C106_7_8_9 magnétisme - physique appliquée au LLA
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1 GEL LE MAGNÉTISME Chapitre 6 Le champ magnétique 6.1. les aimants Ce sont corps qui attirent les substances ferromagnétiques : fer, nickel, cobalt et leurs alliages. Les corps non attirés par un aimants sont dits paramagnétiques (cuivre, aluminium, plomb, verre, …). Les aimants sont soit naturels, comme la magnétite, qui est un oxyde de fer (Fe3O4), ils ne sont pas utilisés soit artificiels : barreaux d’aciers traités sous différentes formes : droits, aiguille aimantée (boussole ou magnétomètre), fer à cheval (machines électriques), circulaires, cylindrique (haut-parleur, alternateur de bicyclette), … ils sont aimantés par influence ou en les plaçant dans une bobine traversée par un fort courant. L’aimantation Est soit temporaire : le fer doux (alliage fer - carbone à faible teneur en carbone) soit permanente : l’acier Les pôles Suspendu par le milieu à l’aide d’un fil souple, un aimant droit s’oriente spontanément en prenant la direction Sud - Nord terrestre (voir plus de détails sur le champ magnétique terrestre plus loin). Le côté du barreau qui se dirige toujours vers le Nord géographique est appelé pôle nord. En rapprochant deux aimants dont on a repéré les noms des pôles on constate que : deux pôles de même noms se repoussent alors que deux pôles de noms différent s’attirent. L’expérience de l’aimant brisé : En cassant en deux un aimant, on n’arrive pas à isoler un pôle. En le divisant infiniment, on peut constater que la plus petite particule ainsi obtenue conserve deux pôles. On en déduit que l’origine de l’aimantation est atomique. Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 1 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME → 6.2 Le vecteur champ magnétique B Plaçons une aiguille aimantée sur un pivot à une distance donnée d’un pôle d’un aimant, en un point qu’on appellera M. Elle s’oriente spontanément, le pôle nord n étant attiré par le pôle sud de l’aimant droit. Lorsqu’on retire l’aiguille aimantée et son pivot, il reste le vecteur qui décrit l’état magnétique “de l’espace” au point M. → B N S M n s pivot → B N M S Le champ magnétique ”n’existe donc pas“, mais peut être mis en évidence par l’action qu’on appelle force électromagnétique sur un autre aimant placé en M, sur un faisceau d’électron (charges en mouvement) passant par M, ou par un fil souple conducteur traversé par un courant électrique, …. → B est orienté du pôle nord vers le pôle sud de l’aimant qui le produit. → unité de l’intensité du champ B : le tesla (T) en hommage à l’électricien yougoslave Nikola Tesla (Croatie 1856 - New-York 1943) qui réalisa le premier moteur asynchrone, inventa les courants polyphasés, les commutatrices, le montage en étoile; il imagina le couplage de deux circuits par induction mutuelle et les premiers générateurs industriels d’ondes hertziennes. Le spectre magnétique N S Le spectre magnétique est la figure obtenue en saupoudrant de limaille de fer un papier placé sous l’aimant. Après avoir tapoté la feuille, les grains de limaille s’aimantent et s’attirent en se comportant comme de minuscules aiguilles aimantées. Les lignes courbes formées s’appellent lignes de champ. Les vecteurs champs magnétiques sont tangents aux lignes de champ. Si les lignes de champ sont parallèles comme entre les pôles d’un aimant en fer à cheval, on dit que le champ est uniforme. Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 2 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME le champ magnétique terrestre La terre est un gigantesque aimant dont le pôle sud magnétique est voisin du pôle Nord géographique. la déclinaison (orientale ou occidentale) est l’angle d l’inclinaison (positive vers le bas ou négative) est l’angle i En France, d = 6° ( occidentale ) i = 64° et B = 4,6 x 10 -5 T 6.3. La force électromagnétique Un tube à déflexion est une ampoule en verre dans laquelle un canon à électrons c.é. produit un faisceau d’électrons f.