PRINCESSE ZOUMOUROUD ONZE CONTES DE SAGESSE
Transcription
PRINCESSE ZOUMOUROUD ONZE CONTES DE SAGESSE
Éditeur : Hachette Collection : Le Livre de Poche Jeunesse Genre : Conte Nombre de pages : 94 Niveau conseillé : Primaire Difficulté de lecture : 2 PRINCESSE ZOUMOUROUD ONZE CONTES DE SAGESSE Gudule Illustration de couverture de Carole Gourrat RÉSUMÉ Princesse Zoumouroud : Pour faire cesser la sécheresse, le calife Ibn’Zarzour doit marier une de ses filles au jeune et riche vizir. Ce dernier épouse l’aînée au teint de lune. Quand vient la nuit de noces, il sort de la chambre pour ne reparaître que le lendemain. Le calife offre sa deuxième fille aux yeux de biche. Son époux l’abandonne également. Le calife lui accorde alors sa fille à la sombre chevelure, mais celle-ci subit le même sort que ses sœurs. Le calife se résout à donner au vizir Zoumouroud, sa cadette, la seule qui soit laide. Lorsque son mari abandonne la chambre nuptiale, Zoumouroud le suit jusqu’à l’apercevoir pleurant dans les bras d’une femme. D’un berceau, des vagissements s’élèvent. Au lieu de se plaindre, la fille du calife ne demande à son mari que de cajoler l’enfant. A cette prière, un éclair strie le ciel. La bonté de Zoumouroud a permis à la magicienne, mère de l’enfant, de retrouver le royaume des morts qu’elle ne pouvait rejoindre car elle craignait d’abandonner son fils à une marâtre. L’homme qui demanda des comptes au Ciel : Pourquoi certains hommes jouissent-ils de grands biens alors que d’autres sont démunis de tout ? Cette question, Milo se décide d’aller la poser à Dieu. Au cours de son voyage, il rencontre un loup affamé, une jeune fille qui ne peut être aimée, un arbre malade. Chacun se demande pourquoi le Ciel lui inflige un tel destin. Milo s’offre d’en référer à Dieu qui lui répond que l’arbre sera guéri si l’on retire le trésor caché entre ses racines, que la jeune fille épousera un brave voyageur et que le loup rencontrera un imbécile qui lui fournira un excellent repas. Milo comprend que l’imbécile, c’est lui. Il demande la jeune fille en mariage. Tous deux déterrent le trésor, achètent une maison et des troupeaux dont on extrait un agneau gras que Milo fait rôtir pour l’offrir au loup. Crâne sans poils et Blanche Chevelure : Pour ne plus effaroucher les femmes de la tribu de Blanche Chevelure, les hommes de la tribu de Crâne sans poils taillent leur barbe et s’ornent les cheveux de plumes. Pour ne plus avoir l’air lâche, les femmes se montrent repoussantes, maculées de boue et grimaçantes. Finalement, des couples se formeront à l’exemple de Crâne sans poils et Blanche Chevelure qui se prennent par la main. Histoire de la fée qui voulait prouver que l’homme était bon : La fée Fifreline se rend chez les humains, transformée en bossue, boiteuse et borgne. Malmenée par de joyeux lurons, elle est sauvée par Enguerran, le fils du roi. Les trois sœurs de celui-ci font jeter dehors Fifreline qui se venge en les transformant à leur tour en bossue, boiteuse et borgne. Enguerran, pour montrer à ses sœurs que l’apparence n’est pas importante si l’âme est belle, demande la main de Fifreline qui reprend alors son véritable aspect et rend le leur aux trois sœurs. La colombe aux yeux de femme : La colombe que le vieux roi adore est une fée métamorphosée par un sorcier. De la graine d’or que l’oiseau a rapportée dans son bec, naît un pommier. La reine, jalouse, fait croire que les pommes sont empoisonnées. Le roi est prêt à livrer sa colombe au bourreau. La vilenie de la reine découverte, la colombe, métamorphosée, épouse le roi rajeuni. Le petit homme dans la bouteille : Le pêcheur Aboulfaouaris délivre un petit homme enfermé dans une bouteille. Celui-ci grandit tant qu’il menace de dévorer les matelots dont il a mangé toutes les réserves. Aboulfaouris parvient à obtenir du génie qu’il raccourcisse. Il finit par l’écraser. L’ermite de l’Audoulou : Les habitants disparaissant les uns après les autres, Pigeonnet consulte la fée Plutt-Plutt qui l’envoie chez l’ermite Jean. Pigeonnet découvre que celui-ci a deux visages : Maljean, pourvu de dents acérées, dévore les humains tandis que l’autre, Jean, est doux et avenant. Une lutte mortelle entre les deux visages les fera disparaître. La mère et la mort : La jeune Gudrün échange avec la Mort la vie de son enfant contre sa jeunesse. Quand la Mort décrit les épreuves que l’enfant devra subir, la mère accepte que cette dernière l’emporte, elle et son fils. Le rôtisseur de petits enfants : Le marmiton ayant laissé trop cuire les agneaux, Lustucru le fait rôtir et le donne à manger au roi. Celui-ci ne peut plus se passer de cet excellent mets. De nombreux bambins disparaissent jusqu’à ce que la fée Morgane leur redonne vie. Le cuisinier est condamné au bûcher. Le prince tisserand : Myrrha souhaite que le prince Toufic, son