INTRODUCTION 3 1. LES PROTECTIONS DENTO
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INTRODUCTION 3 1. LES PROTECTIONS DENTO
Plan INTRODUCTION 3 1. 6 LES PROTECTIONS DENTO-MAXILLAIRES. 1.1. HISTORIQUE 1.2. LE CAHIER DES CHARGES DE LA P.D.M. 1.2 .1. Les principes 1.2 .2. L e s impé ra tifs 1.2 .2.1. Le confort 1.2 .2.2. Respect des fonctions naturelles 1.2 .2.3. L e s impé ra tifs te chn ique s 1.3. LES MATERIAUX UTILISES DANS LA CONFECTION DES PDM 1.3 .1. Polyméthacrylate de Méthyle 1.3 .1.1. Présentation 1.3 .1.2. Propriétés 1.3 .1.3. Avantages et inconvénients 1.3 .1.4. Modèle commercial 1.3 .2. Polyéthylène et dérivés (polyéthylène acétate de vinyle) 1.3 .2.1. Présentation 1.3 .2.2. Propriétés 1.3 .2.3. Avantages et inconvénients 1.3 .2.4. Modèle commercial 1.3 .3. Silicones (organosiloxanes) 1.3 .3.1. Présentation 1.3 .3.2. Propriétés 1.3 .3.3. Avantages et inconvénients 1.3 .3.4. Modèle commercial 1.3 .4. Po lyu rethane 1.3 .4.1. Présentation 1.3 .5. Polychlorure de vinyle et dérivés 1.3 .5.1. Présentation 1.3 .5.2. P ro p rié t és 1.3 .5.3. A van tag es et in con vén ien ts 1.4. TYPES DE PROTECTIONS DENTO-MAXILLAIRES 6 7 7 8 8 8 8 9 9 9 10 11 11 12 12 13 14 14 15 15 17 18 18 19 19 20 20 21 21 22 2 . R EF L EX I ON S E T PRO POS I TION S P O UR L’ ELA BORA TION D’UN PROTOTY PE D E PDM 36 2.1 . 2.2 . 2.3 . 2.4 . 3. LE MATERIAU LA MORPHOLOGIE PROPOSITION DU PROTOTYPE REALISATION TECHNIQUE ES SAI C LIN IQU E 3.1. PRESENTATION 3.2. LES QUESTIONNAIRES 3.3. PRESENTATION DES SUJETS 3.3.1. Sujet n°1 3.3.2. Sujet n°2 3.3.3. Sujet n°3 3.3.4. Sujet n°4 3.4. PRESENTATION DES RESULTATS 3.5. ANALYSE 4. D ISCUSSION 36 37 38 39 46 46 47 49 49 49 50 50 51 52 55 CONC LU SION . 58 ANN EX E 59 OBJECTIFS ET CAHIER DES CHARGES REALISATION BIBLIOGRAPHIE 59 60 63 Introduction 2 Introduction Dès les origines, l'homme a compris que l'art du combat consistait non seulement à porter des coups à l'adversaire, mais aussi à les éviter. La protection des combattants a été une préoccupation importante pour les stratèges qui ont pris part aux premiers conflits que conte notre histoire. Les sports martiaux de l’antiquité ont donc tout naturellement adopté des protections similaires pour la sécurité de leurs pratiquants. Les gladiateurs portaient des casques imposants autant pour leur protection que pour l’aspect spectaculaire qu’ils conféraient. Loin du sable des arènes, le sport a bien sûr, beaucoup évolué. Mais le sportif est encore très exposé. Pendant des années, une dent cassée ou perdue sur un terrain de rugby ou sur un ring était le signe d’une grande bravoure. L’arrivée du professionnalisme au début du vingtième siècle, l’avancé technologique sur le plan du matériel, de la nutrition et des techniques d’entraînement ont démultiplié le niveau d’engagement, les qualités physiques des sportifs et bien sûr, les risques encourus. La sécurité des participants est donc devenue une priorité pour toutes les fédérations sportives. Aujourd’hui tout le monde connaît le fameux « protège-dents », il est obligatoire lors de la souscription d’une licence dans un club de boxe, il est vivement conseillé pour les arts martiaux et le rugby mais peu de sportifs sont vraiment sensibles (ou sensibilisés) à la qualité de leur protection quand ils ne s’en passent pas volontairement prétextant une gène pour l’accomplissement de performances 3 . La plupart des encadrants proposent l’achat de protège-dents semi-adaptables peu onéreux et faciles à utiliser. En tant que chirurgien-dentiste, il est de notre devoir, chez un patient pratiquant un sport de contact, de prévenir les risques de traumatismes bucco-dentaires en conduisant un examen approfondi et en réalisant à sa demande une protection dento-maxillaire personnalisée. 3 La discipline de l’odontologie du sport est malheureusement peu connue par nos confrères chirurgiens dentistes mais elle est en pleine expansion. Les types de protections dento-maxillaire et les matériaux qui les composent sont nombreux aussi bien pour les protège-dents du commerce que pour les protections individuelles réalisées à partir d’empreintes par un prothésiste et le choix n’en est que plus difficile. Dans une première partie nous présenterons une présentation des matériaux utilisés dans la réalisation des protections dento-maxillaires ainsi que les différents types de protections existantes. Puis, en tenant compte de cette première partie, nous proposerons un prototype de PDM que nous feront tester par des rugbymen professionnels afin de le mettre au point. 4 Chapitre 1 Les protections dentomaxillaires. 5 1. Les protections dento-maxillaires. 1.1. Historique La première protection dento-maxillaire est apparue en 1913. Elle fut portée pour par le boxeur Ted Kid Lewis 29 (fig. 1), mais son auteur est resté inconnu. Il s’agissait d’une protection maxillaire vraisemblablement en Guttapercha. Les organisateurs et les spectateurs accueillirent assez mal le port de cette protection diminuant l’aspect spectaculaire du noble art, mais les boxeurs surent la rendre rapidement obligatoire. F i g. 1 : T ed « k i d » Lew is En Allemagne, dans les années 20, Palazzi et Kerpe 1 7 - 1 8 - 2 9 proposent des réalisations en vulcanite renforcées par de la vulcanite armée d’acier au palais. En 1929, aux États-unis, les footballeurs américains et les hockeyeurs, sujets à des traumatismes aussi graves que réguliers voient leurs casques modifiés : des barres de protections faciales y sont ajoutées. Malgré cela, les traumatismes occasionnés par des chocs inter arcades sont encore assez fréquents. Et il fallut attendre 1951 pour que Cathcart 17-29 propose un protège-dents exécuté à partir d’empreintes et confectionné en Gutta-percha renforcé de toile de Rayonne (Xanthate de cellulose). 6 En 1958, il met au point un modèle industriel semi adaptable réalisé en polychlorure de vinyle plastifié modifiable par immersion dans l’eau chaude. Cette technique sera adoptée par les hockeyeurs sur glace. A la même époque, des protéges dents sont fabriqués en caoutchouc souple. Ceux-ci seront très utilisés par les boxeurs. En rugby, Les équipes nationales d’Australie, Nouvelle-Zélande et d’Afrique du Sud adopteront des protège-dents semi-adaptables dès 1965. En 1970, les fabriquants de machine à thermoformer conseillent de solidariser une gouttière maxillaire et une gouttière mandibulaire (ERKOPRESS-BIOPLAST). En 1974, Le Noa’ch 17 substitue au PVC l’emploi de caoutchouc de silicone en bande. En France, Le docteur Serge Sametzky 27-28-29 propose en 1973, un cahier des charges des protections dento-maxillaires individuelles, cette codification reste encore aujourd’hui une référence. 1.2. Le cahier des charges de la P.D.M. L’efficacité d’un protège-dents passe non seulement par une satisfaction à de nombreux principes et impératifs, mais aussi par une acceptation psychologique du sportif. 1.2.1. Les principes Une protection dento-maxillaire doit satisfaire quatre principes : 1. Les lèvres doivent être isolées des dents 2. Les dents du maxillaire supérieur doivent être protégées. Ce sont en effet les dents les plus exposées aux chocs. 3. Les contacts entre arcades doivent être amortis. 4. Les mâchoires doivent être calées. 7 1.2.2. Les impératifs 1.2.2.1. Le confort • La PDM ne doit pas provoquer de nausées • Il ne doit pas engendrer de sécheresse buccale • Il doit résister au mâchonnement, conséquence du stress du sportif lors des compétitions. 1.2.2.2. Respect des fonctions naturelles • La phonation ne doit pas être gênée (sports d’équipe). • La déglutition doit être respectée. • La respiration buccale ne doit pas être amoindrie. • Bonne stabilité et bonne rétention. • Il ne doit pas être iatrogène, ni entraîner de compression des muqueuses 1.2.2.3. Les impératifs techniques • Le matériau doit être parfaitement biocompatible ; il ne doit pas provoquer de réaction inflammatoire ou allergique, ni permettre de prolifération bactérienne. • Il doit être exempt de mauvais goût ou de mauvaise odeur, et doit être évidement non toxique. • Il doit être souple et résilient pour permettre une bonne absorption des chocs. • Il doit permettre une bonne mise en moufle et avoir une mise en œuvre facile. • Les propriétés de la protection dento-maxillaire doivent être conservées le plus longtemps possible afin d’éviter son renouvellement trop régulier. • La P.D.M. doit, de plus, pouvoir être réalisée dans un laboratoire de prothèse dans des conditions simples et reproductibles afin d’en limiter le coût de production. 