é. visualisés par un écran fluorescent. s n Lorsqu’on place un pôle sud d’un aimant permanent devant le faisceau, celui-ci est dévié vers le haut perpendiculairement au plan formé par → la trajectoire des électrons q v et → du vecteur champ magnétique B . Lorsqu’on place un pôle nord devant le faisceau, la déviation se fait dans l’autre sens. n s → → → La loi de Lorentz : F = q . v ∧ B → → cette loi nous donne le sens et l’intensité F = q.v.B sin ( v , B ) de la force électromagnétique F qui s’exerce sur une particule chargée d’une charge électrique q, se déplaçant à une vitesse v dans un champ magnétique B. ∧ : est le produit vectoriel (la relation se lit : “F égale q v vectoriel B”) y x z F : force électromagnétique ....... unité : le newton (N) q : la charge électrique ............... unité : le coulomb (C ) v : la vitesse ............................... unité : m / s B : le champ magnétique ............ unité : le tesla (T) on verra plus loin la règle des trois doigts de la main droite qui est un moyen mnémotechnique pour retrouver rapidement le sens du vecteur F (qv correspond évidemment au sens du courant électrique i). Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 3 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME application : la sonde à effet Hall Edwin HALL (1855 - 1938) a découvert cet effet en 1879. UH mV i La sonde à effet Hall est une pastille en substance semi-conductrice particulière, l’arséniure de gallium, de faible dimension (P=1 mm x H=2,5 mm x L=5 mm) qui, traversée par un courant i et placée dans un champ magnétique B, produit aux bornes de deux faces une tension appelée tension de Hall : UH = K.i.B ^ 10-4 T exemple de sensibilité d’une sonde : 2 mV = applications : mesure de champs magnétiques B, allumage électronique, compte tours, claviers d’ordinateurs, … le tube cathodique d’un téléviseur : La déviation a un parcours circulaire car le champ magnétique est uniforme entre les bobines de déviation. L’emploi de bobines de déviation est due à la géométrie des tubes de téléviseurs, moniteur d’ordinateurs et minitels, qui ont des angles de déviation importants (jusqu’à 110°). Cette déviation circulaire est utilisée pour mesurer la masse de particules chargées en physique nucléaire. c : canon à électron b : bobine de déviation verticale f : faisceau d’électrons. d : déviation é : écran Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 4 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME 6.4. Les courants sources de champ magnétique Le danois Hans Christian OERSTED (1777 - 1851) observa en 1820 qu’une aiguille aimantée placée à proximité d’un conducteur rectiligne traversé par un courant était déviée. a) le conducteur rectiligne i B = 2 x 10-7 d b) la bobine circulaire plate Ni B = 2π x 10-7 R c) le solénoïde à spires jointives l de longueur très grande devant son diamètre B = 4π x 10-7 Ni l N spires l des moyens mnémotechniques pour trouver facilement les pôles d) la perméabilité la perméabilité absolue dans le vide est le coefficient des formules précédentes : µo = 4 π x 10-7 u.s.i. la perméabilité relative µr : si l’on introduit dans la bobine un noyau en substance ferromagnétique, le champ magnétique est renforcé d’un coefficient µr , suivant la substance, µr = 100 à plus de µr = 1000. Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 5 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME Chapitre 7 les actions électromagnétiques 7.1. La loi de Laplace Pierre Simon De Laplace (1797 - 1878) était l’un des plus grand savant français, mathématicien, physicien et astronome. Expérience des rails de Laplace : → Un barreau conducteur mobile, placé dans un champ magnétique B , est traversé par un courant i amené par deux rails fixes. Suivant le sens du courant, le barreau est entraîné d’un côté ou de l’autre. → Il est soumis à une force électromagnétique F appelée aussi force de Laplace. y x z Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 6 / 18 1 GEL a) La loi de Laplace LE MAGNÉTISME → → → F =i. l ∧ B Un conducteur de longueur l traversé par un courant I et placé dans un champ → magnétique B est soumis à une force électromagnétique F dont le point d’application est le centre de gravité (ou barycentre) de la partie active (B et i non nuls), la direction est perpendiculaire au plan formé par le conducteur et par le vecteur champ magnétique B, le sens est tel que i. l , B et F forment un trièdre direct; le moyen mnémotechnique est celui de y x z la règle des trois doigts de la main droite : MAjeur pour le sens du champ Magnétique INdex pour le sens de l’INtensité du courant pouce (POUSSE) pour le sens de la FORCE l’intensité vaut F = BI l sin(I.