Monument National de Vitkov
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Monument National de Vitkov
LE MONUMENT NATIONAL DE VITKOV Nous contacter : Monument National de Vitkov U Pamatniku 1900, 130 00 Prague 3, République Tchèque Email: [email protected] Tél.: 222 781 676 www.nm.cz Renseignements et réservations concernant les visites guidées et les visites scolaires au +420 222 781 676. CHERS VISITEURS, Nous vous souhaitons la bienvenue au Monument National de Vitkov. Nous avons préparé ce guide afin de vous présenter l´histoire ainsi que le décor intérieur du Monument. Nous espérons que votre visite sera agréable et que votre voyage dans les couloirs du temps vous fera ressentir l´expérience émotionnelle et historique inhérente au batiment. Le Musée National acquit le Mémorial Vitkov en l´an 2000 et lança aussitôt une importante campagne de restauration du bâtiment. Constitué, entre autres, d´une Salle de cérémonies, de la Tombe du Soldat Inconnu, des équipements relatifs au Mausolée de Klement Gottwald, d´une exposition intitulée Crossroads of Czech and Czechoslovak Statehood (A l´intersection de la Création des Etats tchéque et tchécoslovaque) ainsi que de nombreux autres halls d´exposition, le Mémorial dispose également d´une magnifique terrasse panoramique et d´un charmant café. L´HISTOIRE DE VITKOV (AVANT LES ANNEES 1850) ET DE ZIZKOV (APRES LES ANNEES 1850) Vitkov, en raison de son relief et de sa localisation géographique, est une colline ayant toujours attirée l´attention des habitants de la ville de Prague. Ainsi, son histoire est étroitement liée à celle de la République Tchèque. La premiére trace écrite de l´intérêt porté a Vitkov date du XIVe siécle, époque a laquelle l´empereur Charles IV possédait des vignobles sur les collines environnantes de Prague. Ces derniers s´étendaient de la colline Vitkov jusqu´à Karlov, en passant par Vinohrady. Aux vignes s´ajoutait, sur la colline Vitkov, la culture du houblon. Le premier événement historique significatif auquel Vitkov est associée se déroule au cours de l´été 1420. Effectivement, en 2 mars de cette année, à Wroclaw, une croisade contre le royaume tchéque avait été lancée par l´empereur Sigmund. Aux mois d´avril et de mai, les armées croisées attaquérent Prague. Les représentants de la ville, déterminés à résister à l´attaque, demandérent de l´aide a Tabor ainsi qu´à d´autres cités contrôlées par les Hussites. Alors que l´empereur Sigmund prenait possession de Hradcany et de Vysehrad, les forces praguoise et hussite alliées assuraient leur mainmise sur Vitkov. La bataille décisive prit place le 14 juillet 1420, au cours de laquelle les Praguois et les Hussites triomphèrent des armées croisées. La seconde moitié du XIXe siècle assista à l´exacerbation du désir d´émancipation de la nation tchéque. Le patriotisme s´affichait alors publiquement dans les principaux lieux de l´histoire tchèque. La colline Vitkov occupa évidemment une place de choix parmi eux. En 1877, le village Kralovske Vinohrady I prit le nom de Zizkov, en l´honneur de Jan Zizka de Trocnov, symbole de la défense des intérêts nationaux. En 1881, Zizkov fut élevé au statut de ville. Vitkov apparut alors comme l´emblème de la gloire passée de la nation tchèque, faisant naître le projet d´élever un monument dédicacé a Jan Zizka. Le premier maire de la ville, Karel Hartig, est à l´initiative de l´entreprise. En 1882, l´Association pour la construction du Monument Zizka s´établit dans le hall du U Deklarace pub à Zizkov. Cette dernière organisa plusieurs célébrations nationales a Zizkov, telles que celles en 1884. En 1910, une plaque commémorative fut dévoilée au sommet de la colline. La plus fameuse action de l´Association fut le lancement du concours pour la construction du Monument Zizka, en 1912. Cependant, aucun prix ne fut délivré. Les activités de l´Association furent stoppées par le