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universités &grandes écoles STÉPHANIE LACOMBE/ M.Y.O.P. MBA, ce qu’il faut savoir Allez les femmes ! Encore minoritaires, leur nombre ne cesse d’augmenter. P A G E 2 Dansle secteur hypercompétitifdes affaires, c’est devenu un sésame que les recruteurs s’arrachent. Analysedes experts et des cadres sur le choix de la formule et le contenudes formations O EML Executive Development • spc 05/2012 • crédit photo Nick Turpin n ne les traduit pas. On ne les présente même plus. Lestroisinitialesde l’expertise en affaires ont envahi la planète. De Bombay à Londres en passant par Dakar, on parle MBA. Mêmenotre« villagegaulois» asuccombé aux atours de cette formation très haut de gamme au management. Dans un pays qui mise tout sur la scolarisation initiale, ce n’était pas gagné. Mais la résistance a fini par céder. Le Master of Business Administration est né au début du XXe siècle aux EtatsUnis.Il a mis quarante-neufans à traverser l’Atlantique. En fait, il voit le jour en 1908 sur le campus d’Harvard et arrive à l’Inseadà Fontainebleauen 1957. Aujourd’hui, laFranceestla troisièmedestinationpréférée des candidats à cette formation. Juste après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, selon la dernière enquête de QS Top MBA. La France, terre de MBA ? Aussi étrange que cela paraisse, le diplôme y fonctionne un peu comme une seconde chance. Si les CV les plus brillants en font une arme supplémentaire, il offre aussi à des diplômés de petites écoles de management l’occasion de changer de catégorie et d’espérer eux aussi un parcours professionnel d’exception. Le profil des étudiants interrogés par Le Monde pour réaliser ce supplément montre que tous n’ont pas fait une école du Top 10 lors de leur formation initiale. Le MBA fonctionne donc comme un vrai révélateur de talents. Et cela se vérifie de plus en plus tôt dans une carrière. Au niveau mondial, le pourcentage de salariés qui se lancent dans cette formation avant trois ans d’expérience professionnelle a pris 6 points, passant de 28% à 34 % du total des inscrits entre 2009 et 2012. La question se pose de plus en plus tôt. Tous continents confondus, la moyenne d’âge des inscrits est de 27,6 ans. C’est en Afriquequ’on hésitele plus longtemps; en Asie qu’on se décide le plus vite. En fait, ce rajeunissement est aussi une réponse à l’engouement croissant des entreprises pour ces profils à « haut potentiel et bien formés », comme les définit un recruteur. Bien sûr, les calculs sont faits sur des viviers encore étroits, mais la demande en titulaires de MBA a crû de 24 % aux Etats-Unis entre 2010 et 2011, de 34 % au Royaume-Uni, de 14 % en Chine et de 28 % en Allemagne. Le « consulting » et la finance, le marketing et le management sont les secteurs les plus friands de ces trois lettres. Toutes ces données montrent clairement qu’une inscription en MBA est moinsune dépense qu’uninvestissement. En 2011, Global Management Education Graduate a calculé qu’un MBA full time fait en deux ans permettait d’augmenter son salaire de base de 73 % ; pour la même formation en un an, l’augmentation moyenne est de 80 % ; avec un part time, de 49%.Ces calculs ne sontquedes moyennes,certes, mais ellesont étéfaites sur près de 5 000 diplômés de par le monde. Ils ne veulent pas dire que tous les titulaires en bénéficieront. Et ces augmentations vertigineuses ne doivent pas faire oublier que ces deux années d’études sont très exigeantes et ElargissEz votrE horizon é global Executive MBa Bénéficiez des 40 ans d’expertise EMLYON Business School dans la délivrance de programmes MBA Executive MBa Contactez Céline Esquenet 04 78 33 77 57 • [email protected] é é é é é www.eml-executive.com nécessitent un investissement financier et temporel important. En conséquence, mieux vaut ne pas se tromper dans le choix de son école ni dans celui de sa formule. Et bien préparer son test de recrutement, car y obtenir un bon score fait partie du dossier. Il y a encore des opposants à la formule. Henry Mintzberg, professeur de management à l’université McGill à Montréal, en fait partie. Pendant treize ans, il a suivi les performances de 19 diplômés du MBA d’Harvard qui occupaient des postes très élevés dans le monde des affaires. D’après son enquête, dix d’entre eux ont échoué dans leur mission. Ou leur entreprise a fait faillite, ou ils ont été évincés, ou ils ont dirigé une fusion qui a mal tourné. Selon ses conclusions, seules cinq de ces stars ont vraiment réussi. Ce regard a le mérite de rappeler que même les meilleurs MBA ne fournissent pas de baguette magique. Mais il ne prouve pas que ces manageurs auraient fait mieux sans ! p Maryline Baumard Des profs qui sortent de prison Pour comprendre la déontologie des affaires, rien de tel qu’un patron condamné dans l’exercice de ses fonctions. P A G E 5 Réussir son GMAT C’est la clé pour intégrer les meilleures formations. Et pour cela, au travail ! PAGES 10 ET 11 Un Executive MBa modulaire de 60 jours pour les seniors Managers prêts à repenser l’avenir (enseignement en anglais) Piloté par nos campus Europe et asie pour une vision globale 7 modules dans les principales places économiques mondiales (USA, Asie, Europe, Moyen-Orient) Un Executive MBa de 12 à 21 mois pour les Managers à un tournant de leur carrière (enseignement en français et/ou en anglais) Un rythme adapté à vos besoins (week-end, modulaire, fast-track) Une vision internationale du management (professeurs, learning trip en Chine, etc.) EML Executive Development est l’activité formation continue d’EMlYon Business school, l’une des business schools de référence en Europe Cahier du « Monde » N˚ 20945 daté Jeudi 24 mai 2012 - Ne peut être vendu séparément 2 universités & grandes écoles MBA 0123 Jeudi 24 mai 2012 Portrait de l’étudiant en MBA a RÉPARTITION DES CANDIDATS PAR SEXE, a PROFIL DES CANDIDATS (par région du monde), en %, en 2011 en 2011 a DESTINATIONS FAVORITES DES ÉTUDIANTS, en % (plusieurs réponses possibles) Age moyen des candidats Nombre d’années d’expérience professionnelle 0 à 4 ans 5 à 9 ans 10 ans et plus 40 % 60 % 26,5 27,4 63,2 28,9 55,2 52,9 Economies personnelles 11 16,9 Amérique latine Prêt 31,2 Afrique et Moyen-Orient 20 7 Asie-Pacifique 52 11,9 10,2 Asie-Pacifique Italie 10,9 a ZONES LES PLUS FRIANDES EN MBA, en % d’augmentation 2010/2011 2011/2012 30,9 27,2 25,8 Espagne 20,3 Singapour13,6 52,3 37,6 12,6 Suisse 13,9 Australie 18 Bourses 6,6 France 23,7 16,5 13,9 Europe 9,5 Etats-Unis et Canada Europe de l’Est 3 14 Amérique latine Europe de l’Ouest 47 13 Etats-Unis et Canada Afrique et Moyen-Orient 43 19 10 7 24 21 SOURCE : QSTopMBA.com Un MBA parce qu’elles le valent bien ! Bien que les femmes ne comptent encore que pour un quart des effectifsdans les ExecutiveMBA, ellesse font peu à peu une placedans ces formationsprestigieuses une vie familiale. Faut-il donc encore choisir entre enfants et carrière? « Le programme est très exigeant, ensuite il faut le concilier avec le travail et la vie de famille… ce qui explique qu’il y ait moins de femmes dans cesformations»,relèveJean-FrançoisChanlat, directeur de l’Executive MBA à ParisDauphine. Malgrétout, selon Denis Dauchy,la proportion féminine connaît « une progression lente mais solide », et « il n’y a pas de retour en arrière ». La preuve : constituant de 10 % à 15 % des effectifs de MBA il y a dix ans, les femmes en représentent 24 % en 2012. Et cette progression se vérifie partout. A l’Ecole de management (EM) de Lyon, le nombre de femmes dans les MBA a dou- Ce public féminin, il faut tout de même l’attirer, lui expliquer que le cocktail vie professionnelleformation-vie familiale n’est pas explosif blé au cours des cinq dernières années. A l’Essec, l’Executive MBA a vu son taux de présence féminine passer de 15 % entre 1994 et 2006 à 25%-30% pour les trois dernières années. Lamentalitédesfemmesachangé,selon Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles et directeur de l’Essec. «La conscience qu’une formation continue estun investissementd’avenirest de plus en plus partagée, explique-t-il. En outre, les femmes sont plus nombreuses à souhaiter concilier ambition professionnelle et vie familiale sans rien sacrifier. Et les Françaises, notamment, sont très en avance sur ce point.» Sans doute faut-il aussi saluer les entreprises qui, depuis quelques années, misent sur les femmes. « On peut les créditer d’actions fortes pour leurs salariées à haut potentiel, note Patrice Houdayer, directeur généraldéléguéà l’EM Lyon. Les entreprises financent leurs MBA, certes, mais surtout, en amont, recrutent plus fréquemment des ingénieures ou des scientifiques.» Mieux encore, rappelle-t-il, « certaines mettent en place des dispositifs d’accompagnement pour les mères après leur congé maternité, signe d’une évolution majeure». Jeanne Weckler, responsable du marketing à l’ESCP Europe, qui propose également un MBA à temps partiel, estime que c’est tout simplement la conséquence numérique d’un « phénomène sociologique, qui fait que les femmes occupent de plus en plus de postes de dirigeants ». Ainsi le public féminin visé par les Executive MBA s’élargit à son tour. Certes, mais ce public féminin, il faut tout de même l’attirer, lui expliquer que le cocktail vie professionnelle-formation-vie familiale n’est pas explosif, et lui proposer des solutions pour en supporter les contraintes. « Nous voyons le nombre de femmesaugmentercarnoussavonslesattirer », résume Virginie Fougea, directrice assistante des admissions à l’Insead. Ainsi, l’Essec va à la rencontre de ce public,essentielpourladiversitédesespromotions : « Nous leur expliquons qu’il est possible d’organiser son temps différemment pour concilier son travail, une formation et une famille », souligne Pierre Tapie. Bourses,groupesde discussion,réseaux, les initiatives des écoles sont nombreuses. HEC Paris compte deux réseaux internes réservés aux femmes, dont « Women and leadership» spécifiquement pensé pour les élèves du MBA. S’y ajoute le coaching, qui favorise la rencontre des nouvelles recrues avec les anciennes élèves. « Souvent la réussite des femmes dans les entreprises est entravée par l’autocensure, souligne Bernard Garrette, directeur délégué du MBA d’HEC. Nous luttons contre cela avec ces rencontres entre élèves et anciennes, pour que les novices puissent s’identifier avec des femmes qui ont bien réussi. » Pour sa part, l’Insead propose des bourses réservées aux femmes. Une idée qui se répand: l’ESCP Europe et l’EM Lyon en lancent une cette année. Bref, chaque école a ses propres initiatives, et elles marchent. Il suffit de regarder les chiffres. Cette présence dans les Executive MBA devrait logiquement se traduire par une féminisation des postes de direction d’entreprise. Car si les cadres s’engagent dans un MBA, c’est avant tout pour accélérer la progression de leur carrière. Au sortir des Executive, « la majorité des femmes, comme des hommes, montent dans la hiérarchie de leur entreprise de départ», indique Denis Dauchy, de l’Edhec. Si une entreprise donne son accord à une salariée pour qu’ellesuiveun MBA– voirelefinance,partiellement ou intégralement –, c’est bien qu’elle mise sur elle et veut lui offrir plus de responsabilités. En revanche, un MBA à temps plein débouche plus souvent sur un changement d’entreprise, puisque ceux qui arrêtent de travailler pour suivre cette formationà tempsplein désirentgénéralement changer radicalement de parcours professionnel. «Parfois, les entreprises n’ont pas de poste d’un calibre suffisant pour correspondre au