INTRODUCTION 3 1. LES PROTECTIONS DENTO

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INTRODUCTION 3 1. LES PROTECTIONS DENTO
Plan
INTRODUCTION
3
1.
6
LES PROTECTIONS DENTO-MAXILLAIRES.
1.1.
HISTORIQUE
1.2.
LE CAHIER DES CHARGES DE LA P.D.M.
1.2 .1.
Les principes
1.2 .2.
L e s impé ra tifs
1.2 .2.1.
Le confort
1.2 .2.2.
Respect des fonctions naturelles
1.2 .2.3.
L e s impé ra tifs te chn ique s
1.3.
LES MATERIAUX UTILISES DANS LA CONFECTION DES PDM
1.3 .1.
Polyméthacrylate de Méthyle
1.3 .1.1.
Présentation
1.3 .1.2.
Propriétés
1.3 .1.3.
Avantages et inconvénients
1.3 .1.4.
Modèle commercial
1.3 .2.
Polyéthylène et dérivés (polyéthylène acétate de vinyle)
1.3 .2.1.
Présentation
1.3 .2.2.
Propriétés
1.3 .2.3.
Avantages et inconvénients
1.3 .2.4.
Modèle commercial
1.3 .3.
Silicones (organosiloxanes)
1.3 .3.1.
Présentation
1.3 .3.2.
Propriétés
1.3 .3.3.
Avantages et inconvénients
1.3 .3.4.
Modèle commercial
1.3 .4.
Po lyu rethane
1.3 .4.1.
Présentation
1.3 .5.
Polychlorure de vinyle et dérivés
1.3 .5.1.
Présentation
1.3 .5.2.
P ro p rié t és
1.3 .5.3.
A van tag es et in con vén ien ts
1.4.
TYPES DE PROTECTIONS DENTO-MAXILLAIRES
6
7
7
8
8
8
8
9
9
9
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11
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15
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19
20
20
21
21
22
2 . R EF L EX I ON S E T PRO POS I TION S P O UR L’ ELA BORA TION D’UN PROTOTY PE
D E PDM
36
2.1 .
2.2 .
2.3 .
2.4 .
3.
LE MATERIAU
LA MORPHOLOGIE
PROPOSITION DU PROTOTYPE
REALISATION TECHNIQUE
ES SAI C LIN IQU E
3.1.
PRESENTATION
3.2.
LES QUESTIONNAIRES
3.3.
PRESENTATION DES SUJETS
3.3.1. Sujet n°1
3.3.2. Sujet n°2
3.3.3. Sujet n°3
3.3.4. Sujet n°4
3.4.
PRESENTATION DES RESULTATS
3.5.
ANALYSE
4.
D ISCUSSION
36
37
38
39
46
46
47
49
49
49
50
50
51
52
55
CONC LU SION .
58
ANN EX E
59
OBJECTIFS ET CAHIER DES CHARGES
REALISATION
BIBLIOGRAPHIE
59
60
63
Introduction
2
Introduction
Dès les origines, l'homme a compris que l'art du combat consistait non
seulement à porter des coups à l'adversaire, mais aussi à les éviter. La
protection des combattants a été une préoccupation importante pour les
stratèges qui ont pris part aux premiers conflits que conte notre histoire.
Les sports martiaux de l’antiquité ont donc tout naturellement adopté des
protections similaires pour la sécurité de leurs pratiquants.
Les gladiateurs
portaient des casques imposants autant pour leur protection que pour
l’aspect spectaculaire qu’ils conféraient.
Loin du sable des arènes, le sport a bien sûr, beaucoup évolué. Mais le
sportif est encore très exposé. Pendant des années, une dent cassée ou
perdue sur un terrain de rugby ou sur un ring était le signe d’une grande
bravoure. L’arrivée du professionnalisme au début du vingtième siècle,
l’avancé technologique sur le plan du matériel, de la nutrition et des
techniques d’entraînement ont démultiplié le niveau d’engagement, les
qualités physiques des sportifs et bien sûr, les risques encourus. La sécurité
des participants est donc devenue une priorité pour toutes les fédérations
sportives.
Aujourd’hui tout le monde connaît le fameux « protège-dents », il est
obligatoire lors de la souscription d’une licence dans un club de boxe, il est
vivement conseillé pour les arts martiaux et le rugby mais peu de sportifs
sont vraiment sensibles (ou sensibilisés) à la qualité de leur protection
quand ils ne s’en passent pas volontairement prétextant une gène pour
l’accomplissement de performances 3 .
La plupart des encadrants proposent
l’achat de protège-dents semi-adaptables peu onéreux et faciles à utiliser.
En tant que chirurgien-dentiste, il est de notre devoir, chez un patient
pratiquant un sport de contact, de prévenir les risques de traumatismes
bucco-dentaires en conduisant un examen approfondi et en réalisant à sa
demande une protection dento-maxillaire personnalisée.
3
La discipline de l’odontologie du sport est malheureusement peu connue
par nos confrères chirurgiens dentistes mais elle est en pleine expansion.
Les types de protections dento-maxillaire et les matériaux qui les composent
sont nombreux aussi bien pour les protège-dents du commerce que pour les
protections individuelles réalisées à partir d’empreintes par un prothésiste et
le choix n’en est que plus difficile.
Dans une première partie nous présenterons une présentation des
matériaux utilisés dans la réalisation des protections dento-maxillaires ainsi
que les différents types de protections existantes. Puis, en tenant compte de
cette première partie, nous proposerons un prototype de PDM que nous
feront tester par des rugbymen professionnels afin de le mettre au point.
4
Chapitre 1
Les protections dentomaxillaires.
5
1. Les protections dento-maxillaires.
1.1.
Historique
La première protection dento-maxillaire est apparue en 1913. Elle fut
portée pour par le boxeur Ted Kid Lewis
29
(fig. 1), mais son auteur est resté
inconnu. Il s’agissait d’une protection maxillaire vraisemblablement en Guttapercha. Les organisateurs et les spectateurs accueillirent assez mal le port
de cette protection diminuant l’aspect spectaculaire du noble art, mais les
boxeurs surent la rendre rapidement obligatoire.
F i g. 1 : T ed « k i d » Lew is
En Allemagne, dans les années 20, Palazzi et Kerpe 1 7 - 1 8 - 2 9 proposent des
réalisations en vulcanite renforcées par de la vulcanite armée d’acier au
palais.
En 1929, aux États-unis, les footballeurs américains et les hockeyeurs,
sujets à des traumatismes aussi graves que réguliers voient leurs casques
modifiés : des barres de protections faciales y sont ajoutées. Malgré cela,
les traumatismes occasionnés par des chocs inter arcades sont encore assez
fréquents. Et il fallut attendre 1951 pour que Cathcart
17-29
propose un
protège-dents exécuté à partir d’empreintes et confectionné en Gutta-percha
renforcé de toile de Rayonne (Xanthate de cellulose).
6
En 1958, il met au point un modèle industriel semi adaptable réalisé en
polychlorure de vinyle plastifié modifiable par immersion dans l’eau chaude.
Cette technique sera adoptée par les hockeyeurs sur glace. A la même
époque, des protéges dents sont fabriqués en caoutchouc souple. Ceux-ci
seront très utilisés par les boxeurs.
En rugby, Les équipes nationales d’Australie, Nouvelle-Zélande et
d’Afrique du Sud adopteront des protège-dents semi-adaptables dès 1965.
En 1970, les fabriquants de machine à thermoformer conseillent de
solidariser une gouttière maxillaire et une gouttière mandibulaire
(ERKOPRESS-BIOPLAST). En 1974, Le Noa’ch
17
substitue au PVC l’emploi
de caoutchouc de silicone en bande.
En France, Le docteur Serge Sametzky
27-28-29
propose en 1973, un cahier
des charges des protections dento-maxillaires individuelles, cette
codification reste encore aujourd’hui une référence.
1.2.
Le cahier des charges de la P.D.M.
L’efficacité d’un protège-dents passe non seulement par une
satisfaction à de nombreux principes et impératifs, mais aussi par une
acceptation psychologique du sportif.
1.2.1.
Les principes
Une protection dento-maxillaire doit satisfaire quatre principes :
1.
Les lèvres doivent être isolées des dents
2.
Les dents du maxillaire supérieur doivent être protégées. Ce
sont en effet les dents les plus exposées aux chocs.
3.
Les contacts entre arcades doivent être amortis.
4.
Les mâchoires doivent être calées.
7
1.2.2.
Les impératifs
1.2.2.1. Le confort
• La PDM ne doit pas provoquer de nausées
• Il ne doit pas engendrer de sécheresse buccale
• Il doit résister au mâchonnement, conséquence du stress du
sportif lors des compétitions.
1.2.2.2. Respect des fonctions naturelles
• La phonation ne doit pas être gênée (sports d’équipe).
• La déglutition doit être respectée.
• La respiration buccale ne doit pas être amoindrie.
• Bonne stabilité et bonne rétention.
• Il ne doit pas être iatrogène, ni entraîner de compression des
muqueuses
1.2.2.3. Les impératifs techniques
•
Le matériau doit être parfaitement biocompatible ; il ne doit pas
provoquer de réaction inflammatoire ou allergique, ni permettre de
prolifération bactérienne.
•
Il doit être exempt de mauvais goût ou de mauvaise odeur, et doit être
évidement non toxique.
•
Il doit être souple et résilient pour permettre une bonne absorption des
chocs.
•
Il doit permettre une bonne mise en moufle et avoir une mise en œuvre
facile.
•
Les
propriétés
de
la
protection
dento-maxillaire
doivent
être
conservées le plus longtemps possible afin d’éviter son renouvellement
trop régulier.