8 1.3. Les matériaux utilisés dans la confection des PDM Il est primordial pour le praticien de connaître les matériaux rentrant dans la composition des protections dento-maxillaires ainsi que leurs propriétés physiques et mécaniques, afin de maîtriser au mieux leur indication et leur manipulation. Les protections dento-maxillaires sont élaborées à partir de substances polymériques naturelles ou synthétiques ; Les polymères sont des composés organiques à masse moléculaire élevée, fait de petites unités fondamentales (monomères) qui se joignent les unes aux autres. Ils peuvent être classifiés comme thermoplastiques ou thermodurcissables. Du point de vue de leur structure, les polymères thermoplastiques sont linéaires ou ramifiés, alors que les polymères thermodurcissables possèdent une structure fortement réticulée. 1.3.1. Polyméthacrylate de Méthyle 1.3.1.1. Présentation Polymérisation radicalaire …… …… (Réalisé avec le logiciel MDL® chimie 1.0®) F i g. 2 : Po lymér isa tion du mé th acr yla te de mé th yle e t s truc ture trid imens ionn elle du 6 polyméthacrylate de méthyl e . 9 Le polymère méthacrylique est un polymère synthétique macromoléculaire, appartenant à la grande famille des matières plastiques acrylates. Le polyméthacrylate de méthyle est un polymère vinylique fabriqué par polymérisation radicalaire. Il est omniprésent en odontologie, il rentre dans la confection de porteempreintes, de dents artificielles, de prothèses adjointes, de résines pour éléments conjoints provisoires ou de résines de rebasage. Le méthacrylate de méthyle est le matériau le plus utilisé pour la réalisation de protections dento-maxillaires. Il se présente sous la forme d’un liquide et d’une poudre. • Le liquide comporte un monomère de méthacrylate de méthyle et un inhibiteur de polymérisation (destiné à éviter la polymérisation spontanée en présence d’oxygène de lumière et/ou de chaleur). Il comporte aussi une molécule à deux liaisons polymérisable autorisant la constitution d’un réseau macromoléculaire tridimensionnel. • La poudre contient le polymère de méthacrylate de méthyle sous forme de sphérules de volume variable, un initiateur de polymérisation, des pigments colorants, des opacifiants (oxyde de zinc ou bioxyde de titane), un plastifiant, de la gélatine et du talc. 1.3.1.2. Propriétés ♦ Thermiques : - Coefficient de dilatation thermique : 81. 10 - Conductivité thermique : 0,2 W.(mk) ♦ –6 par m.°C -1 -1 Chimiques : - Bonne résistance à la dégradation chimique par les fluides buccaux - Solubilité dans les solvants organiques (tétrachlorure de carbone, dégraissants, eugénol.) 10 ♦ Biologiques - Allergies : pas d’allergies aux polyméthacrylates mais aux colorants, plastifiants et au monomère résiduel. 1.3.1.3. Avantages et inconvénients avantages inconvénients Grande précision Coût de l’appareillage Transparence Résistance à la traction Résistance au déchirement Absence de retrait Dégradation des liaisons carbones altération des propriétés dans le temps Thermoformage aisé Réactions allergiques au monomère résiduel, plastifiant ou colorant 1.3.1.4. Modèle commercial L’élastomère SR-IVOCAP® est une résine spécialement développée à base de méthacrylate de méthyle avec adjonction d’un caoutchouc synthétique élastique. Le liquide et la poudre sont réunis dans la cartouche d’injection et mélangés sur un mélangeur. Cette résine méthacrylique est thermopolymérisable et nécessite un appareillage onéreux et une technique appropriée. 11 1.3.2. Polyéthylène et dérivés (polyéthylène acétate de vinyle) 1.3.2.1. Présentation Polymérisation Radicalaire …… …… Ethylène Polyéthylène Réalisé avec le logiciel MDL® chimie 1.0®. 6 F i g. 3 : Po lymér isa tion du p olyé th ylè ne e t struc tures trid imens ionn elles . Le polyéthylène est probablement le plastique le plus utilisé, il sert à la confection des sacs plastiques, des bouteilles d’eau, des jouets des enfants et même des gilets pare-balles. Il s’agit d’un polymère vinylique fait à partir du monomère éthylène. C’est en fait d’une longue chaîne d’atomes de carbone avec deux atomes d’hydrogènes chacun. Il peut être linéaire (high density polyéthylène ou HDPE) ou bien ramifié (low density polyéthylène ou LDPE). Ce dernier est moins cher est moins difficile à réaliser mais il est aussi moins résistant. Un autre type de polyéthylène existe, il est utilisé dans la confection des gilets pare-balles, c’est le Polyéthylène à ultra haute masse moléculaire (ou UHMWPE). 12 Le polyéthylène ramifié est réalisé par la polymérisation radicalaire vinylique, le polyéthylène linéaire est réalisé par une méthode plus compliquée, la polymérisation Ziegler Natta enfin le UHMWPE est réalisé par la polymérisation catalytique par metallocène. Le polyéthylène est utilisé conjugué à l’acétate de vinyle lors de la réalisation de protection dento-maxillaires. Réalisé avec le logiciel MDL® chimie 1.0® F i g. 4 : Acé t a te d e vin y le e t s tr uc tur e tr id im ens io nne ll e 1.3.2.2. Propriétés Le polyéthylène est un solide incolore, translucide, souple, inodore, insipide et non toxique. La masse moléculaire du polyéthylène linéaire varie de 200000 à 500000. La masse moléculaire du UHMWPE varie de 3 millions à 6 millions. Sa température de fusion est 137°C. Sa température de transition vitreuse est de -30°C. Plusieures études 7-34 portent sur résines E.V.A. (polyéthylène acétate de Vinyle) dans la confection des protections dento-maxillaires 13 1.3.2.3. Avantages et inconvénients i nc o n vén i en ts avantages Diverses mises en formes Nécessite un appareillage adapté Absorption des chocs 1 Souplesse, Résistance aux agents chimiques et à Dégradation des liaisons carbones 15 l’eau bouillante, Aspect inodore et insipide, Non toxicité, 1.3.2.4. Modèle commercial Sametzky préconise le matériau Major Plast® 2 3 - 2 4 - 2 5 - 2 6 commercialisé par les établissements Major ® pour la confection des P.D.M.. Ce matériau est composé de 95% de polyéthylène et de 5% d’acétate de vinyle. Le plastulène ® est aussi un copolymère d’éthylène et d’acétate de vinyle. 1 Sa dureté shore A de 79 est très satisfaisante, son comportement est comparable à celui du caoutchouc, il possède une flexibilité élevée, fait preuve d’une grande résistance aux acides, alcools et glycols, et son absorption d’eau est très limitée (variant de 0,07 à 0,13%) Pour la réalisation des protections dento-maxillaires, ces matériaux peuvent s’employer par bourrage dans un moufle ordinaire ou s’injecter, ce qui nécessite alors des moufles et des injecteurs spéciaux. 14 1.3.3. Silicones (organosiloxanes) 1.3.3.1. Présentation Réalisé avec le logiciel MDL® chimie 1.0® F i g. 5 : c ha î ne d e Si li c on e e t s tr uc t ure tr id im ens io nne ll e Les silicones sont des polymères inorganiques, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'atomes de carbone dans la chaîne principale. Elle est composée d'atome de silicium et d'oxygène alternés. Chaque silicium a deux groupes qui lui sont attachés, et qui peuvent être des groupes organiques. Cette liaison permet la construction de molécules ramifiées. Les silicones font de bons élastomères car leur chaîne principale est très flexible. Ce sont les liaisons entre l'atome de silicium et les deux atomes d'oxygène qui y sont attachés qui sont très flexibles. L'angle formé par ces liaisons peut s'ouvrir et se fermer comme des ciseaux. Cela rend la totalité de la chaîne flexible. Cette flexibilité rend d’ailleurs les retouches à la fraise quasiment impossibles 3 3 . D’autre part, les silicones peuvent se lier entre eux par le phénomène de « cicatrisation », une élaboration de liaison OH qui permet la liaison de deux polymères de silicone. F i g. 6 : F lexi b il i té de la l ia is on s il ic iu m - o xy g ène . 15 Selon la nature des groupements rattachés au silicium, les polymères permettent d’obtenir des huiles, des gommes, des élastomères ou des résines. 1.3.3.1.1. Les huiles et gommes Ce sont des polycondensats linéaires ou peu ramifiés. ¾ Les huiles dites bloquées Elles sont à la base des émulsions, antimousses, graisses et pâtes. ¾ Les huiles réactives Les polysiloxanes cycliques, polymérisés en présence d’eau, conduisent à des polymères, points de départ des élastomères dits « vulcanisables à froid ». ¾ Les gommes De masses moléculaires élevées, elles sont destinées surtout à la fabrication d’élastomères « vulcanisables à chaud ». 1.3.3.1.2. Les élastomères Les élastomères de silicone sont utilisés en odontologie comme matériaux à empreinte et pour la confection de prothèses maxillo-faciales et mamaires (RTV de chez Dow Corning®). Obtenus par pontage des polysiloxanes linéaires à l’aide de catalyseurs appropriés, ils sont classés suivant leur mode de réticulation en : • Elastomères vulcanisables à chaud (EVC) • Elastomères vulcanisables à froid (EVF) • Elastomères « pompables » (ESP) : les composants sont suffisamment fluides pour permettre une alimentation par pompe à la mise en œuvre. 1.3.3.1.3. Les résines Ce sont des polysiloxanes permettant, par apport thermique avec ou sans catalyseur, d’obtenir une structure réticulée thermodurcie. 