niveau atteint par les cadres après un Executive MBA », ajoute Pierre Tapie. Les femmes, pas plus que les hommes, n’hésitent alors pas à changer d’entreprise ou à créer leur activité. Où qu’elles aillent, elles s’installent en haut de l’échelle. p Sophie Esposito Le jeu des cinq familles MBA à temps plein C’est la formule traditionnelle. Le « full time» MBA s’adresse à des cadres de 25 à 35 ans. D’une durée de deux ans aux Etats-Unis, il est plus court en Europe. MBA à temps partiel Il permet de conserver une activité professionnelle. Les cours sont dispensés le soir, le week-end ou quelques jours par mois. Plus long que le MBA à temps complet, il vise le même public. Executive MBA Ce MBA, à temps partiel le plus souvent, s’adresse à des cadres avec une dizaine d’années d’expérience professionnelle. L’enjeu est de renouveler et compléter ses connaissances pour accéder à des fonctions de direction générale. Global MBA Il concerne des cadres expérimentés désirant donner une impulsion internationale à leur carrière. Le programme est organisé sur plusieurs campus dans le monde et se centre sur la mondialisation. MBA spécialisé L’hérésie pour les fondateurs des MBA! Mais la demande pour ces formations spécialisées existe. On peut citer le Wine & Spirits MBA de BEM ou l’Executive MBA de télécom, école de management consacré à l’innovation numérique. Mastères Spécialisés Master of Sciences - MBA 8 formations spécialisées en management : achats, supply chain, affaires internationales, patrimoine et immobilier, risques, qualité et vins & spiritueux. www.bem.edu Écrivez votre histoire S ’inscrire à un MBA tout en travaillant, avec une famille et des enfants, ce n’est pas si simple. Surtout pour une femme. Aussi la gent féminine ne constitue-t-elle qu’un quart des promotions des Executive MBA. Un taux bien faible. En soi, d’abord. Mais aussi comparé à la place occupée par les femmes dans les classes de MBA à temps plein. A l’Essec, l’Executive MBA compte 25 % de femmes, alors que leur proportion est plus importante dans certains MBA à temps plein : de 60 % à 80 % pour celui consacré au Management dans le luxe et 50% dans le MBA Management hôtelier. A l’Edhec, c’est 45 % des effectifs de la formationàtempspleincontre25%pourl’Executive. A l’Insead, l’écart est moindre, 31 % à temps plein contre 22 % du Global Executive MBA. En2012,lesfemmesrestentdoncminoritaires dans ce genre de MBA qui forme des directeursgénérauxd’entreprise.Celas’explique d’abord par le type de public visé. Pour postuler, il faut déjà être cadre dirigeant. Et si pour accéder à un MBA à temps plein, une seule expérience professionnelle assortie d’une progression de carrière suffisent, pour intégrer l’Executive, il faut en revanche justifier d’un poste de cadre exerçant déjà des responsabilitéssignificatives, avec une expérience professionnelle d’unedizained’années.«Lenombredesalariés dans cette position est plus faible chez les femmes que chez les hommes », remarque Denis Dauchy, directeur de l’Executive MBA de l’Edhec. Les cadres ayant une dizaine d’années d’expérience sont en général âgés de 35 à 40 ans, période où on commence à avoir * Parents/ famille Canada 19,2 Etats-Unis 67,4 62,6 a TYPES DE FINANCEMENT, en %, en 2011 Mécénat d’entreprise 27,6 27,5 Royaume-Uni 46,1 Allemagne 15,3 Candidatez dès à présent ! Write your story * MBA 0123 Jeudi 24 mai 2012 universités & grandes écoles 3 A l’Insead, « une extraordinaire aventure humaine » Fontainebleauet Singapour. Valérie Coscas en rêvait. Elle l’a fait et a choiside resterdans son entreprise D iplômée de l’ESCP-Europe, Valérie Coscas décide à 32 ans de mettre sa carrière entre parenthèses pour effectuer son MBA à l’Insead. Une expérience que cette directrice stratégique chez France Télécom qualifie aujourd’hui de déterminante et durablement positive. Faire un MBA, Valérie Coscas y pensait depuis toujours. Sur les bancs de l’ESCPEurope déjà, elle rêvait de Yale, Harvard ou Wharton. Comme ce qu’elle veut, cette jeune femme de 37 ans se démène pour l’obtenir, elle décroche en 2008 l’une des plus prestigieuses de ces formations. A ceci près que ce n’est pas outre-Atlantique que Valérie Coscas effectuera son MBA mais sur le campus de l’Insead, à Singapour. « Le choix de cette école a tout de suite été une évidence lorsque j’ai réalisé qu’il était temps de me lancer, explique cette passionnée de voyages, qui avait alors déjà passé six ans chez Accenture et quatre années chez France Télécom. J’avais 32 ans, un âge un peu avancé pour intégrer un MBA. Or, à l’Insead, les promotions sont ouvertes et accueillent des étudiants Sur le campus de Singapour, où elle effectue les six premiers mois du MBA, Valérie se rappelle cette sensation qu’ils étaient «tous des déracinés. L’éloignement nous a soudés» de 24 à 35 ans. J’avais également une passion pour l’Asie, et, enfin, comme les droits d’inscription seraient à ma charge, le fait que le MBA de l’Insead se déroule en un an – contre deux aux Etats-Unis – a été un atout décisif. » Sûre de son fait, Valérie candidate donc uniquement auprès de l’école internationale installée sur deux campus, Fontainebleau et Singapour. Tout en démarrant une nouvelle mission au sein de France Télécom, elle se plonge déjà dans les révisions pour passer les deux tests d’admission aux MBA : le TOEFL, qui vise à mesurer le niveau d’anglais, et le très difficile GMAT, dont le score constitue le véritable sésame pour forcer la porte de ces formations ultrasélectives. Malgré des semaines « à suer sang et eau », les 650 points (sur 800) obtenus ne sont pas suffisants pour l’Insead. Le jury de l’école l’invite néanmoins à repasser l’examen,lui glissant que la qualité de son dossier fait d’elle une candidate idéale. D’autres auraient abandonné, Valérie, elle, relève le défi sans l’ombre d’une hésitation et récolte, au terme de cette seconde session, un score de 710, qui lui permet de décrocher son ticket d’entrée. Commence alors ce que Valérie décrit comme une « extraordinaire aventure humaine ». « Dans notre promotion, pas une nationalité n’était plus représentée qu’une autre ou presque. J’ai côtoyé pendant ces dix mois des gens d’horizons géographiques très divers mais aussi de milieux différents. Bien sûr, beaucoup venaient du business et avaient sensiblement le même profil que moi, mais il y avait aussi une musicienne, ou encore un ancien moine ! » Sur le campus de Singapour, où elle effectue les six premiers mois du MBA, Valérie se rappelle cette sensation qu’ils étaient « tous des déracinés. L’éloignement nous a soudés ». Outre ce réseau, dont tous les anciens de l’Insead parlent avec la même fougue, Valérie souligne « la qualité exceptionnelle des enseignants ». Le rythme de travail est soutenu du début à la fin. « Les cours sont très participatifs, il est impossible d’arriver sans les avoir préparés en amont. A chaque étude de cas correspond souvent l’expérience professionnelle d’un des étudiants, qui est alors décortiquée et commentée par les autres. On bosse dur, mais avec la certitude que cela sera profitable par la suite. » De fait, à la sortie, Valérie n’a que l’embarras du choix. Courtisée notamment par un gros cabinet de conseil, elle préfère, finalement, réintégrer France Télécom. « En partant, j’étais convaincue de ne pas y revenir. Mais j’avais identifié bien STÉPHANE KIEHL avant mon MBA un directeur avec lequel je souhaitais vraiment travailler et suis allée le voir, cartes sur table. C’était dans son équipe ou nulle part. Il m’a répondu : “Choisis ton poste.” Alors, j’ai décliné deux autres offres extérieures pourtant bien mieux rémunérées », se souvient Valérie. Aujourd’hui, Valérie Coscas est à la tête de la direction stratégique des partenariats de France Télécom. Si le MBA était à refaire, elle repartirait dès demain, même si, prévient-elle, « ça n’est pas rien de décider de son propre chef de faire une pause professionnelle». Un pari d’autant plus osé que les entre- prises françaises, admet-elle avec une pointe de regret, « ne valorisent pas tellement ce diplôme très anglo-saxon » : « Personne en interne n’est venu me chercher par la main à la sortie pour faire fructifier les acquis de cette formation. » Aurait-elle réussi à décrocher la place qu’elle occupe aujourd’hui sans cette expérience ? « Peut-être, mais il se passe rarement un jour sans que je me serve de ce que j’ai appris ou que je ne sois en contact avec un des anciens. Les bénéfices se calculent vraiment sur le long terme », assure Valérie Coscas. p Caroline Franc TAKE YOUR INTERNATIONAL CAREER TO THE NEXT LEVEL* FONDÉ il y a cinquante ans, l’Insead est le mieux classé des établissements français dans le palmarès du Financial Times. Avec des droits d’inscription qui s’élèvent à 58 000 euros, ce MBA École Pratique des Hautes Études 46, rue de Lille - 75007 Paris - Tél. : 01 53 63 61 59 www.ephe.fr Enseignement et formation à la Recherche Sciences de la Vie et de la Terre Sciences Historiques et Philologiques Sciences Religieuses ■ Diplôme EPHE ■ Master Biologie Santé Ecologie Signalisation et Systèmes Intégrés en Biologie Environnement et Gestion de la Biodiversité Systèmes complexes : Cognitions Naturelle et Artificielle ■ Master Sciences historiques, philologiques et religieuses Sciences des religions et sociétés Études européennes, méditerranéennes et asiatiques ■ Études Doctorales ■ Diplôme post-doctoral ■ Habilitation à diriger des recherches Toutes nos formations sont accessibles au titre de la formation continue est relativement onéreux. Pourtant, il présente un avantage par rapport aux autres grands MBA. Il ne dure que dix mois, ce qui permet une pause professionnelle relativement courte et limite le temps sans rémunération. Les deux promotions qui se succèdent chaque année sur les campus comptent chacune 500 étudiants de 80 nationalités différentes. Une mixité qui fait partie de la marque de fabrique de ce diplôme. Autre atout, la double localisation de cette formation : les étudiants peuvent choisir d’effectuer leur cursus à Fontainebleau, Singapour ou successivement sur les deux campus. Une organisation à la carte qui permet d’optimiser la dimension internationale offerte par l’Insead. L’école est par ailleurs très reconnue hors de l’Hexagone et affiche un impressionnant réseau de 44 000 anciens répartis sur 37 pays. L’Insead offre en outre la possibilité d’effectuer des échanges avec deux prestigieuses écoles américaines, Wharton (Pennsylvanie) et Kellogg (Illinois). Seul point faible s’il en est, la notoriété moindre de l’école en France, qui, sur ce point-là, peine à rivaliser avec HEC. p C. Fr. European Executive MBA Classé dans le Top 10 mondiall pour la progression de carrière Assi As ss st stez ez à un Ma Mast ster er Cla lass ss s sui uivi vi parr un pa une e se sess s io ss ion n d’ d in info form r attion n Pa ari riss le less 7 et 30 ju juin in Lo ondre nd dre es le 29 ma m i B rl Be rlin in le 6 ju juin in Inscriipt ptio io on : es escp cpeu cpeu cp euro rope ro p .e eu/ u/mb m a mb Cont Co ntac nt a t : Je ean anne ne WE W CK C LE L R +33 +3 3 (0 (0) 0) 1 49 23 27 59 jwec jw e kl ec kler er@e @esc scpe peur urrop o e. e eu The World’s First Business School (est. 1819) EFMD *Donnez une dimension internationale à votre carrière Lemieux classé desMBA français 4 universités & grandes écoles MBA 0123 Jeudi 24 mai 2012 « Le choix d’un MBA ne doit pas être émotionnel, mais rationnel » Selon Julien Machot, le directeurdu MBA Center, il n’est pas forcémentjudicieux de suivre un cursus aux Etats-Unis. Cette perspectiveonéreuse