Saison parfaite et championnat régional Juvénile - Condors
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Saison parfaite et championnat régional Juvénile - Condors
Coin de Mr. P Chronique Souvenirs 1 9 9 9 (4) Nos Benjamins de 1995 arrivaient à maturité avec un bilan incroyable de 30 victoires et 3 défaites lors de leurs quatre premières saisons à SJE. Du jamais vu ! Jamais un groupe de joueurs n’avait présenté un tel bilan en quatre ans à SJE et, j’ose même avancer, dans la région. C’est l’équipe que Sébastien Prémont s’apprêtait à diriger à sa 11e saison comme entraîneur avec les CONDORS, sa 9e comme entraîneur-chef. Au camp de printemps, on organisa un Jamboree à Granby le samedi 16 mai avec quatre équipes : l’équipe hôtesse, les Incroyables de J.H. Leclerc, le VERT & OR de SSJ, les Centurions des 2-Montagnes et les CONDORS. On avait là l’occasion de rencontrer deux adversaires du prochain calendrier régulier. Pour une troisième année consécutive, chaque équipe du circuit de Québec rencontrerait une équipe de la région de Montréal. Pour les CONDORS, ce serait les Centurions cette saison. Au Jamboree de Granby, les équipes semblaient bien équilibrées mais on voyait déjà que les CONDORS étaient dans une classe à part. Ils avaient une avance sur les autres formations dans la diversité de jeux. Sur cette photo, on voit le quart Jean-Frédéric Gagné tenter une passe voilée à Pierre-Luc Yao. Guillaume Fiset (68) se prépare à libérer le chemin avec quelques autres bloqueurs. C’est sur ce terrain que les deux mêmes équipes s’étaient affrontées dans la neige au match du championnat provincial Cadet de 1997. Deux semaines plus tard, les quatre mêmes équipes avaient rendez-vous au terrain André Pontbriand de St-Eustache. Ce n’était pas le même décor pastoral et on souleva beaucoup de poussière dans les deux sens du mot. L’affrontement contre le VERT & OR offrit plus de compétition à nos CONDORS. Mais nos oiseaux étaient déjà nettement supérieurs. Sur la photo, Pierre-Luc Yao brise facilement un plaqué après avoir soulevé un nuage de poussière pour atteindre le champ libre et distancer ses poursuivants. Les Incroyables avaient aussi une bonne équipe avec un ailier défensif du nom de Michaël Jean-Louis. Quant aux Centurions des 2-Montagnes, ils se tenaient parmi les équipes de tête depuis deux ans dans la région de Montréal. Ils avaient de gros bonhommes mais manquaient d’agilité. Sur la photo, on voit Alexandre April (12) échapper au premier plaqué. On remarque que les chandails blancs sont presque tous distancés. Ce fut un excellent camp de printemps. Le concept de Jamboree semblait revenu à la mode. Il répondait beaucoup plus aux besoins d’évaluation du camp de printemps que la formule compétitive d’un ou deux matchs individuels. Le football régional connaissait des « difficultés de croissance » cette année. Les programmes de SSF et de SJE connaissaient tellement de succès qu’ils se retrouvaient seuls dans la région au niveau AA, tant chez les Cadets que chez les Juvéniles. C’était malsain. Autant chez les Cadets que chez les Juvéniles, il a fallu faire appel à des équipes de la région montréalaise pour confectionner un calendrier décent. Pourtant, il y avait six équipes chez les Cadets A et huit chez les Juvéniles A dans la région. On eût beaucoup de difficulté à boucler un calendrier régulier Juvénile AA. Le VERT & OR restait fidèle à notre circuit et permettait donc quatre matchs avec une rotation double contre SSF et SJE. Les CONDORS affronteraient deux équipes du circuit Montréal-Métro, tout comme SSF et SSJ. Puis on réussit à arracher un match au PSQ pour compléter le calendrier. SJE, tout comme SSF et SSJ avaient un trou ou, si on veut, un BYE dans leur calendrier. Voilà le sort réservé aux équipes d’élite, victimes de leur succès. Les CONDORS étaient prêts pour l’ouverture du calendrier régulier. Et c’est avec beaucoup de confiance qu’ils se rendirent à SaintAugustin le samedi 4 septembre y affronter le Blizzard. Beaucoup de confiance ou trop ? Les CONDORS trébuchèrent à plusieurs reprises comme en fait foi cette photo. Pierre-Luc Yao réussit quand même plusieurs gain appréciables dont un sur ce jeu. Grâce à la profondeur de l’équipe, nos CONDORS l’emportèrent quand même 28 – 19. Ce fut le seul match