Espace BTP : Bâtiment démonstrateur et accélérateur des mutations
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Espace BTP : Bâtiment démonstrateur et accélérateur des mutations
Espace BTP : Bâtiment démonstrateur et accélérateur des mutations en faveur de la performance énergétique des bâtiments NOTICE EXPLICATIVE SUR ENJEUX ET OBJECTIFS DU PROGRAMME - Contexte Problématique Intérêts / particularités et objectifs de la démarche Le programme FEDERATION DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS DE DROME ET ARDECHE 57 avenue de Lautagne – 26000 Valence Tel : 04.75.75.91.91 – Fax : 04.75.41.07.27 – [email protected] 1 LE CONTEXTE La question énergétique est complexe. Elle se pose désormais clairement à l’échelle planétaire. - D’abord en termes d’utilisation des ressources aux réserves limitées. Au rythme des consommations actuelles, les réserves prouvées de 40 années pour le pétrole, 63 pour le gaz et 218 pour le charbon, même en doublant resteraient dérisoires. En tout état de cause, même à considérer que ces réserves soient susceptibles d’augmenter, elles devront être affectées à un usage plus durable que la production d’énergie. - Mais aussi en terme de nuisances, émissions de gaz à effet de serre en particulier et d’enjeux géopolitiques. Le bâtiment représente près de la moitié de la consommation en énergie finale (43 %)1 et près du quart des émissions de co². Malgré une baisse de la consommation unitaire la consommation d’énergie du bâtiment a augmenté de 30 % au cours des trente dernières années. Cette augmentation réside dans l’accroissement du parc des bâtiments, de la surface moyenne des logements, de l’augmentation du confort et de l’apparition de nouveaux besoins (équipements domestiques et de communication) générant une hausse forte de la consommation électrique. Sur la période le bâtiment constitue avec le transport les deux seuls secteurs qui ont vu leur part relative d’émission de co² augmenter : respectivement 17 % et 21 %. Les décisions prises à l’issue du Grenelle de l’environnement démontrent une volonté politique forte en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces facteurs conduisent le bâtiment à prendre la tête de la lutte contre les dérèglements climatiques et donc des économies d’énergie. La satisfaction des objectifs du Grenelle associera inévitablement la recherche d’une efficacité énergétique maximale des bâtiments (enveloppe et équipements) et un recours massif aux énergies renouvelables. 1 Dont chauffage : 69 %, Eau chaude sanitaire et cuisson : 19 % Electricité spécifique ; 12 % 2 LA PROBLEMATIQUE Les mesures ambitieuses définies par le « Grenelle de l’environnement » placent la profession du bâtiment devant un véritable défi : les objectifs de performances énergétiques retenus constituent en effet une véritable rupture tant au niveau : • • • • des techniques à mettre en œuvre, de l’organisation des chantiers de la collaboration entre les entreprises et plus largement entre les différents acteurs de la construction Cette mutation concernera les bâtiments neufs comme le parc existant, le secteur résidentiel comme les bâtiments tertiaires, industriels ou agricoles, les bâtiments publics comme privés. Tous représentent un gisement considérable d’économie. Le secteur du bâtiment est constitué à 65 % de logements et 35 % de locaux autres (bureaux, commerces, bâtiments industriels, tertiaires privés ou publics). Il s’enrichit chaque année de 370 000 nouveaux logements environ et de 15 millions de m² de tertiaire (pour un stock de 850 millions de m²). L’énergie est consommée pour les 2/3 dans les logements et pour 1/3 dans les bâtiments tertiaires. La part des émissions de co² suit une répartition identique (2.) Il est possible de dire, au vu des programmes de construction volontaristes qui s’engagent dès à présent, que le secteur du bâtiment se positionne d’ores et déjà sur la trajectoire visant à diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre et ses consommations énergétiques d’ici 2050. Ce positionnement se