début de la Première Guerre mondiale. LA CREATION DE LA REPUBLIQUE TCHEQUE ET DU MONUMENT DE LA RESISTANCE En 1918, un Etat indépendant tchécoslovaque vit le jour. Ce dernier soutint et développa la tradition des légions étrangères. Le Monument de la Résistance fut établit dans l´enceinte du Ministère de la Défense Nationale en mai 1919. Son rôle était de collecter les sources matérielles de la Résistance. En 1920, le Monument devint une institution militaire indépendante ayant à sa tête le colonel Rudolf Medek. L´objectif d´établir une institution telle que le Monument de la Résistance était de lui rendre hommage et de susciter le respect, ainsi que d´abriter des activités aussi bien historiques que scientifiques, le batiment accueillant également un service d´archives, une bibliothèque et un musée. A cette époque, le Monument de la Résistance coopérait déjà avec la précédemment citée Association pour la construction du Monument de Zizka, basée a Zizkov. Les deux entités fusionnèrent en 1926, sous le nom d´Union pour la construction du Monument de la Libération et du Monument de Jan Zizka de Trocnov. Deux concours furent organisés pour la réalisation de l´édifice, dont le second, en 1925, insuffla l´idée de séparer physiquement les différentes composantes du Monument. Plusieurs bâtiments furent ainsi élevés. Le premier, le Monument National de la Libération, situé sur la colline, devait être une nécropole pour les principaux représentants de la Première Résistance. Le second, situé aux pieds de Vitkov, aujourd´hui occupé par l´Institut de l´Histoire Militaire, était un musée. L´architecte Jan Zazvorka remporta le premier prix du concours. La construction du musée fut lancée en 1927 et achevée deux ans plus tard. Celle du Monument National de la Libération débuta en 1928. La première pierre fut posée en présence du Président T. G. Masaryk pour célébrer le dixième anniversaire de la République Tchèque. L´ensemble fut complété en 1933 et l´aménagement intérieur se poursuivit au-delà, faisant appel a un certain nombre de grands artistes. En 1938, des négociations eurent lieu afin que le Monument devienne la propriété de l´Etat. Cependant, cela ne se produisit pas en raison des évènements de Munich. Le Monument demeura donc la propriété de l´Union et, par manque de financement, les décorations artistiques ne furent pas complètement achevées. LA SALLE DE CEREMONIES La Salle de cérémonies (5) est le coeur du Monument. Sa conception est inspirée de l´architecture religieuse. Constituée de trois nefs, celle centrale est surmontée d´une clair-voie alors que les deux latérales disposent de tribunes. La caractéristique principale de la Salle de cérémonies est sa facade, utilisée comme podium pour les divers évènements. Une grande sculpture métallique, installée en 1938, fut réalisée par les sculpteurs Karel Kotrba et Ladislav Kofranek. Représentant le Génie de la Liberté ailé, elle fut détruite durant la Seconde Guerre mondiale par les nazis, puis refondue et réinstallée aprés la fin des hostilités. Au-dessus du podium se trouve une tapisserie représentant l´emblème national de la Première République, conçu par le peintre Karel Svolinsky. La tapisserie fut réalisée dans l´atelier de Marie Hoppe Tainitzer, à Jindrichuv Hradec. Pour éviter sa destruction par les nazis, elle fut envoyée a New-York en 1938 pour l´Exposition Universelle. Après une longue série de péripéties, elle reprit sa place au Monument pas plus tôt qu´en 2001. L´espace au-dessus de la corniche de la Salle de cérémonies est divisé en plusieurs sections figurant les différents blasons historiques des régions de la Première République. Le sol, les escaliers et les murs sont recouverts de marbre fin de couleur gris-rouge, noir et blanc. Les baies vitrées zénithales prodiguent à la Salle de cérémonies une source de lumière naturelle. 