Crise du logement à Québec - Département d`information et de

Transcription

Crise du logement à Québec - Département d`information et de
V O L
q u é b e c
X ,
—
N o
1 6
C I T É
L e
U N I V E R S I T A I R E
—
Q U É B E C —
m e r c r e d i
C I T É
6
m a r s
2 0 0 2
U N I V E R S I T A I R E
Crise du logement à Québec
● Très peu de loyers disponibles
Luc Renaud
Québec — Seulement 600 des 74 000 logements de la
région de Québec sont actuellement vacants. Selon un
rapport de la Société canadienne d’hypothèque et de
logement (SCHL), cette pénurie est plus grande que
jamais, le taux de logements inoccupés ayant continué
à dégringoler.
e rapport de 2001 de la SCHL
indique que le taux d’inoccupation pour le marché locatif
de la communauté métropolitaine de
Québec se situe à 0,8%, soit une nouvelle baisse par rapport au taux de
1,6 % enregistré en 2000.
«L’augmentation d’emplois occupés
par des jeunes et la diminution de la
construction d’édifices à logements
sont les principales causes du faible
taux d’inoccupation», a expliqué
Pascal-Yvan Pelletier, analyste de
marché à la Société canadienne d’hypothèque et de logement.
L
● Importante augmentation des prix
«Il y a sept ou huit ans, c’était complètement le contraire. On retrouvait
de 6% à 7% des logements vacants.
Les locataires avaient alors le choix
et la priorité», a rappelé Mario Boily,
conseiller à la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec
Inc. (CORPIC).
Cette crise du logement pourrait
Dernièrement, une hausse des
être la principale cause de la hausse
loyers s’est fait sentir à
des demandes de fixation
Québec.
Entre
les
de loyer déposées à la
années 2000 et 2001, la
Le taux
Régie du logement. En d’innoccupa- hausse des loyers s’est
effet, 44 demandes ont
élevée à 3,8 %. Certains
tion de
été déposées en janvier
l’expliquent par le
logements à faible taux d’inoccupadernier, soit 40 de plus
Québec
qu’à la même date l’an
tion. «Autrefois, les étuse situe à
dernier. Le taux d’occudiants avaient moins de
pation de 99,2 % des
moyens et moins de pos0,8 %.
logements pousse les
sibilités d’emplois. Ils
locataires à contester leur
se partageaient le même
augmentation de loyer plutôt qu’à appartement à deux ou trois, alors
déménager.
que maintenant, beaucoup ont les
moyens de vivre seul», a signalé
M. Boily.
Selon une étude de Charles Fortin,
analyste de marché, la situation en
2002 continuera à empirer. Le taux
d’inoccupation demeurera peu élevé
en raison de la faible construction et
de la demande soutenue en logements. M. Fortin prévoit que le taux
d’inoccupation atteindra 0,6 % d’ici
la fin de l’année et que la hausse des
loyers sera de 3 %.
Cette augmentation des loyers
n’est pas aussi élevée, croit
P a s c a l - Yvan Pelletier. À titre
d’exemple, il a indiqué qu’un
logement de quatre pièces et
demie dans la région de Québec
coûte environ 538 $ par mois,
alors qu’à Montréal, il en coûte
529 $, à Ottawa, 914 $, à Toronto,
1027 $ et à YellowKnife, 1081 $.
Photo de Marie-Laure Josselin
Québec affiche maintenant le
quatrième plus faible taux d’inoccupation du pays, ex æquo avec
Ottawa. Seules les villes de
Victoria, de Montréal et de Hull
enregistrent une plus faible proportion de logements vacants.
Sœurs de sang
Cathy Chenard
Québec — Environ 150 personnes ont assisté le 28 février
dernier à la première de trois représentations de la pièce de
Wajdi Mouawad, Les mains d’Edwige au moment de la nais sance.
ette pièce, présentée au
Cégep de Sainte-Foy, a été
mise en scène par MariePierre Arseneault et Guillaume
McNeal-Arteau, deux cégépiens, qui
en étaient à leur première expérience.
C
Photo de Véronique Côté
Edwige (Julia Chamard-Bergeron), ici penchée sur sa sœur enceinte,
Esther (Barbara Rioux Picher), lors de son retour à la maison familiale, à la fin de la pièce.
La pièce, sombre et lugubre, se
déroule dans le sous-sol de la résidence d’Edwige. Cette dernière
cherche à fuir les funérailles de sa
sœur, disparue depuis 10 ans. Seule à
croire sa sœur toujours vivante,
dossier
page 2
page 5
Edwige essaie tout au long de la
pièce de convaincre les membres de
sa famille qu’Esther n’est pas morte.
La pièce a été choisie par les comédiens, tous étudiants au Cégep de
Ste-Foy, et principalement par
Marie-Pierre Arseneault, qui a rencontré l’auteur. «Le texte est quelque
peu ardu, mais très intéressant à
exploiter. J’ai aussi été fascinée par
Wajdi Mouawad», a précisé en entrevue la metteure en scène.
sports
page 7
page 8
2
Q
u é b e c ,
Relâcher
vers le Sud
Q
c
Lignes d’arrêt aux feux de circulation
Automobilistes fautifs
Audrey Harvey
Québec — Une enquête effectuée par L’EXEMPLAIRE à trois
intersections importantes de Québec a permis de démontrer que la très grande majorité des automobilistes ne
respectent pas les lignes d’arrêt aux feux de circulation.
ur les 300 automobilistes
observés, plus de 270 ont en
effet négligé de respecter les
lignes d’arrêt. Ces chiffres ont par
ailleurs été confirmé par un constable de la police de Sainte-Foy qui
estime qu’au moins 90 % des automobilistes ne respectent pas ces
lignes aux feux de circulation.
S
Photo de Marie-Laure Josselin
a relâche scolaire est l’occasion pour plusieurs étudiants des
cégeps et des universités d’aller relaxer au chaud, loin du quotidien. Les agences de voyages et les compagnies d’aviation de la région
de Québec font des affaires en or, et ce, malgré les prévisions pessimistes émises à la suite des événements du 11 septembre. Selon
France Anctil, de l’Agence de voyages Alfa à Sainte-Foy, la situation
est rapidement revenue à la normale. «Mon entreprise est présentement en pleine croissance, enregistrant plus de ventes que l’an dernier
à la même période», a-t-elle affirmé, ajoutant que les prévisions pour
le printemps sont plus qu’optimistes. (V.C.)
L
Selon lui, dépasser une ligne
d’arrêt devrait entraîner une
amende, ainsi que la perte de
trois points d’inaptitude, mais les
policiers ont plutôt tendance à se
montrer tolérants. «Les policiers
sévissent très peu, car cela semble toléré par la majorité des
gens», a-t-il expliqué, ajoutant
que ce comportement des automobilistes n’occasionne pas vraiment un danger pour les piétons.
Claude Parent, agent d’information
au
ministère
des
Transports, n’est pas du même
avis. «Ceux qui dépassent la
ligne prennent un risque, c’est
certain. Il y a un risque de collision avec un piéton ou d’accrochage avec un véhicule
venant en sens inverse», a-t-il
déclaré lors d’une entrevue téléphonique.