•
La P.D.M. doit, de plus, pouvoir être réalisée dans un laboratoire de
prothèse dans des conditions simples et reproductibles afin d’en limiter
le coût de production.
8
1.3.
Les matériaux utilisés dans la confection des PDM
Il est primordial pour le praticien de connaître les matériaux rentrant dans
la composition des protections dento-maxillaires ainsi que leurs propriétés
physiques et mécaniques, afin de maîtriser au mieux leur indication et leur
manipulation.
Les protections dento-maxillaires sont élaborées à partir de substances
polymériques naturelles ou synthétiques ; Les polymères sont des composés
organiques à masse moléculaire élevée, fait de petites unités fondamentales
(monomères) qui se joignent les unes aux autres. Ils peuvent être classifiés
comme thermoplastiques ou thermodurcissables. Du point de vue de leur
structure, les polymères thermoplastiques sont linéaires ou ramifiés, alors
que les polymères thermodurcissables possèdent une structure fortement
réticulée.
1.3.1.
Polyméthacrylate de Méthyle
1.3.1.1. Présentation
Polymérisation
radicalaire
……
……
(Réalisé avec le logiciel MDL® chimie 1.0®)
F i g. 2 : Po lymér isa tion du mé th acr yla te de mé th yle e t s truc ture trid imens ionn elle du
6
polyméthacrylate de méthyl e .
9
Le polymère méthacrylique est un polymère synthétique
macromoléculaire, appartenant à la grande famille des matières plastiques
acrylates. Le polyméthacrylate de méthyle est un polymère vinylique fabriqué
par polymérisation radicalaire.
Il est omniprésent en odontologie, il rentre dans la confection de porteempreintes, de dents artificielles, de prothèses adjointes, de résines pour
éléments conjoints provisoires ou de résines de rebasage. Le méthacrylate
de méthyle est le matériau le plus utilisé pour la réalisation de protections
dento-maxillaires. Il se présente sous la forme d’un liquide et d’une poudre.
•
Le liquide comporte un monomère de méthacrylate de méthyle
et
un
inhibiteur
de
polymérisation
(destiné
à
éviter
la
polymérisation spontanée en présence d’oxygène de lumière
et/ou de chaleur). Il comporte aussi une molécule à deux
liaisons polymérisable autorisant la constitution d’un réseau
macromoléculaire tridimensionnel.
•
La poudre contient le polymère de méthacrylate de méthyle
sous forme de sphérules de volume variable, un initiateur de
polymérisation, des pigments colorants, des opacifiants (oxyde
de zinc ou bioxyde de titane), un plastifiant, de la gélatine et du
talc.
1.3.1.2. Propriétés
♦
Thermiques :
-
Coefficient de dilatation thermique : 81. 10
-
Conductivité thermique : 0,2 W.(mk)
♦
–6
par m.°C
-1
-1
Chimiques :
-
Bonne résistance à la dégradation chimique par les fluides buccaux
-
Solubilité dans les solvants organiques (tétrachlorure de carbone,
dégraissants, eugénol.)
10
♦
Biologiques
-
Allergies : pas d’allergies aux polyméthacrylates mais aux colorants,
plastifiants et au monomère résiduel.
1.3.1.3. Avantages et inconvénients
avantages
inconvénients
Grande précision
Coût de l’appareillage
Transparence
Résistance à la traction
Résistance au déchirement
Absence de retrait
Dégradation des liaisons carbones
altération des propriétés dans le temps
Thermoformage aisé
Réactions allergiques au monomère résiduel,
plastifiant ou colorant
1.3.1.4. Modèle commercial
L’élastomère SR-IVOCAP® est une résine spécialement développée à
base de méthacrylate de méthyle avec adjonction d’un caoutchouc
synthétique élastique. Le liquide et la poudre sont réunis dans la cartouche
d’injection et mélangés sur un mélangeur. Cette résine méthacrylique est
thermopolymérisable et nécessite un appareillage onéreux et une technique
appropriée.
11
1.3.2.
Polyéthylène et dérivés (polyéthylène acétate de vinyle)
1.3.2.1. Présentation
Polymérisation
Radicalaire
……
……
Ethylène
Polyéthylène
Réalisé avec le logiciel MDL® chimie 1.0®.
6
F i g. 3 : Po lymér isa tion du p olyé th ylè ne e t struc tures trid imens ionn elles .
Le polyéthylène est probablement le plastique le plus utilisé, il sert à la
confection des sacs plastiques, des bouteilles d’eau, des jouets des enfants
et même des gilets pare-balles. Il s’agit d’un polymère vinylique fait à partir
du monomère éthylène. C’est en fait d’une longue chaîne d’atomes de
carbone avec deux atomes d’hydrogènes chacun.
Il peut être linéaire (high density polyéthylène ou HDPE) ou bien
ramifié (low density polyéthylène ou LDPE). Ce dernier est moins cher est
moins difficile à réaliser mais il est aussi moins résistant.
Un autre type de polyéthylène existe, il est utilisé dans la confection
des gilets pare-balles, c’est le Polyéthylène à ultra haute masse moléculaire
(ou UHMWPE).
12
Le polyéthylène ramifié est réalisé par la polymérisation radicalaire
vinylique, le polyéthylène linéaire est réalisé par une méthode plus
compliquée, la polymérisation Ziegler Natta enfin le UHMWPE est réalisé par
la polymérisation catalytique par metallocène.
Le polyéthylène est utilisé conjugué à l’acétate de vinyle lors de la
réalisation de protection dento-maxillaires.
Réalisé avec le logiciel MDL® chimie 1.0®
F i g. 4 : Acé t a te d e vin y le e t s tr uc tur e tr id im ens io nne ll e
1.3.2.2. Propriétés
Le polyéthylène est un solide incolore, translucide, souple, inodore,
insipide et non toxique.
La masse moléculaire du polyéthylène linéaire varie de 200000 à 500000.
La masse moléculaire du UHMWPE varie de 3 millions à 6 millions.
Sa température de fusion est 137°C.
Sa température de transition vitreuse est de -30°C.
Plusieures études
7-34
portent sur résines E.V.A. (polyéthylène acétate de
Vinyle) dans la confection des protections dento-maxillaires
13
1.3.2.3. Avantages et inconvénients
i nc o n vén i en ts
avantages
Diverses mises en formes
Nécessite un appareillage
adapté
Absorption des chocs
1
Souplesse,
Résistance aux agents chimiques et à
Dégradation des liaisons
carbones
15
l’eau bouillante,
Aspect inodore et insipide,
Non toxicité,
1.3.2.4. Modèle commercial
Sametzky préconise le matériau Major Plast® 2 3 - 2 4 - 2 5 - 2 6 commercialisé par
les établissements Major ® pour la confection des P.D.M.. Ce matériau est
composé de 95% de polyéthylène et de 5% d’acétate de vinyle.
Le plastulène ® est aussi un copolymère d’éthylène et d’acétate de
vinyle.
1
Sa dureté shore A de 79 est très satisfaisante, son comportement est
comparable à celui du caoutchouc, il possède une flexibilité élevée, fait
preuve d’une grande résistance aux acides, alcools et glycols, et son
absorption d’eau est très limitée (variant de 0,07 à 0,13%)
Pour la réalisation des protections dento-maxillaires, ces matériaux
peuvent s’employer par bourrage dans un moufle ordinaire ou s’injecter,
ce qui nécessite alors des moufles et des injecteurs spéciaux.
14
1.3.3.
Silicones (organosiloxanes)
1.3.3.1. Présentation
Réalisé avec le logiciel MDL® chimie 1.0®
F i g. 5 : c ha î ne d e Si li c on e e t s tr uc t ure tr id im ens io nne ll e
Les silicones sont des polymères inorganiques, c'est-à-dire qu'il n'y a pas
d'atomes de carbone dans la chaîne principale. Elle est composée d'atome
de silicium et d'oxygène alternés. Chaque silicium a deux groupes qui lui
sont attachés, et qui peuvent être des groupes organiques. Cette liaison
permet la construction de molécules ramifiées.
Les silicones font de bons élastomères car leur chaîne principale est très
flexible. Ce sont les liaisons entre l'atome de silicium et les deux atomes
d'oxygène qui y sont attachés qui sont très flexibles. L'angle formé par ces
liaisons peut s'ouvrir et se fermer comme des ciseaux. Cela rend la totalité
de la chaîne flexible. Cette flexibilité rend d’ailleurs les retouches à la
fraise quasiment impossibles 3 3 . D’autre part, les silicones peuvent se
lier entre eux par le phénomène de « cicatrisation », une élaboration de
liaison OH qui permet la liaison de deux polymères de silicone.
F i g. 6 : F lexi b il i té de la l ia is on s il ic iu m - o xy g ène .
15
Selon la nature des groupements rattachés au silicium, les polymères
permettent d’obtenir des huiles, des gommes, des élastomères ou des
résines.
1.3.3.1.1.
Les huiles et gommes
Ce sont des polycondensats linéaires ou peu ramifiés.
¾
Les huiles dites bloquées
Elles sont à la base des émulsions, antimousses, graisses et pâtes.
¾
Les huiles réactives
Les polysiloxanes cycliques, polymérisés en présence d’eau, conduisent à
des polymères, points de départ des élastomères dits « vulcanisables à
froid ».
¾
Les gommes
De masses moléculaires élevées, elles sont destinées surtout à la
fabrication d’élastomères « vulcanisables à chaud ».
1.3.3.1.2.
Les élastomères
Les élastomères de silicone sont utilisés en odontologie comme matériaux
à empreinte et pour la confection de prothèses maxillo-faciales et mamaires
(RTV de chez Dow Corning®).
