Articles PRATIQUE DES ARTS

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PRATIQUE DES ARTS
DOSSIER CARNET DE VOYAGE
« LES CARNETS ART PLURIEL »
POÉSIE ET SAUT CRÉATIF SANS FRONTIÈRE
Ce sont les plus étonnants. Réalisés à partir de carnets vierges, vieux livres de comptes, feuilles texturées reliées, revues et
journaux locaux… Le choix du format et du support amplifie l’émotion. Les matériaux de la couverture évoquent un pays:
ce sont des collages, de magnifiques reliures ou encore une œuvre d’art. Chaque page est une composition aboutie où se
mêlent les polaroïds, photomontages, peintures, dessins, écritures, calligraphies, collages, en capsulages de sons sur cartes
à puce, d’odeurs, entre le livre d’artiste et le grimoire. Réalisés sur place, souvent complétés au retour ou enrichis
perpétuellement, ils débordent d’idées créatives et reflètent fortement la personnalité de leurs auteurs. Ils prennent un tel
plaisir, que l’on peut se demander lequel, du voyage ou du carnet sert de prétexte à l’autre.
Anne Steinlein est illustratrice. Ses carnets regorgent d’une multitude de dessins acryliques et collages réalisés avec les
objets du bord et protégés par des couches de vernis qui donnent une épaisseur et une odeur spécifique. Elle peut aussi
reprendre, colorer, écrire, coller, ajuster un peu plus tard. Le souvenir est comme un tremplin qu’elle essaie de ne pas
garder figé. Elle peut faire intervenir un ami sur le dessin. Parfois l’événement se crée de lui-même : un moustique vient se
coller entre les pages, un café se renverse et crée une forme incongrue… quand le contexte ne lui permet pas de dessiner,
elle emmagasine ses souvenirs et au retour elle refait le voyage une seconde fois entourée de cahier de notes , petits
croquis d’intention, photos, idée, graines, plumes, sable etc… Avec la musique du pays, les sons enregistrés sur place. »
LA MONTAGNE, CLERMONT-FERRAND
Biennale du carnet de voyage, quand l’intimité est dévoilée
Anne Steinlein couronnée par le public.
« De son expédition au Spitzberg, dans les traces des ours polaires, elle a rapporté un carnet très riche, particulièrement
documenté. Cette jeune illustratrice qui aimerait disparaître derrière ses dessins, réalise des carnets « de plus en plus
orientés vers la nature ». Même si elle reconnaît qu’elle n’a pas envie de se laisser enfermer dans un travail monocorde,
cette Parisienne a besoin des bols d’airs que constituent ses voyages, souvent en parallèle avec des équipes scientifiques,
dans la nature du monde. Fille de parents voyageurs elle sillonne le monde et dessine dés son enfance. « Tout ça ressort
aujourd’hui explique-t-elle très émue par cette reconnaissance. (…) Décidée à faire partager son engagement en matière
environnementale, elle peut aussi s’affoler sur une usine, dessine beaucoup en visitant des musées. »
SÉRIE LIMITÉE
« Cette illustratrice ne vit que pour et par le carnet de voyage. Enfant, elle voyage avec ses parents, initiée par un père
photographe et ethnologue et une mère qui pratique le carnet. Son travail fut une découverte de la première biennale du
carnet d voyage Clermont-Ferrand. Elle a d’ailleurs signé l’affiche de la seconde édition. Proche des peintres naturalistes,
elle explore toutes les possibilités qu’offre le carnet de voyage : dessins précis de la faune et de la flore, mais aussi
personnages et paysages, jeu subtil du dessin de l’aquarelle et du collage. »
LE MONDE
4500 carnets de route d’amateurs enthousiastes constitue la plus belle invitation au voyage
« d’autres sont plus artistiques tels les reportages en dessin à feuilleter dans la rubrique Inédits, mini tableaux en couleur
racontant un séjour au Burkina-Faso »
FEMME MAGAZINE, magazine Iranien
CARNETS DE VOYAGES SUR LA ROUTE DE SOI.
Anne Steinlein, une route pavée de petits cailloux.