16 1.3.3.2. Propriétés ♦ Physiques - Ils ne sont pas mouillés par de nombreux produits organiques - Ils présentent une faible valeur de tension superficielle. - Dégradation des liaisons par les Ultra-Violets. - Leur perméabilité aux gaz est bien supérieure à celle des autres élastomères naturels ou synthétiques. ♦ Mécaniques 1 Les propriétés d’absorption des chocs et la dureté des silicones ont été évaluées par rapport à d’autres matériaux (polyuréthanes, Majorplast®, Plastulène®). On s’aperçoit que les silicones ont de meilleures capacités d’absorption des chocs, mais que leurs capacités diminuent en cas de chocs répétés, cette dernière observation pourrait avoir une conséquence sur le vieillissement de la PDM. Cette dernière caractéristique n’est pas importante dans notre domaine puisque le silicone recouvre leurs capacités d’absorption optimales au bout de 15 millisecondes environ (selon le type de silicone testé). Les propriétés mécaniques des silicones peuvent être modifiées par : • l’adjonction d’huiles permettant de réduire la dureté donc d’améliorer l’absorption des chocs. • L’adjonction de fibres de verres dispersées diminuant la capacité d’absorption des chocs. • L’adjonction de toiles de fibres de verres en couche (renforce le silicone mais augmente le pourcentage de forces transmises au support). 17 ♦ Biologiques Les silicones répondent aux critères de biocompatibilité 4 : - Faible thrombogenéité (aptitude à provoquer la formation de caillots sanguins), - Absence d’hémolyse (destruction des globules rouges avec libération d’hémoglobine), - Pas d’activation du complément (substance protéique du plasma nécessaire aux réactions de défense de celui-ci dans le mécanisme de l’immunité), - Absence d’adhésion tissulaire et bactérienne (capacité des silicones à construire des surfaces non polaires qui développent un minimum d’interactions avec les systèmes biologiques). 1.3.3.3. Avantages et inconvénients Avantages : Inconvénients : Bonne tenue thermique Coût Excellente propriétés chimiques Retouches difficiles Résistance aux U.V. Résistance aux agents atmosphériques et (fragilisation des liaisons oxydation carbones) inertie physiologique et absence de toxicité Perméabilité aux gaz. Liaison entre les silicones. résistance a la biodétérioration. 1.3.3.4. Modèle commercial Les Silastic® Q7 48-50 et Q7 47-80 de chez Dow Corning™ nous ont permis de réaliser nos prototypes, il s’agit de mélanges fluides de viscosité très basse, à consistance pâteuse et livrés prêt à l’emploi, ils vulcanisent selon le principe de la réticulation par addition. Le composant A contient un catalyseur au platine et le composant B un polysiloxane à fonction hydrogène servant d’agent réticulant. 18 1.3.4. Polyurethane 1.3.4.1. Présentation Réalisé avec le logiciel MDL® chimie 1.0®. F i g. 7 : Po lyu r é th ane e t s tr uc ture tr i di mensi on ne ll e Les polyuréthanes ont été développés à partir des années 30. Les recherches furent menées parallèlement en Allemagne et aux États-Unis pendant la deuxième guerre mondiale mais les allemands furent les premiers à développer les premières mousses rigides pour la structure des avions et des sous marins. Les polyuréthanes sont la famille de polymères la plus polyvalente qui existe. Ils peuvent être des élastomères, des peintures, des fibres ou des colles. On appelle uréthane tout composé produit par la réaction d'un isocyanate (-N=C=O) et d'un alcool (R-OH). Ils ne sont pas biocompatibles et ont été pour cela, abandonnés pour la confection des protections dento-maxillaires. 19 1.3.5. Polychlorure de vinyle et dérivés 1.3.5.1. Présentation Polymérisation radicalaire …… …… Réalisé avec le logiciel MDL® chimie 1.0®. Fig. 8 : Polychlorure de vinyle et structure tridimensionnelle 6 Le polychlorure de vinyle ou « PVC » est une matière thermoplastique obtenue par polymérisation, en présence de catalyseurs appropriés du chlorure de vinyle « monomère » (VCM) ou monochloroéthylène. On peut ajouter des charges, des pigments, des agents de renforcement aux chocs, des stabilisants à la lumière, des ignifugeants. Il est utilisé en odontologie pour la réalisation de gouttières occlusales et de prothèses maxillo-faciales. Pour la confection des protections dento-maxillaires, le P.V.C. s’emploie à une dureté shore de 75. Il se présente sous forme de plaques carrées ou rondes, d’une épaisseur de 0,5 à 3 mm. Un grand choix de couleurs étant proposé, le sportif peut également choisir une protection conforme à ses couleurs. Les plaques sont ramollies à l’air chaud ou à l’eau chaude (80°C à 150°C selon les marques) et adaptées sur le modèle par bourrage à la main ou sous pression à vide. Après refroidissement et finition, un lissage au coton imbibé d’hexane le poli. 20 1.3.5.2. Propriétés ♦ - physiques : Masse volumique : 1,37 à 1,4 g.cm -3 (2g.cm -3 si on ajoute des charges), - Résistance à la traction : 55-60 daN ♦ mécaniques : - Bonne rigidité à température ambiante - Température de ramollissement : 75 °C - Excellente résistance à l’abrasion - Sensibilité au froid. - Le Pvc rigide est caoutchouteux au delà de 90°C. - Résiste à la chaleur. - Résiste à l’eau (utilisation pour les tuyaux). ♦ - chimique : Résistance aux acides et aux alcalis à des températures inférieures à 60°C. - Résistance au chlore, aux huiles et aux graisses. - Résistance aux alcools et hydrocarbures aliphatiques. Les matériaux PVC utilisés dans la confection des protections dentomaxillaires ont été étudiés en 1974 33 . Les conclusions de cette étude reste assez floues sur les propriétés d’absorption des chocs de ce matériau. Il semble cependant que la dureté élevée du PVC soit incompatible avec une absorption des chocs optimale en effet à la suite de chocs répétés, les PDM subissent des écaillages et deviennent inutilisables. 1.3.5.3. Avantages et inconvénients Avantages : Rigidité a température ambiante Stabilité dimensionnelle Bonne résistance chimique aux acides, Inconvénients : Très rigide donc peu confortable alcalis, huiles, graisse, alcools et Absorption des chocs limitée hydrocarbures aliphatiques par la dureté du matériau 21 1.4. Types de protections dento-maxillaires 1.4.1. Protections rencontrées dans le commerce 1.4.1.1. Modèles simples ou non adaptables Ces protège-dents sont réalisés en caoutchouc souple, chlorure de polyvinyle, copolymère de polyvinyle d’acétate ou polyéthylène de teinte blanche ou grise. Ils ne nécessitent aucune manipulation. Ils sont réalisés sur des arcades « standards », ils sont instables et provoquent souvent une gène à la respiration et à la phonation. Ils ont souvent utilisés en hockey sur glace et en football américain. Ils sont d’ailleurs souvent reliés aux armatures du casque. Modèles uni-maxillaires Ce sont des gouttières en caoutchouc souple de fabrication industrielle et destinées à recouvrir les dents du maxillaire supérieur. Ils ne protégent que la face interne des lèvres. Le plan d’occlusion lisse du protège-dents pourrait provoquer un glissement des dents mandibulaire et augmenterait ainsi le risque de traumatisme de l’A.T.M. de par l’absence de blocage de l’occlusion. On peut distinguer le modèle anglais (Miltre sport™) qui est une gouttière sans palais, destinée à recouvrir toutes les dents maxillaires du modèle américain possédant une voûte palatine. Les principaux modèles sont américains et anglais tels que : (Everlast®, Wilson®, Whitely®, Gump Shurfit®, Mitre sport®. Modèles bi-maxillaires Ils sont constitués de deux gouttières réunies par une charnière souple. 22 Avantages : Inconvénients : Le prix est peu élevé. Il affecte la respiration Il rend la phonation impossible Il rend la déglutition difficile Les articulations temporo-mandibulaires ne sont pas calées (unimaxillaire) Pas de mise en œuvre. Il est inconfortable, encombrant et instable en bouche Il est difficile à nettoyer Il provoque des nausées Sa durée de vie est assez faible. 1.4.1.2. Modèles semi-adaptables. Ils sont de fabrication américaines et viennent compléter le port du casque en hockey ou en football américain, ils sont disponibles en France et conseillés par de nombreuses fédérations sportives. Les premiers travaux datent de Cathcart (1952). 1.4.1.2.1. Le protège-dents thermoformé Il s’agit d’une gouttière en chlorure de polyvinyle, et copolymère d’acétate de vinyle et polyéthylène, il est translucide et n’a ni odeur ni saveur. Les principaux modèles commérciaux sont Redi Guard de Coe®, Proguard®, Metrosport®, Rucanor®, Everlast®, Mouthguard Uniteck®, Adanac mouth guard de Cooper®, protège-dents SDI®, Siliguard ®, Plast o guard®. 