A Young Boys, von Bergen et Nuzzolo à nouveau réunis
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A Young Boys, von Bergen et Nuzzolo à nouveau réunis
G20 La Suisse veut défendre le secret bancaire PAGE 16 COUVET Près de 250 motardes roulent au Vallon PAGE 4 FEUILLE D'AVIS DE NEUCHÂTEL, FONDÉ LE 2 OCTOBRE 1738 RICHARD LEUENBERGER VENDREDI 19 JUILLET 2013 | www.arcinfo.ch | N0 164 | CHF 2.50 | J.A. - 2002 NEUCHÂTEL «On ne constate pas de bulle immobilière dans le canton» BCN La Banque cantonale neuchâteloise TAUX La menace d’une hausse des taux BULLE Pour le leader du marché hypothécaire a réalisé un bénéfice de 21 millions de francs au 1er semestre 2013. Le bilan a passé pour la première fois la barre des neuf milliards. hypothécaires se renforcera-t-elle? Le directeur Jean-Noël Duc livre en tout cas quelques recettes pour ne pas trop en subir les effets. neuchâtelois, le canton n’est aujourd’hui pas pris dans une bulle immobilière. Mais la forte demande d’immeubles locatifs inquiète. PAGE 3 BLAISE DROZ A Young Boys, von Bergen et Nuzzolo à nouveau réunis CHASSERAL Le chaudron à fromage du Bois-Raiguel a 100 ans PAGE 6 MONTAGNES Le souvenir du résistant Michel Hollard se perpétue PAGE 7 BASKETBALL Emmanuel Schmitt, nouvel entraîneur d’Union PAGE 22 LA MÉTÉO DU JOUR pied du Jura 18° 25° à 1000m 13° 20° CHRISTIAN GALLEY SOMMAIRE Feuilleton PAGE 12 Cinéma PAGE 13 Télévision PAGE 25 Carnet P. 26-27 CONCURRENCE CYCLISME La Poste joue de sa position de monopole Chris Froome serein malgré un coup de mou, Riblon gagne Le géant jaune entrave l’exercice de ses concurrents en rendant difficile l’accès des clients commerciaux à leurs services. Une enquête a été ouverte après plusieurs plaintes. Elle devrait durer environ un an et demi. PAGE 18 En difficulté pour la première fois du Tour, Christopher Froome a tout de même encore repris du temps à ses principaux rivaux, Alberto Contador en tête. Le Français Christophe Riblon s’est imposé au sommet de l’Alpe d’Huez. PAGE 23 KEYSTONE KEYSTONE international et son compère Raphaël Nuzzolo se retrouvent à nouveau dans le même vestiaire, celui de Young Boys. Pour le plus grand bonheur des deux intéressés, qui n’osaient pas trop y croire. PAGE 21 Rue de la Pierre-à-Mazel 39, 2002 Neuchâtel / Tél. 032 723 53 00 Abonnements 032 723 53 90 - E-mail: [email protected] Rédaction 032 723 53 01 –Fax 032 723 53 09 – E-mail: [email protected] Annonces 032 729 42 42 – E-mail: [email protected] 9HRLGQA*hefaag+[P\K\A\C\J RETROUVAILLES Huit ans après le départ de Steve von Bergen de Neuchâtel Xamax, le défenseur VENDREDI 19 JUILLET 2013 L’EXPRESS - L’IMPARTIAL RÉGION 3 BANQUE Semestre positif pour la BCN, qui ne constate pas de bulle immobilière. Astuces contre une hausse des taux LE CONTEXTE Les taux hypothécaires à long terme se mettent à grimper. Faut-il s’attendre à une hausse durable? Cela veut-il dire que les Neuchâtelois auront plus de peine à acheter un bien immobilier à l’avenir? Et y a-t-il vraiment un début de bulle immobilière dans le canton? Directeur de la BCN, qui publiait hier ses résultats semestriels, Jean-Noël Duc livre son point de vue. FRANÇOISE KUENZI «Pour l’instant, les taux courts ne bougent pas, mais c’est vrai qu’on a passé, pour les taux à 10 ans, à 2,5 ou 2,6% alors qu’on était à 2% il n’y a pas si longtemps.» Directeur général de la BCN, Jean-Noël Duc tempère les craintes de remontée des taux hypothécaires (notre édition d’hier). D’une part parce que «2,6%, ça reste un taux bas», et ensuite parce que «si vous prenez six experts, vous aurez trois avis différents.» Pour les clients souhaitant acheter un bien immobilier, Jean-Noël Duc conseillerait aujourd’hui de «saucissonner son hypothèque»: trois tranches à 3, 6 et 9 ans. «Mais tous les clients n’aiment pas», ajoute le directeur de la BCN, qui y voit pourtant un avantage, notamment lorsque le budget est serré: éviter une hausse brusque des intérêts en cas de remontée des taux courts, mais profiter quand même