matérialise par le lancement de nombreuses opérations de construction intégrant dès leur conception la notion d’efficacité énergétique. Elles sont associées aux labels tels que « HQE », BBC, effienergie… etc et portent sur la construction de logements ou de locaux tertiaires. Il s’agit d’opérations privées comme publiques. Cette implication des acteurs de la construction, pour très encourageante qu’elle soit est cependant axée quasi exclusivement sur la construction neuve. Les bâtiments existants ne bénéficient pour l’instant que peu d’engagement en faveur du renforcement de leur efficacité énergétique. Nombre de raisons sont susceptibles d’expliquer cette situation, parmi elles figurent celles tenant au coût de la rénovation plus élevé que les travaux neufs et à la complexité des interventions liées aux multiples points à traiter. (2 ) Sources SEREN . 3 Pourtant l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments existants est déterminante dans la lutte contre le réchauffement climatique. - Parmi eux, les locaux non résidentiels tertiaires représentent 850 millions de m² avec une consommation unitaire de 220 Kwh/m² - Ils ne font à ce jour que très exceptionnellement l’objet de mesures visant à améliorer leur efficacité énergétique. Une récente étude (3) menée par la Cellule Economique Rhône-Alpes révèle que les bâtiments non résidentiels tertiaires représentent sur notre région 89 millions de m². La répartition entre le parc public et privé s’établirait à 30 % pour le premier et 70 % pour le second, soit respectivement 22 et 52 millions de m² La CERA estime que la rénovation thermique du parc des bâtiments non résidentiels tertiaires se situerait dans une fourchette comprise entre 25,2 milliards d’euros et 29,6 milliards d’euros. Cette étude met en évidence que la rénovation thermique de ce parc représente à elle seule 49 % du coût du total des travaux de rénovation énergétique du parc bâti de la région Rhône-Alpes. Ces données (cumulées logements et parc tertiaire) aboutissent à une évolution du CA de 1,3 milliard d’euros par an d’ici 2050 soit une progression du chiffre d’affaires de 5,3 % dans le gros œuvre et de 10 % dans le second œuvre. C’est dans ce contexte que se positionne la démarche de la Fédération du BTP DrômeArdèche. (2) Sources SEREN (3) Impact du chantier de rénovation énergétique sur l’appareil de production du secteur de la construction Rhône-Alpes CERA – Janvier 2009 avec le soutien du Conseil Régional 4 LA DEMARCHE La Fédération du BTP est propriétaire (via la SCI ESPACE BTP) d’un bâtiment tertiaire abritant son siège social. Ce bâtiment a été construit en 1995 et représente 1741 m² de SHON. De par son architecture et les manifestations professionnelles qui s’y déroulent, il est identifié par les acteurs de la construction et élus comme le pôle construction de Drôme et Ardèche. C’est d’ailleurs sa dénomination : « Espace BTP ». C’est ainsi que ce bâtiment accueille chaque année 500 manifestations professionnelles et 10 000 visiteurs par an. La Fédération du BTP, sous l’impulsion de son Président, Frédéric REYNIER souhaite donner une valeur exemplaire au siège de la profession. Elle entend transformer l’« Espace BTP » en un bâtiment basse consommation, et à énergie positive. 5 L’ORIGINALITE DU PROJET « ESPACE BTP DROME ARDECHE » L’opération « Espace BTP Drôme-Ardèche » est caractérisée par l’objectif d’implication de la filière construction des deux départements en faveur de l’efficacité énergétique des bâtiments et dans la lutte contre la production des gaz à effet de serre La recherche d’économie et le bilan énergétique positif pour essentiels qu’ils soient ne sont pas pour la Fédération une fin en soi sur ce programme. L’objectif premier est de faire en sorte qu’il soit un accélérateur des mutations nécessaires à l’efficacité énergétique des bâtiments et donc en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. A ce titre, plusieurs points d’intérêts et d’originalité caractérisent son programme. Elle consiste à démontrer la faisabilité et / ou la