plafonneur - Constructiv

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plafonneur - Constructiv
Les profils professionnels
dans la construction
Le plafonneur
Document réalisé à l’initiative du Fonds de Formation professionnelle de la Construction
et avec le soutien du Fonds Social Européen - Objectif 4
© Fonds de Formation professionnelle de la Construction, Bruxelles, 1999.
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation, par quelque procédé que ce soit, réservés pour tous les pays.
D/1999/1698/10
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Plafonneur
Table des matières
Avant-propos
4
1. Description
4
2. Composition des tâches
7
2.1. Plafonnage par voie humide
2.1.1. Tâches préparatoires
- Planification des travaux (tableau 1.)
- Préparation des travaux d’application de l’enduit (tableau 2.)
2.1.2. Tâches d’exécution
- Application manuelle de l’enduit (tableau 3.)
- Pose de moulures sur les surfaces plâtrées (tableau 4.)
- Pose des ornements (tableau 5.)
2.1.3. Tâches de soutien (tableau 6.)
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2.2. Enduits extérieurs (crépis, cimentages)
2.2.1. Tâches préparatoires
- Planification des travaux (tableau 7.)
- Préparation des travaux d’application de l’enduit (tableau 8.)
2.2.2. Tâches d’exécution
- Traitement préalable (tableau 9.)
- Application de l’enduit (tableau 10.)
2.2.3. Tâches de soutien (tableau 11.)
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23
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2.3. Plafonnage par voie sèche
2.3.1. Tâches préparatoires
- Planification des travaux (tableau 12.)
- Préparation des travaux de placement (tableau 13.)
2.3.2. Tâches d’exécution
- Placement de l’ossature (tableau 14.)
- Fixation des plaques de plâtre sur le cadre métallique (tableau 15.)
- Finition des plaques de plâtre placées (tableau 16.)
2.3.3. Tâches de soutien (tableau 17.)
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2.4. Placement de blocs de plâtre
2.4.1. Tâches préparatoires (tableau 18.)
2.4.2. Tâches d’exécution (tableau 19.)
41
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45
3. Connaissances générales requises
45
4. Attitudes professionnelles
47
5. Organisation du travail (tableau 20.)
48
6. Problèmes de qualification spécifiques
50
7. Conditions de travail particulières
51
8. Glossaire
54
3
Avant-propos
Ce document commence par une description et une délimitation du champ d’activité de la profession
concernée. Vient ensuite un large aperçu des tâches qui font partie de la profession de plafonneur. Par
tâche, nous indiquons les connaissances et aptitudes que doit posséder le titulaire de cette profession
pour l’exercer de manière adéquate.
Dans un troisième chapitre, nous résumons brièvement l’ensemble des qualifications exigées. Nous mentionnons également les différences entre l’homme de métier débutant et l’homme de métier expérimenté.
Le quatrième chapitre énumère les principales aptitudes professionnelles que doivent posséder les plafonneurs.
Dans le cinquième chapitre, nous examinons dans quelle mesure les connaissances, aptitudes et attitudes
professionnelles exigées sont influencées par le type d’organisation professionnelle dans le secteur et par
la place qu’y occupe le métier.
Le sixième chapitre traite des problèmes de qualification spécifiques; ils montrent dans quels domaines
la demande et l’offre ne correspondent pas toujours.
Le septième chapitre décrit les principales caractéristiques des conditions de travail du plafonneur. Nous
nous pencherons également sur les implications de ces conditions de travail sur les qualifications exigées.
1. Description
Le profil que nous décrivons est celui du plafonneur. Le terme de plafonnage couvre un large éventail d’activités, qui n’ont pas toujours beaucoup de caractéristiques en commun : l’application d’un enduit ou le
plâtrage des murs et plafonds, l’application d’un enduit sur des façades, l’application de plâtre décoratif,
la finition de plafond «à sec», la finition de mur «à sec», le placement de cloisons légères, la pose de matériaux d’isolation... La pose, la fabrication et l’installation de staff et d’ornements font souvent partie du plafonnage également. Vu l’ampleur de ce profil, il n’est pas étonnant que l’on utilise également le terme de
«spécialiste en parachèvement» pour cette profession.
Pour garder de cet ensemble un aperçu général, nous subdivisons les activités mentionnées selon trois
dénominateurs : plafonnage par voie humide, enduits extérieurs et plafonnage par voie sèche. Nous décrivons
brièvement le contenu de ces activités.
1. Plafonnage par voie humide (enduits intérieurs en plâtre)
Application d’enduit pour la finition des plafonds et des cloisons intérieures dans le but d’améliorer les
caractéristiques physiques et esthétiques (éliminer les inégalités dans le gros œuvre). Les travaux d’entretien et de réparation correspondants en font également partie. Les tâches importantes sont :
- le montage des échafaudages;
- l’alignement et le traçage des superficies à traiter avant d’appliquer l’enduit;
- l’installation de cadres de supports sur les superficies à traiter;
- l’application (mécanique) de couches d’enduit de composition diverse sur les plafonds et les parois;
- l’égalisation/la finition des couches d’enduit avec un outil à main.
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Plafonneur
2. Enduits extérieurs (crépis, cimentages)
Application d’un enduit pour la finition des façades extérieures dans le but d’améliorer les caractéristiques
physiques et esthétiques (éliminer les inégalités dans le gros œuvre). Les tâches importantes sont :
- le montage des échafaudages;
- l’alignement et le traçage des superficies à traiter;
- l’application (mécanique) de couches d’enduit de composition diverse sur les façades;
- l’égalisation du mortier enduit avec un outil à main.
3. Plafonnage par voie sèche (pose de plaques de plâtre enrobées)
Montage de cloisons intérieures en placoplâtre (gyproc) dans des habitations ou des immeubles non résidentiels. En utilisant cette méthode de finition à sec, on évite les phénomènes de séchage (contraction) et
les temps de séchage ou d’attente. Les plaques de placoplâtre permettent différentes finitions, en ce sens
que la surface est directement prête à être peinte, tapissée ou pour la pose de carreaux. Les tâches importantes sont :
- mesurer et tracer, c’est-à-dire, entre autres, effectuer le tracé des cloisons et plafonds à placer;
- monter une sous-structure métallique ou en bois (cadre);
- recouvrir cette sous-structure avec des plaques de placoplâtre;
- finir les joints et raccords.
4. Placement de blocs de plâtre
Il s’agit dans ce cas de monter des cloisons intérieures en blocs de plâtre. Les blocs de plâtre sont fabriqués ou se composent de plâtre naturel avec ou sans adjuvant selon que les blocs sont hydrofugés dans
la masse ou non. Les blocs de plâtre sont destinés à être utilisés à l’intérieur d’immeubles et, en tant que
cloisons de séparation, ils n’ont pas de fonction porteuse. Ils sont assemblés par encollage. Les tâches
importantes sont :
- mesurer et tracer, c’est-à-dire effectuer le tracé des cloisons à placer;
- enduire les blocs d’une pâte de colle et les coller entre eux le long des profils et lattes de montage;
- dessiner les pièces de raccord et les scier sur mesure;
- finir les joints et raccords.
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Annotations
Plafonneur
2. Composition des tâches
Dans cette rubrique, nous indiquons, séparément pour le plafonnage par voie humide (2.1.), les enduits
extérieurs (2.2.), la plafonnage par voie sèche (2.3.) et le placement de blocs de plâtre (2.4.), quelles sont
les principales tâches et travaux à réaliser. Nous établissons chaque fois une distinction entre les tâches
préparatoires, d’exécution et de soutien. Lorsque la réalisation des tâches nécessite une connaissance
particulière ou une aptitude spécifique, nous l’indiquons dans la colonne de droite des tableaux.
Nous respectons la succession chronologique des tâches dans la mesure du possible. Le travail est
essentiellement organisé en fonction des commandes ou des projets. En principe, un projet commence
par l’acceptation de la commande et se termine par la réception et le paiement. C’est le gérant qui accepte
la commande. Il détermine avec le client le résultat à atteindre. Sur cette base, il établit un devis. Le devis
est converti en plan de travail, auquel participent tant le gérant, le contremaître que l’exécutant (en fonction
de l’importance et de la répartition des tâches). La description des trois spécialisations distinctes est dès
lors abordée dans ce plan.
2.1. Plafonnage par voie humide (enduits intérieurs en plâtre)
Aperçu
TÂCHES PRÉPARATOIRES
_ Planification des travaux (tableau 1.)
_ Préparation des travaux d’application de l’enduit (tableau 2.)
TÂCHES D’EXÉCUTION
_ Application manuelle de l’enduit (tableau 3.)
_ Pose de moulures sur des surfaces plâtrées (tableau 4.)
_ Pose des ornements (tableau 5.)
TÂCHES DE SOUTIEN
_ Nettoyage du matériel, mesures de sécurité, nettoyage du lieu de travail, administration (tableau 6.)
La description de l’enduit intérieur mouillé se base principalement sur une analyse du plafonnage
manuel en deux couches.
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Annotations
Plafonneur
2.1.1. Tâches préparatoires
Tableau 1.