3 La partie ouest de la Salle de cérémonies est constituée d´une loggia sur laquelle prennent place un orgue et une tribune pour les choeurs. Les jeux d´anche de l´instrument sont protégés par une cage. Sous la loggia se trouve une mosaïque, réalisée par Jakub Obrovsky et intitulée Where Is My Home (Où Est Ma Maison), d´après le titre de l´hymne tchèque. L´espace entre les deux escaliers est comblé par un cube de marbre sur lequel est représentée une large couronne de laurier réalisée par le Professeur Karel Stipl. LE SALON PRESIDENTIEL Le Salon présidentiel (4) est un espace dont la composition est unifiée. Le parquet est en chêne et en noyer. Les murs sont recouverts d´une tenture en brocart dont le motif byzantin fut réalisé d´après un fragment de vêtement découvert dans la tombe des rois tchèques à la cathédrale Saint-Vitus. Les siéges et la table ovale du Salon ont été dessinés par Jan Zazvorka. Une cheminée électrique, au centre du mur nord, est surmontée d´une cage décorative et une figure allégorique, dessinée par Jaroslav Horejc, prend place au-dessus du linteau. Le mur opposé est décoré d´une fresque, peinte par Vincenc Benes et intitulée Tabor. LA TOMBE DU SOLDAT INCONNU La Tombe du Soldat Inconnu (10) se situe en-dessous de la statue équestre de Jan Zizka de Trocnov. Elle fut originellement déposée en 1922 dans la Mairie de la Vieille-Ville, accueillant alors les reliques d´un soldat de Zborov. En 1939, au début du Protectorat Bohmen und Mahren, la tombe devint un lieu symbolique où la foule exprimait son mépris du pouvoir nazi. Par conséquent, ce dernier la fit démolir en 1941. Quand la Seconde Guerre mondiale fut terminée, l´attention fut portée sur le remplacement ainsi que le déménagement de la Tombe du Soldat Inconnu sur la colline de Vitkov. A l´occasion du trentième anniversaire de la Bataille de Zborovl, le Commandement de l´armée tchècoslovaque décida d´établir la Tombe du Soldat Inconnu dans le Monument national de Vitkov, qui contiendrait les reliques de Zborov. Cependant, l´ambassade soviétique refusa la demande de transférer les reliques. En juin 1949, lors de la restauration des cimetières militaires aux alentours de Dukla, les reliques d´un soldat inconnu furent exhumées, le 14 juillet 1949, dans le cimetière de Vysny Komarnik. Ces dernières furent transportées à Prague, au Musée national. Le dimanche 9 octobre 1949, au cours des festivités célébrant le cinquième anniversaire de la Bataille de Dukla2, les reliques furent transportées au Monument de la Libération. Le 8 mai 2010, de nouvelles reliques d´un soldat inconnu de Zborov furent déposées dans la Tombe, répondant ainsi au projet initial du Monument. Les reliques sont conservées dans un cercueil autour duquel sont disposés six piliers décorés de marbre et soutenant la statue équestre de Jan Zizka de Trocnov. Les bas-reliefs de la Tombe ont été réalisés par le sculpteur Oskar Kozak. A droite, plusieurs plaques commémoratives célèbrent le souvenir des troupes tchèques qui perdirent la vie au cours de missions à l´étranger. La Tombe du Soldat Inconnu est aujourd´hui perçue dans son acceptation la plus large comme 1 La bataille de Zborov, en Ukraine, le 2 juillet 1917, fait partie de l´offensive estivale russe contre l´armée austro-hongroise, sur le front est de la Première Guerre mondiale. La bataille fut une remarquable démonstration du savoir-faire de la Brigade des tireurs tchécoslovaques sur le territoire de l´URSS et contribua largement au déclin de l´armée russe. 2 De septembre à novembre 1944, alors que la derniére phase de combats de la Seconde Guerre mondiale s´amorçait, l´opération Carpatho-Dukla était en cours, assurant la progression rapide de l´armée soviétique à travers Dukla et la Slovaquie pour apporter son assistance au soulèvement national slovaque. L´opération fut rejointe par le Premier Corps de l´armée tchécoslovaque dans l´Union soviétique, qui participa aux plus importantes batailles prés de la ville de Dukla. Un grand nombre de soldats tchécoslovaques trouvèrent la mort au cours de ces combats. Les troupes tchécoslovaques entrèrent en Slovaquie le 6 octobre 1944, prés de Vysny Komarnik. 