du bas niveau actuel. Cette remontée des taux longs n’encourage pas encore beaucoup de clients à abandonner le système du taux fixe. «Les personnes à revenu élevé peuvent se le permettre. Mais 80% de nos clients concluent des taux fixes sur 5 ans et plus», indique Jean-Noêl Duc. «Car aujourd’hui, un client veut avant tout un «loyer»: il constate qu’en étant locataire, il paie 1800 francs pour un quatre-pièces, mais qu’il pourrait, pour le même montant, devenir propriétaire, toutes charges comprises». Mais gare à une brusque remontée des taux: le loyer peut facilement doubler. Du coup, pour chaque demande de prêt hypothécaire, la BCN veille dans ses calculs à ce que le client puisse s’en sortir financièrement ment même si le taux remontait à 6%: dans ce cas extrême, la charge financière ne doit pas peser plus de 28% du revenu du ménage. Pour le directeur de l’établissement, dont le portefeuille compte 6,3 milliards de créances hypothécaires, le marché immobilier neuchâtelois échappe toujours à la bulle spéculative constatée sur le bassin lémanique et à Genève: «Les objets demeurent à des prix raisonnables, le prix du mètre carré reste, sur le Littoral, autour de 5500 francs, 7000 francs dans des cas extrêmes. Et il faut compter mille francs de moins à La Chauxde-Fonds. On est loin des 40 000 francs articulés à Genève». Les objets neufs trouvent facilement preneur, souvent même avant qu’ils ne soient construits. «Cela veut dire qu’il y a une certaine retenue des promoteurs locaux, qui ne construisent pas à tout va et qui ne sont pas du tout dans la même situation que dans les années 1990.» Locatifs très prisés Par contre, Jean-Noël Duc relève un phénomène récent: l’engouement pour les immeubles locatifs construits il y a 20 ou 30 ans. «Si vous cherchez à vendre un tel immeuble, aujourd’hui, vous recevez facilement 30 offres, notamment d’institutionnels ou de privés venant de l’extérieur du canton. Certains achètent pour revendre plus cher. Et cela, ça pourrait devenir dangereux». EN CHIFFRES millions Le bénéfice net de la BCN au premier semestre 2013 (+5%). millions Le bénéfice brut (+8,8%). 8,3 millions ont été mis à la réserve des risques bancaires généraux. millions Le produit des intérêts, en léger recul (-2,3%) en raison du renouvellement d’anciennes hypothèques à des taux moins élevés. millions Les charges d’exploitation, en léger recul (-1,4%). milliards La somme du bilan à fin juin (+507 millions en six mois). milliards Le total des créances hypothécaires (+3,1%, soit 188 millions en 6 mois). milliard Les prêts à la clientèle commerciale (+5,8%, soit 66 millions en 6 mois) milliards Les fonds déposés par la clientèle, sous forme d’épargne ou autre (+4,6%). 21 34 44 30 9 6,3 1,2 5,7 Favorisée par des taux hypothécaires très bas, la construction de villas reste dynamique dans le canton de Neuchâtel, comme ici au Val-de-Ruz. Mais parler de bulle paraît bien exagéré. RICHARD LEUENBERGER Ce que je «conseillerais? Saucissonner son hypothèque en plusieurs tranches.» JEAN-NOËL DUC DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA BCN Une taxe pour les clients à l’étranger Les clients des banques neuchâteloises résidant à l’étranger doivent désormais payer des frais de gestion de compte plus élevés que les clients suisses: la BCN va introduire au 1er juillet une taxe mensuelle de 10 francs par compte, taxe appliquée à tous les clients n’ayant pas leur domicile en Suisse. Une décision qui fait, ici et là, grincer des dents: un couple américain ayant acheté une maison sur le Littoral, qui paie des impôts en Suisse, s’en est ainsi étonné. Des Français, eux aussi soumis à ces frais supplémentaires, ont l’impression que les banques suisses veulent se débarrasser des frontaliers. Ils se sont tournés vers le Crédit Agricole. Mais la BCN n’est pas le seul établissement à avoir désormais des frais différenciés selon le domicile des clients: à peu près toutes les banques suisses s’y sont mises. «Nous avons fait une