Tâche préparatoire : planification des travaux
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Lire les plans, croquis ou la description
des travaux
• Savoir lire et comprendre un plan d’exécution pour tous
les «travaux de plafonnage et de cimentage», en vue de
déterminer quelles surfaces doivent recevoir quels traitements
• Connaissance du jargon de la construction : connaître la
dénomination de toutes les parties des bâtiments qui sont
traitées par le plafonneur.
• Connaissance des styles, en vue de réaliser les travaux
d’embellissement demandés
Evaluer les fonds des surfaces à traiter,
en ce qui concerne l’humidité, l’alcalinité,
le support pulvérulent
• Savoir évaluer la nature du support (en fonction du choix
d’une couche d’adhérence supplémentaire) : connaître les
implications pour le traitement préalable et le plafonnage.
• Savoir évaluer l’état du support : nouveau, ancien, abîmé,
atteint par l’humidité, la rouille, la moisissure, les insectes...
• Savoir mesurer et contrôler les tolérances
• Savoir détecter si, p.ex., il existe une isolation thermique
et/ou des membranes pour éviter l’humidité ascendante
• Savoir formuler des réserves si le support est en mauvais
état
• Connaissance des phénomènes physiques et chimiques
dans les immeubles : porosité, capillarité, condensation,
alcalinité, corrosion, dilatation et contraction de matériaux,
formation de moisissures, mousses... (en fonction du choix
de l’installation d’écrans hydrofuges)
Sélectionner les produits nécessaires
• Connaissance du matériel : types (passifs et actifs), disponibilité, caractéristiques qualitatives, apparence, compatibilité
et effets secondaires
• Connaissance de la composition des produits utilisés et des
conditions d’application
Mesurer
• Etre en mesure de calculer sur le chantier les quantités
nécessaires de matériel pour un travail déterminé
• Savoir calculer la superficie et le volume et être capable de
déduire les quantités nécessaires par type de produit (code
de mesurage)
NB :
Remarquons que ce profil se base sur celui d’un plafonneur qui travaille de manière relativement autonome. Cela signifie: un
plafonneur qui, sur la base d’un plan d’exécution, détermine lui-même la méthode de travail (mode d’exécution et matériaux à
utiliser) et l’ordre du travail (quelles tâches en premier lieu et quelles tâches ensuite). Vu la petite taille de la plupart des entreprises de plafonnage, le contrôle est souvent très général. Dès lors, il est important de savoir prendre des décisions de manière
indépendante en ce qui concerne l’ordre et la méthode de travail. Cela nécessite aussi une certaine ouverture aux innovations
quant aux méthodes de plafonnage et de produits, ainsi qu’un intérêt constant pour l’amélioration permanente des méthodes.
Les calculs préalables et l’établissement des plans et croquis de travail sont principalement réalisés par le plafonneur indépendant. Dans certains cas, ils peuvent aussi être réalisés par des ouvriers qui évoluent vers une fonction dirigeante et/ou qui
ont l’intention de s’installer à leur compte.
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Annotations
Plafonneur
Tableau 2.
Tâche préparatoire : préparation des travaux d’application de l’enduit
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Préparer les échelles, échafaudages et
appareils de levage
• Connaissance de l’utilisation et des méthodes de montage
des échelles coulissantes, échelles suspendues et échafaudages
• Connaissance des normes de sécurité qui sont d’application lors de la mise en place de ces échelles et du travail sur
des échelles coulissantes, échelles suspendues et échafaudages
• Savoir installer des échelles coulissantes, des échelles suspendues et des échafaudages
Préparer les fournitures et l’outillage
• Connaissance de l’outillage : savoir reconnaître l’outillage à
main, l’appareillage et les machines, en connaître les caractéristiques et savoir en déterminer le champ d’application
• Aptitudes motrices et capacités de compréhension : savoir
placer les fournitures de telle sorte que l’on y accède facilement
Mettre le mobilier et les objets non fixes etc.
dans des pièces adjacentes, détacher les
objets fixes et les enlever
• Connaissance élémentaire de l’électricité : savoir enlever et
replacer des prises de courant et des interrupteurs; savoir
où se trouvent les compteurs d’électricité dans une maison
Préparer les superficies à traiter
• Savoir nettoyer le fond
• Savoir enlever les débris de mortier, de pierres, de béton
détachés, les clous, les restes de mortier, etc.
• Savoir enlever les bavures de mortier
• Savoir protéger la maçonnerie apparente à ne pas enduire
(parement), les chambranles, le bois, les vitres, les conduits
électriques, etc., pour éviter de les salir avec du mortier
• Savoir placer une armature si le fond à traiter l’exige
Déterminer le tracé et l’épaisseur du gobetis
• Connaissance du travail au fil à plomb et de l’ajustage
• Savoir aligner et tracer à l’aide d’un niveau, d’un fil à plomb
et de tendeurs
• Savoir déterminer l’épaisseur de l’enduit (p.ex. pour
qu’après le séchage/le durcissement, aucun joint de
maçonnerie, perforation, excroissances de plâtrage, etc.
n’apparaissent)
Préparer le mortier d’enduit
• Connaissance des types de mortier et des défauts : solidité,
fluidité et possibilité de malaxage
• Savoir mélanger le liant dans les bonnes proportions
(ciment, chaux ou plâtre), le sable et l’eau, à l’aide d’une
pelle, d’une truelle ou d’un mélangeur de mortier électrique
• Savoir convertir des unités de mesure
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Annotations
Plafonneur
2.1.2. Tâches d’exécution
Tableau 3.
Tâche d’exécution : application manuelle de l’enduit
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Pose de profils
• Connaissance des divers profils de portes, cornières et
autres profils galvanisés
• Savoir placer des profils de portes, cornières et autres profils galvanisés
Placement de supports du plâtre
• Savoir placer des supports du plâtre sur les constructions
porteuses en vue de favoriser l’adhérence de la couche de
plâtre
Application d’une dispersion ou d’une solution
sur des surfaces égales, lisses et compactes
• Connaissance des diverses dispersions ou solutions
(couche de fond en cas de fond poreux, couche d’adhérence
lorsque la surface est lisse) qui sont utilisées pour améliorer les finitions
• Connaissance des dosages exacts de ces dispersions ou
solutions
Placement de lattes de plafonneur
• Savoir couper sur mesure des lattes horizontalement et verticalement
• Savoir fixer ces lattes avec un mortier de plâtre à séchage
rapide
Placement de filets
• Savoir appliquer des bandes de plâtre entre les lattes et ce
pour guider l’enduit à placer ensuite
Gobeter les cloisons préparées et les plafonds
pourvus de supports de plâtre
• Savoir enduire une première couche fine de mortier de plâtre
fort avec une taloche et avec une truelle de plafonneur
• Habileté : savoir enduire les couches de mortier à un rythme
rapide
Creuser, piqueter et contrôler le support
• Savoir creuser en râpant la sous-couche.
• Savoir piqueter la sous-couche pour obtenir une surface
plus adhérente
• Soin : il faut faire particulièrement attention aux coins
Appliquer, dresser à la règle et égaliser la
couche de finition
• Connaissance élémentaire des diverses finitions du plafond/
des cloisons (tapisser, peindre...) en fonction du bon choix
de la couche de finition
• Savoir appliquer la couche de finition avec la plâtresse
• Savoir égaliser la couche de finition
• Savoir polir la couche de finition avec un couteau
• Rapidité : lors du travail au mortier en raison de la rapidité
du durcissement ou du séchage
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Annotations
Plafonneur
Tableau 4.
Tâche d’exécution : pose de moulures sur des surfaces plâtrées
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Aligner/tracer les mesures principales
• Connaissance du travail d’aplomb et de l’ajustage
• Savoir aligner et tracer les mesures principales à l’aide d’un
cordeau et de guides, et ce sur la base d’un croquis ou d’indications
Réaliser un profil
• Savoir réaliser des profils simples
Piqueter les endroits où il faut poser les moulures • Savoir piqueter les endroits concernés en vue d’obtenir une
bonne adhérence du mortier
Enduire de mortier
• Savoir appliquer du mortier rapidement sur les endroits
piquetés
Raboter/limer la moulure après que le mortier
ait commencé à durcir
• Savoir limer des moulures avec un profil (placé sur un chariot) (sur les guides déjà placés)
• Savoir estimer le durcissement du mortier
Finition de la moulure rugueuse
• Savoir lisser la moulure rugueuse avec du mortier frais après
l’enlèvement des guides
• Soin : il faut faire particulièrement attention aux coins
Tableau 5.
1
Tâche d’exécution : pose des ornements 1
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Préparer (mouler) les modèles
• Savoir préparer (préformer) les modèles à appliquer sur la
base d’un croquis sur le sol ou sur la table de travail
Placer les modèles préparés (moulés)
• Savoir placer les éléments d’ornement au plafond
• Savoir «coller» ces éléments au plafond et enduire le modèle
de plâtre au bon endroit
Finition des ornements
• Savoir utiliser un couteau à enduire avec soin
• Savoir corriger et finir les joints et les angles avec du mortier de plâtre et à l’aide d’un couteau à enduire, aux endroits
où les ornements/moulures forment un angle
Remarquons que la réalisation de caissons lugino n’est pas reprise dans le profil-type du plafonneur. Ce choix repose sur le
fait que la réalisation de tels caissons ne fait partie des travaux courants que dans certaines régions. Les connaissances et aptitudes requises sont les suivantes : savoir fixer le coffrage et le treillis en acier aux fers d’attente placés par un entrepreneur;
savoir polir au couteau les caisses de stores ou de volets; savoir contrôler la position des caisses de stores ou de volets.
