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AMA NEWSLETTER
145
27 mars 2014
En bref
page 6
Musées
page 8
Galeries
page 11
Interviews
Alain Bovis et l'Art Tribal
page 14
Robilant + Voena
page 16
Artistes
page 18
Interview
Liu Bolin à Art Paris
page 19
Quand le pouvoir s’intéresse à l’art
Quand les activistes Ukrainiens entrèrent dans le domaine de Viktor Yanukovych à
la fin du mois de février, les penchants pour le luxe de l’ex-président éclatèrent au
grand jour. Situé à vingt kilomètres de Kiev, le domaine Mejyhiria était le théâtre
d’une opulence presque absurde : un élevage d’autruches, un parcours de golf
privé et un restaurant privé — ayant la forme d’un bateau.
Le domaine
Il était de notoriété publique que le domaine était inaccessible aux Ukrainiens —
Mezhyhirya,
donc à la presse. En 2012, le journaliste Sergii Leshchenko avouait qu’il y avait une
qui abritait une
« compétition informelle » entre les « journalistes indépendants Ukrainiens » sur grande partie de
qui serait en mesure de « fournir les premières photographies de ce monument la collection d'art
national de la corruption ».
de Ianoukovitch
Data
John Baldessari
page 21
Maisons de ventes
page 26
Dossier
Les Journées Marteau
page 27
Foires & festivals
page 28
Dossier
Art Paris 2014
page 30
Interview
Guillaume Piens Art Paris
page 32
Dossier
Drawing Now
page 34
Interview
Philippe Pigue Drawing Nowt
page 37
Interview
Miguel Chevalier, artiste
page 38
Dossier
Biennale d'Art Brut de Lausanne
page 40
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AMA Newsletter 1452
27 mars 2014
Quand le pouvoir s’intéresse à l’art
L’excentricité de Mejyhiria n’a pas déçu les photographes et des vidéos de la résidence ont très vite été
diffusées dans la presse internationale. Cependant, la demeure de Viktor Yanukovych n’accueillait pas
uniquement des chevaux, des bouteilles de whisky personnalisées ou des tables de billard. Le joyau
du domaine était une magnifique collection d’art, dont une large partie avait été récupérée dans les
musées nationaux.
Art Media Agency s’est intéressé aux surprenants liens entre l’art et la politique ­— des œuvres qui se
retrouvent entraînées dans les méandres des conflits, jusqu’aux pièces qui sont acquises par de hautes
figures politiques.
L’art : un dommage collatéral des conflits politiques
Les bandes de vidéosurveillance du départ précipité de Viktor Yanukovych montrent l’ex-président ukrainien, dans ce qui semble être les caves de sa propriété, empaqueter avec hâte plusieurs œuvres d’art,
qui semble-t-il, ont disparu avec la lui dans la nature. Les œuvres qui sont restées dans la propriété —
dont de nombreux vases et sculptures — sont retournées dans les musées ukrainiens, où elles ont été
analysées par des experts et inventoriées.
Parmi les pièces retrouvées se trouvent treize œuvres d’artistes ukrainiens — dont Oleksii Shoykunenko
et Sergei Shishko — dont la valeur a été estimée à 870.000$. Utilisées afin de décorer les salons des
Affaires Etrangères ukrainiennes depuis 2008, les œuvres ont été rendues au musée d’histoire de Kiev.
Dix autres œuvres — estimées quant à elles à 2,8 M$ — ont été utilisées depuis 2013 afin de décorer
la résidence officielle du président. Souvent surnommée « La maison aux chimères » du fait de ses
façades richement élaborées, la demeure abritait notamment une œuvre de Nicolas Lancret, Une scène
galante, estimée à 2 M$. Il a été rapporté que l’œuvre aurait été rendue au Museum of Western and
Oriental Art, son écrin d’origine.
Bien que, de manière compréhensible, la couverture médiatique consacrée aux œuvres d’art a été assez
périphérique, il n’en demeure pas moins que ce sujet n’est pas passé inaperçu. Alors que le pays doit se
focaliser sur des problématiques beaucoup plus immédiates et importantes, il reste un désir, qui n’est
pas tout à fait inaudible, de préserver le patrimoine ukrainien.
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Goebbels en visite de
l'exposition «L'art dégénéré»
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AMA Newsletter 1453
27 mars 2014
Quand le pouvoir s’intéresse à l’art
L’art comme propriété publique
Les récents conflits au Moyen-Orient ont vu les mêmes craintes émerger. Les œuvres d’art et pièces
représentatives de l’héritage culturel des pays concernés ont été victimes de la violence ambiante et
les autorités et institutions sont venues restaurer et protéger les œuvres et leurs écrins afin d’assurer
leur visibilité — malgré les conflits.
En août 2013, les médias relayaient avec horreur le pillage du Musée Mallawi, en Egypte, qui vit de nombreuses œuvres détruites ou volées. Située à 300 kilomètres au sud du Caire, l’institution a été la plus
durement touchée par les violences qui ont suivi la destitution du président Mohammed Morsi : 1.060
objets parmi les 1.089 de l’institution auraient été altérés ou volés.
Les tentatives de vendre au marché noir les œuvres volées n’ont cependant pas été couronnées de succès. La police, bien qu’elle ait également à gérer la globalité du soulèvement est parvenue à intercepter
les transactions illicites. Les objets volés ont ainsi rapidement été filtrés de ce marché noir. Ainsi environ
quinze pièces volées ont été retrouvées chez un boucher du Caire qui avait utilisé le pillage du musée
afin de diversifier ses activités !
Selon le ministre égyptien des antiquités, Mohammad Ibrahim, près de 400 objets ont été retrouvés de
cette manière. Cette opération a été suivie par un listage clair des dommages subis par le musée, dressé
par une équipe d’experts de l’UNESCO. Le ministre a effectivement confié à The Art Newspaper que «
malgré le fait que l’enceinte du musée n’ait pas été endommagée, 600 pièces de la collection du musée
étaient manquantes ».
Art et diplomatie
En Syrie, The International Council of Museum a publié une « liste rouge » des œuvres passibles d’être
pillées et revendues dans les marchés illicites. Publiée en septembre, cette liste — d’une triste longueur
— a été distribuée aux douanes, à la police, aux maisons de ventes et aux musées à travers le monde.
Le but de cette manœuvre est d’assurer le retour des œuvres dans les collections des musées syriens.
Tout comme en Égypte et en Ukraine, la volonté est de conserver les œuvres sur le territoire national,
d’assurer leur visibilité et leur préservation.
Couverture du catalogue de
l'exposition nazie "art dégénéré" (1937).
Thomas Campbell, directeur du Metropolitan Museum, a confié à The Art Newspaper qu’il trouvait la situation « aussi troublante que triste », ajoutant qu’il s’agirait bien d’une seconde tragédie si « l’héritage
culturel du pays était définitivement perdu ». Le directeur a précisé sa vision en concluant : « le renouveau économique futur de la Syrie dépend notamment de la préservation de son patrimoine culturel
» — selon lui, la valeur symbolique est autant importante que celle financière.
La collection d’art : une délectation diplomatique
Le fait est significatif : dans son départ précipité, Yanukovych a décidé d’emballer certaines de ses œuvres et de partir avec. De tous les objets qui appartenaient à l’ancien président, l’art semble occuper une
place de première importance.
Ses motivations demeurent cependant inconnues. Étaient-elles purement financières ? Esthétiques ?
Était-ce un désir nostalgique de garder près de lui certaines reliques de son ancienne demeure ? Alors
que ce départ, œuvres sous le bras représente l’une des excentricités les plus profondes de Yanukovych,
son appétence pour l’art semble être un point commun partagé avec de nombreux hommes d’État.
Parmi les plus grands amoureux de l’art, on peut compter — peut-être assez étonnamment — un nombre
important de dictateurs et despotes de l’histoire moderne et contemporaine.
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AMA Newsletter 1454
27 mars 2014
Laurent de Médicis aurait-il été
collectionneur d’art contemporain aujourd’hui ?
Pourtant connu pour sa violente censure de l’art moderne — qu’il classait comme « art dégénéré »
— Adolf Hitler avait une appétence particulière pour les peintres autrichiens et bavarois, comme Carl
Spitzweg et Eduard Grutzner, ou les artistes romantiques comme Caspar David Friedrich. Hitler lui-même
avait souhaité devenir aquarelliste, et par deux fois avait été rejeté de l’Académie d’art de Vienne.
Durant la Seconde Guerre mondiale, une énergie colossale a été dépensée afin de piller les musées —
les nazis réclamant un certain nombre d’œuvres qu’ils avançaient être de leur patrimoine. Nous percevons toujours aujourd’hui les conséquences de ces vols. L’année dernière, la découverte des œuvres de
Cornélius Gurlitt — prises dans l’optique de purger l’art dégénéré — en est une conséquence directe.
Aujourd’hui, les avocats de Gurlitt recherchent toujours les ayants droit de ces œuvres — dont seulement six ont été retrouvés.
Parmi les autres grandes figures politiques collectionneuses d’art, l’on peut citer Ferdinand Marcos, ancien président des Philippines. Ce dernier a collectionné avec sa femme, Imelda Marcos, les plus grands
artistes à l’instar de Van Gogh, Cézanne, Renoir, Manet, Picasso ou Rembrandt. Après la chute de son
régime, les œuvres ont mystérieusement disparu et sont réapparues quand l’ancien secrétaire d’Imelda
Mzarcos essaya de vendre des œuvres de Monet et Sisley
Mais l’attrait du monde politique pour l’art peut également jouer de mauvais tours à ces passionnés.
Goran Hadzic, ancien président de l’éphémère République de la Krajina serbe pendant la guerre d’indépendance de Croatie, a été accusé de torture, déportation massive et du massacre de centaines de
non-Serbes par le tribunal spécial de l’ONU en 2004. Pendant son règne, Hadzic avait accumulé une
importante collection d’art, et, alors que l’ancien président est resté introuvable jusqu’en 2011, sa tentative de vendre une œuvre de Modigliani, Portrait d’un homme, a permis aux autorités de retrouver sa
trace et de l’arrêter.
Musée national d'Alep en Syrie
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AMA Newsletter 1455
27 mars 2014
Quand le pouvoir s’intéresse à l’art
Des œuvres d’art chargées de signification politique
Tandis que maints dirigeants politiques ont utilisé leur position afin de s’accaparer certaines des plus
belles œuvres d’art de leur nation, d’autres ont utilisé ces œuvres à des fins diplomatiques.
Durant la Renaissance, le don d’un portrait — plus particulièrement si celui-ci avait été exécuté par un
artiste renommé comme Raphaël ou Titien — ouvrait une voie diplomatique entre deux nations. Si le
sujet du portrait était l’homme d’État à qui l’œuvre était offerte, la volonté de séduire était d’autant plus
grande. À défaut, tous les portraits de célébrités portaient un poids politique considérable.
Les dirigeants politiques actuels perpétuent cette tradition ancienne. Parmi les analyses les plus sérieuses de relations internationales, les rapports concernant des cadeaux artistiques échangés sont un
clin d’œil anachronique vers une ère oubliée, dans laquelle les symboles de respect mutuel sont aussi
importants que les actes.
En 2010, les médias des deux côtés de l’Atlantique ont décrypté avec intérêt un échange entre Barack
Obama et le dirigeant britannique David Cameron. Étant le résultat présumé de plusieurs mois de planification stratégique, le cadeau était finalement dépourvu de toute spontanéité ou générosité.
Les premières analyses de la décision d’Obama ont été incroyablement simples : la décision du président d’offrir Column with Speed Lines d’Ed Ruscha a été justifiée par l’explication très directe que le
bleu, le rouge et le blanc de l’œuvre étaient adaptés aux couleurs des drapeaux des deux pays. Alors
que son raisonnement manquait peut-être d’imagination, il a laissé très peu de place à d’hypothétiques
critiques — mettant d’ailleurs en lumière le côté quelque peu artificiel de l’entreprise.
Twenty first century city
(2010)
Ben Eine
Courtesy of White House
Washington
En retour, le choix de Cameron a été salué comme plus audacieux. Le premier ministre britannique a
choisi d’offrir aux États-Unis un graffiti de Ben Eine : Twenty First Century City. Cette œuvre dénote l’affection inattendue pour le street art de Cameron que certains commentateurs ont loué — et d’autres
critiqués. Ces œuvres sont installées dans les collections personnelles des deux chefs d’État, et restent
à l’abri du regard du public. Cependant, pour le magazine Vogue, Letitia Baldrige, la secrétaire sociale
de Jacqueline Kennedy, a déclaré: « Quand vous avez une telle œuvre qui a été magnifiquement recherchée, et qui a un sens dans le cœur de la population d’un pays, cette œuvre va résonner pendant des
siècles ».
Tandis que les œuvres d’art sont habituellement considérées comme des entités isolées, il semble presque impossible de ne pas prendre en compte leur poids symbolique
ou politique. Lors d’un achat — ou d’une acquisition plus
forcée — par un dirigeant politique, le sens intrinsèque de
l’œuvre change et se charge d’un contexte politique fort.
L’œuvre devient symboliquement associée à un régime, à
un contexte politique — un indice visuel témoin de problématiques diplomatiques beaucoup plus profondes. Quand
il est volé ou censuré, l’art se retrouve vite au centre des
débats, ou de la perception d’un pays, et devient même parfois un symbole de son identité plus large.
L’art est souvent considéré comme un sujet très périphérique, un luxe inessentiel qui, bien que parfois agréable à
regarder, est inutile. L’association continue de l’art avec le
paysage politique suggère cependant le contraire. 
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AMA Newsletter 1456
27 mars 2014
En bref…
Actualité de la semaine…
Shigeru Ban remporte le Pritzker
La Hyatt foundation a décerné le Prix Pritzker 2014 à l’architecte japonais Shigeru Ban.
Il succède à son compatriote Toyo Ito.
Né en 1957, Shigeru Ban a étudié l’architecture au prestigieux Southern California
Institute of Architecture puis à la Cooper
Union School of Architecture à New York
ce qui l’a immergé dans la culture architecturale américaine.
Réputé en France pour le Centre Pompidou-Metz qu’il a réalisé avec Jean de Gastines, Shigeru Ban est connu pour son architecture aérienne et économe, qui accorde
une place importante aux matériaux peu
usités et naturels comme le papier, le carton
ou le bois. Consulté par la fondation Hyatt, il
déclare à ce propos : « Quand j’ai commencé à travailler, il y a près de trente ans, personne ne parlait de l’environnement. Mais
cette manière de travailler m’est venue naturellement. J’ai toujours été intéressé par
les matériaux pauvres, réutilisables. »
La fondation Hyatt envoie un signal fort en
faveur de l’architecture sociale, dont Shigeru Ban est un grand représentant. Dès 1995,
après le séisme de Kobé, il a utilisé des tubes en carton afin de réaliser dans l’urgence
des logements éphémères pour les réfugiés
et les sans-abris. Il est par la suite devenu
architecte conseiller au Haut Comité des
Nations Unies pour les réfugiés et a pris part
à la gestion des catastrophes au Rwanda ou
en Haïti. Après le tremblement de terre de
Christchurch en Nouvelle-Zélande, il a ainsi
réalisé la Cardboard Cathedral, notamment
grâce à des tubes en cartons. Achevée en
août 2013, elle a été élaborée en moins de
deux ans.
Shigeru Ban est le sixième architecte japonais à recevoir la distinction suprême. La
cérémonie de remise du prix aura lieu au
Rijksmuseum le 13 juin 2014.
Architecture…
Mécénat…
Quel avenir pour la tour Choukhov?
La tour Choukhov, située dans le quartier de Chabolovakaïa à Moscou,
est actuellement menacée de démantèlement. Son sort sera scellé durant les prochaines semaines.
Cette tour, bâtie en 1922 par l’architecte et ingénieur Vladimir Choukhov
(1853-1939), avait été commandée par Lénine afin de diffuser radiophoniquement les programmes soviétiques. Intégrée au courant de
l’architecture rationaliste russe — qui repose sur l’idée de primat de la
science en tant que base de l’architecture — la tour Choukhov est une
innovation majeure dans l’histoire de l’architecture. C’est la plus grande
structure hyperboloïde au monde, construite par le pionnier du genre
— la formalisation de l’hyperbole par Choukhov date de 1896. Cette
structure hyperbolique avait d’ailleurs provoqué l’admiration de Walter
Benjamin qui la considérait comme une œuvre d’avant-garde. En outre,
la tour use d’une structure triangulaire, modulable et rigide, utilisée notamment par Norman Foster pour la 30 St Mary Axe.
Norman Foster fait d’ailleurs partie d’un collectif ayant adressé à Vladimir Poutine une lettre ouverte en faveur de la préservation de la tour.
Rédigée à l’initiative de Jean-Louis Cohen, cette lettre a également été
signée par Tadao Ando ou Rem Koolhas. Des manifestations ont également été organisées le 18 mars à Moscou.
La tour Choukhov manque cruellement d’entretien et cette menace s’ajoute
à celle du temps. En outre, le plan local d’urbanisme permettrait, en cas de
destruction, de construire un immeuble de la même hauteur que la tour —
150 m soit une cinquantaine d’étages. Quand la majorité des immeubles est
limitée à 25 m à Moscou, ce qui suscite des convoitises.
La Société Générale mise sur le mécénat
Pour ses 150 ans, la Société Générale décide de renforcer son mécénat artistique. Depuis près de trois
ans, le groupe invite des commissaires d’exposition à
venir sélectionner des œuvres au sein de la Collection. Le but est de concevoir un accrochage pour l’espace d’exposition situé au 1er étage de sa tour dans le
quartier d’affaires de la Défense à Paris.
Pour célébrer l’événement, une centaine de pièces seront choisies autour du thème « Invitations au voyage
». De plus, l’artiste français Jean-Michel Othoniel a été
sollicité afin d’imaginer une œuvre pour l’entrée de
la Tour Basalte à la Défense, quatrième immeuble de
l’établissement.
Le groupe bancaire a également lancé une commande
auprès d’une vingtaine de jeunes photographes pour
enrichir son fonds photographique, qui sera exposé en
septembre 2014. Un partenariat avec L’Institut du monde
arabe de Paris a été convenu. En effet, la collection de la
Société Générale Maroc prêtera quelques œuvres parmi
les 1.300 que compte la collection. Elles s’intégreront à
l’exposition « Le Maroc aux mille couleurs »
Pompéi…
Le chaos continu à Pompéi
Après les intempéries de décembre, qui ont causé des dégradations, dont
l’effondrement d’un mur d’une des rues principales de Pompéi, l’AFP a signalé que des voleurs ont réussi à détacher un fragment de vingt centimètres d’une fresque de la déesse Artémis sur le site classé au Patrimoine
mondial de l’UNESCO. Les autorités italiennes supposent que les voleurs
ont commis cet acte dans le but de vendre le morceau dérobé. La Camorra,
mafia basée à Naples, est largement suspectée. Elle a déjà été impliquée
dans des cas de vandalisme au sein de l’enceinte de Pompéi.
Malgré les sommes débloquées par l’Union européenne et un état d’urgence décrété en 2008, le site continue de se détériorer, ce qui alimente les
accusations de détournements de fonds et de mauvaise gestion.
art public…
Une installation interactive flotte à Vancouver
Vancouver accueille en ce moment une installation interactive monumentale dans son centre-ville.
