a battu le record de vitesse sur rails entre Paris et Metz porte désormais les couleurs de Lyria (filiale de la SNCF et des chemins de fers Suisse). Elle a été relookée au Technicentre de Thionville. AMAPA Equipe renforcée Depuis sa reprise par le groupe Doctegestio, l’AMAPA (Association mosellane d’aide aux personnes âgées) a renforcé son équipe avec l’arrivée de trois fonctions complémentaires : Communication, Développement, Commerciale. www.amapa.fr LE JOURNAL DES ENTREPRISES En 2003 lorsque Jean-Michel Ott crée Cryo’net son cœur de métier porte sur le nettoyage industriel par cryogénie. Le procédé utilise le CO2 sous forme de glace projetée à haute vitesse sur la zone à nettoyer grâce à un compresseur. Parmi les précurseurs dans ce secteur d’activités, Cryo’net est rapidement devenue une référence. « Nos équipes interviennent ponctuellement chez les clients sur l’ensemble de la France. Il nous est même arrivé d’aller en Guyane ou en Jordanie», précise Jean-Michel Ott. Plus développé en Allemagne que chez nous, le nettoyage cryogénique est une solution de nettoyage non corrosive et non abrasive contrairement au décapage par sablage notamment. « La méthode par cryogénie s’applique sur de nombreuses surfaces et dans tous les secteurs d’activités, automobile, agroalimentaire, imprimerie, électricité… » Guénola Rivière CRYO’NET (Metz) Président : Jean-Michel Ott Chiffre d’affaires : 1 M¤ Effectif : 12 personnes www.cryonet.com 27 l COMMERCE ET DISTRIBUTION l LE EN BREF OCTOBRE 2013 CRÉATEUR Patrice Philippe. Feel Pro un magasin spécialisé en EPI COMMERCE Feel Pro a ouvert ses portes au mois de juin à Marly. Le magasin créé par Patrice Philippe est spécialisé en Equipements de Protection Individuelle. l Waves Grand Sud. Le centre commercial sort de terre Les bâtiments commencent à prendre forme sur le site du centre commercial Waves Grand Sud (38.000 m² de surfaces de vente). Porté par la Compagnie de Phalsbourg, le projet, qui représente une enveloppe de 75 m¤, devrait être livré au premier trimestre 2015. Le recrutement des 400 emplois sera confié à Pôle Emploi via une convention signée en janvier prochain. Parmi les enseignes qui ont confirmé leur présence sur le site : Armand Thierry, Cultura, Picwic ou encore Truffaut. Journée de la Franchise Un speed dating le 8 octobre Dans le cadre de la semaine nationale de la Franchise qui aura lieu du 7 au 13 octobre 2013, les CCIT de Lorraine organisent la Journée de la Franchise, mardi 8 octobre, dans les locaux de la CCIT 57. Grâce à des speed dating programmés, les participants pourront rencontrer les enseignes. Une participation de 15 € est demandée. Plus d’information sur www.moselle.cci.fr et en contactant [email protected]. Le profil Patrice Philippe cumule plus d’une quinzaine d’années dans le monde des Équipements de Protection Individuelle (EPI). Après une longue expérience en tant que responsable de secteur chez différents fabricants d’EPI (gants, chaussures et vêtements) puis comme directeur commercial chez un distributeur, il décide de se mettre à son compte et de créer sa société, Feel Pro. leur sélection de produits que leurs employés pourront commander directement. » La cible visée se compose d’artisans, de TPE, de PME ou encore de collectivités. Patrice Philippe qui gère l’aspect commercial, a embauché son premier salarié en CDI il y a trois mois afin que ce dernier s’occupe de l’accueil en magasin, de la réception de marchandise, de la mise en rayon et de la préparation des commandes. Le concept « Feel Pro est un concept magasin spécialisé en EPI en libreservice avec une vente assistée car nous proposons des produits techniques qui nécessitent des explications », précise le dirigeant de la TPE qui dispose d’une large gamme d’EPI pour équiper les individus de la tête aux pieds dans les secteurs de l’industrie, des travaux publics, des métiers de bouche ou encore du paramédical. Patrice Philippe travaille avec différents fournisseurs qui viennent d’Italie, d’Espagne ou encore d’Irlande selon les produits Les perspectives Au terme du premier exercice, Patrice Philippe, qui a investi près de 65.000¤ financés en fonds propres et grâce à des prêts, prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 250.000¤. « D’ici à deux ans, j’espère pouvoir embaucher un commercial et à plus long terme pourquoi pas ouvrir un autre magasin satellite. » Patrice Philippe (à dte) a embauché Gaël Killian qui s’occupe du magasin. et leurs spécificités techniques. Adossé au magasin implanté à Marly (120 m²), Feel Pro dispose d’un site internet d’ e-commerce. « Pour le moment, les ventes sur le site ne sont pas encore développées mais nous pensons y remédier en proposant notamment aux entreprises un mini-site privatif avec Guénola Rivière FEEL PRO (Marly) www.feelpro.fr Lexus Metz - 15 rue des Allies - 57050 METZ - Contact : Emmanuel Wessele - 06 83 37 43 28 - 03 87 32 00 95 LE JOURNAL DES ENTREPRISES Je gère mon entreprise Droit Une exonération pour l’embauche des jeunes Page 30 Gérer. Comment bien piloter l’extension de ses locaux Malfaçons, retards dans la livraison, flambée des coûts… Ne pas piloter correctement l’extension de ses locaux, c’est s’exposer à une multitude de problèmes, susceptibles de mettre en danger la pérennité de votre entreprise. l Dossier réalisé par Gilles Cayuela « Étendre son activité, c’est le parcours du combattant en France ! Quand on s’engage dans un tel projet, on ne s’imagine pas toutes les complications qui peuvent nous tomber dessus. Pour ma part, on m’a demandé une étude environnementale que le cabinet d’experts qui me suivait n’avait pas prévue. Comme je supprimais une zone humide pour construire, je devais la récréer par ailleurs. Mais au final, cette étude n’avait pas lieu d’être puisque mon extension ne dépassait pas les 1.000 m² requis ! Cela m’a coûté trois mois d’études supplémentaires. Dans la foulée, j’ai été confronté à une problématique de désamiantage. J’enrage encore ! Cela m’a coûté la bagatelle de 20.000 euros et encore des mois de retard. Au total, j’ai pris six mois dans la vue et des surcoûts qui sont autant de machines dans lesquelles je n’ai pas investi. Or, derrière les machines, ce sont des hommes… », témoigne Jacques Procédures et technique. Facilitez-vous la tâche ! « La première difficulté lors d’une extension de locaux, c’est la technique. La seconde, c’est la réglementation en matière d’urbanisme et de construction. De là découlent les difficultés d’instruction du permis de construire et, in fine, son obtention », développe José Liotet, directeur général adjoint de Pertuy Construction. Entre la technique, le juridique et l’administratif, agrandir son entreprise peut vite devenir un véritable chemin de croix. Privilégiez le clef en main Pour se faciliter la tâche, l’option la plus raisonnable est de confier son projet à un maître d’œuvre qui prendra en charge l’intégralité du projet, de la conception à la réalisation en passant par la conduite opérationnelle des travaux. « Le raisonnement classique, c’est de faire appel à un architecte qui va régler les questions de technique et de réglementation. Mais en parallèle peuvent apparaître d’autres problèmes comme la question des ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement), des sites classés Seveso. Résultat, en plus de l’architecte, on est contraint de prendre un bureau d’étude voir même un assistant maître d’ouvrage. Une fois que le dossier est ficelé et le permis déposé, il reste encore à consulter des entreprises pour faire construire. Au bout du compte, on arrive à un cycle long avec beaucoup d’interfaces, de risques d’incompréhension et de discontinuité, et un risque financier puisque ce n’est qu’en bout de chaîne, après consultation, que l’industriel connaît réellement le montant de l’investissement », argumente José Liotet. En faisant appel à un interlocuteur unique, le chef d’entreprise se décharge de toutes ses contraintes. « Il peut se concentrer sur ses process. Il n’a plus a gérer les chicayas de bâtiment », poursuit José Liotet. 