Certains automobilistes semblent conscients des désagréments qu’ils peuvent causer aux
piétons. «Ce comportement, qui
n’est pas très grave, peut toutefois nuire aux piétons. C’est une
mauvaise habitude des conducteurs», a dit Magella Lévesque,
un conducteur automobile interrogé à l’intersection du boulevard René-Lévesque Ouest et de
l’avenue Calixa-Lavallée. Selon
M. Lévesque, les automobilistes
voient bien la ligne, mais ils
s’arrêtent tout simplement trop
loin.
Plusieurs piétons ont d’ailleurs
déploré ce comportement des automobilistes. «Il faut faire très attention et toujours se surveiller parce
qu’on ne sait jamais si les voitures
arrêteront à temps», a mentionné
un citoyen à pied. «C’est effectivement un problème pour les piétons.
Ils doivent contourner le véhicule
ou carrément circuler derrière l’automobile, ce qui peut être dangereux», a déclaré l’agent Bédard
de la Sûreté du Québec.
Claude Boivin, chauffeur d’autobus à la STCUQ, a confirmé cette
tendance de la plupart des automobilistes à ne pas respecter les lignes
d’arrêt. «Ce sont surtout les
“calottes” qui ne s’arrêtent pas à
temps», a-t-il souligné, parlant des
personnes âgées et des jeunes
conducteurs.
Intersection
Respectent
Ne respectent pas
René-Lévesque
et Calixa-Lavallée
8/104
96/104
Charest Ouest et
Marie-del’Incarnation
13/101
88/101
Lebourgneuf et
des Gradins
15/103
88/103
Une enquête effectuée à ces trois intersections et comptabilisant le
passage de 300 véhicules a permis de constater que la majorité des
automobilistes ne respectent pas les lignes d’arrêt aux feux de
circulation, confirmant l’ampleur de la situation.
Politique d’exactitude des prix
en bref
Consommateurs mal informés
Marie-Eve McNicoll
Québec — La politique d’exactitude des prix, instaurée le
23 février 2001 dans le cadre de la Loi sur la protection du
consommateur, est appliquée par la plupart des
commerces de détail au Québec, mais le consommateur se
doit de demeurer informé et vigilant.
epuis le 23 février 2001, les
commerçants n’ont plus
l’obligation
d’étiqueter
leurs produits un à un, à la condition de respecter certaines exigences. Par exemple, ils doivent
utiliser la technologie des lecteurs
optiques, apposer une étiquettetablette
respectant
certaines
normes et instaurer la politique
d’exactitude des prix au vu et au su
des consommateurs.
D
Selon cette politique, si le prix à
la caisse est plus élevé que le prix
annoncé, le prix le plus bas prévaut. De plus, si l’erreur porte sur
un produit dont le prix est
inférieur à 10 $, le commerçant
Québec et Cité universitaire
doit remettre le produit gratuitement. Lorsque le prix est
supérieur à 10 $, le commerçant
doit corriger l’erreur et remettre
10 $ au consommateur.
Les commerçants doivent bien
expliquer la politique d’exactitude
des prix sur une pancarte de grand
format à l’entrée du commerce ainsi
que sur plusieurs petites pancartes
près des caisses enregistreuses, près
du lecteur optique et dans les feuillets publicitaires. Il appartient alors
au consommateur d’être vigilant et
de vérifier la justesse des prix.
Mais cette politique reste
méconnue des consommateurs et
les commerçants n’en font pas la commerçants respecte cette polipromotion. «Lorsqu’un client tique, bien que certains problèmes
remarque un écart de prix à la persistent. «L’an dernier, à titre de
caisse, s’il ne mentionne pas la vérification, nous avons effectué
politique d’exactitude des prix, une visite de courtoisie chez enon lui rembourse seulement la viron 150 commerçants et avons
différence entre le prix affiché et décelé plusieurs anomalies, mais
le prix réel du produit»,
surtout au niveau de
a confié sous le couvert
l’étiquette-tablette dont
de l’anonymat une cais- Si le prix à la les caractères étaient trop
sière d’un établissement
petits», a affirmé M.
caisse est
d’alimentation sur le plus élevé que Préaux. Il a expliqué que
boulevard l’Ormière, à
l’étiquette-tablette doit
le prix
Québec.
fournir, en plus de la marannoncé, le que, du format et du prix
prix le plus
La politique ne s’apdu produit, un prix par
plique pas aux produits
bas prévaut. unité de mesure.
pour lesquels la loi fixe
un prix minimal, par
Jean-Jacques Préaux a
exemple le lait, la bière et le vin, si aussi précisé qu’à la fin du mois
son application a pour effet de de mars, des responsables de
contrevenir à la loi.
l ’ O ffice de la Protection du
consommateur feront une secSelon le responsable des commu- onde tournée de vérifications et
nications à l’office de la Protection sanctionneront les commerces ne
du consommateur, Jean-Jacques respectant pas à la lettre les
Préaux,
la
majorité
des procédures prévues par la loi.
Journée
internationale
de la femme
est sous le thème «Nouvelles
réalités, solidarités nouvelles» que se déroulera le 8 mars
prochain la Journée internationale de
la femme. Cette année, plusieurs
activités seront proposées dans la
région de Québec afin de favoriser
les discussions et la réflexion, entre
autres la projection d’un film sur les
rôles dévolus aux filles et aux
garçons dans diverses cultures, suivi
d’une table ronde animée par des
femmes immigrantes. La journée de
la femme remonte à 1908, à
Chicago, où deux oratrices du mouvement socialiste américain sont
montées sur la tribune pour dénoncer
l’exploitation des ouvrières souspayées, privées de leurs droits les
plus élémentaires. (V.L.)
C’
L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 6 mars 2002
Baccalauréat de
droit spécialisé en biotechnologie
U
Pas pour demain à l’UL
Carl Renaud
Cité universitaire — La formation d'avocats spécialisés en
biotechnologie, qui sera offerte à l'Université de
Sherbrooke à compter de septembre prochain, n'est pas à
l'ordre du jour à l'Université Laval.
e qui désole Bernard
Keating,
professeur
d'éthique à l'Université
Laval, qui reconnaît que le
monde du droit a besoin d'avocats capables de comprendre le
langage scientifique et d'interpréter les preuves d'experts.
C
«Actuellement on ne parle pas
Photo de Véronique Côté
Bernard Keating,
professeur d’éthique à l’UL.
en bref
d'un programme du genre à
Laval. Il est difficile pour une
université d'offrir tous les programmes», a expliqué Bernard
Keating.
des candidats
Frais de scolarité
Moreau : «Nous avons besoin
d’un débat collectif, car c’est un
choix de société.»
Robitaille : «Rien ne justifie leur
augmentation aujourd’hui. Cela
entraînerait une perte d’étudiants et
une hausse de l’endettement.»
Tavenas : «Avec l’expérience
mondiale, on n’a pas de méthode
gagnante. Il faut donc ouvrir le débat
au Québec.»
3
Association des
diplômés de l’Université Laval
Quatre nouveaux clubs
Faculté de droit de l'Université de
Sherbrooke. L'Université entend
former près de 60 étudiants par
année dans ce nouveau baccalauréat spécialisé.
Bernard Keating s'est réjoui de
voir un programme semblable se
développer à Sherbrooke. «Le
droit est un excellent moyen de
contrôler les développements en
biotechnologie. Certains d'entre
eux pourraient être nuisibles pour
l'environnement», a-t-il aff i r m é
en entrevue.