Obtenus par pontage des polysiloxanes linéaires à l’aide de catalyseurs
appropriés, ils sont classés suivant leur mode de réticulation en :
• Elastomères vulcanisables à chaud (EVC)
• Elastomères vulcanisables à froid (EVF)
• Elastomères « pompables » (ESP) : les composants sont
suffisamment fluides pour permettre une alimentation par pompe à
la mise en œuvre.
1.3.3.1.3.
Les résines
Ce sont des polysiloxanes permettant, par apport thermique avec ou sans
catalyseur, d’obtenir une structure réticulée thermodurcie.
16
1.3.3.2. Propriétés
♦ Physiques
-
Ils ne sont pas mouillés par de nombreux produits organiques
-
Ils présentent une faible valeur de tension superficielle.
-
Dégradation des liaisons par les Ultra-Violets.
-
Leur perméabilité aux gaz est bien supérieure à celle des autres
élastomères naturels ou synthétiques.
♦ Mécaniques
1
Les propriétés d’absorption des chocs et la dureté des silicones ont été
évaluées par rapport à d’autres matériaux (polyuréthanes, Majorplast®,
Plastulène®). On s’aperçoit que les silicones ont de meilleures capacités
d’absorption des chocs, mais que leurs capacités diminuent en cas de chocs
répétés, cette dernière observation pourrait avoir une conséquence sur le
vieillissement de la PDM. Cette dernière caractéristique n’est pas importante
dans notre domaine puisque le silicone recouvre leurs capacités d’absorption
optimales au bout de 15 millisecondes environ (selon le type de silicone
testé).
Les propriétés mécaniques des silicones peuvent être modifiées par :
•
l’adjonction d’huiles permettant de réduire la dureté donc
d’améliorer l’absorption des chocs.
•
L’adjonction de fibres de verres dispersées diminuant la
capacité d’absorption des chocs.
•
L’adjonction de toiles de fibres de verres en couche (renforce
le
silicone
mais
augmente
le
pourcentage
de
forces
transmises au support).
17
♦ Biologiques
Les silicones répondent aux critères de biocompatibilité 4 :
-
Faible thrombogenéité (aptitude à provoquer la formation de caillots
sanguins),
-
Absence d’hémolyse (destruction des globules rouges avec libération
d’hémoglobine),
-
Pas
d’activation
du
complément
(substance
protéique
du
plasma
nécessaire aux réactions de défense de celui-ci dans le mécanisme de
l’immunité),
-
Absence d’adhésion tissulaire et bactérienne (capacité des silicones à
construire des surfaces non polaires qui développent un minimum
d’interactions avec les systèmes biologiques).
1.3.3.3. Avantages et inconvénients
Avantages :
Inconvénients :
Bonne tenue thermique
Coût
Excellente propriétés chimiques
Retouches difficiles
Résistance aux U.V.
Résistance aux agents atmosphériques et
(fragilisation des liaisons
oxydation
carbones)
inertie physiologique et absence de
toxicité
Perméabilité aux gaz.
Liaison entre les silicones.
résistance a la biodétérioration.
1.3.3.4. Modèle commercial
Les Silastic® Q7 48-50 et Q7 47-80 de chez Dow Corning™ nous ont permis
de réaliser nos prototypes, il s’agit de mélanges fluides de viscosité très
basse, à consistance pâteuse et livrés prêt à l’emploi, ils vulcanisent selon le
principe
de
la
réticulation
par
addition.
Le
composant
A
contient
un
catalyseur au platine et le composant B un polysiloxane à fonction hydrogène
servant d’agent réticulant.
18
1.3.4.
Polyurethane
1.3.4.1. Présentation
Réalisé avec le logiciel
MDL® chimie 1.0®.
F i g. 7 : Po lyu r é th ane e t s tr uc ture tr i di mensi on ne ll e
Les polyuréthanes ont été développés à partir des années 30. Les
recherches furent menées parallèlement en Allemagne et aux États-Unis
pendant la deuxième guerre mondiale mais les allemands furent les premiers
à développer les premières mousses rigides pour la structure des avions et
des sous marins.
Les polyuréthanes sont la famille de polymères la plus polyvalente qui existe.
Ils peuvent être des élastomères, des peintures, des fibres ou des colles.
On appelle uréthane tout composé produit par la réaction d'un isocyanate
(-N=C=O) et d'un alcool (R-OH).
Ils ne sont pas biocompatibles et ont été pour cela, abandonnés pour la
confection des protections dento-maxillaires.
19
1.3.5.
Polychlorure de vinyle et dérivés
1.3.5.1. Présentation
Polymérisation
radicalaire
……
……
Réalisé avec le logiciel MDL® chimie 1.0®.
Fig. 8 : Polychlorure de vinyle et structure tridimensionnelle
6
Le polychlorure de vinyle ou « PVC » est une matière thermoplastique
obtenue par polymérisation, en présence de catalyseurs appropriés du
chlorure de vinyle « monomère » (VCM) ou monochloroéthylène.
On peut ajouter des charges, des pigments, des agents de renforcement
aux chocs, des stabilisants à la lumière, des ignifugeants.
Il est utilisé en odontologie pour la réalisation de gouttières occlusales et
de prothèses maxillo-faciales.
Pour la confection des protections dento-maxillaires, le P.V.C. s’emploie
à une dureté shore de 75. Il se présente sous forme de plaques carrées ou
rondes, d’une épaisseur de 0,5 à 3 mm.
Un grand choix de couleurs étant proposé, le sportif peut également
choisir une protection conforme à ses couleurs.
Les plaques sont ramollies à l’air chaud ou à l’eau chaude (80°C à
150°C selon les marques) et adaptées sur le modèle par bourrage à la main
ou sous pression à vide.
Après refroidissement et finition, un lissage au coton imbibé d’hexane le
poli.
20
1.3.5.2. Propriétés
♦
-
physiques :
Masse volumique : 1,37 à 1,4 g.cm
-3
(2g.cm
-3
si on ajoute des
charges),
-
Résistance à la traction : 55-60 daN
♦
mécaniques :
-
Bonne rigidité à température ambiante
-
Température de ramollissement : 75 °C
-
Excellente résistance à l’abrasion
-
Sensibilité au froid.
-
Le Pvc rigide est caoutchouteux au delà de 90°C.
-
Résiste à la chaleur.
-
Résiste à l’eau (utilisation pour les tuyaux).
♦
-
chimique :
Résistance aux acides et aux alcalis à des températures inférieures à
60°C.
-
Résistance au chlore, aux huiles et aux graisses.
-
Résistance aux alcools et hydrocarbures aliphatiques.
Les matériaux PVC utilisés dans la confection des protections dentomaxillaires ont été étudiés en 1974
33
. Les conclusions de cette étude
reste assez floues sur les propriétés d’absorption des chocs de ce
matériau. Il semble cependant que la dureté élevée du PVC soit
incompatible avec une absorption des chocs optimale en effet à la
suite de chocs répétés, les PDM subissent des écaillages et
deviennent inutilisables.
1.3.5.3. Avantages et inconvénients
Avantages :
Rigidité a température ambiante
Stabilité dimensionnelle
Bonne résistance chimique aux acides,
Inconvénients :
Très rigide donc peu
confortable
alcalis, huiles, graisse, alcools et
Absorption des chocs limitée
hydrocarbures aliphatiques
par la dureté du matériau
21
1.4.
Types de protections dento-maxillaires
1.4.1. Protections rencontrées dans le commerce
1.4.1.1.
Modèles simples ou non adaptables
Ces protège-dents sont réalisés en caoutchouc souple, chlorure de
polyvinyle, copolymère de polyvinyle d’acétate ou polyéthylène
de teinte blanche ou grise. Ils ne nécessitent aucune manipulation.
Ils sont réalisés sur des arcades « standards », ils sont instables et
provoquent souvent une gène à la respiration et à la phonation.
Ils ont souvent utilisés en hockey sur glace et en football américain. Ils
sont d’ailleurs souvent reliés aux armatures du casque.
Modèles uni-maxillaires
Ce sont des gouttières en caoutchouc souple de fabrication
industrielle et destinées à recouvrir les dents du maxillaire supérieur. Ils
ne protégent que la face interne des lèvres.
Le plan d’occlusion lisse du protège-dents pourrait provoquer un
glissement des dents mandibulaire et augmenterait ainsi le risque de
traumatisme de l’A.T.M. de par l’absence de blocage de l’occlusion. On
peut distinguer le modèle anglais (Miltre sport™) qui est une gouttière
sans palais, destinée à recouvrir toutes les dents maxillaires du modèle
américain possédant une voûte palatine.
Les principaux modèles sont américains et anglais tels que :
(Everlast®, Wilson®, Whitely®, Gump Shurfit®, Mitre sport®.
Modèles bi-maxillaires
Ils sont constitués de deux gouttières réunies par une charnière
souple.
22
Avantages :
Inconvénients :
Le prix est peu élevé.
Il affecte la respiration
Il rend la phonation impossible
Il rend la déglutition difficile
Les articulations temporo-mandibulaires
ne sont pas calées (unimaxillaire)
Pas de mise en œuvre.
Il est inconfortable, encombrant et
instable en bouche
Il est difficile à nettoyer
Il provoque des nausées
Sa durée de vie est assez faible.
1.4.1.2.
Modèles semi-adaptables.
Ils sont de fabrication américaines et viennent compléter le port du
casque en hockey ou en football américain, ils sont disponibles en France et
conseillés par de nombreuses fédérations sportives. Les premiers travaux
datent de Cathcart (1952).
1.4.1.2.1.