n’esten réalité adaptée qu’à un petit nombrede cadres français e n t e t i e n J ulien Machot est directeur du MBA Center, le leader européen de la préparation aux concours d’entrée dans les MBA. Pour cet expert du secteur, « le nombre de candidats qui doivent réellement aller passer deux ans aux Etats-Unis pour y faire leur MBA et améliorer leur carrière en France reste très limité». La perspective, séduisante au départ, de s’embarquer pour un MBA à l’étranger n’est donc pas une bonne idée dans tous les cas de figure. D’autant que l’international est devenu une dimension commune aux formations françaises. Pour un Français qui souhaite faire un MBA, le choix des Etats-Unis est-il le plus pertinent ? Je crois que la première question que doit se poser un candidat potentiel à un MBA est celle du pourquoi il souhaite effectuer cette formation, et pas forcément celle du pays dans lequel il souhaite étudier. Que veut-il faire ensuite ? Quelles sont ses motivations ? Quel est l’état du marché de l’emploi aux Etats-Unis dans son secteur, si c’est bien aux Etats-Unis qu’il souhaite poursuivre sa carrière ? Est-ce qu’un tel diplôme sera valorisé dans sa branche en France ? Il faut bien garder à l’esprit que l’objectif final lorsque l’on investit dans un MBA, c’est de trouver un emploi ou de progresser professionnellement, pas forcément d’avoir sur son CV le nom d’une école prestigieuse. Le choix ne doit pas être émotionnel, mais rationnel. écoles américaines proposent des MBA en deux ans, le double de la plupart des écoles françaises ou britanniques. Et qui dit deux ans dit deux fois plus cher, l’addition pouvant assez vite atteindre une centaine de milliers d’euros. Et aussi deux fois plus de temps sans travailler. C’est donc une prise de risques considérable, surtout dans la période de crise actuelle. Je pense clairement que pour un Français, ce sont des éléments à prendre en compte, d’autant que la plupart de ces candidats sont titulaires d’un master, qui représente déjà un bon niveau d’études. Quelles questions faut-il se poser alors ? La décision doit être mûrement réfléchie : le retour sur investissement sera-t-il satisfaisant ? Choisir un MBA comme celui de l’Insead, dont une partie du cursus peut s’effectuer à Singapour dans un environnement très international et pour un prix moins élevé, ne peut-il pas être une bonne alternative? Encore une fois, le nombre de candidats qui doivent réellement aller aux Etats-Unis pour améliorer leur carrière en France est très limité. Dans quel cas estimez-vous que cet investissement est réellement positif ? Si l’objectif poursuivi est bien de s’installer outre-Atlantique et de se servir de cette formation pour élargir son réseau et Propos recueillis par Caroline Franc STÉPHANE KIEHL La tête des classements vous convie à la conférence MBA : avez-vous le bon profil ? Faire un MBA peut s’avérer un excellent booster de carrière. Quel MBA choisir ? Le préparer dans la continuité de ses études ou après quelques années d’expérience ? Qu’en attendre exactement en termes de débouchés et de carrière ? L’OFFRE DE MBA aux Etats-Unis ne cesse de s’étoffer, la moindre université proposant désormais le sien. Une inflation qui contribue un peu à la dévalorisation d’un diplôme plus reconnu outreAtlantique qu’en France. Une petite dizaine de MBA sortent toutefois du lot et trustent les premiers rangs des classements internationaux: Harvard, Stanford, Wharton, Tuck, Chicago Booth School ou encore le MIT, autant de marques dont l’aura internationale ne semble pas près de s’éteindre. Si chacun de ces MBA a ses spécificités, les uns étant plus orientés vers la finance, les autres vers l’entrepreneuriat ou le conseil, tous ont en commun de se dérouler sur deux ans et d’être parmi les plus chers du marché mondial. Il faut ainsi compter 120 000 euros en moyenne pour les deux années, logement compris. A noter que de nombreuses possibilités de bourses sont offertes, notamment aux candidatures étrangères. Il semble néanmoins que la nationalité française ne fasse plus vraiment partie des plus recherchées par ces établissements. D’une manière générale, il est recommandé de postuler dès le premier round pour augmenter ses chances de bénéficier d’une bourse. Le point fort de ces établissements, outre l’excellence des cours et la qualité des enseignants, réside vraiment dans les réseaux d’anciens qui se déploient dans le monde entier. Entrer dans la confrérie Harvard ou Wharton, pour ne citer qu’elles, n’a pas de prix… p C. Fr. Cher mais rentable Une conférence-débat animée par Maryline Baumard, responsable du secteur éducation, avec des experts et des recruteurs Dossier spécial « MBA le passage obligé », dans notre prochain supplément « Universités et Grandes écoles » daté du 24 mai 2012 Etats-Unis Jeudi 24 mai 2012 à 17 h 30 Salon MBA FAIR Jeudi 24 mai 2012, de 17 h 30 à 21 heures Le Monde - 80, boulevard Auguste-Blanqui - 75013 Paris Entrée gratuite sur inscription http://www.mbafair-lemonde.com/ Lorsque le choix d’un MBA aux EtatsUnis est motivé et certain, comment s’y retrouver au sein d’une offre pléthorique ? Je répéterai aux candidats de se garder de leur premier réflexe qui consisterait à se jeter sur les classements ou à choisir en fonction d’une marque ou d’une réputation, même si une dizaine de MBA américains sortent évidemment du lot. Ils doivent en revanche se pencher plutôt sur le bassin d’emploi des villes dans lesquelles sont implantés ces bons MBA. L’activité économique n’est pas la même à Los Angeles qu’à New York ou Chicago. Bien sûr, il est toujours possible de faire son MBA à Stanford et travailler ensuite à Wall Street, mais c’est une dimension à prendre en compte. Il faut certes s’intéresser à l’environnement économique de la formation que l’on choisit. Mais ne faut-il pas aussi regarder de près ce que sont devenues les promotions précédentes ? Effectivement, si je dois donner un autre conseil, contacter le service des carrières de l’école et demander la liste des recruteurs des promotions précédentes ainsi que celle des diplômés ayant été approchés à la sortie s’avère très utile. La Chicago Booth a publié ces données en 2011, et cela donnait une idée très précise des débouchés. Je pense aussi qu’il faut se renseigner sur la qualité académique desécoles, en regardantdu côté desformations doctorales qu’elles proposent. En général, une recherche solide et dynamique déteint sur toutes les composantes d’un établissement, et notamment les MBA. D’une manière générale, je pense tout de même qu’il n’est pas pertinent de viser un MBA qui se situerait au milieu de la pyramide au prétexte qu’il serait moins cher. Mieux vaut investir. p Etre titulaire d’un MBA américain en France, est-ce valorisé par les employeurs ? Danscertainesbranchesd’activité,comme le conseil, cela peut l’être. Mais encore une fois, il fauts’en assurer avant de se lancer.Un MBA aux Etats-Unisest un investissement certain, et je dirai même qu’avant de parler d’investissement, il faut raisonner en termes de coût. Car celui-ci est très élevé, ne serait-ce que parce que 95 % des 0123 approfondir ses connaissances, alors oui, bien sûr, le choix d’une école américaine se justifie. 120 000 $ COÛT MOYEN D’UN MBA SUR DEUX ANS (logement compris) 87 200 $ SALAIRE MOYEN ANNUEL D’UNE PERSONNE DIPLÔMÉE D’UN MBA, en 2011 SOURCE : QSTopMBA.com DR MBA 0123 Jeudi 24 mai 2012 universités & grandes écoles Mon prof de déontologie est un voyou ! Pourenseigner l’éthique des affaires, plusieurs programmesMBA font intervenir d’ancienscriminels en col blanc devant leurs étudiants L ’auditorium de la Leeds Business School (LBS), à l’université du Colorado, est plein à craquer le 19 mars. Pas loin de 1 600 étudiants de master et de MBA se pressent dans la vaste salle pour entendre la star du jour. Au micro, seul en scène, un homme, la petite cinquantaine, cheveu blanc coupé court, chemise finement rayée ouverte au col, tient son auditoire en haleine. Son nom, c’est Andrew Fastow. Son histoirevautle détouret les étudiantsl’apprécient.A la fin des années1990,il étaitdirecteur financier du groupe Enron, qui fut à l’origine, en décembre 2001, de l’une des plus grosses faillites que l’Amérique ait jamais connues. Pour avoir participé à la dissimulation des pertes de l’entreprise, l’anciendirigeanta été condamné en2006 à six ans de prison. Sur l’écran de l’auditorium de LBS s’affiche d’ailleurs sa carte de détenu avec sa photo et son matricule. Après la conférence, les réactions fusent. Pour Pete Williams, un étudiant de LBS, c’est une excellente initiative. « Nous réalisonsque nous pouvons à tout moment être confrontésà une situation dans laquelle nous pourrions être amenés à agir de manière non éthique. C’est très important pour nous d’évaluer où nous nous situons par rapport à cette ligne, à quelle distance nous sommes de la zone grise.» Trois semaines avant la visite d’Andrew Fastowsur le campus – et pendant les trois semaines qui ont suivi – des discussions formelles et informelles ont été engagées à travers toute l’université sur l’éthique et les failles du monde des affaires. Avec cette question récurrente : à la place d’Andrew Fastow, qu’auriez-vous dû faire ? Et qu’auriez-vous fait ? « Au cours des sept années que j’ai passées à LBS, je n’ai jamais vu les étudiants et le corps enseignant plus galvanisés et enthousiasmés par un événement. La valeur pédagogique est énorme.(…) Des histoires comme celle d’Andrew Fastowsont si réelles qu’elles captivent étudiants et professeurs comme aucun cours «On réalise que nous pouvons à tout moment être confrontés à une situation dans laquelle nous pourrions être amenés à agir de manière non éthique» Pete Williams étudiant à LBS traditionnel », estime Donna Sockell du Centerfor Education on Social Responsibility (Centre de formation à la responsabilité sociale des entreprises)de LBS et organisatrice de la conférence. L’initiative de LBS n’est pas isolée. Depuis dix ans, alors que les scandales financiersdéfraientrégulièrementla chronique, les business schools ont intégré à leurs cursus des modules de formation à l’éthiquedes affaires, et la crise des subpri- EXECUTIVE MBA VIVEZ UNE AVENTURE HUMAINE UNIQUE Manager ou haut potentiel, le programme Executive MBA de Paris Executive Campus est fait pour vous. Vous rejoindrez un réseau international, nouerez des contacts et serez gagné par l’enthousiasme d’apprendre avec et par les autres, de manière dynamique, interactive et intense. • Compatible avec une activité professionnelle : 18 mois, 3 jours par mois • Bilingue • 2 voyages d’études Inde & Brésil • Accent sur le développement du leadership Venez nous rencontrer dans notre nouveau campus à Paris, quartier St Lazare. mes de 2008 n’a pas diminué cet intérêt, bien au contraire. Nombreuses sont celles qui, à ce titre, font intervenir des criminels en col blanc dont l’expérience édifiante nourrit la réflexion des étudiants. Récemment, Jeffrey Greenstein, ancien fondateuretdirigeantduhedgefundQuellos Group, condamné à quatre ans de prison pour fraude fiscale, témoignait devant les élèves de la Foster School of Business de l’université de Washington. Garrett Bauer, un trader du New York Stock Exchange qui encourt actuellement plus de dix ans d’emprisonnement pour des délits d’initiés qui lui auraient rapporté 37 millions de dollars, est, quant à lui, intervenu dans plus de 120 institutions depuis septembre dernier, dont la London Business School ou encore Harvard. L’intérêt pour ces témoignages est tel que certains cabinets privés comme « The Pros & the Cons » font appel à leurs servicespour vendre des formationssur la fraude dans les entreprises. Cette dérive marchande n’est pas du goût de Richard Shreve, professeur d’éthique des affaires à la Tuck School of Business où ce type de rencontres est presque devenu un rituel pour les étudiants en MBA. Chaque année, depuis 2001, un ancien criminel vient témoigner, mais « nous ne les rémunérons jamais », assure le professeur, conscient que ces échanges prêtent à controverse. « Cela peut laisser penser que nous valorisons les criminels et renforcer la fausse impression que tous les hommes d’affaires sont des escrocs. C’est pour cela que nous passons bien plus de temps à faire parler des dirigeants exemplaires. Mais les rencontres avec des criminels en col blanc sont extrêmement populaires et font réellement vivre le débat éthique sur le campus.» Certaines histoires peuvent toucher les étudiants. Comme celle de cette mère de famillequi racontele jour où elle a dû mettre ses deux filles dans un avion pour les confier à des amis de la famille avant d’être incarcérée avec son mari pour une affaire de fausses factures. « Dans toutes ces histoires, il y a toujours la conjonction de trois facteurs: un besoin, une opportunité et une raison – c’est-à-dire l’histoire que se raconte le criminel à luimême pour se justifier. Il est impressionnant de constater à quel point, même condamnés, la majorité continue à s’y accrocher», analyse Richard Shreve. Selon lui, inutile de convaincre les étudiants qu’il ne faut pas frauder. « Ce sont des personnesintègres.Cependantilest très probablequ’ils setrouventunjourconfrontésprofessionnellement à des situations où il est difficile de déceler la bonne façon d’agir. Que faire, parexemple, quandl’intérêt légitime des actionnaires entre en conflit avec celui des salariés ? » Le moment venu de résoudre un dilemme éthique, le fait d’avoir croisé la route des condamnés les aidera peut-être à faire le bon choix. p Sébastien Dumoulin CERTAINES FORMATIONS PROFESSIONNEllES vOUS RENdENT PlUS COMPéTENT UNE SEUlE vOUS RENd EXCEPTIONNEl Avec la certification CFA, référence internationale dans le secteur de la finance, obtenez la reconnaissance immédiate de vos pairs. Rendez-vous sur Facebook.com/cfainstitute.fr pour en savoir plus sur les avantages du CFA Program, la certification Chartered Financial Analyst et découvrir comment nos analystes financiers sont devenus des collaborateurs d’exception. POUR EN SAVOIR PLUS Contactez Solange Cousin Tél. : 01 73 06 98 08 [email protected] Facebook.com/cfainstitute.fr www.paris-executive-campus.com © 2012 CFA Institute. CFA® et CFA Institute® sont des marques déposées du CFA Institute dans de nombreux pays à travers le monde. 5 6 universités & grandes écoles MBA 0123 Jeudi 24 mai 2012 Après HEC, « je sais qui je suis et ne m’en excuse plus » A peine revenuesur le marché du travail, son MBA était déjà rentabilisé. Mais Agnès Hiere retientsurtout la confiance en elle gagnée pendant la formation D e son MBA effectué à HEC, Agnès Hiere dit qu’il lui a appris à mieux connaître ses atouts et à savoir les mettre en avant. De fait, des atouts, cette jeune femme de 35 ans, née à Tarbes et enceinte de son deuxième enfant, n’en manque pas. Diplômée de Science Po Bordeaux, elle est également titulaire de deux masters, l’un en droit international et l’autre en gestion des affaires publiques. A ses heures perdues, elle écrit aussi des romans pour enfants, quand elle ne donne pas de récitals de piano. Le profil idéal des chasseurs de tête ! Elle allie une formation généraliste et une spécialisation, avec ce petit quelque chose en plus, cette facette artistique qui la distingue des bataillons de jeunes «Jusque-là, je crois que je raisonnais plutôt “à la française”, consciente de ma valeur, mais n’osant pas forcément me mettre en avant. Le MBA m’a totalement décomplexée» diplômés. Agnès Hiere n’a d’ailleurs eu aucun mal à trouver son premier emploi. Embauchée comme consultante chez ESL & Network, elle reste trois ans au sein de ce cabinet de conseil en stratégie, avant de suivre son compagnon en Ecosse, où elle mène, en free-lance, des missions auprès plusieurs grosses entreprises, françaises et britanniques. Sa carrière semble installée sur des rails et elle pourrait s’en contenter, voire s’en féliciter. Pourtant, au bout de cinq ans de vie professionnelle,Agnès a envie « d’aller plus loin ». « L’idée du MBA s’est peu à peu imposée à moi, d’autant qu’au fil de mes rencontres professionnelles les personnes qui me semblaient les plus pointues étaient passées par là », explique-t-elle. Si l’Insead et la LBS retiennent son attention, elle décide pourtant de postuler auprès d’HEC. D’abord, parce que l’école de Jouy-en-Josas est moins onéreuse que la prestigieuse école londonienne, ensuite parce qu’elle lui paraît correspondre à ses attentes mieux que l’Insead. « Le MBA d’HEC valorise vraiment l’individu et c’est exactement ce à quoi j’aspirais », résume-t-elle. « Interrompre sa carrière pour reprendredes études tout de même coûteuses, ça n’est pas rien, mieux vaut prendre le temps de faire le bon choix, chaque programme ayant ses spécificités », conseille-t-elle d’ailleurs. Outre la dimension très internationale de la promotion, le niveau « excellent » des enseignements et le rythme soutenu de travail, Agnès Hiere mentionne aussi la possibilité qui lui a été offerte de suivre une partie du cursus dans la très réputée université de Wharton aux Etats-Unis. Au-delà de l’aspect académique, ces dixhuit mois lui ont apporté, insiste-t-elle, « une véritable assurance ». « Jusque-là, je crois que je raisonnais plutôt “à la française”, consciente de ma valeur, mais n’osant pas forcément me mettre en avant. Le MBA m’a totalement décomplexée. Aujourd’hui, je fonctionne beaucoup plus “à l’américaine”: je sais qui je suis, et en quoi je suis bonne, mais surtout, je ne m’excuse plus de le dire ! » « J’ai retenu de mes cours, poursuit-elle, que ce qu’on apporte à une organisation, ce sont avant tout nos compétences personnelles, une capacité à s’impliquer, plus que des connaissances pointues en finance, économie ou autre. » Et de vanter égalementl’esprit très « collaboratif » de la formation, avec notamment des sessions collectives de réponses aux offres d’emploi. Sur ce point précis, Agnès Hiere n’a pas eu à multiplier les candidatures. Son stage de fin d’études effectué chez JP Morgan à Londres a débouché sur une embauche définitive, « à un salaire bien plus élevé » qu’avant le MBA. « Financièrement, mon cursus a immédiatement été rentabilisé ! » Après trois ans passés au sein de la banque d’investissement du groupe comme chef de projet, Agnès Hiere choisit de suivre son compagnon à Madagascar, où celui-ci vient d’être expatrié. L’occasion d’effectuer un nouveau virage professionnel, en intégrant l’Unicef, en tant que coordonnatrice internationale pour la région. « Passer de la banque au développement était une de mes aspirations, même s’il est difficile de quitter une entreprise comme JP Morgan. Une organisation telle que l’Unicef est un monde à part auquel je dois m’adapter », confie Agnès Hiere. Ses rêves professionnels ne s’arrêtent pas là et elle ne cache pas son souhait de pouvoir un jour mener des projets au sein d’un fonds d’investissement à but social. « Parce que je crois fermement que développement et économie vont de pair et je sais que c’est dans ce domaine que je veux agir », conclut-elle, avec cette assurance tranquille de ceux qui, en effet, connaissent leurs atouts. p Caroline Franc HEC: une marque incontournable en France D’une durée de seize mois, le MBA d’HEC offre un compromis entre les cursus américains en deux ans et les européens qui s’étalent souvent sur douze mois. Les droits d’inscription s’élèvent à 48000 euros et les promotions comptent en moyenne 200 étudiants par an dont 90 % trouvent un emploi dans les six mois. Avec ses 85 % d’étrangers par classe, HEC est un peu moins internationale que sa rivale l’Insead. Outre les onze cours communs à tous, le MBA propose quatre spécialisations: « entrepreneuriat», « finance», « marketing» et « stratégie» et, à compter de septembre, une cinquième centrée sur la croissance, l’innovation et le développement. Enfin, des doubles cursus sont également possibles avec l’un des douze établissements partenaires d’HEC, au nombre desquels figurent la London School of Economics, l’Esade à Madrid, le MIT Sloan School of Management aux Etats-Unis ou encore la Chinese University de Hongkong. Un réseau de plus de 12 000 diplômés A Paris depuis 1949 ÉCOLE ÉCOLE SUPÉRIEURE LIBRE SUPÉRIEURE LIBRE DESSCIENCES SCIENCES DES COMMERCIALES COMMERCIALES APPLIQUÉES APPLIQUÉES Global issues? Personal challenges? Your fast track to excellence in “ global business management* “ Matthew Paul Mc CONNELL, Regional Sales Manager, USA - MBA’ 2012 International MBA - Full-Time *Une vision globale de l’entreprise pour vous préparer aux responsabilités du dirigeant à l’international. #7 WORLDWIDE IN OPEN ENROLMENT PROGRAMS FINANCIAL TIMES, RANKING 2012 > 10 mois en temps complet entièrement en anglais FINANCE, TRADING, INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE, MARKETING - COMMUNICATION, DVPT DURABLE, MGT INTERNATIONAL, LUXE ET MODE ... > Triple accréditation, corps professoral de haut niveau, diversité culturelle > Préparation au Chartered Financial Analyst® MBA Programs at ESSEC Level 1 > Classé n°6 en France et Top 30 en Europe - Global MBA - ESSEC & Mannheim Executive MBA - MBA in Luxury Brand Management - MBA in Hospitality Management (IMHI) > À 45 minutes de Paris, 39340512 3 campuses: Paris, Cergy and Singapore Whatever your vision of the future is, ESSEC gives you the means to make it yours. www.essec.edu 23 000 diplômés dans le monde 1, rue Bougainville 75007 PARIS Contactez : [email protected] tél. 03 26 77 46 96 Tél.: +33 (0)1 45 51 32 59 Fax: +33 (0)1 47 05 74 75 www.rms.fr MBA 0123 Jeudi 24 mai 2012 universités & grandes écoles 7 A l’ESCP, de commercial à business manager Réussite à 100% pour Raphaël Coing, qui, après un MBA à l’ESCP, a augmenté son salaire de 20% et pris son envol au sein de son entreprise d’origine D e son executive MBA passé à l’ESCP, Raphaël Coing, 36 ans, garde le souvenir de milliers d’heures de travail et de grands fous rires aussi. Il avoue d’ailleurs que ce n’est pas tout à fait terminé. Tous les deux mois, avec sept anciens camarades de promotion, ils continuent de se retrouver pour une soirée œnologie. Ses dix-huit mois passés dans la célèbre école de commerce parisienne ont surtout permis à Raphaël Coing d’approfondir ses connaissances et de progresser au sein de son entreprise. Avant de rentrerà l’ESCP, il était commercial chez Minkels, une société spécialisée dans la gestion des centres de données informatiques, rachetée récemment par le groupe Legrand. Il est aujourd’hui business manager de Minkels France et gère une équipede huitpersonnes. Ses revenus ont augmenté de plus de 20 % grâce à son nouveau diplôme. Sans compter les avantages annexes comme sa voiture de fonction. En2009,quand ilsedécideà tenter un Executive MBA, Raphaël Coing a 33 ans et déjà cinq années d’expérience comme commercial. Il aime son travail mais manque un peu d’air. « Ce que je faisais me plaisait mais j’avais besoin d’enrichir mes connaissances. Je cher- chais une nouvelle émulation intellectuelle. Je connaissais très mal la finance,la stratégie,cegenredechoses», explique-t-il. Il demande donc à son employeur de lui financer un Executive MBA, une formation en alternance d’un an et demi pour des salariés ayant déjà en moyennedixansd’expérience.Bonnepioche.Sonpatronaccepte.