serré de toute la saison. Même les journaux furent avares de commentaires sur le match. La leçon porta. Le samedi suivant, les CONDORS se rendirent à Saint-Eustache y rencontrer les Centurions des 2-Montagnes. Les Centurions n’avaient pas vraiment progressé depuis le printemps et nos CONDORS n’en firent qu’une bouchée. Simon Bégin-Drolet franchit la ligne des buts à trois reprises pour conduire les siens à une victoire écrasante de 45 – 6. Mathieu Roberge, Pierre-Luc Yao et Jean-Frédéric Gagné atteignirent aussi la zone payante. Jean-François Gauthier a réussi deux placements. Sébastien Lapierre s’est distingué en défensive avec deux interceptions et un sac du quart. La fin de semaine suivante, nos CONDORS avaient leur bye. Avec deux semaines d’entraînement avant le match suivant, nul besoin d’ajouter que nos CONDORS étaient prêts pour la visite des AIGLES du Collège Jean-Eudes le samedi 25 septembre. Puis l’Harmonie de l’Externat aussi. En effet, le responsable du programme de musique de l’Externat, Dany Lachapelle, avait préparé ses musiciens pour faire de l’animation aux matchs locaux. Ils étaient prêts à donner une saveur américaine au premier match local des CONDORS ce samedi. Dany demanda à ses musiciens de jouer la marche des CONDORS après chaque touché de notre vaillante équipe. Les musiciens s’exécutèrent à neuf reprises. Leur programme musical comptait aussi plusieurs marches d’équipes de la NCAA dont la célèbre NOTRE DAME victory song, Anchor’s Away de NAVY, le Hail to the Victor de MICHIGAN , pour ne nommer que celles-là. Il y eut donc une très joyeuse ambiance à ce match à sens unique remporté par nos CONDORS 62 – 13. Ce fut aussi le dernier match de la saison où nos CONDORS accordèrent plus d’un touché. C’est la même défensive que j’avais surnommée la muraille de Chine en 1997. Sur la photo, André Bégin-Drolet (2) et Jean-Philippe Despatis (28) viennent de clouer solidement le porteur au sol alors que Cédric Paquet (7) et Mathieu Grondin (69) sont tout près. Cette muraille de Chine va même s’améliorer avec les prochains matchs avec des performances qui en feront la meilleure défensive de l’histoire du football à SJE. Le samedi suivant le VERT & OR nous rendait visite. Ce fut une autre explosion offensive et une performance sans faille de la muraille de Chine. Nos grands oiseaux marquèrent sur leur premier jeu offensif de la rencontre et ne regardèrent jamais en arrière par la suite. Pierre-Luc Yao traversa la ligne des buts à trois reprises malgré son emploi très limité. Simon Bégin-Drolet a atteint la zone payante deux fois et Jean-François Gauthier récolta 16 points dans un premier jeu blanc de la saison 59 – 0. Plusieurs avaient maintenant l’impression que nous avions une saison très facile. Ce n’était pas du tout le cas. D’abord les médias ne nous accordaient pas l’attention à laquelle on croyait avoir droit. On donnait la même importance aux nouveaux arrivants de classe inférieure ou ceux qui avaient refusé la compétition avec nous et avaient rendu la confection d’un calendrier très difficile. Les titres comme Les CONDORS trop forts, Les Condors SJE sans pitié, Autre blanchissage des CONDORS nous rendaient détestables. Nous ne voulions pas écraser l’adversaire et nos joueurs dominants étaient limités à peu de temps de jeu à leur position de base. Cette situation, cependant, nous donnait l’avantage de faire jouer tous nos joueurs. La muraille de Chine était tellement étanche. On voit sur la photo Éric Duquet (5), Mathieu Simard (41) et Daniel Bouchard (53) sur le plaqué. On réussissait toujours à se retrouver en surnombre au point d’attaque. Le dimanche 10 octobre, nos CONDORS se rendirent sur les Plaines. J’ai toujours aimé le football sur les Plaines car c’est le berceau du football à Québec. C’est aussi là que j’ai développé ma passion pour ce sport. Puis le décor ajoutait une ambiance pastorale à l’événement comme en fait foi cette photo. La rangée d’arbres centenaires, l’espace réservé aux spectateurs, le terrain luimême, rien ne semblait avoir changé depuis le début du football à cet endroit dans les années ’50. Les Alérions ne faisaient pas partie de notre ligue. Ils avaient généreusement accepté de nous rencontrer pour nous permettre un calendrier décent. Nous leur devions