5à7 Il s’agit du temps en mois qu’il vous faudra observer entre le dépôt de votre permis de construire et le démarrage des travaux. À l’instruction du permis, qui dure entre trois et six mois, selon que l’on est sur un site classé ou pas, s’ajoute une période de recours des tiers de deux mois. Volets Technique, juridique, administratif… Les industriels ne sont pas forcément armés pour piloter seuls les travaux d’extension de leurs sites de production. Meley, dirigeant de Deveille, entreprise d’abattage et de découpe de viande, basée à Feurs dans la Loire. L’industriel ligérien n’est pas un cas unique ! Les territoires français regorgent de mésaventures similaires qui, plus que jamais, posent la question du pilotage de l’extension de ses locaux. Y a-t-il un pilote dans l’extension ? Malfaçons, retard dans la livraison, flambée des coûts… Ne pas piloter correctement l’ex- tension de ses locaux, c’est prendre le risque de s’exposer à une multitude de problèmes. Des problèmes qui pourraient bien au final, mettre en péril votre entreprise. « En prenant six mois de retard dans mes travaux, j’ai pris le risque de per- dre des marchés. Je suis d’ailleurs toujours sur le quivive, les investissements, eux, sont faits », confie Jacques Meley. Problème, comme le souligne justement José Liotet, directeur général adjoint de Pertuy Construction, filiale de Bouygues Construction, « les industriels ne sont pas armés pour piloter l’extension de leurs locaux. Ils ne sont pas censés connaître toutes les contraintes techniques et ils n’ont pas la maîtrise de la réglementation en matière de construction et d’urbanisme. » À défaut de devenir un expert capable de piloter seul l’extension de vos locaux, la meilleure solution, c’est encore celle préconisée par Alain Raguideau, président du groupe Delta : « s’entourer de spécialistes dont c’est le métier » et « éviter la multiplicité des acteurs, source de déconvenues et de surcoûts ». Quelles solutions pour quel timing… et à quels coûts ? Construction en dur, modulaire, mélange des deux… La bonne solution, c’est celle qui répond en premier lieu à vos contraintes de temps. l Modulaire, construction en dur, mélange des deux… Il n’est pas toujours évident de déterminer quelle est la solution la plus efficace pour procéder à une extension de ses locaux ! « Ce qui va déterminer le choix d’un industriel, avant même la question du coût, c’est véritablement les délais de mise en œuvre et les caractéristiques du terrain qui va recevoir la construction. Sur le modulaire, vous avez un peu moins de génie civil et de viabilisation de terrain », explique Valérie Fostinis, directrice commerciale de Legoupil Industrie, groupe du Calvados spécialisé dans la construction industrielle et modulaire. Espace-temps et vision Un chef d’entreprise pressé par le temps aura donc tout intérêt à opter pour une solution modulaire. « S’il a rapidement besoin de surfaces supplémentaires pour répondre à une grosse commande, il va s’orienter naturellement vers du modulaire. Le temps de construction et les délais administratifs sont un peu plus courts. Le dossier de dépôt de permis de construire est souvent plus "light" que pour de la construction dure et les recours moins fréquents, du fait du caractère souvent provisoire du modulaire », expose Alain Raguideau, président du groupe Delta, spécialisé dans trie. À la question du temps et du coût vient s’ajouter un autre paramètre : l’usage. Un exemple de bâtiment modulaire avec du sur-bardage. l’ingénierie, la construction et la promotion de bâtiment. Et d’ajouter : « Une fois la grosse commande passée, on peut facilement revenir à la configuration initiale d’autant plus que les fabricants de modulaires proposent des solutions locatives ». Si le modulaire rime souvent avec temporaire, la construction dure, elle, se conjugue de préférence au futur. « La solution que l’on choisit dépend de la vision que l’on a de son entreprise. Si on a une vraie vision d’avenir, autant passer par une solution durable et donc par de la construction dure, d’autant que l’écart de prix entre modulaire et dure est quasi-nul », développe Alain Raguideau. LE JOURNAL DES ENTREPRISES Un argument que ne partage pas totalement Valérie Fostinis. « Il y a modulaire et modulaire. Si l’on opte pour du standard, industrialisé, on peut arriver à une facture inférieure de 15 à 20 % par rapport à de la construction traditionnelle. Après, il existe une deuxième gamme de modulaire qui ne reste pas sur des boîtes empilées les unes sur les autres, type bungalows de chantier. On approfondit l’esthétique et le confort, on améliore par du surbardage, des aménagements intérieurs… Dans ce cas, on se rapproche de la construction traditionnelle en terme d’esthétique, de confort et donc de prix », argumente la directrice commerciale de Legoupil Indus- Le mix, un bon compromis ? Si le modulaire basique s’adapte parfaitement aux entrepôts de stockage et autres bâtiments industriels, c’est un peu moins vrai pour les bureaux, locaux sociaux et bâtiments tertiaires. Cet état de fait explique la présence sur le marché d’offres alliant le confort et l’esthétique du traditionnel aux atouts du modulaire. « Nous partons d’une charpente métallique comme pour un bâtiment industriel traditionnel et l’on vient y aménager tout un ensemble de solutions modulaires », expose ainsi Valérie Fostinis, de Legoupil Industries. Dans la construction en dure, la notion de mix apparaît aussi comme un bon compromis. « Pour des bureaux, on recherche un effet de masse, une inertie qui permet de garder la chaleur ou la fraîcheur. Avec du métallique ce n’est pas possible. On gagne un à deux mois en temps de construction par rapport à du béton et 10 à 15 % sur le prix, mais on n’a pas cet effet de masse. On peut opter pour un mix béton/métallique qui offre de bonnes performances thermiques », conclut Vincent Bardon, directeur général du groupe Bardon, basé en Illeet-Vilaine. 29 JE GÈRE MON ENTREPRISE Préparez vos salariés en communicant en amont Qui dit extension dit souvent augmentation des effectifs et nouvelle organisation. Pour accompagner ce changement, il faut soigner sa communication interne. l « Quand il y a une extension de locaux, c’est forcément qu’il y a une augmentation des effectifs, sans doute une réorganisation des services, de l’espace... Bref une extension correspond toujours à un projet d’entreprise. Et comme pour tout projet d’entreprise, il faut communiquer en interne pour lui donner du sens, créer l’adhésion des équipes et accompagner le changement », lance Marina Dédéyan, consultante en conduite du changement et gestion des relations sociales au sein de Mobilitis, société de conseil en immobilier d’entreprise basée à Paris. Cette communication interne est d’autant plus nécessaire que lorsqu’une entreprise s’agrandit, c’est tout l’outil de travail des salariés qui s’en trouve modifié, et par conséquent leurs conditions de travail. « Le local est à la fois l’outil de travail et un élément de repère et d’appartenance des salariés. Modifier ces repères peut être stressant, voire mal vécu