Le protège-dents thermoformé
Il s’agit d’une gouttière en chlorure de polyvinyle, et copolymère
d’acétate de vinyle et polyéthylène, il est translucide et n’a ni odeur ni
saveur. Les principaux modèles commérciaux sont Redi Guard de Coe®,
Proguard®, Metrosport®, Rucanor®, Everlast®, Mouthguard Uniteck®,
Adanac mouth guard de Cooper®, protège-dents SDI®, Siliguard ®,
Plast o guard®.
23
Il est peu onéreux et peut être intéressant pour les enfants sportifs en
denture mixte chez qui la croissance rend impossible la réalisation de
protections individuelles durables. La denture lactéale pose un problème de
stabilité de par la faible émergence des dents temporaires qui offre une
rétention limitée.
La mise en œuvre de ces protections est assez simple, elle est
réalisée par le sportif lui-même : on plonge le protège-dents dans l’eau à
100°c pendant 12 secondes puis 1 seconde à 15 °c et on ferme pendant 30
secondes en façonnant le palais grâce à la langue. On retire alors le
protège-dents pour le plonger quelques minutes dans l’eau froide.
Ce mode d’adaptation est critiquable, le protége dent est difficile à
positionner en bouche lorsqu’il est ramolli. Le temps de ramollissement est
assez court et le sportif est plus ou moins adroit. Ce type de protection à été
2
comparé à des protections dento-maxillaires individuelles (Fig. 2)
reproches
réspiration difficile
problème délocution
problème d'instabilité
sécheresse buccale
nausées
0
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
% de porteurs de protège-dents insatisfaits
chirurgiens dentistes
commerce
Fig. 9 : Répartition des reproches formulés par les joueurs portant un protège-dents
selon le type de protection. (Brionnet et Coll. 1995)
24
Les protège-dents Thermoformés
F i g. 10 : Pro tège -de n ts Ever las t®
F i g. 11 : Pro tège -de n ts Ever las t®
B i - m a xi l la ir e t her mo for mé
Apr ès ad apta tio n
F i g. 12 : Pro tège -de n ts Ruc ano r®
Fig. 13 : Protège-dents SD I®
La manipulation peut être recommencée 2 à 6 fois, de par le
comportement thermoplastique du matériau, ce qui permet de modifier le
protège-dents durant la croissance de l’enfant dont l’évolution de la denture
mixte pose des problèmes d’adaptabilité
L’adaptation par le sportif étant aléatoire voire médiocre, Sametzky
(1991) préconise l’intervention d’un spécialiste 2 5 .
25
Avantages :
Inconvénients:
Ces protections ne peuvent tenir
Coût peu élevé (environ 5€)
qu’en occlusion et ils interdisent la
phonation et la respiration buccale.
L’adaptation dépend de l’adresse
de l’opérateur.
Peut être adapté plusieurs fois : intérêt
Le matériau peut devenir dur au
pour les enfants en denture mixte.
contact des fluides oraux,
déformant les enregistrements.
Stabilité et rétention insuffisante.
1.4.1.2.2.
Les protège-dents semi-adaptables par regarnissage
Il s’agit de gouttière maxillaire de taille unique en butyl-métacrylate ou
en polyuréthane dont la forme s’apparente aux protège dents semi-adaptable
par thermoformage. Les principaux fabricants sont Dental Guard de Coe®,
Modèle Punch® de Promogyl®,Adapt®, Scott®
Ses rebords vestibulaires et palatins sont verticaux et de hauteurs
différentes. Le rebord palatin est plus bas que le vestibulaire, sa hauteur est
équivalente à celles des couronnes anatomiques. Le rebord vestibulaire
recouvre les procès alvéolaires. Cette gouttière, de 2,5 à 3 mm d’épaisseur
possède sur sa face interne quelques rainures en relief.
La mise en forme consiste à garnir la gouttière de résine
autopolymérisable de méthacrylate de méthyle plastifiée. Il est nécessaire de
procéder à un « treaming », pour l’adaptation des bords de la gouttière
comme pour la réalisation d’une empreinte anatomo-fonctionnelle.
Une fois polymérisée, on retire la gouttière dont on ébarbe les débords
et les bavures. On attend 24 heures avant la première utilisation.
26
Avantages :
Inconvénients :
Prix peu élevé.
Modèle inconfortable du fait d’un
volume important.
La résine de regarnissage présente
une plasticité diminuant avec le temps
au contact des fluides oraux.
La résine comporte des agents
antibactérien et antifongique conférant
Cette protection offre une bonne protection
à la protection un goût et une odeur
des dents maxillaires si la réalisation a été
de camphre désagréable.
menée de façon satisfaisante.
Pouvoir amortisseur faible du fait de la
dureté très importante du butylmétacrylate.
La phonation est toujours impossible
La rétention diminue avec le temps.
Pas de calage mandibulaire
27
Protections dento-maxillaires individuelles
1.4.2.
Elles sont réalisées par des techniciens sur la prescription d’un
praticien. Leur confection nécessite une prise d’empreinte des deux arcades,
une cire de repositionnement maxillo-mandibulaire et le tirage de modèles en
plâtre.
Plusieurs modèles existent mais le plus répandu est la protection
dento-maxillaire individuell e de Sametzky (1973) qui est conseillée par la
S.F.O.O.S.S. (Société Française d’Odontostomatologie du Sport).
Dans la suite de ce travail, nous opposerons les protège-dents,
proposées dans le commerce aux protections dento-maxillaires
individuelles (PDM) réalisées à partir d’empreintes.
1.4.2.1. Modèle de Sametzky
En 1975, Serge Sametzky 2 8 - 3 0 , après avoir mené une étude exhaustive
des protections dento-maxillaires existantes, s’engagea dans la réalisation
d’une protection efficace des structures dento-maxillaires et muqueuses, tout
en permettant une respiration buccale arcades serrées et une phonation
convenable.
Caractéristiques
•
Il s’agit d’une gouttière bi maxillaire souple recouvrant l’ensemble des
dents
maxillaires
et
les
procès
alvéolaires
vestibulaires
d’une
épaisseur de 4 à 5 mm.
•
Elle comporte des surélévations bilatérales de canine à seconde
molaire
enchâssant
de
2
à
3
mm,
les
dents
mandibulaires
correspondantes. Le palais reste totalement libre.
•
Le blocage mandibulaire se fait par l’indentation des dents inférieures.
Une large béance incisive permet la respiration buccale mâchoire
fermée. Les arcades dentaires engrenées, l’ensemble squelettique et
dentaire résiste alors solidairement. De plus cette situation permet au
sportif
une
légère
antéflexion
du
segment
céphalique,
véritable
position de sécurité.
28
•
Le patient se retrouve, mâchoire fermée en occlusion d’intercuspidie
maximum rehaussée de 2 à 3 mm (cette position peut varier selon le
guide antérieur), le patient peut en effet supporter une variation de
dimension verticale 1 4 même importante.
•
les limites de la PDM s’arrêtent au niveau de la zone de réflexion
muqueuse.
•
Les freins sont bien dégagés.
•
Les diastèmes doivent être comblés pour mieux répartir les chocs.
•
Les faces palatines des dents sont recouvertes d’une épaisseur de 1,5
à 2 mm.
•
Une armature en stellite coulée, allant de molaire à molaire, répartit
les forces traumatiques sur l’ensemble de l’arcade.
•
Plusieurs matériaux peuvent être utilisés tel que le polychlorure de
vinyle, le silicone, des résines méthacryliques souples mais Sametzky
préconise l’utilisation d’un matériau de dureté shore 76 tels que le
polyéthylène acétate de vinyle (Major plast ou Plastulène®) utilisé
par bourrage dans un moufle conventionnel et le méthyle méthacrylate
plastifié
d’Ivoclar®
(le
SR-Ivocap®)
qui
nécessite
un
matériel
spécifique d’injection et de polymérisation.
•
La barre stellite est sensée reporter les forces exercées dans la zone
incisive qui est fragile vers les zones postérieures qui sont solides.
Elle permet de plus, de réduire l’épaisseur vestibulaire.
La protection de Sametzky est une référence depuis plus de 10 ans, elle a
révolutionné la confection de PDM par l’utilisation d’une béance incisive de
respiration et d’une chaînette stellite permettant une diffusion des chocs et
une meilleure rétention.
Cependant, on peut critiquer plusieurs points, La barre n’est pas liée au
matériau et en cas de chocs violents et répétés, elle peut se déformer et
même sortir de la protection qui peut alors devenir inadaptée et dangereuse
(blessures des joues). On peut de plus, noter l’aspect inesthétique d’une
telle protection puisque la chaînette se voit à travers le matériau.
29
Avantages :
Respiration buccale
Phonation
Répartition des chocs grâce au
renfort stellite.
Très bonne rétention
Inconvénients :
Risque de désolidarisation de la
barre
Déformation de la barre possible
Dureté Shore trop élevée pour
garantir une absorption des chocs
optimale
Aspect inesthétique
1.4.2.2. Autres protections dento-maxillaires individuelles
1.4.2.2.1. Les gouttières en matériaux thermoplastiques
Bio Plast ; Luxene® ; Erkoflex® ; Dufrosoft® ; Flexidy® ;
Proform®.
Ces protections sont réalisées grâce à des plaques de polychlorure de
vinyle ou copolymère d’acétate de vinyle, de 0,5 à 3 mm. La réalisation se
fait par thermoformage ou par bourrage du moufle de la maquette en cire
préfigurant la protection.
La mise en forme de la plaque peut être faite, soit sous vide, soit à la
main ; mais quelque soit le mode de réalisation, l’épaisseur minimale au
niveau du vestibule doit être de 3 mm.