« Jevoulais une grande école. J’ai passé les tests d’HEC et de l’Essec, mais je me suis finalement décidé pour l’ESCP. » La formation coûtera 43 000 euros à sonemployeurquirègle entotalité la facture. Selon l’ESCP, un tiers des Il enchaîne les journées de travail de douze heures et les prolonge le soir chez lui. «Pendant un an et demi, je n’ai pas eu un week-end à moi. J’étais debout tous les dimanches à 8h30 pour réviser» formations sont intégralement payéesparlesentreprises,42%cofinancéespar l’étudiantet l’entreprise et un quart exclusivement par l’étudiant. Une semaine par mois, Raphaël Coing est en cours à l’ESCP. Le plus souventsurle siteparisiende l’école, mais également en Allemagne, en Angleterre, en Espagne. « Nous Programme Executive MBA de l’ESCP L’Executive MBA s’adresse à des cadres supérieurs qui travaillent déjà depuis une dizaine d’années en moyenne. La formation se fait en alternance sur une durée de dix-huit mois. L’école compte cinq campus internationaux (Paris, Turin, Madrid, Londres et Berlin) et une partie des cours y sont dispensés. Plu- sieurs séminaires se déroulent à l’étranger, en Inde, en Chine ou au Brésil. L’ESCP propose également un Master in Management placé au troisième rang mondial dans le classement 2011 publié par le Financial Times. Ce cursus-là s’adresse à des candidats plus jeunes – la moyenne EXECUTIVE MBA ICG Diplôme d’Etat de Master (Bac+5) Accélérateur de compétences • 6 Executives MBA’s part-time • Formations diplômantes • Programmes courts • Formations sur mesure • Cours de langues • Accompagnement individuel • VAE / VAP 35 avenue Philippe Auguste - 75011 Paris 01 55 25 69 52 • [email protected] esg-executive.fr Donnez de l’ambition à votre carrière et assumez des fonctions dirigeantes Un programme conçu pour des cadres et des managers qui souhaitent, à un moment clé de leur carrière: Acquérir une vision globale et internationale de l’entreprise (séminaire d’une semaine à l’Université de Georgetown) Développer leur leadership et leur culture entrepreneuriale, leurs capacités de décision et d’échanges entre pairs Consolider leur expertise stratégique en menant en équipe un audit d’entreprise Avoir la reconnaissance d’un diplôme d’Etat de Master (Bac+5) délivré par l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense Bénéficier d’un réseau de professionnel de 40000 diplômés ICG Tél. 01 84 14 01 74 - www.ifgcnof.com IFG, membre d’un réseau international d’universités et d’organismes de formation. Notre engagement, garantir la qualité ! Établissement d’enseignement supérieur technique privé avons eu une fois un cours sur les nouvelles technologies, à Austin, aux Etats-Unis. C’est là que je me suis rendu compte de l’avance que les Américains avaient sur nous pour intégrer ces nouveautés », juge-t-il. Il enchaîne les journées de travail de douze heures et les prolonge le soir chez lui. « Pendant un an et demi, je n’ai pas eu un week-end àmoi. J’étaisdebout tousles dimanches à 8 h 30 pour réviser. Et les semaines où j’étais en entreprise, il m’arrivait d’aller au travail à 7 h 30 pour avancer mes cours avant de commencer ma journée.» d’âge y est de 25 ans – disposant de seize mois d’expérience professionnelle en moyenne. Son point fort: booster une carrière à l’international. En formation initiale, l’ESCP offre aussi un Master in European Business (MEB), programme intensif d’un an en management général dans deux pays au choix. La formation lui a surtout permis de parfaire ses connaissances en finance,en marketinget en stratégie, « de mieux comprendre la crise, le problème de la dette en Espagne… Les cours de macro et de microéconomie m’ont bien aidé », ajoute-t-il. Il explique, surtout, que son MBA lui a donné une « vision plus globale des enjeux économiques. Ce qu’ils appelaient à l’école “l’helicopter point of view”. Ce n’est pas très joli comme expression mais au moins c’est clair ». De ses amis rencontrés au cours de sa formation, il dit que tous ont aujourd’huides « carrières intéressantes ». Lui se verrait bien, d’ici cinq ans, à la tête d’un bureau à l’étranger, chez Minkels ou dans une autre filiale du groupe Legrand. Seule ombre au tableau : que deviendront les soirées œnologie ? p Arthur Frayer 8 universités & grandes écoles MBA 0123 Jeudi 24 mai 2012 Un MBA à Nantes pour sillonner le monde Les formules d’Audencia Gairik Bhattacharyaest venu d’Inde pour suivrela formation de l’école de managementAudencia. Son but? Comprendre le business à la française.Aujourd’hui, sa vie a changé G airik Bhattacharya a trois numéros de téléphone portable. Un pour Singapour, un autre pour le Kenya et un troisième pour Dubaï.Quand on veut le joindre,on le localise en fonction du téléphone depuis lequel il répond. C’est que M. Bhattacharya, 30 ans, a les aéroports d’Asie, du Moyen-Orient ou d’Afrique comme points de repère. Il est depuis peu le directeur de U2opia Mobile, une compagnie spécialisée dans la diffusion des réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter. Un service destiné aux téléphones portables dans les pays émergents.Son entreprise utilise une technologie qui permet à un usager de se connecter à ses différents comptes sans passer par Internet. Un simple numéro composé sur son téléphone permet d’atteindre les réseaux sociaux. Il y a trois ans, Gairik Bhattacharya s’est décidéà passer un MBA enFrance et a choisi Audencia, une école de management de Nantes.« Je voulaisfaire monMBA enEurope pour découvrir les façons de faire du commerce dans une zone culturelle que je ne connaissais pas du tout. On fait du commerce différemment au Japon et en France mais, dans le même temps, les entreprises aujourd’hui deviennent globales. Il faut s’adapter», explique le jeune homme originaire de Calcutta, en Inde. S’il n’a retenu de son passage en Loire- E RÉ TE T EN TUI A GR Atlantique que quelques bribes de français, il estime avoir beaucoup appris sur le commerce: « En commerce international, stratégie et management, je pense avoir ingurgité en un an l’équivalent de deux années de cours classiques », raconte-t-il. Dans la classe de Gairik Bhattacharya, il y avait une vingtaine d’étudiants étrangers et seulement quelques Français. « Beaucoup de pays étaient représentés : Etats-Unis,Sénégal,Vietnam,Brésil,Finlande… C’était un bon mélange », juge celui management sont notés par des agences qui déterminent leur valeur. Audencia bénéficie d’une triple accréditation (européenne, anglaise et américaine) qui lui assure une certaine renommée. Est-ce que son passage dans le MBA d’Audencia lui a permis d’accéder à un meilleur poste ? « Oui. Ça m’a donné une meilleuresituation et un meilleur salaire », se réjouit-il. « J’ai changé de compagnie une fois diplômé.» Puis, il a changé encore. Cela ne fait donc que quelques mois que Gairik Bhattacharya est devenu directeur du développement commercial chez U2opia. « Mon MBA m’a aidé indirectement à avoir ce poste. Mais ce qui compte surtout, c’est l’expérience que j’ai acquise dans mes postes précédents. » Les télécommunications sont un petit univers, et M. Bhattacharya étaitdéjà passéchezIBM, Motorolaet Samsung. Aujourd’hui, Gairik Bhattacharya ne pense pas bouger de sitôt de son nouveau poste. Le marché des réseaux sociaux dans les pays émergentsest en plein essor. « Seuls 45 % des Indiens sont équipés d’Internet, il y a beaucoup à faire », estime-t-il. p «Je voulais faire mon MBA en Europe pour découvrir les façons de faire du commerce dans une zone culturelle que je ne connaissais pas du tout» qui détenait auparavant une simple licence indienne d’ingénieur en informatique. A l’inverse des Executive MBA qui durent dix-huit mois, les MBA classiques se font en un an seulement. La formation à temps plein dispensée en langue anglaise s’adresse à des personnes dotées de trois ou quatre ans d’expérience quand la formation d’Executive MBA se fait en alternance pour des cadres qui travaillent depuis déjà au moins dix ans. Les MBA des écoles de commerce et de MBA Fair 0123 Arthur Frayer AUDENCIA a plus d’un siècle. L’école a été créée en 1900 par la ville de Nantes. En 1979, elle crée des doubles diplômes MBA en partenariat avec les universités nordaméricaines. Elle propose aujourd’hui quatre formules de MBA. Executive MBA Ce programme diplômant s’adresse à des groupes de 15 à 25 dirigeants d’entreprise et manageurs expérimentés. Une expérience de huit ans est requise et en général une formation initiale à un niveau bac + 4 est bienvenue. Ce MBA dure dixhuit mois et a été pensé par séminaires de deux week-ends par mois complétés par deux fois une semaine à l’étranger et une semaine de cours. Il dispose d’une triple accréditation (Equis pour l’Europe, AACSB pour les Etats-unis, AMBA pour l’Angleterre) qui ont permis à l’école d’être classée 13e à l’échelle mondiale par The Economist en 2010. 80% des étudiants y sont étrangers. L’enseignement se fait à plein temps et en anglais sur une période d’un an. Full time MBA Il se construit autour de dix séminaires et dure douze mois. Les participants viennent du monde entier. D’ailleurs 80 % sont étrangers. Ils trouvent là un coaching personnel. Le management responsable, qui est un des marqueurs de cette école, imprègne largement cette formation. De même, une réflexion importante sur le profil des manageurs de demain y trouve place et les liens d’Audencia avec des écoles étrangères peuvent être exploités durant cette formation. Corporate MBA C’est un MBA sur mesure qu’Audencia propose aux entreprises pour répondre à leurs besoins spécifiques. Le contenu pédagogique de cette formation diplômante est élaboré pour offrir à la fois une formation généraliste en management, renforcer les compétences managériales des étudiants et aborder des problématiques de développement spécifiques au secteur dans lequel se trouve l’entreprise. La formule est modulable et peut être assurée sur des temps partiels. Outre la formation individuelle qu’elle permet, elle est le moyen d’offrir une cohésion plus grande dans l’entreprise. Euro MBA Les MBA à distance commencent à se faire une place au niveau mondial. En 2009, seuls 2 % des inscrits en MBA choisissaient cette formule, ils étaient 5 % en 2011. A Nantes, ce programme de deux ans qui accueille 23 nationalités, est construit autour de quatre temps. Il y a d’abord le séminaire d’introduction. Puis s’enchaînent des modules de cours enseignés à distance et une semaine résidentielle en Europe. Le tout se termine par la rédaction de ce qu’ils appellent une thèse. Audencia ne s’est pas lancée seule dans l’élaboration de ce nouveau concept. Le programme est proposé par un consortium de cinq autres écoles et universités européennes: l’Universiteit Maastricht Business School, l’IAE d’Aix-en-Provence, l’Eada de Barcelone, l’université Kozminski de Varsovie et l’HHL - Leipzig Graduate School of Management. p Service éducation JEUDI 24 MAI 2012 de 17h30 à 21h00 Le Monde : 80, bd A. Blanqui, Paris 13 M° Corvisart (l.6) ou Place d’Italie (l. 5, 6, 7) DONNEZ UN NOUVEL ÉLAN À VOTRE CARRIÈRE ! MBA Fair est un événement réservé aux cadres bac + 5 forts d’une expérience professionnelle (3 à 10 ans), souhaitant donner un nouvel élan à leur carrière et renforcer leur employabilité. De prestigieuses écoles françaises vous présentent leurs programmes MBA/Executive MBA International Business school International Hospitality Management school INFORMATIONS ET INSCRIPTION : wwww.mbafair-lemonde.com MBA 0123 