par les salariés. Il faut donc accompagner ce changement en les informant, en les rassurant », complète Marina Dédéyan. Lépissier, directeur associé de Pentagonal, cabinet conseil parisien spécialisé dans le déménagement d’entreprise. Pour éviter tout crash, Marina Dédéyan préconise d’ailleurs de soigner particulièrement la communication avec le middle management. Les visistes de chantier sont parfois de bons outils de communication. Des outils Pour ce faire, il ne faut pas hésiter à bien communiquer en amont sur les travaux, les éventuels déménagements de lignes de production et de services que cela va engendrer, ainsi que sur les évolutions en terme d’organisation et d’environnement de travail qui vont en découler. « Les outils de communication diffèrent en fonc- tion de la taille de l’entreprise et de son secteur d’activité, mais cela peut passer par la création d’un blog dédié, des pages d’information sur l’intranet de l’entreprise, des feuilles d’information, de l’affichage et aussi des réunions d’information périodiques avec un chef de projet référent et des correspondants dans chaque service », expose Jean-Christophe Associer les salariés La communication interne peut aussi servir à mettre en place une logique de co-construction du projet. « Il est important que les salariés se sentent associés au projet. Cela permet de dépassionner les choses et cela facilite l’appropriation de la nouvelle organisation et du nouvel espace de travail. Après avoir fixé le cadre de ce qui est non négociable, le chef d’entreprise peut délimiter des champs à l’intérieur desquels les salariés vont pouvoir construire leur environnement de travail », commente Jean-Christophe Lépissier de Pentagonal. Couleur du mobilier, ergonomie des postes, réflexion sur les flux de circulation à l’intérieur de l’entreprise... Autant de sujets qui peuvent être abordés lors de réunions. OCTOBRE 2013 Pensez aux aides à l’immobilier Bien piloter l’extension de ses locaux, c’est aussi chercher des solutions pratiques pour réduire le montant de sa facture travaux. Dans cette optique, n’oubliez pas de penser aux aides publiques. Beaucoup de départements et régions, via leurs agences de développement économique et comité d’expansion, accompagnent les projets d’implantation et d’extension d’entreprises. Ces aides entrent directement dans le cadre de leur mission de développement. Entre les agences régionales ou interrégionales, les agences départementales et les agences locales, la France ne compte pas moins de 100 structures. Même si la réforme des collectivités territoriales de 2009 a fortement impacté leur capacité l financière, de nombreuses agences proposent encore des aides à l’immobilier d’entreprise. Le nom et les modalités peuvent différer d’un département à l’autre, mais globalement ces aides se présentent sous la forme de subventions en annuités, calculées en fonction du coût de l’investissement immobilier réalisé, de la localisation du projet et de la taille de l’entreprise. Dans la Loire par exemple, le montant de la subvention peut varier de 12 à 25 % selon que le projet se situe en zone urbaine, périurbaine ou rurale. La subvention est versée en 2,3 ou 4 années une fois l’investissement effectué. Attention, si la subvention est versée a posteriori, le dossier de demande, lui, doit être déposé avant le début des travaux. LES POINTS CLÉS > Privilégiez le clef en main. Vous vous éviterez ainsi les tracas techniques, juridiques et administratifs et les mauvaises surprises. > Comment voyez-vous votre entreprise Si votre vision est suffisamment prospective, optez pour de la construction dure. Si votre projet d’extension correspond à un besoin à court terme, envisagez le modulaire. > Communiquez en interne. Extension rime souvent avec nouvelle organisation. Pour faire adhérer vos équipes à ce projet, communiquez en amont. Vos salariés sont-ils bien logés ? Parce que l’épanouissement personnel et professionnel sont intimement liés, faites confiance à un expert pour répondre aux besoins logement de vos équipes. www.plurial-entreprises.fr et www.logilia.com Deux collecteurs, deux experts réunis au service du logement et de l’épanouissement de vos équipes. Le rapprochement des CIL LOGILIA et PLURIAL ENTREPRISES ouvre une nouvelle ère dans le logement de l’Est de la France : nos expertises combinées nous permettent de vous proposer les meilleures solutions pour accompagner le parcours résidentiel de vos salariés. • 32 agences de proximité • Un réseau régional de conseillers experts en logement • Un interlocuteur unique pour votre entreprise • Une réponse rapide et personnalisée aux besoins de chacun de vos salariés • Un parc immobilier locatif de 112 000 logements répartis sur la moitié Est de la France • Des solutions logements pour tous : location, colocation, accession à la propriété, accompagnement de la mobilité, logements meublés pour situations temporaires… LE JOURNAL DES ENTREPRISES 30 LE DROIT ET L’ENTREPRISE Embauche d’un jeune en CDI. Précisions sur l’exonération OCTOBRE 2013 l Transfert de siège social dans l’UE. Mythe ou réalité ? Depuis le 1e juillet, l'embauche d’un jeune en CDI ouvre droit à une exonération de la contribution patronale d'assurance chômage. L’Unedic en précise les modalités. l Dans leur stratégie de développement à l’international, certains dirigeants s’interrogent sur la possibilité de transférer leur siège social dans un autre État membre de l’UE. L ’exonération de cotisation patronale concernant l'embauche en CDI d'un jeune s’applique aux employeurs du secteur privé relevant du champ d'application du régime d'assurance chômage : employeurs relevant du régime général, employeurs d'intermittents du spectacle et employeurs de salariés détachés et expatriés (sauf en cas d'adhésion individuelle des salariés expatriés). L'exonération est accordée pour l'embauche de jeunes de moins de 26 ans. La condition d'âge s'apprécie à la date de prise d'effet du contrat de travail ou, si le CDI est consécutif à un CDD, à la date de transformation du CDD en CDI. Conditions de l’exonération de l'embauche d'un jeune en CDI L'exonération s'applique, à la demande de l'employeur, c'est-à-dire à son initiative, sans autorisation préalable, le 1er jour du mois civil qui suit la confirmation de la période d'essai ou, en l’absence de période d’essai, le 1er jour du mois civil suivant le 1er jour d’exécution du contrat de travail. L'application de l'exonération s'effectue auprès de chaque organisme chargé du recouvrement des contributions, selon les modalités propres à cet organisme. Pour ce qui est des Urssaf, l'employeur le déclare spontanément sur son bordereau récapitulatif des cotisations (BRC) au moyen du code type de personnel LE DROIT ET L’ENTREPRISE Des contraintes juridiques surmontables En l’absence d’harmonisation communautaire (directive toujours en discussion devant le Parlement Européen), la procédure de transfert peut s’avérer contraignante, les droits de l’État de sortie et de l’État d’accueil devant chacun être respectés. Toutefois, la transformation préalable en Société Européenne, réglementée sur le plan communautaire, constitue une alternative ayant déjà fait ses preuves (Eurofins Scientific SE, Pierre et Vacances Immobilier holding SE, etc.). Une neutralité fiscale plus que limitée Le transfert du siège social dans l’UE n’emporte pas les conséquences fiscales d’une cessation d’entreprise. Toutefois, lorsqu’il s’accompagne du transfert d’éléments d’actifs, les plus-values latentes, en report ou en sursis d’imposition sont imposées. Le recouvrement