Nous allons présenter, ici la mise en œuvre de deux types de protections :
Flexidy® et Proform®.
30
1.4.2.2.2. Exemple du système Proform®.
Une feuille chauffée et ramollie est pressée sur le modèle déjà
vaporisé avec un spray de silicone. Le vide ou la pression créés par la
machine permet une meilleure adaptation de la plaque. Celle-ci est ensuite
refroidie puis ajustée à 2 mm du fond du vestibule et à 10 mm des collets
palatins, eux-mêmes recouverts, et longe la face distale des deuxièmes
molaires.
F i g. 14 : Press e e t p laq ue
d e r és in e P r o fr om ®
Avantage :
F i g. 15 : Protège - de n ts Pro f orm ®
Inconvénients :
Malgré la présence d’une voûte palatine,
la rétention est médiocre
Absence de calage intermaxillaire sans
protection des articulations temporo-
Stabilité satisfaisante
mandibulaires
Le prix est plus élevé que pour les
protège-dents semi-adaptables alors qu’ils
demeurent insatisfaisants
31
1.4.2.2.3. Exemple du système Flexidy®
Le Flexidy® est un polymère thermoplastique à base de polyéthylène
acétate de vinyle (E.V.A). La copolymérisation des deux polymères
d’éthylène et d’acétate de vinyle permet l’obtention d’un composé
transparent. Il existe plusieurs duretés 80,65 et 50 shore A. Plusieurs
systèmes d’injection sont disponibles. Le Flexipress® (Fig. 18),
l’Orthopress® (fig. 19) et Mg-Newpress® (fig. 20) dont le choix dépend de
la fréquence d’utilisation.
Le système Flexidy® préconise le positionnement de bâtonnets au
niveau du bloc incisivo-canin lors de la confection de la maquette en cire.
Ces bâtonnets, une fois retirés, créeront des espaces permettant la
respiration buccale, ce concept est intéressant mais les orifices semblent
insuffisants.
Les modèles issus d’empreintes sont réalisés. On confectionne une
maquette en cire. On prépare la mise en moufle puis on procède à la
fusion et à l’injection du Flexidy® avec un des trois systèmes de presse.
Après refroidissement, on procède à la finition et au polissage en utilisant
l’instrumentation classique du laboratoire.
Avantages :
Inconvénients :
B o nne r é ten t io n
R es pi r a t ion buc c a le m âc h oir e fe r mé e
p os s i bl e .
Néc essite u n ap par eillag e ad ap té
B l oca ge d es A .T . M .
Sys tè me de press e ad ap té a la fré qu ence
d ’u t i lis a ti on .
32
Le système Flexidy®
F ig . 16 : M is e en mo u fl e
Fig. 17 : In jec tion
F i g. 18 : Fle xi p ress®
Fig. 19 : Mg-New press ®
F i g. 21 : Mé nag emen t d e la
F ig . 20 : Or thop ress®
Fig. 22 : Protec ti on Flexidy®
r espiration buccale
33
1.4.2.2.4.
Appareil de Brock
Développée en 1953, cette technique a permis d’élaborer les
premières protections vraiment adaptées. L’appareil de Brock est réalisé
grâce à deux empreintes montées sur articulateur et surélevée de 3 mm.
On réalise une maquette en cire puis celle-ci est mise en moufle. Un
bourrage correspondant peut alors être réalisé après élimination de la
cire.
Pour cette technique, tous les matériaux pouvaient être utilisés à
condition qu’ils puissent témoigner d’une dureté shore A de 75 unités.
L’appareil de Brock fut amélioré par l’équipe de Bollman entre 1971 et
1973 qui modifia la technique d’empreinte. Celle-ci fut alors prise grâce à
un porte empreinte individuel avec un matériau à phase plastique longue
et ce pendant une séance d’entraînement.
1.4.2.2.5.
Le modèle de Bollmann et Wannemacher et le modèle de Le
Noa’ch
Il s’agit de l’utilisation de deux gouttières emprisonnant les deux
maxillaires.
1.4.2.2.6.
Le modèle de Chapman
Cette technique a été décrite en 1983, Il s’agit d’une protection faite
d’une seule pièce qui recouvre les deux arcades, il existe une ouverture
mandibulaire prédéterminée qui permet une respiration buccale d’effort.
Chapman préconise une ouverture inter-incisive de 9 mm pour
l’adolescent et de 10 mm pour l’adulte.
34
Chapitre 2
Réflexions et propositions
pour l’élaboration d’un
prototype de PDM
35
2. Réflexions et propositions pour l’élaboration
d’un prototype de PDM
2.1. Le matériau
L’utilisation du silicone dans la confection des protections dentomaxillaire est relativement récente.
Les propriétés d’absorption des chocs en rapport avec la dureté du
silicone et d’autres matériaux utilisés dans la confection des protections
dento-maxillaires
1-16
ont été évaluées dans le but de rechercher le
matériau et la dureté shore A la plus adapté à la confection des
protections dento-maxillaires.
Elle a permis de montrer que la capacité d’absorption des forces ne
diminue pas avec la répétition des chocs et que les silicones montrent de
meilleures capacités d’absorption des chocs.
Le comportement des silicones modifiés avec des huiles de différentes
viscosités et de toiles de fibres de verre en couche a été analysé au
cours de la même étude.
Une étude plus récente 4 a évalué les propriétés de biocompatibilité
des élastomères de silicones par rapport à des matériaux témoins
(polyuréthane et polystyrène de culture). Différents tests (24 et 72
heures) ont été effectués pour déterminer la viabilité et la prolifération
cellulaire. Les résultats du silicone se rapproche très sensiblement des
résultats du polystyrène de culture (témoin négatif de cytotoxicité).
D’autre part, une étude 2 - 1 0 portant sur la satisfaction d’une population
de joueurs de rugby face à deux types de protections : en méthacrylate de
méthyle et en silicone 50 shore n’a pas permis de montrer de différences
significatives entre les deux matériaux sur le plan du confort (élocution,
respiration, stabilité). Le silicone utilisé était un silicone Silastic® Q7 4850.
36
Lors de l’analyse de ces différents travaux nous avons réalisé que le
silicone possédait des caractéristiques intéressantes pour la confection
des protections dento-maxillaires (absorption des chocs, biocompatibilité,
faisabilité). Pourtant, les protections en silicones réalisées ont subi des
déchirures par mâchonnement 2 dues à des duretés Shore trop faibles.
Nous avons donc pensé réaliser des protections en deux duretés pour
pouvoir conjuguer rigidité de la protection et absorption des chocs au sein
de la même PDM.
Nous avons choisi de travailler avec les silicones étudiés par ces
deux travaux, notre choix s’est porté sur le Silastic® Q7 48-50 (51 shore)
et sur le Q7 47-80 (78 shore) qui nous ont été fournis par Dow Corning™.
Nous avons volontairement exclu le MDX 44210 (Shore 30) dont les
1
propriétés d’absorption des chocs étaient pourtant excellents car les
protections réalisées avec ce matériau n’ont pas résisté au déchirement
par mâchonnement lors d’une étude précédente 2 - 9 .
2.2. La morphologie
Dans notre protocole nous avons bien entendu, retenu le modèle de
Sametzky. Ce modèle se révèle le plus efficace ; nous avons néanmoins
apporté quelques modifications :
Nous
avons
contribution
tout
efficace
d’abord
supprimé
à
bonne
une
l’armature
répartition
stellite
des
malgré
forces
et
à
sa
la
rigidification de la protection, elle est seulement emprisonnée dans le
matériau. Il n’y a donc aucune adhésion entre l’armature stellite et
l’élastomère et peut se désolidariser et se déformer. D’autre part, la
réalisation d’une telle protection est très coûteuse car elle nécessite non
seulement la réalisation d’une PDM mais aussi de l’armature stellite.
Nous avons aussi choisi de réduire la protection en postérieure à la
face
distale
des
premières
molaires
maxillaires.
Cette
modification
expérimentale pourrait nous permettre de réduire l’encombrement de la
protection
tout
en
sachant
que
le
muscle
masseter
recouvre
les
deuxièmes molaires et joue donc un rôle de protection naturelle de cette
zone. Cependant, nous admettons que la rétention et la stabilité peuvent
pâtir de cette modification.
37
2.3. Proposition du prototype
Notre PDM doit répondre au cahier des charges des PDM
17-18-27-28-29
(Cf. chapitre 1) mais nous voulons aussi qu’elle permette de résoudre le
problème suivant : Les matériaux les plus absorbant sont les matériaux
1
possédant une dureté shore A peu élevée , cependant la rigidité du
matériau permet à la PDM d’avoir une rétention et une stabilité optimale
ainsi qu’une meilleure résistance au déchirement.
Notre prototype sera donc composé de deux types de matériaux : un
matériau souple dans les zones les plus exposées aux chocs et un
matériau rigide dans les secteurs occlusaux. La liaison par cicatrisation
des polysiloxanes permet de conjuguer deux types de silicones
différents 1 8 - 3 3 grâce à une liaison chimique résistante (à la différence de
l’armature stellite avec la résine). Nous avons voulu exploiter cette
caractéristique pour utiliser le Silastic Q7 48-50 et le Q7 47-80 de Dow
Corning® conjointement. Nous avons donc travaillé sur la meilleure façon
de les disposer au sein de la protection.
Un squelette de silicone 78 shore est d’abord réalisé sur les modèles,
il englobe les secteurs dentés. Après la mise en moufle, on dispose alors
le silicone 51 shore autour du silicone 78 shore.
