LA BIODIVERSITE AU JARDIN. Le jardin des particuliers… un havre

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LA BIODIVERSITE AU JARDIN. Le jardin des particuliers… un havre
LA BIODIVERSITE AU JARDIN.
Le jardin des particuliers… un havre pour la biodiversité !
Dans nos villes de plus en plus étendues, les jardins des particuliers peuvent constituer un
réseau de petits habitats pour la flore et la faune. En effet, les corridors biologiques, que de
nombreuses agglomérations s’emploient à préserver ou à restaurer, assurent un lien entre la
campagne et le cœur de ville (donc les jardins).
Pour que les jardins deviennent (ou demeurent) des havres de biodiversité, certaines options
méritent d’être privilégiées :
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Limiter la stérilisation des surfaces, en ne goudronnant pas systématiquement les
cours et les allées,
Choisir des espèces végétales indigènes pour la haie, la pelouse et, dans une
certaine mesure, les fleurs.
Planter des arbres fruitiers et accepter de laisser quelques fruits aux oiseaux
frugivores.
Ne pas couper l’herbe trop ras : les insectes ses reproduisent ainsi plus facilement et
les espèces insectivores trouvent plus facilement de la nourriture. L’idéal est de
laisser au moins 6 cm.
Choisir des pierres du pays : les minéraux qu’elles libéreront autour d’elles ne
perturberont pas les conditions naturelles de l’écosystème.
Limiter au maximum l’emploi de produits phytosanitaires, destinés à « éliminer la
vie » d’insectes, de plantes, etc. A moins qu’ils ne se dégradent très rapidement, ils
perturbent toujours les écosystèmes.
Accueillir les insectes.
Certains insectes piquent, d’autres parasitent les légumes et viennent se régaler des fruits,
mais les abeilles assurent la reproduction des plantes, et donc la fructification. Ainsi,
l’osmie est une abeille solitaire qui assure le transport du pollen entre les fleurs. De leur côté,
les coccinelles et les larves de chrysope sont avides de pucerons. Et beaucoup d’insectes
servent de nourriture aux oiseaux, aux chauves-souris, aux musaraignes…
Tout est question d’équilibre. Plutôt que d’employer des insecticides, favorisons la venue
des prédateurs d’insectes.
Une haie d’honneur… pour la biodiversité.
Le bocage constitue l’un des écosystèmes les plus riches de nos climats tempérés. Quel
rapport avec le jardin, me direz-vous ? Le rapport, c’est qu’il est possible de retrouver un peu
de ce bocage en plantant une haie. La haie coupe le vent, crée un microclimat favorable à la
vie végétale et animale, freine l’écoulement des eaux, assure le gîte et le couvert à
différentes espèces animales…
Autant choisir des essences locales diversifiées. Adaptées au sol et au climat, elles
craindront moins les maladies qu’une haie d’une seule essence plus ou moins exotique.
Elles attireront aussi davantage d’espèces animales.
Suivant la hauteur de haie voulue, on peut faire prédominer les arbres (chêne pédonculé,
hêtre, noisetier, houx, érable, tremble) ou les arbustes (genêt, aubépine, groseillier).
Chèvrefeuille et liseron pourront grimper sur les autres essences pour embellir la haie.
Avec un peu de chance, la haie accueillera bientôt des écureuils, des hérissons, des
belettes, des verdiers, des fauvettes, voire des geais et des coucous…
Protéger la biodiversité ailleurs que dans son jardin.
En voyage, ne pas cueillir de fleurs sauvages, ne pas acheter d’animaux sauvages, qu’ils
soient vivants, empaillés ou … ne morceaux (corne de rhinocéros, objets en ivoire, etc.).
Avant de pratiquer une activité sportive dans la nature, mieux vaut se renseigner sur la
présence de milieux naturels à protéger (herbiers de bord de mer, zones de reproduction,
présence de nids, zones refuges pour les animaux), et les éviter.
Enfin, au moment d’acheter des meubles en bois, veiller à ce qu’ils portent les labels FSC ou
PEFC. Ces labels garantissent que le bois provient d’une forêt gérée dans le respect de la
biodiversité.
Important !
Partant du principe que les espaces protégés (réserves naturelles et parcs nationaux) ne
sont ni assez grands ni assez nombreux pour sauvegarder à eux seuls toutes les richesses
de la biodiversité, protégeons la nature chez nous !