immédiat de l’impôt ayant été censuré par le juge communautaire, le texte français a été modifié fin 2012 afin d’offrir au contribuable une option d’étalement de l’imposition sur cinq ans (BOFIP du 3 septembre 2013). Reste à savoir si ce régime d’étalement de l’imposition est réellement conforme à la liberté d’établissement, le contribuable étant tenu au paiement de l’impôt avant la réalisation effective de la plus-value. L’exonération est accordée pour l’embauche de jeunes de moins de 26 ans. adéquat. L'employeur qui n'a pas fait valoir, à la fin de la période d'essai, l'exonération à laquelle il pouvait prétendre, dispose d'un délai de trois ans à compter de la date à laquelle les contributions versées ont été acquittées, pour en demander le remboursement. Durée de l’exonération L'exonération s’applique pendant trois mois dans les entreprises de 50 salariés et plus et quatre mois dans les entreprises de moins de 50 salariés. L’effectif de l’entreprise (tous établissements confondus) à prendre en compte pour déterminer la durée de l’exonération est celui au 31 décembre, déclaré sur le document de régularisation annuelle adressé au plus tard le 31 janvier de chaque année et relatif à l’année civile précédant celle du jour de la fin de la période d’essai. En cas de début d’activité en cours d’année civile, l’effectif à prendre en compte est celui déclaré sur la dernière déclaration intermédiaire. Si l’employeur n’a pas renseigné l’effectif de l’entreprise, une période d’exonération de trois mois est appliquée par défaut. Il appartiendra alors à l’employeur qui souhaite se voir appliquer une exonération de quatre mois d’apporter la preuve des effectifs de l’entreprise par tous moyens. La circulaire précise également que la période d’exonération n'est susceptible ni de suspension, ni d'interruption. Aucun évènement, pas même l’absence de rémunération versée au cours d’un mois, ne peut entraîner le report du terme de la période d’exonération. Celles-ci s’applique aux rémunérations afférentes aux périodes d’emploi accomplies à compter de la date d’effet de l’exonération pendant une durée de trois ou quatre mois civils. Le fait que la paie afférente à un mois civil soit versée le mois M ou que l’employeur pratique le décalage de paie (versement le mois M+1) est sans incidence sur la durée de l’exonération. Source : Circ. Unédic n˚ 2013-17 du 29 juillet 2013 Nathalie Lagarde Rédaction de NetPME www.netpme.fr communiqué Paul-Francois Fournier, Directeur de l’innovation « 800 millions d’euros injectés pour l’innovation » Constatez-vous un ralentissement des investissements dans l’innovation ? Bpifrance intervient grâce à des aides à l’innovation (avances remboursables ou subventions) et à des programmes collaboratifs. L’État injecte, via Bpifrance, près de 800 millions d’euros chaque année dans les entreprises pour soutenir l’innovation. Ces sommes vont encore s’accroître avec le plan d’investissements d’avenir ou les dispositifs de la commission Lauvergeon. Bpifrance intervient aussi dans l’investissement et la prise de participation, majoritairement en indirect pour le capital-risque, par le financement des fonds d’investissements. Ce domaine du capital-risque reste sous pression, mais quelques signaux positifs apparaissent. On dit souvent que l’innovation est la clé pour surmonter la crise. Est-ce vrai ? Selon une étude de la Commission européenne de Johan Gaulin et Luc Julien Saint-Amand, Ernst & Young Société d'Avocats 3 millions C’est le montant maximum en euros que l’on peut emprunter via le prêt développement export créé par la BPI. Pour ce faire, il suffit de s’adresser à son antenne Ubifrance régionale ou de télécharger la demande sur http ://pde/bpifrance.fr. L’emprunt peut aller de 30.000 à 3 millions d’euros. Il peut être débloqué en moins de quinze jours pour une somme inférieure à 150.000 ¤. Pour les montants supérieurs, la BPI demande que l’emprunt soit associé à des financements extérieurs de même montant. Aucune garantie n’est demandée sur les actifs de l’entreprise, ni sur le patrimoine du dirigeant. Ce prêt est d’une durée maximale de sept ans et son remboursement différé de deux ans. l 2011, le chiffre d’affaires d’une entreprise innovante croît en moyenne d’un peu plus de 10 %. Une société qui n’innove pas voit son activité décroître d’environ 4 %. L’innovation permet de proposer un produit qui se démarque de la concurrence et de toucher des marchés différents. C’est la clé pour permettre aux entreprises de croître et de se développer à l’international. Que change le passage d’OSEO à Bpifrance pour les entreprises ? Le réseau Bpifrance permettra aux entrepreneurs d’avoir une vision complète des soutiens, à la fois sur la partie financement et sur celle des fonds propres. Chez nous ou en externe. Il y a plusieurs centaines de fonds d’investissements, régionaux, sectoriels. C’est d’une complexité forte. Notre ambition est de faire en sorte que le chargé d’affaires puisse orienter et aider l’entrepreneur à trouver le bon outil pour ses fonds propres et pour financer son projet de croissance. Entrepreneurs, Bpifrance vous soutient en prêt et capital. Contactez Bpifrance de votre région : www.bpifrance.fr LE JOURNAL DES ENTREPRISES QUESTION D’ENTREPRENEURS Comment mettre en place un contrat de génération ? Entré en vigueur le 1er mars 2013, le contrat de génération permet, pour les entreprises de moins de 300 salariés, de bénéficier d’une aide de l’État lorsqu’elles recrutent un jeune en CDI tout en maintenant en emploi un senior. Cette aide financière est d’un montant de 4.000 ¤ par an pendant trois ans (soit 1.000 ¤ versés par trimestre). Au niveau du Smic, en comprenant l’exonération générale de cotisations sociales et le CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), l’aide atteint jusqu’à 60 % du salaire brut de l’embauche d’un jeune, soit 40 % du coût salarial total (charges patronales comprises). Pour en bénéficier, il faut : - Embaucher un jeune de moins de 26 ans en CDI (ou de moins de 30 ans s’il est travailleur handicapé) pour un temps de travail d’au moins 80 %. Sachez que des dérogations existent. - Maintenir en emploi ou recruter un salarié de 57 ans et plus (ou 55 ans et plus s’il est travailleur handicapé ou s’il est recruté à 55 ans et plus). Bon à savoir : le salarié âgé peut être le chef d’une entreprise de moins de 50 salariés dans le cadre d’un projet de transmission d’entreprise. - La demande d’aide est à adresser à Pôle emploi, soit par courrier, soit directement en ligne, dans les trois mois suivant le premier jour du contrat du jeune salarié. Les entreprises de moins de 50 salariés sont dispensées de l’obligation préalable d’avoir conclu un accord collectif ou un plan d’action validé par la Direccte. L’aide peut être versée autant de fois qu’il y a de jeunes embauchés en CDI, dans la limite du nombre total de seniors maintenus en emploi dans l’entreprise. Rédaction de NetPME 33 OCTOBRE 2013 L’ESSENTIEL LE NOUVEAU VISAGE DES TRAVAUX PUBLICS Le Toulousain Bruno Cavagné succède à Patrick Bernasconi à la présidence de la Fédération nationale des travaux publics. Dirigeant du groupe Giesper, il s’installe à la tête d’une organisation rassemblant 8.000 entreprises pour 300.000 salariés. LIBRE-ÉCHANGE Pourquoi le droit du travail tue-t-il des emplois ? Parce que la complexité et le nombre des règles font peur aux entrepreneurs et dirigeants de PME, les seuls reconnus à pouvoir créer des emplois ! Comment en sommes-nous arrivés là ? D’abord, parce que le Code du Travail a triplé de poids en 30 