Jeudi 24 mai 2012 universités & grandes écoles 9 La théologie au secours du management Un établissementde l’Institut catholiquede Paris accueille la deuxième promotion du MBA«Diversité, dialogue et management». Au programme, point de maths financières mais de la sociologiereligieuse… L orsqu’on demande à Philippe Humeau, un ancien directeur financier de 43 ans, quels cours l’ont particulièrement marqué pendant son année de MBA, il répond sans hésiter : « Les fondements de l’islam et l’histoire des relations entre islam et Occident». Deux intitulés pas si déroutants qu’il n’y paraît quand on sait que Philippe Humeau faisait partie l’an dernier, avec dix autres étudiants, de la première promotion d’un MBA baptisé « Diversité, dialogue et management», délivré par l’Institut de science et de théologie des religions (ISTR), un établissement de l’Institut catholique de Paris (ICP). Sur la plaquette du programme, le descriptif des cours ne comprend donc pas de mathématiques financières ou de techniques marketing avancées, mais des enseignements de sociologie religieuse, d’histoire de la laïcité ou encore d’introduction aux trois grands monothéismes ainsi qu’aux fondements de l’hindouisme et du bouddhisme. «Nous sommes partis du constat qu’aujourd’hui il n’y avait pas d’offre d’enseignement sur les problématiques religieuses dans les entreprises», explique Ysé TardanMasquelier,laresponsable duprogramme. Au-delà de la question de l’affichage religieux dans l’entreprise, les demandes des managers se font en effet de plus en plus nombreuses autour de la gestion des fêtes, de l’habillement, de la nourriture, etc. «On part de loin. La thématique religieuse reste largement taboue dans l’entreprise, mais les managers prennent conscience des enjeux. La réalité, ce sont des petits conflits souvent sans gravité, mais qui menacent le vivre-ensemble dans l’entreprise. Nous proposons donc de compléter la formation de personnes amenées à diriger des équipes pluriculturelles, plurireligieuses, notamment à l’international», poursuit Mme Tardan-Masquelier. Dans son viseur, la cible est large. Elle comprend aussi bien les travailleurs des secteurssociaux,desONG,des administrations, mais aussi et surtout les directions deressourceshumainesdesgrandesentreprises. Celles-là mêmes où est en train d’émerger le tout nouveau métier, de « manager de la diversité », qui a fortement inspiré les concepteurs de ce nouveau MBA. Pour permettre aux étudiants de mieux appréhender la diversité culturelle et religieuse, le MBA de l’ISTR propose d’abordun semestred’enseignementsfondamentaux sur les différentes traditions religieuses.« Cette analyse très universitaire, c’est notre force », assure Mme TardanMasquelier. L’institut de théologie n’a en effet aucun mal à puiser dans son vivier Dauphine, l’université qui a son MBA Peu à peu, dans le sillage des écoles, les universités ouvrent leurs propres cursus. Moins chers sans être moins bien, leur atout majeur est de mettre l’accent sur l’«humain » C ’est pour « s’enrichir à nouveau » qu’Anne Cabotin entame un « executive MBA », en 2007. A41 ans, elle était responsablede comptes-clés internationaux chez Symrise, entreprise productrice de parfums, arômes et ingrédients cosmétiques, cotée en Bourse. « J’avais 15 ans d’expérience dans une fonction commerciale et je ressentais le besoin d’acquérir de nouvelles compétences, de faire face à de nouveaux défis intellectuels. Je voulais sortir de mon métier et découvrir d’autres univers professionnels», se souvient-elle. Elle choisit un MBA offert par une université, celle de Paris-Dauphine. Dotée d’un profil « école de commerce », elle cherche une formation différente de celle qu’elle a déjà suivie. « Le MBA de Dauphine était coté, à l’époque il était troisième dans le classement SMBG (voir encadré). Unehautequalité d’enseignement était assurée pour des frais d’inscription inférieurs à ceux des MBA d’écoles », explique-t-elle. Autre élément qui détermine Anne Cabotin à choisir la formation de Paris-Dauphine : l’attention à l’individu. « Je faisais partie d’une petite classe de seulement 22 personnes, au lieu des 45 dans les grandes écoles, ce qui permet de développer davantage le côté humain, l’attention à l’individu et aux valeurs », explique-t-elle en insistant sur l’importance de l’éthique dans une formation pour les cadres dirigeants. Des patrons, des directeurs financiers ou des ingénieurs… Anne Cabotin en rencontre beaucoup tout au long de son executive MBA à Paris-Dauphine. Un cursus à temps partiel pour « continuer à travailler ». Et elle adore. Aussi bien le champ d’études que le contact avec les enseignants. « J’ai fait une école de commerce et suis restée sur ma faim parce qu’il manquait un vrai contact avec l’entreprise. Là, dans mon executive MBA, on met directement en pratique ce qu’on apprend », raconte-t-elle. A la fac, des prix plus abordables L’université se met peu à peu au MBA. Avec un atout spécifique : son prix. Ainsi, un « executive MBA » à l’université Paris-Dauphine coûte 28 000 euros aujourd’hui, alors qu’au Celsa (Paris-Sorbonne) il faut débourser 18 000 euros et à l’université Panthéon-Assas 7 500 euros. Les critères du classement SMBG des meilleurs executive MBA sont la notoriété de la formation, le salaire à la sortie et les retours des étudiants. Sur le podium, on trouve sans surprise les très classiques MBA de l’Insead ou de HEC, mais aussi… ceux de Paris-Dauphine! Et, un peu plus loin dans le classement, il y a aussi celui du Celsa. Signe qu’un coût de formation moins élevé n’implique pas nécessairement une qualité moindre. Pour attirer les étudiants, les universités mettent aussi en avant le côté « humain » de leurs formations et insistent sur l’attention accordée à l’individu. C’est le cas de Paris-Dauphine et aussi du Celsa. Pour que la vie familiale n’en pâtisse pas trop, Anne Cabotin a mis en place une organisation minutieuse. « Je travaillais pour le MBA le soir, après avoir mis au lit mes trois enfants, pour pouvoir ensuite passer le week-end avec ma famille », raconte-t-elle. « C’est très difficile, un vrai challenge, qui nécessite le soutien total du conjoint.» En plus, il faut tenir dixhuit mois… Mais cela valait le coup. Anne Cabotin obtient son diplôme en 2009 et le changementdans sa carrière s’amorce dès les mois suivants. En 2010, elle devient viceprésidente grands comptes de Symrise et s’occupe notamment de L’Oréal, un des premiers acteurs mondiaux du marché de la beauté, et un client stratégique pour Symrise. « J’ai été tout de suite opérationnelle dans ma nouvelle fonction, explique-t-elle, et en plus j’ai pris ultérieurement de nouvelles responsabilités, car je m’occupe aussi du développement durable de notre division Scent and Care… J’ai acquis les compétences nécessaires à ce poste grâce au MBA. » L’executive MBA a été pour elle un accélérateur de carrière. « Mais nous n’étions que six femmes dans les deux promotions de vingt-deux personnes », regrette Anne Cabotin, qui explique cette minorité par le fait que, « aujourd’hui, dans une famille, la logistique retombe encore souvent sur les épaules des femmes ». Mais cela avance, veutelle espérer. « Les hommes s’investissent plus qu’hier dans le partage des tâches. Les entreprises s’engagent de plus en plus dans l’égalité des chances, et les femmes accèdent davantage aux postes de direction…» p Sophie Esposito d’intervenantshabituels– religieux,philosophes, anthropologues, etc. Hubert Cornudet, un ancien lobbyiste de l’ONG Caritas également diplômé l’an dernier, renchérit : « Certains, comme la philosophe Cynthia Fleury par exemple, sont incroyables. C’est un atout que même Dauphine n’a pas . » Cette formation théologique se clôt par un séjour d’un mois en immersion complète dans un contexte culturel et religieux étranger : chez les maurides au Sénégal, dans une communauté soufie au Maroc, un monastère bouddhiste ou encore un ashram en Inde. Au retour de ce séjour, un « rapport d’étonnement» est demandé, avant d’embrayer sur un deuxième semestre, cette fois plus pratique. Les enseignements prennent une tournure plus juridique, et de nombreux acteurs de l’entreprise viennent apporter leur témoignage. Des cadres de La Poste, d’Orange, de Sodexo ou encore de L’Oréal notamment. Enfin, un stage de trois mois en entreprise doit être validé avant l’obtention du diplôme. « C’est une formation assez intellectuelle. Le volet opérationnel est plus faible », juge toutefois Hubert Cornudet, qui sourit en pensant à l’appellation « Master of Business Administration», le déroulé du sigle MBA. « Il y a là plus d’utopistes que de gens venus apprendre à faire de l’argent. » Un constat partagé par son camarade de promotion – même si tous deux se félicitent qu’ici l’enseignement ne se limite pas à des banalités sur le management. Pour sa conceptrice, le volet professionnel du MBA « Diversité, dialogue et management» est pourtant essentiel et fait partie du contrat. «La thématique religieuse reste largement taboue dans l’entreprise, mais les managers prennent conscience des enjeux» Ysé Tardan-Masquelier responsable du MBA « Diversité, dialogue et management » à l’ISTR Pour attirer les cadres, elle songe d’ailleursà faire évoluerla formule. La première promotion comptait onze participants à temps plein. Cette année, parmi les quinze étudiants, douze ont choisi de sélectionner uniquement certains modules. « Nous réfléchissons à une formule à temps partiel pour 2013 car, à un certain niveau de responsabilités, il est difficile de dégager une année pleine », explique-t-elle en ajoutant modestement : « Nous en sommes encore au stade expérimental.» p Sébastien Dumoulin MBA 0123 Jeudi 24 mai 2012 Exemple de questions du GMAT QUANTITATIVE 1 A certain group of car dealerships agreed to donate x dollars to a Red Cross chapter for each car sold during a 30-day period. What was the total amount that was expected to be donated ? (1) A total of 500 cars were expected to be sold. (2) 60 more cars were sold than expected, so that the total amount actually donated was $28,000. A) Statement (1) ALONE is sufficient, but statement (2) alone is not sufficient. B) Statement (2) ALONE is sufficient, but statement (1) alone is not sufficient. C) BOTH statements TOGETHER are sufficient, but NEITHER statement ALONE is sufficient. D) EACH statement ALONE is sufficient. E) Statements (1) and (2) TOGETHER are NOT sufficient. 