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Annotations
Plafonneur
2.1.3. Tâches de soutien
Tableau 6.
Tâches de soutien : nettoyage du matériel, mesures de sécurité, nettoyage du lieu de travail,
administration
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Nettoyer son équipement et son outillage
lorsque l’on passe à une autre sorte de mortier
ou à la fin des travaux
• Connaissance des produits de nettoyage
Prendre les mesures adéquates (vêtements,
• Connaissance des normes de sécurité
protection des mains, de la tête et des yeux)
• Connaissance de la réglementation en matière d’environlors de l’utilisation ou du stockage de matières
nement et des normes de la commune ou de la ville où les
dangereuses (toxiques, inflammables, caustiques) travaux doivent être exécutés (tri des déchets, types de
plâtre...)
Nettoyer et ranger ce qui se trouve sur son
propre lieu de travail
Traitement des déchets et résidus
• Connaissance des normes en matière de traitement des
déchets
Noter ses propres prestations ou tenir à jour son
administration (heures prestées, matériel utilisé...)
Remarques
1. Plâtrage à la machine ou à la main
Dans le cadre de ce profil, nous décrivons la manière traditionnelle de plâtrage : la préparation et l’application manuelle du matériau. Cette méthode est principalement utilisée pour les travaux de restauration
et de rénovation et pour de petites constructions neuves. Par ailleurs, la méthode mécanique gagne du
terrain. Les matériaux sont mélangés dans la machine à projeter au pistolet. Cela permet généralement
une meilleure homogénéité du mortier d’enduit. Le matériau est ensuite appliqué à l’aide d’une installation sous pression. Cette méthode est devenue habituelle pour les constructions neuves et les projets de
rénovation de plus grande envergure ainsi que dans les bâtiments utilitaires.
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Annotations
Plafonneur
2. Plâtrage en une ou en deux couches
Dans ce profil, nous décrivons le plâtrage en deux couches. Nous avons pris cette option, car les plafonneurs
rappellent souvent que le plâtrage en deux couches doit continuer à être au centre des formations de base
bien que cette méthode perde de son importance. En effet la transition des systèmes à deux couches vers les
systèmes à une couche est plus facile que la transition des systèmes à une couche vers les systèmes à deux
couches. Notons que l’application mécanique en une couche et l’application manuelle en une couche nécessitent quasiment la même préparation que l’application manuelle en deux couches. Mais, lors de l’utilisation
des systèmes à une couche, il faut égaliser immédiatement après l’application au pistolet. Il en va de même
pour le rabotage (en fonction de la rapidité du durcissement).
3. Collage des moulures
Les moulures sont de plus en plus souvent collées. Ce collage nécessite la même préparation que la filage
manuel des moulures. La principale différence est que les angles intérieurs et extérieurs doivent être
préalablement sciés dans une boîte à onglets destinée à cette fin. Les rosaces sont aussi généralement
collées, jamais directement sur le plâtre, mais sur le fond. Cela met mieux le motif en valeur. Notons que
l’idée selon laquelle le filage manuel de moulures perd du terrain, doit être considérée avec prudence. Il
n’est pas impensable que cette méthode connaisse un regain d’intérêt. Comme le mortier pour les moulures peut aussi être enduit à la machine et que les moulures peuvent être placées plus rapidement grâce
à de nouveaux outils, le prix de revient diminue. Cela pourrait relancer la demande.
19
Annotations
Plafonneur
2.2. Enduits extérieurs (crépis, cimentages)
Aperçu
TÂCHES PRÉPARATOIRES
- Planification des travaux (tableau 7.)
- Préparation des travaux d’application de l’enduit (tableau 8.)
TÂCHES D’EXÉCUTION
- Traitement préalable (tableau 9.)
- Application de l’enduit (tableau 10.)
TÂCHES DE SOUTIEN
- Nettoyage du matériel, mesures de sécurité, nettoyage du lieu de travail, administration (tableau 11.)
2.2.1. Tâches préparatoires
Tableau 7.
Tâche préparatoire : planification des travaux
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Lecture des plans, des croquis ou du
descriptif des travaux
• Savoir lire un plan d’exécution pour tous les travaux
(enduits, crépis) extérieurs, en vue de déterminer quelles
surfaces doivent recevoir quels traitements : cela suppose
une capacité d’interprétation des dessins géométriques et
professionnels
• Connaissance du jargon de la construction : connaître la
dénomination de toutes les parties des bâtiments qui sont
traitées par le plafonneur
• Connaissance des styles, en vue de réaliser les travaux
d’embellissement demandés
Evaluer la nature et l’état des façades
• Connaissance des phénomènes physiques et chimiques en
rapport avec les constructions
• Savoir évaluer la nature des façades : connaître les implications pour le traitement préalable et l’application de l’enduit
sur les façades, p.ex. les implications des différents types
de maçonnerie, la capacité d’absorption des divers matériaux à appliquer...
• Savoir évaluer l’état des façades : inclinaison des murs,
humidité ascendante, moisissure...
Sélection des produits nécessaires
• Connaissance des produits utilisés : types, disponibilité,
apparence, compatibilité et effets secondaires
• Connaissance de la composition des produits utilisés et des
conditions d’application
Mesurer
• Savoir calculer sur le chantier les quantités de matériel
nécessaires
• Savoir calculer la surface et le volume et savoir en déduire
les quantités nécessaires par type de produit
21
Annotations
Plafonneur
Tableau 8.
Tâche préparatoire : préparation des travaux d’application de l’enduit
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Préparer les échelles, échafaudages et appareils
de levage (accessibilité aux parties élevées
des façades)
• Connaissance de l’utilisation et du montage des échelles
coulissantes, échelles suspendues et échafaudages
• Connaissance des normes de sécurité qui sont d’application lors de l’utilisation des échelles et du travail sur des
échelles coulissantes, échelles suspendues et échafaudages
• Savoir installer des échelles coulissantes, des échelles suspendues et des échafaudages
Préparer les fournitures et l’outillage
• Connaissance de l’outillage : outillage à main, Savoir reconnaître l’appareillage et les machines, en connaître les caractéristiques et savoir en déterminer le champ d’application
• Aptitudes motrices et capacités de compréhension : savoir
placer les fournitures de telle sorte que l’on y accède facilement
Préparer/prétraiter les façades
• Savoir nettoyer les supports (éventuellement par sablage et
nettoyage sous pression)
• Savoir enlever les débris de mortier, de pierres, de béton
détachés, les clous, les restes de mortier, etc.
• Savoir recouvrir les poutres en bois avec un treillis
• Savoir gobeter les surfaces lisses prétraitées
Tracer et marquer l’épaisseur du gobetis ou
du crépi
• Connaissance du travail au fil à plomb et de l’ajustage
• Savoir aligner et tracer et à l’aide d’un niveau, d’un fil à
plomb et de fils tendus
• Savoir déterminer l’épaisseur de l’enduit (p.ex. pour qu’après
le séchage/le durcissement, aucun joint de maçonnerie
n’apparaissent)
Préparer le mortier d’enduit
• Connaissance des types de mortier et des défauts : solidité,
fluidité et possibilité de malaxage
• Savoir mélanger le liant dans les bonnes proportions
(ciment, chaux ou plâtre), le sable et l’eau, à l’aide d’une
pelle, d’une truelle ou d’un mélangeur de mortier électrique
(on utilise souvent des poudres sèches préemballées qui
sont mélangées à l’eau)
• En cas de préparation de l’enduit à la machine : savoir régler
la machine (régler la pompe de mélange, l’arrivée d’eau...)
• Connaissance des matériaux d’isolation régulièrement utilisés (p.ex. isolation avec panneaux fixés à l’aide de chevilles
ou isolation fixée au pistolet)
Placement du matériau d’isolation
• Savoir fixer le matériau d’isolation (p.ex. avec du mortier)
sur le mur extérieur
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Annotations
Plafonneur
2.2.2. Tâches d’exécution
Tableau 9.
Tâche d’exécution : traitement préalable
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Humidifier les façades avec un tuyau d’arrosage,
un balai ou une brosse pour éviter une abduction
d’humidité trop rapide au mortier à appliquer
Placer les profils
• Connaissance des divers linteaux de portes, cornières et
autres profils galvanisés
• Savoir enduire de mortier avec des raccords les linteaux de
portes, les cornières et autres profils galvanisés
• Savoir rainurer le mortier horizontalement
Placer les lattes de plafonneur (guides)
• Savoir ajuster horizontalement/ verticalement sur mesure les
lattes entre lesquelles les digues sont placées pour guider le
gobetis à appliquer ensuite
• Savoir fixer des lattes avec un mortier de plâtre
Assécher les façades
• Connaissance des produits hydrofuges et des diverses
méthodes utilisées pour assécher les façades : placement
d’une feuille de polyéthylène, coulage d’une couche de cristallisation (forer des trous obliques (30°) et les remplir de
chaux hydraulique et d’un produit hydrofuge jusqu’à ce que
les pierres soient saturées)...