comparaison avec d’autres banques et notre tarif reste très compétitif», assure Jean-Noël Duc, directeur général de la BCN. La BCJ n’a pas bougé C’est vrai: à notre connaissance, dans la région, seule la Banque cantonale du Jura applique des frais de gestion de compte inférieurs: 48 francs par an, que le client soit domicilié en Suisse ou non. Les Raiffeisen ont elles aussi adapté leurs tarifs en 2013: ceux-ci sont désormais fixés, dans le canton de Neuchâtel, entre 120 et 240 francs par an. UBS et Credit Suisse appliquent des frais plus élevés encore. Car les nouvelles exigences et directives, notamment fiscales, qui sont imposées aux banques leur ont demandé de gros investissements, notamment «dans l’informatique et la formation des collaborateurs», précise JeanNoël Duc. CANTON DE NEUCHÂTEL Les exploitants de centrales hydroélectriques devront rejeter de plus grandes quantités d’eau. Des débits d’eau plus stricts bientôt imposés dans les rivières En se baladant le long de sa rivière fétiche, l’Areuse, le 29 juin dernier, un pêcheur a constaté, photos à l’appui, que le débit d’eau était des plus faibles en aval de la centrale hydroélectrique de Combe-Garot. A première vue, cela contredit les affirmations du canton relayées dans nos colonnes le 3 juillet dernier, selon lesquelles les normes sont respectées. Contacté, l’exploitant Viteos confirme que le filet d’eau était mince ce jourlà, mais il souligne que c’est une situation exceptionnelle. En effet, une branche obstruait l’écoulement. «Nous n’avons rien à cacher, mais il s’agit là d’un cas isolé», précise Remigio Pian, directeur du département Energie et produits chez Viteos. Il note que le débit était au minimum, soit d’environ 250 litres par seconde. Viteos était donc en règle – et respectait la concession qui le lie Le 29 juin dernier, le débit d’eau était des plus faibles dans l’Areuse, en aval de la centrale de Combe-Garot. Mais cet incident a été corrigé. SP à l’Etat – dans le cas précis, mais les normes vont se renforcer prochainement. Des règles plus strictes s’appliqueront à l’avenir. Retard important «Nous savons que les débits résiduels pratiqués sur la base des concessions ne sont plus suffisants au sens de la loi fédérale sur la protection des eaux», indique le chef du Service cantonal de l’énergie et de l’environnement (Sene), Yves Lehmann. Pour l’heure, il ne peut dire à combien s’élèveront les débits résiduels futurs. «Il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte. Ce sera peut-être le double, peut-être plus.» Le Sene a confié à un bureau externe la réalisation d’un rapport sur l’assainissement des débits résiduels. Un rapport intermédiaire vient d’être rendu, il est en cours d’évaluation. Le rapport final est attendu pour mi-2014. Sur la base de ce document, le canton devra rendre des décisions d’assainissement aux usines hydroélectriques qui ne respecteraient pas les nouveaux débits. Du côté de la Société de pêcheurs de Basse-Areuse, la question des débits résiduels n’est pas prioritaire, selon le président Stéphane Schick: «C’est vrai qu’il y a un problème. Les exploitants ne rejettent pas toujours assez d’eau, mais la situation n’est pas catastrophique comme au barrage du Châtelot, avec le phénomène des éclusées.» Pour lui, le souci principal dans l’Areuse c’est que «la rivière est peu à peu devenue un canal», les bras morts ont été supprimés. Du coup, le niveau d’eau peut subir de très fortes variations en peu de temps. «Et ça, c’est vraiment mauvais pour la reproduction des poissons. Des frayères entières peuvent être supprimées d’un coup.» Nous l’indiquions dans une précédente édition (le 3 juillet 2013): le canton a pris un important retard en matière d’assainissement des débits résiduels, c’est-à-dire la quantité d’eau minimale qui permet à la faune piscicole de se développer. Pour remédier à la situation, le canton planche en ce moment sur une planification stratégique visant à améliorer la qualité des cours d’eau. DWI