L'Université de Sherbrooke
offrira une formation de quatre
ans qui aura pour objectif d'initier
les étudiants en droit à la biotechPour compléter sa pensée, M.
nologie. Ils pourront alors Keating a comparé les biotechacquérir des notions scinologies au nucléaire.
entifiques concernant les Une formation «On a un instrument
manipulations
génépuissant qui peut servir
de quatre
tiques comme le clonage
au pire comme au
ans qui
ou les organismes génémeilleur»,
a-t-il
initiera les
tiquement
modifiés
avancé. «Le riz trans(OGM).
étudiants en génique peut sans doute
régler le problème de
droit à la
«Le programme ne vise biotechnologie malnutrition dans le
pas à former des scienTiers-monde, mais il
tifiques,
mais
des
aura pour effet d'enjuristes
qui
ont
des richir les entreprises anglo-saxconnaissances assez appro- onnes et d'accroître la dépenfondies des sciences pour com- dance
des
pays
prendre les problèmes soulevés sous-développés», a-t-il ajouté
par le développement de la afin d'illustrer les risques du
biotechnologie», a souligné développement des biotechnoloNathalie Vézina, secrétaire de la gies.
Photo de Véronique Côté
Geneviève Desbiens, coordonnatrice des clubs de diplômés de l’UL.
Association des diplômés de l’Université Laval (ADUL) a
inauguré quatre nouveaux clubs de finissants au cours du mois
de février, portant leur nombre à 31 dans le monde. Les clubs
de Calgary, d’Edmonton, du Manitoba et de l’Est de l’Ontario, comptant
une centaine de membres par organisation, viennent s’ajouter aux 15
clubs déjà existants au Canada. Les différents clubs permettent aux
quelque 185 000 diplômés de l’Université Laval de développer un sentiment d'appartenance envers l'Université en offrant un service gratuit.
« Il y a 74 000 diplômés dans la région de Québec qui font parti du Club
de diplômés de Québec», a expliqué Geneviève Desbiens, coordonnatrice des clubs des diplômés de l’Université Laval. L’ADUL est
représentée dans 12 pays, dont le Maroc, la Suède et Haïti. Elle prévoit
prochainement mettre sur pied d'autres clubs en Floride, à Washington
D.C. et sur la Côte-ouest africaine. (C.C.)
L’
Lévis-Lauzon réclame 78 000 $ aux étudiants
Éric Tremblay
Les petites vites
n i v e r s i t é
Cité universitaire — La taxe à l'échec crée encore des
remous. Le Cégep de Lévis-Lauzon a envoyé les dossiers de
dettes impayées à l'agence de recouvrement Créance
Québec afin de récupérer un montant de 78 000 $ accumulé
au cours des dernières années. Le manque à gagner force
le Cégep à couper dans les services aux étudiants.
a directrice générale du
Cégep de Lévis-Lauzon,
Sylvie Vallières, a assuré
avoir tout essayé avant d'envoyer les
dossiers à Créance Québec. «On n'a
pris personne à la gorge. Le Cégep
manque d'argent et il y a des étudiants qui lui en doivent. C'est le
recours ultime qui est utilisé», a-t-
L
elle indiqué, elle-même n'étant pas
en poste lorsque le choix a été fait.
La taxe à l'échec a été instaurée
comme incitatif à la réussite, les étudiants échouant plus d'un cours
devant payer certains frais pour se
réinscrire. Abolie en janvier 2002
par François Legault, ancien mi-
nistre de l’Éducation, la taxe a été
remplacée par des plans de réussite
et d'appui à l'étudiant.
Le Cégep a offert plusieurs options
aux étudiants en difficulté financière: étalements de paiements,
groupes d'aide et aide financière.
«Le ministère de l'Éducation ne rembourse pas l'argent qui n'est pas payé
par les étudiants», a répété Sylvie
Vallières.
L'Association générale des étudiants et étudiantes du Cégep de
Lévis-Lauzon (AGEECLL) est
consciente de ce qu’entraîne le nonremboursement d'une dette. « À
l'Association, nous informons les
étudiants des conséquences qui pourraient arriver», a dit Marie-Renée
Lavoie, membre de l' AGEECLL.
L'Association avait voté un boycott de la taxe à l'échec à l'automne
2001 dont l’objectif du boycott était
d'abolir cette forme de taxation. «La
taxe a été abolie en 2002. Il n'y a
donc pas de raison de payer une taxe
qui n'existe plus», a souligné MarieRenée Lavoie.
Selon Mme Lavoie, les coupures
pourraient toucher la bibliothèque,
les services aux étudiants et les
activités parascolaires.
Place Laurier ● Place Ste-Foy ● Galerie Chagnon ● Place Fleur de Lys ● Galeries de la Capitale
L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 6 mars 2002
Québec et Cité universitaire
4
0
p i n i o n
éditorial
Capitale de profits
a ferme opposition du maire Jean-Paul L’Allier à
la construction d’un casino au Palais Montcalm
de Québec mérite des félicitations. Même Pauline
Marois a emboîté le pas en se prononçant contre le projet de Loto-Québec. Serait-ce parce qu’elle sent l’arrivée
prochaine des élections générales? Allez savoir...
L
Pendant son règne à la SAQ, les profits sont passés de
378 M$ à 471M $. Bravo! Mais, à l’heure où la société
s’inquiète pour ses joueurs compulsifs, il n’est pas
réjouissant de voir qu’un homme à profits prendra les
rênes d’une entreprise qui est non seulement la plus
grande réussite commerciale du Québec, mais également celle qui est à l’origine d’une trentaine de suicides
par année. Notre expert en commerce au détail a une
réputation à tenir. Toutefois, il ne doit pas le faire au
profit des joueurs compulsifs.
Si Loto-Québec désire obtenir l’appui du gouvernement pour construire un casino dans la vieille capitale,
c’est pour combler une clientèle potentielle. Les casinos
de machines à sous exploités par la société d’État ne
visent pas seulement les riches. Ils représentent égaleLoto-Québec a été créée il y a 30 ans pour prendre le
ment un (faux) espoir pour plusieurs personcontrôle d’une activité alors aux mains du
nes dans le besoin. La pauvreté étant présente
crime organisé. Pourtant, la société d’État
à Québec, pourquoi Loto-Québec n’en profiLoto-Québec semble s’enliser de plus en plus dans cette
terait pas pour augmenter ses profits?
soif de pouvoir et de profits, et ce, au détriest prête à
ment
des victimes. La seule différence avec
exploiter les
Croyant répondre au mandat qui lui a été
les années 70, c’est qu’aujourd’hui, ce
visiteurs,
donné par la ministre des Finances, soit celui
commerce découle d’une entreprise fondée et
même
à leur surveillée par des élus du peuple.
d’augmenter les revenus de Loto-Québec en
détriment.
attirant davantage de touristes dans les casinos, la société d’État a choisi la manière facile
Les ventes de Loto-Québec atteignent
en visant Québec, où le tourisme attire 3,6
3 , 6M M $ et les profits dépassent maintenant
millions de visiteurs par an. Construire un nouveau
1,3 MM $, soit trois fois plus qu’en 1990.
casino dans un emplacement fourmillant d’étrangers est
Parallèlement, la proportion de joueurs pathologiques
plus facile que de se creuser la tête à la recherche d’une
dans la population est passée de 1,2% en 1989, à 2,1 %
solution qui ne nécessitera aucune augmentation de l’of- en 1996. Chez les adolescents, ce taux est passé de
fre du jeu. À bien y penser, ce n’est pas Québec qui a
1,7 % à 2,6 % durant la même période. Il serait grand
besoin de Loto-Québec, mais plutôt l’inverse.
temps d’arrêter l’aveuglement volontaire.