4 une expression de la bonté divine envers les Tchèques et les Slovaques qui participèrent à libérer les Etats tchèque et slovaque. En 2006, le Général Alois Elias et sa femme furent également enterrés ici. L´auteur des sculptures de bronze de l´antichambre de la Tombe du Soldat Inconnu est le sculpteur Otakar Svec. Elles représentent des allégories féminines des vertus militaires, le Courage et la Loyauté. mourir, une maquette intégrale en platre de la statue de Zizka. Aprés la Libération, la sculpture fut cassée. La sculpture fut dévoilée au public le 14 juillet 1950 afin de célébrer l´anniversaire de la Bataille de Vitkov. Afin de résister aux vicissitudes du temps et de l´histoire, elle fut cette fois-ci fixée à des chevilles en béton armé ancrées dans la structure du bâtiment. Elle mesure au total 9 mètres de haut et 9,60 mètres de long, et pèse 16,5 tonnes. LA STATUE EQUESTRE DE JAN ZIZKA DE TROCNOV – POINT DE VUE LE HALL CENTRAL – EXPOSITION PERMANENTE Après la Première Guerre mondiale, les activités de l´Association pour la construction du Monument de Zizka, à Zizkov, reprirent. Dès juin 1920, en présence du Président T. G. Masaryk, la première pierre du monument fut posée. Dans les années 1920, plusieurs appels d´offres furent lancés – 1923, 1925 et 1928 -, sans aucuns résultats satisfaisants. Le monument fut finalement commandé en 1931 au sculpteur Bohumil Kafka, professeur à l´Académie des Arts Visuels de Prague, indépendamment de l´appel d´offres. La commande stipulait que la sculpture devait être monumentale et réaliste. Kafka consacra dix années de sa vie à la réalisation du Monument. Un comité consultatif de neuf personnes, historiens et spécialistes équestres, fut établit pour accompagner son travail. Pour ce dernier, Bohumil Kafka disposa d´un nouvel atelier construit a Orechovka, à Prague, et mesurant 27 mètres de haut sur 18 mètres de large. L´exécution de la statue équestre se décomposa en plusieurs étapes. La monture et le cavalier furent conçus séparément. Plusieurs hommes s´attelèrent à esquisser les différentes parties du corps du cavalier, imaginant différentes attitudes et positions. Des experts en armement fournirent des informations non seulement sur les vêtements du cavalier, mais également sur de nombreux détails tels que la forme des pieds. Kafka réalisa, en novembre 1941, peu avant de Le Hall central (4), à l´origine lieu d´inhumation des plus importantes légions tchécoslovaques, bien qu´aucune ne fut finalement enterré ici, est l´une des salles du Monument inspirant le plus l´admiration. Dans les années 1930, dix sarcophages en marbre poli de Silvenec et seize plaques funéraires en marbre noir furent placés au milieu du Hall. Cette configuration fut modifiée dans les années 1960. Après l´incinération du cadavre de Klement Gottwald, le sarcophage rouge contenant ses cendres fut installé au centre de la pièce. Un peu plus tard, deux sarcophages supplémentaires, dans lesquels avaient été déposées les cendres des Présidents tchécoslovaques Antonin Zapotocky et Ludvik Svoboda, furent installés aux côtés de celui de Klement Gottwald. A leur place se tint aujourd´hui l´exposition permanente intitulée Crossroads of the Czech and Slovak Statehood (A l´intersection de la Création des Etats tchèque et tchécoslovaque). Le Hall central présente quatre bas-reliefs sculptés par Karel Pokorny dans des blocs de marbre intégrés à la structure du bâtiment. Ils représentent l´Assaut (un légionnaire français en position d´attaque dans l´angle nord-est de la salle), la Défense (un légionnaire russe en position de défense, angle sud-est de la salle), la Souffrance (un légionnaire italien blessé, angle sud-ouest de la salle) et la Mort (un légionnaire serbe tué, angle nord-ouest de la salle). 