Flottant au-dessus du Convention Center, la sculpture
Unnumbered Sparks vient célébrer les trente ans des
conférences TED (Technology, Entertainment and Design). L’œuvre a été réalisée avec du textile et des fibres
ultras légères. Elle prend ancrage sur les toits des gratte-ciel environnants. Les passants sont amenés à faire
évoluer la pièce, en se connectant à Internet sur leurs
smartphones. Ils sélectionnent une couleur. Ils tracent
des motifs avec leurs doigts sur la surface de l’appareil
et génèrent ainsi des faisceaux de lumière projetés en
temps réel sur la sculpture.
Le projet est un partenariat entre l’artiste Janet
Echelman et le directeur de la création de Google,
Aaron Koblin.
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AMA Newsletter 1457
27 mars 2014
paños
prison break
11 MARS > 19 AVRIL 2014
galerie christian berst art brut paris
3-5, passage des gravilliers - paris 3e
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AMA Newsletter 1458
27 mars 2014
Musées…
Actualité de la semaine…
Une pluie de fermetures de musées à Berlin
La ville de Berlin va voir un grand nombre Platz. La rénovation de l’emblématique
de ses musées fermer pour cause de ré- bâtiment, conçu par Mies van der Rohe,
novation dans les prochains mois.
devrait durer trois ans à compter de janLa Berlinische Galerie, musée d’art mo- vier 2015. Elle sera supervisée par l’arderne, de photographie et d’architecture, chitecte britannique David Chipperfield.
situé dans le quartier populaire de Kreuz- Le musée a longtemps été critiqué pour
berg, a annoncé ce mois-ci sa fermeture son exiguïté, jugé trop petit pour accueildu 1er juillet jusqu’à mars 2015, date de lir sa collection grandissante d’art moson 40e anniversaire, afin de se mettre à derne. Il envisage donc de s’étendre.
jour vis-à-vis des normes incendies.
Le Museum Berggruen, qui expose égaleUn lifting plus important aura lieu à la ment de l’art moderne, a fermé quant à
Neue Nationalgalerie vers Potsdamer lui sa nouvelle extension pour cause de
moisissure. La restauration devrait durer
un an.
Il se peut que le coup le plus dur pour
l’industrie du tourisme culturel de la ville
soit les cinq ans de fermeture de la salle
contenant le grand autel de Pergame,
dans le musée du même nom, une des
attractions les plus visitées de la ville. Le
musée, qui a été initialement construit
pour abriter l’ancien autel hellénique,
subit des travaux de rénovation depuis
2013.
Sanctions…
Ressources humaines…
Le musée du Randolph College se fait taper sur les doigts
L’Association of Art Museum Directors (AAMD) a sanctionné le Maier Museum
of Art du Randolph College. En effet, elle a demandé à ses membres qu’ils ne
lui prêtent plus d’œuvres et qu’ils n’entreprennent pas de collaboration avec
l’institution située en Virginie.
L’AAMD qui regroupe 236 directeurs d’institutions muséales américaines
parmi les plus prestigieuses reproche à cet établissement d’avoir vendu
une toile du peintre américain George Bellows (1882-1925) afin de lever
des fonds pour alimenter son budget de fonctionnement. D’après Artforum,
Men of the Docks (1912) avait été acquis pour 2.500 $ par un groupe d’étudiants. Elle aurait été vendue pour 25.5 M$ à la National Gallery of Art de
Londres début février.
D’après la déclaration faite par l’AAMD dans le New York Times le 12 mars
2014, ce n’est pas la première alerte qu’avait lancée l’association à ce sujet au Maier Museum of Art. Elle aurait proposé à la direction de chercher
d’autres solutions budgétaires afin d’éviter ce type de ventes dès 2007,
lorsque ses projets de se séparer de toiles et autres travaux plastiques
avaient été rendus publics.
Darby English nommé curateur consultant au
MoMA
Darby English, directeur de la recherche et du
programme académique du Sterling and Francine Clark Art Institute à Williamstown (New
York), devient curateur consultant du MoMA. Il se
chargera tout particulièrement de l’art européen
et américain, avec une attention particulière
pour les artistes issus de la communauté noire.
Par ailleurs, il continuera à assurer ses fonctions
au Clark Institute, où il travaille depuis 2013.
Darby English a été diplômé au Williams College
en 1996 en histoire de l’art et philosophie. Il a
aussi obtenu un doctorat dans le domaine des
études visuelles et culturelles à l’Université de
Rochester en 2002.
Partenariat…
Photographies interdites au Van Gogh Museum
d’Amsterdam
Après être revenu sur l’interdiction des photographies en son sein en mars 2013, le Van Gogh Museum d’Amsterdam a remis en place cette mesure.
Le musée attire environ 1,4 million de visiteurs
par an, dont 88 % environ sont des touristes.
L’interdiction avait été suspendue afin d’accorder
plus de liberté au public. Néanmoins, cette liberté
entraîne des frictions importantes entre les personnes souhaitant photographier et celles souhaitant admirer les peintures. En outre, lorsque
la National Gallery de Londres a prêté les Tournesols (1888) au musée d’Amsterdam l’année dernière, le symbole interdisant de photographier
n’a pas été respecté par les visiteurs.
Cette mesure autorise néanmoins la prise de
clichés dans l’atrium, quand il n’y a aucune
œuvre exposée.
Le British Museum soutient le King Abdulaziz Center for World Culture en
Arabie Saoudite
Le King Abdulaziz Center for World Culture, situé en Arabie Saoudite et
dont l’ouverture était initialement prévue en 2013, ouvrira ses portes en
2015, avec un projet mis en place par le British Museum.
Le complexe créé dans la ville de Dhahran accueillera à son inauguration
deux expositions sur la calligraphie et la culture saoudienne. Le centre
culturel a été construit par la compagnie pétrolière Saudi Aramco et sera
installé près de son musée du pétrole et du Prosperity Well, un monument
national qui symbolise la découverte du pétrole en Arabie Saoudite.
Le centre culturel conçu par le cabinet d’architecture norvégien Snøhetta
abritera une bibliothèque et des salles d’archives, et accueillera des expositions temporaires au sein de ses quatre galeries principales.
Le British Museum est très actif dans la région. Il a récemment fourni des
conseils au Zayed National Museum d’Abu Dhabi et participé à l’organisation de l’exposition « Les mots et les Illuminations » dans la ville de
Médine.
Règlement…
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AMA Newsletter 1459
27 mars 2014
En cours…
 Espagne 
Le Corbusier à la Caixa de Barcelone
La CaixaForum de Barcelone présente jusqu’au 11 mai 2014 la rétrospective « An Atlas of Modern Landscapes », dédiée au Corbusier.
L’exposition propose un aperçu des soixante années de création foisonnante du Corbusier, à la fois architecte, peintre, urbaniste, écrivain, photographe et réalisateur. « An Atlas of modern Landscape »
expose 215 objets — peintures, photographies, reconstitutions d’intérieurs, etc. — disséminés en un parcours chronologique et spatial
divisé en cinq sections.
La manifestation était organisée à l’origine par le Museum of Modern Art
de New York. Elle est ici complétée par une sélection de photographies
de Richard Pare, présentant un lien accru avec la ville de Barcelone. C’est
notamment le cas de l’exposition du projet « A Tree, A House ». Cette
rétrospective entre dans le programme architectural de la Fundació « La
Caixa ». Elle voyagera à la Caixa de Madrid du 11 juin au 19 octobre 2014.
France 
« Procession : une histoire dans l'exposition » au CAPC de Bordeaux
Le 5 mars 2014, le CAPC dévoilait l’exposition « Procession », une sélection d’œuvres du musée d’art contemporain de Bordeaux mise en scène
par Julie Maroh et Maya Mihindou qui sera présentée au public jusqu’au
16 novembre.
Le projet initié par Alexis Vaillant, responsable de la programmation du
CAPC, a été confié à l’auteure de bande dessinée Julie Maroh dont premier
roman graphique, Le bleu est une couleur chaude, a été adapté au cinéma
avec La Vie d’Adèle, Palme d’Or du Festival de Cannes 2013. Pour cette
l’exposition, elle décline une histoire scénarisée en cinq actes illustrant
la question du conflit via une sélection d’œuvres issues de la collection
permanente. « Il s’agit d’aborder la question politique qui tourne autour
de la notion fluctuante de territoire, de mur, de porosité des frontières,
de conflit », explique Alexis Vaillant. « Procession aborde nos rapports
de force au milieu de la complexité contemporaine des conflits qui ont
perdu de leur manichéisme binaire », précise Julie Maroh.
Cette problématique est traitée à la manière d’un roman graphique, en
transformant les cimaises du musée en planches de bande dessinée.
Pour la réalisation, Julie Maroh a fait appel à l’illustratrice Maya Mihindou. « Procession, c’est la succession de moments du récit, c’est la
suite des groupes et personnages dessinés par Maya et par moi, c’est
la marche du visiteur à travers l’expérience physique de l’autre », argumente-t-elle dans sa note d’intention.
Hongrie 
Judit Reigl au Ludwig Museum de Budapest
Le Ludwig Museum de Budapest présente du 22 mars au 22 juin
2014 « Judit Reigl Emptiness and Ecstasy », une rétrospective consacrée à la peintre franco-hongroise.
Née en 1923 en Hongrie, Judit Reigl parvient, après maintes tentatives,
à traverser le rideau de fer en 1950. Elle s’installe en France. Dès 1954,
par l’intermédiaire de Simon Hantaï, elle rencontre André Breton. Elle
collabore avec les surréalistes, mais ne s’attache que peu au mouvement, qu’elle juge trop cloisonné et figuratif. Judit Reigl ne recherche
pas seulement le processus dévoilant l’inconsciente psyché, mais fonde
sa peinture sur l’automatisme gestuel, le mouvement et l’utilisation de
la toile comme réceptacle de l’énergie du geste.
Sa peinture oscille ainsi entre les abstractions européennes et américaines d’après-guerre. Ses expérimentations ont été nombreuses.
Par exemple, elle revient à une certaine forme de figuration dès les
années 1960, joue avec les propriétés chimiques de la peinture,
ou même retranscrit la musique de manière formelle avec la série
The Art of Fugue, inspirée de Bach. Les commissaires de l’exposition,
Kálmán Makláry et Róna Kopeczky, ont voulu rendre hommage aux diverses problématiques abordées par Judit Reigl tout au long de sa carrière. Ses œuvres sont aujourd’hui présentes au Metropolitan Museum,
au MoMA, à la Tate Modern et au Centre Pompidou.
Vue de l'exposition :
« Procession : une histoire dans l'exposition »
au CAPC de Bordeaux
Photo : Carine Claude
Israël
Face à face à l'Israël Museum
L’exposition « Face to Face: The Oldest Masks in the World »
présente jusqu’au 11 septembre 2014 des masques de pierre
datant de 9.000 ans et provenant d’Israël.
L’Israël Museum propose douze masques néolithiques, considérés parmi les portraits humains les plus anciens découverts.
Actuellement, l’hypothèse serait qu’ils jouaient un rôle dans les
cérémonies religieuses et d’autres aspects de la vie sociale de
l’époque, comme des rites de guérison et de magie. Ils présentent tous de grandes similarités : larges yeux et un trou qui fait
office de bouche pour ces représentations de visages. Néanmoins, des singularités se distinguent également, permettant
de représenter les esprits individuels des ancêtres. Ces objets
ont été retrouvés dans les montages de Judée et à proximité du
désert de cette même région.
L’exposition, dont la commissaire est Debby Hershman, vient
conclure une décennie d’investigation sur ce sujet.
suisse
La Fondation Gianadda et le British Museum associés pour
célébrer le corps dans l’Antiquité grecque
La Fondation Gianadda nous propose une nouvelle exposition, « La Beauté du corps dans l’Antiquité grecque », en collaboration avec le British Museum. Environ 140 pièces sont à
découvrir jusqu’au 9 juin dans la ville suisse de Martigny.
Pour célébrer la beauté du corps, dix thèmes sont à l’honneur
et entraînent le visiteur dans une promenade éclectique, où
l’harmonie des corps féminins et masculins, le sport, la naissance, le mariage, la mort, l’amour, le désir sont documentés
par des pièces archéologiques.
Les pièces maîtresses de l’exposition sont probablement
Discobole et Diadumène, deux statues masculines, ainsi
qu’Aphrodite qui symbolise le corps féminin.
Trois statues locales de marbre, trouvées à Martigny-la-Romaine, viennent compléter l’exposition. La conférencière de
la Fondation a volontiers confié à AMA que ce mariage de
pierre, de bronze et de marbre, était une « magnifique rencontre archéologique » entre Londres et Martigny
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27 mars 2014
À venir…
Allemagne
Mariana Castillo Deball au Hamburger Bahnhof de Berlin
À partir du 20 septembre 2014 et jusqu'au 1er mars 2015,
l'artiste Mariana Castillo Deball — qui a reçu le National
Gallery Prize for Young Art en 2013 — exposera son travail
au Hamburger Bahnhof de Berlin.
Cette installation à grande échelle, spécialement conçue
pour l’institution, proposera diverses réflexions artistiques,
où recherche historique, philosophie et art seront mêlés.
Le principe de son travail est d'utiliser l'archéologie, l'ethnographie et les sciences afin de les traduire par un langage
visuel.
L'artiste n'avait encore jamais été exposée de façon personnelle dans une institution allemande.
Mariana Castillo Deball est née à Mexico en 1975, vit et travaille à Berlin.
Espagne
Le récit photographique de Vanessa Winship exposé à la
Fondation MAPFRE
Du 27 mai au 31 août, la Fondation MAPFRE présente à
Madrid une rétrospective du travail de la photographe britannique Vanessa Winship.
Organisée dans un nouvel espace de la Fondation, entièrement dédié à la photographie, l’exposition présente une sélection de clichés issus de différentes séries, comme celle
des Balkans en 1990. Elle donne aussi à voir son travail récent, réalisé aux États-Unis et achevé en 2013. L’artiste a
par ailleurs débuté une nouvelle série en Espagne, qui sera
également exposée à la Fondation MAPFRE.
Travaillant autour des concepts de la frontière, du territoire,
de l’histoire et de la mémoire, l’artiste explique : « Pour moi
la photographie est comme un processus d’alphabétisation,
un cheminement par lequel je comprends que la vie ne
nous est pas offerte sous la forme d’un récit parfaitement
structuré. »
Cette exposition, sous le commissariat de Carlos Martín,
marque la première présentation de l’œuvre complète de
Vanessa Winship, artiste récompensée du World Press Photo en 2008 et du prix de la fondation Henri Cartier-Bresson
en 2011.
 États-Unis
Une rétrospective de Mike Kelley au MOCA
Le MOCA, musée d'art contemporain de Los Angeles, présentera une rétrospective du travail de Mike Kelley du 31
mars au 28 juillet 2014.
L' exposition « Mike Kelley » est l'une des plus importantes jamais consacrées à l'artiste américain. Elle présentera
un panorama de son travail à travers 200 œuvres réalisées
entre 1970 et 2012.
Son travail, à la fois protéiforme et novateur, cherche à
échapper à l'influence de la culture populaire américaine.
Entre tradition et modernité, les œuvres témoignent d'une
vision sans concession de l'Amérique.
À l'occasion de cette exposition, une représentation de Pansy Métal, Clovered Hoof sera donnée le 30 mars. Ce spectacle a été créé en 1989 par Mike Kelley, en collaboration
avec la chorégraphe Anita Pace. De plus, une performance
musicale sera organisée par Kim Gordon, ancien membre de
Sonic Youth et l' artiste Jutta Koether.
Untitled, from the series Black Sea.
Between Chronicle and Fiction,
2002-2010
© Vanessa Winship
 États-Unis
Diane Arbus au Jewish Museum
Du 11 avril au 14 septembre 2014, le Jewish Museum de New York
présente le travail de la photographe américaine Diane Arbus, à travers « Masterpieces & Curiosities : Diane Arbus's Jewish Giant ».
La manifestation se concentre sur la photographie Jewish Giant at
Home with His Parents, in the Bronx, N.Y. (1970), autour d’enregistrements sonores et des photos de la famille, fournissant un regard intime sur l'une des photographies les plus célèbres, mais la moins
comprise de l’artiste. Les curateurs de l’exposition sont Daniel
Palmer et Leon Levy.
Diane Arbus est née en 1923 à New York. Elle commence sa carrière
en prenant des photographies d’américains lambda, la plupart totalement inconnus, pour dresser un panorama de la société américaine. Elle est également fascinée par les personnalités marginales,
elle photographie beaucoup de nains, de travestis, de jumeaux…
L’artiste mêle ainsi toutes les facettes de la société américaine des
années soixante. Son travail a été exposé dans diverses institutions
muséales à travers le monde.
Russie
« Magic of the Body » à la Galerie nationale Tretyakov de Moscou
La Galerie nationale Tretyakov à Moscou présentera du 19 septembre au 14 décembre prochain une exposition intitulée « Magic
of the Body: Painting and Sculpture in the XVIII-XX Centuries ».
L’exposition se concentre sur la représentation du corps du XVIIIe
au XXe siècle, en particulier celle du nu féminin. Les travaux vont
des représentations bibliques aux œuvres s’inspirant de la mythologie. Ils explorent le développement de la représentation du
corps humain à travers différentes époques. Ivan Akimov, Yakov
Kapkov, Karl Briullov et Fyodor Bruni seront parmi les artistes exposés.
Une deuxième partie de l’exposition, intitulée « Artist’s Studio »,
vient approfondir la relation entre l’artiste et son modèle. Parmi les œuvres, Workshop (1930) de Vasily Yakovlev sera exposée
pour la première depuis sa récente restauration.
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27 mars 2014
Galeries…
Actualité de la semaine…
Larry Gagosian ouvre une cinquième galerie à New York
Le 3 avril, Larry Gagosian inaugurera une Hills, Londres, Genève, Paris, Rome, Athènouvelle galerie au rez-de-chaussée du nes et Hong Kong. Quatre d’entre elles
821 Park Avenue, dans le quartier de sont basées à New York.
l’Upper East Side, à New York.
À l’occasion de l’ouverture de cet espace,
La galerie compte déjà treize succursales une sculpture en argile de l’artiste suisse
à travers le monde, à New York, Beverly Urs Fischer, intitulée The Last Supper, sera
présentée. Parallèlement, vingt nouvelles
sculptures de l’artiste seront exposées
dans un ancien local de la Chase Bank,
dans le Lower East Side, du 3 avril au 23
mai.
pop-up store…
représentations…
Incursion temporaire de la Pace Gallery dans la Silicon Valley
Du 16 avril au 30 juin, la Pace Gallery ouvrira une antenne temporaire
au cœur de la Silicon Valley, à Menlo Park en Californie, dans les anciens locaux de Tesla Motors.
Durant cette période, deux expositions seront présentées : « Alexander Calder: The Art of Invention » du 16 avril au 13 mai, suivie le 22
mai par celle consacrée à Tara Donovan. L’espace utilisé par la Pace
sera d’environ 15.000 m². Une partie de ce lieu sera aussi consacré aux
œuvres amenées par d’autres galeries new-yorkaises, même si la liste
n’a pas encore été finalisée à ce jour. L’inauguration de la galerie se
déroulera à quelques jours de l’ouverture de la Silicon Valley Contemporary, nouvelle foire, de San Jose.