Silicone 78 shore
Silicone 51 shore
F i g. 23 : mo dé lis a tion 3D du type 1 . (Lo g icie l Amap i® 3D )
38
Lors de la réalisation du prototype, nous avons remarqué que la
consistance du silicone de 78 shore A permettait la réalisation de la
même protection en une seule mise en moufle. En effet, en réalisant le
squelette en 78 shore nous pouvions le manipuler et lui donner la forme
souhaitée et disposer le 51 shore avant de mettre en moufle.
2.4. Réalisation technique
La réalisation technique présentée ci-dessous est celle du prototype
réalisé en deux mises en moufle.
Au cabinet :
•
On réalise tout d’abord un examen clinique rigoureux comportant
un interrogatoire portant sur le type de sport pratiqué, le niveau
de pratique, les accidents antérieurs, les protéges dents portés
jusqu'à présent.
•
Les empreintes doivent évidement être de bonne qualité et
surtout elles doivent enregistrer les freins du patient afin de
faciliter le dessin de la protection dento-maxillaire. Pour ce faire
on peut utiliser des porte- empreintes d’une taille supérieure à
celle utilisée ou de rajouter sur les bords du porte empreinte une
épaisseur de cire à boxer et rajouter 50% d’alginate en plus par
rapport à une empreinte classique.
•
On
réalise
ensuite
une
cire
d’enregistrement
maxillo-
mandibulaire de repositionnement.
Au Laboratoire :
•
Les empreintes sont coulées minutieusement en plâtre dur, les
modèles sont taillés en respectant les freins puis ils sont montés
en articulateur grâce au mordu ou en retrouvant l’occlusion.
L’enregistrement à l’arc facial n’est pas nécessaire puisque l’on
travaille sur une occlusion statique et non dynamique.
39
F i g. 24 : mise e n ar ticu la teur .
•
Fig. 25 : mis e en ar ticu la te ur .
Les espaces interdentaires vont alors être comblés par du plâtre
sauf si l’espace est trop important auquel cas on le laissera tel
quel pour que le matériau de la PDM comble cet espace. Les
zones en contre dépouilles seront aussi camouflées par du
plâtre pour limiter le déchirement du matériau.
Comblement espaces
interdentaires
F i g. 26 : mo difica tio n d u modè le .
•
Le dessin de la protection dento-maxillaire est alors réalisé en
respectant
les
l’encombrement
freins
de
du
la
patient.
protection,
Pour
une
diminution
les
faces
distales
de
des
premières molaires seront les limites postérieures malgré les
principes de Sametzky qui proposent d’aller jusqu’aux faces
distales
des
deuxièmes
molaires
(fig.
27).
Néanmoins,
si
l’arcade offre peu de rétention, le tracé englobera alors les
deuxièmes molaires maxillaires.
40
F i g. 27 : trac é ( vu e su pér ie ure) .
Fig. 28 : Tracé (vue face).
( le tr acé s ’arr ê te au x 6)
•
Une première plaque de cire est mise en place sur le modèle
maxillaire avec l’indentation du modèle mandibulaire. Cette
couche préfigure la couche de silicone 78 shore.
F i g. 29 : r éa l isa tion de la c ouche
7 8 s ho r e( Vu e s up ér ieu r e) .
•
F i g. 30 : r éa l isa tion de la c ouche
7 8 s ho r e ( V u e de f ac e ) .
On peut alors procéder à la mise en moufle. Le modèle va donc
être immergé dans une dose de plâtre après avoir été vaseliné.
F i g. 31 : Mise e n moufle .
•
Le moufle est alors fermé, et comprimé avec une presse. On
attend alors la prise du plâtre.
41
Fig. 32 : moufle face inférieure.
Fig. 33 : contrepartie
•
On va pouvoir appliquer le silicone 78 shore.
•
Il faut le malaxer longuement pour bien mettre en contact les
deux composants du silicone et optimiser la réticulation. On
applique ensuite sur le moufle que l’on ferme avant de mettre
sous presse.
Fig. 34 : les deux co mposa n t du s i las tic® Q7-4 780
F i g. 35 : p ress e h yd rau liqu e .
•
Fig. 36 : s ilicone 78 shore.
La consistance du silicone Q7 47-80 permet de mettre sous
presse plusieurs fois. On peut donc enlever les excès qui ont
fusé et remettre sous presse pour éviter les surépaisseurs.
42
•
On obtient après une heure sous pression le modèle de silicone
78 shore A. On peut alors le récupérer pour élaborer la
protection dento-maxillaire proprement dite.
•
Plusieurs méthodes sont possibles pour obtenir une épaisseur
de 4,5 mm à 5 mm, certains utilisent des billes de 4,5 mm de
diamètre, d’autres utilisent un instrument endodontique avec
stop en caoutchouc, notre méthode est un peu plus simple, elle
part du constat qu’une feuille de cire mesure 1,5mm d’épaisseur.
Nous appliquons d’abord une couche de cire uniforme sur le
modèle de manière à bien combler toutes les infractuosités du
modèle puis on applique 3 bandes de cire.
•
Ces bandes vont permettre de retenir la cire que l’on va couler
en palatin.
•
Cette méthode n’a pas la précision des deux autres mais elle a
le mérite de donner un modèle uniforme et d’élaboration rapide.
Il ne faut pas oublier d’appliquer un produit isolant type Xynon™
sur le
modèle
mandibulaire avant
d’appliquer la cire pour
pouvoir le sortir sans difficultés. La béance incisive doit être
respectée.
•
Il est important d’avoir état de surface parfaitement lisse pour
optimiser la qualité du moufle et donc limiter les retouches à la
fraise très contraignantes avec le silicone de par son élasticité
et son état de surface qui ne permettent pas à une fraise
d’ « accrocher » au matériau.
F i g. 37 : r éa l isa tion de la ma quette en c ire .
43
•
La PDM finie on peut alors réaliser la mise en moufle de la
même manière que pour la plaque de 78 shore. Avant sa mise en
place, il est important de bien la nettoyer et de la dégraisser, un
produit intéressant à cette fin est le perchloréthylène, un produit
utilisé dans les pressings pour traiter les taches de graisse
importantes.
F i g. 38 : le mou fle est o u ver t.
•
La plaque de shore 78 est alors enduite de silicone Q7 48-50 et
mise en place sur le modèle puis le moufle est entièrement
rempli du même silicone.
F i g. 39 : mise e n p lace du s ilicon e Q7 48- 50 dans la go u ttière e t a u
n i ve au d u m ou f le .
•
Le moufle est alors fermé mis sous pression pendant 45
minutes.
•
Il est ensuite démoufflé et fini à la fraise. Cette dernière étape
découle évidement de l’état de surface de la maquette en cire
car il est très difficile de retoucher le silicone à la fraise de par
sa texture très élastique qui ne permet pas à la fraise
d’ « accrocher » ce matériau.
44
Chapitre 3
Essai clinique
45
3.
Essai clinique
3.1.
Présentation
L’objectif de cet essai clinique est de tester un prototype de protection
dento-maxillaire en double dureté de silicone. Ce protocole doit nous
permettre :
•
De déterminer les possibilités d’agencement des deux types
de silicone,
•
de trouver des techniques de mise en œuvre au laboratoire
afin de pouvoir proposer ces prototypes pour des études à plus
grande échelle et d’en réduire le coût de réalisation,
•
De définir en collaboration avec les joueurs essayeurs, les
points à modifier sur le prototype.
Nous avons sollicité 4 joueurs professionnels de rugby de l’équipe
première de l’ASM Rugby pour tester nos prototypes. Pour les guider,
nous avons utilisé un questionnaire auquel ils ont répondu à différentes
périodes. Ces quatre joueurs professionnels ont porté nos PDM pendant
leurs entraînements et leurs matchs. Ce qui a permis d’observer ces
protections dans des conditions d’utilisation intensives. Ces quatre
joueurs avaient auparavant, déjà utilisé des protections dento-maxillaires
faites sur empreintes par des chirurgiens dentistes.
46
3.2.
Les questionnaires
Nous avons repris le questionnaire mis au point lors d’une étude
précedente 2 portant sur la satisfaction d’une population de joueurs de
rugby face à leur protection.
Le premier questionnaire a été proposé avant la réalisation du protége
dents. Il portait sur leur ancienne protection dento-maxillaire.
Les joueurs ont répondu à un deuxième questionnaire le jour de la
pose pour évaluer leurs premières impressions, ces résultats étaient
importants car ils permettaient de comparer directement notre protection
par rapport à l’ancienne protection du joueur.
Enfin nous avons réalisé un dernier questionnaire que nous avons
proposé aux joueurs après un et deux mois pour évaluer leur satisfaction
du PDM.
Les différents critères permettant d’évaluer l’acceptation de la
protection dento-maxillaire avaient déjà été évalués lors d’une étude
antérieure 3 .
Chaque critère est évalué par une échelle graduée de 0 à 10. Le sujet
se positionne sur cette échelle entre les deux extrêmes caractérisant le
critère. Par exemple, pour évaluer la consistance de la protection,
l’échelle va de 0, protection très molle à 10, protection très rigide.
Nous avons donc évalué :
• Le confort
• L’encombrement
• La stabilité
• La consistance
• La facilité de l’élocution
• La facilité de la respiration
Lors du dépouillement des résultats, nous avons choisi de
présenter nos chiffres de manière individuelle car les résultats obtenus
étaient tributaires de la qualité de la protection du joueur. Ces chiffres
n’ont aucune valeur scientifique, ils nous ont cependant permis de
prendre consciences des défauts de notre prototype.
47
Le questionnaire d’évaluation de l’ancien protège dent.