5 L´histoire des bas-reliefs est étroitement liée à celle du Monument au cours de la Seconde Guerre mondiale. Quand celle-ci commença, le bâtiment du musée, situé aux pieds de Vitkov, aujourd´hui occupé par l´Institut de l´Histoire Militaire, fut saisi par les nazis et ravagé à la fin de la guerre. Le Monument national de la Libération, situé sur la colline, échappa à l´emprise de la Wehrmacht jusqu´en novembre 1942. L´adminisatrion du Monument en profita pour mener des actions souterraines entre l´automne 1939 et l´été 1940 afin de sauver de la destruction les œuvres d´art telles que les sculptures, que l´armée nazie faisait fondre pour récupérer les métaux. Les œuvres qui ne pouvaient pas être déplacées étaient dissimulées autant que possible, ce qui fut le cas des bas-reliefs, ancrés dans la structure de l´édifice. A partir de novembre 1942, le Monument fut occupé par l´administration nazie et utilisé comme réserve par la Wehrmacht. Après la Seconde Guerre mondiale, la revitalisation du Monument fut amorcée par le lancement de travaux. Cependant, les évènements de février 1948 engendrèrent de nouvelles perspectives le concernant. Le soulèvement contre la tradition légionnaire atteignit son paroxysme en 1950. Suivant la décision du Comité Central du Parti Communiste de Tchécoslovaquie, le Monument de la Libération fut alors converti en un Panthéon prolétaire, paradoxalement à sa fonction idéologique initiale. L´histoire du Monument connut un nouveau revirement lorsque, en 1953, le Comité Central décida d´installer le Mausolée de Klement Gottwald dans le Monument. LE COLUMBARIUM Ce lieu de recueillement (6) fut à l´origine conçu comme un site de sépulture des principaux légionnaires tchécoslovaques. Cependant, aucun d´entre eux ne fut jamais inhumé ici. A partir de 1951, les plus éminents membres du Parti com- 6 muniste, tels que Bohumir Smeral et Stanislav K. Neumann, se firent ensevelir en ce lieu. Aprés 1989, leurs reliques furent toutes déplacées, déposées pour les unes dans le cimetière Olsanke, rendues pour les autres aux héritiers légitimes. Les décorations du Columbarium sont l´œuvre du sculpteur Jaroslav Horejc. De nos jours, ce site est utilisé pour commémorer le souvenir des plus remarquables personnalités ayant influencées, que ce soit de facon positive ou négative, l´histoire tchécoslovaque au XXe siécle. LA CHAPELLE MORTUAIRE A l´origine, le complexe devait bénéficier d´une entrée située au nord de la nécropole, c´est à dire à l´endroit exact où est située la chapelle actuellement (5). Celle-ci fut conçue pour abriter les reliques de quarante-quatre légionnaires italiens et de trois légionnaires russes exécutés par les autorités autrichiennes durant la Première Guerre mondiale. Leurs noms furent gravés dans une dalle de marbre gris, remplacée dans les années 1950 par une dalle de marbre blanc sur laquelle sont inscrits les vers du poète Vitezslav Nezval. Les mosaïques murales furent réalisées en 1935 par Max Svabinsky, un brillant artiste tchèque. Celles-ci représentent les Patries glorifiées : les légions russes et italiennes, une commémoration de la France et Prague endeuillée. Le plafond est composé de nébuleuses et d´étoiles parmi lesquelles la Voie Lactée apparait. La Chapelle mortuaire abrite également un autre chef-d´œuvre, la sculpture intitulée The Wounded (Le Blessé) et réalisée par Jan Stursa en 1920-1921. L´auteur exprime ici la bataille qu´un corps affaiblit par les privations dues à la guerre livre désespérement dans un dernier sursaut. La décoration artistique inclut aussi un chandelier, daté des années 1930, et les reliefs de la porte, datés des années 1950, réalisés par Jaroslav Horejc. LE HALL PRINCIPAL – AIRE D´EXPOSITION Le projet originel de l´aménagement du Hall