• Savoir établir la nature et l’état des façades, en particulier
estimer le risque d’humidité ascendante (Savoir évaluer les
problèmes et les symptômes)
• Savoir assécher les façades s’il y a de l’humidité ascendante
(Savoir appliquer les méthodes mentionnées)
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Annotations
Plafonneur
Tableau 10.
Tâche d’exécution : application de l’enduit
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Enduire ou projeter le plâtre adhésif
sur les façades
• Connaissance des matériaux de construction, vu qu’avec
un enduit extérieur, les façades sont généralement composées de matériaux spécifiques (blocs d’isolation, briques de
moindre qualité...)
• Savoir enduire ou projeter facilement le plâtre adhésif qui fait
fonction de couche d’adhérence brute lorsque les façades
se composent de différents matériaux
Enduire ou projeter la couche intermédiaire
plastique sur les façades
• Connaissance de la composition des mortiers de ciment (à
base de chaux hydraulique, de ciment et de gravier), qui
peuvent être utilisés pour égaliser les murs
• Habileté : savoir enduire les couches de mortier à un rythme
rapide
Placer l’armature
• Savoir placer l’armature dans la couche intermédiaire plastique et sur les fonds isolants, et ce pour éviter la formation
de fissures (autour des fenêtres et des portes et aux endroits
où la tension est forte)
Dresser la couche intermédiaire plastique
à la règle
• Savoir égaliser avec une règle dentée, et ce pour faire sortir
l’air de la couche intermédiaire
Dresser à la règle et rainurer la couche
intermédiaire plastique
• Connaissance des divers plâtres décoratifs
• En fonction du plâtre décoratif à appliquer, savoir évaluer la
nécessité de dresser la couche intermédiaire à la règle et de
la rainurer
• Savoir dresser à le règle manuellement ou savoir rainurer la
couche intermédiaire plastique
• Savoir placer une couche isolante respirante et hydrofuge
entre la couche intermédiaire plastique et le plâtre décoratif
Appliquer et projeter la couche de finition ou
le plâtre décoratif sur les façades
• Savoir mélanger le mortier rapidement, vu la rapidité du durcissement ou du séchage et les conditions climatiques
variables (effet sur les nuances de couleurs lors de l’utilisation de plâtre décoratif coloré)
• Savoir projeter et étendre à la plâtresse la couche de finition
ou le plâtre décoratif sur les façades
Raboter la couche de finition
• Savoir utiliser facilement la planche à clous (sorte de truelle)
pour raboter la couche de finition
Pousser/filer des moulures
• Savoir pousser des moulures en ciment sur les façades
27
Annotations
Plafonneur
2.2.3. Tâches de soutien
Tableau 11.
Tâches de soutien : nettoyage du matériel, mesures de sécurité, nettoyage du lieu de travail,
administration
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Nettoyer son équipement et son outillage
lorsque l’on passe à une autre sorte de mortier
ou à la fin des travaux
• Connaissance des produits de nettoyage
Prendre les mesures adéquates (vêtements,
• Connaissance des normes de sécurité
protection des mains, de la tête et des yeux) lors • (le plafonneur qui, lors de travaux de rénovation, nettoie des
de l’utilisation ou du stockage de matières
murs avec des produits chimiques, doit savoir qu’il doit étadangereuses (toxiques, inflammables, caustiques) blir les fiches de sécurité nécessaires)
• Connaissance des réglementations en vigueur en matière
d’environnement en ce qui concerne les produits dangereux
(stockage, déversement, utilisation sur le chantier...)
Petit entretien de l’appareil de projection
Nettoyer et ranger le matériel sur son poste
Traiter les déchets et résidus
• Connaissance des normes en matière de traitement des
déchets
Noter ses propres prestations ou tenir à jour son
administration (heures prestées, matériel utilisé...)
Remarques
Lors de l’élaboration de programmes de formation sur l’application d’enduits extérieurs, il est important
de tenir compte des erreurs et problèmes les plus fréquents. Mentionnons trois points qui nécessitent une
attention particulière :
- prendre des précautions contre l’humidité ascendante : pour éviter ce risque, il faut placer une
«plinthe» à la base du mur (composée de mortier ou de pierre bleue);
- prendre des précautions contre la formation de fissures : le plâtre est très fragile aux angles des
fenêtres. Pour éviter la formation de fissures, il faut placer une armature oblique aux angles. D’autre
part, un enduit lisse trop rigide est très fragile et résiste difficilement aux mouvements du mur, ce qui
entraîne des fissures.
- prendre des précautions contre les nuances de couleurs : l’application d’un enduit de mortier teinté
sur des supports qui ne sont pas uniformément asséchés provoque souvent des nuances de couleurs
indésirables dans l’enduit extérieur.
29
Annotations
Plafonneur
2.3. Plafonnage par voie sèche (pose de plaques de plâtre enrobées)
Aperçu
TÂCHES PRÉPARATOIRES
- Planification des travaux (tableau 12.)
- Préparation des travaux de placement (tableau 13.)
TÂCHES D’EXÉCUTION
- Placement de l’ossature (tableau 14.)
- Fixation des plaques de plâtre sur le cadre métallique (tableau 15.)
- Finition des plaques de plâtre placées (tableau 16.)
TÂCHES DE SOUTIEN
- Nettoyage du matériel, mesures de sécurité, nettoyage du lieu de travail, administration (tableau 17.)
La description des tâches se base sur une situation où l’on travaille avec des cadres métalliques. Toutefois,
on peut également utiliser des sous-structures en bois, quoique cette technique soit moins fréquente. En
outre, en ce qui concerne l’ordre des travaux à exécuter, il existe peu de différences avec le montage
d’une structure métallique.
2.3.1. Tâches préparatoires
Tableau 12.
Tâche préparatoire : planification des travaux
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Lire les plans, croquis ou la description
des travaux
• Savoir lire un plan d’exécution, en vue de déterminer quelles
surfaces doivent recevoir quels traitements : cela suppose
une capacité d’interprétation des dessins géométriques et
professionnels
• Connaissance du jargon de la construction : connaître la
dénomination de toutes les parties des bâtiments qui sont
traitées par le plafonneur
Mesurer et tracer
• Savoir tracer les parois et plafonds à placer, les profils des
planchers et des plafonds, l’emplacement des stores éventuels, l’emplacement des passages de canalisations...
• Savoir déterminer la hauteur exacte de la sous-structure
pour les plafonds
• Savoir calculer la superficie et le volume et savoir en déduire
les quantités nécessaires par type de produit
Convenir d’un plan de travail avec les poseurs
de canalisations, conduits, etc.
• Connaître le champ d’activité des installateurs de canalisations et de conduits (p.ex. câbles électriques) qui doivent
être placés dans les «vides» de la sous-structure après que
les profils ont été montés et avant que les plaques de plâtre
enrobées ne soient placées
31
Annotations
Plafonneur
Tableau 13.
Tâche préparatoire : préparation des travaux de placement
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Préparer les échelles, les échafaudages et les
appareils de levage
• Connaissance de l’utilisation et du montage des échelles
coulissantes, échelles suspendues et échafaudages
• Connaissance des normes de sécurité qui sont d’application
lors de l’utilisation des échelles et du travail sur des échelles
coulissantes, échelles suspendues et échafaudages
• Savoir installer des échelles coulissantes, des échelles suspendues et des échafaudages
Préparer les outils, les profils et les plaques de
plâtre nécessaires
• Connaissance de l’outillage : outillage à main, savoir reconnaître l’appareillage et les machines, en connaître les caractéristiques et savoir en déterminer le champ d’application
• Connaissance des formes d’exécution et des conditions
d’application des plaques de plâtre. Aptitudes motrices et
capacités de compréhension : savoir placer le matériel de
telle sorte que l’on y accède facilement
• Savoir stocker les plaques de plâtre de manière appropriée
Préparer les surfaces à traiter
• Savoir enlever le plâtre éventuellement détaché là où les
profils sont fixés si une ossature est placée contre un mur
existant
• Savoir refermer toutes les fentes (p.ex. à l’aide de laine
minérale), si une ossature est placée contre un mur ou plafond existant
Déterminer la distance entre les éléments de
support des plaques
• Savoir déterminer la distance entre les éléments de support
des plaques, et ce en fonction de la nature et de l’emplacement des plaques de plâtre (transversalement ou longitudinalement)
33
Annotations
Plafonneur
2.3.2. Tâches d’exécution
Tableau 14.