pertinence : - Du renforcement de l’efficacité énergétique d’un bâtiment tertiaire existant - Des possibilités d’intervention en site tertiaire occupé - Des possibilités techniques et économiques d’intégration de sources de production d’énergies renouvelables Montrer par la démarche que la rénovation énergétique : - Préserve, voire améliore la qualité architecturale d’un bâtiment Optimise l’insertion environnementale et patrimoniale d’un bâtiment S’inscrit dans le processus d’entretien / maintenance d’un bâtiment La méthodologie des études et la phase chantier sera caractérisée par l’interaction entre intervenants. Le rôle de vitrine reproductible se trouve matérialisé par : - La localisation géographique du bâtiment : situé à Valence avec une excellente desserte, l’Espace BTP se situe à un point central (1 heure de route) non seulement depuis Drôme et Ardèche mais aussi depuis les principaux bassins économiques régionaux. - Le choix du panel de techniques permettant de faire de ce bâtiment une vitrine des professions et des process - La constitution du programme autour d’éléments (bouquets de travaux) largement reproductible en rénovation de bâtiments tertiaires - Le caractère basse consommation du bâtiment couplé à un bilan énergétique positif 6 Le rôle démonstrateur et pédagogique et de sensibilisation repose sur : - La capacité unique de la Fédération à représenter et mobiliser : o tous les corps de métiers du bâtiment et travaux publics o la maîtrise d’œuvre o les fabricants o les donneurs d’ordre publics et privés - La vocation de l’Espace BTP : pôle dédié à la filière bâtiment et travaux publics, il accueille plus de 10 000 personnes par an : élus, architectes, administration, économistes, bureaux d’études et bien sûr entrepreneurs et salariés. - La création puis la mise en œuvre de modules de formations en phase travaux pour le personnel des entreprises mais également d’autres cibles comme par exemple le personnel des services techniques des collectivités locales - La transmission aux acteurs de la réalisation une méthodologie garantissant l’efficacité thermique de leurs interventions Ces modules de formation pourront être pérennisés au delà de l’opération. - La mise en évidence à destination des entreprises des répercussions que les enjeux d’économie d’énergie auront à court et moyen terme sur les métiers du bâtiment et sur la frontière entre eux. - Organisation de réunions techniques ouvertes à la filière professionnelle et institutionnelle Chacun de ces points trouvera dans l’opération un ou des éléments de réponse transcrits sous forme d’objectifs mesurables (voir ci-après) 7 MOTIVATION D’UN TEL PROJET • Accélérer les décisions des maîtres d’ouvrage publics et privés de Drôme et Ardèche grâce à un bâtiment démonstrateur. Nous avons dans ce but déposé un dossier au concours PREBAT (ADEME – Conseil Régional Rhône Alpes) et avons été désignés comme lauréat. • Permettre à nos adhérents (et aux prospects…) de disposer d’un bâtiment témoin où les technologies conduisant à une meilleure performance énergétique seront visibles. • Soutenir une communication forte et tous azimuts afin de valoriser le dynamisme de la Profession et la technicité des entreprises du Bâtiment. • Maintenir la qualité de notre patrimoine. En effet, dès 2020, les immeubles tertiaires neufs devront être à énergie positive. En conséquence, ceux qui ne le seront pas avant auront du mal à trouver des locataires. 8 LE PROGRAMME Pour atteindre ces objectifs la Fédération du BTP lance un ambitieux programme où le renforcement de l’efficacité énergétique de son siège social, plus qu’une fin en soi, constitue clairement un outil pédagogique, visant l’implication de la filière construction pour une meilleure performance thermique globale des bâtiments. La recherche d’économie et le bilan énergétique positif pour essentiels qu’ils soient ne sont pas pour la Fédération une fin en soi sur ce programme. L’objectif premier est de faire en sorte qu’il soit un accélérateur des mutations nécessaires à l’efficacité énergétique