Cette manifestation permet à la Pace d’opérer un rapprochement avec
la myriade d’entrepreneurs de la région. D’après le site Gallerist NY,
Marc Glimcher, le directeur de la galerie a déclaré que ces entrepreneurs étaient de plus en plus intéressés à l’idée de s’immerger dans le
monde de l’art et qu’il s’agissait donc du moment propice pour ce type
d’initiatives.
Frank Stella représenté conjointement par Marianne
Boesky et Dominique Levy
Les galeristes new-yorkais Marianne Boesky et Dominique
Levy ont annoncé qu’ils collaboraient afin de représenter
l’artiste américain Frank Stella. Leurs galeries respectives
s’associeront pour les expositions, les publications et les
autres projets à mettre en place autour de son œuvre.
Frank Stella est né en 1936 à Malden, dans l’État du Massachusetts. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des
précurseurs du minimalisme. Plutôt que de suivre les découvertes picturales et artistiques des autres créateurs,
il fut tout au long de sa carrière un véritable innovateur.
Influencé par des peintres comme Jackson Pollock, Franz
Kline ou encore Barnett Newman, il a émergé sur la scène
artistique dans les années cinquante. Ses travaux ont été
présentés dans de nombreuses expositions d’envergure
dont : « Sixteen Americans » en 1959 (Museum of Modern
Art, New York), « Geometric Abstraction » en 1962 (Whitney Museum of American Art, New York) et « The Shaped
Canvas » entre 1964 et 1965 (Solomon R. Guggenheim
Museum, New York).
Déménagement…
La galerie Alberta Pane déménage
La galerie Alberta Pane, installée depuis 2008 à Paris dans le quartier du
Marais, emménage dans un nouvel espace à partir du 15 mai prochain.
Le nouveau local, situé au 64 rue Notre-Dame de Nazareth, sera inauguré à l’occasion du vernissage de l’exposition dédiée à l’artiste américain
Marcos Lutyens. Il n’a jamais été présenté en France.
Le nouveau lieu est décrit comme « un grand espace de plain-pied, qui
conjugue la sobriété des whites cubes et le cachet des immeubles du
Marais — avec une grande hauteur sous plafond et des poutres apparentes. C’est aussi un lieu que les artistes pourront exploiter tant avec leurs
sculptures qu’avec leurs installations ».
La galerie représente actuellement Gayle Chong Kwan, Marie Denis, Florence Girardeau, Luciana Lamothe, Marie Lelouche, Marcos Lutyens, Ivan
Moudov, Fritz Panzer, Michelangelo Penso, Esther Stocker et João Vilhena.
Extension…
Possible extension de la galerie Tanya Bonakdar
Selon artnet, la Tanya Bonakdar Gallery serait à la recherche d'un espace
à Los Angeles. Bonakdar, qui a fondé sa galerie en 1994 dans le quartier
de Soho à New York, avant de s'installer à Chelsea en 1998, expose des
artistes tels qu'Olafur Eliasson, lauréat du prix Turner, Martin Boyce et
Sarah Sze, qui a représenté les États-Unis à la 55e Biennale de Venise.
Bonakdar compte parmi les nombreuses galeries qui veulent s'exporter sur la côte Ouest, et suit les exemples d'Hauser & Wirth, basée à
Londres, Zurich et New York, de la Gavin Brown’s enterprise dirigée par
l'artiste Laura Owens, ainsi que de la galerie Maccarone qui ouvrira un
espace au centre-ville de Los Angeles en 2015.
Mickalene Thomas rejoint Kavi Gupta
L’artiste américaine Mickalene Thomas, déjà représentée
par Lehmann Maupin à New York et Hong Kong, par Susanne
Vielmetter à Los Angeles et par la Galerie Nathalie Obadia
à Paris et Bruxelles, exposera très prochainement chez Kavi
Gupta basée à Chicago et Berlin.
L’imagerie de Mickalene Thomas explore à la fois le portrait,
les pauses de l’histoire de l’art, le paysage, les natures mortes, la politique et la pop-culture, en s’intéressant à la notion
d’identité et de construction personnelle. De plus, son travail aux multiples références donne un point de vue complexe sur ce que signifie être une femme aujourd’hui. Ses
peintures incrustées de strass et d’ornements, qui explorent
aussi l’espace, le modèle et l’identité, sont une réflexion sur
les notions populaires de beauté.
Entre 2012 et 2013 son film Happy Birthday to a Beautiful
Woman a été présenté dans « Origine de l’Univers » au
Brooklyn Museum of Art. Ce court métrage documentaire,
un portrait poignant de la mère de l’artiste, Sandra Bush, a
depuis été visionné dans le monde entier. Il a été diffusé en
2014 sur HBO. À la fois mère et muse, elle apparaît dans ses
tableaux les plus connus, qui explorent encore l’univers de
la féminité. Elle a dernièrement abordé ce sujet au moyen
de collages.
Mickalene Thomas vit et travaille à Brooklyn (New York).
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27 mars 2014
En cours…
 Allemagne
Dan Attoe chez Peres Project
La galerie berlinoise Peres Projects présente, du 1er
mars au 19 avril 2014, l’exposition « Landscapes
with water », dédiée à Dan Attoe.
Les travaux exposés sont récents — exécutés entre
2013 et 2014. Ils proposent une succession de
paysages éthérés, parfois troublants. L’eau est présente — parfois par son absence — : piscines, cascades, déserts salés, etc.
« Ces peintures sont une série de paysages qui trottent dans ma tête et sur mes carnets de dessin depuis longtemps. Une bonne partie provient de lieux
où j’ai vécu et avec lesquels j’ai une accointance
forte. » Effectivement, Dan Attoe vit et travaille dans
l’Oregon, à Portland, un État connu pour ses réserves naturelles, ses panoramas spectaculaires et
ses innombrables lacs et rivières. L’artiste peint ces
paysages avec sa grammaire spécifique. Il s’attache
effectivement aux environnements vides, étrangement peuplés, à la lumière et à l’atmosphère très
travaillées.
 France
Cevdet Erek à la galerie mor.charpentier
La galerie Mor.Charpentier propose, à Paris
jusqu’au 14 mai, l’exposition « Re- » de l’artiste
turc Cevdet Erek.
La pratique de Cevdet Erek est basée sur les
thèmes du son, de l’architecture, du rythme et
de la mesure du temps. L’artiste cherche souvent
à modifier la perception que le public peut avoir
d’un lieu donné. Il se penche tout particulièrement
sur la manière dont nous appréhendons le monde
et l’organisation de nos vies entre la mesure, la
perception, ainsi que la définition de l’espace et
du temps. La galerie Mor.Charpentier propose pour
la première fois à Paris différents projets de Cevdet Erek, qui résultent souvent de travaux élaborés
spécifiquement pour des lieux, de performances et
de recherches diverses.
Cevdet Erek est né en 1974 à Istanbul (Turquie), où
il vit et travaille à l’heure actuelle. Il a notamment
remporté l’Uriot Prize à l’occasion de sa résidence
au Rijksakademie (2005-2006) et le Nam June Paik
Prize (2012).
Kitchen Table (2014)
Daphne Wright
Courtesy de la Frith Street Gallery
royaume-uni 
Daphne Wright expose à la Frith Street Gallery
L’exposition « A Small Thing to Ask » se déroule jusqu’au 25 avril 2014 à la Frith
Street Gallery de Londres. Elle présente les œuvres de l’artiste irlandaise Daphne
Wright. L’exposition présente des sculptures, dessins et vidéos, et traite notamment
de l’enfance, à la fois du point de vue des principaux concernés, mais aussi de celui
des adultes. Une des œuvres remarquables, Kitchen Table, met en scène les deux
enfants de l’artiste. Elle évoque une scène quotidienne, issue de la vie de l’artiste.
L’artiste irlandaise, née en 1963, a été exposée au New Art Centre Sculpture Park
and Gallery (Londres), à la Douglas Hyde Gallery (Dublin) et au Quad (Derby). Elle est
connue pour ses installations sculpturales, qui utilisent une variété de techniques.
Première exposition de Martina Bacigalupo au Royaume-Uni
La galerie Camilla Grimaldi, spécialisée dans la photographie, présente du 27
mars au 25 avril 2014 à Londres l’exposition « Guru Real Project » dédiée à
Martina Bacigalupo.
Pour sa première exposition au Royaume-Uni, l'artiste présente une série d’impressions qu’elle avait trouvée abandonnée au Gulu Real Art Studio, en Ouganda. Elle
présente ainsi un panorama de la société de la ville de Gulu : infirmières, soldats, enfants ou agriculteurs et permet d'analyser ses strates à partir des vêtements, poses
et attitudes des personnes photographiées. Effectivement, ces portraits sont découpés au niveau du visage et cette forme non conventionnelle nous incite à nous intéresser et à nous approprier ces détails qui parfois nous échappent.
Martina Bacigalupo est née à Gênes, en Italie en 1978. Elle travaille actuellement au
Burundi. Son travail a été mis en avant par The New York Times Magazine, Elle, ou Le
Monde Magazine.
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AMA Newsletter 14513
27 mars 2014
À VENIR…
Allemagne 
Choi&Lager Cologne expose Bernhard Martin
La galerie Choi&Lager Cologne présente une
exposition personnelle de Bernhard Martin,
intitulée « Hotel 361° (Graceland, Disgracecounty) », à partir du 11 avril.
Le titre de l’exposition renvoie à une nouvelle
série de peintures et de dessins de l’artiste
qui s’intègre dans un cycle plus vaste, « Diktatur der Hormone », que l’artiste a entrepris
il y a maintenant plus de trois ans.
Les toiles présentent des scènes ayant pour
cadres des hôtels, au sein d’une société mobile et consumériste. D’après l’artiste, ce portrait de la société contemporaine souligne
qu’elle souffre de ses propres règles et ne
trouve pas de réponses satisfaisantes aux interrogations relatives au pouvoir, à l’amour,
à la jalousie et au désir. Elle se réfugie dans
le cynisme, une morale se dédoublant et une
absence de restriction. À travers son travail
pictural, il se pose aussi la question de savoir
si l’absurde n’est pas le dernier vestige d’une
pensée libre.
Bernhard Martin est né en 1966 à Hanovre. Il
vit actuellement entre Londres et Berlin. Ses
œuvres sont présentes dans des collections
d’institutions prestigieuses, telles que celles
du Museum of Contemporary Art de Genève
(Mamco), le Museum of Modern Art de New
York et de la Deutsche Bank à Francfort.
Égypte
Voyage d'étude de Mahmoud Khaled à la
Gypsum Gallery
La Gypsum Gallery expose Mahmoud Khaled à
l’occasion de son exposition : « Painter on a Study Trip », organisée du 1er avril au 6 mai.
L’élément déclencheur de cette exposition personnelle a été la découverte d’une huile sur toile
du XIXe siècle, répondant au même nom que celui choisi pour l’événement et appartenant aux
collections du Museum of Fine Arts d’Alexandrie.
Cette rencontre picturale a entraîné l’artiste à
s’interroger sur sa propre formation artistique,
mais aussi sur la relation complexe entre le langage et la valeur de l’art contemporain.
L’espace de la galerie est complètement reconfiguré par la série de Mahmoud Khaled, présentée
du point de vue d’un étudiant et artiste semifictif, entreprenant une étude de terrain dans le
jardin d’Antoniades. De la sculpture, peinture,
écriture, vidéo et installation seront présentées à cette occasion.
The Raven Zoar, 2008
Chen Wei
Ben Brown Fine Art
Royaume-Uni
La photographie de Chen Wei exposée chez Ben Brown Fine Arts
Du 30 avril au 5 juin, Ben Brown Fine Arts présente à Londres la première exposition
personnelle au Royaume-Uni du photographe contemporain chinois Chen Wei, intitulée « Slumber Song ».
On observe dans le travail de l’artiste qui vit et travaille à Pékin, une rupture avec ses
prédécesseurs issus de la « nouvelle vague » qui plaçaient la critique politique et sociale au centre de leur message artistique. Chen Wei et ses contemporains se concentrent sur ​​les libertés intellectuelles et la place de l’individu dans la Chine moderne. Ses
photographies sont énigmatiques, douées d’une grande technique et reconnaissables
par les mises en scène complexes qu’il créés.
Dans The Raven Zoar (2008 ), Chen Wei a soigneusement organisé chaque objet dans
un cadre étrange, semblable à une cage, ce qui déclenche des sentiments d’anxiété
et de claustrophobie. De même, la juxtaposition d’objets dans Cage or Sonata (2007 )
apporte une étrangeté, caractérisée comme souvent sur ses clichés par une présence
humaine suggérée, mais rarement représentée.
Avant de construire chaque scène, Chen Wei réalise des croquis élaborés, chorégraphie chaque élément dans un diorama.
La tension dramatique est propre à ses compositions méticuleuses, en particulier dans
la série Coins series and A Boy in the Fountain Basin (2012 ) et One More Cup of Afternoon Tea (2009 ), qui met en scène des objets qui se contredisent.
La contradiction est inhérente à toutes les œuvres de Chen Wei et se reflète dans
le titre de l’exposition. « Slumber Song » pourrait renvoyer à la fois à une berceuse,
mais aussi une mélodie induisant une apathie paralysante. Method of Slumber
(2009 ), qui présente un métronome, symbole du temps qui passe, résume cette
atmosphère soporifique.
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27 mars 2014
Interview…
L'art tribal, voyage esthétique au cœur de l'âme humaine :
entretien avec Alain Bovis
À l'occasion de Paris Tribal, nouvel événement rassemblant vingt-six galeries parisiennes et se déroulant
du 3 au 6 avril, Art Media Agency (AMA) a rencontré Alain Bovis, l'un de ses instigateurs, dans sa galerie de la
rue des Beaux Art, en compagnie également de la directrice, Véronique du Lac. Cet entretien est l'occasion
de découvrir certains aspects du métier fascinant qu'est celui du marchand d'art tribal et sa quête insatiable
d'objets mêlants esthétique et culture d'un peuple.
Pourriez-vous revenir sur votre parcours et expliquer ce qui vous a amené à créer une galerie d'art tribal ?
Pourquoi l'art tribal ? Parce qu'il y a une affinité, une passion. On est envoûté par la beauté des objets, par
la connaissance et aussi par la transmission. J'ai toujours aimé l'art en général. Quand j'étais tout jeune
adolescent, j'achetais déjà de petites œuvres. À un moment donné dans ma vie, l'art tribal a pris plus de
place, parce que c'est de la sculpture et que cela me touche beaucoup. En outre, je pouvais aussi acquérir
plus facilement ce type de pièces par rapport à de la sculpture du XXe siècle, qui avait été mon modèle.
Les prix restent plus raisonnables : on trouve des objets qui sont modestes économiquement et qui sont
pourtant des œuvres de grands sculpteurs. Si on est attentif à la sculpture et si on sait la regarder, tourner
autour ou la faire tourner, parce qu'une sculpture est très belle sous tous les angles, on va forcément être
sensible à l'art africain, à l'art tribal en général.
Avec ma sensibilité pour la sculpture, l'aspect culturel est aussi très important à mes yeux. Ces objets n'ont
pas été réalisés par un créateur singulier. La notion de l'artiste est ici dépassée. Ce sont les objets d'une
culture. C'est extrêmement porteur, en terme d'enrichissement et de voyage intellectuel, voire même physique.
Vous avez souvent dû voyager, je suppose..
Oui, bien sûr. Mais, nous n'allons pas chercher des objets. Nous ne sommes pas des collecteurs, même si
certains de nos confrères le font un petit peu, de manière assez anecdotique.
Masque Idimu, Lega, RDC
Clan Baziri, territoire de Pangi.
Bois, kaolin
H 25 cm
Fin XIXe – début XXe
Provenant du chef Omari
Penemisenga, cité par Daniel
Biebuyck dans Lega Culture, en
1973.
Exposé et publié dans Éthique
et beauté LEGA au cœur de
l’Afrique, Daniel P. Biebuyck, KBC
Bruxelles, 2002
Masque singe Gon
Bambara, Mali
Bois à engobe rouge
H 19cm
Fin XIXe
Provenance collection
Durand Barrère
L'art tribal regroupe de véritables œuvres d'art, de belles sculptures. Mais, il offre aussi un voyage culturel,
dans le temps, dans l'histoire et dans l'âme humaine. C'est très important, ce ne sont pas des objets de second plan. Certains sont utilitaires, bien entendu, d'autres sont des objets de pouvoir, de représentation, de regalia. Mais, beaucoup possèdent un caractère sacré. Ce qui donne de l'âme aux objets (on parle souvent d'âme,
c'est le terme), ce sont leurs usages. L'usage est porteur du milieu dans lequel ils ont vécu et de leur fonction.
Un bon objet a été bien sculpté, par un artiste de talent. Il correspond effectivement au style d'une époque
reflétant une grande qualité esthétique par rapport à notre regard. Il possède une âme. Il faut beaucoup de
temps, beaucoup d'usages pour que cela prenne vie petit à petit. Il devient vivant, alors que lorsqu'il venait
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27 mars 2014
Interview…
L'art tribal, voyage esthétique au cœur de l'âme humaine :
entretien avec Alain Bovis
tout juste d'être sculpté, ce n'était qu'un simple morceau de bois. Il ressemblait aux sculptures de chez nous.
La spécificité de l'art tribal, c'est cet usage qui donne de la magie aux objets. Les collectionneurs y sont
très attentifs, nous aussi, bien entendu. Par exemple, un objet qui aurait été collecté à la même époque
qu'un autre, mais qui n'aurait pas été utilisé, aurait un intérêt moindre et aussi une valeur plus modeste.
Plus largement, on peut rattacher à ce discours une idée d'Auguste Rodin. Je crois qu'il a été l'un des premiers à évoquer clairement le rôle de la surface. Il voulait la faire vibrer, se détacher d'une surface propre,
lisse et nette. Il lui donnait de la vie et accordait une grande importance à la fonte.
Vous parliez de connaissance des objets. De quelle manière procédez-vous pour vous documenter ?
Cette connaissance est accumulée petit à petit, tout au long de la vie. Rien n'est complètement écrit sur
les objets, sur leur contexte. Il y a de nombreux livres. Mais, très peu de textes peuvent être considérés
comme fiables. Par moment, nous nous appuyons aussi sur des recherches qui ont été menées au XIXe
siècle et au début du XXe siècle, sur des observations aussi et des récits d'explorateurs, de chercheurs et
d'ethnologues. Mais, il y a des documents qui n'existent pas partout dans le monde. Néanmoins, lorsque
ces personnes pouvaient avoir accès aux sculptures, qui étaient cachées, nous pouvons nous documenter
pour une fonction, sur une zone géographique précise. Parfois, ça s'est aussi déplacé avec le temps et les
migrations de population. Il faut prendre cet aspect historique en compte, pour comprendre les objets et
leur évolution. C'est passionnant, mais cela demande beaucoup de travail.
Ces écrits sont insuffisants par rapport à toutes les questions que l'on se pose lorsqu'on est en face d'un
objet. Nous devons donc répondre à ces questions, c'est-à-dire que nous allons chercher des réponses.
C'est à force de voir des objets, d'accumuler des savoirs sur les cultures, de réfléchir et d'en discuter, que
l'on acquière des convictions. On discute aussi avec des chercheurs, avec des membres des musées.