Tâche d’exécution : placement de l’ossature
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Couper/découper les profils
• Couper ou découper à bonne longueur les profils nécessaires pour le montage de l’ossature
Cloisons : monter l’ossature sur laquelle les
plaques de placoplâtre doivent être vissées
• Connaissance des principaux types de profils et de la façon
de les monter
• Savoir fixer des profils horizontaux (métal ou acier galvanisé
légèrement thermique) au plancher et au plafond
• Savoir caler les montants (profils verticaux) entre les montants des profils du plancher et du plafond à des distances
précises
• Avec des parois appliquées : savoir placer un support supplémentaire à mi-hauteur des profils verticaux ou des blocs
de soutien en polystyrène dans les étais, de sorte que ceuxci reposent sur le mur de fond
Plafonds : monter l’ossature sur laquelle les
plaques de placoplâtre doivent être vissées
• Connaissance des principaux types de profils et de la façon
de les monter
• Savoir fixer un cadre ou une grille (simple en bois ou double
grille en profilés métalliques) au gros œuvre à l’aide de tiges
ou chaînettes pour plafonds suspendus
• Savoir construire une ossature analogue pour parois appliquées ou des parois de séparation, à savoir à l’aide d’un
cadre identique en acier galvanisé
Isoler l’ossature
• Connaissance des principales conditions qui rendent l’isolation nécessaire (p.ex. éviter les ponts thermiques)
• Savoir remplir les profils métalliques avec de la laine de
roche ou de verre lorsque l’ossature forme la séparation
entre un espace froid et un espace chaud (pour éviter les
ponts thermiques)
• Savoir remplir les vides avec du matériau d’isolation
• Savoir placer des couches de laine de roche au-dessous du
gîtage existant avant le montage du cadre au plafond
Intégrer les huisseries
• Savoir fixer des montants (profils verticaux) supplémentaires
aux profils du plancher et du plafond (longerons) au droit
des portes (et fenêtres)
• Savoir fixer un linteau (profil horizontal) aux étais
• Savoir placer des chambranles de portes
35
Annotations
Plafonneur
Tableau 15.
Tâche d’exécution : fixation des plaques de plâtre sur le cadre métallique
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Couper les plaques de plâtre
• Savoir couper les plaques de plâtre enrobées avec un couteau universel (du côté apparent)
• Savoir casser les plaques (sans les abîmer)
• Savoir scier les plaques
• Savoir corriger les côtés coupés ou sciés avec une râpe
Scier des découpes
• Savoir travailler avec des râpes/limes et des scies à découper pour réaliser des compartiments pour les boîtiers électriques, trous pour les spots...
Cloisons : poser les plaques de plâtre
verticalement contre l’ossature métallique
• Connaissance des diverses vis utilisées pour les différentes
sortes de profils (bois, métal, épaisseur du métal)
• Connaissance des méthodes de placement (p.ex. savoir
que les plaques doivent être vissées en suspension (1 cm
au-dessus du sol)
• Savoir utiliser un tournevis électrique avec réglage de la
profondeur
• Savoir visser les plaques de plâtre (sur une face ou en sandwich) sur l’ossature, de sorte que les joints entre les plaques
soient toujours alternés et que le bord supérieur des
plaques soit jointif au droit du plafond (éviter les perforations
du carton)
Plafonds : poser les plaques de plâtre
(généralement transversalement) sur le cadre
suspendu
• Connaissance des diverses vis utilisées pour les différentes
sortes de profils (bois, métal, épaisseur du métal)
• Savoir utiliser un tournevis électrique avec réglage de la
profondeur
• Savoir visser les plaques de plâtre enrobées à des distances
régulières aux profils placés
37
Annotations
Plafonneur
Tableau 16.
Tâche d’exécution : finition des plaques de plâtre placées
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Placement de moulures de plafonds/cimaises
• Savoir déterminer le niveau en traçant une ligne sur le mur
• Savoir scier les cimaises sur mesure à l’aide d’une scie à
main
• Savoir coller ou fixer les cimaises avec des vis ou des clous
galvanisés
• Savoir enlever l’excédent de produit à jointoyer avec un
couteau ou une brosse humide
Finition des joints
• Connaissance des différents produits à jointoyer qui sont
appliqués en fonction du type de plaque (poudre à base de
plâtre, à base de résine synthétique, pâtes...)
• Savoir assurer la finition des joints entre les plaques, les
têtes de vis et de clous et les raccords avec du mortier à
jointoyer et bandes à jointoyer, et ce pour obtenir une surface
plane
Placer des bandes à jointoyer si les plaques
ont des côtés biseautés
• Savoir placer des bandes à jointoyer en papier (jointoyer les
joints entre les plaques avec du mortier, presser la bande en
mortier avec un couteau, enlever le mortier excédentaire et
l’étendre sur le joint)
• Savoir placer des bandes autocollantes (coller la bande à
jointoyer sur le joint et terminer le joint avec du mortier à
jointoyer à l’aide d’un couteau)
• Savoir enduire le mortier à jointoyer à l’aide d’une plâtresse
Finition des joints des angles
• Savoir enduire du mortier à jointoyer pour finir les angles
rentrants (enduire de mortier à jointoyer avec une truelle
pour angle intérieur; apposer une bande à jointoyer en
papier plié, la pousser dans le mortier à jointoyer et appliquer une deuxième couche de mortier à jointoyer avec un
couteau)
• Savoir renforcer les angles en saillie avec un profil ou un renfort d’angle et savoir enduire de mortier à jointoyer
Polir (égaliser)
• Savoir polir le mortier à jointoyer avec un couteau
39
Annotations
Plafonneur
2.3.3. Tâches de soutien
Tableau 17.
Tâches de soutien : nettoyage du matériel, mesures de sécurité, nettoyage du lieu de travail,
administration
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Nettoyer son équipement et son outillage lorsque • Connaissance des produits de nettoyage
l’on passe à une autre sorte de mortier ou
à la fin des travaux
Prendre les mesures adéquates (vêtements,
• Connaissance des normes de sécurité
protection des mains, de la tête et des yeux)
lors de l’utilisation ou du stockage de matières
dangereuses (toxiques, inflammables, caustiques)
Nettoyer et ranger le matériel sur son poste
de travail
Traiter les déchets et résidus
• Connaissance des normes en matière de traitement des
déchets
Noter ses propres prestations ou tenir à jour son
administration (heures prestées, matériel utilisé...)
2.4. Placement de blocs de plâtre
Dans ce chapitre, nous traitons brièvement d’une spécialisation moins fréquente dans la profession de
plafonneur, à savoir le placement de cloisons en plâtre. Nous entendons par là le placement de cloisons
intérieures en blocs de plâtre.
Les blocs de plâtre sont fabriqués ou composés de plâtre naturel avec ou sans adjuvants selon que les
blocs ont été hydrofugés dans la masse ou non. Les blocs de plâtre sont destinés à être utilisés à l’intérieur
des immeubles et ont une fonction non porteuse en tant que cloisons de séparation. Ils sont posés à la
colle.
Nous n’examinerons ici que les tâches et travaux qui sont spécifiques à l’utilisation de cloisons en plâtre.
Nous nous limitons à la préparation du placement et au travail d’exécution proprement dit. Pour les tâches
en rapport avec la préparation et le support, nous nous référons au profil du plafonnage par voie sèche
(pose de plaques de plâtre enrobées).
Aperçu
TÂCHES PRÉPARATOIRES
- Préparation du placement (tableau 18.)
TÂCHES D’EXÉCUTION
- Placement des blocs de plâtre (tableau 19.)
41
Annotations
Plafonneur
2.4.1. Tâches préparatoires
Tableau 18.
Tâche préparatoire : préparation du placement
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Préparer le plancher et les cloisons adjacentes
• Savoir apprécier et enlever les inégalités dans le (revêtement de) sol, et ce pour optimaliser l’adhérence
• Savoir enlever soigneusement la couche de plâtre si la paroi
en plâtre est attenante à un mur enduit de plâtre
Aligner et placer les lattes de montage ou profils
• Délimiter l’emplacement de la cloison à l’aide d’une corde à
tracer
• Savoir placer des lattes de montage ou profils, bien
d’aplomb à des distances régulières
Préparer la colle
• Savoir mélanger conformément au mode d’emploi (et avec
un outil à main) la colle à l’eau pour en faire un mélange
homogène
• Savoir évaluer la qualité du mélange
• Connaître les propriétés des colles (p.ex. en fonction de la
durée nécessaire pour travailler la colle)
Placer les profilés ou la feuille de polyéthylène
• Savoir évaluer le risque d’humidité ascendante
• Savoir placer des profilés en U ou des feuilles de polyéthylène
43
Annotations
Plafonneur
2.4.2. Tâches d’exécution
Tableau 19.
