21. - Université Lille 1

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LA E-FORMATION ET L’INNOVATION PÉDAGOGIQUE : QUELLES
PRATIQUES AU SEIN DE L’UNIVERSITÉ MAROCAINE
Hanaa AIT KAIKAI Université Hassan II de Casablanca
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ben M’sik,
Laboratoire de recherche : Communication, Médias, Organisations (Maroc)
Doctorante
RESUME
Depuis quelques années, nous avons vu naître plusieurs dispositifs de formation qui sont venus pour
répondre aux mutations importantes que connaît la société actuelle marquée par une évolution rapide de la
connaissance et du savoir. D’où l’émergence et le développement de la Formation à distance (FOAD) et les
Massive Open Online Course (MOOC).
Pour mieux cerner ces mutations, cette communication issue d’une étude que nous avons réalisée auprès de
135 enseignants et 735 étudiants au sein de quatre universités marocaines nous a permis de déterminer la
perception des enseignants et des étudiants vis-à-vis de la formation à distance.
Lors de cette communication, notre réflexion visera à mettre l’accent sur ces dispositifs
d’enseignement/apprentissage à distance à savoir l’e-Learning les MOOC. Les résultats de notre étude, à ce
niveau, nous a permis de démontrer que l’évolution de la e-formation rencontre de nombreuses difficultés
au sein de l’Université marocaine au regard des efforts déployés par l’Etat en vue de développer
l’enseignement à distance au sein de celle-ci pour qu’elle soit au même niveau que ses homologues à l’échelon
international.
MOTS CLES
La Formation à distance (FAD), l’e-Learning, la e-formation, TIC, les MOOC, l’innovation pédagogique.
INTRODUCTION
L’Université marocaine connaît de plus en plus une forte croissance des effectifs estudiantins et se trouve
confrontée aujourd’hui à plusieurs défis et contraintes notamment en ce qui concerne le taux faible
d’encadrement pédagogique par rapport au nombre élevé des étudiants mais aussi et surtout en matière de
mise en œuvre des stratégies et des programmes adoptés en vue d’assurer sa modernisation. Ce processus
de massification se répercute négativement sur la qualité de l’enseignement, notamment dans les
établissements à accès libre où les capacités d’accueil et les ressources humaines deviennent de plus en
plus limitées.
Conscients de ces mutations, les décideurs politiques ont pris conscience de l’intérêt de développer les
dispositifs e-formation en parallèle avec l’enseignement en présentiel, en vue de dépasser les problèmes et
les défaillances auxquels est confrontée l’Université marocaine et assurer une meilleure qualité des cours
en termes de pédagogie et de production de contenus. Dans cette perspective, plusieurs dispositifs de
formation innovants ont évolué, durant ces dernières années, et ont permis l’émergence de dispositifs
modernes d’enseignement/apprentissage à distance tels que l’e-Learning et les MOOC.
Ces dispositifs donnent la possibilité aux enseignants de former les étudiants à distance, de communiquer
avec eux et de les suivre de plus près d’une manière plus individualisée et ce grâce aux différentes
fonctionnalités dont dispose la plateforme Moodle (Exemple : fréquence d’usage de ces plateformes
notamment "Moodle", nombre de consultation des étudiants et la durée qu’ils passent quant à chacune
des activités proposées au niveau de la plateforme). Quant aux étudiants, il leur est devenu de plus en plus
facile d’accéder au savoir, à travers notamment, la consultation de cours en ligne, des exercices, des tests,
des quiz ainsi que toutes les ressources multimédias proposées par les enseignants en vue d’enrichir le
contenu de leurs cours.
En vue d’apporter un éclairage scientifique, à partir de données empiriques, notre réflexion portera sur la
manière dont les enseignants et les étudiants utilisent les Technologies de l’Information et de la
Communication (TIC) dans l’enseignement/apprentissage et en particulier les plateformes en ligne
"Moodle". Nous nous interrogerons aussi sur les MOOC en tant qu’un dispositif moderne
d’enseignement/apprentissage ayant été adopté récemment par quelques universités marocaines.