reconnaissance. On a remis le ballon à Pierre-Luc Yao à quatre reprises seulement. Il a quand même récolté 215 verges de gain et marqué trois touchés. Alexandre April a accumulé 145 verges de gains et Simon Bégin-Drolet a amassé 174 verges en captant quatre passes. La muraille a poursuivi son travail sans faille dans ce deuxième blanchissage d’affilée 58 – 0. Le samedi 16 octobre, nous grands oiseaux se rendirent à Trois-Rivières. Il ne s’était écoulé que deux semaines depuis le premier affrontement avec le VERT & OR et la tâche était plus ardue pour les Trifluviens. Les CONDORS l’emportèrent facilement 57 – 7 et aucun fait saillant de ce match ne fut rapporté par les journaux. Le Séminaire Saint-Joseph est un autre endroit où il était agréable de jouer un match de football. C’est un endroit qui respirait le football. Le SSJ avait fourni plusieurs joueurs aux Diablos qui ont longtemps fait la pluie et le beau temps au football collégial des années ‘70. SSJ avait aussi ses galons à titre de champions. Puis le responsable du programme, le sympathique Gilles Doucet, dirigeait un programme de sports connu à l’échelle provinciale. Les CONDORS allaient mettre fin à leur calendrier régulier avec la visite attendue du Blizzard le samedi 23 octobre. Une visite attendue parce que d’abord, c’était la seule équipe qui avait tenu les CONDORS à un verdict serré en lever de rideau le 4 septembre. Une visite attendue aussi parce que cette équipe avait non seulement mis fin à une saison parfaite des CONDORS la saison précédente dans le Bourg-Royal mais avait ainsi brisé le rêve des CONDORS d’un possible BOL D’OR en sortant les nôtres du décor. Enfin, le Blizzard était le champion en titre du dernier BOL D’OR. En somme, ce match devenait un baume à une saison où les CONDORS n’avaient pas mérité la reconnaissance et le respect attendus en saison régulière. « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » n’aura jamais eu autant de sens pour nos jeunes et leurs partisans. Le match a réjoui les nombreux partisans des CONDORS et fut nettement à la mesure de leurs attentes. Si la saison précédente, la performance de Bwenge avait projeté dans l’ombre la vedette des CONDORS, Pierre- Luc Yao, ce dernier en a fait voir de toutes les couleurs cette fois aux Blizzards qu’il a semés un peu partout sur le terrain en atteignant la terre promise pas moins de six fois. Alexandre April et Pierre Pépin ont tous les deux accumulé plus de 100 verges de gains au sol. La muraille n’a accordé qu’un seul premier essai au Blizzard. Les CONDORS mettaient ainsi fin au calendrier régulier avec une fiche parfaite de 7 – 0 pour une deuxième saison d’affilée. Au cours de ces 7 victoires, Pierre-Luc Yao a accumulé l’impressionnant total de 23 touchés malgré un temps de jeu restreint à l’offensive. Comme il n’y avait que trois équipes AA dans la ligue de Québec, les CONDORS auraient donc un bye la semaine suivante, un deuxième en saison, et méritaient un laisser passer pour la finale régionale. La muraille des CONDORS n’avait accordé que 13 points dans les quatre derniers matchs du calendrier régulier. En semi-finale à Saint-Augustin, le VERT & OR supplanta le Blizzard en prolongation. C’était une surprise décevante pour les partisans des CONDORS qui n’était pas encore rassasiés. La rivalité SSF-SJE avait atteint un niveau supérieur à l’évaluation qu’on en avait faite dans la cuisine du football régional. C’est donc la courageuse formation du VERT & OR qui se présenta dans le Bourg-Royal pour la dernière danse régionale le samedi 6 novembre. Les CONDORS ne prenaient pas le VERT & OR à la légère malgré deux retentissantes victoires en saison régulière de 59 – 0 et 57 – 7. Le VERT & OR venait de renverser le Blizzard en semi-finale la fin de semaine précédente. La formation trifluvienne comptait aussi sur un porteur de ballon très rapide, un certain Nicolas Bisaillon qu’on reverra plus tard avec le ROUGE & OR. La publicité dans la semaine précédant le match fut très bonne dans les journaux autant que dans les institutions elles-mêmes et la photo ci-contre nous montre l’excellente foule au match. C’était avant la rallonge de La Niche et surtout avant l’ajout de gradins devant La Niche. On peut voir le haut du logo en plein centre du terrain et sur le toit de La