En outre, certains chercheurs ont réalisé leur thèse avec un récit inventé à 80 %, pour lui faire plaisir, parce
que c'est le jeu et que nous sommes dans des traditions orales. Les choses les plus importantes et les plus
secrètes ne lui seront pas dites. Mais, peu importe. Il faut les utiliser en le sachant.
Ce qui est spécifique avec l'art tribal et qu'il est important de comprendre, par rapport aux tableaux par
exemple, concerne l'authentification. Nous n'avons aucun support, sauf à travers la connaissance. Il n'y a
pas de catalogue raisonné ni de signature. Nous ne travaillons pas sur des périodes étroites : les œuvres
peuvent avoir une, voire des centaines d'années, ou encore mille ans. Il faut reconnaître l'objet par rapport
à sa géographie et à son histoire. Il faut savoir être précis sur son ethnie, sa fonction. Nous ne travaillons
pas sur Monet, mais sur l'ensemble des Monet de tous les pays et de toutes les époques si vous voulez,
sans aucun document et sans aucune référence.
Concrètement, cela s'effectue à travers un travail de recherche, un travail sur le terrain ?
C'est un travail de recherche à partir d'une bibliothèque d'objets qu'on a en permanence dans la tête que
nous avons accumulée en faisant le tour des musées, des collections, en étant attentifs aux objets qui
ont été collectés à telle époque. Ce sont des informations que nous entrons progressivement et qui nous
permettent de relier et de situer, une accumulation d'images et de données dans la tête des marchands.
Il n'y a pas de traces écrites..
Non, ce sont des civilisations complètement orales. Et ce ne sont pas des artistes qui ont effectué un
travail commercial. Ils n'étaient pas dans une échoppe à travailler tout en faisant la promotion de leur art.
C'est très particulier la connaissance des objets d'art et cela demande un travail important d'expertise. En
outre, nous nous intéressons à des œuvres du monde entier, avec un éventail large de style et d'époque.
Pensez-vous que l'intérêt des Européens pour l'art tribal peut s'expliquer au regard de son passé colonial ?
Ce n'est pas à travers ce passé colonial que nous nous y intéressons. Beaucoup d'objets ont ainsi été mis à
la portée des Européens, puisque de nombreux coloniaux en ont rapporté de leur voyage. Les tout premiers
marchands avaient découvert ces objets à certaines adresses et par curiosité, ils avaient fait leur travail de
marchands et d'antiquaires. Ils étaient considérés comme des souvenirs, des curiosités locales. Les artistes
s'y sont aussi intéressés. Ils ont toujours une grande ouverture pour ce qu'ils ne connaissent pas. Quand
ces marchands ont vu l'intérêt des artistes, la clientèle a commencé à apparaître. De bouche à oreille, les
coloniaux ramassaient des objets et les leur apportaient. C'est par le biais du passé colonial que les objets
nous sont arrivés. 
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AMA Newsletter 14516
27 mars 2014
Interview…
Un pari audacieux :
Lucio Fontana côtoie Canaletto chez Robilant + Voena
Le stand de Robilant + Voena paraît quelque peu atypique parmi ses homologues au sein de la TEFAF. En
effet, il présente à la fois des Maîtres anciens et des artistes italiens contemporains. Il combine ainsi les spécialités des deux galeries londonienne et milanaise. Des travaux datant de la Renaissance côtoient ceux de
Lucio Fontana, Enrico Castellani et Agostino Bonalumi. AMA s'est brièvement entretenu avec son codirecteur,
Edmondo di Robilant.
Votre stand de la TEFAF est l'un des rares qui a choisi de faire figurer les Maîtres anciens au côté d'artistes modernes italiens..
Nous le faisons souvent sur les autres foires. Peut-être pas en mélangeant ces deux courants de manière
aussi forte. Précédemment, nous avions cherché à les séparer et à constituer différents espaces d'exposition. Mais, nous l'avons fait, car nous étions catalogués parmi les marchands des Maîtres anciens
l'année dernière. Nous venons d'arriver à cet emplacement (Note : le stand de la galerie est situé à la
jonction des sections dédiées à l'Art moderne et à l'Art contemporain). Nous nous sentons donc légitime
de faire un pas de plus pour réaliser ce type de combinaison.
Circe
Giovanni Benedetto
Castiglione Grechetto
(1609-1644)
The Penitent St Peter
Giovanni Francesco Barbieri
(1591-1666)
Avant, il était possible d'amener avec soi trois ou quatre pièces qui ne rentraient pas spécifiquement
dans son domaine de compétence. Nous étions reconnus en tant que marchands de Maîtres anciens
et nous étions principalement cantonnés à cette section. Nous avions fait le pari audacieux d'exposer
simultanément des artistes italiens anciens et contemporains. Nous choisissions des travaux de qualité
pour chaque période. Les gens ont été très courtois à propos du stand, que ce soit par politesse ou parce
qu'ils le pensaient vraiment (rires).
Cela peut paraître assez osé d'assembler un Fontana avec un Canaletto – mais cela semble assez cohérent si l'on tient compte des couleurs de leurs compositions. Il est possible de trouver des échos
réciproques entre leurs œuvres..
Nous sommes assez chanceux, car nous avons le Grechetto, dont les couleurs prédominantes sont le
bleu et le rouge, exposé avec le Fontana bleu et le Bonalumi rouge. Il y a aussi un Scheggi qui est aussi
de qualité. Nous trouvons donc ici des nuances de couleurs intéressantes. C'est probablement pour cela
que l'association fonctionne aussi bien.
Le Castellani présenté est probablement l'un des meilleurs exemples de son travail. Le Bonalumi, quant
à lui, date de 1964. Il est parmi ses compositions les plus grandes et les plus complexes. Ils étaient tous
les deux au sommet de leur art lors de la réalisation de ces toiles.
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AMA Newsletter 14517
27 mars 2014
Interview…
Un pari audacieux :
Lucio Fontana côtoie Canaletto chez Robilant + Voena
Est-ce la ligne curatoriale que vous suivez dans votre galerie à Londres ou à Milan ?
Non, pas vraiment. À Milan, nous avons des expositions dédiées à l'Art moderne et à l'Art contemporain,
selon la période de l'année. Par exemple, si des ventes d'Art moderne sont en train de se dérouler, nous
présentons des pièces de ce type. Mais, notre espace est divisé en deux à Londres, donc il arrive parfois
que nous proposions des œuvres des Modernes et des Maîtres anciens au même moment. Cependant,
nous ne les mêlons pas de manière aussi évidente. Ici (à la TEFAF), nous avons envie de faire une sorte
de déclaration. Vous avez en face de vous vingt autres stands qui se ressemblent, vous devez penser à
quelque chose qui vous fasse sortir du lot.
Est-ce qu'il y a eu beaucoup de visiteurs sur votre stand ?
Hier, il y avait énormément de monde, dont des grignoteurs et des buveurs. Mais, de nombreux clients
étaient aussi présents. Il y avait presque trop de monde. Je ne sais pas si ce n'est pas dû au fait que nous
avons changé de place ou un autre facteur, mais il me semble qu'il y a eu, au moins, le double de personnes que pour l'édition de l'année dernière. Je dirais une augmentation de 30 ou 40 %. Néanmoins,
je peux avoir tort ! Il peut juste y avoir eu une concentration ici, puis personne dans d'autres endroits.
Ce serait un point intéressant à vérifier.
Edmondo di Robilant
Avez-vous prévu de participer à d'autres manifestations ?
Mon dieu (rires) ! Il y a Masterpiece, Frieze Masters, MIAT Milan. Nous venions juste de rentrer de Miami,
où nous avons présenté art et design. Nous faisons le Salon: art and design à New York, à la Biennale de
Florence. Nous participons à la Biennale de Paris depuis des années. Mais, je vais faire une exception
cette année. Elle a peu à peu été envahie par la bijouterie, Chanel, Dior.. J'en ai un peu marre !
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AMA Newsletter 14518
27 mars 2014
Artistes…
Actualité de la semaine…
Le Kunst Kompass 2014 : Gerhard Richter a le vent en poupe
Selon le mensuel allemand Manager Magazin, Gerhard Richter, âgé de 82 ans, serait l'artiste le plus important du monde. Il
a été classé premier pour la deuxième année consécutive dans la liste annuelle du
magazine, le Kunst Kompass,
Dans le top 10 figurent trois autres alle-
mands, Rosemarie Trockel, Georg Baselitz
et Anselm Kiefer. Les États-Unis ont quant
a eux pris la seconde et la cinquième place
avec Bruce Nauman et Cindy Sherman.
Le Kunst Kompass est considéré comme
le classement de référence, avec 1.000
artistes répartis selon leurs rangs respec-
Inspiration…
Ai Weiwei par Shepard Fairey
Le street artist et graphiste Shepard Fairey, connu
pour avoir créé Obey Giant et l’affiche de la campagne de 2008 « HOPE », de Barack Obama, revient
sous les projecteurs. Sa nouvelle égérie, l’artiste et
militant chinois Ai Weiwei vient s’inscrire à la liste
des personnalités représentées par Fairey, après
Jean-Michel Basquiat et Keith Haring (2010).
Le Los Angeles Times rapporte que le portrait orange
vif, rouge et noir a été créé en collaboration avec « les
Amis d’Ai Weiwei » et est destiné à faire pression sur
le gouvernement chinois afin qu’il restitue son passeport à l’artiste.
L’ affiche de Fairey montre Ai Weiwei avec une cicatrice sur le côté du crâne, en référence à une blessure causée par la police chinoise en 2010.
Après avoir été choisi pour concevoir le « Bird’s
Nest » Stadium, pièce maîtresse des Jeux olympiques de 2008 à Pékin, Ai Weiwei s’est opposé au
gouvernement chinois. Il a passé 81 jours en prison
en 2011, soi-disant pour évasion fiscale, provoquant d’importantes réactions internationales. Bien
que l’artiste ait depuis été libéré, il lui a été interdit
de quitter son pays natal.
Les fonds récoltés grâce à la vente de l’œuvre,
éditée à 375 exemplaires, financeront les procédures engagées par « les Amis d’Ai Weiwei » pour
aider celui-ci à promouvoir la liberté d’expression.
Soutien…
La Sharjah Art Foundation soutient sept artistes
à travers son Production Programme
Sept artistes ont été sélectionnés par la Sharjah
Art Foundation dans le cadre de son programme
de soutien à la réalisation de nouveaux projets
en 2014. Des ressources et une plateforme pour
l’expérimentation, ainsi que pour la production
leur sont ainsi offertes. Marwa Arsanios, Elena
Artemenko, Ali Cherri, Ahmad Ghossein, Jumana
Manna, Zineb Sedira et Raed Yassin sont les sept
créateurs récompensés.
Ce choix a été fait par un jury international, composé de Tarek Abou El Fetouh, commissaire indépendant ; Pooja Sood, directrice d’International
Artists’ Association et Hoor Al-Qasimi, présidente
et directrice de la Sharjah Art Foundation.
Le Production Programme a été lancé en 2008, à
l’occasion de la Biennale de Sharjah.
tifs. Plutôt que de se concentrer sur la
valeur marchande, le magazine fonde sa
classification sur les critiques faites lors
des expositions personnelles des artistes, ainsi que sur les acquisitions institutionnelles.
Prix…
Le prix ARKEN décerné à l’artiste danois Jeppe Hein
Le Prix ARKEN, décerné par l’ARKEN Museum of Modern Art de Skovvej au Danemark, a été remporté par Jeppe Hein.
Le prix vise à récompenser un artiste ou un collectif d’artistes contemporains ayant
eu un impact important. Décerné comme « un honneur personnel », il permet au
lauréat de se voir remettre 100.000 couronnes danoises (soit 13.400 euros).
Jeppe Hein a acquis une reconnaissance à la fois au Danemark et à l’étranger pour
ses installations ludiques, qui intègrent souvent le visiteur. En distordant des objets du quotidien tels que des miroirs ou des bancs de parc, Hein provoque la
déstabilisation du spectateur. Né en 1974 à Copenhague, l’artiste vit et travaille
à Berlin. L’ARKEN Museum a également décerné deux bourses de voyage d’une
valeur de 50.000 couronnes danoises (6.700 euros) à Astrid Kruse Jensen et Emil
Westman Hertz.
L'artiste Raymond Gervais à l'honneur
Raymond Gervais, artiste du son et du mot, a été reçu comme lauréat du Prix du
Gouverneur général en arts visuels et médiatiques.
L’artiste canadien a produit dès les années soixante-dix un corpus remarquable de
performances, installations, textes et objets en se nourrissant d’éléments de son
univers singulier – photos, disques, partitions, textes – qui prennent forme dans
les rapports contingents qu’entretiennent l’histoire du son et de l’avant garde, la
technologie sonore et le récit personnel.
Raymond Gervais a notamment participé à l’exposition CUT avec les artistes Christof Migone et Jocelyn Robert en 2006, avant de faire l’objet de « Raymond Gervais
3 x 1 », une exposition rétrospective produite en collaboration avec VOX en 2011.
Découverte…
Redécouverte du travail d’un peintre surréaliste écossais
La Bourne Fine Art expose à Édimbourg dix toiles d’Edwin Lucas, peintre écossais
surréaliste, à partir du 27 mars 2014.
Cette exposition fait suite à l’achat de cinq tableaux du même artiste par la Scottish
National Gallery of Modern Art, après que le fils de l’artiste, Alan, ait contribué à
faire connaître le travail de son père.
En effet, Alan Lucas s’était rendu à une exposition consacrée aux surréalistes proposée par l’institution écossaise. Frappé par les ressemblances qu’il y voit avec la
démarche artistique de son défunt père, il écrit à Patrick Elliott, le conservateur.
Il lui souffle l’idée que Lucas pourrait venir compléter la courte liste des artistes
surréalistes écossais.
Alan Lucas et son frère ont grandi dans une maison décorée de ces peintures, datant
des années 1930 et 1940, avant que leur père ne se marie en 1952 et ne renonce à
cette activité peu lucrative. Il avait même régulièrement exposé à Édimbourg durant
cette période. Originaire de Leith, il est décédé en 1990. Après la disparition de sa
mère, Alan décide de se consacrer à la vente et à la reconnaissance des centaines
de toiles que son père a laissées derrière lui. Il frappe tout d’abord à la porte des
galeries, où l’accueil est plus que mitigé. Il décide alors d’essayer de les vendre
lui-même, en louant des espaces d’exposition, jusqu’aux acquisitions de la Scottish
National Gallery of Modern Art et, à présent, l’exposition à la Bourne Fine Art.
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AMA Newsletter 14519
27 mars 2014
Interview…
Liu Bolin frappe un grand coup à Art Paris
Entretien avec l'artiste
À l’occasion d’Art Paris, qui met cette année en avant la Chine, l’artiste Liu Bolin présente devant le
Grand Palais l’œuvre monumentale Iron fist, haute de 3,60 mètres et pesant sept tonnes. Art Media
Agency a rencontré l’artiste, célèbre dans le monde entier grâce à son travail photographique où il
disparaît dans le décor.
Quels sont vos liens avec la France ?
Cela fait déjà plusieurs années que mon travail est présenté en France. En novembre 2006 j’ai été
exposé pour la première fois à Paris, à la galerie Bertin-Toublanc.
Comment a été organisée votre collaboration avec Art Paris ?
La première sculpture Iron fist a été réalisée en 2006, et la galerie Paris-Beijing [qui expose l’artiste
sur son stand] m’a permis de pouvoir présenter l’œuvre à Paris aujourd’hui. J’avais déjà réalisé
d’autres exemplaires de cette pièce, mais pas dans un format si important. Celle-ci a été produite
spécialement pour l’événement. Cette œuvre comporte le slogan de la ville de Pékin, le Beijing
Spirit : « Patriotisme, innovation, intégration et vertu ». Les lignes de vie sont très importantes en
Chine, et ce poing correspond au mien, donc à mes lignes de vie.
Qu’avez-vous voulu exprimer à travers cette œuvre ?
Quand j’étais petit, j’ai vécu la révolution culturelle, cela m’a beaucoup marqué. Trente ans après,
je réfléchis encore à l’impact de cet événement sur les conditions sociales. Quels ont été les changements ?
Est-ce donc critique ?
Je ne dirais pas qu’il s’agit d’une critique, mais plutôt une réflexion, une invitation à la réflexion.
Vous êtes célèbre pour vos séries de photographies, est-ce un travail que vous comptez poursuivre ?
Je m’interroge, lorsque j’étais étudiant, je me concentrais sur la sculpture, et j’aime toujours beaucoup ce
médium. C’est pourquoi je compte poursuivre dans ces deux voies. Ce sont simplement deux manières différentes d’exprimer mes idées. Mais dans le futur il est toujours possible que je m’essaie à d’autres médias.
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Iron Fist, (2014)
Liu Bolin,
Sculpture monumentale en acier
spécialement produite par
Liu Bolin, en collaboration avec la
Galerie Paris-Beijing
© Liu Bolin / Courtesy Galerie
Paris-Beijing
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AMA Newsletter 14520
27 mars 2014
Interview..
Liu Bolin frappe un grand coup à Art Paris
Entretien avec l'artiste
Considérez-vous vos photographies comme les témoins de vos performances ou uniquement
comme un travail photographique, esthétique ?
C’est une très bonne question ! La première performance, ide in the City no 02, Suojia Village, a été
réalisée après la destruction de mon atelier, ce fut un moyen d’exprimer ce que je ressentais. A ce
moment-là, c’est comme si mon corps avait également disparu. Je fusionnais avec cet événement.
La photo est uniquement une manière de garder une trace de la performance, c’est l’unique moyen.
L’esthétique de la photographie n’est donc pas déterminante ?
C’est tout de même important, mais ce n’est pas central.
Comment avez-vous évolué à partir de cette photographie vers des sujets différents ? Quel est
le message ?
Chaque œuvre a pour base une interrogation, une question posée par le système. J’aborde les
différentes problématiques auxquelles sont confrontés les Chinois. Je m’intéresse à la condition
humaine, aux liens entre l’homme et son environnement social. Lorsque je réalise une œuvre dans
un supermarché, cela traduit l’inquiétude qu’ont les Chinois face à la sécurité alimentaire, qui n’est
toujours pas assurée aujourd’hui.
Il y a donc toujours une question sociale dans votre travail, mais pensez-vous que vous et l’ensemble des artistes chinois peuvent amener à changer les choses ?
Cela permet en tout cas de réfléchir à ces sujets. C’est donc forcément positif.
Liu Bolin, portrait à Beijing,
2012
© Liu Bolin / Courtesy Galerie
Paris-Beijing
Quel regard portez-vous sur votre succès commercial ?
Je suis un artiste, je ne me préoccupe pas de ces questions.
Quelles sont vos prochaines expositions ?
En avril je serai exposé à Londres, et en septembre à Paris chez Paris-Beijing et à New York chez Eli
Klein Fine Art. Une exposition en Colombie pourrait également être organisée.
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AMA Newsletter 14521
27 mars 2014
Art Analytics
John Baldessari…
John Baldessari est né en 1931 à National City en Californie. Il est aujourd’hui considéré comme un
artiste conceptuel majeur de la côte ouest-américaine, grande figure du post-modernisme, parfois
surnommé le « surréaliste de l’ère numérique ». Les médias utilisés par John Baldessari sont très vastes — peinture, photographie, vidéo, sculpture et même une application iPhone : In Still Life 20012010 (2010). Son travail interroge fréquemment la notion d’auteur, d’œuvre et d’image.