2 If r and s are positive integers, is r/s an integer ? (1) Every factor of s is also a factor of r. (2) Every prime factor of s is also a prime factor of s. A) Statement (1) ALONE is sufficient, but statement (2) alone is not sufficient. B) Statement (2) ALONE is sufficient, but statement (1) alone is not sufficient. C) BOTH statements TOGETHER are sufficient, but NEITHER statement ALONE is sufficient. D) EACH statement ALONE is sufficient. E) Statements (1) and (2) TOGETHER are NOT sufficient. VERBAL 1 Sentence correction : Architects and stonemasons, huge palace and temple clusters were built by the Maya without benefit of the wheel or animal transport. A) Huge palace and temple clusters were built by the Maya without benefit of the wheel or animal transport B) Without the benefits of animal transport or the wheel, huge palace and temple clusters were built by the Maya C) The Maya built huge palace and temple clusters without the benefit of the wheel or animal transport D) There were built, without the benefit of the wheel or animal transport, huge palace and temple clusters by the Maya E) Were the Maya who, without the benefit of the wheel or animal transport, built huge palace and temple clusters 2 The Coast Guard is conducting tests to see wether pigeons can be trained to help find survivors of wrecks at sea. A) To see wether pigeons can be trained to help find B) To see wether pigeons can be trained as help to find C) To see if pigeons can be trained for helping to find D) That see if pigeons are able to be trained in helping to find E) That see wether pigeons are able to be trained for help in finding ANALYTICAL WRITING « Les gens se plaignent souvent que les produits ne sont pas faits pour durer. Ils ont l’impression que fabriquer des produits qui s’usent relativement vite constitue un gaspillage de ressources à la fois naturelles et humaines. Ce qu’ils ne voient pas, cependant, c’est que de telles méthodes de fabrication maintiennent des prix bas pour le consommateur et stimulent la demande. » Entre la plainte concernant les produits qui ne durent pas et la réponse apportée, que trouvez-vous le plus convaincant ? Expliquez votre point de vue en utilisant des arguments appropriés et/ou des exemples tirés de vos propres expériences, observations ou lectures. VERBAL : 1 (réponse : C) 1 2 (réponse : A) 2 (réponse : A) universités & grandes écoles QUANTITATIVE : 1 (réponse : C) 10 Le GMAT, un test Précieux sésame pour accéder à de nombreux standardisé mesureautant les connaissances P STÉPHANE KIEHL our les candidats à un MBA, il est un passage quasi obligé : le Graduate Management Admission Test (GMAT)estun testaussi mythique et anxiogène pour les cadres que l’examen du code de la route pour les adolescents. Aencroirel’organisationprivée qui élabore le test et évalue les candidats, plus de 5 000 programmes de formation dans 1 500 écoles et universités de 110 pays prennent aujourd’hui en compte les résultats de ce test dans leurs procédures d’admission. Autant dire qu’on a toutes les chances de croiser ce GMAT dans sa carrière étudiante. En2011, plusde258 000personnes s’y sont soumises à travers le monde,dont4 238 Français,deloin les plus nombreux en Europe, devant les Allemands et les Britanniques. L’utilisation la plus commune (à 67 %) reste la candidature à un MBA, même si plusieurs masters, notamment aux Etats-Unis, prennentaujourd’huiencomptele score du GMAT pour leurs admissions. En France, 56 programmes intègrentletest dans leurprocédure de recrutement, parmi lesquels les MBA des principales écoles de commerce. Puisqu’il s’agit d’un test, et non d’un examen, il est impossible d’y échouer à proprement parler. Le challenge est tout autre. Il faut obtenir le meilleur score possible – le plus élevé étant de 800 points. Certains MBA demandent un score minimum aux candidats, d’autres non. Mais, à regarder les statistiques des récentes promotions dans les MBA les plus prestigieux,uneconclusionsimples’impose : les élèves retenus dans les meilleuresformationsontengénéral d’excellents scores. 697 en moyenne à la London Business School,720àHarvardou 726àStanford – sachant que la moyenne mondiale est de 544points. Le test se divise aujourd’hui en troisparties. La sectionquantitative et la section verbale contiennent chacune une quarantaine de questions à choix multiple à résoudre en moins d’une heure trente. S’ajoute à ces deux séries une épreuve d’écriture analytique constituée de deux courtes dissertations d’une demi-heure chacune. «LeGMATmesurelescompétences des candidats à la fois en anglaisetenmathématiquesfinancières, mais aussi leurs capacités de raisonnement et la rapidité d’esprit », résume Virginie Fougea, directrice adjointe chargée des admissions à l’Insead. En effet, la difficulté n’est pas essentiellement dans la technicité des questions.Le niveaud’anglaisducandidat doit être bon, certes, et celui de maths correspond peu ou prou à celui du baccalauréat scientifique. Rien d’insurmontable donc pour la plupart des candidats. « Même si quelques révisions s’imposent souvent. Combien de cadres utilisent leur ordinateur pour faire de simples additions ? Combien savent encorefaireuncalculdetrigonométrie? Il fautsouvent reprendrequelques mécanismes un peu oubliés», fait valoir Julien Machot, dirigeant duMBACenter,uncentredepréparation aux tests comme le GMAT. La principale difficulté est ailleurs : le temps limité. Il faut impérativement répondre à l’ensemble des questions dans le temps imparti, sous peine de voir son score final s’effondrer. Pas question pour autant de passer trop vite sur les plus difficiles car, et c’est la spécificité du GMAT, le test est adaptatif. En fonction de la qualité des réponses apportées, le niveau des questions suivantes s’adapte au fur et à mesure… ainsi que le score final que le candidat peut atteindre. Autant dire que pour dépasser les600, mieuxvautnepasse trom- Le test est adaptatif. Pour dépasser les 600, mieux vaut ne pas se tromper au début per au début du test. « La préparation la plus efficace ne consiste pas à bachoter, mais plutôt à comprendre la structure des questions. Les mécanismes logiques sont souvent les mêmes», assure Julien Machot. Mieux vaut d’ailleurs assurer ses arrières: non seulement le test n’est pas donné (250dollars), mais en plus, l’historique des scores obtenus au cours des cinq dernières années figure obligatoirement sur la feuille de résultats à transmettre aux universités. «L’historique n’est vraiment pas déterminant», relativise pourtant Philippe Oster, directeur des admissions du MBA d’HEC. Cela MBA 0123 Jeudi 24 mai 2012 11 universités & grandes écoles Progression et débouchés a AUGMENTATION DU SALAIRE APRÈS MBA SELON DIFFÉRENTES FORMULES, en % 2010 2011 Des prépas à prix d’or qui jouent la flexibilité 80 73 66 64 65 62 55 46 Pour préparer son GMAT, la liste des formules est variée. Formation sur place ou à distance, tout est possible 49 U Temps plein 2 ans Temps plein 1 an Temps partiel a POSTES ATTRIBUÉS AUX ÉLÈVES ISSUS DE MBA par secteur en %, en 2011 Direction générale Marketing Planification stratégique Vente et développement Conseil Conseil en finance 48 Finance autres 32 43 Approvisionnement/ logistique 19 41 Performance opérationnelle/ industrie 18 41 Technologie de l’information 18 40 8 40 e-commerce 12 Autres SOURCE : QSTopMBA.com différent MBA, ce test que la réactivité peut même être lu comme une vraie preuve de la motivation du candidat. « La question n’est pas de grappiller 10 points ici ou là, poursuit-il. Le GMAT mesure de manièrefiablevotreniveau.Nousdemandons un score minimum de 600points, qui nous assure que les candidats possèdent le bagage intellectuel nécessaire, mais un excellentscoren’assurepasl’admission au MBA. Ce n’est que l’un des critères utilisés pour évaluer le candidat. » En clair, il faut y être bon, mais il faut aussi être excellent par ailleurs et avoir un parcours à présenter. A l’Insead également, on assure que la personnalité du candidat prime sur les résultats au GMAT. D’ailleurs, aucun score minimum n’y est requis, même si la moyenne de la promotion 2011 est de 703points. Pour tester les capacités de ses candidats,leprestigieuxMBAcommence même, à l’instar d’autres formations,à accepterlesrésultats d’un test concurrent, moins mathématique mais fondé sur le même principe, le Graduate Record Examination (GRE). Et pour son programme Executive MBA, l’Insead a développé de puis cette année son propre test « maison » comme alternative au GMAT. Davantage axé sur l’étude de cas, il s’adaptera mieux aux agendas chargés des dirigeants « qui ont moins de temps à consacrer à la préparation du GMAT », explique Virginie Fougea. Encore une preuve que le GMAT ne fait pas tout en matière de MBA. p Sébastien Dumoulin n bon score au GMAT ne constitue peut-être pas une garantie d’accéder aux meilleurs MBA, mais c’est le plus souvent une condition nécessaire. Alors, avant de frapper à la porte des formations les plus prestigieuses, celles qui font grimper quatre à quatre les barreaux de l’échelle des salaires, les candidats préparent le GMAT comme n’importe quel autre examen d’importance, le nez dans les bouquins. De très nombreuxouvragesspécialisés existent, aujourd’hui souvent complétés par une offre de préparation sur Internet. Sur le site même du Graduate Management Admission Council (GMAC), il est possible de télécharger un logiciel comprenant 90 questions corrigées (30 quantitatives, 45 verbales et 15 d’« Integrated Reasoning » ou raisonnement intégré), la nouvelle section intégrée au testà partirdu moisde juin.Cependant, 90 questions ne suffiront sans doute pas à se sentir au point. Pour un pack de 404 questions supplémentaires, il faudra ensuite débourser 25 dollars. « Business is business », ce ne sont pas de futurs MBA qui seront surpris. De nombreux candidats sont même prêts à payer de petites fortunes pour mettre toutes les chances de leur côté en s’offrant une préparation à l’examen dans l’un des nombreux centres privés qui proposent ces services comme le MBA Center, Kaplan, le cours Colbert, Manhattan GMAT… Différentes formules existent, en fonction des besoins du candidat et de la taille de sa bourse : cours de groupes ou individuels, sur Internet, au téléphone ou en salle de classe… La gamme de prix est à l’avenant. Pour 250 euros, le groupe Kaplan propose ainsi un mois de cours de maths en ligne. Pour un cours de groupe d’une durée totale de vingt-deux heures trente condensées sur une semaine ou réparties sur un mois dans leurs locaux parisiens, il faut déjà compter plus de 1 000 euros. Et pour ajouter à ce forfait 15 à 35 heures de cours particuliers, le montant du chèque à signer peut grimper jusqu’à 4 585 euros. Dans les autres centres de préparation, les prix diffèrent, mais descendent rarement sous la barre des 1 000 euros pour des cours en présentiel. A chacun de choisir sa formule en fonction du coût, mais aussi de la localisation et des horaires. Pours’adapter aux agendas souvent chargés des cadres qui préparent le GMAT, les cours ont souvent lieu le soir – de 19 heures à 21 h 30 par exemple au MBA Center – ou le week-end. A ceux qui trouvent cette préparation démesurée, les professionnels répondent par la nécessité de remettre à niveau les connaissances en mathématiques (souvent oubliées), en anglais académique (souvent sensiblement différent de celui qui se pratique dans les bureaux), et surtout de comprendre l’esprit du test et d’en travailler la vitesse. Selon le GMAC, la plupart des candidats commencent à bachoter trois à six mois avant la date du test. Pas de quoi étonner Julien Machot, directeur du MBA Center, une prépa qui accueille chaque année de 600 à 700 candidats au test, pour qui « le GMAT demande De nombreux candidats sont même prêts à payer de petites fortunes pour mettre toutes les chances de leur côté en s’offrant une préparation à l’examen dans l’un des nombreux centres privés EXEC en moyenne 100 à 150 heures de travail ». La période de préparation nécessaire pourrait même s’allonger de 30 à 40 heures, à en croire les déclarations d’Andrew Mitchell, directeur du GMAT du groupe Kaplan, au Financial Times en octobre dernier, avec l’arrivée de la nouvelle section « Integrated Reasoning » cet été. p S. Du. 18 MOIS AU RYTHME DE 2.5 JOURS PAR MOIS 100% DES COURS EN ANGLAIS COACHING PERSONNALISÉ MBA SÉJOUR D’ÉTUDE À L’ÉTRANGER RENTRÉE : 22 OCTOBRE 2012 s. Je es année 0 prochain était la suite 2 s le s n BA e da se projett en stratégie. Un M la promotion 5 ans, on s de “Vers 35-4 ir mes compétence rise a suivi (20% éé leur ep arg angé ou cr dit Grant ch t n voulais él changement d’entr o es u tr ’a u d a et s le n il de conse e suis logique. U ns son entreprise, la société nes à Rennes et m a r d a p ée st ée re ch n u a est so b er m p E 0 ” . 