Bien que Loto-Québec dépense des dizaines de milliers de dollars dans des campagnes de publicité, il ne
faut pas qu’elle oublie qu’en moyenne, un joueur
compulsif peut engloutir annuellement 3 500 $ dans le
jeu. Or, ce type de joueurs fait parti de la population
locale, et non des groupes de touristes de passage.
Gaétan Frigon, le nouveau pdg de Loto-Québec, a été
engagé pour faire ce qu’il connaît le mieux: des sous.
Loto-Québec ne semble pas, pour le moment, profiter des bonnes grâces du gouvernement Landry. Elle
ne semble pas comprendre qu’à l’arrivée d’élections
générales, les cartes du jeu ont souvent tendance à
changer. Non, ce n’est pas évident de trouver l’équilibre
entre la rentabilité et la responsabilité sociale.
au parlement
Changer le mode de scrutin
n dirait que ça fait des siècles que le Parti québécois a dans son
programme un projet de réforme électorale. Par le passé, l’idée de
changer le mode de scrutin pour rendre le nombre d’élus au
Parlement plus représentatif de la volonté des électeurs est souvent revenue sur la table, sans qu’aucune mesure concrète ne soit prise. Et ce,
malgré les failles évidentes de notre système dit «majoritaire uninominal
à un tour». Un système que René Lévesque a déjà qualifié de «démocratiquement infect.»
O
La preuve la plus récente des faiblesses de notre mode de scrutin
actuel reste sans doute l’élection provinciale de 1998. Le PQ a alors
obtenu 60% des sièges à l’Assemblée nationale avec 42% des votes,
alors qu’avec 43 % des votes, le Parti libéral n’a obtenu que 36 % des
sièges. Quant à l’Action démocratique du Québec, plus de 12% des
votes lui ont permis de faire élire, on le sait, qu’un seul et unique député.
Mais les choses pourraient changer. C’est du moins ce qu’on serait
porté à croire devant les diverses voix qui s’élèvent pour militer en
faveur d’un mode de scrutin proportionnel. Parmi celles-ci, la création,
en juin dernier, du Mouvement pour la démocratie nouvelle (MDN), un
organisme non-partisan qui s’est donné comme mission de susciter un
débat public sur la pertinence de modifier le système électoral. Le MDN
s’est vu appuyé dès le début par Jean-Pierre Charbonneau, alors président de l’Assemblée nationale et ministre responsable des Réformes
électorales et parlementaires depuis le remaniement de janvier dernier.
Le débat est si bien entamé que la Commission des institutions s’est
dotée, en décembre dernier, d’un mandat d’initiative afin d’étudier les
changements à apporter au mode de scrutin. À l’approche de cette
commission parlementaire, tant le MDN que Charbonneau semblent fermes dans leur volonté de modifier le mode de scrutin. Le ministre
Charbonneau a même déclaré qu’il ne s’agirait rien de moins que de «la
dernière phase de la Révolution tranquille». On ne sait pas dans quelle
mesure il pourra tenir sa promesse, quand et comment pourrait être
appliqué un changement majeur ni quel type de mode proportionnel sera
proposé, mais un consensus semble émerger chez tous les partis, particulièrement du côté de l’ADQ qui se verrait ainsi mieux représentée.
Bien sûr, certains resteront sceptiques devant l’ampleur de la réforme
proposée, mais à constater le désengagement des citoyens pour la politique et la marginalisation du rôle des députés, on peut se demander si
un nouveau mode de scrutin peut vraiment être pire. À condition que ce
débat ne reste pas dans les mains d’intellectuels et de politiciens, mais
qu’il descende aussi dans la rue, où se trouvent ceux qui réclament que
la notion d’«un homme, un vote» s’applique, et pour de vrai.
Va lé r i e G au d r e a u e st b o u r si è r e d e l a
Tr i b u n e d e l a p r e s s e d e l ’ A s s e m b l é e n a t i o n a l e
ournal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la
responsabilité du Département d’information et de communication. Fondateur:
Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (5224); Adjoint à l’éditeur: Mario
Fraser (8942); Rédactrice en chef et directrice de la photographie: Noémie
Moisan (8957); Secrétaire de rédaction: Alexandra Perron (8956); Chef maquettiste et administratrice: Julie Dompierre (8952); Éditorialiste en chef et
directeur des dossiers: Luc Renaud (4513); Chroniqueuse parlementaire et caricaturiste: Valérie Gaudreau (4513); Photographes: Véronique Côté et MarieLaure Josselin (8957); Régional: Vicky Langevin et Daniel Roy (8959);
Université: Eric Fawns et Fanny Thubé (8958); Culture: Gaëlle Lussiaà-Berdou,
Valérie Côté, Catherine White et Frédérick Lessard (8960); Sports: Chantal Maltais
et Dany Hubert (8956); Conception de la maquette typographique: Marco Dubé
et François Baron du Studio Graphiskor; Dépot légal: Bibliothèque Nationale du
Québec, 1994; Imprimeur: Quebecor World , 470, 3e avenue, Centre Industriel, StRomuald; Tirage: 1000 copies. Adresse: D.I.C., C.P. 4120, Pavillon Louis-Jacques
Casault, local 3832, Cité universitaire, (Québec), G1K 7P4; Informations
générales: (418) 656-2131 poste 8942; Télécopieur: (418) 656-3865; Adresse électronique: [email protected]; Site www: http://exemplaire.com.ulaval.ca.
Distribution: Cité universitaire: Pavillon Bonenfant, Pavillon Casault, Pavillon De
Koninck, Pavillon Desjardins, Pavillon Parent Pavillon Vachon, PEPS Ville de
Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Édifice de la Fabrique.
J
Québec et Cité universitaire
L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 6 mars 2002
5
e Forum Social Mondial (FSM) de Porto Alegre a reçu
cette année plus de 50 000 participants venus du monde entier
pour se mobiliser et exposer leurs revendications dans leurs
luttes sociales et politiques. La Ville de Québec est allé s’y instruire.
L
Forum Social Mondial de Porto Alegre
S’inspirer du Budget Participatif
orto Alegre n’a pas été choisie
au hasard comme hôte du
forum dont le slogan est «Un
autre monde est possible». Depuis
1989, elle est le lieu d’une initiative
politique hors du commun, celle du
Budget Participatif, dont une bonne
partie est gérée directement par les
citoyens.
P
Cette année, la Ville de Québec était
présente au FSM. «Je suis allée à
Porto Alegre, entre autres pour avoir
plus d’information sur le Budget
Participatif», a expliqué en entrevue
Linda Cloutier, conseillère municipale dans l’arrondissement 1.
Selon Mme Cloutier, les fusions
municipales pourraient permettre
d’améliorer l’implication des citoyens dans l’organisation municipale.
«Il reste maintenant à étendre à la
nouvelle ville ce qui se faisait déjà à
Québec en termes de consultations
publiques», a affirmé Mme Cloutier.
«Nous sommes déjà à l’avantgarde au niveau de la démocratie
municipale, avec les conseils de
quartier et les consultations
citoyennes», a fait valoir Luci
Tremblay, porte-parole de Jean-Paul
L'Allier. «On voudrait qu’il y ait des
conseils de quartier partout, mais ils
ne se mettent en place qu'à la
demande des citoyens.»
