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Expertise Expertise NAMI - AEW Europe La société N AMI - AEW Europe est une société de gestion de portefeuille immobilier agréée par l’AMF, en charge de la gestion de 7 SCPI et un OPCI grand public destinés principalement aux clients particuliers. NAMI - AEW Europe gère 1,2 milliards d’euros d’actifs pour le compte de plus de 23 000 clients : soit plus de 225 immeubles pour une surface globale de plus de 400 000 m². Son portefeuille est composé à 75 % de bureaux, 20 % de commerces et divers et 5 % de logements. Ces actifs sont essentiellement détenus par trois SCPI de rendement. NAMI - AEW Europe est une filiale à 100 % d’AEW Europe, un des leaders européens du conseil en investissements et gestion d’actifs pour compte de tiers et classée parmi les 10 acteurs mondiaux avec plus de 36 milliards d’euros d’actifs sous gestion dans le monde dont 18,6 milliards d’euros en Europe. AEW Europe est une filiale à 60 % de Natixis Global Asset Management - pôle Gestion d’actifs de Natixis – et à 40 % de la Caisse des Dépôts. L’expertise de NAMI - AEW Europe NAMI - AEW Europe s’appuie sur l’expertise et les ressources de sa maison-mère, AEW Europe, notamment pour la gestion des baux et des travaux, la recherche et stratégie, asset management (gestion immobilière). Cette organisation transversale lui permet de mutualiser les coûts et de consolider son pouvoir de négociation face à ses fournisseurs. NAMI - AEW Europe gère la commercialisation des parts des SCPI auprès des distributeurs et les relations avec les associés (actionnaires des fonds). «En tant que filiale de Natixis nous sommes très proches du réseau Banques Populaires. Nous avons aussi tissé historiquement des liens avec le réseau Barclays, suite à la reprise de leur activité de gestion en 1999. Le troisième axe de distribution regroupe les partenaires externes : CGPI (Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants) et cellules de gestion privée», souligne 34 Louis-Renaud Margerand, directeur du développement de NAMI - AEW Europe. Depuis un an les assureurs s’intéressent davantage aux SCPI proposées par la société comme supports pour leurs contrats en unités de compte. Ils n’intègrent plus seulement ces produits à leurs propres actifs immobiliers mais les proposent désormais à leurs clients. NAMI - AEW Europe gère également la politique d’investissement des fonds, ce qui inclut toute une palette d’activités : de la recherche des actifs, en passant par les contacts avec les brokers, à l’expertise des biens, jusqu’à la finalisation de la transaction (achat ou vente). En 2011, la société a réalisé près de 180 millions d’euros d’acquisitions et près de 60 millions d’euros de cessions. Dans le cadre de cette politique de gestion d’actifs, «un immeuble ne devrait pas représenter plus de 5 % des encours d’une SCPI, dans le but de diversifier nos risques, indique Louis-Renaud Margerand. Nous n’achetons quasiment plus de bureaux à Paris intra-muros, même si peu de locataires font défaut. En effet, le niveau élevé des prix grève le rendement de l’acquisition, qui ne s’établit qu’à 4,5 % pour les meilleurs immeubles. Nous préférons nous tourner vers des villes en proche périphérie (telles qu’Asnières, Boulogne-Billancourt ou Issyles-Moulineaux). Elles offrent une bonne sécurité locative et des rendements plus intéressants.» «Le véritable enjeu aujourd’hui concerne l’évolution du niveau des loyers, compte tenu d’une conjoncture économique défavorable. Dans un environnement difficile où les entreprises vont devoir serrer leurs coûts, maintenir le rendement net facial de nos SCPI compris entre 5,10 % et 5,35 %, constitue un vrai challenge» complète Louis-Renaud Margerand. L’offre de produits La société a développé depuis 40 ans un solide savoir-faire dans la gestion des SCPI. Trois SCPI de rendement représentent plus de 90 % des encours de NAMI - AEW Europe : • les encours de Fructipierre s’élèvent à 550 millions d’euros. Ses actifs sont composés à 95 % de bureaux et à 5% de Supplément Option Finance/Funds - Lundi 24 septembre 2012 commerces, situés à Paris et en région parisienne ; • les encours de LaffittePierre de 400 millions d’euros sont composés de bureaux (70 %) et commerces (30 %), situés en Ilede-France (pour 70 %) et dans les grandes agglomérations régionales (pour 30 %). Cette SCPI recouvre les anciennes SCPI de Barclays, qui ont toutes été regroupées en 2000 ; • la SCPI Fructirégions représente 180 millions d’encours comprenant des bureaux et commerces situés dans les dix plus importantes métropoles régionales. Le reste des encours se répartit entre les SCPI fiscales (qui détiennent de l’immobilier résidentiel à travers les divers dispositifs Scellier, Robien...) et un OPCI grand-public. Toutes les SCPI sont à capital fixe. «Une augmentation de capital n’est lancée que si nous estimons pouvoir réaliser une acquisition d’actifs dans de bonnes conditions, affirme Louis-Renaud Margerand. L’investisseur particulier a ainsi l’assurance d’une collecte maîtrisée.» Créé il y a plus de trois ans, l’OPCI grand public Fructifrance Immobilier a été l’un des premiers à voir le jour en France. Son encours se limite à 30 millions d’euros en dépit d’une performance de 5,58 % en 2011. Cet OPCI détient 65 % d’immobilier physique et 10 % d’actifs monétaires obligatoires. La poche restante est essentiellement investie en actifs obligataires, la