→l ,→B ) et en particulier, si l’angle entre I. . Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER → l → et B fait 90°, on retient la formule F=Bi l page 7 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME 7.2. applications U R N S a) la roue de Barlow C’est le principe du moteur Axem ou moteur à rotor plat Il permet, du fait de la faible inertie de son rotor, des variations de vitesse très rapides. b) le haut parleur ou transducteur électrodynamique Une bobine mobile B est placée autour d’un aimant permanent A cylindrique. L’aimant est placé dans un circuit magnétique C (appelé aussi la culasse) produisant des → champs magnétique B tels que lorsque le courant i dans la bobine est positif celle-ci avance et lorsque i est négatif elle recule. La bobine est solidaire de la membrane M fixée sur le “saladier” S. La membrane avance et recule en comprimant ou en dilatant l’air devant elle. La variation du courant i est alors transformée en variation de la pression de l’air devant la membrane. Comme l’air est élastique cette variation de pression se propage : c’est l’onde acoustique. le son : compression et dilatation de l’air Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 8 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME c) le galvanomètre : appareil à cadre mobile C Un galvanomètre est formé d’un cadre c solidaire de l’aiguille a, mobile autour d’un cylindre ferromagnétique et plongé dans un aimant permanent. Le cadre à spires jointives de hauteur h et largeur l, constitué de N spires, traversées par un courant i est placé dans le champ magnétique repéré sur le schéma par les pôles N et S. La constante de torsion C des ressorts spiraux permet de connaître le moment du couple résistant Mrés = - C.θ θ. Les ressorts spiraux amènent le courant i dans les fils conducteurs du cadre. Sur ses côtés, le courant passe N fois dans le même sens et est soumis au champ magnétique → radial B . Le cadre est donc appelé à tourner et les forces électromagnétiques créées produisent un moment moteur l Mmot = 2 x F x 2 = B N i h l . A l’équilibre, la somme des moments est nulle donc Mrés + Mmot = B n i h l - C.θ = 0 on alors θ= BhNil . C On voit donc que l’angle de rotation θ est proportionnel à l’intensité du courant i. Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 9 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME Chapitre 8 : L’induction électromagnétique 8.1. Déplacement d’un aimant dans une bobine la force électromotrice induite e et la loi de LENZ Bobine de N spires déplacement N S Lorsque l’on approche le pôle nord de l’aimant, le voltmètre indique une tension positive, c’est comme si un pôle nord se formait dans la spire. Lorsque l’aimant est immobile, même placé au centre, le voltmètre indique 0 V. Lorsque l’on retire le pôle nord, la tension est négative, comme si un pôle sud retenait le pôle nord qui s’éloigne. Une tension est donc induite dans la spire, elle est appelée la force électromotrice induite e ou f.é.m. e. V L’aimant est appelé le système inducteur alors que la spire est appelée système induit. La loi de Lenz : le sens de la force électromotrice induite est tel que ses effets s’opposent à la cause qui lui donne naissance. Circuit dans un champ magnétique variable Bobine inductrice Circuit induit i rhéostat K V le voltmètre indique une tension uniquement si l’intensité du courant i varie la bobine produit un champ magnétique B variable, une f.é.m. e est induite dans le circuit Si i est contant e = 0 V E la bobine inductrice est appelée l’inducteur, le circuit induit est appelé l’induit. Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 10 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME 8.2. origine et intensité de la f.