Selon Alain Marcoux, membre du
collectif Les AmiEs de la Terre, le
pouvoir décisionnel détenu par la
population reste pourtant limité. «On
pourrait aller beaucoup plus loin que
la simple consultation sur les grands
enjeux», a-t-il avancé. «Il faudrait
que les citoyens décident euxmêmes des priorités du budget
municipal».
C’est le cas à Porto Alegre, où, selon
les années, 15 % à 25 % du budget
municipal de la ville sont gérés par les
citoyens. En gagnant les élections
municipales de 1989, le Parti des
Travailleurs a choisi d’améliorer les
structures démocratiques en remettant une partie du pouvoir entre les
mains de la population.
«Les politiciens de Québec n’ont
pas du tout la volonté de remettre le
pouvoir aux citoyens qui risqueraient
de prendre des décisions différentes
des leurs», a déploré M. Marcoux.
De son côté, Linda Cloutier a
affirmé que l’un des objectifs est de
développer des nouvelles formes de
participation, que l'on pourrait
appeler Budget Participatif ou autre.
Selon elle, le budget d’immobilisation, qui représente 100 M $, soit
15 % du budget total de la Ville de
Québec, est celui qui se prêterait le
mieux à une forme de gestion par les
citoyens. Ceux-ci seraient alors à
même de décider des priorités d’investissements en termes d’infrastructures.
La volonté citoyenne
des Québécois: un prérequis?
u-delà de la volonté politique
essentielle à l’établissement
éventuel d’une forme de
démocratie participative dans la
région de Québec, une autre facette
s'ajoute au débat: la volonté
citoyenne. La population est-elle
prête à s’impliquer dans l’élaboration du budget municipal?
A
C’est la question qui a animé une
discussion organisée par le collectif
Les AmiEs de la Terre, le 20 février
dernier. «Les gens se mobilisent
quand il y a un enjeu, quand ils se
sentent menacés, que le seul moyen
qui leur reste, c’est de manifester», a
souligné lors de la discussion Pierre
Gignac, du service des communications de la Ville de Québec.
Les Québécois se mobilisent peu,
selon la plupart des gens présents à
cette réunion. Dans ces conditions,
aurait-on avantage à confier aux
citoyens le mandat d’établir leurs
propres priorités d’investissements?
Pour Alain Marcoux, membre des
AmiEs de la Terre, le meilleur moyen
Courtoisie: www.multimania.com
Manifestation à
l’Assemblée nationale du Québec.
de le savoir est sans doute d’essayer.
«Au début, les participations seront
éclatées, mais après quelques
années, quand les gens verront les
possibilités, ils s’impliqueront plus»,
a-t-il présumé.
Courtoisie : www.sommetdespeuples.org
La Grande marche au Sommet des peuples
L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 6 mars 2002
C’est ce que montre l’expérience
du Budget Participatif de Porto
Alegre. À sa mise en œuvre en 1989,
le système avait à peine attiré
quelques milliers de participants. En
1995, ils étaient déjà 15 000 à assister aux réunions organisées par la
Mairie. L’an dernier, ils étaient plus
de 300 000 participants.
Porto Alegre
La démocratie en action
vec la démocratie participative, la Mairie de Porto
Alegre
a
souhaité
améliorer les structures démocratiques en place et confier au peuple
le contrôle du budget municipal.
Ce sont les citoyens qui déterminent quelles sont les priorités en
termes d’infrastructures, d’éducation ou encore d’amélioration des
conditions de vie.
A
Depuis l’instauration du Budget
Participatif, les projets choisis grâce à la
participation populaire ont représenté
plus de 700 M $ US
en investissements.
précédente, de ses accomplissements ou de ses échecs. La transparence dans les dépenses est ainsi
assurée et le pouvoir public est
soumis à la critique de la population. Cette procédure permet aussi
d'éviter la corruption.
Ensuite, chaque quartier discute
des priorités d’investissements à
accomplir et élit ses conseillers. Le
Conseil adopte alors le budget,
après avoir discuté de la faisabilité
des travaux, de leurs
coûts, etc. En cas de
difficultés, chaque
proposition peut être
de nouveau discutée
et améliorée dans les
quartiers.
Pour
permettre
l’application du sysDepuis
son
«Prenez le
tème, la métropole de contrôle de votre ville.» instauration en 1989,
Porto Alegre, qui
la majorité des invescompte 1,3 million d’habitants, a tissements du Budget Participatif
été divisée en 16 quartiers pour ont été consacrés à raccorder
faciliter les discussions. Plusieurs plusieurs milliers de logements
fois par an, la Mairie organise des au système d’eau potable ou au
réunions dans chaque quartier.
réseau d’égouts. Le pavage des
rues constitue également une
Le premier tour de réunions priorité, comme la construction
consiste à rendre compte à la po- d’hôpitaux et d’établissements
pulation du budget décidé l’année scolaires.
Québec et Cité universitaire
C
6
u l t u r e
MusicaLaval en spectacle au Théâtre de la Cité universitaire
Un hommage aux années 1980
Les étudiants en musique renouvellent l’expérience
Marie-Laure Josselin
Cité universitaire — C’est l’histoire du Petit Castor, celle
de Joe Le Taxi ou encore celle de Sunday Bloody Sunday
que MusicaLaval a chanté à plus de 350 spectateurs
ravis, le 28 février dernier. Un spectacle musical dédié
aux années 1980, qui a remporté le prix de la Muse du
groupe lors du gala des Muses l’an dernier.
Photo de Marie-Laure Josselin
MusicaLaval a transporté le public
au temps des années 1980 lors de son spectacle jeudi dernier.
reg’art
Dans les pensées d’autrui
l y avait de la demande
après la première édition», a indiqué en
entrevue Jean-François Gagné,
un
des
responsables
de
MusicaLaval, et aussi le batteur
du groupe. «On refait le même
show que l’an passé, mais avec
plus de moyens, surtout du côté
des lumières et des entrées de
scène», a-t-il poursuivi.
«I
écran vidéo pour projeter les films
des années 1980 tel le film de
Rocky, un jeu d’acteurs et de
danseurs énergisant et des costumes
colorés ont permis au public d’entrer dans l’ambiance. «Ils avaient
vraiment le “look” années 80, les
cheveux gaufrés avec la couette sur
le côté, les robes à froufrous et la
ceinture à grosse boucle. J’ai vraiment trouvé cela quétaine, mais c’était la furie
«On veut faire
sur scène», a raconté avec
un show
enthousiasme
Phung
professionnel Tram Nguyen, étudiante
parce que
en architecture à l’Université Laval.
c’est
La Faculté de musique
a prêté au groupe le
Théâtre de la Cité universitaire afin de lui per mettre de réaliser ce second spectacle qui se veut
notre
plus professionnel. «On
Neuf chanteurs, onze
m
étier.»
veut faire un show promusiciens et deux chofessionnel parce que
ristes ont fait naviguer le
c’est notre métier. On ne veut pas public sur des airs de Boy Georges,
faire un show minable. Nous nous Cindy Loper, Madonna ou encore
donnons à fond et sommes très du film La Guerre des Tuques. Une
exigeants envers nous-mêmes», a performance qui a conquis le puexpliqué en entrevue Simon Paré, blic. «Je me suis tordue de rire. La
un
autre
responsable
de mise en scène est très agréable tout
MusicaLaval.
comme les arrangements. C’était
très bon, un gros bravo!», a lancé
Aucun détail n’a été omis. Cinq Hélène Fortier, agente de spectaentrées de scène différentes, un cles. «Ça me rappelle des sou-
É
Tout au long de son spectacle, cet homme, qui se dit capable de
lire dans les pensées d’autrui, a fait douter, sourire et réfléchir son
public. Que ce soit à l’aide d’un jeu de cartes ou de bouquins, il est
souvent parvenu à deviner ce que les personnes choisies dans la
foule pensaient ou lisaient dans leur tête. En se creusant bien les
méninges, il était possible de trouver quelques astuces utilisées par
l’illusionniste.