Nom :
Prénom :
Evaluez votre ancien protége dent :
Type protége dent :
Protection dento-maxillaire
Individuelle
1.
protection du commerce (préciser le type)
(_ _ _ _ _ _ _)
Evaluez son confort de 0 a 10 : (0 = très inconfortable ; 10 = très confortable)
0
10
2.
Evaluez son encombrement de 0 à 10 : (0 = très encombrant ; 10 = aucune gêne)
0
10
3.
Evaluez sa stabilité de 0 à 10 : (0 = jamais stable ; 10 = parfaitement stable)
0
10
4.
Evaluez sa consistance de 0 à 10 : (0 = très mou ; 10 = très dur)
0
10
5.
Evaluez votre élocution lors du port du protége dent de 0 à 10 : (0 = m’empêche de
parler ; 10 = me permet de communiquer normalement)
0
10
6.
Evaluez votre respiration lors du port du protége dent de 0 à 10 : (0 = je peine à
respirer ; 10 = je respire normalement)
0
10
7. Avez-vous tendance à « mâchonner » votre protége dent ?
non
oui
8. Quand portez vous votre protége dent ?
A l’entraînement
pendant les match
48
3.3.
Présentation des sujets
3.3.1.
Sujet n°1
Notre premier sujet est un international Français de Rugby, son
ancienne protection a été réalisée par un prothésiste clermontois. Il
s’agissait d’une protection de type Sametzky (sans le renfort stellite) en
Plastulène®. Le sujet en était assez satisfait mais voulait en réaliser une
autre
par
curiosité.
Nous
n’avons
malheureusement
pas
pu
suivre
l’évolution de ses impressions pour raisons personnelles. Nous proposons
néanmoins les résultats des premières impressions.
3.3.2.
Sujet n°2
Le sujet n°2 est le capitaine de l’équipe nationale tchécoslovaque, il a
d’ailleurs joué plusieurs fois avec les barbarians britanniques.
Il était très motivé par notre travail, sa PDM est une protection
maxillaire qui date de 5 ans faite par un dentiste de Pontypridd (pays de
Galles), nous ne savons pas quels matériaux ont été utilisés. (fig.40)
Fig. 40 : l’ancienne protection du sujet 2.
49
3.3.3.
Sujet n°3
Le troisième sujet est un international Tongien, il s’est fait réaliser sa
PDM en Nouvelle-Zélande par le dentiste de l’équipe des Auckland Blues,
cette protection est proche du type Sametzky vraisemblablement en
plastulène® mais nous ne pouvons en être certains. Il a toujours éprouvé
des difficultés à la porter pendant les match, persuadé qu’elle l’handicape
grandement au cours des rencontres.
3.3.4.
Sujet n°4
Le quatrième sujet est un international Australien, Il a déjà utilisé
plusieurs protections dento-maxillaires au cours de sa carrière, au
moment de l’étude, sa PDM avait été réalisé par le dentiste attitré du club
des
Brumbies
(Australie).
Il
s’agissait
d’une
protection
de
type
thermoformée sans blocage mandibulaire très rigide est très stable. Le
sujet 3 n’était quasiment jamais en occlusion en cours de match si ce
n’est au moment des contacts.
Le sujet 4 semblait très satisfait de sa protection mais il était
incapable de s’exprimer avec.
Lors de l’examen clinique, nous avons découvert que le sujet 4
souffrait d’une classe III assez prononcée. Cette caractéristique pouvait
nous poser problème puisque la béance incisive de respiration risquait de
ne pas permettre une respiration buccale. Nous avons cependant
augmenté sensiblement la dimension verticale en sachant que cette
modification n’handicaperait pas le joueur 1 3 pour lui ménager une béance.
50
3.4.
Présentation des résultats
Confort
Sujet 1
a nc i en p rot ège d ent s
à l a p ose
Encombrement Stabilité Consistance Elocution Respiration
82%
6 9 ,30 %
76%
6 9 ,30 %
5 3 ,30 %
6 2 ,60 %
8 9 ,30 %
5 3 ,30 %
5 4 ,60 %
2 2 ,60 %
89%
3 7 ,30 %
1 m o is a prè s
2 m o is a prè s
Po ur des ra iso ns pe rso nne lles n ous n ’a v ons pu co n tin uer l ’é tu de avec
l e s u je t n ° 1
Confort
Sujet 2
Encombrement Stabilité Consistance Elocution Respiration
a nc i en p rot ège - de nts
60%
6 6 ,60 %
22%
5 0 ,66 %
7 2 ,00 %
7 2 ,00 %
à l a p ose
6 0 ,00 %
6 6 ,00 %
8 9 ,30 %
7 3 ,30 %
88%
8 2 ,60 %
1 m o is a prè s
4 3 ,80 %
6 6 ,43 %
3 0 ,10 %
3 9 ,70 %
4 5 ,20 %
4 3 ,70 %
2 m o is a prè s
4 1 ,20 %
7 6 ,20 %
2 0 ,30 %
3 3 ,20 %
5 3 ,10 %
5 3 ,30 %
Sujet 3
Confort
a nc i en p rot ège - de nts
56%
4 1 ,30 %
83%
4 1 ,30 %
1 6 ,00 %
5 0 ,60 %
à l a p ose
9 3 ,00 %
6 0 ,00 %
5 3 ,30 %
1 6 ,00 %
79%
5 2 ,00 %
1 m o is a prè s
7 9 ,50 %
7 5 ,30 %
4 1 ,10 %
2 4 ,60 %
7 6 ,70 %
8 2 ,10 %
2 m o is a prè s
Encombrement Stabilité Consistance Elocution Respiration
L a pr o tec tio n à é té détru ite en tr e le p re mie r e t le deux iè me mo is
Confort
Encombrement
Stabilité
a nc i en p rot ège - de nts
8 2 ,00 %
8 6 ,60 %
6 9 ,30 %
4 2 ,60 %
1 6 ,00 %
5 0 ,60 %
à l a p ose
8 0 ,00 %
8 5 ,30 %
8 6 ,60 %
6 0 ,00 %
7 8 ,60 %
8 8 ,00 %
1 m o is a prè s
6 4 ,32 %
7 9 ,26 %
4 2 ,85 %
3 8 ,63 %
6 8 ,92 %
6 9 ,36 %
2 m o is a prè s
6 1 ,60 %
8 2 ,20 %
2 7 ,40 %
4 6 ,50 %
3 5 ,60 %
6 8 ,40 %
Sujet 4
Consistance Elocution Respiration
T ab le au x des r ésu lta ts d es qu estion na ires d e sa tis faction
51
3.5.
Analyse
Nous avons évalué nos protections par rapports aux anciennes
protections des joueurs. Nous avons pensé qu’il serait intéressant
d’évaluer les premières impressions des joueurs à la pose de la PDM
pour comprendre quels étaient les principaux changements entre les
anciennes et les nouvelles protections.
Les principaux inconvénients de l’ancienne protection du sujet 1 sont
surtout la difficulté d’élocution et la difficulté à la respiration.
Notre protection semble avoir résolu le problème d’élocution mais le
sujet respire moins bien.
Notre protection est plus confortable mais aussi plus encombrante
(malgré la réduction de la protection aux faces distales des 6). Il nous a
avoué préférer la texture de son ancienne protection, qu’il juge plus dure
et plus stable.
Le sujet n°2 semblait très satisfait à la pose de notre protection. On
observe que le confort et l’encombrement sont comparables à l’ancienne
protection. La protection semble très stable et le sujet trouve sa nouvelle
protection plutôt dure. Elle lui permet une meilleure élocution et une
meilleure respiration.
Cependant, les résultats sont sensiblement modifiés après un mois, le
sujet la trouve moins stable, moins confortable, l’élocution et la
respiration sont moins aisées mais ces résultats sont néanmoins
supérieurs à son ancienne protection. Le sujet nous a d’ailleurs assuré
que notre protection lui convenait mieux mais qu’il aimerait une
amélioration de la dureté et de la rétention.
52
La protection réalisée semble avoir grandement contenté le sujet 3,
Nous pouvons observer de très bonnes évaluations au niveau du confort
et de la facilité d’élocution et des évaluations correctes pour
l’encombrement la stabilité et la respiration et ce, malgré une impression
de texture très souple.
Au cours du premier mois, ses impressions se sont modifiées,
l’impression de confort et de stabilité s’est un peu dégradée, le sujet 3
s’est adapté à l’encombrement, l’élocution est restée stable tandis que la
respiration s’est améliorée.
Cependant au bout d’un mois la protection s’est déchirée au niveau
des secteurs molaires. Le sujet n°3 est très nerveux au cours des matchs
et mordille très souvent sa protection entre les temps de jeu. Celle-ci n’a
pas résisté à ce traitement malgré le squelette de silicone 78 shore (fig.
41).
F i g.41 : L a pr o tec t io n d é tr u i te du s uj e t 3 .
Les principaux inconvénients de l’ancienne protection du sujet 4 sont
surtout la difficulté d’élocution et la difficulté à la respiration.
Notre protection semble avoir résolu le problème d’élocution mais le
sujet respire moins bien. L’impression de confort a beaucoup diminué au
bout d’un mois. L’encombrement n’a pas évolué, les valeurs sont
comparables a l’ancienne protection. Plus surprenant, le sujet 4 a perçu
notre prototype comme aussi rigide que son ancienne protection pourtant
réalisée en PVC.
53
Chapitre 4
Discussion
54
4.
Discussion
Après avoir élaboré notre prototype de PDM, nous avons voulu
connaître l’avis de rugbymen professionnels, ces sportifs utilisent
quotidiennement ces protections, ils ont d’ailleurs porté de nombreux
modèles. Nous avons écouté leurs critiques pour le faire évoluer et nous
leur avons proposé un questionnaire pour guider leurs observations. Cette
étape nous a paru primordiale avant de débuter une étude sur le concept
de silicone à double dureté.