ans, moitié sous la droite, moitié sous la gauche. Le législateur a tellement complexifié les règles du travail que les juristes spécialisés ont du mal à suivre et à donner des conseils sûrs à leurs clients. Les dirigeants de PME, occupés à de nombreuses fonctions dans leur entreprise, ne peuvent éviter des erreurs de forme dans l’application de ces règles. Et les Conseils de Prud’hommes savent bien le leur rappeler en les condamnant lourdement, alors même que sur le fond, un grand nombre de dirigeants, qui ne sont pas de « sales patrons », n’ont pas causé de préjudice au salarié qui les assigne. Par réflexe, les dirigeants cherchent donc à échapper à ces règles contraignantes : - en ne recrutant pas le salarié supplémentaire dont ils auraient besoin, car ils ne savent pas s’ils auront toujours du travail à long terme et craignent les conséquences d’un futur licenciement - en ne recrutant pas le 10e salarié, point de départ de nouvelles règles fiscales, sociales et juridiques - en ne recrutant pas le 50e salarié, autre seuil déclenchant de nouvelles contraintes. À chaque nouveau seuil, l’entreprise augmente le nombre de représentants du personnel, qui bénéficient d’une protection spéciale en cas de licenciement, celui-ci devant être précédé d’une autorisation de l’inspecteur du Travail. Chacun sait que, y compris pour des motifs légitimes de faute, ces autorisations ne sont presque jamais accordées. Bref, les dirigeants de PME vont briller d’imagination pour éviter d’embaucher !! Alors que faire ? Rassurer les dirigeants de PME, leur donner de l’air, libérer leur énergie… et refondre le Code du Travail, en le divisant par deux ! Comment ? En réalisant un bon compromis entre les droits essentiels du travail, à préserver, et les contraintes inutiles qui paralysent nos entreprises, à supprimer. Les Dupés sont prêts à apporter leurs idées à tout gouvernement qui voudrait bien les entendre. Pour le moment, notre gouvernement ne veut pas nous recevoir. Dominique Jabouley, porte-parole du collectif Les Dupés (Dirigeants ulcérés par la politique économique et sociale, wwww.les-dupes.fr) COMPÉTITIVITÉ. LA FRANCE RECULE ENCORE L’ABSENTÉISME EN HAUSSE L’élève France décroche de nouveau au classement de la compétitivité mondiale du World Economic Forum. Elle y pointe désormais à la 23e place sur 148, reculant de deux rangs. Elle s’installait encore à la dixième place en 2010. Ce glissement est notamment imputé à l’inefficacité du marché du travail, aux lourdeurs administratives et à la fiscalité. Le classement reste dominé par la Suisse, Singapour, puis la Finlande. L’Allemagne est quatrième. Selon le cabinet Alma Consulting Group, les salariés français ont été en moyenne absents 16,6 jours en 2012. C’est 2,6 jours de plus que l’année précédente. Fait notable : le taux d’absentéisme a explosé dans les services, passant de 3,32 à 5,46 %, contre 2,81 % dans le BTP. Tension fiscale autour du Crédit impôt recherche Cela grogne dans les rangs des entreprises bénéficiaires du Crédit impôt recherche. Beaucoup s’estiment victimes de harcèlement de la part du fisc. Point sur la situation. l L’agacement monte dans les technopoles de France. Son origine ? Un harcèlement fiscal dont seraient victimes les bénéficiaires du Crédit impôt recherche (CIR), dispositif d’exonération assis sur les dépenses de R & D qui connaît un vrai essor depuis son lancement en 2004 : l’an passé, il a porté sur un montant total de 5,2 milliards d’euros, bénéficiant à près de 18.000 entreprises hexagonales. Un succès qui expliquerait une certaine attention des services fiscaux, avec un lot important de contrôles et de redressements à la clef. « Il y a bien un problème de pression fiscale sur le Crédit impôt recherche. La situation est ubuesque, avec des contrôles basés sur des interprétations de texte. Clairement, Bercy essaie de récupérer d’une main ce qu’il donne de l’autre », tempête Stanislas de Bentzmann, président de l’association Croissance Plus (400 entreprises membres). Alors, les bénéficiaires du CIR sontils vraiment de plus en plus dans la ligne de mire du fisc ? Indéniablement, si l’on en croit les chiffres : les services du ministère de la Recherche, qui peuvent intervenir en soutien du fisc sur ses dossiers fortement liés à l’innovation, se sont ainsi penchés sur 1.400 contrôles en 2011, contre 458 en 2008 et 570 en 2009. Les contrôles impliquant le ministère ont donc augmenté de 200 % en trois ans, alors que le nombre de déclarants n’a connu, lui, qu’une progression de 80 % sur la même période. Explosion des demandes d’information « Il faut savoir qu’à la base, le taux de contrôle fiscal des entreprises bénéficiaires du CIR est deux fois supérieur à CIR. Bien sûr, les contrôles liés au CIR ont aussi des impacts forts sur la vie d’une entreprise innovante. « Pour une PME, où c’est souvent le dirigeant qui doit s’occuper du dossier, cela prend un temps hallucinant. Un temps que l’entreprise ne passe pas à chercher des clients, à faire de la recherche. Certaines entreprises me disent qu’elles vont arrêter de faire appel au CIR, car cela leur prend trop de temps sur le volet fiscal », explique Thomas Gross. Ayant mobilisé 5,2 milliards en 2012, le Crédit impôt recherche est un facteur de déclenchement de contrôles fiscaux. celui des entreprises françaises, qui se situe entre 2,5 et 3 %. Mais actuellement, ce n’est pas tant le nombre des contrôles fiscaux qui explose : c’est davantage celui des demandes d’information qui portent sur l’attribution du crédit pour l’année en cours. En fonction des territoires, cela peut toucher de 20 à 80 % des entreprises faisant appel au dispositif ! », souligne Thomas Gross, directeur associé de Sogedev, cabinet spécialisé dans le conseil en financement public. Versements bloqués Sur le papier, une demande d’information reste bien évidemment beaucoup moins lourde qu’un contrôle : y répondre - en concertation avec un expert-comptable - ne mobilise normalement pas plus d’une journée. Mais, le problème majeur est que ces deman- des d’informations peuvent, pendant l’étude par les services fiscaux des réponses qui y sont faites, bloquer le versement du crédit. Avec des périodes pouvant être longues. « Cela peut parfois, dans des cas extrêmes dépasser l’année », explique Thomas Gross. « Cette année, notre demande de crédit a été faite en juin, et nous avons reçu une demande d’information le mois suivant. Au final, notre crédit ne devrait être versé qu’en octobre. Pour des entreprises jeunes, dont le CIR est une composante majeure du financement, le décalage de ces versements, planifiés dans les prévisions de trésorerie, peut avoir des conséquences dramatiques pour l’existence même d’une entreprise », raconte un entrepreneur, sous couvert d’anonymat. En quatre ans, ce dernier à connu un contrôle et deux demandes d’informations portant sur le seul Moscovici calme le jeu La situation fait en tout cas réagir au sommet de l’État. Le mois dernier, Pierre Moscovici, le ministre de l’Économie et des Finances, a annoncé avoir demandé aux services fiscaux de ne plus faire du CIR un critère de déclenchement de contrôle. Et de son côté, la Cour des comptes a plaidé pour une clarification des modalités de justification du CIR et pour le renfort des équipes d’experts pouvant se prononcer sur son utilisation. Il n’en reste pas moins que sur le terrain, un certain pessimisme demeure. « Lorsqu’on fait appel au CIR, il faut s’attendre à un contrôle fiscal de toute façon. Les chefs d’entreprises doivent en être conscients et agir en conséquence : il faut bétonner son dossier, être prêt à répondre à tous les points que pourrait demander l’administration, et savoir s’entourer sur le plan technique : depuis 2008, les dossiers se sont complexifiés », témoigne, fataliste, un entrepeneur. La rigueur et la prudence restent donc plus que jamais de mise. S.P. À retenir COUP DE FROID SUR LES SALAIRES DES CADRES 10.624 CONTRATS DE GÉNÉRATION SIGNÉS 100 % D’EXONÉRATION POUR LES JEI ? Selon le baromètre de l’Apec, seulement 48 % des entreprises françaises prévoient d’augmenter leurs cadres cette année. 