Cependant, il faut admettre que malgré le doute qui persistait tout
au long de la soirée, il était difficile de ne pas se laisser persuader
par les belles paroles de Kurtz, surtout lorsque plusieurs spectateurs
confirmaient ses révélations sur des moments de leur vie privée.
Avec une touche d’humour, Kurtz a tenu son public en haleine
pendant deux heures. Certes, le scepticisme est demeuré chez certains, mais malgré tout, bien des questions restaient sans réponse,
comme celles soulevées lors de son dernier numéro, alors qu’il semblait guider le public. Il a essayé de faire deviner aux spectateurs,
par la pensée «magique», un itinéraire de voyage qu’il avait préalablement écrit et pris soin de cacher dans un globe terrestre.
Il est évident qu’il existe un truc quelconque lui permettant
d’arriver à ses fins puisque les «ondes» n’étaient pas toujours
bonnes et qu’il n’arrivait pas à lire les pensées de tous et chacun.
Cependant, ce truc, il le cache très bien. Chapeau M. Kurtz!
Québec et Cité universitaire
Le choix des années 1980 n’est
pas un hasard, puisque cette période rappelle au groupe leur
jeunesse. De plus, ces années ne
sont pas du déjà vu, comme c’est le
cas pour les périodes disco ou rock,
maintes fois interprétées dans le
monde du spectacle.
L’envolée de «Bébé» dans Dirty
D a n c i n g a conclu le spectacle,
une envolée qui se voulait aussi
une bouffée d’air pour les
étudiants en musique. «On fait
tout le temps des spectacles
pédagogiques, dans le cadre des
cours. Celui-ci, c’est pour notre
plaisir personnel. Alors on
s’éclate!», a poursuivi Simon
Paré. Ce spectacle est peut-être
aussi une envolée pour un autre
titre au Gala des Muses, pour
lequel
MusicaLaval
s’est
présenté dans la catégorie
«concept».
Ligue d’improvisation à l’orgue
Un premier match à Québec
Dominique Drapeau
nigmatique, bizarre, étonnant, inusité, invraisemblable, voilà
ce à quoi ressemble Gary Kurtz, cet illusionniste-mentaliste
qui était de passage au Capitole du 27 février au 2 mars
derniers.
venirs. C’est loin les années 1980
pour nous. Et surtout, je n’en
reviens pas du talent de ces
jeunes», a ajouté son amie,
Adrienne Paquet, jeune retraitée.
Québec — Pour la première fois depuis sa création à
l’automne 1999, la Ligue d’improvisation à l’orgue (LIO) a
présenté un match, le 1er mars dernier, à la Basilique de
Québec. L’équipe Québec-Lévis a remporté une victoire de
11 à 7 contre l’équipe de Trois-Rivières.
e match d’improvisation à
l ’ o rgue, présenté dans le
cadre du festival «Org u e
et couleurs» pour la saison hiverprintemps 2002, s’est déroulé
comme tout match d’improvisation théâtrale, à partir de différents thèmes.
L
talent des organistes
manière inattendue.
d’une
Régis Rousseau a réussi à faire
apprécier l’orgue de façon originale. «J’ai vraiment aimé ma
La LIO comprend au total cinq
équipes dans la région de Québec
et de Montréal. La Ligue avait un
objectif bien précis en organisant
le festival «Orgue et couleurs».
«Le but de ce festival est de
rendre accessible au plus grand
public ce vieil instrument qu’est
l ’ o rgue», a révélé en entrevue
téléphonique, Régis Rousseau,
l’instigateur de la LIO, précisant
que cet instrument s’adapte avec
le temps, mais demeure une
ancienne tradition religieuse. Il a
également ajouté qu’il voulait,
par ce festival, faire découvrir le
Photo de Véronique Côté
L’équipe Québec-Lévis
est sortie victorieuse du
match à la Basilique de Québec.
soirée. Ça m’a fait apprécier
l’orgue d’une façon différente»,
a affirmé Nicole Marcouiller, une
spectatrice venue de Tr o i s Rivières pour encourager son
équipe. Le public a donc été
agréablement surpris pendant la
soirée, tout en s’amusant.
Certains ont même souhaité une
longue vie à la LIO.
Comme la plupart des joueurs
de la Ligue d’improvisation à
l ’ o rgue, Dany Wiseman, le
capitaine de l’équipe QuébecLévis a été approché par Régis
Rousseau pour faire partie d’une
équipe d’improvisation.
Selon M. Rousseau, il était un
bon candidat pour participer au
festival «Orgue et couleurs».
«J’ai une formation d’org a n i s t e
au Conservatoire de Grenoble en
France et une autre au
Conservatoire de musique de
Québec», a-t-il indiqué en entrevue. Ce jeune homme de 24 ans a
confié qu’il aimerait faire des
concerts, des disques, ainsi
qu’une grande tournée internationale. «J’aimerais vivre de mon
métier
d’organiste»,
a-t-il
résumé.
L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 6 mars 2002
Flamenco nouveau
genre à L’Autre caserne
Véronique Pâquet
Québec — Alliant des mouvements de danse moderne au
rythme du flamenco traditionnel, Danielle Blancy, MarieAndrée Cloutier et Natasha Massicotte ont su faire vibrer
les spectateurs en présentant ¡Ai Flamenco!, à L’Autre
Caserne de Limoilou, le 28 février dernier.
epuis dix ans, le flamenco
rythme leurs pas, mais les
trois artistes ne se sont associées sur scène que depuis un mois.
«Nous avons fait une apparition
ensemble à L’Écuyer.
C’est alors qu’on a pensé
faire un spectacle toutes
les trois», a expliqué
Marie-Andrée Cloutier à
L’EXEMPLAIRE.
D
Cette énergie sert à véhiculer toute
une gamme d’émotions. «Elle nous
fait passer de la joie ultime au drame
le plus profond. Ce sont toujours des
émotions très fortes. C’est un art de
corazón (de cœur)», a
souligné Mme Massicotte.
Le public a d’ailleurs
été conquis par cette
danse
andalouse
a
Adaptations de danses
ressenti ces émotions.
traditionnelles, les dif«J’adore l’énergie latine,
Courtoisie:
férentes
chorégraphies
qui a été transmise dans
brownsvilleherald
intègrent aussi des mouvele spectacle à différentes
ments de danse moderne.
intensités. D'abord plus
Olé!
