SI-Fiches présentation sites 18 à 21_SI

Transcription

SI-Fiches présentation sites 18 à 21_SI
DREAL PACA - catalogue départemental des sites inscrits, Hautes-Alpes
LA CHAPELLE-EN-VALGAUDEMAR
HAMEAU DU BOURG ET SES ABORDS
Hautes-Alpes
19
Site inscrit
CONTEXTE REGLEMENTAIRE
Site inscrit
Arrêté du 8 OCtobre 1946
Propriété
Commune et privés
Superficie
3 ha
Autres mesures de protection concernant le site
- Zone périphérique du Parc National des Ecrins
Autres protections au titre des sites sur la commune
- Zone centrale du Parc National des Ecrins
- Réserve naturelle de la Haute-Séveraisse
- SC Cascade de Combe-Froide
- SC Cascade du Casset
- SC Cascades des Oules du Diable
- SI Autres sites appartenant à la série d’arrêtés du 8
Octobre 1946, couvrant l’ensemble du territoire de la
Chapelle-en-Valgaudemar
Photographie prise à
l’époque de l’inscription
depuis
l’amont
du
hameau.
Vue du hameau depuis la
RD480.
Vue d’une maison et de la
chapelle au sein du
hameau.
COMPOSANTES DU SITE
Motivation de la protection
Suite au classement ponctuel de trois cascades au début du siècle, cette vallée a fait l’objet d’une protection globale en 1946. Ces extraits de
correspondance retrouvée dans les documents d’archives mettent en évidence le contexte d’époque : “Mon attention a été appelée sur le grand
intérêt qu’il y aurait à conserver le caractère jusqu’ici intact de l’ensemble du Valgaudemar sur l’Inventaire des Sites” Courrier du Secrétaire d’Etat
de l’Education Nationale au Préfet des Hautes-Alpes en date du 12 Septembre 1941. “J’ai pris un ensemble d’arrêtés inscrivant à l’Inventaire
des Sites, la vallée du Valgaudemar (...) J’appelle tout particulièrement votre attention sur le fait que j’ai inscrit dans leur totalité les communes
de Clémence d’Ambel et de Guillaume-Peyrouse” Courrier du Ministre de l’Education Nationale au Préfet en date du 21 Novembre 1946.
“Le Valgaudemar est une longue et profonde vallée de haute-montagne, située au Sud du massif Ecrins-Pelvoux (...) De toutes les vallées du Haut-Dauphiné, le Valgaudemar est la plus ouverte, la plus riante, celle où le ciel est le plus pur. La lumière y est d’une qualité méridionale. Elle fait chanter les chaudes colorations de la roche. Bien que, de tous côtés, l’on ne voie que rochers, ce n’est pas
l’impression d’aridité qui domine. Il y a beaucoup d’eau et de verdure au fond de la vallée, beaucoup d’arbres autour des villages.
Jusqu’à ce jour, le Valgaudemar a été peu visité. L’effort de propagande fait ces dernières années pour la route Napoléon commençait
seulement à lui amener quelques touristes. Il doit à cet abandon d’être resté pur. Tel il était il y a un siècle, tel il est encore. C’est une
chance trop rare et trop heureuse pour que nous n’en profitions pas en présentant, alors qu’elle est encore intacte, un plan de protection complet de cette magnifique vallée” Extrait du descriptif rédigé dans le cadre du dossier général d’inscription.
C’est dans le cadre de cette série d’arrêtés d’inscription que le hameau du Bourg a fait l’objet d’une protection : “entre la sauvage aridité de
la montagne et la sauvagerie tumultueuse du torrent de la Séveraisse, le hameau du Bourg accroche ses maisons dans une reposante oasis
de fraîcheur et d’arbres vivaces. C’est le plus haut hameau habité et le plus pur de la haute vallée. Les maisons s’étagent, entourées d’arbres autour de la petite chapelle. Les toitures, toutes de chaume, semblent faire partie du sol et aucune fausse note ne vient détruire l’harmonie de l’ensemble. Le hameau est entièrement habité et les jeux des enfants montrent que tous ne l’abandonnent pas. Il était pourtant, il
y a deux siècles la capitale du Valgaudemar. Une quinzaine de maisons subsiste actuellement. Les autres ont disparu, ensevelies sous les
avalanches et les éboulements de la montagne.”
DREAL PACA - catalogue départemental des sites inscrits, Hautes-Alpes
Fiche 19
Etat actuel
Ce site se localise à 1170m d’altitude environ, en rive gauche du torrent de la Séveraisse. Le périmètre du site englobe le hameau
du Bourg et la bande de terrain, qui se développe immédiatement en aval jusque vers la zone de confluence entre la Séveraisse et
le torrent du Bourg, composée de jardins potagers, d’anciens vergers et de prairies de plus en plus gagnés par les boisements, qui
accompagnent le torrent. Ce groupement de constructions se découvre depuis la RD480. Les toitures ne sont plus en chaume mais
en tôle. Cependant, le Bourg ne présente pas de nouvelles constructions et a conservé sa morphologie urbaine traditionnelle avec
un étagement des maisons dans la pente et des sens de faîtage majoritairement perpendiculaires aux courbes de niveau. Il s’inscrit
à l’interface entre un vaste éboulis végétalisé et les boisements du fond de vallée. Il se compose désormais presque exclusivement
de résidences secondaires et présente plusieurs maisons ayant fait l’objet de travaux de rénovation. Ce hameau, accessible par un
pont de bois est resté à l’écart de la circulation automobile et n’offre une desserte que limitée. Il présente donc tout un ensemble de
cheminement au sein du groupement bâti et dans son environnement immédiat avec entre autre le GR54 et le Tour du Vieux Chaillol.
Observation
L’arrêté fait mention du torrent de la Beaume, qui apparaît désormais sur les documents cartographiques sous le nom de torrent du
Bourg.
Les aménagements situés en rive droite (camping des “Bouleaux”, terre-plein
servant de parking et baraquements) se situent hors périmètre, mais sont
inclus au site inscrit de la “Vallée de la Séveraisse du Rif du Sap au Casset”
(Cf fiche) et à la Réserve naturelle de la Haute Séveraisse.
Vue du parking et des baraquements situés
sur la rive droite, face au hameau du Bourg.
LOCALISATION ET PERIMETRE
Le hameau du Bourg et ses abords situés sur le territoire de la commune de Guillaume-Peyrouse. Délimitation : au
Nord et à l’Ouest, le torrent de la Séveraisse / à l’Est, le torrent de la Beaume / au Sud, le chemin de la beaume et les
limites Sud des parcelles 17 ; 15 ; 14 ; 13 ; 12 ; 11 ; 10 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4, les limites Ouest des parcelles 9 ; 8 ; 6 formant
base de la montagne. Parcelles
cadastrales visées : section F,
parcelles n°1 à 75 ; 95. (Arrêté du
8 Octobre 1946)
La délimitation de ce site correspond
au niveau du cadastre actuel aux
références suivantes :section F,
feuille 1, parcelles 1 à 3 ; 5 ; 7 à 75
; 95 ; 395 à 398.
SITUATION
Limite du site inscrit
Mars 2010
CADASTRE ACTUEL
Source : IGN-scan25