23 Il est peu onéreux et peut être intéressant pour les enfants sportifs en denture mixte chez qui la croissance rend impossible la réalisation de protections individuelles durables. La denture lactéale pose un problème de stabilité de par la faible émergence des dents temporaires qui offre une rétention limitée. La mise en œuvre de ces protections est assez simple, elle est réalisée par le sportif lui-même : on plonge le protège-dents dans l’eau à 100°c pendant 12 secondes puis 1 seconde à 15 °c et on ferme pendant 30 secondes en façonnant le palais grâce à la langue. On retire alors le protège-dents pour le plonger quelques minutes dans l’eau froide. Ce mode d’adaptation est critiquable, le protége dent est difficile à positionner en bouche lorsqu’il est ramolli. Le temps de ramollissement est assez court et le sportif est plus ou moins adroit. Ce type de protection à été 2 comparé à des protections dento-maxillaires individuelles (Fig. 2) reproches réspiration difficile problème délocution problème d'instabilité sécheresse buccale nausées 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 % de porteurs de protège-dents insatisfaits chirurgiens dentistes commerce Fig. 9 : Répartition des reproches formulés par les joueurs portant un protège-dents selon le type de protection. (Brionnet et Coll. 1995) 24 Les protège-dents Thermoformés F i g. 10 : Pro tège -de n ts Ever las t® F i g. 11 : Pro tège -de n ts Ever las t® B i - m a xi l la ir e t her mo for mé Apr ès ad apta tio n F i g. 12 : Pro tège -de n ts Ruc ano r® Fig. 13 : Protège-dents SD I® La manipulation peut être recommencée 2 à 6 fois, de par le comportement thermoplastique du matériau, ce qui permet de modifier le protège-dents durant la croissance de l’enfant dont l’évolution de la denture mixte pose des problèmes d’adaptabilité L’adaptation par le sportif étant aléatoire voire médiocre, Sametzky (1991) préconise l’intervention d’un spécialiste 2 5 . 25 Avantages : Inconvénients: Ces protections ne peuvent tenir Coût peu élevé (environ 5€) qu’en occlusion et ils interdisent la phonation et la respiration buccale. L’adaptation dépend de l’adresse de l’opérateur. Peut être adapté plusieurs fois : intérêt Le matériau peut devenir dur au pour les enfants en denture mixte. contact des fluides oraux, déformant les enregistrements. Stabilité et rétention insuffisante. 1.4.1.2.2. Les protège-dents semi-adaptables par regarnissage Il s’agit de gouttière maxillaire de taille unique en butyl-métacrylate ou en polyuréthane dont la forme s’apparente aux protège dents semi-adaptable par thermoformage. Les principaux fabricants sont Dental Guard de Coe®, Modèle Punch® de Promogyl®,Adapt®, Scott® Ses rebords vestibulaires et palatins sont verticaux et de hauteurs différentes. Le rebord palatin est plus bas que le vestibulaire, sa hauteur est équivalente à celles des couronnes anatomiques. Le rebord vestibulaire recouvre les procès alvéolaires. Cette gouttière, de 2,5 à 3 mm d’épaisseur possède sur sa face interne quelques rainures en relief. La mise en forme consiste à garnir la gouttière de résine autopolymérisable de méthacrylate de méthyle plastifiée. Il est nécessaire de procéder à un « treaming », pour l’adaptation des bords de la gouttière comme pour la réalisation d’une empreinte anatomo-fonctionnelle. Une fois polymérisée, on retire la gouttière dont on ébarbe les débords et les bavures. On attend 24 heures avant la première utilisation. 26 Avantages : Inconvénients : Prix peu élevé. Modèle inconfortable du fait d’un volume important. La résine de regarnissage présente une plasticité diminuant avec le temps au contact des fluides oraux. La résine comporte des agents antibactérien et antifongique conférant Cette protection offre une bonne protection à la protection un goût et une odeur des dents maxillaires si la réalisation a été de camphre désagréable. menée de façon satisfaisante. Pouvoir amortisseur faible du fait de la dureté très importante du butylmétacrylate. La phonation est toujours impossible La rétention diminue avec le temps. Pas de calage mandibulaire 27 Protections dento-maxillaires individuelles 1.4.2. Elles sont réalisées par des techniciens sur la prescription d’un praticien. Leur confection nécessite une prise d’empreinte des deux arcades, une cire de repositionnement maxillo-mandibulaire et le tirage de modèles en plâtre. Plusieurs modèles existent mais le plus répandu est la protection dento-maxillaire individuell e de Sametzky (1973) qui est conseillée par la S.F.O.O.S.S. (Société Française d’Odontostomatologie du Sport). Dans la suite de ce travail, nous opposerons les protège-dents, proposées dans le commerce aux protections dento-maxillaires individuelles (PDM) réalisées à partir d’empreintes. 1.4.2.1. Modèle de Sametzky En 1975, Serge Sametzky 2 8 - 3 0 , après avoir mené une étude exhaustive des protections dento-maxillaires existantes, s’engagea dans la réalisation d’une protection efficace des structures dento-maxillaires et muqueuses, tout en permettant une respiration buccale arcades serrées et une phonation convenable. Caractéristiques • Il s’agit d’une gouttière bi maxillaire souple recouvrant l’ensemble des dents maxillaires et les procès alvéolaires vestibulaires d’une épaisseur de 4 à 5 mm. • Elle comporte des surélévations bilatérales de canine à seconde molaire enchâssant de 2 à 3 mm, les dents mandibulaires correspondantes. Le palais reste totalement libre. • Le blocage mandibulaire se fait par l’indentation des dents inférieures. Une large béance incisive permet la respiration buccale mâchoire fermée. Les arcades dentaires engrenées, l’ensemble squelettique et dentaire résiste alors solidairement. De plus cette situation permet au sportif une légère antéflexion du segment céphalique, véritable position de sécurité. 28 • Le patient se retrouve, mâchoire fermée en occlusion d’intercuspidie maximum rehaussée de 2 à 3 mm (cette position peut varier selon le guide antérieur), le patient peut en effet supporter une variation de dimension verticale 1 4 même importante. • les limites de la PDM s’arrêtent au niveau de la zone de réflexion muqueuse. • Les freins sont bien dégagés. • Les diastèmes doivent être comblés pour mieux répartir les chocs. • Les faces palatines des dents sont recouvertes d’une épaisseur de 1,5 à 2 mm. • Une armature en stellite coulée, allant de molaire à molaire, répartit les forces traumatiques sur l’ensemble de l’arcade. • Plusieurs matériaux peuvent être utilisés tel que le polychlorure de vinyle, le silicone, des résines méthacryliques souples mais Sametzky préconise l’utilisation d’un matériau de dureté shore 76 tels que le polyéthylène acétate de vinyle (Major plast ou Plastulène®) utilisé par bourrage dans un moufle conventionnel et le méthyle méthacrylate plastifié d’Ivoclar® (le SR-Ivocap®) qui nécessite un matériel spécifique d’injection et de polymérisation. • La barre stellite est sensée reporter les forces exercées dans la zone incisive qui est fragile vers les zones postérieures qui sont solides. Elle permet de plus, de réduire l’épaisseur vestibulaire. La protection de Sametzky est une référence depuis plus de 10 ans, elle a révolutionné la confection de PDM par l’utilisation d’une béance incisive de respiration et d’une chaînette stellite permettant une diffusion des chocs et une meilleure rétention. Cependant, on peut critiquer plusieurs points, La barre n’est pas liée au matériau et en cas de chocs violents et répétés, elle peut se déformer et même sortir de la protection qui peut alors devenir inadaptée et dangereuse (blessures des joues). On peut de plus, noter l’aspect inesthétique d’une telle protection puisque la chaînette se voit à travers le matériau. 29 Avantages : Respiration buccale Phonation Répartition des chocs grâce au renfort stellite. Très bonne rétention Inconvénients : Risque de désolidarisation de la barre Déformation de la barre possible Dureté Shore trop élevée pour garantir une absorption des chocs optimale Aspect inesthétique 1.4.2.2. Autres protections dento-maxillaires individuelles 1.4.2.2.1. Les gouttières en matériaux thermoplastiques Bio Plast ; Luxene® ; Erkoflex® ; Dufrosoft® ; Flexidy® ; Proform®. Ces protections sont réalisées grâce à des plaques de polychlorure de vinyle ou copolymère d’acétate de vinyle, de 0,5 à 3 mm. La réalisation se fait par thermoformage ou par bourrage du moufle de la maquette en cire préfigurant la protection. La mise en forme de la plaque peut être faite, soit sous vide, soit à la main ; mais quelque soit le mode de réalisation, l’épaisseur minimale au niveau du vestibule doit être de 3 mm. Nous allons présenter, ici la mise en œuvre de deux types de protections : Flexidy® et Proform®. 