«Le flamenco évolue, il
basse, l’énergie a ensuite
s’enrichit. C’est un courant qui est jailli», a expliqué Jocelyn Boutin,
très fort en Espagne. On utilise la un spectateur. «Les filles dannouveauté tout en gardant l’énergie saient avec tellement d’énergie
du flamenco», a affirmé Natasha que j’avais parfois l’impression
Massicotte.
que je dansais avec elles!», a lancé
en bref
Calendrier
de la relâche
Le flamenco est une danse originaire de l’Espagne, plus précisément d’Andalousie. C’est une
forme d’expression corporelle qui
se pratique depuis des siècles par
les Espagnols, mais aussi par les
peuples tzigans. Sa symbolique
prend tout son sens par l’âme et le
cœur.
Cette danse, qui a traversé l’histoire depuis le Moyen Âge,
traduit à la fois le besoin et l’envie de transcender les conditions
parfois pénibles des gitans, mais
également la frustration, le désarroi face à cette condition particulière des peuples nomades.
Rêves en famille
Fanny Thubé
Grimskunk se produira à l'Église
Saint-Roch le 8 mars à 21h.
lga, Macha et Irina rêvent
de quitter leur ville de
province afin de retourner à
Moscou, où elles ont passé leur
enfance. En attendant le moment du
départ, amitiés, amours et relations
familiales meublent la
vie et le quotidien des
trois sœurs Prozorov. Un
portrait touchant et
satirique d’une famille
russe.
Le quatuor québécois Ily Morgane
jouera à L'Autre Caserne le 9 mars à
20h. Le cynisme de leurs chansons
fait leur charme, dit-on.
Le film de Rodrigue Jean,
Yellowknife, sera présenté au Clap
dès le 8 mars.
L'adaptation du roman d'Albert
Camus, La Peste, mise en scène
par Marie Dumais, sera présentée
du 12 au 30 mars prochains à la
Caserne Dalhousie.
masculins principaux, le choix de
jouer dans cette pièce était
réfléchi. «Il s’agit d’un beau
mélange et d’une rencontre formidable avec comme metteur en
scène Wajdi Mouawad et comme
auteur Anton Tc h e khov», a-t-il indiqué en
entrevue téléphonique.
M. Thériault a rappelé
qu’Anton
Tc h e k h o v
était un précurseur dans
bien des choses et un
auteur moderne.
Wajdi Mouawad n’en
est pas à sa première
adaptation. Il a mis en
Courtoisie:
Quant à son metteur
comédie française
scène les pièces Rêves,
en
scène,
Wa j d i
Les mains d’Edwige au
Mouawad, il en a fait
moment de la naissance Anton Tchekov l'éloge. «Il prend beauet Littoral, laquelle lui a
coup de liberté dans son
valu le Prix du Gouverneur travail, mais reste toujours au sergénéral en 2000.
vice de l’œuvre» . Dans le dépliant de la pièce, M. Mouawad
Pour Rychard Thériault, qui explique qu’il cherche avant tout
incarne l’un des personnages à mettre l’esprit en valeur.
L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 6 mars 2002
De l'amour à la mort
Les origines
O
RichardDesjardins enfourchera sa
guétard au Kashmir, le 7 mars à 20h.
Noces de sang de Federico Garcia Lorca
Le trio se rendra bientôt en
Espagne, pour un stage de perfectionnement de deux mois. «C’est
en allant chercher les techniques à
la source que le flamenco reste
vivant au Québec», a conclu
Marie-Andrée Cloutier.
Les trois sœurs de Tchekhov au Trident
O
7
une autre spectatrice, Jolyanne
Côté.
Québec — La pièce Les trois sœurs, d'Anton Tchekhov,
traite du destin, de la fatalité et permet aux spectateurs de
pénétrer dans l’univers familial de la Russie du début du
XXe siècle. Mise en scène par Wajdi Mouawad, cette pièce
est présentée jusqu'au 30 mars au Théâtre du Trident.
uvert par le film La Fuga, du
réalisateur argentin Eduardo
Mignogna au Grand Théâtre le 6
mars, le Festival du cinéma
panaméricain
«Images
du
Nouveau Monde» se poursuit au
Cineplex Odeon Charest, à la salle
d'essai de Méduse et à la Galerie
Rouje jusqu'au 10 mars.
C
u l t u r e
Courtoisie: Paulette Dufour Communication
Une scène de la pièce Noces de sang de Federico Garcia Lorca
Bertrand Genevet
Québec — Dans l'intimité des 50 sièges du Centre
international de séjour de Québec, le Théâtre le Joyeux
Bûcher présente, jusqu'au 9 mars, une adaptation
résolument moderne des Noces de sang de Federico
Garcia Lorca. Une pièce sur l'amour où la fatalité de la
mort hante les personnages.
ette pièce est d'une
grande violence et
pourtant
d'une
grande sensualité», a déclaré la
comédienne, Eva Daigle, qui joue
le rôle de la mariée. Le jour de ses
noces, celle-ci retrouve son
ancien amant, Léonard. Hantée
par le souvenir de ce dernier, la
jeune fille aspirait au mariage
comme libération. Mais en le
revoyant, elle s'éprend à nouveau
de lui et s'enfuit en sa compagnie
le soir de son mariage. Le marié
les retrouve et tue son rival dans
un combat où il succombe luimême.
«C
L'intrigue est simple. L'action
passe au second plan, laissant
toute l'importance aux personnages et à la fatalité. «Nous
voulions créer des ambiances
pour que les spectateurs ressentent, et non pas réfléchissent à
l'histoire», a déclaré le metteur en
scène, Stéphane Saint-Jean.
Les personnages se courbent
tous sous le joug d'une destinée
qu'ils ne peuvent éviter. La mère
du marié sent que cette destinée
lui fera perdre son fils, comme
elle a déjà perdu son mari et son
autre fils.
Les textes sont souvent durs.
«J'ai trempé mes mains dans son
sang, je les ai léchées à pleine
langue, c'était aussi mon sang à
moi», dit la mère en étreignant
son fils poignardé. «La mort est
présente du début à la fin, même
pour ceux qui vivent», a ajouté
M. Saint-Jean.
L'amour de la terre qui nourrit
ces paysans espagnols du début
du 20e siècle est un thème récurrent dans le texte. Pourtant, le
metteur en scène a transposé
cette pièce dans un monde
technologique et moderne loin de
toute référence au folklore espagnol. Le cadre paysan est ainsi
absent. «Ce texte est intemporel.
L'aspect humain est plus important que l'aspect socioculturel.
C'est un texte fort qui ne perd rien
en étant adapté au monde urbain
moderne», a fait remarquer le
réalisateur.
Tout au long de la pièce, la
pénombre domine. Les acteurs
sont habillés de cuir et de métal. Du
noir et du bleu des costumes ainsi
que des visages blanchis des
acteurs émane une atmosphère
morbide. Seule la mariée se
détache de cette froideur, vêtue de
costumes rouges, inspirant l'amour
et le sang. «Ce rouge symbolise la
passion dévorante qu'elle éprouve
pour Léonard, et qu'elle ne peut
réprimer», a conclu Eva Daigle.
Québec et Cité universitaire
8
Championnat de volleyball féminin
Escalade de glace sur les Plaines d’Abraham
Spectacle de haut niveau
Les Québécois
exclus des finales
Dany Hubert
Cité universitaire — «Les gens vont assister à un
spectacle de qualité et à du volleyball féminin de haut
niveau», a mentionné en conférence de presse le 27
février dernier, Yves Bigué, président du comité
organisateur du Championnat de volleyball féminin qui
aura lieu les 7, 8 et 9 mars prochains au PEPS.
our l’occasion, les meilleures
équipes
provenant
des
Maritimes, du Québec, de
l’Ontario et de l’Ouest canadien
s’affronteront pour l’obtention de
la
bannière
du
Championnat canadien.