Il suit d’abord de longues études d’art de 1949 à 1959 entre Berkeley, San Diego et Los Angeles, qu’il
achève à 28 ans. Ses premières séries, de 1959 à 1968, sont les Peintures narratives et les Figures allégoriques. Cette dernière est composée de photographies légendées avec des références à l’histoire
de l’art. Les Peintures narratives sont, quant à elles, de simples phrases écrites sur un tableau, des extraits d’ouvrages d’histoire ou de critiques artistiques peints par des lettristes avec une typographie
neutre sur un fond monochrome. Ces œuvres, conceptuelles, minimales et promouvant l’hyperréalisme — appliqué au texte — vont à l’encontre des principes greenbergiens, qui font alors autorité.
Nous n’avons aujourd’hui plus qu’une connaissance fragmentaire de ces œuvres puisqu’en 1970,
John Baldessari décida de brûler tout le travail qu’il avait accompli entre 1953 et 1966. Il en retira
une œuvre performative, intitulée Cremation Project, durant laquelle il introduisit les cendres de ses
œuvres dans une urne. Cette étape marque l’avènement des œuvres performatives de John Baldessari qui, de 1969 à 1977, crée principalement des vidéos et films expérimentaux. C’est à cette
époque qu’il réalise Apprendre l’alphabet à une plante (1972) ou I will not make any more boring art
(1971) — phrase qu’il recopie inlassablement sur une feuille de papier, provoquant l’exaspération du
spectateur.
À partir des années 1980, John Baldessari s’intéresse encore plus profondément à l’image et à ses
ressorts sémantiques. Il réalise des tableaux à partir d’images iconiques du cinéma ou d’images
standardisées puis les recolorise, les recadre, ajoute des points de couleurs sur les visages, etc. Il
questionne et reconstruit ces représentations, en ne cachant pas son admiration pour le travail de
Magritte, La Trahison des Images. D’ailleurs, tout comme le peintre belge, John Baldessari est parfois
plus dépeint comme un poète que comme un artiste visuel…
Évolution du nombre
d’expositions par type
Décrié par Joseph Kossuth, il n’en demeure pas moins que John Baldessari est une figure majeure de
l’art du XXe siècle. Plus de 200 expositions monographiques lui ont été consacrées et il a participé
à près de 1000 expositions collectives. Les récompenses qu’il a reçues incluent un Lion d’or pour
l’ensemble de son œuvre à la 53e Biennale de Venise en 2009 ou un Lifetime Achievement Award de
l’Americans for the Arts.
Évolution du nombre
d’expositions par type
d’institution
80
60
40
20
0
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
expositions collectives
1995
1998
2001
2004
2007
2010
2013
2007
2010
2013
expositions monographiques
80
60
40
20
0
1968
1971
1974
galerie
1977
1980
1983
1986
musée
1989
1992
1995
1998
2001
biennales
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2004
autres
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AMA Newsletter 14522
27 mars 2014
Art Analytics
John Baldessari…
C’est aux États-Unis que l'artiste a été le plus exposé, devant l'Allemagne, la France, la Suisse et
l'Espagne. Parmi les lieux ayant accueilli le plus d’expositions consacrées à l’artiste, on trouve le
Margo Leavin Gallery, (États-Unis), Mai 36 Galerie (Suisse), Sonnabend Gallery, (États-Unis), la Marian Goodman Gallery, (États-Unis), le MoMA - Museum of Modern Art, (États-Unis). C’est par ailleurs
aux côtés d'Ed Ruscha, Bruce Nauman, Andy Warhol, Lawrence Weiner et Dan Graham que l'artiste
a été le plus exposé. Le travail de l’artiste a, par ailleurs, principalement été présenté dans le cadre
d’expositions collectives.
Le nombre d’articles publiés sur John Baldessari a connu une importante croissance au début des
années 2000, une dynamique toujours d'actualité.
8 %
Répartition par type d’institution
des expositions de l'artiste
Répartition par pays
19 %
33 %
43 %
57 %
Évolution du nombre
d’articles publiés sur
John Baldessari
Répartition par type d’exposition
44 %
81 %
galerie
biennale
musée
autres
1989
1993
13 %
expos collectives
expos monographiques
États-Unis
autres
Allemagne
600
400
200
0
1981
1983
1985
1987
1991
1995
1997
1999
2001
2003
2005
Répartition du nombre
d’articles par pays
The New York Times
2007
2009
2011
2013
Répartition du nombre
d’articles par langue
291
13 %
The Washington Post
102
30 %
15 %
43 %
Süddeutsche Zeitung
47 %
96
0
100
Carol Vogel
200
300
33
12 %
France
Espagne
15 %
États-Unis
autres
25 %
anglais
espagnol
allemand
autres
20
Randy Kennedy
13
Roberta Smith
0
10
20
30
40
Top 3 des publications et auteurs
ayant écrit sur John Baldessari
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AMA Newsletter 14523
27 mars 2014
Art Analytics
John Baldessari…
En salle des ventes, les œuvres de l'artiste américain ont totalisé un chiffre d’affaires de plus
de 31,181 millions de dollars. Parmi les œuvres ayant atteint les montants les plus importants,
le record a été réalisé en mai 2007 chez Sotheby’s à New York avec le tableau Quality material
(1967-1968), vendu pour 4,408.millions de dollars frais compris. En mai 2009, une autre toile,
Painting for Kubler (1966-1968) se vendait chez Christie's New York pour 1,874 millions de dollars frais compris. En mai 2007 la photographie Kiss panic (1984) avait réalisé 850.000 dollars
frais compris chez Sotheby’s à New York.
Si l'on s'intéresse à la répartition du chiffre d'affaires par médium, l'artiste a la rare particularité
d'avoir un succès équivalent dans deux types de créations différents, à savoir la photographie et
la peinture, qui totalisent à eux deux 93 % du chiffre d'affaires.
Évolution du nombre
de lots présentés
Évolution du chiffre d’affaires
Le nombre de lots proposés, qui était resté limité jusqu'au début des années 2000, a depuis
connu une importante et régulière croissance,
Évolution de la valeur
moyenne des lots
80
60
40
20
0
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
10 M$
5 M$
0 M$
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
400 K$
300 K$
200 K$
100 K$
0 K$
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2008
2010
2012
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AMA Newsletter 14524
27 mars 2014
Art Analytics
John Baldessari…
Concernant les lieux de ventes, les œuvres de l’artiste sont en grande majorité dispersées aux ÉtatsUnis. En effet le pays d'origine de l'artiste a accueilli la dispersion de près des 3/4 des lots (74 %) et
de la grande majorité (86 %) du chiffre d'affaires.
Répartition par médium du
nombre de lots présentés et du
chiffre d’affaires
Lorsqu’on s’intéresse aux maisons de ventes ayant abrité ces enchères, trois grandes maisons, Christie's, Sotheby's et Phillips, ont organisé la majorité des ventes et réalisé la quasi-totalité du chiffre
d'affaires.
Répartition par pays du nombre
de lots présentés et
du chiffre d’affaires
Le chiffre d'affaires de l'artiste a par ailleurs été en majorité réalisé avec des œuvres vendues dans
des gammes de prix relativement élevées, soit plus de 50.000 dollars.
4 %
4 %
17 %
5 %
39 %
5 %
13 %
11 %
47 %
46 %
74 %
38 %
Multiples
Sculpture
Photographie
Dessin
Peinture
86 %
États-Unis
Allemagne
Royaume-Uni
autres
France
Taux d’invendus
5 %
Répartition par maison de ventes
du nombre de lots présentés et
du chiffre d’affaires
26 %
18 %
29 %
30 %
46 %
74 %
vendu
18 %
non-vendu
31 %
23 %
Christie’s
Sotheby’s
Taux d’invendus par
gamme de prix
> 50 K$
20-50 K$
89
20-50 K$
26
10-20 K$
10-20 K$
42
5-10 K$
5-10 K$
38
2-5 K$
2-5 K$
83
1-2 K$
1-2 K$
57
< 1 K$
< 1 K$
73
25 %
vendu
50 %
autres
Chiffre d’affaires par
gamme de prix
> 50 K$
0 %
Phillips
75 %
100 %
0 M$
10 M$
20 M$
30 M$
non-vendu
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Art Analytics
John Baldessari…
100 %
75 %
50 %
25 %
0 %
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
vendu
2006
2008
2010
2012
non-vendu
Alors que le taux d'invendus pour les œuvres de John Baldessari est de 26 %, soit un niveau
normal pour un artiste contemporain , le nombre de lots proposés chaque année a longtemps été
limité, ce qui explique les fortes variations du taux de ventes.
Évolution du taux d’invendus
Bien que l'ensemble des périodes de production de l'artiste semblent valorisées de manière équivalentes, l'année 1967, qui correspond à la réalisation de Quality material, vendue pour plus de 4,4
M$ se détache sur le graphique ci-dessous.
Nombre de lots présentés et
chiffre d’affaires par
année de création
90
6 M$
60
4 M$
30
2 M$
0
1965
1971
1977
1983
1989
nombre de lots
1995
2001
2007
0 M$
chiffre d’affaires
Le travail de John Baldessari est présenté du 12 juillet au 12 octobre prochain au Mudam à Luxembourg dans le cadre de l’exposition collective " Damage Control : Art And Destruction since 1950".
Le travail de l'artiste sera exposé aux côtés des œuvres de Roy Arden, Walead Beshty, Monica
Bonvicini, Mircea Cantor, Vija Celmins, Jake and Dinos Chapman, Bruce Conner, Luc Delahaye, Thomas Demand, Sam Durant, Harold Edgerton, Dara Friedman, Ori Gersht, Jack Goldstein, Douglas
Gordon, Michael Landy, Larry Johnson, Yves Klein, Christian Marclay, Gordon Matta-Clark, Steve
McQueen, Gustav Metzger, Juan Munoz, Laurel Nakadate, Yoshitomo Nara, Arnold Odermatt, Yoko
Ono, Raphael Montañez Ortiz, Pipilotti Rist, Thomas Ruff, Ed Ruscha, Joe Sola, Jean Tinguely, Shomei
Tomatsu, Jeff Wall et Andy Warhol. 
Résultats par Artprice.com
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27 mars 2014
Maison de ventes…
Actualité de la semaine…
Deux nominations chez Bonhams aux États-Unis
Bonhams a annoncé deux nouvelles nominations internationales : Patrick Meade dirigera les opérations de la maison de ventes
aux États-Unis, tandis que James Hendy a
été nommé directeur des affaires.
Patrick Meade est vice-président du développement des affaires de Bonhams
depuis 1999 et a mis en place un grand
nombre de nouveaux services spécialisés
à New York. Il a largement fait évoluer les
bénéfices de la maison de vente aux enchères aux États-Unis,et a organisé de
nombreuses ventes à San Francisco, Los
Angeles et New York.
James Hendy sera muté aux États-Unis,
après avoir travaillé pour la division
Résultats…
États-Unis
Sotheby’s réalise 56,1 M$ durant l’Asia Week
Les cinq ventes de Sotheby’s consacrées aux arts asiatiques, entre le 18 et le 20 mars
2014, ont réalisé un total de 56,1 M$, consacrant ce cycle comme un rendez-vous phare
des ventes new-yorkaises. Elles ont attiré de nombreux collectionneurs asiatiques, mais
aussi européens et américains.
La vente « Bronzes anciens et Wu Dacheng Jijin » a confirmé l’intérêt croissant pour les
objets archéologiques chinois. La vente a largement dépassé son estimation haute (1,2
M$) pour atteindre 3,49 M$. Ainsi 92 % des lots ont trouvé acquéreur, dont le Ji Zu Yi
Zun, un bronze rituel de la dynastie Shang (entre 1200 et 1000 av. J.-C.), estimé entre
300 et 400.000 $ et vendu pour 1,26 M$. La vente « Céramiques et objets d’art chinois
», qui s’est tenue sur deux jours, a également dépassé son estimation haute (16 M$) pour
atteindre 21,3 M$, malgré un faible nombre de lots vendus — 33 % d’invendus.
La vente d’art moderne et contemporain asiatique a vu 72 % des lots proposés trouver
un acquéreur. Cette vente a atteint un chiffre d’affaires de 6,6 M$, réalisé pour plus du
tiers par une peinture de Vasuedo S. Gaitonde, Painting No. 3 (1962) qui a été adjugée à
2,52 M$. C’est la première œuvre indienne à se vendre à plus d’un million de dollars en
enchères.
La vente de peintures et calligraphies classiques chinoises a eu le succès qu’on lui promettait : 83 % des lots ont été vendus, pour atteindre 18,9 M$, au-delà de son estimation
haute (14 M$). Un poème de Wang Shouren, qui a vécu durant la dynastie Ming, estimé
entre 60 et 80.000 $, a atteint 2,05 M$, signant la grande surprise de cette vente. La vente
« Art indien, himalayen et d’Asie du Sud » a réalisé 5,79 M$.
À venir…
Chine
Les prochaines ventes d'art moderne et contemporain asiatique auront lieu en avril
Les 5 et 6 avril 2014 auront lieu à Hong Kong les ventes de printemps dédiées à l’art moderne
et contemporain asiatique chez Sotheby’s. Les ventes auront lieu au Hong Kong Convention
& Exhibition Center. Près de 250 lots seront dispersés, avec une estimation haute de 35 M$.
La vente du soir sera très resserrée avec une sélection de dix-sept œuvres — majoritairement de grands formats d’artistes reconnus comme Zhang Xiaogang, Zeng Fanzhi, Liu Ye, Yue
Minjun, Yoshitomo Nara ou Lee Ufan.
Parmi les lots principaux, Big Family #3 (1995) de Zhang Xiaogang, appartenant à la « Bloodline Series », estimé entre 8,3 et 10,3 M$. Une seconde œuvre attendue est le diptyque
This land is so rich in Beauty #6 (2006) de Zeng Fanzhi, estimé entre 2,3 et 3,2 M$. Dans la
plus pure tradition de l’artiste, cette toile mêle les philosophies et techniques occidentales
et asiatiques. Elle est, en outre, la plus grande toile de la série portant le même nom — sa
longueur est de cinq mètres. Rappelons que, durant les ventes d’automne, la toile The last
Supper de Zeng Fanzhi s’était vendue pour 23,2 M$, établissant un record pour l’œuvre d’un
artiste contemporain asiatique. Ces vacations du printemps s’accompagneront de plusieurs
espaces ayant une dimension curatoriale forte. « Abstraction: Beyond China » analysera
l’abstraction asiatique et ses dialogues autour de figures majeures, telles que Yayoi Kusama,
Lee Ufan ou Kazuo Shiraga. « Ai Weiwei — A provocateur in Art » dévoilera les trois œuvres
proposées en vente signées par l’artiste, dont Map of China (2009), une sculpture représentant la carte de Chine réalisée à partir du bois de temples démantelés de la dynastie Qing.
australienne de la société. Ce dernier a
commencé sa carrière chez Bonhams à
Londres, en tant que spécialiste en mobilier anglais. Il a été le commissaire priseur de plusieurs ventes anglaises et australiennes. 
À venir…
États-Unis
Christie's va vendre une œuvre majeure
de Jackson Pollock
Dans le cadre de sa prochaine vente d’art
contemporain et d’après-guerre, qui aura
lieu à New York le 13 mai 2014, Christie’s
va proposer à la vente une toile de Jackson
Pollock, Number 5 (Elegant Lady) estimée
entre 15 et 20 M$.
Cette œuvre, réalisée en 1951, est une
œuvre tardive et rare de Jackson Pollock
(1912–1956). Elle rend compte des dernières recherches picturales du peintre,
plus minimales : la couleur a laissé place
au noir, les traits se font plus rares et
épars.
Number 5 (Elegant Lady) jouit d’une provenance prestigieuse puisqu’elle a appartenu
à deux marchands célèbres, Martha Jackson
puis Alfred Schmela avant d’être vendue
par ce dernier à VEBA, une ancienne entreprise allemande, spécialisée dans l’énergie.
Suite à sa fusion avec VIAG, VEBA est devenu E.ON. Depuis vingt ans, cette entreprise s’est engagée dans la promotion
des arts et de la culture — elle soutient
notamment le Museum Kunstpalast de
Düsseldorf. Cette vente permettra à E.ON
de dégager des fonds afin de poursuivre sa
politique culturelle.
France
Correspondance inédite de Simone de
Beauvoir chez Christie’s Paris
Le 30 avril prochain, le département des
livres et manuscrits de Christie’s France
propose la vente d’une partie de la correspondance de la célèbre intellectuelle
française Simone de Beauvoir : l’une
était destinée à sa mère Françoise (353
lettres), l’autre à sa sœur Hélène (92
lettres). Elles permettent de donner un
éclairage particulièrement intéressant
sur les rapports familiaux de Simone de
Beauvoir (1908-1986).
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27 mars 2014
Dossier…
La 10e édition des journées marteaux
Du 29 mars au 6 avril 2014
Les Journées Marteau fêtent leur 10 ans cette année. Crées par le SYMEV elles ont pour but de familiariser un public néophyte au monde du marché de l’art et des ventes aux enchères. Cette année, la manifestation s'organise autour du thème des
arts de la table, 48 maisons de ventes volontaires vont animer 60 événements dans toute la France.
PARIS
•
Audap & Mirabaud
Le 5 avril à Drouot en salle 13 vente "arts
de la table & vins"
Le 1er avril à Drouot en salle 8, vente de
300 dessins
Morand SVV
Le 4 avril à Drouot salle 15, vente d'argenterie, bijoux, livres d'art
Tajan
Le 4 avril à l’Espace Tajan, vente mobilier et
objets d'arts des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles
Drouot
Les 5 et 6 avril de 11h à 18h : week-end
portes ouvertes :"Destination Drouot"
rencontres avec les commissaires-priseurs, estimations, visites, conférences
gratuites.
Sotheby's
Le 31 mars, vente de charité de photographies au profit de la fondation Anne
Fontaine
Vermot de Pas
Le 29 mars, vente de bandes dessinées,
planches, album et objets
ILE DE FRANCE
•
Hôtel des ventes de Coulommiers
Le 29 mars, chasse aux trésors, expertises
gratuites et exposition publique.
Le 5 avril, vente et exposition publique
de plus de 300 lots de 100 à 1000 €
SAS Osenat
Du 29 mars au 30 mars : exposition
"Dîners bourgeois": mises en scène pour
recréer l'atmosphère d'une salle à manger
18e siècle, empire, Napoléon III, design,
d'aujourd'hui.
Pilllon enchères
Le 5 avril, vente de meubles et objets
d’arts, verreries, art de la table.