En nous nous référant à la littérature, Karsenti et Larose (2001) ont souligné, comme plusieurs recherches
l’ont démontré, que les TIC sont susceptibles d’avoir un impact important si elles sont intégrées de façon
pédagogique. Or, si les TIC sont présentes aujourd’hui au niveau des universités marocaines, la question de
leur intégration pédagogique ainsi que leur usage est encore problématique. Dans ce sens, plusieurs auteurs
(Larose, Grenon et Palm, 2004) ont souligné que les TIC sont peu intégrées dans les pratiques actuelles
et futures des enseignants (Karsenti, 2007).
Dans cette perspective, plusieurs questions se posent : l’avènement des TIC et le développement de la eformation contribuent-ils à repenser les pratiques pédagogiques adoptées par les enseignants? Contribuentils à repenser le rôle des enseignants dans un environnement d’apprentissage numérique ? En quoi ont-ils
modifié réellement le rapport à l’enseignement et à l’apprentissage ? Pourrait-on considérer ces dispositifs
comme une innovation pédagogique ?
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Lors de cette étude, nous avons opté pour "la méthode de convenance", qui consiste à interroger parmi les
répondants potentiels ceux qui acceptent de fournir des informations sur le sujet à étudier. Le questionnaire
a été conçu pour chacun des deux acteurs de l’Université à savoir les enseignants et les étudiants. Les
questionnaires ont été élaborés, en nous basant sur la revue de littérature et les résultats de la phase préenquête, dans laquelle nous avons analysé les sites web des quatre universités enquêtées et les services en
ligne qu’elles proposent.
Les "items" des questionnaires comportaient des questions dont le format était à réponses ouvertes ou
fermées. Les questionnaires ont été répartis sur 5 items et comprenaient respectivement 19 questions pour
les étudiants et 14 questions pour les enseignants.
A cet effet, nous avons interrogé 135 enseignants et 735 étudiants au niveau de quatre universités marocaines
à savoir : l’Université Hassan II Mohammedia ; l’Université Hassan II Casablanca; l’Université Chouaib
DOUKKALI-El Jadida et l’Université Hassan 1er SETTAT. Ces questionnaires ont été diffusés en format
papier et en ligne. Sur un total d’environ 324 questionnaires diffusés auprès des enseignants, nous n’avons
pu retenir que 135 questionnaires complètement renseignés, soit un taux de réponse de 42%. Concernant
les étudiants, parmi les 1200 répondants potentiels, 750 était le nombre total des questionnaires
renseignés, soit un taux de réponse de 62%.
Après avoir présenté la méthodologie ainsi que la démarche utilisée pour réaliser cette étude, nous allons
mettre l’accent sur les principaux résultats de cette étude avant de procéder à leur analyse et discussion.
RESULTATS
Les résultats de notre étude1 concernant "les pratiques et usages des TIC chez les enseignants et les étudiants dans
le contexte universitaire marocain" que nous avons réalisée sur le terrain auprès de 135 enseignants universitaires
et 735 étudiants, nous ont révélé que l’intégration des TIC et leurs pratiques par les enseignants et les
étudiants s’avèrent limitées, ne correspondent pas aux ambitions des décideurs et se heurtent à plusieurs
obstacles qui se situent à différents niveaux : infrastructurel, pédagogique, organisationnel, etc.
Par rapport à l’accès au e-learning, ces résultats ont montré que seulement 25% des enseignants interrogés
recourent à l’utilisation de cette plateforme E-learning auprès des étudiants. Ce qui sous-tend une
utilisation assez faible de ce dispositif de formation qui reste relativement peu développé au sein de
l’Université marocaine. Il en est de même pour le niveau de maîtrise de cette plateforme par les enseignants
puisque 34% seulement ont précisé qu’ils maîtrisent la manipulation de la plateforme Moodle et la
production de cours en ligne.
Par ailleurs, en ce qui concerne les services proposés sur le site web de l’université, il s’est avéré que les
étudiants y recourent notamment pour le suivi des actualités de l’université (55%) et l’accès au programme
(41,9%) mais ils les utilisent moins fréquemment pour la recherche d’offres de bourses/stages (30.9%) et
l’accès aux cours en ligne(33.2%).