principal (7) prévoyait d´exposer le sarcophage du Président T. G. Masaryk. Cependant, ce dernier rejeta finalement le programme, de même que sa famille après sa mort. En 1953, à la mort de Klement Gottwald, cet espace fut intégré au Mausolée de celui-ci. Le Ministre de la Défense Nationale de K. Gottwald, son gendre Alexej Cepicka, était en charge de superviser les travaux du bâtiment, s´appuyant sur les exemples de Moscou (V. I. Lenin, J. V. Stalin) et de Sofia ( J. Dimitrov). Le Mausolée incluait des installations techniques, décrites ci-dessous. L´édification du Mausolée fut confiée au fils de l´architecte principal du Monument, Jan Zazvorka Jr. Le corps de Klement Gottwald était exhibé au centre du Mausolée dans un sarcophage vitré. De petits miroirs étaient encastrés dans le couvercle du cercueil. Le corps était déplacé dans et hors du laboratoire souterrain par un dispositif de vibrations téléscopiques. Embaumé, il était vêtu de l´uniforme bleu de Commandant de l´armée Tchécoslovaque ;en 1958, un vêtement civil remplaça ce dernier. LE HALL DE LA LIBERATION Le Hall de la Libération (9) est la partie la plus à l´est du Monument, construite après la Seconde Guerre mondiale. La construction, plannifiée durant la guerre par l´architecte Jan Zazvorka, devait rendre hommage à la Seconde Résistance. Aprés 1948, l´intention changea et la nouvelle structure fut finalement ouverte comme le Hall de l´Armée Rouge en 1955. Les murs sont recouverts de marbre rouge. L´encadrement des fenêtres est fait de plaques de marbre roumain. Les huit piliers, entre les fenêtres, sont décorés de mosaïques, dessinées par Vladimir Sychra, représentant les armes diverses de l´armée soviétique et accompagnées par des vers de Vitezslav Nezval. LES INSTALLATIONS TECHNIQUES POUR LE MAUSOLEE DE KLEMENT GOTTWALD Les commodités techniques pour le Mausolée de Klement Gottwald furent installées dans le sous-sol du Monument (10) et étaient composées d´un laboratoire, d´une pièce pour les docteurs et les nurses, d´un centre de contrôle, d´un entrepôt et d´une salle des machines. Une grande importance fut accordée à la technologie et a l´air conditionné, soumis à des conditions strictes. Le complexe souterrain fut complété en octobre 1953 et l´ensemble fut utilisé jusqu´a l´incinération de Klement Gottwald en 1962, suite a laquelle plusieurs équipements furent supprimés. Les seuls à avoir été conservés sont le centre de contrôle et le laboratoire, vide. L’embaumement corps de Klement Gottwald fut opéré par des experts soviétiques menés par le docteur Zbarsky. Le relais tchécoslovaque se fit en 1955. L´ensemble des pièces dans lesquelles le corps pouvait se trouver requéraient le maintien constant de conditions de conservation strictes. L´air devait impérativement être à la température de 16°C et être composé à 80 % d´humidité. Le laboratoire était équipé des dernières technologies high-tech, tels qu´un détecteur d´incendie et d´un tue-mouches électrique. Le sarcophage rouge du Hall central, dans lequel l´urne contenant les cendres de Klement Gottwald fut placée aprés l´incinération du corps, en 1962, est visible dans une niche du laboratoire. De plus amples informations et photographies relatives à l´histoire du Monument sont disponibles dans les espaces d´exposition. Merci beaucoup de votre visite. Avec l‘aimable assistance de Julie Guisot. 7 8 Second étage Premier étage PLAN DU MONUMENT 1. Escalier vers le premier étage 2.Café 3.Toilettes 4. Le Salon présidentiel 5. Le Hall de cérémonies 6.Toilettes 7. Ascenseur vers le point de vue 8. Escalier vers le point de vue 9.Ascenseur 10. Entrée de la Tombe du Soldat Inconnu 1.Caisses 2. Escalier vers le second étage, vestiaire 3.Ascenseur 4. Exposition permanente 5. La Chapelle mortuaire 6. Le Columbarium 7-8.Espaces d´exposition 9. Le Hall de la Libération 10. Entrée vers le sous-sol 11. Sortie du sous-sol