7 s. ivité) u de minin propre act i ouvert un burea talents fé ouvoir les , j’a Thornton interne pour prom en engagée AGE TEMOIGN 2009 e BAZIN rnton François rant Tho anager, G M r Senio MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE 12 universités & grandes écoles MBA 0123 Jeudi 24 mai 2012 La formule fait des émules Les salariés n’hésitentplus à financer eux-mêmes leur formation,sûrs de valoriserleur parcours surle marché du travail. De confidentiel,le diplôme devient très prisé et les listes de recalés s’allongent P our Philippe Oster, le directeur des admissions du MBA d’HEC, ça ne fait pas un pli : «Aujourd’hui,toutebonneécole de management se doit d’avoir un bon MBA pour exister sur la scène internationale.C’est devenu le diplôme de référence.» Il suffit,pour s’enconvaincre,de jeter un œil sur le classement 2012 des 100meilleurs MBA mondiaux publié par le Financial Times. Entre l’entrée et la sortie, les salaires des cadres suivant ces cursus élitistes font plus que doubler, pour atteindre plus de 100 000 dollars annuels en moyenne – près de 200 000 pour les MBA de Stanford, première du classement. Certes, ce ne sont là que les toutes meilleures formations, parmi lesquelles seules deux françaises arrivent à se classer (Insead, 6e et HEC, 18e). Cependant, même en sortant de ce premier cercle, le prestige dudiplôme ne se dément pas. L’augmentation salariale moyenne enregistrée après un MBA à temps plein dépasse 70 %, selon une étude menée auprès de 4 794 étudiants MBA en 2011 par le Global Management Admission Council (GMAC), une organisation privée organisant notamment le GMAT, un célèbre test utilisé dans les procédures d’admission à de nombreux MBA. Non seulement leur rémunération s’envole, mais les diplômés de MBA n’ont aucun mal à trouver un employeur. On se les arrache. L’analyse de l’enquête « QS TopMBA.com Jobs & Salary Report », menée chaque année depuis 1990, montre que si la demande mondiale de diplômés de MBA fluctue avec la conjoncture – avec des replis, comme en 2009 (– 5 %) et des années explosives comme 2011 (+ 36 %) –, elle a crû en moyenne de 15% par an sur les vingt dernières années. Les économies émergentes sont particulièrement friandes de cadres MBA pour leurs entreprises. L’Inde,le Mexiqueet la Chine génèrentainsi35%delademande,setaillantrespectivement les première, troisième et quatrième places du marché. Des emplois à foison et des salaires plus qu’attractifs. Pas étonnant qu’avec une telle promesse, la formule fasse des émules. Le bureau des admissions du MBA d’HEC ne désemplit pas. Depuis quarante-deux ans que la formation existe, jamais on ne s’est autant bousculé au portillon. Entre 2000 et 2010, le nombre de candidatures a été multiplié par quatre, pour atteindre une moyenne de 2 500 par an, alors que dans le même temps la taille des promotions n’augmentait que de 160 à 200participants. Acetteattractionnaturelles’ajoutelacrise. « La demande de formation MBA des cadres suit les cycles économiques. Lorsqu’on regarde le nombre de candidats au GMAT, le premier pic correspond à l’explosion de la bulle Internet en 2002, avec plus de 250000 tests passés. Ensuite, on constate un léger tassement avant un rebond en 2008-2009, où on a battu les records de 2002», fait remarquer Philippe Oster. Deson côté, Didier Jourdan,directeurdu MBA de Sup de Co Montpellier, constate, en parallèle de la hausse de la demande, un retraitdesorganisationsauprofitdesparticuliers. « Les entreprises financent moins volontiers les MBA de leurs cadres, mais davantage d’individus se lancent d’eux- mêmes. Dans un environnement plus inquiétant, un MBA permet d’augmenter son potentiel d’employabilité, de changer de domaine d’activité, de travailler un peu partout sur la planète.» Le MBA est le diplôme global par excellence, délivré partout, compris partout, recherché partout. L’enseignement se faisant en anglais, il permet aux candidats d’aller s’immerger dans une langue et une culturequ’ils ne maîtrisent pas: le Brésil, la Chine, la France… A Grenoble Ecole de management, 80 % des effectifs du MBA sont étrangers. « MBA est une norme mondialefacileà comprendre.Unpeu commela crème brûlée qu’on retrouve à la carte de tous les restaurants de la planète», résume Thierry Grange, son directeur. Et comme pour les desserts, mieux vaut connaître les bonnes adresses car, dans certaines cantines, la crème brûlée ressemble à un mauvais flan. En dix ans, le nombre de formations étiquetéesMBA a exploséet aujourd’hui,« il y a vraiment à boire et à manger», prévient Philippe Oster. C’est la rançon du succès. L’appellation n’étant pas réglementée, contrairement au master, aucune statistique précise n’est disponible. Néanmoins, on compte plusieurs milliers de MBA à travers le monde dont une centaine rien qu’en France. Pour attirer un public toujours plus large, les offres se sont étoffées. A l’origine, le MBA est une formation de deux ans s’adressant à des professionnels dotésdetroisàcinqansd’expérience.Acette formule classique du « Full-Time MBA» en deux ans se sont ajoutés le « Full-Time MBA » en un an, le « Part-Time MBA » en alternance, l’« Executive MBA » à destina- tion des cadres plus expérimentés, le MBA en ligne… et toute une galaxie de MBA spécialisés. Là, les seules limites sont celles de l’imagination. On croisera par exemple un MBA « Industries de la mode », un MBA « Management du sport » ou encore un MBA maritime. « Le marché gagnerait à être clarifié. Le cadre risque de se faire gruger en payant très cher une formation sans aucune valeur délivrée par des établissements à but lucratif », dénonce Didier Jourdan. Pour pallier l’absence de garantie de l’appellation MBA, il faut impérativement s’en remettre aux classements – les plus connus étant ceux En dix ans, le nombre de formations étiquetées MBA a explosé et aujourd’hui, « il y a vraiment à boire et à manger ». C’est la rançon du succès publiés par le Financial Times, Forbes, The Economist ou QS – et aux accréditations. Parmi celles-ci, les trois principales (AACSB, AMBA et EQUIS) font référence. Seules 25 formationsfrançaises peuvent se prévaloir d’un de ces labels au moins et parmi celles-ci, seules douze détiennent les trois: la « triple couronne». Ces accréditations elles-mêmes font l’objet d’imitations. Un sigle en quatre lettres et le tour est joué. « Il faut être vigilant, reconnaît Thierry Grange, mais ces détournements ne sont qu’une conséquence de l’extraordinaire succès du MBA. Ce sont toujours les monnaies qui ont le plus de valeur qui sont le plus contrefaites.» p Sébastien Dumoulin Les ingénieurs s’y mettent UN MBA proposé par une école d’ingénieurs. A l’étranger, le fait ne surprend plus grand monde. Les Américains ont Virginia Tech et les Anglais l’Imperial College qui, chaque année, forment des ingénieurs futurs patrons de grandes entreprises. Dans l’Hexagone, en revanche, le phénomène étonne toujours. « On continue de cloisonner entre école de commerce et école d’ingénieurs», juge François Blanchet, responsable des partenariats de l’Ecole des Ponts ParisTech. L’établissement comprend pourtant en son sein une « business school » qui la rapproche de ses consœurs anglo-saxonnes. Et il a mis en place, en septembre 2011, un MBA spécialisé dans la gestion des risques en entreprise. « L’actualité de ces dernières années a démontré que ce genre de MBA était devenu primordial. Il y a eu la crise financière de 2008, que les professionnels n’ont pas su anticiper, et le tsunami au Japon. La gestion des risques s’applique aussi bien à la finance, l’industrie, l’énergie ou l’environnement », analyse-t-il. La formation, menée en partenariat avec l’Ecole des Mines, s’adresse aux cadres ayant au moins trois ans d’expérience. Elle se fait à plein temps (35 000 euros l’année) ou en alternance sur deux ou trois ans (42 000 euros). En plus des cours sur la gestion des risques, les ingénieurs sont initiés au management, au marketing et à la comptabilité. Pour sa première session, quatre étrangers et deux Français s’y sont inscrits venus de l’industrie pétrolière, de la recherche nucléaire, de l’assurance ou encore de la distribution. En matière de MBA, l’école des Ponts ParisTech a déjà une histoire. Elle a créé un premier MBA en commerce international en 1987 ; un second, en technologie et entrepreneuriat en 2004. p One year to challenge your thinking, change your outlook and choose your future.* www.insead.edu/mba Arthur Frayer Le tweet à 37 000 dollars MBA Programme La Tippie Business School recherche des candidats capables de convaincre en 140signes U tilisateursfrénétiquesde Twitter, échauffez-vous les doigts ! Depuis deux ans, la Tippie Business School propose de récompenser vos talents dans l’art du mini-message par… un MBA. Du moins en vous offrant les frais de scolarité, ce qui n’est pas rien car, comme la plupart des MBA, la formation de la Tippie Business School, qui dépend de l’université d’Iowa, fait mal au portefeuille avant de faire du bien à votre carrière. Pour y entrer, comptez 37 320 dollars. Afin d’éviter cette douloureuse addition, les responsables de ce MBA proposent pour la deuxième année consécutive un concours de tweets qui exonère le vainqueur des frais de scolarité. En lieu et place du traditionnel essai de motivation joint au dossier d’admission, les candidats peuventtenter de répondrepar un message de moins de 140 caractères à la questionsuivante: «Qu’estce qui fait de vous un candidat exceptionnel et une future recrue du full-time MBA de Tippie ? » Attention, participer au concoursne dispensebienévidemment pas de remplir les autres critères d’admission et le gagnant sera forcément l’un de ceux qui auront passé ces autres barrières de sélection. En 2011, le concours avait attiré 58 participants, dont huit ont été retenus pour intégrer le MBA et un heureux gagnant dispensé de payer sa formation : John Yates, un Texan de 33 ans, qui avait soumis ce tweet en forme de haiku – les traditionnels poèmes japonais. « Globally minded Innovative and driven Tippie can sharpen » (« Ouvert sur le monde Innovant et motivé Tippie peut affûter ») Pour2012, deuxbourses équivalentes ont été mises en jeu. L’une pour les étudiants étrangers, qui devaient soumettre leur meilleur tweet avant le 1er avril. L’autre pour les étudiants américains, qui ont quant à eux jusqu’au 30 juin. Sur les quelque 300 candidatures internationales reçues – parmi lesquelles aucun Français –, près d’un tiers a décidé de tenter sa chance au concours de mini-messages selon Lydia Fine, directrice associée chargée des admissions. « L’an dernier, les tweets ont dû être composéssur unepériode très courte. On peut être sûr que ceux de cette annéeseront plus élaborés», prévient-elle, avant de reconnaître qu’elle aurait aimé voir les candidats internationaux « renvoyer avec des liens vers des blogs, des vidéos, des sites Web, etc. Seul un faible pourcentage l’a fait ». Et pourtant, cela pouvait permettre d’être original à bon compte. Selonla directionde TippieBusiness School, les réseaux sociaux étant devenus un outil puissant du monde des affaires, il est naturel de permettre aux candidats de se démarquer par ce biais. Au-delà de l’aspect gadget du concours, l’initiative montre bien l’intérêt croissant des MBA pour ces nouveaux outils de communication et la capacité de leurs étudiants à les utiliser. p S. Du. * Une année pour vous remettre en question, changer de perspective et choisir votre avenir.