En outre, notre étude a montré également que plus de la moitié des étudiants (62%) n’ont jamais bénéficié
de cours en ligne. Dans le même sens, 61% des étudiants interrogés ont précisé que la formation à distance
ne pourrait pas remplacer la formation en présentiel et seulement 39% ont révélé que la formation à distance
pourrait être une alternative au présentiel. Cela nous amène donc à réfléchir sur le devenir de la formation
en présentiel dans les années à venir et à développer davantage "l’approche hybride" qui permettrait de
concilier entre le présentiel et l’e-Learning. Il en découle que la tendance actuelle s’oriente vers
l’apprentissage hybride notamment avec le sureffectif que connaît l’Université aujourd’hui.
Il convient de noter que cette étude nous a permis d’approcher l’expérience du e-Learning dans la société
marocaine mais ne nous a pas permis cependant d’étudier l’apport des MOOC, un dispositif de formation
1 Les résultats évoqués dans cette communication ne concernent pas tous les axes traités au niveau de l’étude. Nous avons mis l’accent plus
particulièrement sur les aspects relatifs à la formation à distance et au e-Learning.
qui est encore à ses débuts au sein de l’Université marocaine et qui n’a été mis en place que par deux
universités marocaines à savoir l’Université Cadi Ayyad de Marrakech et l’Université Mohamed V Souissi.
Dans cette perspective, des efforts devront être déployés pour amener les enseignants à développer
davantage ce dispositif et à le généraliser à l’ensemble des universités marocaines.
DISCUSSION DES RESULTATS DE RECHERCHE
Comme nous l’avons déjà évoqué, malgré la perception positive des enseignants à l’égard de l’intérêt d’une
intégration des TIC afin d’en faire usage dans leur quotidien, nous avons pu constater qu’ils se contentent
d’un usage limité des TIC et ont du mal à remettre en cause leurs pratiques pédagogiques actuelles en faveur
d’autres plus innovatrices. L’analyse des résultats de notre recherche nous a permis de relever deux points
essentiels :
•
•
Des pratiques orientées vers l’usage au détriment de la production et de l’innovation pédagogique.
Un accès limité à la formation à distance.
DES PRATIQUES ORIENTEES VERS L’USAGE AU DETRIMENT DE LA PRODUCTION ET DE L’INNOVATION
PEDAGOGIQUE
A l’issue de notre réflexion sur les nouveaux dispositifs de formation et plus particulièrement l’e-Learning,
il semble que les pratiques et les usages des enseignants sont orientés principalement vers l’usage (recherche
d’informations pour préparer un cours, utilisation des logiciels bureautiques, outils de communication :
courriel, blogs, forums pour communiquer entre eux ou avec les étudiants) au détriment de la production
dont le taux est relativement faible. Les TIC sont perçus plutôt comme étant des outils au service de
l’enseignement/apprentissage. Dans ce sens, la plupart des enseignants y recourent dans le but de faciliter
la diffusion du savoir aux étudiants mais ne les exploitent que rarement au profit de la production de
contenus numériques adaptés.
Il semble alors que les enseignants recourent aux TIC principalement pour préparer et enrichir le contenu
de leurs cours, tandis que la production de cours en ligne et leur mise à disposition auprès des étudiants
restent relativement limitées au regard des efforts déployés par l’Etat, les institutions universitaires et les
décideurs politiques en vue de promouvoir l’enseignement en ligne.
ACCES LIMITE A LA FORMATION A DISTANCE
Comme nous l’avons déjà précisé, il semble que les enseignants sont peu productifs en termes d’innovation
pédagogique et de production de contenus numériques. En effet, si certains enseignants ont pu s’impliquer
dans cette voie et ont déjà proposé des cours en ligne à leurs étudiants; d’autres, par contre, ne sont pas
motivés et y voient plutôt une corvée comme nous l’ont montré les résultats de notre étude.