P
Représentante
de
l’Ouest canadien, l’équipe
des Bisons du Manitoba,
championne canadienne
en 2001, tentera de remporter les plus grands honneurs pour une deuxième
saison consécutive.
avait été originellement exclue des
séries de fin de saison. Bénéficiant
d’un laisser-passer, elle affrontera
les Bisons au premier tour, le 7
mars.
Le
Championnat
canadien de
volleyball
féminin
demeurera au
PEPS l’an
prochain.
Le Rouge et Or
Hôte de ce Championnat, l’équipe
de volleyball de l’Université Laval
pourra y participer même si elle
L’entraîneure, Martine
Lalonde, est confiante de
voir ses filles rebondir
après un mois d’inactivité.
«Nous avons fait nos
devoirs durant le dernier
mois et les filles sont revenues plus déterminées
que jamais», a expliqué
celle qui en est à sa
troisième
saison
comme
entraîneure de l’équipe.
Martine Lalonde et sa troupe
ont apporté des correctifs sur le
terrain, notamment
tactique.
à
leur
«On axe davantage notre jeu sur
la rapidité d’exécution et ça donne
des résultats intéressants», a lancé
Mme Lalonde.
Les joueuses sont conscientes
qu’elles ne participeraient pas au
Championnat canadien si la
compétition avait eu lieu ailleurs
qu’au PEPS.
«Les joueuses le savent et elles
sont conscientes qu’elles ont une
deuxième chance. Je n’ai aucun
complexe à jouer contre ces
équipes-là,
puisque
notre
conférence au Québec est l’une des
plus fortes au Canada», a indiqué
l'entraîneure qui a elle-même
évolué au sein du Rouge et Or volleyball entre 1987 et 1992.
Si les joueuses du R&O ne
parviennent pas à remporter les
grands honneurs cette saison,
elles pourront se reprendre en
2003 avec sensiblement le même
noyau de joueuses.
Finale provinciale de basketball
en bref
Ça
grimpe au PEPS !
eudi dernier avait lieu l’inauguration d’une caverne d’escalade
encastrée dans les murs du stade
couvert du PEPS. La caverne est la
troisième phase du projet
d’escalade au PEPS. Un mur vertical et de surplomb sont également
fonctionnels depuis le début des
années 90. La caverne, d’une surface de grimpe de 60 mètres carrés,
est le résultat d’une très forte
demande de la part des étudiants de
l’Université Laval. (D.H.)
J
Arbitres
en formation
a Fédération de baseball amateur du Québec tiendra, jeudi
le 7 mars, un point de presse à la
Cage aux sports de Place Laurier
afin d’annoncer la création d’un
nouveau programme de formation
des arbitres. L’Académie d’arbitrage aura comme mandat d’aider
les arbitres à se perfectionner ou à
atteindre de nouveaux sommets en
arbitrage. La formation se tiendra
en mars et en avril. (F.L.)
L
Les Lavalloises
victorieuses
Fanny Thubé
Cité universitaire — C’est devant quelque 300 spectateurs
que l’équipe féminine de basketball de l’Université Laval a
défait les représentantes de l’Université de Concordia par
la marque de 68 à 61, samedi dernier. Cette victoire permet
au Rouge et Or de remporter la finale provinciale de basketball et de participer au Championnat canadien, qui se
tiendra du 7 au 10 mars à Hamilton.
vant même le début du
match, le R&O pouvait se
réjouir d’une saison
réussie avec la nomination dans
les deux équipes étoiles de quatre
de ses représentantes, soit Josée
Lalonde, Marie-Hélène Pedneau,
Élodie Gérard et Isabelle Grenier.
A
Lors de ce match, le R&O a
ouvert la marche. L’entraîneurechef, Linda Marquis, ne pouvait
cacher sa fierté. «Les filles ont eu
du caractère et elles s’en sont
bien sorties», a-t-elle affirmé.
La première demie de la partie
s'est terminée 33 à 27 en faveur
du R&O. La seconde période a
repris de la même façon que la
première avec un jeu très corsé.
Mme Marquis s’est dit contente
de jouer contre Concordia. «Ce
match
est
la
meilleure
préparation pour le Championnat». La fin du match s’est
jouée aux lancers francs, ce qui a
permis au R&O d’augmenter son
avance et de finir avec la marque
de 68 à 61.
«L'esprit d’équipe est notre
grosse force et on peut dire que le
R&O féminin au basketball est
une équipe avec un grand E», a
ajouté Mme Marquis.
Photo de Véronique Côté
Daniel Roy
Québec — Aucun Québécois n'est parvenu aux finales de
la dernière ronde de la Coupe du monde d'escalade sur
glace qui s'est terminée le 2 mars dernier à Québec, sur
le site des Plaines d'Abraham.
hez les hommes, c'est le
Russe Dimitri Bytchkov
qui a triomphé de
l'Ukrainien
Evgeny
Krivosjeitsev.Tandis que chez les
femmes, l'Allemande Ines Papert
a remporté les honneurs devant
l'Australienne Abby Watkins.
C
Parmi les 60 grimpeurs inscrits,
il n'y avait qu'une douzaine de
Québécois prêts à relever le défi
en ronde préliminaire, celui de
grimper une tour glacée de plus
de 21 mètres, soit l'équivalent de
sept étages.
La participation des Québécois
s'est d'ailleurs résumée à ce premier tour. Du groupe, LouisJulien Roy, vivant actuellement
en Alberta, a tout de même
constaté que l'escalade sur glace a
gagné en popularité auprès des
Québécois.
«Il y a plus de 10 000 grimpeurs
au Québec», a affirmé celui qui
s'entraîne à cette discipline cinq
fois par semaine.
Hommage
L’émotion était à son comble
lorsque Julie Dionne, qui jouait
son dernier match au PEPS a eu
droit à de belles récompenses de
la part de ses coéquipières, du
personnel du R&O et de ses
anciens entraîneurs.
Selon M. Roy, les Québécois
ont d'immenses progrès à faire
s'ils veulent rivaliser d'adresse
avec les Français et les Russes. Il
a concédé que la tour de glace
était plus difficile à grimper à
Québec comparativement à
d'autres tours connues à travers le
monde. Mais cette montée était la
même pour tous.
«Je crois que les Québécois
devront s'entraîner hors saison,
voire outre-mer», a-t-il expliqué.
Il a ajouté que c'est en se démarquant que les Québécois parviendront à se dénicher des commandites.
À l’an prochain
Carine Dubois, responsable des
communications
aux
Productions in extremis, s'est
réjouie de la tenue de cet événement à Québec.
«Avec le Festiglace de PontRouge, l'Autrichien Max Berger
et les dirigeants du circuit ont vu
que nous avions une bonne organisation», a-t-elle dit. Elle a précisé que ce rendez-vous sera
répété à Québec l'an prochain.
Selon le président de l'organisation
locale,
Jean-Philippe
Villemaire, près de 8 000 personnes ont encouragé les athlètes
participants. «La force physique
déployée par ces athlètes et la
vitesse à laquelle ils grimpent
m'ont réellement épaté», a lancé
admiratif Pierre Dubois, un spectateur de Québec.