futur époux, sache travailler. Ce dernier apprend donc le métier de tisserand. Enlevé, il tisse une robe qu’il conseille à ses ravisseurs d’aller vendre au palais. Myrrha reconnaît le travail de son époux. C’est ainsi que Toufic se trouve délivré. Le songe du roi : Mosca, conseillé par un serpent, décrypte les songes du roi de Calabre. Devenu riche, il refuse de partager ses richesses avec le serpent qui finira par ne plus l’aider. Mosca redeviendra plus pauvre qu’avant. © EDDL Paris 06, 2011 PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions La couverture : On décrira la jeune fille, son vêtement et le geste gracieux qui est le sien. Quels sont les bâtiments représentés en arrière-plan (coupoles de palais orientaux et minarets de mosquées) ? Feuilletage : Dans la Note de l’auteur, pp. 7 et 8, Gudule expose son idée d’associer les contes et les proverbes. D’après elle, que véhiculent-ils chacun à leur manière (des vérités universelles) ? Pp. 87 à 89, la classe pourra connaître les différentes origines des contes. Quels pays ou régions sont évoqués (Proche-Orient, Turquie, Arménie, Amérique, Angleterre, Irlande, Perse, forêt de Grésigne, Ardennes, Danemark, Bretagne, Liban, Italie) ? II . Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes En cours de lecture : Dans Princesse Zoumouroud, le vizir peut-il refuser de se marier (p. 10, désobéir au calife signerait son arrêt de mort) ? De quoi la sécheresse qui sévissait dans le pays était-elle l’expression (p. 16, de la souffrance de la magicienne qui ne pouvait rejoindre le royaume des morts de crainte que son enfant se retrouve à la merci d’une marâtre) ? Milo, dans L’homme qui demanda des comptes au Ciel, tourne sept fois la langue dans sa bouche. A quel tour comprend-il que c’est lui l’imbécile (au cinquième) ? On notera la différence d’alimentation entre les hommes et les femmes de Crâne sans poils et Blanche Chevelure (Pp. 24 et 25, les femmes cultivent la terre pour en manger les produits alors que les hommes consomment la viande des animaux morts.). Quelles stratégies la reine de La colombe aux yeux de femme utilise-t-elle pour se débarrasser de Douce (Voir pp. 36 et 38) ? Dans Le petit homme dans la bouteille, sur quel sentiment joue Aboulfaouaris pour pousser le géant à rentrer à nouveau dans la bouteille (sur l’orgueil) ? Quels faits montrent que les survivants de L’ermite de l’Audoulou ont très peur (P. 52, ils se claquemurent dans leur maison, ne nourrissent plus leurs cochons, ne traient plus leurs vaches, etc.) ? Échanges / Argumentation et Débats : Dans L’homme qui demanda des comptes au Ciel, Milo s’interroge : « Pourquoi certains hommes jouissent-ils de grands biens alors que leurs voisins sont démunis de tout ? ». On s’appuiera sur des exemples historiques ou actuels pour échanger sur le thème des inégalités de revenus. Que penser de l’attitude des trois filles du roi vis-à-vis de Fifreline dans Histoire de la fée qui voulait prouver que l’homme était bon ? La fuite des fiancés est-elle admissible ? Qu’aimaient-ils chez leurs futures épouses ? La classe s’exprimera sur les difficultés qu’il y a à ne pas confondre l’apparence des autres avec leur véritable personnalité. L’amour d’une mère peut-elle aller jusqu’à vouloir la mort de son enfant comme dans La mère et la mort ? Sur les quatre-vingts ans de malheurs annoncés par la Mort (p. 64), ne pouvait-il y avoir tout de même quelques moments heureux ? Dans Le rôtisseur de petits enfants, quels mets Lothaire mangera-t-il désormais sans rechigner (p. 72, des soupes brûlées, du beurre rance, des sauces grumeleuses) ? Activités en relation avec la lecture : Tous les proverbes du roman seront rassemblés (pp. 7, 14, 22, 27, 34, 41, 49, 60, 65, 72, 78, 85). On recherchera quelques fables de La Fontaine dont les morales sont proches des proverbes cités (Par exemple : p. 41, “La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf ”; p. 49, “Le Rat et l’huître”). III. Dire / Quelques suggestions Des contes comme L’homme qui demanda des comptes au Ciel, Crâne sans poils et Blanche Chevelure ou Le prince tisserand peuvent être mis en scène par les élèves et présentés à d’autres classes. Les rôles seront distribués sans oublier l’importance d’un narrateur-récitant qui interviendra, si besoin est, pour une meilleure compréhension des situations. IV. Écrire / Quelques propositions On choisira un proverbe célèbre qu’on aime particulièrement (“Qui va à la chasse perd sa place”, “Tout vient à point à qui sait attendre”, “La nuit porte conseil”, etc.) qu’on illustrera par une courte narration. Dans Le songe d’un roi, le serpent donne la signification de deux rêves (pp. 80, 81, 82) et Mosca tente de trouver celle du troisième (pp. 83 et 84). Les lecteurs inventeront d’autres significations à ces trois rêves. © EDDL Paris 06, 2011