é.m. induite : → Déplaçons vers la droite à la vitesse v un fil conducteur de longueur l placé dans un → champ magnétique B . Les électrons de charge négative q = -e = - 1,6 x 10-18 C en déplacement vers la droite forment donc un courant i dans l’autre sens. Ces électrons sont alors soumis à une → force électromagnétique F dont le sens est donné par la règle de la main droite. Ils sont entraîné vers un côté du fil qui se charge négativement. De l’autre côté, les électrons manquants forment une charge négative. L’intensité de la force électromotrice e est proportionnelle au champ → magnétique B , à la vitesse de déplacement v et à la longueur du conducteur |e|=B. l l .v 8.3. applications a) l’alternateur ou générateur synchrone Il est constitué d’un enroulement appelé induit et d’un rotor appelé inducteur et plus fréquemment “roue polaire” qui est soit un aimant permanent soit un électroaimant. La plupart des alternateurs sont triphasés et portent donc trois enroulements induits. La roue polaire est entraînée par une turbine dans les centrales électriques ou par un moteur thermique s’il s’agit d’un groupe électrogène, de l’alternateur des automobiles. L’alternateur de bicyclette, appelé à tord dynamo, on sait ce qui lui apporte de l’énergie ! n en tours par minute N S e (V) t (s) e (t) Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 11 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME b) Le transformateur Le transformateur est constitué de deux enroulements. L’un, appelé le primaire, porte N1 spires. La tension U1 (variable et le plus souvent sinusoïdale) qui l’alimente produit un champ magnétique qui, canalisé par le circuit magnétique, va traverser le secondaire. Le secondaire porte N2 spires. Il est donc le siège d’une force électromotrice induite U2. On montre que pour un transformateur idéal on a les relations suivantes : u2 i1 N2 = = u1 i2 N1 Le rapport du nombre de spires est égal au rapport des tensions et des courants - Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 12 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME c) les courants de Foucault sont les courants induits dans les masses métalliques qui sont soumis à un champ magnétique variable. Ils ont de l’intérêt dans les freins électromagnétiques utilisés dans les camions et les autocars. Ce sont des inconvénients s’ils produisent des pertes par dissipations thermiques appelées “pertes par courants de Foucault” . Elles sont évitées au maximum en “feuilletant” la masse métallique dans les machines électriques ; comme dans les transformateurs, on superpose des tôles séparées par un vernis isolant et on dispose ces tôles perpendiculairement aux courants induits. d) La bobine d’induction est la bobine d’allumage dans un moteur thermique. Une variation du champ magnétique à l’ouverture et à la fermeture de l’interrupteur produit un force électromotrice induite importante au secondaire. Si cette tension est suffisante une étincelle éclate entre les deux pointes de la « bougie ». Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 13 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME Chapitre 9 : L’auto-induction 9.1. la force électromotrice d’auto-induction i K i2 i1 E L1 L2 à la fermeture de l’interrupteur K, la lampe L1 s’allume instantanément, et L2 s’allume progressivement. Interprétation : le courant i, produit par l’alimentation continue E, varie de 0 à une valeur Io. Le champ magnétique propre B traversant la bobine varie de 0 à Bo. Une force électromotrice auto-induite e apparaît aux bornes de la bobine. D’après la loi de LENZ elle s’oppose à la cause qui lui donne naissance : l’effet est la création de la f.é.m. e, la cause est l’établissement du courant à l’ouverture de K, les lampes restent allumées puis s’éteignent en même temps. Interprétation : la f.é.m. induite est positive. Aux bornes de l’interrupteur apparaît une tension uK > E . uK peut prendre des valeurs très grandes. Si on enlève L1, entre les lames de K apparaît une étincelle appelé arc d’extra-rupture qui tend à prolonger l’existence du courant i. La loi de LENZ Une force électromotrice d’auto-induction apparaît dans un circuit parcouru par un courant d’intensité variable. Elle tend à s’opposer aux variations du courant Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 14 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME l 9.2. L’inductance L pour un solénoïde de longueur (m) et de section S(m2). longueur l (m) Diamètre D = 2R R est le rayon D’où la section S(m2) = π R2 Lorsque la bobine est traversée par un courant d’intensité i elle produit un champ magnétique B. Le champ B dépend aussi du nombre de spires N, de la section S et de la longueur l de la bobine. La grandeur définissant la bobine est l’inductance L Pour une bobine à spires jointives, infiniment longue devant son diamètre on montre que L N2. S L = µo . µr . symbole d’une inductance pure L l où µo est la perméabilité absolue du vide µo = 4 π 10-7 u.s.i. et µr la perméabilité relative de la substance constituant le noyau de la bobine, pour un noyau ferromagnétique µr peut aller de 100 à plus de 1000. Unité de l’inductance L : L s’exprime en henrys, son symbole est H en hommage à Joseph Henry. C’était un physicien américain (Albany, New York, 1797 Washington 1878). Il est connu pour sa découverte, en 1832, de l'auto-induction. Unités usuelles : le henry pour de très grosses bobines de machines en électrotechnique et le millihenry, 1 mH = 0,001 H = 10-3 H en électronique Exercice : calculer l’inductance d’une bobine de N = 200 spires de diamètre d = 5 cm et de longueur l = 20 cm L = µo . µr . N2. S l 2002 x π x (2,5 10-2 )2 = 4 π 10-7 x 1 x = 5 10-4 = 0, 000 5 0,20 = 0,5 mH Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 15 / 18 1 GEL 9.3. la loi d’Ohm pour une inductance pure LE MAGNÉTISME Une inductance pure est une bobine dont la résistance du fil de cuivre est négligeable ( R = 0 W ). la tension aux bornes d’une inductance L vaut alors, si le fléchage de u et de i est en convention récepteur u=L i L di u = L dt di dt c’est une relation entre u et i comme la loi d’Ohm pour un résistor d’où on peut donner une autre définition du henry : un henry est l’inductance d’un circuit fermé dans lequel une tension de 1 volt est produite lorsque l’intensité du courant électrique varie de 1 ampère en une seconde. L’inductance pure est une source de tension : L i i est équivalent à di u = L dt di u = L dt les trois conséquences de l’équation u = L di : dt - en régime établi et continu : la tension aux bornes de L est nulle u = 0 - en régime périodique établi : la valeur moyenne de u est nulle - en régime quelconque : le courant ne peut pas subir de discontinuité Exercice : Une inductance de 10 mH est traversée par un courant i qui varie linéairement de 0,1 A à 0,5 A et 20 ms. Calculer la tension auto-induite u. L i u? solution : u = L di = 0,010 0,5 - 0,1 = + 0,2 V dt 0,020 - 0 Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 16 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME 9.4. la loi d’Ohm pour une bobine tient compte de la résistance R fil de cuivre L di dt i Ri L di dt u = Ri + L di dt exercice : L = 10 mH et R = 1 Ω on donne l'allure du courant i(t) et il s'agit de déterminer la tension u(t) aux bornes de cette bobine Ri i u = Ri + L di dt i(A) 0,5 t(ms) 0,1 10 la tension r.i(t) ri(t) = 1 x i(t) est à l'image du courant i(t) 20 30 40 Ri(V) 0,5 t(ms) 0,1 10 la tension L di dt de 0 ms à 20 ms, la croissance est linéaire L di = 0,010 0,5 - 0,1 = + 0,2 V dt 0,020 - 0 de 20 ms à 30 ms, la décroissance est linéaire L di = 0,010 0,1 - 0,5 = - 0,4 V dt 0,030 - 0,020 on en déduit u(t) = Ri(t) + L di dt à t = 0 ms, u(t) = 0,2 + 0,1 = 0,3 V un peu avant 20 ms, u(t) = 0,5 + 0,2 = 0,7 V un peu après 20 ms, u(t) = 0,5 - 0,4 = 0,1 V un peu avant 30 ms, u(t) = 0,1 - 0,4 = - 0,3 V 20 30 40 L di (V) dt 0,2 t(ms) 10 20 30 40 -0,4 u = R i + L di (V) dt 0,7 0,3 t(ms) 10 20 30 40 -0,3 Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER page 17 / 18 1 GEL LE MAGNÉTISME 9.5. l’énergie électromagnétique emmagasinée par une bobine d’inductance L L.i de l’instant t à l’instant t + dt, le courant i augmente de i à i + di, l’énergie reçue par la bobine varie de di dw = u.i.dt = ( ri + Ldt ).i.dt = r.i2.dt +L.i.dt r.i2.dt est l’énergie dissipée par effet Joules L.i.dt est l’énergie emmagasinée. A L.I L.i B O i i+di i I Si i croît de 0 à une valeur I, l’énergie totale emmagasinée W correspond à la somme de tous les produits L.i.dt, donc à l’aire du triangle O A B qui vaut : W= 1 . L . I2 2 9.6. applications la bobine de lissage permet d’obtenir un courant continu dans les alimentations à fort courant la bobine d’arrêt est une inductance permettant de supprimer les parasites de hautes fréquences protections contre les effets de l’extinction du courant dans un circuit inductif la diode de roue libre DRL le condensateur C i E uK DRL L u E C L i À la fermeture de l’interrupteur K, la DRL est bloquée. À l’ouverture, la DRL permet d’écouler le courant, évitant l’arc d’extra-rupture et protégeant ainsi l’interrupteur K. Lycée Louis Armand - MULHOUSE Physique Appliquée - HASSENBOEHLER À la fermeture de l’interrupteur K, C se décharge. À l’ouverture, le courant induit dans la bobine charge le condensateur C. page 18 / 18