26 % des entreprises consultées affirment qu’elles ne procéderont à aucune augmentation, contre 23 % l’an passé. Le salaire annuel moyen des cadres en France reste stable à 54.100 ¤, alors que celui des cadres recrutés cette année sur annonce d’emploi passe, lui, de 37.000 à 36.000 ¤. Au 13 septembre dernier, 10.624 contrats de génération avaient été conclus en France. Un chiffre loin de l’objectif gouvernemental de 100.000 signatures en année pleine. 96 % des contrats ont été à ce jour signés dans les PME de moins de 50 salariés. L’agriculture et l’industrie sont les deux secteurs qui utilisent le plus le dispositif. C’est l’une des orientations de la loi de finances pour 2014 dévoilée par Jean-Marc Ayrault : les bénéficiaires du statut de « jeune entreprise innovante » pourraient bénéficier à nouveau d’une exonération à 100 % des cotisations patronales portant sur les salaires de leurs personnels travaillant sur la R & D. Accessible jusqu’à la fin 2010, ce dispositif avait été remplacé par un système d’exonération dégressif en 2011. 3 MILLIARDS POUR LES ETI FRANÇAISES Fusion de trois aides à l’export déjà existantes, le nouveau prêt de développement export vient d’être lancé par Bpifrance. Il permet de bénéficier de 30.000 à 3 millions d’euros, remboursables sur sept ans, sans garantie ni caution personnelle. Le prêt peut être obtenu en moins de quinze jours, s’il porte sur une somme inférieure à 150.000 ¤. La demande peut être effectuée en ligne sur le site de Bpifrance. Bpifrance lance un fonds de capital investissement de 3 milliards d’euros ciblant les ETI. Ce dernier interviendra, en co-investissement et en tant que minoritaire, sur des opérations en fonds propres ou quasi-fonds propres, à partir de 10 M¤. Baptisé ETI 2020, ce nouveau véhicule devrait investir entre 300 et 500 M¤ chaque année. NAISSANCE DU PRÊT DÉVELOPPEMENT EXPORT LE JOURNAL DES ENTREPRISES JUPPÉ A LA COTE AUPRÈS DES PATRONS Parmi les figures de l’opposition, Alain Juppé est celui qui a le plus la confiance des chefs d’entreprise pour résoudre les problèmes économiques de la France, selon un baromètre CSA. Il est plébiscité par 61 % des répondants, devant Christine Lagarde (46 %), François Fillon (41 %) et Nicolas Sarkozy (24 %). 34 ÇA BOUGE EN FRANCE OCTOBRE 2013 > Pas-de-Calais Allopneus accélère sur le web Spécialiste de la vente de pneus sur Internet, Allopneus accélère sa croissance. L’entreprise dirigée par le Nordiste Didier Blaise vient d’investir un million d’euros dans une chaîne destinée à emballer les pneus, sur son unique plate-forme logistique de 41.000 m², à Oignies. Allopneus, qui emploie 250 salariés et a son siège social à Aix-en-Provence, doit franchir le cap des 200 M¤ de chiffre d’affaires en 2013. La création d’une deuxième plate-forme logistique dans le Sud est en cours de réflexion. La décision sera prise d’ici à la fin de l’année. (Rédaction de Lille) > Vendée Le camping-car se pilote au doigt Neo-Electronics planche sur un système embarqué de gestion de camping-cars. Via un écran tactile de 10 pouces l’usager pourra centraliser l’information et piloter tous les équipements de son véhicule : éclairage, chaudière à gaz, panneaux solaires, antenne satellite, détecteurs de portes ouvertes ou de bris de glace. Il pourra ainsi interagir avec lui à distance grâce à un smartphone ou une tablette afin, par exemple, de lancer le chauffage à l’avance ou suivre le trajet du véhicule en cas de vol. Une version de ce système, baptisé PADI, pourrait aussi s’adapter aux bateaux. Destiné aux véhicules neufs, il devrait trouver un débouché commercial avec le fabricant breton de camping-cars Autostar, partenaire du projet. Expert en électronique embarquée, Neo-Electronics (6 salariés, 1,5 M¤ de CA) vise une commercialisation en septembre 2015. (Rédaction de La Roche-sur-Yon) Finistère. Bolloré investit et recrute L’extension de l’usine Blue Solutions (ex-Batscap) à ErguéGabéric, près de Quimper, a été inaugurée vendredi 20 septembre par François Hollande, accompagné de Bernard Poignant, maire de Quimper et de Vincent Bolloré, P-dg du groupe. Ce dernier a déjà investi 250 millions d'euros dans cette usine qui produit des batteries à base de lithium-métal-polymère pour la voiture électrique BlueCar. Le patron breton a > Ille-et-Vilaine Des algues sauce brésilienne > Saint-Étienne 50 emplois venus d’Allemagne Spécialisée dans la fabrication et le reconditionnement d’emballages industriels (conteneurs de 1.000 litres, etc.), l’entreprise allemande Schütz va trouver dans la Loire une solution à la saturation de son site francilien de Marcoussis. Début septembre, elle a annoncé la création d’un second site français à Saint-Étienne, dans un bâtiment de 15.000 m². L’Allemand va investir 7,5 M¤ dans la mise en conformité des locaux et dans l’outil industriel. 50 emplois doivent être créés sous trois ans. (Rédaction de Saint-Étienne) Le journal des entreprises Premier réseau de journaux économiques en régions Président-directeur général, directeur de la publication : Patrick Richard Rédacteur en chef : Philippe Créhange Rédacteur en chef adjoint : Sébastien Payonne Directeur de la publicité : Stéphane Dahirel Le Journal des Entreprises de Lorraine : Carré Rive Gauche – 14, boulevard du 21e Régiment d’aviation 54000 Nancy. Tél. : 03.83.39.02.07 – Fax : 03.83.39.57.14. 14, Bd Dominique-François-Arago -Technopole - 57000 Metz Tél. : 03.87.78.00.45 – Fax : 03.87.78.00.54. Courriel : [email protected] ; [email protected] Rédaction : Jean-François Michel (responsable d’édition) 03.83.37.89.43 ; Isabelle Kurth 03.83.39.02.17 ; Guénola Rivière 03.87.78.00.49. Diffusion, abonnements : 0810.500.301 ; [email protected] Publicité : Séverine Eber-Hitz 03.87.78.00.45 ; 06.50.30.24.35. Elise Nothdurft, assistante, 03.89.24.33.21. 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Le site, qui emploie actuellement 165 personnes, pourrait ainsi accueillir près de 500 salariés d’ici à quelques années et produire environ 10.000 batteries par an. (Rédaction de Quimper) > Haute-Garonne Wiseed se lance à l’export Cinq ans après sa création à Toulouse, la plate-forme web de financement participatif Wiseed ouvre une succursale en Suisse. Une franchise va également voir le jour au Pays de Galles, en attendant un déploiement beaucoup plus large, hors Union Européenne, prévu pour 2014. Wiseed veut « élargir la communauté de "wiseeders" (NDLR : 18.000 membres à) à des investisseurs particuliers avec une culture du risque un peu plus forte qu’en France, où le livret A et l’assurancevie sont rois ! », explique Thierry Merquiol, un de ses fondateurs. Employant huit salariés pour un CA de 200.000 ¤, Wiseed a financé 26 entreprises pour un montant total de 6 M¤. (Rédaction de Toulouse) À Saint-Malo, Goëmar étudie les algues sous toutes les coutures depuis quarante ans. Cette entreprise de 90 salariés (24 M¤ de CA) s’en sert de base pour fabriquer des produits destinés à la santé des plantes, pour une utilisation dans l’agriculture : phytoactivation, fertilisants