Tâche d’exécution : placement des blocs de plâtre
Activités
Connaissances et/ou aptitudes requises
Enduire les blocs de plâtre
• Savoir enduire de colle à l’aide d’une spatule ou d’une brosse
les blocs de plâtre à rainures et languettes
Placer les blocs de plâtre; positionner les blocs
de plâtre avec un marteau en caoutchouc
• Savoir placer les blocs de plâtre selon le schéma, et ce entre
les profils et lattes de montage placées (par des tiers)
Encoller les blocs de plâtre
• Savoir coller les assises de blocs en «appareil», avec au
minimum une épaisseur de bloc en quinconce
• Aux angles, savoir denter les blocs
Mesurer, tracer et scier
• Savoir mesurer les pièces de remplissage ou d’appoint
• Savoir les dessiner sur tout un bloc
• Savoir les scier à la scie à main
Corriger les blocs
• Savoir utiliser une règle ou un niveau pour contrôler la position des blocs
• Savoir corriger la position des blocs à l’aide d’un marteau en
caoutchouc
Faire les encadrements de portes
• Savoir scier une ouverture de porte sur mesure
• Savoir ancrer la huisserie à la cloison, et ce en introduisant
des crochets métalliques dans le joint horizontal
Enlever la colle excédentaire après qu’elle
a commencé à durcir
• Savoir utiliser un couteau métallique pour enlever les bourrelets de colle agglomérée (gonflée)
3. Connaissances générales requises
Les principales aptitudes dont doit disposer un plafonneur peuvent être déduites de l’aperçu des travaux
à exécuter. Dans cet aperçu, nous indiquons les connaissances additionnelles requises pour disposer
d’une base minimum pour exercer cette profession, connaissances qui ne peuvent pas être déduites de
l’aperçu des travaux.
-
Electricité et conduites d’eau :
- connaissances de base;
- connaissance des normes de sécurité à prendre en considération en cas de travail combiné avec
de l’eau et de l’électricité.
45
-
Connaissance des outils et appareils :
- outils : fil à plomb, marteau, niveau, équerre, plâtresse, truelles à plafonner, règle, taloche...
- appareils : le fonctionnement et l’utilisation d’appareils et installations de projection, mélangeurs et
compresseurs.
-
Connaissance des matériaux :
- les sables, chaux et ciments, les liants, accélérateurs et retardateurs de prise;
- matériaux de substitution, emballés à sec;
- produits de finition et hydrofuges;
- profils, cornières et rubans couvre-joint...
- matériaux d’adhérence pour le plafonnage (panneaux, lattes, roseau, treillage métallique, treillage
céramique...);
- plâtres décoratifs;
- sortes de moulures et de décorations;
- matériaux d’isolation thermique et sonore fréquemment utilisés;
- techniques, systèmes et matériaux du plafonnage par la voie sèche.
-
Connaissance passive des matériaux :
- finition des plafonds et des cloisons (tapisser, peindre, carreler...) pour déterminer la couche de finition la plus appropriée lors du plafonnage;
- briques, bétons et autres matériaux de construction, pour déterminer la technique de plafonnage la
plus appropriée.
-
Organisation du chantier :
- connaissance de l’organisation du chantier (aménager un atelier de manière rationnelle; stocker les
matériaux et l’outillage de manière rationnelle);
- connaissance des échafaudages, des moyens de transport et des appareils de levage;
- connaissance des normes de sécurité en vigueur sur le chantier;
- savoir lire un plan.
Dans la liste suivante, nous indiquons les étapes que franchit généralement un plafonneur débutant avant
de savoir assurer la finition d’un local de manière tout à fait indépendante (plafonnage intérieur par voie
humide).
Les travaux indiqués en caractères italiques sont ceux sur lesquels on se concentre pendant la période
d’apprentissage :
1. appliquer et mélanger les matériaux;
2. placer et démonter les échafaudages;
3. préparer les plafonds/cloisons en enlevant les morceaux détachés de mortier, pierres, béton, restes de
mortier... nettoyer le support et protéger soigneusement la maçonnerie à ne pas plafonner, les chambranles, etc.;
4. sous contrôle, apposer un premier fond d’enduit sur les cloisons préparées;
5. placer des guides et des profils;
46
Plafonneur
6. réaliser le travail de plafonnage de manière indépendante;
7. lire le plan (après quelques années d’expérience).
Soulignons qu’un plafonneur débutant a tout intérêt à ce que le patron ou un homme de métier expérimenté
soit présent en vue d’améliorer le processus d’apprentissage (contrôle direct du travail exécuté). Un homme
de métier expérimenté a tout intérêt à être plus autonome, tout en travaillant sous surveillance indirecte. Le
travail indépendant implique toutefois le risque que l’on considère certaines erreurs comme faisant partie
de la routine. On peut les pallier en prévoyant régulièrement une concertation sur le travail effectué.
4. Attitudes professionnelles
L’énumération ci-dessous mentionne les principales attitudes professionnelles.
Autonomie
Le plafonneur travaille parfois seul et doit souvent assurer la finition de plusieurs surfaces du début à la
fin. Cela peut impliquer qu’il doit savoir prendre lui-même toutes les décisions (concernant les matériaux,
l’ordre, la méthode) entre l’ordre de travail et le résultat à obtenir.
Sens de l’organisation
Le contrôle relativement général des travaux de plafonnage implique également que le plafonneur doit
savoir organiser son travail lui-même.
Esprit de collaboration
Le plafonneur doit savoir collaborer facilement avec des collègues ou les ouvriers qui appliquent ou projettent le mortier.
Esprit critique
Les supports peuvent comporter des défauts qui, à la suite du plafonnage, deviennent des vices cachés
(p.ex. taches d’humidité). Ces défauts doivent être corrigés avant de commencer le travail de plafonnage
proprement dit. De plus, le plafonneur doit connaître les conséquences des défauts sur les murs. Il doit
savoir formuler les réserves nécessaires et proposer éventuellement des techniques de réparation.
Soin et précision
Sont nécessaires en particulier lors du déplacement de meubles, de la protection d’autres surfaces et pour
prendre les mesures visant à protéger le matériel au jour le jour. En outre, il faut éviter d’endommager le
mobilier, les canalisations, les planchers... Dans ce domaine également, il doit savoir formuler des réserves
à l’égard du maître de l’ouvrage.
47
Souci de la finition
Le plafonneur doit être attentif à la composition du mortier et à son application, et veiller à obtenir une bonne
adhérence au support et à la couche de fond. Les cloisons, plafonds et façades doivent être planes et en
équerre. Pour le plafonnage par voie sèche, il faut surtout veiller à une finition précise lors de l’exécution de
la sous-structure, vu que le soin avec lequel ce travail est exécuté détermine largement la qualité finale du
revêtement mural.
Sens de l’esthétique
Le plafonneur doit savoir appliquer, avec le mortier, certaines formes/structures sur les cloisons, plafonds et
façades. Il ne doit pas seulement connaître les différents styles, mais aussi avoir un certain sens de l’esthétique. Cela vaut, en particulier, pour le travail avec des plâtres décoratifs et pour les moulures et ornements.
Il s’agit d’un travail de finition, ce qui implique que le plafonneur détermine aussi l’aspect final d’un immeuble.
L’aspect «embellissement» est souvent aussi important que la fonctionnalité.
Désir d’apprendre
Il faut faire preuve d’une certaine ouverture d’esprit aux nouveaux produits et procédés qui arrivent sur le
marché. Il faut être capable et disposé à les tester et les évaluer régulièrement (indépendamment des
actions de promotion de la société qui livre les produits).
Souci de la sécurité
Vu la nature du travail, il faut considérer la sécurité de manière pro-active. Il faut prêter attention à plusieurs règles de base et aux prescriptions particulières inhérentes à l’utilisation de certains matériaux.
5. Organisation du travail
Le plafonneur travaille généralement de manière indépendante et sous sa propre responsabilité, et ce sous
la direction générale d’un entrepreneur, d’un architecte, d’une administration publique ou d’un maître de
l’ouvrage. Cette autonomie relative implique que le plafonneur effectue généralement lui-même les tâches
de préparation et de soutien. Cela implique qu’il doit savoir se placer sur le lieu de travail dans une position
utile à ses travaux (éventuellement avec des accessoires tels que des échelles et échafaudages) en tenant
compte des normes de sécurité.
Le plafonneur qui utilise les méthodes traditionnelles travaille généralement seul. S’il recourt à des
méthodes mécaniques, deux personnes sont généralement nécessaires : un ouvrier qui projette le matériau
sur la cloison et un ouvrier qui égalise le matériau projeté. Il est important de mentionner deux tendances
dans ce domaine :
- au début de la carrière déjà, on demande un haut degré de polyvalence et une disposition à travailler
de manière (relativement) indépendante. Cela est principalement dû à la petite taille de la plupart des
entreprises, ce qui empêche une spécialisation poussée des tâches.
- la fonction de l’aide a beaucoup perdu de son importance. C’est surtout le cas pour les plafonnages
intérieurs et extérieurs mouillés. Cette importance décroissante résulte, entre autres, du remplacement
des matières premières naturelles (chaux, ciment, gros sable...) par des matériaux emballés à sec. Le
temps nécessaire pour transporter les matières premières et pour préparer le plâtre - traditionnellement
un travail fait par des aides - a dès lors diminué.
48
Plafonneur
Il n’existe pas de délimitation claire entre les différentes spécialisations (plafonnage intérieur par voie
humide, pose de plaques de plâtre… enduits extérieurs). Lors de nos visites d’entreprises, nous avons
relevé les combinaisons suivantes.
Tableau 20.
