Créer un réseau santé-social pour attirer des généralistes

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Créer un réseau santé-social pour attirer des généralistes
8 RÉGION
JURA BERNOIS Une structure de coordination est en train d’être mise en place.
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BLAISE DROZ
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Créer un réseau santé-social
pour attirer des généralistes
Ce n’est qu’un exercice, mais
imaginons une vieille dame qui
habite dans un petit village du
Jura bernois. A 89 ans, cette personne sans enfants qui pourraient prendre soin d’elle devra
se faite opérer de la hanche. Elle
doit se déplacer souvent chez son
médecin, son physiothérapeute
ou à la pharmacie. Comment les
différents acteurs pourraient-ils
collaborer pour lui rendre la vie
moins difficile et aussi pour rendre leur travail plus aisé et mieux
coordonné? C’est l’une des questions fondamentale qui se pose à
ceux qui se sont mis en tête de
fonder un réseau santé-social
dans le Jura bernois.
Afin d’illustrer mieux encore
cette thématique aux nombreux
professionnels qui ont fait le déplacement hier soir de l’auditorium du Centre interrégional de
perfectionnement (CIP), à Tramelan, le Dr Geoffroy Horton a
montré ses talents d’homme de
théâtre! Il s’est mis dans la peau
du médecin de famille qui téléphone au Service des soins à domicile. «Dring-dring... Est-ce bien
vous qui avez l’ordonnance de l’hôpital pour Madame XY?» «Non,
nous ne l’avons pas vue passer», lui
répond-on. «Désolé pour le dérangement, je vais m’adresser directement à la pharmacie», enchaîne
le médecin. La réponse de l’apothicaire est négative à son tour.
Le médecin appelle l’hôpital
dans le but d’entrer en communication avec le spécialiste qui a
pris en charge sa patiente pendant son séjour hospitalier. Las,
ce dernier a justement son jour
de congé, on est dans l’impasse.
C’est à ce genre de situation
qu’un réseau santé-social devra
M
CA
De
La doctoresse Joelle Michel a relaté qu’elle aurait pu s’installer partout dans le Jura bernois, parce
qu’on manque de médecins généralistes partout. BLAISE DROZ
s’employer à trouver des solutions. Président du réseau en
passe de se mettre en place et par
ailleurs directeur de l’Hôpital du
Jura bernois, Dominique Sartori
aime citer cette phrase: «Il faut
prendre les problèmes par la main
avant qu’ils nous saisissent à la
gorge.»
Dans l’assistance, on ne trouve
que des convaincus qui pourtant
tiennent à préciser certains aspects. Il a été notamment demandé que le Groupement d’action sociale du Jura bernois
(GASJB) soit concrètement pris
en compte, d’une part parce qu’il
fournit du bon travail dans des
domaines parfois similaires et
d’autre part, parce qu’il serait
malvenu de créer ce genre de
doublons. Message enregistré! Et
puis, le fait que seuls des exemples ayant trait à la vieillesse
aient été expliqués a également
suscité un peu d’inquiétude parmi les participants. Le Dr Michel
Ruchonnet, par ailleurs initiateur de la commission de la santé
à Saint-Imier, s’est voulu rassurant. «Ce ne sont là que des exemples, mais dans les faits, nous allons
nous pencher sur tous les aspects et
tous les âges de la vie seront pris en
compte», assure-t-il.
Sur trois niveaux
Le réseau sera constitué d’un
comité stratégique et opérationnel formé de représentants des
hôpitaux, médecins, pharmaciens, homes et institutions du
domaine médico-social. Il comportera également une assemblée des délégués qui se réunira
trois fois par an et des groupes
de projet évoluant au gré des nécessités.
Les initiateurs du réseau, qui
planchent sur la question depuis
novembre dernier, ont dressé un
inventaire de ce que fera cet organisme, mais ils sont également
indiqué ce qu’il ne fera en aucun
cas, comme par exemple interférer dans la gouvernance des institutions, intervenir auprès des
prestataires pour régler des dysfonctionnements ou encore
mettre des moyens financiers à
disposition des acteurs.
Ils ont par contre beaucoup insisté sur la nécessité de créer un
environnement favorable pour
les professionnels susceptibles
de venir s’installer dans la région. Personne n’ignore en effet
que les praticiens manquent
cruellement dans beaucoup de
régions de Suisse et en particulier dans la nôtre. «Si les conditions sont bonnes, les collègues
viendront volontiers s’installer
ici», estiment les concepteurs du
projet. Le
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