30 1.4.2.2.2. Exemple du système Proform®. Une feuille chauffée et ramollie est pressée sur le modèle déjà vaporisé avec un spray de silicone. Le vide ou la pression créés par la machine permet une meilleure adaptation de la plaque. Celle-ci est ensuite refroidie puis ajustée à 2 mm du fond du vestibule et à 10 mm des collets palatins, eux-mêmes recouverts, et longe la face distale des deuxièmes molaires. F i g. 14 : Press e e t p laq ue d e r és in e P r o fr om ® Avantage : F i g. 15 : Protège - de n ts Pro f orm ® Inconvénients : Malgré la présence d’une voûte palatine, la rétention est médiocre Absence de calage intermaxillaire sans protection des articulations temporo- Stabilité satisfaisante mandibulaires Le prix est plus élevé que pour les protège-dents semi-adaptables alors qu’ils demeurent insatisfaisants 31 1.4.2.2.3. Exemple du système Flexidy® Le Flexidy® est un polymère thermoplastique à base de polyéthylène acétate de vinyle (E.V.A). La copolymérisation des deux polymères d’éthylène et d’acétate de vinyle permet l’obtention d’un composé transparent. Il existe plusieurs duretés 80,65 et 50 shore A. Plusieurs systèmes d’injection sont disponibles. Le Flexipress® (Fig. 18), l’Orthopress® (fig. 19) et Mg-Newpress® (fig. 20) dont le choix dépend de la fréquence d’utilisation. Le système Flexidy® préconise le positionnement de bâtonnets au niveau du bloc incisivo-canin lors de la confection de la maquette en cire. Ces bâtonnets, une fois retirés, créeront des espaces permettant la respiration buccale, ce concept est intéressant mais les orifices semblent insuffisants. Les modèles issus d’empreintes sont réalisés. On confectionne une maquette en cire. On prépare la mise en moufle puis on procède à la fusion et à l’injection du Flexidy® avec un des trois systèmes de presse. Après refroidissement, on procède à la finition et au polissage en utilisant l’instrumentation classique du laboratoire. Avantages : Inconvénients : B o nne r é ten t io n R es pi r a t ion buc c a le m âc h oir e fe r mé e p os s i bl e . Néc essite u n ap par eillag e ad ap té B l oca ge d es A .T . M . Sys tè me de press e ad ap té a la fré qu ence d ’u t i lis a ti on . 32 Le système Flexidy® F ig . 16 : M is e en mo u fl e Fig. 17 : In jec tion F i g. 18 : Fle xi p ress® Fig. 19 : Mg-New press ® F i g. 21 : Mé nag emen t d e la F ig . 20 : Or thop ress® Fig. 22 : Protec ti on Flexidy® r espiration buccale 33 1.4.2.2.4. Appareil de Brock Développée en 1953, cette technique a permis d’élaborer les premières protections vraiment adaptées. L’appareil de Brock est réalisé grâce à deux empreintes montées sur articulateur et surélevée de 3 mm. On réalise une maquette en cire puis celle-ci est mise en moufle. Un bourrage correspondant peut alors être réalisé après élimination de la cire. Pour cette technique, tous les matériaux pouvaient être utilisés à condition qu’ils puissent témoigner d’une dureté shore A de 75 unités. L’appareil de Brock fut amélioré par l’équipe de Bollman entre 1971 et 1973 qui modifia la technique d’empreinte. Celle-ci fut alors prise grâce à un porte empreinte individuel avec un matériau à phase plastique longue et ce pendant une séance d’entraînement. 1.4.2.2.5. Le modèle de Bollmann et Wannemacher et le modèle de Le Noa’ch Il s’agit de l’utilisation de deux gouttières emprisonnant les deux maxillaires. 1.4.2.2.6. Le modèle de Chapman Cette technique a été décrite en 1983, Il s’agit d’une protection faite d’une seule pièce qui recouvre les deux arcades, il existe une ouverture mandibulaire prédéterminée qui permet une respiration buccale d’effort. Chapman préconise une ouverture inter-incisive de 9 mm pour l’adolescent et de 10 mm pour l’adulte. 34 Chapitre 2 Réflexions et propositions pour l’élaboration d’un prototype de PDM 35 2. Réflexions et propositions pour l’élaboration d’un prototype de PDM 2.1. Le matériau L’utilisation du silicone dans la confection des protections dentomaxillaire est relativement récente. Les propriétés d’absorption des chocs en rapport avec la dureté du silicone et d’autres matériaux utilisés dans la confection des protections dento-maxillaires 1-16 ont été évaluées dans le but de rechercher le matériau et la dureté shore A la plus adapté à la confection des protections dento-maxillaires. Elle a permis de montrer que la capacité d’absorption des forces ne diminue pas avec la répétition des chocs et que les silicones montrent de meilleures capacités d’absorption des chocs. Le comportement des silicones modifiés avec des huiles de différentes viscosités et de toiles de fibres de verre en couche a été analysé au cours de la même étude. Une étude plus récente 4 a évalué les propriétés de biocompatibilité des élastomères de silicones par rapport à des matériaux témoins (polyuréthane et polystyrène de culture). Différents tests (24 et 72 heures) ont été effectués pour déterminer la viabilité et la prolifération cellulaire. Les résultats du silicone se rapproche très sensiblement des résultats du polystyrène de culture (témoin négatif de cytotoxicité). D’autre part, une étude 2 - 1 0 portant sur la satisfaction d’une population de joueurs de rugby face à deux types de protections : en méthacrylate de méthyle et en silicone 50 shore n’a pas permis de montrer de différences significatives entre les deux matériaux sur le plan du confort (élocution, respiration, stabilité). Le silicone utilisé était un silicone Silastic® Q7 4850. 36 Lors de l’analyse de ces différents travaux nous avons réalisé que le silicone possédait des caractéristiques intéressantes pour la confection des protections dento-maxillaires (absorption des chocs, biocompatibilité, faisabilité). Pourtant, les protections en silicones réalisées ont subi des déchirures par mâchonnement 2 dues à des duretés Shore trop faibles. Nous avons donc pensé réaliser des protections en deux duretés pour pouvoir conjuguer rigidité de la protection et absorption des chocs au sein de la même PDM. Nous avons choisi de travailler avec les silicones étudiés par ces deux travaux, notre choix s’est porté sur le Silastic® Q7 48-50 (51 shore) et sur le Q7 47-80 (78 shore) qui nous ont été fournis par Dow Corning™. Nous avons volontairement exclu le MDX 44210 (Shore 30) dont les 1 propriétés d’absorption des chocs étaient pourtant excellents car les protections réalisées avec ce matériau n’ont pas résisté au déchirement par mâchonnement lors d’une étude précédente 2 - 9 . 2.2. La morphologie Dans notre protocole nous avons bien entendu, retenu le modèle de Sametzky. Ce modèle se révèle le plus efficace ; nous avons néanmoins apporté quelques modifications : Nous avons contribution tout efficace d’abord supprimé à bonne une l’armature répartition stellite des malgré forces et à sa la rigidification de la protection, elle est seulement emprisonnée dans le matériau. Il n’y a donc aucune adhésion entre l’armature stellite et l’élastomère et peut se désolidariser et se déformer. D’autre part, la réalisation d’une telle protection est très coûteuse car elle nécessite non seulement la réalisation d’une PDM mais aussi de l’armature stellite. Nous avons aussi choisi de réduire la protection en postérieure à la face distale des premières molaires maxillaires. Cette modification expérimentale pourrait nous permettre de réduire l’encombrement de la protection tout en sachant que le muscle masseter recouvre les deuxièmes molaires et joue donc un rôle de protection naturelle de cette zone. Cependant, nous admettons que la rétention et la stabilité peuvent pâtir de cette modification. 37 2.3. Proposition du prototype Notre PDM doit répondre au cahier des charges des PDM 17-18-27-28-29 (Cf. chapitre 1) mais nous voulons aussi qu’elle permette de résoudre le problème suivant : Les matériaux les plus absorbant sont les matériaux 1 possédant une dureté shore A peu élevée , cependant la rigidité du matériau permet à la PDM d’avoir une rétention et une stabilité optimale ainsi qu’une meilleure résistance au déchirement. Notre prototype sera donc composé de deux types de matériaux : un matériau souple dans les zones les plus exposées aux chocs et un matériau rigide dans les secteurs occlusaux. La liaison par cicatrisation des polysiloxanes permet de conjuguer deux types de silicones différents 1 8 - 3 3 grâce à une liaison chimique résistante (à la différence de l’armature stellite avec la résine). Nous avons voulu exploiter cette caractéristique pour utiliser le Silastic Q7 48-50 et le Q7 47-80 de Dow Corning® conjointement. Nous avons donc travaillé sur la meilleure façon de les disposer au sein de la protection. Un squelette de silicone 78 shore est d’abord réalisé sur les modèles, il englobe les secteurs dentés. Après la mise en moufle, on dispose alors le silicone 51 shore autour du silicone 78 shore. Silicone 78 shore Silicone 51 shore F i g. 23 : mo dé lis a tion 3D du type 1 . (Lo g icie l Amap i® 3D ) 38 Lors de la réalisation du prototype, nous avons remarqué que la consistance du silicone de 78 shore A permettait la réalisation de la même protection en une seule mise en moufle. En effet, en réalisant le squelette en 78 shore nous pouvions le manipuler et lui donner la forme souhaitée et disposer le 51 shore avant de mettre en moufle. 