AQUITAINE
•
SVV A. Briscadieu
Le 29 mars 10h et 14h0 : vente de plus
de 350 lots de vins premiers grands crus
classés de Bordeaux
SVV Baratoux Dubourg Enchères
Le 4 avril à 14h vente
BOURGOGNE
•
Hôtel des ventes de Baune
Le 30 mars vente de verreries, mobiliers et
tableaux
CHAMPAGNE - ARDENNE
•
Enchères auction SAS
Le 29 mars, journée d'expertise gratuite
Hôtel des ventes de la Haute Marne
Du 29 au 31 mars expertise gratuite
LORRAINE
•
Hôtel des ventes de Metz
Le 6 avril, vente de grands vins, arts de la
table, tableaux, bijoux et mobilier
BASSE NORMANDIE
•
SARL Bayeux enchères
Le 5 avril vente
Cortot Vregille Bizouard
Le 5 avril, vente de vins
Sadde Hotel des ventes de Dijon
Le 2 avril, journée d'expertise gratuite
Quai des enchères
Le 29 mars, journée d’expertise gratuite
Le 4 avril vente de tableaux du 19e et 20e
siècle
Auxerre enchères
Le 29 mars, journée d'expertise gratuite
HAUTE NORMANDIE
•
Normandy auction
Le 29 mars vente de livres anciens et journée d'expertise gratuite
Jean-Jacques Bisman
Le 29 mars expertise gratuite
Sens enchères
Le 6 avril vente entièrement consacrée à
l'art de la table
PAYS DE LA LOIRE
•
Cyril Duval enchères
Le 29 mars vente d'objets d'arts primitifs
d'Afrique et d'Océanie
BRETAGNE
•
Rennes Enchères
Le 31 mars, belle vente de livres
PICARDIE
•
Arcadia
Le 5 avril vente d'objets d'art et argenterie
CENTRE
•
Galerie de Chartres
Le 6 avril vente de design à travers les arts
de la table par Olivier Frenoy
PROVENCE - ALPES - COTE D’AZUR
•
Leclere Maison de ventes
Le 3 avril, soirée-événement autour
d’ateliers et de dégustation de vins rouges
de Bandol
Le 5 avril vente de vins
Enchères publiques
Les 29 mars et 5 avril, expertise gratuite
Montarais enchères
Le 29 mars, vente
Le 4 Avril, estimations gratuites.
Hôtel des ventes de Toulon
Le 1er avril journée d'expertise gratuite
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AMA Newsletter 14528
27 mars 2014
Foires & festivals…
Actualité de la semaine…
Le directeur général de la documenta quitte son poste
Selon Artnet, Bernd Leifeld, le directeur Après avoir mené à bien quatre éditions
général de la documenta, quittera son de la documenta, c'est de son propre
poste le 1er avril. C'est Annette Kulenkam- chef que Bernd Leifeld quitte le poste. La
pff, directrice des éditions chez Hatje prochaine édition, la documenta 14, aura
Cantz qui prendra sa place à partir du 1er lieu en 2017 sous la direction artistique
juin.
d'Adam Szymczyk.
Le mandat de Bernd Leifeld à la documenta a été marqué par une visibilité
internationale accrue, ainsi qu’une fréquentation en croissance constante ayant
permis de financer les projets ambitieux
des commissaires de chaque édition.
Biennale de Venise…
À venir…
Sarah Lucas représentera le Royaume-Uni à la
Biennale de Venise
Le British Council a annoncé que l’artiste Sarah
Lucas représenterait le Royaume-Uni lors de la
prochaine Biennale de Venise, organisée de mai
à novembre 2015.
L’artiste rattachée aux Young British Artists succède à Jeremy Deller, Steve McQueen, Tracey
Emin, Gilbert & George et Anish Kapoor. Andrea
Rose, directrice des arts visuels au British Council,
a dépeint à l’occasion de cette annonce l’artiste
née en 1962 comme une « sculptrice formidablement inventive ».
L’artiste utilise différents objets servant à la représentation du corps humain, des matériaux sans valeur ou qu’elle fabrique elle-même.
Dans son travail, où la sexualité et la violence
ont une part importante, l’artiste critique la présentation visuelle de certaines œuvres d’art, en
les tournant en dérision. Elle est par ailleurs souvent considérée comme féministe, représentant
le corps féminin d’une manière différente des représentations classiques, en montrant les femmes
telles qu’elles sont, sans artifices, sans idéalisation.
Belgique
Accessible Art Fair 2014
La 11e édition de l'Accessible Art Fair aura lieu du 16 au 19 octobre au Cercle
de Lorraine à Bruxelles.
Créée en 2007, la foire rassemble artistes visuels, designers et galeristes, en
favorisant les interactions entre le public et les artistes. Ces derniers sont
par ailleurs sélectionnés par un jury composé de Juliette Debruxelles (Elle
Belgique), Kunty Moureau, (journaliste), Kathryn Smith (Directrice exécutive
Ampersand House), Sophie Clauwaert, (Directrice exécutive Art Expert), Aude
de Vaucresson (spécialiste en art contemporain), réunies autour de la fondatrice Stéphanie Manasseh.
Cette année, l'Accessible Art Fair propose également un Pavillon du Design,
accueillant des galeries soutenant la jeune création.
Pavillon français de la Biennale de Venise: Tatiana
Trouvé ou Céleste Boursier-Mougenot ?
Les deux finalistes de l’appel à projets pour le
Pavillon français de la Biennale de Venise sont
désormais connus.
L’Institut français, en collaboration avec le ministère
des Affaires Étrangères et le ministère de la Culture
a choisi Tatiana Trouvé et Céleste Boursier-Mougenot pour représenter la France.
Le comité de sélection comptait Jean de Loisy, président du Palais de Tokyo, Pierre Oudart, directeur
adjoint de la création artistique au ministère de la
Culture, Sophie Lévy, directrice du LAM (musée d’art
moderne de Villeneuve d’Ascq), Marie Cozette, directrice du centre d’art la Synagogue de Delme ainsi qu’ Enrico Lunghi, directeur du Mudam à Luxembourg.
Pour son projet Implexe, Tatiana Trouvé est accompagnée du commissaire Élie During, tandis
que pour Rêvolutions, Céleste Boursier-Mougenot est épaulée par Emma Lavigne, conservatrice
au Centre Pompidou.
La décision finale sera rendue à la fin du mois de mai.
France
La céramique contemporaine mise à l'honneur à Vallauris
La Biennale de la céramique de Vallauris se tiendra du 5 juillet au 17 novembre sur la Côte d'Azur.
La manifestation présentera une sélection de trente-deux artistes au musée
Magnelli, consacré à la céramique. Parmi ces créateurs, cinq ont été plus spécifiquement distingués : Frank Louis (Grand prix de la Ville de Vallauris), Lourdes
Riera Rey et Ariane Prin (prix de la section « contenant »), Yves Malfliet (prix de la
section « céramique architecturale, sculpturale ou conceptuelle ») et Zélie Rouby
(prix spécial « jeune artiste moins de 35 ans »). En outre, cette année, une attention toute particulière sera portée sur les artistes russes. Des événements seront
aussi disséminés dans toute la ville : exposition thématique, monographie, deux
installations, ainsi qu'une carte blanche.
La Biennale de la céramique de Vallauris est un événement qui a été mis en place
en 1996 afin de promouvoir ce médium spécifique et sa création contemporaine.
Italie
Miart ouvre ses portes
La 19e édition de Miart se tient du 28 mars au 30 mars à Milan.
Miart s'est imposée comme la foire par excellence, où l'art moderne et l'art
contemporain entrent en communication. Elle tisse ainsi des liens entre le
passé et le présent. L'édition de cette année présente 148 galeries internationales, représentant une vingtaine de pays.
Le directeur artistique de la foire, Vincenzo de Bellis, et son équipe développent leur vision artistique, à travers une programmation au sein de la
foire, mais aussi dans la ville, comme le « Spring Awakening », une série de
manifestations qui propose des visites dans des institutions publiques, des
fondations et des galeries privées de Milan, tout au long des trois jours.
Un des projets les plus importants de l'édition 2014 est « Cine Dreams »,
organisé par la Fondazione Nicola Trussardi et Miart. Ce dernier est un projet spécial d'art contemporain, organisé par Massimiliano Gioni et Vincenzo de Bellis, dans le cadre unique de l'Ulrico Hoepli, le Planétarium de
Milan.
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27 mars 2014
À venir…
Un
Portugal
Portugaise Est Art Fair
La première édition d’Est Art Fair se déroulera du 10 au 13 juillet 2014 à Estoril (Portugal). Elle se penchera tout particulièrement sur le dessin, prenant ce médium au sens large.
Trente-cinq galeries issues des quatre coins du monde figureront sur la liste des participants. En outre, un vaste programme
curatorial est mis en place. Dans « Projects », douze galeries
sont invitées à présenter le projet d’un seul artiste, avec l’aval
du comité curatorial. « Drawing the World » regroupera des travaux d’envergure, ou récents, répondant à ce thème. Pour finir,
« Art Talks » proposera quotidiennement des discussions sur le
dessin, le fait de les collectionner et d’en être curateur.
aUtre reg’art sUr la
table
10e édition
Ventes aUx enchères, expositions, conférences,
Une semaine exceptionnelle
dU
samedi 29 mars aU dimanche 6 aVril 2014
dans toUte la france
Russie
Manifesta 10 à Saint-Pétersbourg
La biennale Manifesta 10 aura lieu du 28 juin au 31 octobre
2014 à Saint-Pétersbourg.
Cinquante artistes venus de Russie et du reste du monde
participeront à cette manifestation. Le commissaire de cette
biennale est Kasper König, établi à Berlin. Les projets et différents éléments de sa programmation seront présentés à travers
Saint-Pétersbourg, afin d’attirer un large public.
Manifesta a été créée en 1993. L’édition de 2014 se concentrera sur la perspective historique de la vision de Saint-Pétersbourg sur l’Ouest européen et ses liens avec le reste de l’Europe
au sens large. L’événement cherche également à intensifier
les échanges artistiques, rendus possibles après la période de
1989 à 1991.
Retrouvez-nous sur facebook et sur http://les-journees-marteau.fr/
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27 mars 2014
Dossier…
Tout savoir sur Art Paris Art Fair 2014
L’édition 2014 d’Art Paris Art Fair, un événement créé en 1999, confirme la nouvelle identité qu’a souhaité insuffler Guillaume Piens à la foire depuis trois ans. Après un accent mis sur la Russie, Art Paris Art Fair
perpétue son exploration des territoires de l’Est — Europe Centrale, Asie, Moyen-Orient — en mettant
cette année la Chine à l’honneur.
Art Paris Art Fair : toujours plus internationale
Du 27 au 30 mars 2014, 140 galeries internationales, issues de vingt pays, présentent sous la nef
du Grand Palais les œuvres de quelque 1.500 artistes, offrant un large panorama de l’art moderne et
contemporain, de la photographie, du design et de l’édition d’art.
M.C. crushing exercises, 2010
Bernardí Roig
© Galerie Eduardo Secci
Contemporay
Le focus chinois, qui coïncide avec les cinquante ans de l’établissement des relations diplomatiques
entre la Chine et la France, a pour but de dévoiler le dynamisme de cette scène artistique. Près de 90
artistes sont ainsi présentés par dix galeries originaires de Pékin, Shanghai ou Hong Kong (Xin Dong
Cheng, Ifa, 10 Chancery Lane, Blindspot, etc.) et d’autres galeries ayant souhaité dévoiler leurs signatures
asiatiques — comme Hua Gallery (Londres), Adler Subhashok Gallery (Bangkok), 313 Art Project (Séoul).
La sélection 2014 d’Art Paris Art Fair dévoile 50 % de galeries internationales — contre 43 % en 2013.
En ce qui concerne l’Europe, qui demeure le vivier de la foire, les organisateurs saluent l’arrivée de Feizi
(Bruxelles), Ditesheim & Maffei Fine Art (Neuchâtel), Alessandro Bagnai (Florence) et le retour de Mario
Mauroner (Vienne). En France, les galeries Camera Obscura, Bertrand Grimont, font leur retour, tandis que
les galeries Françoise Besson (Lyon), In Camera (Paris), Françoise Livinec (Paris) participent pour la première fois. L’intérêt notable d’Art Paris Art Fair pour le design a également attiré les galeries spécialisées
Jousse (Paris), Armel Soyer (Paris) et NeC nilsson et chiglien (Paris).
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27 mars 2014
Dossier…
Tout savoir sur Art Paris Art Fair 2014
Une dimension curatoriale forte
Cette large sélection de galeries est divisée en divers thèmes qui confèrent une forte dimension
curatoriale.
Parallèlement, le secteur « Promesse », inauguré avec succès en 2013, met à l’honneur douze galeries,
originaires de Pékin, Bruxelles, Genève, Londres, New York, Paris et Saint-Pétersbourg. Ces galeries
participent pour la première fois à la foire et ont moins de cinq ans d’existence. Ce projet met en avant
la volonté d’Art Paris Art Fair de se placer en tant que découvreur de talents et de promoteur des scènes et artistes émergents — ces galeries disposent ainsi d’une prise en charge de 50 % des frais de
participation.
Le secteur « ArtDesign », qui fête sa troisième édition, présente neuf galeries spécialisées dans le design.
Ce secteur témoigne du questionnement profond que porte Art Paris Art Fair sur la porosité entre l’art et
le design. L’initiative ArtDesignLab —­tenue pour la première fois à la foire — questionne d’ailleurs cette
limite entre art et design en offrant carte blanche à huit créateurs: Gilles Belley, David Enon, Barnabé
Fillion – The Peddler, Dominique Mathieu, Statue, Joseph Meidan, Eric van de Walle, et Perrine Vigneron.
Enfin, le Prix ArtDesign récompensera la meilleure collaboration entre une galerie et un créateur.
Art Paris Art Fair renouvelle par ailleurs l’expérience concluante d’ArtBooks, en partenariat avec la Librairie Flammarion. Plus de vingt éditeurs prestigieux prennent place sous la verrière du Grand Palais dans
un espace dédié au livre d’art et d’artistes. Ce secteur, entièrement scénographié, présente l’œuvre de
Xiao-Fan Ru et abritera diverses séances de dédicaces. Le secteur « Reliure d’art contemporaine » présente dans un espace de 200 m2 une cinquantaine d’ouvrages contemporains de haute qualité, afin de
signifier le retour de la grande édition d’art.
« China, guest of honour » : des galeries, un collectionneur, des œuvres.
« China guest of honour», le focus de la foire, est riche de maintes initiatives : dix galeries chinoises,
réunies au centre de la foire, et près de vingt galeries occidentales, témoignent du dynamisme de la
scène chinoise. En outre, une sculpture monumentale de Liu Bolin produite par la galerie Paris-Beijing
est exposée : Iron fist. La galerie Hélène Bailly, en association avec la galerie Shanghart, montre quant
à elle, une installation de Zhang Ding : Buddha Jumps over the Wall. En outre, pour la première fois, Art
Paris Art Fair accueille une collection française, dédiée à l’art chinois, ayant des signatures reconnues
telles que les Gao Brothers, Li Wei, Tang Zhiang, Wang Guangy ou Zhang Xiao Gang. Un cycle de performance complète ce focus en mettant sur le devant de la scène Li Wei et sa performance Li Wei flies in
Paris, ainsi que Wang Kai Cheng qui, avec la performance-installation One of Us Can Be Free, analyse le
rapport entre l’artiste et le collectionneur.
Enfin, hors du parcours dédié à l’art chinois, Miguel Chevalier dévoile son œuvre monumentale L’Origine
du Monde. Cette installation lumineuse est projetée sur la façade du Grand Palais du 26 au 29 mars
2014, de 19h30 à minuit. Sur une musique de Michel Redofi, la projection s’inspire de la biologie et des
micro-organismes avec des cellules qui se divisent et fusionnent, sous un rythme soutenu.
Une foire toujours plus riche en événements
Tout au long de la foire, des tables rondes et conférences vont émailler les partis pris d’Art Paris Art
Fair de prises de hauteur et débats. Les sujets abordés seront vastes : « Qui fait aujourd’hui la valeur
d’une reliure d’art ? » sous la direction d’Olivier Kelsh, « L’art en Chine aujourd’hui, que réserve l’avenir
? » une table ronde modérée par Silvie Seidlitz, « Le design expérimental : objet d’art ? » ou encore «
Privé-Public, une nouvelle alliance pour l’art ? », tenue par le Comité Professionnel des Galeries d’Art.
Afin de clôturer ce programme, la foire dévoile sur ses cimaises les cinq artistes concourant pour le prix
Canson. Le lauréat sera désigné en juin à Madrid.
Il ne fait pas de doute que la richesse grandissante du programme de la foire témoigne de l’implantation
toujours plus forte d’Art Paris Art Fair au sein du paysage culturel parisien et international. 
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27 mars 2014
Interview…
Art Paris s’affirme :
Entretien avec son commissaire général Guillaume Piens
Après avoir dédié la précédente édition à la Russie, Art Paris Art Fair met cette année la Chine à l’honneur,
et accueille 140 galeries internationales originaires de vingt pays. À quelques heures du lancement de
l’édition 2014 Art Media Agency s’est entretenu avec le commissaire général Guillaume Piens.
Pouvez-vous nous présenter la sélection d’Art Paris Art Fair 2014, le comité de sélection est-il le même Art Paris Art Fair
DR
que lors de la précédente édition ?
Nous avons cette année été rejoints par Diane Lahumière, que nous sommes ravis d’accueillir pour la partie
Moderne. En termes de sélection, nous avons cette année 43 % de nouvelles galeries, avec un nombre
d’exposants étrangers toujours en croissance, qui est aujourd’hui de 50 %.
L’évènement s’internationalise avec une géographie différente, qui regarde vers l’Est, en choisissant des
projets qui nous semblent cohérents. Face à la démultiplication des foires, nous devons revendiquer cette
différence. Plus que jamais, le fait d’être local et régional est primordial, car, à la fois c’est important de
regarder ce qui se passe à l’international, mais, si l’on fait plusieurs heures d’avion pour venir à Paris, il
faut sentir qu’il y a une scène française. Beaucoup de foires veulent s’alimenter avec les mêmes artistes
et les mêmes galeries. Il y a beaucoup de suivisme, et nous revendiquons notre différence. Celle-ci se
retrouve à plusieurs niveaux.
Nous axons notre travail sur des thématiques, nous aimons approfondir un sujet, affirmer des directions qui
sont complémentaires et non supplémentaires. Cela se concrétise par la mise en avant du design contemporain, par de jeunes galeries de moins de cinq ans auxquelles nous donnons une chance d’être au Grand
Palais — nous finançons 50 % du prix de leurs stands —, par une section qui concerne le livre et l’édition
d’art et évidemment un pays invité. Et il ne s’agit pas uniquement des galeries de ce pays, puisque
cette année nous présentons une collection d’art contemporain française qui dévoile sa collection
d’artistes chinois, une installation de Zhang Ding, — qui est une pièce majeure, une pièce de biennale
— et une conférence avec Karen Smith et Uli Sigg, des intervenants très importants sur la scène chinoise et qui viennent à Paris. Il y a également des performances, dont celles de Li Wei, Wang Kai Cheng
et Yigal Ozeri avec la Galerie Dukan. La pièce majeure de Liu Bolin accueillera quant à elle les visiteurs
devant le Grand Palais.
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AMA Newsletter 14533
27 mars 2014
Interview…
Art Paris s’affirme :
Entretien avec son commissaire général Guillaume Piens
Comment s’est passée l’organisation avec la Chine ?
Cela a été un long voyage de préparation, nous y travaillons depuis longtemps. Ce n’est pas un projet
opportuniste, et ce n’était au départ pas lié aux célébrations des cinquante ans de l’établissement des
relations diplomatiques entre la France et la Chine. C’est dans l’air du temps de parler de la Chine, — l’Armory Show a fait un focus sur la Chine —, mais ce choix fait partie de notre stratégie qui nous amène vers
l’Est. Nous avons commencé avec la Russie l’an dernier et il est évident qu’il fallait mettre en avant la scène
asiatique. Il y a une réévaluation de la scène chinoise, dont notre vision est souvent datée. C’est donc intéressant de parler des nouvelles générations nées dans les années 1960-1970, qui n’ont rien à voir avec la
génération née dans les années 1950 et qui a développé cet art qui est maintenant qualifié de « chinois »,
un mélange d’images de propagande, de slogans politiques, mixés à une esthétique pop. Aujourd’hui nous
sommes dans quelque chose de totalement différent.