à base d’algues, méthodes douces de pesticides. Des produits exportés dans 40 pays, pour agir sur les cultures de maïs, blé, colza, tomates, vignes, pommiers... Mais aussi de soja, très cultivé au Brésil. Pour atteindre ce marché important et le développer, l’entreprise bretonne va ouvrir fin 2013 une filiale dans ce pays d’Amérique du sud. Une implantation qui doit permettre de structurer l’approche de Goëmar dans le pays, en mettant en place des partenariats pour distribuer ses produits plus efficacement. (Rédaction de Rennes) > Morbihan STX France se met au vert L’Ar Vag Tredan (« bateau électrique » en breton) navigue entre Lorient et Locmiquélic. Rien ne distingue à première vue ce bateau qui fait pourtant figure de première mondiale. Et sa réalisation est l’œuvre du chantier STX France Lorient, l’un des quinze chantiers de STX Europe. « Ce bateau est équipé de super-condensateurs qui se rechargent en quatre minutes. Il n’emporte que l’énergie dont il a besoin », détaille Laurent Castaing, directeur de STX France. La communauté d’agglomération de Lorient a fait l’acquisition d’Ar Vro Tredan pour 3, 2 M¤. « Soit un million d’euros de plus qu’un bateau classique, note le président de la communauté, Norbert Métairie », qui précise que ce surcoût sera amorti sur les 30 ans de durée de vie prévisionnelle du bateau. Les économies d’exploitation sont en effet estimées à un million d’euros. » (Rédaction de Vannes) LE JOURNAL DES ENTREPRISES > Alpes-Maritimes Ecoat bouscule la résine Spécialisée dans le développement de polymères (ou résines) d’origine végétale pour l’industrie de la peinture, la start-up grassoise Ecoat (12 salariés, 1,2 M¤ de CA) passe en mode industriel. Elle va d’ici à la fin de l’année acquérir un site industriel en Rhône-Alpes. « Il abritera une installation conçue pour produire nos différentes gammes en gros volume », dévoile son dirigeant, Olivier Choulet, qui prévoit une première production de 5.000 tonnes dès 2015. Une cinquantaine d’emplois seront créés dans les cinq ans. La start-up azuréenne entre ainsi sur un marché européen estimé à 3 milliards d’euros dotée de produits différenciants et d’une innovation de rupture améliorant le séchage et la durabilité des peintures à l’eau, sans avoir recours aux sels de métaux lourds. (Rédaction de Nice) 35 OCTOBRE 2013 ÇA BOUGE EN FRANCE ENTRE NOUS par Philippe Créhange Rédacteur en chef Loi Hamon : social oui, solidaire pas vraiment Aquitaine. Fermentalg lève 12 M¤ C’est le record aquitain de l’année. Fermentalg, spécialiste de la production de molécules à partir de microalgues, annonce avoir levé 12 M¤. Il s’agit de la troisième levée de fonds pour la PME libournaise fondée par Pierre Calleja en 2009. Le fonds Ecotechnologies, géré par Bpifrance dans le cadre des investissements d’avenir, est le chef de file de l’opération avec un apport 4,6 M¤. L’augmentation de capital est également le fruit de la participation de l’Irdi et de Viveris Management, ainsi que des investisseurs historiques Emertec gestion, Demeter partners, ACE Management, Picoty Algo Carburant et Sofiprotéol. Cette levée de fonds doit permettre à l’entreprise de renforcer son management, et de déployer ses procédés de production de molécule d’intérêt à l’échelle industrielle. (Rédaction de Bordeaux) > Maine-et-Loire Le Japon à la baguette > Loire-Atlantique Cheval Shop au grand galop Le 26 septembre dernier, à Tokyo, l’Angevin Michel Galloyer, fondateur du Grenier à Pain (23 M¤ de CA 2012 et 300 salariés), a inauguré la boulangerie sous licence de marque de son ancien élève Yoshi Kozaki. La baguette de farine française (minoterie Viron, Eure-et-Loir) y est vendue 2,12 ¤. Le chiffre d’affaires prévisionnel, pour la première année, est d’un million d’euros pour une production quotidienne de 300 à 500 baguettes. Le Grenier à pain est présent dans six pays. Tokyo accueille sa 17e boulangerie à l’international. (Rédaction d’Angers) Créé par Carlos et Corinne Biclet et spécialisé dans la distribution d’articles d’équitation sur le web et en magasins, le Nantais Cheval Shop lève un million d’euros auprès de Naxicap Partners et de Siparex Proximité Innovation. Les deux sociétés de capital-investissement injectent chacune 500.000 ¤ en capital et en obligations convertibles. Ce tour de table est complété par Oséo et un pool bancaire, pour un montant total de 1,5 M¤. Cheval-Shop s’est d’abord développé via l’e-commerce avant de créer cinq magasins physiques. (Rédaction de Nantes) Il est des intitulés de ministères qui sonnent parfois bizarrement aux oreilles des chefs d’entreprise. Au hasard, celui de l’Economie sociale et solidaire et son texte de loi sur les cessions d’entreprise. Car autant on peut comprendre l’aspect "social" du projet, autant on a du mal à saisir la "solidarité" émanant du texte. Qui plus est pour un gouvernement se disant justement "solidaire" des PME. Petit rappel. Présenté au beau milieu de l’été par Benoît Hamon en Conseil des ministres, ce projet de loi attendu au Sénat en novembre vise à contraindre les dirigeants à informer leurs salariés de la cession de leur entreprise deux mois avant l’acte effectif. Objectif : permettre à ceux-ci de se positionner si aucun repreneur ne se fait connaître, en s’organisant via une Société coopérative et participative (Scop), structure juridique bien souvent présentée comme l’arme anti-liquidation par l’exécutif. Une loi qui, si l’on en croit Benoît Hamon, permettrait de sauver 50.000 emplois. Si on peut louer l’objectif "social" affiché du ministre, on ne peut qu’aller dans le sens de la levée de boucliers des organisations patronales. Quiconque ayant déjà mené un projet de cession sait à quel point la discrétion est la clé d’une transaction réussie. Et, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, notamment sur le plan financier. Depuis 2008, la crise a déjà bien brouillé les cartes de la cession-reprise d’entreprise. Avec des acteurs, tant du côté cédants que repreneurs, qui ont d’énormes difficultés à estimer la valeur du "bien". Alors informer les salariés deux mois avant la cession, c’est tout simplement prendre le risque de faire peur à tout investisseur déjà circonspect. Tout en augmentant à coup sûr le stress des salariés, dans des périodes déjà délicates sur le plan… social. [email protected], twitter :@pcrehange > Retrouvez notre prochain numéro le vendredi 8 novembre > Isère. Des fonds pour le réseau Wizbii Crédit photos : ASNL, B.Jamot, D.Rivière. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Sachez consommer et apprécier avec modération. Séminaires Salons professionnels Soirées d’entreprises Examens La start-up grenobloise Wizbii (7 personnes) vient de finaliser une levée de fonds de 800.000 euros auprès de ses investisseurs historiques et de trois personnalités du web et de l’entreprise : Olivier Heckmann (Multimania et Kewego), Véronique Di Benedetto (Econocom) et Vincent Gentil (Leroy Merlin Russie et Adeo). Wizbii, avec tous les équipements nécessaires (mobilier, qui propose un réseau social audio, vidéo…) pour étudiants et jeunes diplômés (51.000 inscrits), va inves2 tir dans le développement de son audience, une application mobile pour le premier trimestre 2014, une interface multide surfaces climatisées 2 lingue et de nouveaux produits à destination des entreprises dans le courant de l’année prochaine. Benjamin Ducousso, d’infrastructures modernes le dirigeant, prévoit également la création d’une équipe vendotées d’espaces panoramiques te et marketing pour la fin 2014. Des recrutements sont en cours pour atteindre vingt permanents prochainement. (Rédaction de Grenoble) 6 Incentive Un écrin à la mesure de votre événement De la journée de travail séminaire à la soirée spectacle en passant par les congrès, colloques, forums et conventions, l’équipe commerciale du Stade Marcel Picot met tout en œuvre pour vous proposer un événement clé en main, en s’adaptant à vos besoins et à vos attentes. salons 650 m 1500 m 10 à 550 personnes pouvant être accueillies dans nos espaces 1200 places > Nord de parking à proximité immédiate du Stade GRATUIT S.A.S.P Nancy Lorraine Stade Marcel Picot 90 Bld Jean Jaurès BP 10013 • 54510 TOMBLAINE 15 M¤ pour valoriser du déchet groupe nordiste Baudelet Environnement (250 salariés, contact Le CA : 100 M¤) prend un tournant dans sa stratégie en inves- Aurélie Hennebert tissant 15 M¤ dans deux lignes dernière génération de Tél. : 03 83 18 32 95 ou Port. : 06 19 62 71 09 valorisation des déchets. La première (7 M¤) permet la proFax : 03 83 18 30 94 duction de CSR (combustible solide de récupération), qui Mail : [email protected] prépare les déchets solides à être brûlés dans des co-incinérateurs, par les cimentiers notamment. Naissante en France, cette valorisation est déjà très répandue en Allemagne. L’autre (8 M¤) est une unité de méthanisation pour produire de l’électricité et du compost. (Rédaction de Lille) LE JOURNAL DES ENTREPRISES 36 OCTOBRE 2013 L'INVITÉ « Sur le cours d’une vie, les salariés français sont moins compétitifs » Nouveau président de Croissance Plus, Stanislas de Bentzmann appelle de ses vœux une réforme urgente du temps de travail. Sans elle, assure-t-il, aucun retour possible à la compétitivité. l STANISLAS DE BENTZMANN PRÉSIDENT DE CROISSANCE PLUS, (ASSOCIATION DES ENTREPRISES DE CROISSANCE, 400 MEMBRES) COPRÉSIDENT DU DIRECTOIRE DE DEVOTEAM (SERVICES INFORMATIQUES, 4.700 SALARIÉS, 528 M¤ DE CA) PARCOURS INSEEC (1987) Création de la PME Message (1987) Entrée dans le groupe Randstad (1990) Création, avec son frère Godefroy, de Devoteam (1995) Élection à la présidence de Croissance Plus (2013) En tant que porte-drapeau des entreprises de croissance françaises, quel regard jetez-vous sur l’action économique du gouvernement ? Il y a une confusion totale dans les priorités de nos hommes politiques. Pour rassurer les marchés et tenter d’équilibrer le budget de l’État, les impôts ont été augmentés, quitte à stériliser les entreprises et la microéconomie. Aujourd’hui, il y a une différence de 100 milliards d’euros entre les prélèvements obligatoires des entreprises françaises et allemandes ! Ces milliards, ce sont des milliers d’emplois qui ne sont pas créés et le début d’un cercle vicieux : l’impôt empêche l’entreprise d’investir, fait baisser les gammes de nos produits, casse le développement et réduit les embauches. Depuis septembre 2012, une glaciation générale s’est installée. Il y a pourtant eu des initiatives, dont le pacte de compétitivité… Ce sont des petits pas, mais je ne vois aucune politique structurelle d’amélioration de l’environnement économique. La priorité aurait été de réformer le temps de travail. En France, un salarié à temps plein effectue 1.600 heures par an, contre 1.900 pour la moyenne européenne. Un cadre français bénéficie en moyenne de huit semaines et demie de congés annuels, alors que ses concurrents européens ont cinq semaines. Nos cadres travaillent deux à trois ans de moins que ceux des principaux pays concurrents. Le constat, c’est que les salariés français sont moins compétitifs sur le cours d’une vie : ils entrent tard sur le marché du travail, partent plus tôt en retraite, sont aux 35 heures et ont plus de congés qu’ailleurs. Avec ces éléments, nous ne pouvons pas gagner la bataille de la croissance ! Il faudrait aussi revenir sur notre système de chômage. Dans quelle mesure ? Nous avons le système le plus généreux du monde, avec une couverture de 24 mois et un plafond de 5.700 ¤ quand les Allemands sont à 2.200 ¤ et les Italiens à 1.000 ¤. Nous critiquons l’Allemagne de façon scandaleuse en disant qu’ils ont des « minutes jobs », des salariés pauvres. Mais ces « minutes jobs » sont formidables pour faire rentrer des citoyens sur un marché du travail qui leur est difficilement accessible. Les hommes politiques français préfèrent allouer une allocation d’assistanat plutôt que d’insérer les chômeurs dans l’univers du travail qui est un ascenseur social. Il faut agir : 25 % de nos jeunes de moins de 25 ans sont au chômage ! Le gouvernement a réagi sur ce plan avec les emplois d’avenir… Tout cela, c’est du gaspillage, de la dépense pour maquiller les statistiques. Le taux de transformation des emplois aidé ne donne rien. Ces emplois vont faire entrer des jeunes dans la fonction publique, qui est déjà en sureffectif, ou dans les associations, qui sont sponsorisées par des impôts qui étouffent l’entreprise. Nous avons puisé de l’argent qui aurait pu être productif pour créer des emplois improductifs. Le projet de loi Hamon sur la consultation des salariés en cas de cession, cela vous inspire quoi ? C’est un désastre. Il part d’une bonne intention en essayant d’empêcher la disparition de petites entreprises qui ne trouvent pas toujours de repreneurs. Mais cela est traduit comme si ces disparitions étaient dues à des entrepreneurs qui refuseraient de transmettre à leurs salariés ! Obliger à communiquer trop vite et trop largement sur une cession, c’est faire prendre le risque de perdre des contrats, de voir des salariés clef inquiets partir à la concurrence. La cession d’entreprise doit se faire dans une discrétion absolue qui doit intégrer les salariés, mais pas du tout dans les termes et les délais du projet Hamon. Et si on veut vraiment aider à la reprise par les salariés, pourquoi ne pas LE JOURNAL DES ENTREPRISES créer un prêt à taux zéro pour les créateurs et repreneurs d’entreprise ? Le ras-le-bol des entrepreneurs se traduit par une floraison de mouvements spontanés, en marge des syndicats et associations établis. C’est la fin de ces derniers ? Les entrepreneurs ne peuvent pas être satisfaits des organisations, parce que le système ne fonctionne plus ! Est ce que le Medef de Laurence Parisot a suffisamment porté le combat des entreprises, pesé pour revenir sur les 35 heures ou agi pour remettre le coût du travail à un niveau normal ? Non. On a été aux abonnés absents ! Il faut espérer que le Medef de Pierre Gattaz et de Geoffroy Roux de Bézieux sera un Medef de combat, pas pour quelques entrepreneurs, mais pour la France. Si l’élite du pays ne réagit pas, nous verrons apparaître partout des Jacqueries, avec des conséquences graves : refus de payer l’impôt, travail illégal. Nous rentrons dans des temps difficiles ! Pensez-vous qu’on aime encore l’entreprise en France ? L’image de l’entrepreneur qui se lance avec ses petites économies, dans l’adversité est plutôt bonne. Mais dès qu’il réussit, c’est autre chose : il faut le taxer. Sur ce plan, la campagne présidentielle a été démagogique, on a critiqué les bénéfices, les dividendes, les actionnaires, sans prendre en compte la création de valeur. Devoteam, l’entreprise que j’ai créée, a payé en salaires, charges et impôts, un peu plus de deux milliards d’euros en 17 ans. Dans le même temps, nous avons créé près de 5.000 emplois. Et au final, nous avons versé un peu plus de 20 millions d’euros aux actionnaires. Certains trouvent qu’il ne faudrait pas donner ces 20 millions aux actionnaires. Mais sans ces actionnaires, deux milliards auraient-ils été injectés dans l’économie française ? Propos recueillis par Sébastien Payonne