« Anne Steinlein a ramené des carnets de voyage d’un séjour en Afrique, mais aussi un bel album d’une expédition au
Spitzberg. Elle a sur des cahiers de taille différente, peint à l’aquarelle, utilisé l’Acrylique, le croquis au crayon, l’écriture et
même le collage de tout ce qu’elle chinait à même le sol, dont des bouts d’étoffe dont elle à fait au retour des couvertures
en Patchwork pour habiller ses carnets .(…)Elle est allée même jusqu’à dessiner sur sa page l’amorce de sa propre main qui
tenait le crayon, comme pour se mettre en scène. (…) Elle a réalisé à la main 80 fac-similés photocopiés, composés et
reliés, dont la couverture est à chaque fois différente : « Et comme STEINLEIN en allemand signifie « Petite Pierre », je
ferme chacun de mes carnets avec un petit caillou. Une marque de fabrique en somme.
Les amoureux du voyage se retrouvent au Zango,
Bourlingueurs, découvreurs, aventuriers, globe-trotters, curieux, détachés, expatriés…
doivent se rendre au Zango. En prime, de superbes fresques d’Anne Steinlein invitant au
voyage.
Tout commence par la rencontre des deux patrons, et néanmoins amis, l’un commercial, l’autre dans la restauration.
Au cours d’un voyage germe l’idée du Zango. Leur premier restaurant ouvrira au 58, rue Daguerre dans le 14ème
arrondissement. Thème : le voyage (le Zango est aussi appelé l’arbre du voyageur !) Chaque mois une expo tourne sur le
thème du voyage. Dans ce premier Zango, A. S. y expose un mois durant son carnet de voyage du Zimbabwe, « sur la
trace du Lycaon ou chien sauvage d’Afrique ». Premier succès.
Deux ans plus tard, les deux compères ouvrent un deuxième Zango dans le quartier des Halles, au 15 rue du Cygne.
Même concept, mais avec plus d’espace, sur deux étages. Dans les rayons des bibliothèques, livres et magazines prêtent
à l’évasion, plats et vins exotiques accompagnent ce dépaysement, servis sur des tables couvertes de sables de
différentes plages sous résine. Même dans les toilettes, musique cartes et mappemondes vous emmènent aux antipodes.
Cette fois Anne Seinlein expose à l’ouverture du restaurant ses carnets de voyages et peintures sur le thème des
« animaux insolites », avec le même succès ; Yohann et Alexandre lui laissent alors carte blanche pour réaliser une
fresque sur le thème du voyage : cinq panneaux de 2,70 m de haut en devanture de restaurant, côté rue.
« Je voulais quelque chose de gai, coloré,avec de l’humour. Dans ces fresques, on traverse l’Arctique, l’océan indien, le
désert, la jungle épaisse, les villes et les montagnes. On y trouve beaucoup d’animaux, normal puisque c’est mon sujet de
prédilection ». Un appel à l’évasion en plein cœur de Paris tout en sirotant une pina colada ou en mangeant une assiette
des explorateurs Marco Polo ou Nicolas Bouvier. En compagnie d’une bande de pingouins qui photographient sur la
banquise, d’un sous-marin à pédale stoppé par une pieuvre géante, d’un maharadjah sur un tais volant, d’un touareg sur
son chameau, de la tente canadienne d’un baroudeur surmontée d’une patate pour éviter la foudre, d’un pélican farceur,
d’un rickshaw surchargé, d’un lémurien aux grands yeux… et d’une cabane nichée au somment d’un arbre dans laquelle
Anne aimerait bien vivre, tel le Baron perché…
En attendant, « voyageuse nomade citoyenne du Monde », Anne ne pense qu’à son prochain périple, dans une nature
sauvage, de préférence, d’où elle rapportera de passionnants récits colorés. »
Droits réservés Hugues Laroche. N°85, Vivre à l’étranger.
La Croix, Avril 2003
L’AFRIQUE POUR COMMENCER
Pour son premier carnet de voyages, la jeune Anne STEINLEIN a choisi un petit pays d’Afrique,
le Burkina-Faso. Elle révèle un grand talent.
Un premier carnet de voyages peut être une réussite. C’est le cas du Burkina Faso (1),
ouvrage d’ A S, une toute jeune illustratrice au grand talent qui a l’Afrique à cœur.