Cette sous-utilisation du e-Learning peut s’expliquer par plusieurs raisons parmi lesquelles nous pouvons
citer: l’absence de textes réglementant les diplômes à distance, le manque de disponibilité et d’implication
des enseignants, le manque de compétences requises pour l’animation des cours en ligne ; le taux faible
de production de contenus numériques et les problèmes liés aux équipements et infrastructures
informatiques (connexion internet, manque d’infrastructures, problème de réseau, perturbation de la
connexion internet et le manque d’entretien des équipements, etc.).
D’autres facteurs peuvent expliquer ce constat tels que l’isolement de l’enseignant, l’absence de travail en
réseau ainsi que la réticence de certains enseignants face à l’idée de partager leurs ressources numériques vu
l’absence d’un statut juridique appliqué à l’Université servant à protéger les droits de l’auteur. Le risque de
plagiat étant donc très élevé. Un autre point qui a été également soulevé par les enseignants concerne
notamment l’insuffisance de formations continues axées sur le développement des compétences technopédagogiques des enseignants.
En ce qui concerne les étudiants, les résultats de notre étude ont démontré qu’ils considèrent que la
formation à distance ne pourrait pas remplacer la formation en présentiel. Le recours aux cours en
ligne reste assez fréquent chez les étudiants, ce qui nous amène à expliquer ce constat par deux hypothèses :
•
•
Soit qu’ils ne sont pas tellement convaincus de sa valeur ajoutée,
Soit qu’ils ne sont pas impliqués par leurs enseignants
d’enseignement/apprentissage en ligne.
dans
cette
démarche
Ce qui nécessite de déployer plus d’efforts afin de les sensibiliser à l’intérêt de cette formation, à son apport
sur le plan pédagogique mais aussi et surtout sur le plan personnel et comportemental en insistant
sur sa capacité à développer chez eux des compétences personnelles diversifiées (autonomie, travail en
équipe, travail collaboratif…) surtout que nous assistons aujourd’hui à l’émergence de la formation hybride
qui consiste à concilier le présentiel et la formation à distance. C’est dans ce sens que le Cahier des
Normes Pédagogiques Nationales 2014 (CNPN) a mentionné clairement qu’une partie du module peut
être enseignée en ligne conformément aux dispositions définies dans le descriptif du module. Il s’agit
notamment des travaux pratiques hors projet tutoré ou stage, qui constituent 20% au minimum du
volume horaire global du module, nécessitant des travaux pratiques.
Cette nouveauté apportée par le CNPN reflète le dynamisme qui caractérise la formation au Maroc et a
permis également d’encourager les enseignants à s’impliquer davantage dans cet enseignement hybride en
incitant ceux qui n’ont pas encore intégré ce dispositif dans leurs cours à y recourir afin de faire face aux
problèmes de massification des étudiants.
Cette attitude vis-à-vis de la FAD peut s’expliquer par les raisons suivantes : L’absence de stratégie et de
politique d’usage des TIC dans les cours ; l’approche de la FAD, actuellement en vigueur, au niveau des
Universités marocaines ne correspond pas à leurs ambitions ; la qualité des infrastructures et le manque
d’habiletés des enseignants à utiliser ce dispositif de formation, la manière même dont ils utilisent cette
plateforme et l’absence de cadre législatif qui réglemente ce type de formation font que cette formation est
mal perçue par les étudiants.
Outre l’e-Learning, les MOOC constituent un nouveau dispositif de formation qui commence à se
développer au niveau de certaines Universités marocaines. En comparant l’expérience de notre université
marocaine avec celle de ses homologues à l’échelon international, nous avons pu constater qu’il existe un
décalage entre ces deux expériences dans la mesure où les Universités marocaines ayant adopté le MOOC
se sont contentées de mettre en ligne des cours enregistrés sous forme de vidéos, afin de faciliter l’accès
des étudiants au savoir mais sans que cela soit accompagné par d’autres moyens favorisant l’assimilation
du cours par les étudiants: QCM, scores, ressources complémentaires, lien vers des ressources, etc.