Notre population de sujet est très réduite, mais rappelons que notre
but est de mettre au point un prototype de protection dento-maxillaire et
que l’intérêt de travailler avec une population importante de sujet était
prématuré. Au contraire, nous avons pu ainsi passer plus de temps avec
les sportifs et être plus à l’écoute de leurs commentaires et critiques.
Les prototypes que nous avons réalisés en double dureté de silicone
ont été plutôt bien accueillis à la pose ; Cependant les améliorations
perçues ont sensiblement régressé au cours des mois suivants
notamment sur le plan de la consistance, du confort et de la stabilité de la
protection. Les joueurs nous ont dit préférer des protections plus rigides,
qu’ils jugent rétentives, plus confortables et plus résistantes.
Ces trois caractéristiques sont liées, puisque la rigidité du matériau
influence la rétention et la stabilité. Plus un matériau est dur, meilleure
est la rétention. Cette caractéristique influence grandement la sensation
de confort du joueur.
Même si nos résultats ne sont pas significatifs de part la faible
population de joueurs, on peut s’interroger sur la cause éventuelle de
cette diminution. La limitation des protections aux faces distales des
premières molaires est vraisemblablement impliquée cependant les quatre
joueurs ont jugée notre protection très peu encombrante et cette
modification avait été apporté dans ce but. Le choix d’une simple
gouttière de silicone 78 shore noyée dans le silicone 51 shore peut aussi
intervenir dans ce résultat.
55
A l’origine de ce travail, nous avions pensé que le silicone Q7 48-50,
grâce à ses excellentes caractéristiques d’absorption des chocs devait
nous servir de base pour la réalisation de nos protections et que ses
défauts de résistance au mâchonnement et au forces de déchirement
pouvaient être contournés par la réalisation d’un squelette de silicone Q7
47-80.
La quantité de silicone dur doit être augmentée pour rigidifier
l’ensemble afin d’améliorer la rétention. Le silicone 51 shore peut être
employé en vestibulaire de la protection afin d’être directement au
contact des chocs éventuels.
Le silicone 51 shore est disposé sur quelque millimètres d’épaisseur
en vestibulaire sur le 78 shore (fig. 42). Il est donc directement exposé
aux chocs. La haute viscosité du 78 shore nous permet d’effectuer cette
protection en une seule mise en moufle.
Silicone 78 shore
Silicone 51 shore
Fig. 42 : Modélisation 3D
Nous avons donc développé ce nouveau modèle que nous avons
réalisé au laboratoire mais qui n’a pas pu être testé lors de cet essai
clinique.
Cet essai nous a permis de mettre au point le concept d’une protection
de silicone double dureté. Si nos résultats semblent décevants, nous
avons tiré les enseignements de cet échec relatif en développant un
nouveau prototype.
56
Chapitre 5
Conclusion
57
Conclusion.
L’étude des biomatériaux rentrant dans la confection des protections
dento-maxillaires, nous a permis de distinguer les propriétés
intéressantes des silicones 1 - 2 - 4 - 1 6 dans le domaine de l’absorption des
chocs, de la faisabilité et de la biocompatibilité et de développer un
prototype de protection dento-maxillaire en double dureté de silicone.
Le concept de ce prototype permet d’allier au sein de la même
protection, une dureté suffisante pour une meilleure rétention et une
capacité d’absorption accrue.
Notre essai clinique des prototypes a permis de prendre conscience
que l’on pouvait réaliser ce prototype au laboratoire et qu’il était bien
supporté par les joueurs testeurs mais nous avons aussi été confronté a
des déceptions notamment au niveau de la rétention, du confort et de la
résistance des protections. Notre prototype de protection s’est avéré trop
souple et donc peu rétentif. Ces observations nous ont permis de diriger
nos travaux vers un nouveau prototype que nous avons réalisé mais pas
testé. Ce prototype devra a l’avenir, faire l’objet d’études tant au niveau
de l’absorption des chocs, de la résistance au mâchonnement que de
l’acceptation par le sportif. Ces résultats devront ensuite être comparés à
ceux des protections classiques.
58
Annexe
Lors de la réalisation de ce travail, nous avons pris conscience de la
difficulté éprouvée par les professionnels de santé pour obtenir une
information précise sur la confection des protections dento-maxillaires.
Nous avons alors pensé réaliser un site Internet permettant une
centralisation des expériences en matière de confection des protections
dento-maxillaires.
Ce site permet de découvrir les types de protections, les matériaux
utilisés, les différentes techniques de mise en œuvre. Outre son aspect
formateur, il permet aux professionnels de santé mais aussi aux sportifs,
de poser des questions, d’échanger entre eux des techniques, des
conseils. Nous pensons qu’il peut être un outil intéressant dans le
développement de l’odontologie du sport et dans la prévention des
traumatismes faciaux lors de la pratique sportive.
Objectifs et cahier des charges
Les objectifs de ce site :
•
Améliorer la communication entre les professionnels de santé dans
le domaine de la réalisation de protections dento-maxillaires.
•
Fournir aux professionnels de santé, un panorama complet des
techniques et matériaux permettant la réalisation des protections
dento-maxillaires.
•
Permettre l’évolution des protections dento-maxillaires par une
mise en commun des expériences des internautes.
•
Permettre au patient sportif de mieux appréhender le choix d’une
protection.
59
Réalisation
Le
site
à
été
réalisé
en
html
avec
le
logiciel
d’édition
html
Macromedia™Dreamweaver MX™et le logiciel d’animation Macromedia ™
Flash MX™ en collaboration avec le Dr. Bernard Chaumeil et M. Vincent
Cailloux, technicien au service informatique. Nous avons tout d’abord
conçu un plan rigoureux du site regroupant les parties principales ainsi
que les nombreux liens.
Le site comporte donc plusieurs parties :
Une partie Objectifs, résumant les raisons de l’élaboration de celui-ci
et présentant l’objet du travail de thèse effectué.
Une partie Chiffres, permettant de trouver des informations sur les
sports à risques et la fréquence des traumatismes faciaux lors de la
pratique sportive.
Une
partie
Types,
dressant
une
liste
complète
des
principales
protections existantes à l’heure actuelle, leurs caractéristiques, intérêts,
composition et mise en œuvre.
Une partie Matériaux, répertoriant les principaux matériaux rentrant
dans la confection des protections dento-maxillaires ainsi que leurs
caractéristiques. Cette partie
nous semble, il est vrai quelque peu
pointue, mais nous pensons qu’elle est susceptible d’intéresser les
prothésistes et les entreprises qui confectionnent ces produits.
Une partie Thèse, rendant compte du travail de thèse effectué. Nous
proposerons, après la soutenance et les éventuelles corrections, aux
internautes de télécharger au format PDF d’adobe™ (lisible par tous les
formats MAC/PC) le mémoire de thèse et les références bibliographiques.
Une partie Liens, aspect universel de tous les sites Internet, offrant la
possibilité de prendre connaissance de liens en rapport avec le site.
Une partie Contact, qui permettra à l’internaute, s’il le souhaite de
laisser un commentaire personnel au Webmestre par l’intermédiaire d’un
formulaire.
Celui-ci
renseigne
sur
plusieurs
informations
concernant
l’internaute et notamment son adresse Email permettant au Webmestre de
répondre personnellement au message envoyé.
60
Une partie Forum, permettant aux internautes de rentrer en contact
entre
eux
d’échanger
d’éventuels
conseils
et
expériences
dans
le
domaine de la confection des protections dento-maxillaires, mais aussi de
réagir sur notre site en cas de désaccord avec les prises de positions
publiées. Du fait de la non publication de l’Url de notre site, ce forum
n’est pas encore très dense, mais nous espérons qu’il se démocratisera
lors de sa mise en route.
Ce forum permet au modérateur de trier les messages laissés par les
internautes afin d’éviter des propos sans rapports avec le forum ou
déplacés.
Enfin,
une
partie
Evaluation,
offrant
l’opportunité
à
l’internaute
d’évaluer la qualité du site, de son ergonomie, de sa pertinence ou tout
simplement de son intérêt. Pour que nous puissions rectifier les erreurs
que nous avons commises dans son élaboration. Une évaluation de ce
site
a
été
réalisée
pour
que
les
internautes
nous
permettent
par
l’intermédiaire de leurs votes de le faire évoluer vers leurs attentes.
Il comprend des questions sur l’interface, l’accessibilité, l’intérêt de ce
site. C’est un élément important pour comprendre la perception de notre
travail par les internautes.
Ce
questionnaire
donne
lieu
à
des
résultats
sous
forme
de
pourcentages. Ces résultats peuvent être détaillé en fonction de l’âge des
votants et de leur sexe.
Les pages ont été ensuite mises en pages et rédigées. Nous avons
incorporée les photos après les avoir compressées pour améliorer le
chargement. Les liens ont alors été construits.
Pour rendre l’interface plus conviviale nous avons élaboré des boutons
animés à l’aide de Macromedia™ Flash MX™ et Adobe™ Image Ready™.
Nous avons enfin hébergé le site sur le serveur de la faculté dentaire,
mais
une
autre
version
de
ce
site
est
hébergée
sur
les
pages
personnelles d’un des principaux fournisseurs d’accès internet.
Par la suite, de nombreuses modifications y ont été apportées pour
améliorer l’interface, la lisibilité et la convivialité du site.
Adresse du site : http://perso.wanadoo.fr/protege-dents
61
Bibliographie
62
Bibliographie
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