Niche, les réflecteurs qui nous permirent, pour la première fois, des entraînements sur notre terrain après 16h00 en novembre. Revenons au match à proprement parler. Nos CONDORS étaient prêts comme jamais. La Ligne offensive travailla avec une rare cohésion. Sur la photo, dans l’ordre Daniel Bouchard (53), Maxime Ruel-Bouffard (63), Pierre Pépin (34), David Côté (40), Nicolas Lafrance (44), Marc-Olivier Dubeau-Gagnon (85). Un véritable rouleau-compresseur. Marc-Olivier Dubeau-Gagnon portera ce numéro 85 jusqu’à la fin de sa carrière avec le ROUGE & OR. Quant à la défensive, elle prit un soin particulier de Nicolas Bisaillon (24). Dans le programme de match, je signalais entre autres choses la menace de ce rapide porteur. La défensive le neutralisa à un point tel que les partisans qui avaient lu ma note dans le programme me demandèrent s’il s’agissait bien du même 24 dont j’avais parlé. Sur la photo, on voit la défensive acharnée de nos oiseaux mettre leurs griffes sur le pauvre 24, avec Jean-Philippe Despatis (28), Louis-Gabriel Boutin-Émond (65) et Mathieu Laplante (99). Le 24 aura plus de succès avec le ROUGE & OR quelques années plus tard et les cinq ou six anciens CONDORS, coéquipiers du 24 avec Laval, prendront un malin plaisir à le taquiner en lui rappelant 1999. Lisons ce que Robert Jutras écrivait dans Le Journal de Québec du dimanche 7 novembre. Les CONDORS, quelle machine ! Dominants sur tous les fronts, les CONDORS de Saint-Jean-Eudes ont complètement étourdi le VERT & OR du Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières, hier, et remporté la finale régionale de la catégorie AA au pointage astronomique de 62 – 0. Et en hôtesse bien élevée, question d’éviter d’en remettre sur un adversaire au plancher, la formidable machine de football du Saint-Jean-Eudes a levé le pied bien longtemps avant le son du gong final. Si bien que Pierre-Luc Yao, la grande star des CONDORS, qui avait déjà causé de terribles dégâts en gambadant sur 167 verges en plus de marquer trois touchés, s’est vu relégué à un rôle secondaire. « Quand Pierre-Luc prend le ballon, il score automatiquement. Alors la consigne a été de distribuer le ballon à tout le monde », a fait valoir Stéphane Prémont, coordonnateur offensif. Marc-Olivier Dubeau-Gagnon a inscrit deux touchés, les autres étant l’œuvre de Pierre Pépin, Jean-Frédéric Gagné et Mathieu Roberge. La défensive, dirigée par l’entraîneur-chef Sébastien Prémont, n’a presque rien cédé au Vert & Or : 16 verges au sol et 18 par la voie des airs. Mathieu Laplante et Mathieu Parent auteurs de 12 et 10 plaqués respectivement, ainsi que Guillaume Fiset, Nicolas Lafrance et Daniel Bouchard y sont pour quelque chose. « Depuis deux semaines que l’on se repose et que nous décortiquons leurs jeux… Et le Vert & Or ne pouvait jouer deux matchs intenses de suite après sa victoire contre le Séminaire Saint-François la semaine passée », a prétendu Prémont. En semi-finale provinciale, samedi, les CONDORS attendront de pied ferme la région du Richelieu. « Cette équipe nous a battus au BOL D’OR de 1994. On ne veut pas que ça se reproduise, et mon père (Sylvain) et ma mère (Michèle) sont allés filmer leur match, aujourd’hui (hier), afin d’en savoir plus long sur leur stratégie.» Les CONDORS venaient de remporter la bannière de championnat régional et compléter un cycle exceptionnel. Ils avaient remporté la bannière chez les Benjamins en ’95, la bannière régionale et le championnat provincial chez les Cadets AA en ’97 et la bannière régionale Juvénile AA en ’99. Il ne manquait qu’un BOL D’OR et je peux vous garantir que c’était dans leur mire depuis le tout premier match à SSF le 4 septembre. Ils présentaient maintenant une fiche incroyable de 38 – 3 depuis leur première saison au secondaire en ’95 et le chiffre 40 était visiblement tatoué dans le cœur de chacun. Quelle équipe! Les valeureux capitaines posent ici fièrement avec la bannière de championnat régional après le match. Jean-Philippe Despatis (28), Guillaume Fiset (68), Maxime Ruel-Bouffard (63), Jean-Frédéric Gagné (4), et derrière, Mathieu Laplante (99) et Marc-Olivier DubeauGagnon (85), des cœurs joyeux sous un ciel ombragé, qu’on peut interpréter comme bon vous semble. Il restait deux matchs cruciaux avant la consécration finale.