Son voyage au Burkina-Faso, l’ex Haute-Volta, est une petite merveille de couleurs, de joie de vivre à l’image
du continent noir où l’humour est toujours présent malgré les conditions de vie difficiles. À ceux qui ne connaîtraient
pas encore l’Afrique, qui rêvent de s’y rendre, A S donne grande envie d’y aller ou d’y retourner. Elle même a fait deux
grands séjours au Burkina-Faso. Le premier de deux mois, l’a amené à palabrer des heures sous les grands baobabs avec
les villageois parcourant le pays en mobylette et en bus à la découverte des villages Mossis, l’ethnie principale, et des
griots, ces musiciens conteurs et chanteurs, dans le cadre de l’association « un village, une pompe à eau ». « Ce fut une
révélation » avoue-t-elle. Elle en a rapporté en dessins, en multiples collages, en proverbes ou réflexions typiquement
africains, la vitalité souvent ignorée du grand continent. Elle cite un proverbe entendu là-bas : « Il faut viser la lune.
Même si tu la rates, tu iras parmi les étoiles ».
Cette force de vie transparaît dans tous ses dessins, de véritables peintures qu’on ne se lasse pas d’admirer, des petits
« Eugène Delacroix ». Cette référence prestigieuse au grand orientaliste français, A S, à peine 30 ans n’aurait jamais osé
ni pensé se l’approprier. Dans le spécial carnets de voyages, un supplément d’ Arts et Enchères (2) de la Gazette
Drouot, que s’arrachent habituellement les amateurs d’art plus qu’avertis, Anne a vu ses originaux reproduits en
couleurs avec ce si flatteur commentaire. L’engouement peut se comprendre par le fait qu’on ne se lasse pas d’entrer
dans ses dessins, aux couleurs flamboyantes, d’y revenir : on y fait toujours des découvertes, on y admire des détails
que l’on avait pas vus au premier coup d’œil. Signe révélateur de ce talent : depuis plusieurs années Anne fait l’affiche
de la Biennale du carnet de voyage qui se tient à Clermont-Ferrand.
Les textes accolés aux dessins révèlent la vie au Burkina par de jolies anecdotes : « Aujourd’hui, grande fête secteur 14.
Le petit Cheik Aboubakar, une semaine,va être baptisé.
Les percussions jouent à fond. Dans une calebasse, nous buvons du Zoom-Koom, « l’eau de petit mil» en signe de
bienvenue… » Pour autant, Anne présentée déjà comme la jeune star des carnets de voyage n’a pas la tête tournée par
tous ces compliments. Elle n’a qu’une seule passion : « voyager, voyager » ce qu’elle faisait déjà enfant avec ses
parents, grands découvreurs.
Elle le révèle elle-même « Je ne passais pas des heures à peindre enfant ». Ses études pendant 5 ans à la très cotée
École Supérieure d’Arts Graphiques (ESAG) ne la prédisposaient pas à faire ce choix de vie : « voyager, peindre et
écrire ». En septembre elle publie un carnet de Voyage sur le Maroc et ensuite un autre sur Madagascar… L’Afrique
toujours.
Julia Ficatier
(1)
Éd Presses de la Renaissance, 96 p. (2) N°18, Juillet-Août 2002.
NOUVELLES AVENTURES SAUVAGES,
Le Cherche Midi éditeur
Isabelle et Jean François Lagrot
« L’équipe de tournage se pose le 8 juillet à l’aéroport de Victoria Falls, non loin des célèbres chutes du même
nom.(…) Cette fois, l’équipe compte un membre de plus qu’à l’accoutumée. Nous accueillons Anne Steinlein,
dessinatrice dont nous avons fait la connaissance en France.
Instantanément tombés sous le charme de ses magnifiques carnets de voyage, nous avons accepté sa venue avec
enthousiasme. D’un coup de crayon magique, Anne nous a donc rejoints sur le tournage pour que nous fassions
un bout de chemin ensemble. Sa silhouette perchée sur la galerie du 4x4, pinceaux en main, deviendra un
élément rassurant de la petite caravane… et Julie ne pourra plus se passer de ses cours de dessin. »