Types d’entreprises de plafonnage
Plafonnage
par voie sèche
Plafonnage
par voie humide
Enduits
extérieurs
Type d’entreprise 1
Type d’entreprise 2
Type d’entreprise 3
Type d’entreprise 4
Type d’entreprise 5
Type d’entreprise 6
Type d’entreprise 7
Réalisé par la même équipe
Réalisé par la même équipe
Réalisé par la même équipe
Beaucoup d’entreprises de plafonnage se spécialisent dans un de ces types de travail. Toutefois, il existe
des entreprises qui combinent plusieurs types de travail. Certaines disposent d’une équipe spécialisée par
type de travail (surtout les plus grandes entreprises). D’autres travaillent avec une ou plusieurs équipes
polyvalentes, dont les membres doivent donc savoir maîtriser chaque type de travail.
Il est bon de formuler les remarques suivantes à ce sujet.
- Il n’est pas exclu que les différents types de travail soient à l’avenir de plus en plus fortement intégrés,
et ce en dépit du fait qu’ils nécessitent chacun une connaissance de plus en plus spécialisée. En effet,
cette intégration offre l’avantage que l’on peut (1) offrir au client toutes les formes de finition de cloisons, plafonds et façades comme un seul «ensemble» et (2) que l’on peut plus facilement diversifier
ses activités en période de régression conjoncturelle.
- L’expansion du marché des enduits extérieurs (crépis, etc.) est récente. Cette expansion est due à une
amélioration de la qualité des produits mis en œuvre, à une amélioration de certaines techniques
d’isolation qui peuvent être combinées aux enduits extérieurs et à plusieurs nouvelles tendances
architecturales telles que le travail avec des nuances de couleurs dans les façades extérieures, la
réalisation d’arcades au-dessus des fenêtres et des portes (difficiles à réaliser en maçonnerie de
parement)... Vu cette expansion, il est possible que les plafonneurs qui se limitaient traditionnellement
au plafonnage intérieur, s’orientent à l’avenir également vers des finitions extérieures.
- La distinction entre les trois types de travail mentionnés d’une part et la pose de chapes d’autre part,
devient de plus en plus marquée. La pose de chapes fait de plus en plus partie du champ d’activités
des entreprises spécialisées. Cette tendance est inspirée par une spécialisation croissante, notamment
dans le domaine des chapes (p.ex. l’importance croissante des chapes anhydrites autonivelantes, la
complexité de la pose de chapes flottantes pour le chauffage par le sol...).
49
6. Problèmes de qualification spécifiques
En matière de qualification, plusieurs problèmes spécifiques se posent dans le secteur du plafonnage.
1. Formation au plafonnage par voie sèche
Il n’existe pas de formations spécialisées pour le plafonnage «à sec», bien que le placement de plaques
de plâtre enrobées soit généralement intégré dans la formation du plafonneur. Et bien que le placement
de plaques de plâtre ne soit pas traité comme tel dans la formation du menuisier, les menuisiers sont également recrutés pour les travaux de «finition à sec». Le point commun entre le placement de plaques de
plâtre et la menuiserie est que l’accent est mis sur le montage/l’assemblage. Toutefois, la finition des joints
après le montage des plaques de plâtre enrobées a beaucoup plus d’affinité avec le plafonnage par voie
humide. Le plafonnage sec est par conséquent une combinaison de travail de menuiserie (placement) et
de plafonnage mouillé (finition). Remarquons que les menuisiers ont souvent trop peu d’expérience du plafonnage traditionnel pour fournir une finition des joints de bonne qualité. Il n’est pas rare qu’ils laissent
cette tâche à des plafonneurs.
2. Maintenir l’intégration ?
Une certaine intégration des différentes techniques de «plafonnage» (voie sèche/humide, enduit extérieur)
dans une même formation se justifie. Il arrive aux plafonneurs d’être confrontés à chacun de ces types de
travail. Un plafonneur qui se concentre sur le plâtrage d’intérieurs devra, par exemple s’il plafonne une
salle de bains, appliquer des techniques spécifiées pour l’extérieur, vu que dans ces cellules, on travaille
avec des mortiers de ciment. Le placement de supports de plâtre au plafond a un rapport avec le travail
de montage, propre au plafonnage par voie sèche (cloisons et plafonds). Et, lors de la finition, le poseur
de «placoplâtre» doit connaître beaucoup de techniques du plafonnage traditionnel.
3. Stucage décoratif : menacé de disparition ?
Autrefois, les rosaces, cimaises et autres décorations attiraient le regard dans les intérieurs. La réalisation
de ce travail de stucage décoratif est un véritable «chef-d’œuvre» qui nécessite la combinaison de nombreuses aptitudes - établir un projet, dessiner, modeler... - et a, au sens strict, peu de points communs
avec les autres travaux de plafonnage. Il faut beaucoup de savoir-faire et de temps pour réaliser soi-même
ce travail de stucage. Les plafonneurs qui ont suffisamment de «bagage» pour se spécialiser dans le stucage artisanal sont très rares (pas de formation spécifique). Mais ce problème est atténué par l’énorme
extension de l’offre de cimaises, rosaces, consoles, colonnes, etc. préfabriquées... chacune étant réalisée
dans des styles différents (baroque, moderne, empire, ionique...).
Les grands avantages des décorations préfabriquées sont leur prix modique et leur placement aisé. Mais
cette extension de la gamme de préfabriqués ne peut pas combler entièrement le vide dans
le domaine du stucage artisanal. Des initiatives s’imposent, surtout pour la préservation du «patrimoine
culturel».
4. Manque d’hommes de métier
Les entreprises de plafonnage ont du mal à trouver des hommes de métier compétents et qualifiés. Par
rapport à leur coût salarial relativement élevé, les jeunes candidats ne sont pas assez rentables pendant
la période d’apprentissage. La main-d’œuvre expérimentée est très rare. Cela est dû, entre autres, au fait
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Plafonneur
que les plafonneurs ne changent pas fréquemment d’employeur. Cette stabilité est à son tour due aux différences relativement faibles entre les salaires offerts par les divers employeurs. Mais dans le sous-secteur
du plafonnage intérieur mouillé, les ouvriers expérimentés ont tendance à s’installer à leur compte après un
certain temps. Cela entraîne une forte augmentation du nombre de petites entreprises de plafonnage dans
certaines régions, mais le nombre moyen d’ouvriers par entreprise diminue.
7. Conditions de travail particulières
Par conditions de travail particulières, nous entendons les conditions de travail qui sont typiques du travail
d’un plafonneur. Ces conditions sont généralement subdivisées en fonction du type de risques auxquels
elles peuvent donner lieu : risques pour la sécurité (risque d’accidents de travail), risques pour la santé
(risque de maladie) et risques pour le bien-être (risque de stress et absence de possibilités d’apprentissage).
Dans de nombreux cas, des mesures de prévention peuvent pallier ces risques. La responsabilité de l’application de ces mesures revient en partie à l’employeur et en partie au travailleur. Dans la mesure où les
travailleurs sont coresponsables des mesures de prévention, on peut considérer ces responsabilités
comme une partie des qualifications exigées.
Risques pour la sécurité
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Lors de l’utilisation de haches (égalisation des murs), les morceaux de pierre qui volent de ci de là
peuvent occasionner des blessures, ou surtout blesser les yeux, mais les autres parties du corps peuvent aussi être touchées.
Prévention : lors de l’exécution de ces travaux, il faut toujours porter les moyens de protection nécessaires : lunettes de protection, casque, gants de travail et vêtements de travail.
Lors de l’utilisation du mélangeur de mortier, il existe un risque d’électrocution. Un facteur supplémentaire est l’humidité ambiante, due à l’eau qui est ajoutée au mélange.
Prévention : pour éviter ce risque, il faut toujours utiliser un outillage à main à double isolation non relié
à la terre. De plus, il faut régulièrement contrôler si les câbles, les allonges, les dévidoirs, les prises et
les fiches sont en bon état. Mieux vaut ne pas poser les câbles sur le sol mais bien les suspendre.
La rotation rapide des pièces du mélangeur de mortier peut surtout blesser les jambes.
Prévention : pour éviter un démarrage involontaire du mélangeur, la commande doit se faire par un dispositif d’homme mort pourvu d’un déverrouillage automatique. Comme moyen de protection personnelle, il faut porter un masque filtrant jetable et des lunettes de protection.
Si l’on utilise des équipements de mélange et projection semi-automatiques ou entièrement automatiques, il existe également un risque d’électrocution.
Prévention : à titre de prévention, il faut que l’appareil ou le réseau électrique soit relié à la terre sauf
si l’installation est à double isolation. De plus, il faut contrôler régulièrement si les câbles, les allonges,
les dévidoirs, les prises et les fiches sont en bon état. Mieux vaut ne pas poser les câbles sur le sol
mais bien les suspendre.
Pendant le remplissage du tambour de mélange de l’installation de mélange-projection, il peut arriver
que les mains restent coincées dans les palettes du tambour.
Prévention : l’ouverture doit être protégée à l’aide d’une grille. Pour éviter que l’appareil soit automatiquement remis en marche après un coupure de courant, l’installation doit être équipée d’un interrupteur à vide. De plus, la machine doit toujours être placée sur un sol horizontal et stable. Les roues
doivent toujours être bloquées pendant l’opération de mélange.
