décoder la facture - J`apprends l`énergie

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décoder la facture - J`apprends l`énergie
DÉCODER LA FACTURE
Quelle est la différence entre kilowatts et kilowattheures ? Comment calculer la consommation de nos différents
appareils ? L’appareil le plus puissant est-il forcément celui qui rend le meilleur service énergétique ? Comment
choisir son abonnement ? Entre tarifs de marché et tarifs réglementés, puissance souscrite… tâchons de répondre
à ces questions.
LES PUISSANCES ÉLECTRIQUES DOMESTIQUES
• La consommation électrique
• La chasse au gaspi
• La facture
• Tarif de marché et tarif réglementé
La consommation électrique
Sur les appareils ou sur les factures, on voit tantôt des watts (W), des kilo-watts (kW), tantôt des wattheures (Wh) ou
des kilowattheures (kWh), sans toujours se rendre compte de ce que ça signifie.
Le watt est l’unité de puissance, le kilowatt est son multiple (1 kW = 1000 W) : il exprime la puissance
instantanée utilisée par un appareil. Pour choisir son abonnement électrique, il faut déterminer la puissance
maximum nécessaire, en additionnant les puissances des appareils susceptibles de fonctionner en même
temps. Faute de quoi, en cas de dépassement de la puissance souscrite, le disjoncteur coupera le courant.
Le wattheure mesure l’énergie consommée sur 1 heure : elle permet de calculer la consommation d’énergie
des différents appareils sur une période donnée. En utilisant un aspirateur d’une puissance de 1500 W pendant
une heure, la consommation d’énergie électrique est de 1500 Wh, ou 1,5 kWh. Utilisé une heure par semaine,
cet aspirateur consommera 52 h x 1,5 kWh = 78 kWh par an, soit 8,58 euros, à raison de 0,11 centimes du
kilowattheure.
→ La consommation d’énergie d’un appareil est égale au produit de sa puissance par la durée de son
fonctionnement (E = P x t).
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La chasse au gaspi
Est-ce forcément l’appareil le plus puissant qui consomme le plus d’énergie ? A la maison, l’aspirateur (1500 W)
consomme-t-il plus d’énergie que le téléviseur plasma (100 W) ? La consommation dépend de la durée
d’utilisation : bien que plus puissant, l’aspirateur, utilisé une heure par semaine, consommera moins d’énergie sur
un an que le téléviseur utilisé 5 heures par jour.
Une ampoule à incandescence de 25 W donne-t-elle plus de lumière qu’une ampoule fluocompacte de 5 W ?
Cela ne dépend pas uniquement de la puissance, mais surtout du rendement de chaque ampoule : l’ampoule à
incandescence ne transforme qu’une petite partie de l’électricité en lumière, une grande partie étant transformée
en chaleur : c’est pour cette raison qu’on se brûle quand on touche l’ampoule.
Pour une quantité égale d’électricité consommée, la lampe fluocompacte (ou basse consommation) produit 5
fois plus d’énergie lumineuse (soit 75 lm/W contre 15 lm/W).
Bien que de puissances différentes, les deux ampoules produisent la même quantité de lumière : l’efficacité
énergétique de l’ampoule fluocompacte étant plus grande, elle consomme moins d’énergie (5W contre 25W) pour
un service énergétique égal.
La facture
Le tarif de l’électricité en France est parmi les moins chers d’Europe. Le prix du kWh pour les ménages était en
France de 13,92 cts d’euro TTC au 1er semestre 2012 (d’après les données statistiques d’Eurostat) ; en Allemagne il
s’élevait à 25,95 cts € TTC ; la moyenne de l’Union européenne était de 18.64 cts € TTC.
Quel que soit le fournisseur, la facture comprend :
→ le coût de l’électricité hors taxe qui couvre :
• les coûts d’utilisation des réseaux publics d’électricité (transport et distribution), financés par le TURPE
(Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Électricité) ;
• les coûts de fourniture d’électricité (coûts de production et d’approvisionnement et coûts de gestion
commerciale), financés par la part fourniture du tarif.
Ce coût de l’électricité hors taxe est composé d’une part fixe appelée abonnement, et d’une part variable
dépendant de la consommation du client.
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→ les taxes : elles représentaient, au 1er semestre 2012, environ 29,2% de la facture TTC (source : Eurostat), et leur
part tend à s’accroître (30,9% au 31 décembre 2012 d’après l’observatoire des marchés de l’électricité et du gaz de
la CRE) :
• la CTA (contribution tarifaire d’acheminement) : elle permet de financer les droits de retraite antérieurs au
1er janvier 2005 des agents travaillant à la gestion des réseaux de transport et de distribution d’électricité. Elle
est basée sur la part fixe du TURPE. Son montant dépend de l’option tarifaire (option heures pleines/heures
creuses ou option base), et de la puissance souscrite, pour l’électricité ;
• la CSPE (Contribution aux charges de Service Public de l’Électricité) : elle finance les tarifs sociaux, le
développement des énergies renouvelables et de la cogénération, et les surcoûts de production dans les
zones non connectées au réseau métropolitain : la Corse, les DOM, Mayotte, St Pierre et Miquelon, les îles
bretonnes. Son montant est fixé par décision ministérielle, sur proposition de la Commission de Régulation de
l’Énergie (CRE). Depuis le 1er janvier 2013, son montant est de 13,50 €/MWh ;
• la TCFE (taxe sur la consommation finale de l’électricité)
Leur montant revient aux communes et aux départements et finance l’entretien des réseaux locaux de distribution
d’électricité. Depuis le 1er janvier 2011, elles sont calculées sur les consommations et non plus sur le prix global de
la facture (incluant l’abonnement). Sur la facture, apparaissent 2 taxes : une communale et une départementale.
Elles dépendent de la puissance souscrite par le client et d’un cœfficient multiplicateur voté par les collectivités.
Pour 2013, le montant de la TCFE est plafonné à 9,315 €/MWh pour les sites dont la puissance souscrite est
inférieure ou égale à 36 kVA (plafond de la taxe communale : 6.21 €/MWh + plafond de la taxe départementale :
3.105 €/MWh).
• La TVA, perçue par le gouvernement, laquelle est aussi appliquée aux autres taxes. Elle s’applique à 5,5%
sur le montant de l’abonnement et la CTA, et à 19,6% sur le montant de la consommation du client et sur les
autres taxes
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Tarif de marché ou tarif réglementé
Depuis le 1er juillet 2007, les particuliers sont libres de choisir entre différents fournisseurs.
Tarif de marché
Les fournisseurs peuvent fixer librement leurs tarifs en fonction du marché. Certaines offres à prix de marché
garantissent contractuellement des prix de l’énergie inférieurs aux tarifs réglementés. D’autres offres laissent
le fournisseur libre de l’évolution des prix, mais le consommateur peut résilier son contrat à chaque
renouvellement tarifaire s’il n’accepte pas les nouvelles conditions.
Tarif réglementé
Les tarifs réglementés sont fixés conjointement par les ministres chargés de l’Économie et de l’Énergie, sur
proposition de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE). Leur évolution est contrôlée par les pouvoirs
publics. Seuls les fournisseurs historiques peuvent proposer ce tarif (EDF pour l’électricité, ou GDF-SUEZ
pour l’électricité et le gaz) ou dans certains cas des fournisseurs historiques locaux (Gaz Électricité de Grenoble,
Électricité de Strasbourg…).
Depuis la loi du 7 décembre 2010 portant sur la nouvelle organisation du marché de l’électricité (dite loi NOME), il
est possible de revenir au tarif réglementé après l’avoir quitté pour une offre de marché, et ce sans délai.
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