2.4. Réalisation technique La réalisation technique présentée ci-dessous est celle du prototype réalisé en deux mises en moufle. Au cabinet : • On réalise tout d’abord un examen clinique rigoureux comportant un interrogatoire portant sur le type de sport pratiqué, le niveau de pratique, les accidents antérieurs, les protéges dents portés jusqu'à présent. • Les empreintes doivent évidement être de bonne qualité et surtout elles doivent enregistrer les freins du patient afin de faciliter le dessin de la protection dento-maxillaire. Pour ce faire on peut utiliser des porte- empreintes d’une taille supérieure à celle utilisée ou de rajouter sur les bords du porte empreinte une épaisseur de cire à boxer et rajouter 50% d’alginate en plus par rapport à une empreinte classique. • On réalise ensuite une cire d’enregistrement maxillo- mandibulaire de repositionnement. Au Laboratoire : • Les empreintes sont coulées minutieusement en plâtre dur, les modèles sont taillés en respectant les freins puis ils sont montés en articulateur grâce au mordu ou en retrouvant l’occlusion. L’enregistrement à l’arc facial n’est pas nécessaire puisque l’on travaille sur une occlusion statique et non dynamique. 39 F i g. 24 : mise e n ar ticu la teur . • Fig. 25 : mis e en ar ticu la te ur . Les espaces interdentaires vont alors être comblés par du plâtre sauf si l’espace est trop important auquel cas on le laissera tel quel pour que le matériau de la PDM comble cet espace. Les zones en contre dépouilles seront aussi camouflées par du plâtre pour limiter le déchirement du matériau. Comblement espaces interdentaires F i g. 26 : mo difica tio n d u modè le . • Le dessin de la protection dento-maxillaire est alors réalisé en respectant les l’encombrement freins de du la patient. protection, Pour une diminution les faces distales de des premières molaires seront les limites postérieures malgré les principes de Sametzky qui proposent d’aller jusqu’aux faces distales des deuxièmes molaires (fig. 27). Néanmoins, si l’arcade offre peu de rétention, le tracé englobera alors les deuxièmes molaires maxillaires. 40 F i g. 27 : trac é ( vu e su pér ie ure) . Fig. 28 : Tracé (vue face). ( le tr acé s ’arr ê te au x 6) • Une première plaque de cire est mise en place sur le modèle maxillaire avec l’indentation du modèle mandibulaire. Cette couche préfigure la couche de silicone 78 shore. F i g. 29 : r éa l isa tion de la c ouche 7 8 s ho r e( Vu e s up ér ieu r e) . • F i g. 30 : r éa l isa tion de la c ouche 7 8 s ho r e ( V u e de f ac e ) . On peut alors procéder à la mise en moufle. Le modèle va donc être immergé dans une dose de plâtre après avoir été vaseliné. F i g. 31 : Mise e n moufle . • Le moufle est alors fermé, et comprimé avec une presse. On attend alors la prise du plâtre. 41 Fig. 32 : moufle face inférieure. Fig. 33 : contrepartie • On va pouvoir appliquer le silicone 78 shore. • Il faut le malaxer longuement pour bien mettre en contact les deux composants du silicone et optimiser la réticulation. On applique ensuite sur le moufle que l’on ferme avant de mettre sous presse. Fig. 34 : les deux co mposa n t du s i las tic® Q7-4 780 F i g. 35 : p ress e h yd rau liqu e . • Fig. 36 : s ilicone 78 shore. La consistance du silicone Q7 47-80 permet de mettre sous presse plusieurs fois. On peut donc enlever les excès qui ont fusé et remettre sous presse pour éviter les surépaisseurs. 42 • On obtient après une heure sous pression le modèle de silicone 78 shore A. On peut alors le récupérer pour élaborer la protection dento-maxillaire proprement dite. • Plusieurs méthodes sont possibles pour obtenir une épaisseur de 4,5 mm à 5 mm, certains utilisent des billes de 4,5 mm de diamètre, d’autres utilisent un instrument endodontique avec stop en caoutchouc, notre méthode est un peu plus simple, elle part du constat qu’une feuille de cire mesure 1,5mm d’épaisseur. Nous appliquons d’abord une couche de cire uniforme sur le modèle de manière à bien combler toutes les infractuosités du modèle puis on applique 3 bandes de cire. • Ces bandes vont permettre de retenir la cire que l’on va couler en palatin. • Cette méthode n’a pas la précision des deux autres mais elle a le mérite de donner un modèle uniforme et d’élaboration rapide. Il ne faut pas oublier d’appliquer un produit isolant type Xynon™ sur le modèle mandibulaire avant d’appliquer la cire pour pouvoir le sortir sans difficultés. La béance incisive doit être respectée. • Il est important d’avoir état de surface parfaitement lisse pour optimiser la qualité du moufle et donc limiter les retouches à la fraise très contraignantes avec le silicone de par son élasticité et son état de surface qui ne permettent pas à une fraise d’ « accrocher » au matériau. F i g. 37 : r éa l isa tion de la ma quette en c ire . 43 • La PDM finie on peut alors réaliser la mise en moufle de la même manière que pour la plaque de 78 shore. Avant sa mise en place, il est important de bien la nettoyer et de la dégraisser, un produit intéressant à cette fin est le perchloréthylène, un produit utilisé dans les pressings pour traiter les taches de graisse importantes. F i g. 38 : le mou fle est o u ver t. • La plaque de shore 78 est alors enduite de silicone Q7 48-50 et mise en place sur le modèle puis le moufle est entièrement rempli du même silicone. F i g. 39 : mise e n p lace du s ilicon e Q7 48- 50 dans la go u ttière e t a u n i ve au d u m ou f le . • Le moufle est alors fermé mis sous pression pendant 45 minutes. • Il est ensuite démoufflé et fini à la fraise. Cette dernière étape découle évidement de l’état de surface de la maquette en cire car il est très difficile de retoucher le silicone à la fraise de par sa texture très élastique qui ne permet pas à la fraise d’ « accrocher » ce matériau. 44 Chapitre 3 Essai clinique 45 3. Essai clinique 3.1. Présentation L’objectif de cet essai clinique est de tester un prototype de protection dento-maxillaire en double dureté de silicone. Ce protocole doit nous permettre : • De déterminer les possibilités d’agencement des deux types de silicone, • de trouver des techniques de mise en œuvre au laboratoire afin de pouvoir proposer ces prototypes pour des études à plus grande échelle et d’en réduire le coût de réalisation, • De définir en collaboration avec les joueurs essayeurs, les points à modifier sur le prototype. Nous avons sollicité 4 joueurs professionnels de rugby de l’équipe première de l’ASM Rugby pour tester nos prototypes. Pour les guider, nous avons utilisé un questionnaire auquel ils ont répondu à différentes périodes. Ces quatre joueurs professionnels ont porté nos PDM pendant leurs entraînements et leurs matchs. Ce qui a permis d’observer ces protections dans des conditions d’utilisation intensives. Ces quatre joueurs avaient auparavant, déjà utilisé des protections dento-maxillaires faites sur empreintes par des chirurgiens dentistes. 46 3.2. Les questionnaires Nous avons repris le questionnaire mis au point lors d’une étude précedente 2 portant sur la satisfaction d’une population de joueurs de rugby face à leur protection. Le premier questionnaire a été proposé avant la réalisation du protége dents. Il portait sur leur ancienne protection dento-maxillaire. Les joueurs ont répondu à un deuxième questionnaire le jour de la pose pour évaluer leurs premières impressions, ces résultats étaient importants car ils permettaient de comparer directement notre protection par rapport à l’ancienne protection du joueur. Enfin nous avons réalisé un dernier questionnaire que nous avons proposé aux joueurs après un et deux mois pour évaluer leur satisfaction du PDM. Les différents critères permettant d’évaluer l’acceptation de la protection dento-maxillaire avaient déjà été évalués lors d’une étude antérieure 3 . Chaque critère est évalué par une échelle graduée de 0 à 10. Le sujet se positionne sur cette échelle entre les deux extrêmes caractérisant le critère. Par exemple, pour évaluer la consistance de la protection, l’échelle va de 0, protection très molle à 10, protection très rigide. Nous avons donc évalué : • Le confort • L’encombrement • La stabilité • La consistance • La facilité de l’élocution • La facilité de la respiration Lors du dépouillement des résultats, nous avons choisi de présenter nos chiffres de manière individuelle car les résultats obtenus étaient tributaires de la qualité de la protection du joueur. Ces chiffres n’ont aucune valeur scientifique, ils nous ont cependant permis de prendre consciences des défauts de notre prototype. 