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Les accidents dus à l’utilisation d’échelles sont souvent graves.
Prévention : le bon état d’entretien des échelles doit toujours être contrôlé; il faut toujours les placer
sous le bon angle; il faut s’assurer contre les glissades, les chutes ou les trop fortes flexions... Les
échelles métalliques ne peuvent pas être utilisées près de conduits électriques. Les échelles doubles
doivent être équipées de coulisses et dispositifs de liaison résistant à la pression et à la traction.
Les échafaudages et les tréteaux sont indispensables au plafonneur. Pour le plafonnage intérieur, il
optera plutôt pour des tréteaux ou des échafaudages roulants. Pour le plafonnage extérieur, il utilisera
des échafaudages suspendus ou de service. Le risque de chute et d’effondrement est un risque
sérieux.
Prévention : le montage des échafaudages et tréteaux doit se faire selon les règles de l’art. Ils doivent
être pourvus de suffisamment de contreventements ou d’éléments de fixation pour obtenir un
ensemble solide. Les échafaudages en façade doivent être ancrés à la façade à des endroits réguliers. La plate-forme de travail doit être horizontale et être bien assemblée. Les morceaux de mortier
doivent être régulièrement nettoyés pour éviter les glissades.
Risques pour la santé
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Les liants (chaux éteinte ou hydraulique, poudre de plâtre, ciment) et les adjuvants peuvent avoir un
effet néfaste pour la santé. Le contact de la peau avec la chaux éteinte surtout peut engendrer des
problèmes.
Prévention : lors de la manipulation de chaux éteinte, il faut toujours porter des gants. Si ce n’est pas
possible, les mains doivent être lavées régulièrement avec du savon acide qui empêche le dégraissage de la peau. Si les mains se dessèchent quand même, il faut les enduire de pommade acide. Les
savons et les pommades doivent être disponibles sur le chantier.
Le contact de la peau avec le mortier de ciment peut donner lieu à de l’eczéma sur les mains. Dans
la construction, l’eczéma dû au ciment est la maladie professionnelle la plus fréquente.
Prévention : la meilleure prévention consiste à ne pas toucher trop fréquemment le mortier de ciment
avec les mains. Comme les savons normaux accélèrent certaines formes d’eczéma, les mains doivent
être lavées avec des savons gras sans alcali ou acide. L’utilisation d’une pommade acide est importante pour éviter le dessèchement des mains.
Le contact de la chaux avec les yeux produit un effet corrosif et peut endommager la cornée. Le
contact des yeux avec de la poudre de ciment ou du mortier de ciment mouillé peut donner lieu à une
irritation des yeux, à une infection des yeux, voire même à la perte de la vue.
Prévention : comme mesure de prévention, il faut porter des lunettes de protection lors de la manipulation de poudre de chaux, surtout lors du plafonnage des plafonds. Il en va de même lors de l’ouverture
de sacs de ciment et pendant le mélange, lorsque le ciment peut gicler.
L’inhalation de poudre de chaux peut entraver la respiration. L’exposition à une forte dose de poussière
de ciment peut engendrer à court terme une irritation du nez et de la gorge ainsi que des problèmes
respiratoires et des allergies.
Prévention : il faut éviter le plus possible la formation de poussière. Pendant la manipulation de la
poudre de chaux (p.ex. lorsque l’on ouvre et que l’on vide les sacs), il faut porter un masque filtrant.
Le processus de durcissement du ciment va de pair avec une libération de chaleur. Si du mortier de
ciment frais reste collé à la peau, cela peut donner à lieu à des brûlures et des blessures.
Prévention : les ouvriers doivent porter des vêtements qui protègent la peau contre le mortier de
ciment. Les résidus de ciment doivent être nettoyés régulièrement.
La plupart des mesures de prévention précédentes sont également d’application lors de l’utilisation
de retardateurs de prise, d’accélérateurs de durcissement et de produits hydrofuges.
Plafonneur
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Les plafonneurs sont exposés à des facteurs climatiques variables.
Prévention : la prévention comprend l’adaptation des vêtements de travail, l’adaptation du lieu où il
faut travailler (p.ex. le protéger contre le vent au moyen de paravents), et il faut prévoir des périodes
de repos supplémentaires.
Le travail du plafonneur est sans doute l’un des plus lourds dans la construction. Une étude faite aux
Pays-Bas révèle qu’un pourcentage élevé de plafonneurs est en incapacité de travail de longue durée
à la suite de problèmes à l’appareil moteur (dos, nuque, épaules, bras). Le rythme de travail élevé n’y
est pas étranger.
Prévention : les problèmes de muscles et des articulations dépendent largement de la position de
travail. C’est pourquoi il est important de travailler le plus détendu possible, d’aligner le plus possible
les épaules, les hanches et les pieds, de toujours travailler avec le dos droit, lorsqu’il faut travailler longtemps sur des supports bas, alterner la position accroupie et à genoux, si on travaille à genoux, porter
de bonnes genouillères... De plus, il faut faire attention en particulier aux techniques de levage. Pour
déplacer des charges, il faut utiliser le plus possible les outils de levage. Autres aspects qui nécessitent une attention particulière : les moyens spécifiques pour diminuer la charge lors du chargement
d’une taloche, lors de l’application traditionnelle du mortier et lors de l’égalisation du plafonnage.
Qualifications exigées à cause des conditions de travail
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Connaître les vêtements de protection et savoir quand il faut les utiliser : casque de sécurité, chaussures
de sécurité, genouillères, protection des yeux et des oreilles, protection de l’appareil respiratoire...
Connaissance des matériaux, particulièrement des caractéristiques qui peuvent nuire à la santé (p.ex.
chaux, ciment, retardateurs de prise...).
Produits livrés par des fabricants : savoir lire et comprendre les instructions et symboles de sécurité
sur les étiquettes.
Connaissance de l’outillage : savoir comment il faut manipuler les outils électriques ou à haute pression.
Savoir monter et utiliser selon les prescriptions des accessoires tels que les échafaudages et les
échelles.
Connaître les positions de travail spécifiques qui diminuent la charge, entre autres pour soulever l’outillage, charger une taloche, appliquer le mortier de manière traditionnelle et égaliser le plafonnage.
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8. Glossaire
Termes
Explication
Boîte à onglets
Bac en bois dont les parois verticales comportent des rainures pour scier du bois en
équerre ou sous certains angles
Couteau Stanley
Couteau composé d’un manche démontable dans lequel toutes sortes de petites lames
indépendantes peuvent être insérées (aussi couteau pour le cuir)
Dresser à la règle
Aplanir à l’aide d’une règle une couche de mortier ou de plâtre fraîchement appliquée
Feuille de polyéthylène
Fine feuille de plastique qui est appliquée (et éventuellement soudée ou collée) pour
empêcher l’humidité ascendante
Gobeter
Application d’une couche de gobetis : couche de mortier protectrice fermée d’une épaisseur d’environ 2 mm, qui suit la surface de la maçonnerie et qui a la même composition
que le mortier avec lequel elle est maçonnée
Gobetis
Couche de mortier avec une superficie plane, fermée et une épaisseur de minimum 5 mm
Lime/rabot/râpe
de plafonneur
Sorte de rabot avec une râpe amovible qui comporte un grand nombre de petites ouvertures qui peuvent faire office de petits ciseaux
Mortier adhésif
Mortier appliqué en une fine couche sur le fond pour améliorer l’adhérence des couches
de finitions à appliquer
Palette de plafonneur
Feuille métallique rectangulaire avec une poignée, qui sert à appliquer le mortier de la
taloche sur la cloison ou le plafond
Plaques de plâtre
enrobées 1
Plaques composées d’un noyau de plâtre et recouvertes d’un carton spécialement fort
Pont thermique
Partie d’une construction où, soit l’étanchéité à la circulation de la chaleur (pertes de chaleur) est considérablement plus élevée (moins bonne isolation thermique) que celle des
parties de la construction directement adjacentes, soit où la température de la surface
intérieure est nettement plus basse que celle des parties environnantes de la construction
Primer
Liquide (résines en dispersion ou solution) qui est appliqué comme premier traitement
ou comme couche de fond. Sa composition diffère en fonction du support et du but
recherché
Règle
Latte ou règle plate (en bois ou en métal) servant à racler ou à étendre le mortier au niveau
souhaité (égalisation du fond d’enduit)
Scie à découper
Scie électrique dont la lame est fixée à un point de la machine, le moteur entraîne la lame
rapidement de bas en haut; convient pour scier des traits continus ronds, ovales ou autres
Taloche
Morceau de multiplex imperméable pourvu d’une petite poignée au-dessous, avec lequel
le mortier est retiré de la cuve pour être appliqué sur le mur
Treillis céramique
Sorte de treillis métallique dont les intersections comportent des morceaux de terre cuite
Truelle
Outil servant à appliquer le mortier. La truelle se compose d’une feuille métallique sur
laquelle est fixée une poignée en bois sous un angle déterminé
Truelle à plafonner
Truelle utilisée pour finir les petites surfaces murales
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Appelée «Placoplâtre» ou «Gyproc» dans le langage courant (marques!).

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