des bâtiments et à la lutte contre le réchauffement climatique. Cette ambition repose sur le fait que l’Espace BTP est le pôle construction de Drôme et Ardèche. En tant que tel il est le carrefour des actions de la filière du BTP. Cette situation lui permet ainsi d’être un bâtiment démonstrateur au bénéfice de la filière toute entière y compris à vocation nationale (cf. soutien de la Fédération Française du Bâtiment) puisqu’il est le premier bâtiment non résidentiel tertiaire à faire l’objet d’une rénovation basse consommation – énergie positive. Cette dimension vient d’être reconnue par le jury du concours PREBAT 2009 (porté par l’ADEME et le Conseil Régional Rhône-Alpes). Ce concours vise à identifier les projets exemplaires et démonstrateurs permettant d’atteindre l’objectif de réduction d’un facteur 4 à l’horizon 2050 des émissions des gaz à effet de serre (voir données sur le PREBAT infra). 9 L’ADEME et le Conseil Régional en complément du soutien financier apporté au stade des études, contribueront respectivement à la phase investissement à hauteur de 168 475 € et 43 525 €. Le fonds Chaleur de l’ADEME interviendra quant à lui à hauteur de 10 K€. 10 Ce programme se décline en trois phases charnières : 3 Le diagnostic et simulation par bouquets de travaux = PHASE = 1 Etudes = novembre 2008 / octobre 2009 3 Réalisation des travaux = PHASE 2 = Investissements = 2010 /2011 3 suivi des consommations = PHASE 3 = Suivi des consommations = 2011 / 2013 1ère étape : La Fédération a obtenu le concours financier du Conseil Régional et de l’ADEME pour l’accomplissement des première et troisième phases. Grâce à ce soutien, la Fédération a en effet pu missionner le Cabinet ENERTECH pour l’accompagner sur l’élaboration d’un programme de travaux. Ce programme repose sur la réalisation préalable d’un diagnostic énergétique précis et détaillé de l’Espace BTP. Cette étude menée sur la base de simulations dynamiques a été suivie par la préconisation, de plusieurs bouquets de travaux. Cette étape s’est notamment caractérisée par une étroite collaboration entre la commission énergie de la Fédération (commission adhoc, composée d’entrepreneurs représentant chaque corps de métier de la profession) et ENERTECH, en application de l’objectif de pédagogie du programme. Chaque métier a pu ainsi matérialiser l’incidence croisée de choix techniques entre eux. Inversement, le travail du BE s’est vu enrichi par la connaissance « métier » des entrepreneurs. Ces préconisations qui en ont résulté ont permis à la Fédération, d’opter pour les solutions pertinentes et répondant à ses objectifs (voir ci-après). TRAVAUX DE RÉNOVATION ENVISAGÉS Les conclusions de la première étape du projet ont permis de définir un programme de travaux de rénovation listé ci-dessous. Le programme résulte d’un travail mené en étroite collaboration entre le Cabinet SIDLER / ENERTECH et une commission ad hoc composée d’entrepreneurs de chaque corps de métier du bâtiment. 11 - Sobriété énergétique : dans ce type de bâtiment, conçu pour consommer peu d’énergie, le comportement des usagers est essentiel. C’est lui qui fera que le bilan énergétique sera positif ou non. C’est pourquoi une campagne de sensibilisation des usagers sera menée de manière à ce qu’ils fassent évoluer leur comportement vers une certaine sobriété (températures de chauffage et climatisation raisonnables, utilisation des appareils adaptée à leurs besoins, etc.) ; - Maîtrise de la demande d’électricité : rénovation de l’éclairage, de la bureautique, des auxiliaires de chauffage, climatisation et ventilation. Voir rapport de synthèse des études énergétiques joint à ce dossier pour plus de détails ; - Renforcement de l’isolation des façades : isolation par l’extérieur des façades. Résistance additionnelle de 3,13 m²K/W. Dans le cadre de l’aspect vitrine et pédagogie du projet, deux techniques d’isolation seront mises en œuvre : Une isolation en laine minérale sous bardage sur la partie « bureaux » du bâtiment ; Une isolation en polystyrène collé sous enduit sur la partie « réunions » du bâtiment. - Renforcement de l’isolation de la toiture : remplacement de l’isolation actuelle par 13 cm de polyuréthane (Ri = 5,42 m²K/W) sous étanchéité. - Renforcement de l’isolation du plancher bas : Remplacement du flocage actuel par 17 cm de flocage nouveau (Ri = 3,69 m²K/W). Traitement des retombées de poutres et refends par 5 cm de flocage (diminution des ponts thermiques). - Traitement des ponts thermiques : l’isolation des façades par l’extérieur permet de traiter efficacement les ponts thermiques au niveau des dalles et refends. Il reste à traiter la liaison entre l’isolation de la toiture et celle des façades. Ce sera fait par projection à l’extérieur de l’acrotère (à l’intérieur de la casquette périphérique du bâtiment), ce qui permettra de le recouvrir intégralement. - Rénovation des menuiseries : l’aspect vitrine du projet entraîne plusieurs traitements des menuiseries : - Sur la partie bureaux du bâtiment : préservation des menuiseries existantes et ajout d’une menuiserie neuve et isolante (double vitrage 4-16-4 à lame d’argon) au nu extérieur du mur béton. Menuiseries aluminium à rupteurs de ponts thermiques (cohérence architecturale) et ouverture à l’italienne. Ces doubles fenêtres présenteront un coefficient de transmission thermique Uw = 1,27 W/m²K d’après la méthode de calcul des règles Th. U. L’étanchéité à l’air sera traitée efficacement au niveau des menuiseries neuves. Sur la façade Nord des salles de réunion : menuiseries bois-aluminium équipées de triple vitrage à lame d’argon. Uw = 0,79 W/m²K. Traitement efficace de l’étanchéité à l’air à la liaison maçonnerie / menuiserie. Sur la façade Est des salles de réunion : menuiseries bois-aluminium équipées de double vitrage à lame d’argon. Uw = 1,60 W/m²K. Traitement efficace de l’étanchéité à l’air à la liaison maçonnerie / menuiserie. Étanchéité à l’air : ce domaine est peu connu et peu maîtrisé dans le Bâtiment dans notre pays. Pourtant ce domaine devient central dans la conception des bâtiments à basse consommation d’énergie. Cet impact est considérable et peut jouer sur plus de 30 000 kWh/an sur les besoins de chauffage. Il faut donc, pour la réussite de ce projet, que le futur 12 bâtiment soit étanche à l’air. Dans le cadre de l’aspect pédagogique du projet, il est prévu la formation et l’accompagnement des entreprises sur cet aspect délicat du chantier. Il est aussi prévu des tests à l’étanchéité à l’air qui permettront de quantifier la perméabilité à l’air du bâtiment, d’identifier les sources de fuites et d’appliquer les solutions adéquates. Cette démarche est très formatrice pour les entreprises concernées. - Ventilation : remplacement des centrales de traitement d’air (CTA) actuelles par des CTA double-flux à récupération de chaleur à haut rendement. Gestion des débits soufflés dans les bureaux par horloge et détection de présence ou sondes CO2. Potentiomètres dans les salles de réunion afin d’adapter le débit soufflé au nombre de personnes. - Chauffage et rafraîchissement : remplacement des chaudières et groupe froid actuels par une pompe à chaleur dont la source sera la nappe phréatique passant sous le bâtiment. La température de la nappe, estimée à 13-14°C, et les faibles besoins du bâtiment, permettent d’envisager un coefficient de performance pour le chauffage d’environ 6. Pour le rafraîchissement, le simple échange de chaleur avec la nappe permettra la plupart du temps de respecter une température de consigne de 26°C. Il est envisagé de conserver la production existante en secours et pour absorber les pointes (optimisation du dimensionnement de la PAC). Conservation des émetteurs de chaleur/froid existants (ventilo-convecteurs). - Installation solaire photovoltaïque : afin d’obtenir un bilan énergétique positif, avec une marge suffisante pour assurer ce bilan, 360 m² de capteurs photovoltaïques à haut rendement seront intégrés à une surtoiture architecturale. 