47 Le questionnaire d’évaluation de l’ancien protège dent. Nom : Prénom : Evaluez votre ancien protége dent : Type protége dent : Protection dento-maxillaire Individuelle 1. protection du commerce (préciser le type) (_ _ _ _ _ _ _) Evaluez son confort de 0 a 10 : (0 = très inconfortable ; 10 = très confortable) 0 10 2. Evaluez son encombrement de 0 à 10 : (0 = très encombrant ; 10 = aucune gêne) 0 10 3. Evaluez sa stabilité de 0 à 10 : (0 = jamais stable ; 10 = parfaitement stable) 0 10 4. Evaluez sa consistance de 0 à 10 : (0 = très mou ; 10 = très dur) 0 10 5. Evaluez votre élocution lors du port du protége dent de 0 à 10 : (0 = m’empêche de parler ; 10 = me permet de communiquer normalement) 0 10 6. Evaluez votre respiration lors du port du protége dent de 0 à 10 : (0 = je peine à respirer ; 10 = je respire normalement) 0 10 7. Avez-vous tendance à « mâchonner » votre protége dent ? non oui 8. Quand portez vous votre protége dent ? A l’entraînement pendant les match 48 3.3. Présentation des sujets 3.3.1. Sujet n°1 Notre premier sujet est un international Français de Rugby, son ancienne protection a été réalisée par un prothésiste clermontois. Il s’agissait d’une protection de type Sametzky (sans le renfort stellite) en Plastulène®. Le sujet en était assez satisfait mais voulait en réaliser une autre par curiosité. Nous n’avons malheureusement pas pu suivre l’évolution de ses impressions pour raisons personnelles. Nous proposons néanmoins les résultats des premières impressions. 3.3.2. Sujet n°2 Le sujet n°2 est le capitaine de l’équipe nationale tchécoslovaque, il a d’ailleurs joué plusieurs fois avec les barbarians britanniques. Il était très motivé par notre travail, sa PDM est une protection maxillaire qui date de 5 ans faite par un dentiste de Pontypridd (pays de Galles), nous ne savons pas quels matériaux ont été utilisés. (fig.40) Fig. 40 : l’ancienne protection du sujet 2. 49 3.3.3. Sujet n°3 Le troisième sujet est un international Tongien, il s’est fait réaliser sa PDM en Nouvelle-Zélande par le dentiste de l’équipe des Auckland Blues, cette protection est proche du type Sametzky vraisemblablement en plastulène® mais nous ne pouvons en être certains. Il a toujours éprouvé des difficultés à la porter pendant les match, persuadé qu’elle l’handicape grandement au cours des rencontres. 3.3.4. Sujet n°4 Le quatrième sujet est un international Australien, Il a déjà utilisé plusieurs protections dento-maxillaires au cours de sa carrière, au moment de l’étude, sa PDM avait été réalisé par le dentiste attitré du club des Brumbies (Australie). Il s’agissait d’une protection de type thermoformée sans blocage mandibulaire très rigide est très stable. Le sujet 3 n’était quasiment jamais en occlusion en cours de match si ce n’est au moment des contacts. Le sujet 4 semblait très satisfait de sa protection mais il était incapable de s’exprimer avec. Lors de l’examen clinique, nous avons découvert que le sujet 4 souffrait d’une classe III assez prononcée. Cette caractéristique pouvait nous poser problème puisque la béance incisive de respiration risquait de ne pas permettre une respiration buccale. Nous avons cependant augmenté sensiblement la dimension verticale en sachant que cette modification n’handicaperait pas le joueur 1 3 pour lui ménager une béance. 50 3.4. Présentation des résultats Confort Sujet 1 a nc i en p rot ège d ent s à l a p ose Encombrement Stabilité Consistance Elocution Respiration 82% 6 9 ,30 % 76% 6 9 ,30 % 5 3 ,30 % 6 2 ,60 % 8 9 ,30 % 5 3 ,30 % 5 4 ,60 % 2 2 ,60 % 89% 3 7 ,30 % 1 m o is a prè s 2 m o is a prè s Po ur des ra iso ns pe rso nne lles n ous n ’a v ons pu co n tin uer l ’é tu de avec l e s u je t n ° 1 Confort Sujet 2 Encombrement Stabilité Consistance Elocution Respiration a nc i en p rot ège - de nts 60% 6 6 ,60 % 22% 5 0 ,66 % 7 2 ,00 % 7 2 ,00 % à l a p ose 6 0 ,00 % 6 6 ,00 % 8 9 ,30 % 7 3 ,30 % 88% 8 2 ,60 % 1 m o is a prè s 4 3 ,80 % 6 6 ,43 % 3 0 ,10 % 3 9 ,70 % 4 5 ,20 % 4 3 ,70 % 2 m o is a prè s 4 1 ,20 % 7 6 ,20 % 2 0 ,30 % 3 3 ,20 % 5 3 ,10 % 5 3 ,30 % Sujet 3 Confort a nc i en p rot ège - de nts 56% 4 1 ,30 % 83% 4 1 ,30 % 1 6 ,00 % 5 0 ,60 % à l a p ose 9 3 ,00 % 6 0 ,00 % 5 3 ,30 % 1 6 ,00 % 79% 5 2 ,00 % 1 m o is a prè s 7 9 ,50 % 7 5 ,30 % 4 1 ,10 % 2 4 ,60 % 7 6 ,70 % 8 2 ,10 % 2 m o is a prè s Encombrement Stabilité Consistance Elocution Respiration L a pr o tec tio n à é té détru ite en tr e le p re mie r e t le deux iè me mo is Confort Encombrement Stabilité a nc i en p rot ège - de nts 8 2 ,00 % 8 6 ,60 % 6 9 ,30 % 4 2 ,60 % 1 6 ,00 % 5 0 ,60 % à l a p ose 8 0 ,00 % 8 5 ,30 % 8 6 ,60 % 6 0 ,00 % 7 8 ,60 % 8 8 ,00 % 1 m o is a prè s 6 4 ,32 % 7 9 ,26 % 4 2 ,85 % 3 8 ,63 % 6 8 ,92 % 6 9 ,36 % 2 m o is a prè s 6 1 ,60 % 8 2 ,20 % 2 7 ,40 % 4 6 ,50 % 3 5 ,60 % 6 8 ,40 % Sujet 4 Consistance Elocution Respiration T ab le au x des r ésu lta ts d es qu estion na ires d e sa tis faction 51 3.5. Analyse Nous avons évalué nos protections par rapports aux anciennes protections des joueurs. Nous avons pensé qu’il serait intéressant d’évaluer les premières impressions des joueurs à la pose de la PDM pour comprendre quels étaient les principaux changements entre les anciennes et les nouvelles protections. Les principaux inconvénients de l’ancienne protection du sujet 1 sont surtout la difficulté d’élocution et la difficulté à la respiration. Notre protection semble avoir résolu le problème d’élocution mais le sujet respire moins bien. Notre protection est plus confortable mais aussi plus encombrante (malgré la réduction de la protection aux faces distales des 6). Il nous a avoué préférer la texture de son ancienne protection, qu’il juge plus dure et plus stable. Le sujet n°2 semblait très satisfait à la pose de notre protection. On observe que le confort et l’encombrement sont comparables à l’ancienne protection. La protection semble très stable et le sujet trouve sa nouvelle protection plutôt dure. Elle lui permet une meilleure élocution et une meilleure respiration. Cependant, les résultats sont sensiblement modifiés après un mois, le sujet la trouve moins stable, moins confortable, l’élocution et la respiration sont moins aisées mais ces résultats sont néanmoins supérieurs à son ancienne protection. Le sujet nous a d’ailleurs assuré que notre protection lui convenait mieux mais qu’il aimerait une amélioration de la dureté et de la rétention. 52 La protection réalisée semble avoir grandement contenté le sujet 3, Nous pouvons observer de très bonnes évaluations au niveau du confort et de la facilité d’élocution et des évaluations correctes pour l’encombrement la stabilité et la respiration et ce, malgré une impression de texture très souple. Au cours du premier mois, ses impressions se sont modifiées, l’impression de confort et de stabilité s’est un peu dégradée, le sujet 3 s’est adapté à l’encombrement, l’élocution est restée stable tandis que la respiration s’est améliorée. Cependant au bout d’un mois la protection s’est déchirée au niveau des secteurs molaires. Le sujet n°3 est très nerveux au cours des matchs et mordille très souvent sa protection entre les temps de jeu. Celle-ci n’a pas résisté à ce traitement malgré le squelette de silicone 78 shore (fig. 41). F i g.41 : L a pr o tec t io n d é tr u i te du s uj e t 3 . Les principaux inconvénients de l’ancienne protection du sujet 4 sont surtout la difficulté d’élocution et la difficulté à la respiration. Notre protection semble avoir résolu le problème d’élocution mais le sujet respire moins bien. L’impression de confort a beaucoup diminué au bout d’un mois. L’encombrement n’a pas évolué, les valeurs sont comparables a l’ancienne protection. Plus surprenant, le sujet 4 a perçu notre prototype comme aussi rigide que son ancienne protection pourtant réalisée en PVC. 53 Chapitre 4 Discussion 54 4. Discussion Après avoir élaboré notre prototype de PDM, nous avons voulu connaître l’avis de rugbymen professionnels, ces sportifs utilisent quotidiennement ces protections, ils ont d’ailleurs porté de nombreux modèles. Nous avons écouté leurs critiques pour le faire évoluer et nous leur avons proposé un questionnaire pour guider leurs observations. Cette étape nous a paru primordiale avant de débuter une étude sur le concept de silicone à double dureté. Notre population de sujet est très réduite, mais rappelons que notre but est de mettre au point un prototype de protection dento-maxillaire et que l’intérêt de travailler avec une population importante de sujet était prématuré. Au contraire, nous avons pu ainsi passer plus de temps avec les sportifs et être plus à l’écoute de leurs commentaires et critiques. Les prototypes que nous avons réalisés en double dureté de silicone ont été plutôt bien accueillis à la pose ; Cependant les améliorations perçues ont sensiblement régressé au cours des mois suivants notamment sur le plan de la consistance, du confort et de la stabilité de la protection. Les joueurs nous ont dit préférer des protections plus rigides, qu’ils jugent rétentives, plus confortables et plus résistantes. Ces trois caractéristiques sont liées, puisque la rigidité du matériau influence la rétention et la stabilité. Plus un matériau est dur, meilleure est la rétention. Cette caractéristique influence grandement la sensation de confort du joueur. Même si nos résultats ne sont pas significatifs de part la faible population de joueurs, on peut s’interroger sur la cause éventuelle de cette diminution. La limitation des protections aux faces distales des premières molaires est vraisemblablement impliquée cependant les quatre joueurs ont jugée notre protection très peu encombrante et cette modification avait été apporté dans ce but. Le choix d’une simple gouttière de silicone 78 shore noyée dans le silicone 51 shore peut aussi intervenir dans ce résultat. 