Nous avons des galeries historiques, Xin Dong Cheng Gallery (Pékin), 10 Chancery Lane Gallery (Hong
Kong), ifa gallery (Bruxelles, Shanghai), mais également deux galeries de photos qui sont les meilleures,
M97 Gallery (Shanghai) et Blindspot Gallery (Hong Kong), ce qui est un moyen de mettre en lumière le rôle
des nouveaux médias dans la scène chinoise. Nous sommes également ravis de faire découvrir pour la
première fois sur la scène internationale la Red Bridge Gallery (Shanghai), qui est une très grosse enseigne
en Chine. Nous voulions montrer une variété de structures. Dans la partie promesse nous avons ON/gallery
(Pékin) et Jiali Gallery (Pékin) qui sont de toutes nouvelles galeries. Nous accueillons également la Feizi
Gallery Shanghai I Brussels (Bruxelles) , qui est une des galeries les plus pointues sur la scène chinoise au
niveau de la performance.
Portrait de Guillaume Piens.
© Étienne de Maglaive
AFP France.
Il y a une énergie, un essor qui est incroyable, les galeries sont d’immenses structures, c’est une scène qui
rivalise avec New York.
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AMA Newsletter 14534
27 mars 2014
Interview…
Art Paris s’affirme :
Entretien avec son commissaire général Guillaume Piens
Il y a eu un long travail de liaison, de communication, beaucoup de gens vont se déplacer. Il y a un lien entre
la Chine et Paris qui est très fort. Il y a un lien historique, une relation franco-chinoise très importante. Nous
avons fait un grand travail de liaison sur la Chine à Paris. Le musée Cernuschi a invité des artistes chinois
à investir ses collections pendant Art Paris. Il y a beaucoup de résonances. On peut également penser à «
Modernités Plurielles », l’accrochage du Centre Pompidou, qui parle du legs de ces artistes chinois qui sont
arrivés à Paris après 1911, après la révolution chinoise, pour s’initier au modernisme occidental. Depuis
il y a eu ces vagues successives d’artistes chinois qui sont venus s’installer à Paris. Je pense qu’il y a une
véritable histoire à raconter à ce niveau-là. Ce n’est pas projet opportuniste.
Vous avez d’ores et déjà décidé vers quel pays vous vous tournerez l’an prochain ?
Nous avons toujours beaucoup d’idées, je ne peux en dire plus aujourd’hui, mais ce sera toujours vers l’Est.
Nous sommes une foire européenne qui regarde vers l’Est. Nous avons un socle européen et il y a des territoires qui nous plaisent davantage que d’autres. Nous aimons parler des Balkans, d’Europe Centrale, de la
Russie. Il y a ce fond européen qui est important, et nous sommes une foire d’art Moderne, donc il y a cette
année l’ensemble des courants de l’Abstraction, géométrique, l’art concert, l’art cinétique. Cette année nous
sentirons un fond russo-chinois, avec une dizaine de galeries russes qui reviennent. Il y a un lien qui s’est
créé avec la Russie, qui va se faire avec la Chine et qui se fera avec d’autres pays. Nous voulons créer une
histoire qui nous est propre, être complémentaires et non supplémentaires.
Quelles sont vos attentes en termes de fréquentation ?
Nous espérons plus de 50.000 personnes, mais nous avons plus de groupes de musées. Il y a un travail qualitatif qui a été fait à cet égard. Une Vip manager s’est déplacée à travers le monde, et le travail qui a été fait
dans le cadre du parcours « Au Printemps à Paris » porte ses fruits. L’ensemble des visites sont complètes
et nous faisons bénéficier à nos collectionneurs de visites de la foire, à raison de quatre par jour, qui sont
également presque toutes complètes.
La présence des foires de Dessin en parallèle vous aide à créer une émulation ?
Absolument ! Je pense que sur un plan global, il est impératif de se fédérer de pouvoir proposer un programme riche aux gens qui se déplacent à Paris depuis l’étranger. Les gens sont limités en temps et en
moyen et nous nous devons de proposer de plus en plus de choses. Le fait que l’on soit une foire généraliste, entourée de trois foires niches, spécialisées, est un plus pour Paris. Nous devrions même aller plus
loin, créer plus de synergie !
Quelles sont les tendances que vous observez cette année ?
Parmi les tendances marquantes il y a ce réexamen, ce retour à l’abstraction géométrique, avec un ensemble de variantes, l’Optical art le Cinétique, et cette relation avec les jeunes artistes. Beaucoup réexaminent ces courants. L’art Brut est également très présent, trois galeries en présentent, c’est un courant qui
s’est fortement institutionnalisé. Il y a également un réexamen des années 1980, un retour à la peinture,
tous les mouvements néo-expressionnistes, la nouvelle école de Rome avec Pizzi Cannella ou Gianni Dessi.
Enfin il y aura par ailleurs une grande présence de la photographie. 
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AMA Newsletter 14535
27 mars 2014
Dossier…
Drawing Now investit le Carreau du Temple à Paris
Pour sa huitième édition, la foire spécialisée dans le dessin contemporain Drawing Now investit le
Carreau du Temple et l’Espace Commines à Paris. La manifestation compte accueillir près de 20.000 visiteurs et leur faire découvrir 86 galeries, dont 40 % d’exposants étrangers, ainsi que près de 400 artistes.
Les galeries prenant part à cette nouvelle édition sont réparties en trois parcours : le parcours général,
« Initial » qui met en avant les 17 galeries qui participent pour la première fois à Drawing Now et «
Fresh » qui présente quinze galeries récentes et leurs jeunes artistes — qui ont respectivement moins
de quatre et quarante ans.
Un comité de sélection réputé
La foire, administrée par sa fondatrice Christine Phal, a pour directrice Carine Tissot et pour directeur
artistique Philippe Piguet — critique, conférencier et historien de l’art. Le comité de sélection est
composé de figures importantes du monde de l’art à l’instar de Colette Barbier, directrice de la Fondation d’Entreprise Ricard, d’Olivier Kaeppelin, directeur de la Fondation Maeght et de Marc Donnadieu,
conservateur en charge de l’art contemporain au LaM, le musée de Lille. Les autres membres de ce
comité sont Aude Cartier, directrice de La Maison des Arts de Malakoff, le collectionneur Nicolas Libert
et Bernard Point, créateur de l’École des Beaux-Arts de Gennevilliers.
Un parcours qui laisse la place aux jeunes
Certains artistes reconnus sont présentés sur les stands de Drawing Now, à l’instar de Barthélemy
Togo pour la Galerie Lelong (Paris), Alighero e Boetti, Jean Fautrier, Lucio Fontana, Sam Francis, Hans
Hartung ou Giulio Paoloini sur le stand de De Primi Fine Art (Lugano, Suisse) ou encore, Andrei Molodkin chez Wooson Gallery (Daegu, Corée du Sud).
Untitled 29,
Alan Vega, 2008
Stylo bille sur papier,
21 x 15 cm
© Courtesy Galerie Laurent
Godin,
Sans titre,
Cathryn Boch, 2013
Photographie aérienne,
tirage argentique sur papier
photo, couture
Le parcours de la foire laisse cependant une place de premier choix aux jeunes galeries et créateurs
émergents. Ainsi, la grande majorité des œuvres proposées se trouve dans une gamme de prix oscillant entre 1.000 et 15.000 €.
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27 mars 2014
Dossier…
Drawing Now investit le Carreau du Temple à Paris
Les galeries participant pour la première fois au salon, attachées au programme « Initial », sont présentes dans deux salles à part au sein de l’espace du Carreau du Temple. Les galeries participant au
programme « Fresh » exposent dans le second lieu de Drawing Now, au sein de l’Espace Commines.
Les 55 galeries restantes ont leur stand sous la verrière du Carreau du Temple, très récemment
restauré.
Chaque galerie a eu pour consigne de mettre en place un « focus », afin d’augmenter la visibilité
autour du travail d’un artiste spécifique qu’elle représente. Chaque galerie a ainsi dû dédier au moins
un tiers de son stand à l’artiste choisi.
Un programme étoffé
Drawing Now propose cette année une programmation très étoffée. Ainsi, le cycle « Drawing Talks
», qui a lieu dans l’espace du Carreau du Temple, propose une série de conférences, tous les jours à
17h, abordant quotidiennement une problématique autour du dessin : « Quelle est la place du dessin
contemporain dans le marché de l’art ? » ou « Artotèques, cabinets d’art graphique, comment le dessin sert à sensibiliser l’art contemporain ? ».
Dans un même esprit de réflexion autour du médium qu’est le dessin a été mis en place, pour la
seconde année consécutive, le cycle « Drawing Interviews ». Des entretiens préparés par Philippe
Piguet créent les conditions d’un dialogue privilégié et permettent au public de mieux aborder l’acte
créatif. Les artistes interrogés sont, cette année, Jean-Luc Parant, Barthélémy Toguo, Julien Beneyton
et Claire-Jeanne Jézéquel.
Au sein de l’espace Commines, « Drawing Now Vidéo » permet de découvrir l’envers du décor de la
création graphique. Ce programme propose un film réalisé avec le soutien de Claire Gilman, curatrice
au Drawing Center de New York.
Drawing Now laissera également une place à la création en live grâce au projet « Drawing in Process
», puisque chaque jour un artiste viendra réaliser une œuvre sur le site de Carreau du Temple.
Une nuit dédiée aux arts
Le vendredi 28 mars, les organisateurs souhaitent créer un événement majeur afin d’approfondir la
connaissance de la foire au sein du paysage culturel de la capitale : « Drawing Night ». Cette nocturne
débutera avec la projection sur les façades du Carreau du Temple du film Tracés directs / Direct Outlines par Lek et Sowat, en partenariat avec le Palais de Tokyo.
Puis, diverses nocturnes, performances et projections auront lieu dans les espaces de la foire et de ses
partenaires — le Musée de la Chasse, le Centre culturel suisse ou la Biennale de Dessin de l’ENSBA.
La quatrième édition du Prix Drawing Now
Le Prix Drawing Now 2014 a été remis à Cathryn Boch, représentée par la galerie Claudine Papillon
(Paris). Cette artiste, née en 1968, a été exposée à de multiples reprises en France et à l’étranger,
notamment lors de elles@centrepompidou en 2010. Son travail est actuellement visible pendant
l’exposition « Donation Fondation Daniel et Florence Guerlain » au Musée national d’art moderne.
Drawing Now poursuit ainsi son développement au sein du paysage culturel parisien. Son programme
se densifie, ses projets culturel et scientifique s’affinent. Tous ses ingrédients prouvent que cette
foire se place petit à petit comme une foire parisienne de première importance. Pourquoi uniquement
Paris, d’ailleurs ? Carine Tissot, la directrice de Drawing Now, ne cache pas son ambition d’exporter la
foire vers de nouveaux horizons… 
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AMA Newsletter 14537
27 mars 2014
Interview…
Drawing Now : entretien avec Philippe Piguet,
directeur artistique du salon du dessin contemporain
Le salon du dessin contemporain Drawing Now a ouvert ses portes au public mercredi 26 mars. Après
une période de nomadisme et quatre années passées au Carrousel du Louvre, il investit le Carreau
du Temple fraîchement rénové. Philippe Piguet, critique d’art et directeur artistique de Drawing Now,
partage sa vision du dessin contemporain et livre ses premières impressions au cours d’un entretien
avec Art Media Agency.
Quel est le point fort de cette édition ?
Incontestablement, la grande singularité de l’année est le changement de lieu. Nous étions déjà
venus au Carreau du Temple en 2009, mais à l’époque, il était totalement inadapté. Pour nous, le fait
de s’installer dans cet espace sublimement rénové est surtout l’occasion de revenir dans la ville, d’investir le tissu urbain et d’être au cœur de la géographie de l’art contemporain qu’est le haut Marais.
Comment avez-vous pensé ce nouvel espace ?
Nous avons choisi de distribuer les 87 galeries présentes au Carreau du Temple sur plusieurs niveaux.
Sous la verrière, nous présentons celles qui nous suivent depuis plusieurs éditions, tandis que le
niveau inférieur est consacré à une section intitulée INITIAL, qui regroupe 19 galeries exposant chez
nous pour la première fois. En ce qui concerne les jeunes galeries, nous avons choisi de les mettre
en avant sur la plateforme FRESH de l’Espace Commines, qui constitue la facette culturelle et institutionnelle de l’événement. Elles ont toutes moins de quatre ans d’existence, notre volonté est de leur
donner un coup de pouce et de la visibilité grâce à des tarifs très préférentiels. La seule condition est
qu’elles doivent consacrer 50 % de leur stand à des artistes qui ont moins de quarante ans.
Comment se passe la sélection, justement ?
Notre comité est composé de six personnalités du monde de l’art. Nous recevons plus de 200 dossiers
que nous étudions au cours de deux séances. Notre sélection s’établit avant tout sur la capacité des
galeries à porter leur projet et sur la qualité de leur proposition artistique. Car nous demandons aux
galeristes de choisir un artiste de moins de 50 ans pour lequel elles doivent dédier au minimum un
tiers de leur espace. C’est très important, car ces artistes, qui sont les Focus de Drawing Now, sont les
potentiels lauréats du prix. Enfin, nous prenons également en compte l’ambiance, leur tenue et leurs
capacités prospectives.
Peut-on parler de tendances en ce qui concerne le dessin contemporain ?
Il est difficile de parler de tendances, à proprement parler. Et encore moins de dresser une typologie
tant le dessin contemporain est vaste. Mais on peut néanmoins faire quelques constats. Le dessin
a cette caractéristique d’être un art laborieux, au sens merveilleux du terme. C’est une expression
artistique qui nécessite d’être fouillée, travaillée, très construite même dans ses formes les plus minimalistes. Je remarque cependant dans la sélection qu’il y a assez peu de gestuelle, mais beaucoup
d’obsessionnel, de narratif et de matiérisme. Mais là encore, c’est une observation que nous faisons,
ce n’est pas un choix délibéré de programmation.
Qu’est-ce qui distingue les collectionneurs de dessins contemporains des collectionneurs de
dessins anciens ?
Déjà, ce qu’ils ont en commun, c’est un rapport de proximité et d’intimité avec l’œuvre. Ceci est très
particulier au dessin. J’ai une expression pour ça depuis une trentaine d’années. J’aime dire que le
dessin, c’est l’enregistrement de la voix haute de la pensée. Dans le dessin ancien, le collectionneur
s’inscrit dans l’histoire longue et documentée de l’œuvre. Tandis que dans le contemporain, le collectionneur est en amont de l’histoire, il écrit directement une ligne dans le CV du dessin. On distingue
deux grands types de profils, les jeunes collectionneurs qui entrent dans l’aventure de la collection
par le dessin. Ou les collectionneurs aguerris d’art contemporain qui sont également amateurs de
dessin. Ce qui est très rare en revanche, ce sont les collectionneurs exclusifs de dessin contemporain.
En ce qui me concerne, le dessin me colle à la peau. Et puis, la collectionnite, c’est quand même du
fétichisme. J’en sais quelque chose… 
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AMA Newsletter 14538
27 mars 2014
Interview…
Art Paris Art Fair 2014 :
Entretien avec Miguel Chevalier, artiste numérique
Les visiteurs d'Art Paris Art Fair vont découvrir dès mercredi 26 mars une belle surprise avant même
d'accéder aux allées de la foire d'art. Tous les soirs entre 20h et minuit, Miguel Chevalier — représenté par la galerie Louise Alexander (stand E5) — transforme la façade du Grand Palais grâce à une
installation lumineuse monumentale intitulée L'Origine du Monde. L'artiste, pionnier des arts virtuels
et numériques, revient sur son parcours et explique sa démarche expérimentale lors d’un entretien
avec Art Media Agency (AMA).
L'Origine du Monde
Miguel Chevalier
© Frédéric Arnal / Miguel
Chevalier / galerie Louise
Alexander
Que cache le titre de votre installation ?
L'Origine du Monde est une installation de réalité virtuelle générative et interactive qui est projetée sur
toute la façade du Grand Palais. Je me suis inspiré du monde de la biologie et des micro-organismes pour
imaginer des automates cellulaires qui se développent à la manière des bactéries, en se multipliant, se
divisant ou en fusionnant. Cet univers en perpétuelle mutation est à mi-chemin entre l'organique et le
pixellisé. C'est pourquoi j'ai choisi ce titre, L'Origine du Monde, car tout vient de là, c'est la base de la vie.
La projection est assez psychédélique..
Les couleurs peuvent devenir très saturées, très vives. Avec le jeu de courbes mouvantes et des
assemblages cellulaires, ça donne un côté revival 70's assez psychédéliques, en effet. Nous arrivons
dans l'ère d'un Nouveau Baroque Digital. Et puis le numérique est devenu omniprésent, c'est ce que
j'appelle les nouvelles drogues digitales.
L'installation elle-même est une prouesse technique. Comment fonctionne-t-elle ?
Ce qui a été difficile, c'est de construire les deux tours qui supportent les projecteurs, car nous avons
peu de recul. En fait, l'installation relève de l'Art generation, c'est-à-dire que j'en contrôle une partie,
mais le reste est aléatoire. Ce n'est pas une installation vidéo en boucle avec un début, un enchaînement de séquences et une fin. C'est tout l'intérêt du digital, les œuvres sont en perpétuelle mutation. Et
elles ne sont jamais achevées.
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AMA Newsletter 14539
27 mars 2014
Interview…
Art Paris Art Fair 2014 :
Entretien avec Miguel Chevalier, artiste numérique
Vous travaillez aussi bien sur des micro-créations que sur des échelles monumentales. Comment
en êtes-vous venu au projet Art Paris Art Fair ?
J'utilise le numérique depuis trente ans, mais j'ai toujours aimé l'art monumental, même si je crée des
œuvres pour Smartphones ! J'aime jouer et travailler sur différentes échelles. En 2013, j'ai réalisé une projection sur l'Opéra de Mexico, qui a une architecture très baroque aussi. C'est la galerie Louise Alexander,
avec laquelle je travaille depuis deux ans, qui m'a proposé de réfléchir à une nouvelle création pour le
Grand Palais, très spectaculaires avec son architecture Napoléon III. Ça fonctionnait bien. Mais pour moi, le
vrai défi est de montrer que l'art digital du XXIe siècle est urbain, on peut le donner à voir à tous.
Justement, l'art numérique n'est pas réputé pour être très accessible au grand public..
Un art nouveau est par définition toujours long à admettre. Mais les mœurs et les mentalités
évoluent, les téléphones et les écrans ont envahi le quotidien des gens, le numérique est partout.
Or, les artistes utilisent les moyens que leur époque met à leur disposition. A l'époque, Man Ray a
réussi à imposer la photographie comme un art à part entière. Ou encore Viola avec la vidéo. Il en
est de même aujourd'hui avec l'art numérique. 
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L'Origine du Monde
Miguel Chevalier
© Frédéric Arnal / Miguel Chevalier /
galerie Louise Alexander
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AMA Newsletter 14540
27 mars 2014
Focus..