gestion étant déléguée à Natixis Global Asset Management. ■ Interview Louis-Renaud Margerand, directeur du développement de NAMI - AEW Europe n’est pas encore bien connu par les particuliers et distributeurs. Son essor est freiné par des problématiques techniques et fiscales qui bloquent le référencement de l’OPCI au sein des contrats d’assurance-vie : tout porteur de parts qui possède plus de 20 % des encours de l’OPCI (ce qui est le cas d’un assureur qui référence le produit dans ses contrats) doit verser 5% de droits d’enregistrement du montant de la transaction à chaque cession de parts. Toutefois les assureurs et les investisseurs particuliers sont intéressés par les investissements adossés à de l’immobilier. Sous le format juridique actuel les assureurs demeureront réticents à l’OPCI. Nous réfléchissons donc à une solution alternative. Comment envisagez-vous l’avenir de l’OPCI grand-public en France ? L’OPCI présente l’avantage d’être un fonds diversifié dont les performances sont décorrélées de celles des marchés actions. Le sous-jacent principal, l’immobilier physique, offre une certaine stabilité. Du fait de la forte volatilité et des crises successives sur les marchés financiers, je suis convaincu que l’OPCI est un produit attractif pour les particuliers. L’OPCI RFA a été jusqu’à aujourd’hui, très apprécié des institutionnels car il cumule de nombreux avantages : distribution maximisée, absence d’amortissement sur les actifs, absence d’impact sur la distribution des baisses de valeurs d’actifs et transparence fiscale. AEW Europe SGP, filiale d’AEW Europe dédiée aux investisseurs institutionnels, est d’ailleurs le leader de ce marché puisqu’elle gère, au 31/12/11, 3,75 milliards d’euros au travers des OPCI RFA pour le compte de ses clients, sur un total de près de 23 milliards d’euros d’actifs sous gestion (source : IEIF). Côté grand-public, la collecte des OPCI peine à se développer car ce produit Les conditions de marché sont-elles actuellement favorables aux acquisitions d’actifs ? Les conditions d’achats d’actifs sont bonnes sur le marché immobilier professionnel. Les acquisitions réalisées sur les derniers mois ont présenté un TRI (taux de rendement interne) intéressant, compris entre 6,25 % et 7,25 %. Plusieurs facteurs expliquent ce contexte positif et la mise sur le marché de biens. Sur les trois dernières années, les assureurs ont été plutôt légèrement vendeurs. Parmi les intervenants étrangers certains fonds allemands ouverts, qui ont été confrontés à des problèmes de liquidité pour pouvoir faire face aux cessions de parts d’institutionnels, ont dû céder rapidement des actifs. Sur les sept derniers immeubles que nous avons acquis, deux ont été achetés à des fonds allemands. Côté acquéreurs, les foncières limitent leurs investissements car elles ont des difficultés à emprunter du fait des tensions sur le marché du crédit. Ces acteurs majeurs de l’immobilier professionnel, qui détiennent plus de 100 milliards d’euros d’actifs, recourent beaucoup à l’endettement. En revanche les SCPI s’endettent très peu et paient cash. La signature d’une acquisition peut donc intervenir rapidement, en moins de 2 mois, ce qui séduit les cédants. Notre processus décisionnel est un autre atout : notre comité d’investissement restreint nous permet de prendre des décisions rapides et de saisir les opportunités. Dans le cadre d’acquisitions d’actifs nos SCPI ont lancé des aug- Louis-Renaud Margerand mentations de capital sur les 18 derniers mois. Ces augmentations représentent environ 10 % du capital de chacune des SCPI. Comment orientez-vous votre politique de gestion d’actifs ? Nous cherchons plutôt à détenir des immeubles de grande taille et à céder les petites surfaces pour plusieurs raisons. Les actifs de taille réduite, qui ont souvent été acquis il y a un certain nombre d’années, nécessitent des travaux de rénovation et de réhabilitation importants dont la rentabilité reste aléatoire. Enfin, les bonnes conditions de marché nous permettent, lors des cessions d’actifs, de générer des plus-values importantes, ensuite redistribuées à nos clients. Les immeubles récemment acquis ont une superficie de 2 000 à 6 000 mètres carrés, et comprennent seulement un, deux voire trois locataires. Ces derniers sont généralement des grandes entreprises pour lesquelles il est compliqué et coûteux de changer de locaux. Il est donc plus facile pour nous de fidéliser ce type de locataires. Quels sont les axes de développement de NAMI - AEW Europe? Sur le plan de la stratégie commerciale nous souhaitons diversifier nos partenaires distributeurs. Dotés d’un socle de clients historiques (réseaux Banques Populaires et Barclays), nous allons poursuivre le développement de la distribution externe et ainsi diversifier nos sources de collecte pour limiter les risques. Cela implique des ressources supplémentaires. Un responsable du développement de la distribution externe a été recruté il y a un an et demi. L’équipe commerciale sera prochainement étoffée avec l’arrivée d’une commerciale dédiée aux CGP indépendants et aux cellules de gestion privée. Concernant notre stratégie de produits, plusieurs projets sont en cours. Nous menons une réflexion sur une nouvelle forme juridique pour favoriser l’essor de l’OPCI. De plus nous attendons le meilleur moment pour lancer une SCPI dédiée au seul segment du commerce. Supplément Option Finance/Funds - Lundi 24 septembre 2012 35