55 A l’origine de ce travail, nous avions pensé que le silicone Q7 48-50, grâce à ses excellentes caractéristiques d’absorption des chocs devait nous servir de base pour la réalisation de nos protections et que ses défauts de résistance au mâchonnement et au forces de déchirement pouvaient être contournés par la réalisation d’un squelette de silicone Q7 47-80. La quantité de silicone dur doit être augmentée pour rigidifier l’ensemble afin d’améliorer la rétention. Le silicone 51 shore peut être employé en vestibulaire de la protection afin d’être directement au contact des chocs éventuels. Le silicone 51 shore est disposé sur quelque millimètres d’épaisseur en vestibulaire sur le 78 shore (fig. 42). Il est donc directement exposé aux chocs. La haute viscosité du 78 shore nous permet d’effectuer cette protection en une seule mise en moufle. Silicone 78 shore Silicone 51 shore Fig. 42 : Modélisation 3D Nous avons donc développé ce nouveau modèle que nous avons réalisé au laboratoire mais qui n’a pas pu être testé lors de cet essai clinique. Cet essai nous a permis de mettre au point le concept d’une protection de silicone double dureté. Si nos résultats semblent décevants, nous avons tiré les enseignements de cet échec relatif en développant un nouveau prototype. 56 Chapitre 5 Conclusion 57 Conclusion. L’étude des biomatériaux rentrant dans la confection des protections dento-maxillaires, nous a permis de distinguer les propriétés intéressantes des silicones 1 - 2 - 4 - 1 6 dans le domaine de l’absorption des chocs, de la faisabilité et de la biocompatibilité et de développer un prototype de protection dento-maxillaire en double dureté de silicone. Le concept de ce prototype permet d’allier au sein de la même protection, une dureté suffisante pour une meilleure rétention et une capacité d’absorption accrue. Notre essai clinique des prototypes a permis de prendre conscience que l’on pouvait réaliser ce prototype au laboratoire et qu’il était bien supporté par les joueurs testeurs mais nous avons aussi été confronté a des déceptions notamment au niveau de la rétention, du confort et de la résistance des protections. Notre prototype de protection s’est avéré trop souple et donc peu rétentif. Ces observations nous ont permis de diriger nos travaux vers un nouveau prototype que nous avons réalisé mais pas testé. Ce prototype devra a l’avenir, faire l’objet d’études tant au niveau de l’absorption des chocs, de la résistance au mâchonnement que de l’acceptation par le sportif. Ces résultats devront ensuite être comparés à ceux des protections classiques. 58 Annexe Lors de la réalisation de ce travail, nous avons pris conscience de la difficulté éprouvée par les professionnels de santé pour obtenir une information précise sur la confection des protections dento-maxillaires. Nous avons alors pensé réaliser un site Internet permettant une centralisation des expériences en matière de confection des protections dento-maxillaires. Ce site permet de découvrir les types de protections, les matériaux utilisés, les différentes techniques de mise en œuvre. Outre son aspect formateur, il permet aux professionnels de santé mais aussi aux sportifs, de poser des questions, d’échanger entre eux des techniques, des conseils. Nous pensons qu’il peut être un outil intéressant dans le développement de l’odontologie du sport et dans la prévention des traumatismes faciaux lors de la pratique sportive. Objectifs et cahier des charges Les objectifs de ce site : • Améliorer la communication entre les professionnels de santé dans le domaine de la réalisation de protections dento-maxillaires. • Fournir aux professionnels de santé, un panorama complet des techniques et matériaux permettant la réalisation des protections dento-maxillaires. • Permettre l’évolution des protections dento-maxillaires par une mise en commun des expériences des internautes. • Permettre au patient sportif de mieux appréhender le choix d’une protection. 59 Réalisation Le site à été réalisé en html avec le logiciel d’édition html Macromedia™Dreamweaver MX™et le logiciel d’animation Macromedia ™ Flash MX™ en collaboration avec le Dr. Bernard Chaumeil et M. Vincent Cailloux, technicien au service informatique. Nous avons tout d’abord conçu un plan rigoureux du site regroupant les parties principales ainsi que les nombreux liens. Le site comporte donc plusieurs parties : Une partie Objectifs, résumant les raisons de l’élaboration de celui-ci et présentant l’objet du travail de thèse effectué. Une partie Chiffres, permettant de trouver des informations sur les sports à risques et la fréquence des traumatismes faciaux lors de la pratique sportive. Une partie Types, dressant une liste complète des principales protections existantes à l’heure actuelle, leurs caractéristiques, intérêts, composition et mise en œuvre. Une partie Matériaux, répertoriant les principaux matériaux rentrant dans la confection des protections dento-maxillaires ainsi que leurs caractéristiques. Cette partie nous semble, il est vrai quelque peu pointue, mais nous pensons qu’elle est susceptible d’intéresser les prothésistes et les entreprises qui confectionnent ces produits. Une partie Thèse, rendant compte du travail de thèse effectué. Nous proposerons, après la soutenance et les éventuelles corrections, aux internautes de télécharger au format PDF d’adobe™ (lisible par tous les formats MAC/PC) le mémoire de thèse et les références bibliographiques. Une partie Liens, aspect universel de tous les sites Internet, offrant la possibilité de prendre connaissance de liens en rapport avec le site. Une partie Contact, qui permettra à l’internaute, s’il le souhaite de laisser un commentaire personnel au Webmestre par l’intermédiaire d’un formulaire. Celui-ci renseigne sur plusieurs informations concernant l’internaute et notamment son adresse Email permettant au Webmestre de répondre personnellement au message envoyé. 60 Une partie Forum, permettant aux internautes de rentrer en contact entre eux d’échanger d’éventuels conseils et expériences dans le domaine de la confection des protections dento-maxillaires, mais aussi de réagir sur notre site en cas de désaccord avec les prises de positions publiées. Du fait de la non publication de l’Url de notre site, ce forum n’est pas encore très dense, mais nous espérons qu’il se démocratisera lors de sa mise en route. Ce forum permet au modérateur de trier les messages laissés par les internautes afin d’éviter des propos sans rapports avec le forum ou déplacés. Enfin, une partie Evaluation, offrant l’opportunité à l’internaute d’évaluer la qualité du site, de son ergonomie, de sa pertinence ou tout simplement de son intérêt. Pour que nous puissions rectifier les erreurs que nous avons commises dans son élaboration. Une évaluation de ce site a été réalisée pour que les internautes nous permettent par l’intermédiaire de leurs votes de le faire évoluer vers leurs attentes. Il comprend des questions sur l’interface, l’accessibilité, l’intérêt de ce site. C’est un élément important pour comprendre la perception de notre travail par les internautes. Ce questionnaire donne lieu à des résultats sous forme de pourcentages. Ces résultats peuvent être détaillé en fonction de l’âge des votants et de leur sexe. Les pages ont été ensuite mises en pages et rédigées. Nous avons incorporée les photos après les avoir compressées pour améliorer le chargement. Les liens ont alors été construits. Pour rendre l’interface plus conviviale nous avons élaboré des boutons animés à l’aide de Macromedia™ Flash MX™ et Adobe™ Image Ready™. Nous avons enfin hébergé le site sur le serveur de la faculté dentaire, mais une autre version de ce site est hébergée sur les pages personnelles d’un des principaux fournisseurs d’accès internet. Par la suite, de nombreuses modifications y ont été apportées pour améliorer l’interface, la lisibilité et la convivialité du site. Adresse du site : http://perso.wanadoo.fr/protege-dents 61 Bibliographie 62 Bibliographie 1. AUROY P., DUCHATELARD P., HENNEQUIN M., ZMANTAR N. E. 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