13 VUE SYNTHETIQUE DU PROGRAMME D’INVESTISSEMENT ESPACE BTP Interactions entre entreprises et maîtrise d’oeuvre Décloisonnement des métiers pour la poursuite d’un résultat commun Interactions entre lots Vitrine économique / environnementale et patrimoniale Pertinence d’un investissement sur un bâtiment tertiaire Vitrine technique Sur : - équipements performants - enveloppe - moyens de production d’ENR - sobriété énergétique Acquisition de nouvelles compétences de réalisation Mise en place et pérennisation de formation sur : - étanchéité à l’air - éclairage performant - mise en œuvre d’ENR … etc. Acquisition de nouvelles compétences par la maintenance - Suivi de consommation - Maintenance des équipements Pédagogique : - auprès du public scolaire - maîtrise d’œuvre - donneurs d’ordre 14 Le PREBAT se place dans la perspective d’un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cet objectif passe par la modernisation des bâtiments existants. Objectif : diminuer fortement et de façon généralisée la consommation moyenne et la contribution à l’effet de serre du stock de bâtiments existants. La contribution au facteur 4 des bâtiments existants devrait amener une réduction à l’horizon 2050 d’au moins 50 % des consommations et émissions associées. En considérant un niveau moyen de consommation de ce parc de l’ordre de 400 à 500 KWh/m²an, cela situe l’objectif 2050 à une consommation moyenne de l’ordre de 100 à 125 KWh/m²an. Un tel objectif pourrait être obtenu par étapes successives, avec à partir de 2010, une mise à disposition des solutions, des concepts de solutions, qui permettront d’atteindre, lors de rénovations, le niveau actuel du neuf. Une part significative du parc (de l’ordre de 40 %) devrait en 2020 avoir atteint le niveau de consommation du parc neuf actuel. La période 2020 – 2050 devrait permettre, par le traitement du parc restant, d’atteindre l’objectif final. Pour y parvenir, la réalisation de Bâtiments démonstrateurs à basse consommation énergétique constitue un des moyens d’atteindre l’objectif de réduction d’un facteur 4 à l’horizon 2050 des émissions de gaz à effet de serre et donc de réduire dans les mêmes proportions les consommations énergétiques du parc de bâtiments. Les partenaires du PREBAT ont pour mission de susciter la réalisation de ce type de bâtiments dont les performances doivent aller très au-delà des exigences de la réglementation énergétique et ainsi de poursuivre les premières initiatives lancées dans quelques Régions. L’organisation d’appels à projets régionaux est ainsi lancée à l’attention des maîtres d’ouvrages, dans le cadre d’une démarche nationale cohérente. Les opérations sélectionnées bénéficieront de soutiens financiers pour les différentes prestations et travaux nécessaires à leur réalisation, leur suivi et leur évaluation. Ces soutiens pourront être obtenus dès les phases d’esquisse et de conception, afin d’orienter aux maximum les opérations vers une performance énergétique élevée. L’objectif est de disposer avant fin 2009 d’un échantillon significatif de bâtiments neufs ou réhabilités très performants et d’apprécier les conditions techniques, architecturales, organisationnelles et économiques de leur réalisation. 15 ORGANISATION DU PREBAT Les objectifs et missions du PREBAT sont fixés par un protocole entre : Le ministre de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer Le ministre de l’écologie et du développement durable Le ministre délégué à l’industrie Le ministre délégué à la recherche Le ministre délégué au logement et à la ville Et L’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie L’OSEO L’Agence nationale de la recherche L’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat L’Agence nationale pour la rénovation urbaine La fondation « bâtiment-énergie » Le pilotage scientifique du PREBAT est assuré par quatre groupes coordonnés par un comité d’orientation stratégique et d’animation : • • • • Le groupe « technologies » présidé par Denis Clodic ; Le groupe « socio-économie » présidé par Pierre Weltz ; Le groupe « bâtiments existants » présidé par Jean-Paul Dallaporta ; Le groupe « bâtiments neufs » présidé par Michel Macary. 16