En route pour la première biennale de l’art brut à Lausanne,
dédiée aux véhicules !
Le musée de l'art brut de Lausanne surfe sur la vague de l'engouement que le monde de l'art contemporain a manifesté depuis peu pour l'art brut, en s'appropriant un de ses codes : il s’est lancé dans
l’aventure des biennales en créant la sienne (jusqu’au 27 avril).
Il ne s’agit cependant pas de jouer le jeu de l’art contemporain — même si le cadrage du dessin choisi
pour l’affiche peut être rapproché de l’œuvre de Peter Stämpfli qui trônait sur l’affiche de l’exposition
« Km/H » à Montbéliard (France) du 14 juin au 13 octobre 2013 —, mais de choisir ce format pour
mettre en lumière, tous les deux ans, un pan de la collection.
Il n’est en effet pas possible de présenter les 60.000 œuvres qui constituent le fonds, largement
enrichi depuis la donation de Jean Dubuffet qui comportait alors 700 pièces. Cette biennale ouvre
cette année une fenêtre sur 260 œuvres réunies autour d’un thème fédérateur : les véhicules, le titre
même de l’exposition. Une telle thématique serait impensable en art contemporain et apparaîtrait
vite comme artificielle, là où lorsqu’on aborde l’art brut, elle prend de l’épaisseur. C’est comme si la
plupart de ces créateurs hors normes avaient conçu leurs propres véhicules pour quitter une réalité
qui leur serait étrangère, ou pour fuir les institutions dans lesquelles certains ont été internés. Ils ont
inventé, classifié de manière obsessionnelle, inventorié, reproduit sans fin des moyens de transport
pour s’évader d’un espace dans lequel ils se sentaient peut-être trop à l’étroit. Cela ne s’est pas toujours fait sans souffrance, comme l’illustre l’œuvre introductive : la paroi en bois de la cellule dans
laquelle était enfermé Clément Fraisse, cellule qui ne mesurait que 2 mètres sur 2. Il a sculpté des
grandes roues avec le manche d’une cuillère brisée ou des fers de sabot, puis avec les anses de son
pot de chambre en faïence lorsqu’on lui a confisqué ses premiers instruments de fortune. Il y avait
une réelle urgence à poursuivre ce travail.
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Tube Station (1970)
Willem Van Genk
collage et peinture sur bois
75 x 124 cm
Photo : Claude Bornand
Collection de l’Art Brut, Lausanne
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27 mars 2014
Focus..
En route pour la première biennale de l’art brut à Lausanne,
dédiée aux véhicules !
Que ce soit par voie terrestre, aérienne ou maritime, le point commun à tous est le caractère inventif,
teinté pour certains d’un délire, comme avec Martial Richoz, baptisé « l’homme bus ». Il a parcouru
les rues de Lausanne avec des simulacres de bus, réalisés avec des éléments réels récupérés dans
des hangars de bus. Il créait ses propres lignes de bus dans la ville, imitait le bruit d’ouverture des
portes ou des freins… Les dessins de Fausto Badari — acquisition récente du musée — dépassent
eux la surface pour radiographier l’intérieur des voitures. David Braillon assemble des frises avec des
hélicoptères de combat, des avions de chasse, des personnages et des convois ferroviaires. Peut-être
pare qu’il aurait aimé travailler à la SNCF !
Chacun nous accompagne dans sa conception du monde, et nous ouvre les portes de son histoire, car
toutes ces créations peuvent avoir un sous-titre et les histoires personnelles donnent parfois des clés
pour lire ces dessins devenant des signes. Francis Mayor par exemple, qui devient marin professionnel
alors que sa mère avait tenté de le noyer ! Il a composé des collages une fois qu’il s’est retrouvé en
maison de retraite, à partir de découpages d’images dans les magazines avec pour thème phare la mer
! Philippe Lemaire reproduit de façon exclusive le « char » de son père, la voiture avec laquelle son
père venait le chercher à l’hôpital psychiatrique, où il réside encore aujourd’hui.
Auto 1 (1972)
Josef Bachler
mine de plomb et crayon de couleur sur papier
14,8 x 21 cm
Photo : Claudine Garcia, Atelier de
numérisation - Ville de Lausanne
Collection de l’Art Brut, Lausanne
Des artistes historiques côtoient ainsi des créateurs plus récents — les voitures de Philippe Lemaire
sont présentées pour la première fois —, comme les bateaux incroyables d’Auguste Forestier (18871956) — lui qui n’a jamais vu la mer — ou Émile Ratier (1894-1984), qui crée ses sculptures articulées
que l’on anime avec des manivelles et autres mécanismes sonores, alors que sa vue diminue progressivement jusqu’à la cécité.
Cette initiative est accompagnée du lancement d’une nouvelle publication sur les collections, l’occasion d’étudier chacune des œuvres plus précisément et de les rendre accessibles au public. Un
complément du site Internet, où la base de données des œuvres numérisées est consultable en ligne.
Rendez-vous en novembre 2015 pour la seconde édition. 
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Date : 25/03/2014
Auteur : -
Drawing Now : entretien avec Philippe Piguet, directeur artistique du
salon du dessin contemporain
Paris, Art Media Agency (AMA).
Le salon du dessin contemporain Drawing Now ouvre ses portes au public mercredi 26 mars.
Après une période de nomadisme et quatre années passées au Carrousel du Louvre, il investit
le Carreau du Temple fraîchement rénové. En cette veille d’inauguration, Philippe Piguet, critique
d’art et directeur artistique de Drawing Now, partage sa vision du dessin contemporain et livre ses
premières impressions au cours d’un entretien avec Art Media Agency.
Quel est le point fort de cette édition ?
Incontestablement, la grande singularité de l’année est le changement de lieu. Nous étions déjà
venus au Carreau du Temple en 2009, mais à l’époque, il était totalement inadapté. Pour nous,
le fait de s’installer dans cet espace sublimement rénové est surtout l’occasion de revenir dans la
ville, d’investir le tissu urbain et d’être au cœur de la géographie de l’art contemporain qu’est le haut
Marais.
Comment avez-vous pensé ce nouvel espace ?
Nous avons choisi de distribuer les 87 galeries présentes au Carreau du Temple sur plusieurs
niveaux. Sous la verrière, nous présentons celles qui nous suivent depuis plusieurs éditions, tandis
que le niveau inférieur est consacré à une section intitulée INITIAL, qui regroupe 19 galeries exposant
chez nous pour la première fois. En ce qui concerne les jeunes galeries, nous avons choisi de les
mettre en avant sur la plateforme FRESH de l’Espace Commines, qui constitue la facette culturelle et
institutionnelle de l’événement. Elles ont toutes moins de quatre ans d’existence, notre volonté est de
leur donner un coup de pouce et de la visibilité grâce à des tarifs très préférentiels. La seule condition
est qu’elles doivent consacrer 50 % de leur stand à des artistes qui ont moins de quarante ans.
Comment se passe la sélection, justement ?
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de l'art. Son site internet présente les services de l'entreprise ainsi qu'une sélection d'articles.
Cible
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DESSIN2 / 212622207
Dynamisme* : 23
* pages nouvelles en moyenne sur une semaine
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Notre comité est composé de six personnalités du monde de l’art. Nous recevons plus de 200
dossiers que nous étudions au cours de deux séances. Notre sélection s’établit avant tout sur la
capacité des galeries à porter leur projet et sur la qualité de leur proposition artistique. Car nous
demandons aux galeristes de choisir un artiste de moins de 50 ans pour lequel elles doivent dédier au
minimum un tiers de leur espace. C’est très important, car ces artistes, qui sont les Focus de Drawing
Now, sont les potentiels lauréats du prix. Enfin, nous prenons également en compte l’ambiance, leur
tenue et leurs capacités prospectives.
Peut-on parler de tendances en ce qui concerne le dessin contemporain ?
Il est difficile de parler de tendances, à proprement parler. Et encore moins de dresser une typologie
tant le dessin contemporain est vaste. Mais on peut néanmoins faire quelques constats. Le dessin
a cette caractéristique d’être un art laborieux, au sens merveilleux du terme. C’est une expression
artistique qui nécessite d’être fouillée, travaillée, très construite même dans ses formes les plus
minimalistes. Je remarque cependant dans la sélection qu’il y a assez peu de gestuelle, mais
beaucoup d’obsessionnel, de narratif et de matiérisme. Mais là encore, c’est une observation que
nous faisons, ce n’est pas un choix délibéré de programmation.
Qu’est-ce qui distingue les collectionneurs de dessins contemporains des collectionneurs de
dessins anciens ?
Déjà, ce qu’ils ont en commun, c’est un rapport de proximité et d’intimité avec l’œuvre. Ceci est très
particulier au dessin. J’ai une expression pour ça depuis une trentaine d’années. J’aime dire que le
dessin, c’est l’enregistrement de la voix haute de la pensée. Dans le dessin ancien, le collectionneur
s’inscrit dans l’histoire longue et documentée de l’œuvre. Tandis que dans le contemporain, le
collectionneur est en amont de l’histoire, il écrit directement une ligne dans le CV du dessin. On
distingue deux grands types de profils, les jeunes collectionneurs qui entrent dans l’aventure de
la collection par le dessin. Ou les collectionneurs aguerris d’art contemporain qui sont également
amateurs de dessin. Ce qui est très rare en revanche, ce sont les collectionneurs exclusifs de dessin
contemporain. En ce qui me concerne, le dessin me colle à la peau. Et puis, la collectionnite, c’est
quand même du fétichisme. J’en sais quelque chose…
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Date : 25/03/2014
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Le prix Drawing Now 2014 décerné à Cathryn Boch
Art Media Agency (AMA).
Le Prix Drawing Now 2014 a été remis à Cathryn Boch, représentée par la galerie Claudine Papillon
(Paris). Cette artiste, née en 1968, a été exposée à de multiples reprises en France et à l’étranger,
notamment lors de elles@centrepompidou en 2010. Son travail est actuellement visible pendant
l’exposition « Donation Fondation Daniel et Florence Guerlain » au Musée national d’art moderne.
Cathryn Boch a été choisie par les membres du comité de sélection du Salon du dessin
contemporain, Colette Barbier, Aude Cartier, Marc Donnadieu, Olivier Kaeppelin, Nicolas Libert,
Bernard Point, Claire Gilman et Jean Papahn pour la qualité et l’originalité de son travail.
Ce prix, créé il y a quatre ans, récompense un artiste de moins de cinquante ans présenté en
Focus par chaque exposant et salue également le travail de sa galerie. Doté de 5.000 euros par le
Fonds pour le dessin contemporain -fonds de soutien aux jeunes artistes créé par Christine Phal,
présidente du Salon-, le prix permet également à l’artiste de bénéficier d’une exposition personnelle
lors du salon suivant.
Cette année, l’exposition «Ce matin les nuages sont géométriques »consacrée à Didier Rittener,
lauréat du Prix Drawing Now 2013, a été organisée à l’Observatoire du BHV du 12 au 29 mars.
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Date : 26/03/2014
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Drawing Now : dialogue intergénérationnel entre Villeglé, Lek et
Sowat « AMA
Paris, Art Media Agency (AMA).
L’une des facettes culturelles du salon du dessin contemporain Drawing Now se décline à l’Espace
Commines avec l’exposition inédite « Villeglé / Lek & Sowat, le mur et le dessin » curatée par
Philippe Piguet, critique d’art et directeur artistique de la foire.
« Le dessin est très prospectif, il donne à réfléchir sur nos codes, nos sociétés (…). Il investit la ville,
il est omniprésent dans les graffitis et le street art, il créé un langage », explique Philippe Piguet à Art
Media Agency. Lorsqu’il a conçu ce projet d’exposition, le commissaire confie avoir tout naturellement
pensé à Jacques Villeglé, figure majeure du Nouveau Réalisme, dont il admire l’œuvre. L’artiste,
aujourd’hui âgé de 87 ans, s’est approprié la rue dès les années 60, explorant ses murs, recomposant
ses signes et ses symboles, constituant ce qu’il appelle un alphabet « socio-politique ».
« C’est une figure tutélaire de l’art urbain, affirme Philippe Piguet. Lorsque j’ai découvert ce que
faisaient les jeunes graffeurs au sous-sol du Palais de Tokyo, j’ai pensé que ce serait bien d’organiser
une confrontation entre eux ». Lek et Sowat « issus d’une pratique du graffiti, mais se revendiquant
comme graffeurs » ont répondu avec enthousiasme à la proposition. Conçue à la fois comme un
dialogue entre les générations et une synergie entre l’écriture et le dessin, l’exposition articule la
rencontre de deux sphères esthétiques qui s’intéressent à la création de langages plastiques inédits.
Une vidéo filmée en underground au Palais de Tokyo, des installations réalisées en commun par les
artistes ainsi qu’une série de dessins autour du thème du syncrétisme cher à Jacques Villeglé se font
écho.
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Date : 28/03/2014
Auteur : -
Drawing Now : table ronde sur la vertu pédagogique des artothèques
et des cabinets d’art graphique
Dans le cadre des drawing talks organisés par la Drawing Now, un débat intitulé « Artothèques,
Cabinets d’art graphique, une vertu pédagogique ? » a réuni un panel de personnalités, spécialistes
de la question : Claire Tangy (directrice de l’artothèque de Caen), Christiane Talmard (créatrice de
l’artothèque d’Annecy), Andréas Schalhorm (curateur d’art moderne et contemporain au Musée des
Arts Graphiques des Staaliche Museen zu Berlin) et Guillaume Dégé, artiste. Les deux modèles
évoqués, l’artothèque et le cabinet d’art graphique, sont certes dissemblables, mais se réunissent
quant à leur mission de sensibilisation et l’importance qu’ils accordent au médium qu’est le dessin.
Au-delà de l’histoire de ces deux types de structures, de leur descriptif et de l’énumération de
leurs différentes activités (notamment de médiation), cette table ronde est l’occasion d’apporter un
éclairage pertinent sur des questions qui traversent le monde de l’art et de la culture. En effet, un
des enjeux centraux soulevé est la sensibilisation du public aux œuvres qu’elles présentent, et en
particulier le dessin. Claire Tangy, directrice de l’artothèque de Caen, a évoqué le rôle primordial de
l’expérience du spectateur, le fait de mettre une œuvre nue, livrée au regardeur, dans une situation
de dialogue hors du consumérisme. Les œuvres graphiques, appartenant au registre de l’intime,
épousent parfaitement cette finalité. Ce sont des travaux dont il faut s’approcher, favoriser la proximité
pour les appréhender pleinement. Elle le souligne : « L’œuvre n’existe pas en propre, mais on en
est riche. » Philippe Piguet, modérateur de ce débat et directeur artistique de Drawing Now, ajoute
« Tout est question de gourmandise et de culture. » Artothèques et cabinets d’art graphique tendent à
encourager cette gourmandise et à « donner l’opportunité à l’œuvre d’œuvrer, », comme le formule la
caennaise.
Sans apporter de réponse définitive, l’importance de la circulation des œuvres et les problèmes que
cela peut poser quant à leurs conditions de conservation ont aussi été mis en exergue. On s’interroge
sur la finalité des œuvres d’art : prendre part à la vie de la cité, en habillant les murs des habitats, des
écoles, des hôpitaux et autres structures collectives, ou venir alimenter un fonds que le public a peu
ou pas l’occasion de découvrir.
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Date : 31/03/2014
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Timide percée londonienne sur Drawing Now « AMA
Paris, le 31 mars 2014, Art Media Agency (AMA).
Présentée comme la plus importante manifestation européenne consacrée au dessin, Drawing Now
a accueilli à Paris un grand nombre de participants venus de France, d’Allemagne et des États-Unis.
Moins nombreux, des spécialistes espagnols, italiens, ou encore suisses étaient aussi présents.
L’absence des galeries londoniennes se percevait néanmoins de manière significative. Le Carreau
du Temple, l’espace principal de la foire, ne présentait qu’une seule galerie issue de la capitale
britannique.
Par conséquent, il serait peu concluant de chercher une tendance quant au marché ou d’une
éventuelle « scène » du dessin à Londres, tout du moins en se basant sur les propositions
rencontrées sur Drawing Now. Néanmoins, les propos recueillis auprès des marchands qui ont
traversé la Manche offrent un éclairage pertinent sur ce marché et sur certains des artistes les plus
intéressants à l’heure actuelle au Royaume-Uni.
Patrick Heide a ouvert son espace en 2007 sur Church Street, près de Marylebone Station, non loin
de la Lisson Gallery. Il représente un certain nombre d’artistes allemands et britanniques, choix qui
s’explique en raison de sa localisation et de ses origines. Son stand sur Drawing Now propose une
sélection d’artistes représentés par la galerie, aussi bien que des découvertes plus récentes, avec
lesquelles un travail vient juste de débuter.
L’accent est tout particulièrement mis sur Alex Hamilton, artiste australien et focus de la galerie pour
l’édition 2014 de la foire. Ses dessins, réalisés au stylo, à l’encre, au pastel ou encore à l’aérographe,
sont superposés sur des paysages photocopiés, à la manière de griffonnages surdimensionnés. Sur
les premiers plans imaginés de ses travaux, des lignes oscillent entre le géométrique, le linéaire et le
fluide, produisant une antithèse aux structures solides opposées qu’ils chevauchent.
Les œuvres de Christoph Venetis étaient aussi mises en valeur. De manière singulière parmi les
artistes exposés sur Drawing Now, ses réalisations picturales se font à l’intérieur de couvertures de
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livres abîmés. Les pages sont énergiquement arrachées des volumes. Sur ses toiles se retrouvent
des annotations décolorées, des déchirures et des larmes, à partir desquelles il produit de manière
« réaliste », et avec brio, des copies de photographies trouvées. Le travail de l’artiste britannique
Sarah Bridgland, née à Cambridge, présente des plis complexes et colorés, qui joignent des lignes
dessinées, pour créer des formes graphiques, réminiscences des modernistes britanniques Nicholson
et Victor Passmore.
Un assistant de la galerie a évoqué les motifs de leur participation à cet événement, qui se déroulait à
seulement deux heures de Londres. En effet, il semble être une étape opportune pour ces spécialistes
britanniques du dessin : « Nous avons choisi cette foire, parce que nous considérons qu’il y a une
sélection appropriée de travaux et que c’était un endroit propice pour présenter nos artistes ».
La galerie parisienne XPO affichait aussi son ancrage londonien. Dirigée par Phillip Riss, cet espace
donnait à voir des dessins numériques de Vasilios Paspalis. Ils se caractérisent par leur aspect très
réaliste et la représentation de formes féminines presque de grandeur nature, morcelées, de façon
déconcertante, en parties isolées : le stand arborait des jambes sans corps et une tête qui flottait.
Le propriétaire du lieu permanent à Paris, Riss, qui avait acheté un site à Londres, a rapidement
jeté l’éponge concernant son projet d’y ouvrir les portes d’une galerie. Selon le directeur, la ville se
caractérise par un marché immobilier élevé et des galeries très commerciales. Lorsque la scène
foisonnante de Mayfair a été mentionnée, il a hoché la tête en signe d’assentiment.
Riss loue l’atmosphère de la scène actuelle de Brooklyn à New York. Il mentionne sa créativité et son
énergie, deux éléments qui manquent au Royaume-Uni selon lui. Même si la distance géographique
est moindre, Londres semblait bien loin de cette édition de Drawing Now.
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