En ce qui concerne l’e-learning, il s’est avéré qu’une minorité des enseignants utilise la plateforme eLearning en vue de mettre à la disposition de leurs étudiants des cours en ligne et dispose des compétences
requises pour y accéder. Il est à souligner également que ceux qui utilisent la plateforme Moodle trouvent
que celle-ci leur permet de mettre à la disposition des étudiants les ressources nécessaires (articles, vidéos,
exercices…) qui servent de complément au contenu dispensé en classe/amphi. Plusieurs efforts devraient
être déployés en vue de favoriser davantage le développement du e-Learning et l’essor des MOOC dans
un prochain avenir. Pour y parvenir, nous avons proposé de mettre en place une stratégie numérique visant
à favoriser le développement des dispositifs e-formation.
Il est à souligner également que ceux qui utilisent la plateforme Moodle trouvent que celle-ci leur permet
de mettre à la disposition des étudiants les ressources nécessaires (articles, vidéos, exercices…) qui servent
de complément au contenu dispensé en classe/amphi. Plusieurs efforts devraient être déployés en vue de
favoriser davantage le développement du e-Learning et l’essor des MOOC dans un prochain avenir. Pour
y parvenir, nous avons proposé de mettre en place une stratégie numérique visant à favoriser le
développement des dispositifs e- formation.
PERSPECTIVES
En nous basant sur l’analyse et la discussion des résultats de notre étude, nous avons constaté qu’il existe
une absence de stratégie numérique au niveau local inhérente à chaque université ainsi qu’un manque de
synergie entre les différents programmes et projets mis en place en matière des TIC.
C’est dans cette perspective que nous avons réfléchi à concevoir une stratégie de développement de l’usage
des TIC selon une approche systémique en intervenant à plusieurs niveaux (Infrastructures, Formation,
Vision stratégique et planification, Communication, etc.). Elle s’articule autour de quatre composantes :
Infrastructures, formation, ressources numériques et développement de l’usage des TIC.
•
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Développer les infrastructures et équipements informatiques: Il s’agit de renforcer l’accès aux
infrastructures et aux équipements informatiques au niveau des établissements universitaires en
favorisant de plus en plus l’accès aux équipements et matériels informatiques et en mettant à la
disposition des enseignants et des étudiants des équipements et matériels informatiques de qualité,
performants et efficaces nécessaires à accomplir l’acte d’enseignement/apprentissage. Il s’agit aussi
de favoriser l’accès aux services en ligne, à la connexion internet et au réseau wifi.
Dispenser des formations sur l’usage des TIC : Il s’agit de proposer aux enseignants des
formations certifiantes adaptées et bien ciblées qui débouchent sur l’acquisition de compétences
plus développées qui permettraient aussi bien aux enseignants qu’aux étudiants de suivre
l’évolution que connaissent les TIC.
Favoriser l’accès aux ressources électroniques, mais aussi et surtout enrichir la production
de contenus numériques (Cours en ligne et ressources numériques) au profit des étudiants
: Pour encourager les enseignants à produire des contenus numériques et les diffuser en ligne, il
est primordial de mettre en place un dispositif juridique (une loi ou même une charte) qui réglemente
l’exploitation et l’accès aux contenus numériques, ce qui permettrait de respecter les droits d’auteur
et lutter contre le plagiat. Pour encourager les enseignants à produire ces contenus numériques, il
s’avère important aussi de travailler en réseau en vue de favoriser l’échange de contenus numériques
et aboutir au développement et à l’innovation des pratiques pédagogiques.
Développer l’usage des TIC : Pour renforcer le développement de l’usage des TIC, il est
nécessaire de développer l’accès des étudiants aux services numériques, renforcer la communication
institutionnelle de l’Université, favoriser la communication et la collaboration entre les différents
acteurs de l’Université (personnel administratif, corps professoral et étudiants), assurer la mise à
jour des sites web et renforcer leur performance, développer l’e-Learning et partager les bonnes
pratiques en matière des TIC. Cette dernière action s’inscrit dans une perspective de mutualisation
des efforts entre les différents acteurs des Universités marocaines et plus particulièrement les
Universités du Centre qui ont déjà entamé l’expérience de collaboration dans le cadre de projets
communs.
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