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%JSFDFMB Retour Paisible comme l’est la nature de ces lieux ; Rue, plus douce, à demi-neige, à demi-pluie, Sans fin, mais enfin très près des portes sombres. Dedans, ceux qui toujours seront là, Paisible comme l’est la nature de ces gens — Assez d’être ici et maintenant, et De savoir que ma porte est l’une d’entre elles. Amour Chose va de soi (Regarde là le chat & l’écureuil, l’un en pièces, chose rouge, & l’autre au contraire impeccable. Une variation 1 Mon fils qui est plus étrange que la normale, trop grand à cinq ans, l’ordinaire — chance est contre lui ! Inapte à l’éducation qu’il aurait reçue autrement, je n’espère plus rien. Je le laisse. Seul. Je le laisse avec ses ruses, j’ai pitié non tant qu’il soit étrange mais que je sois lui. 2 Moi-même, plus étrange que la normale, trop grand à deux ans, l’ordinaire — chance est contre moi. Inapte à l’éducation que j’aurais reçue autrement, je n’espère plus. Je le laisse. Je le laisse avec ses ruses, j’ai pitié non tant de moi, et le devrais-je mais qu’il soit moi, comme je suis lui. Vieille chanson Déshabille-toi, mon amour, et viens te serrer. Bientôt le soleil doit s’écraser par-delà la mer. Et que nos cheveux soient blancs, mon amour, au mépris de ce que nous faisons Et que nos nuits soient une, mon amour, au mépris de ce que nous savons. Le charme Mes enfants sont, je pense, ce qui est peu commun : ils sont muets et parlent par signes. Leurs mains sont fébriles et plus accordées à l’hystérie, qu’à la bienveillance ou longue conversation d’hiver. Devant le feu, ils sont plus calmes restent assis, réconfortés. Ils sont nés d’une mère, d’un désespoir. Mais j’étais né, en eux, d’abord langue. S’ils parlent, je parle, je les aime. Los guitaristas La musique est une danse elle s’adresse à ceux qui ne dansent pas, elle est une contorsion, obscène, qui commence aux hanches, et remonte directement jusqu’à l’esprit. La méthode de la maison mère (la mère) se redressait pour donner à chacun. Le dernier le brusque & inconséquent. Le regard doux. Je me vois, les cheveux longs & rebelles perclus de silence, sombre et face à face, une frimousse à tignasse. Le fils de ma mère. Les Européens Ou bien moi à convoiter la femme d’un autre, etc. Histoire. Impossible à suivre la droiture des générations. À dire cela de moi. Un poème obscène La fille en maillot, ma femme, l’épouse — elle est assise sur les rochers, accroupie elle se tire d’embarras. Calamars, cannelloni — la fille du pêcheur. La nuit un mouvement lourd sur le sable et légèrement à marée basse sur les rochers narquoise, ondoyante elle revient. Catulle, tu décoiffes 1 Mon amour — mon amour dit qu’elle m’aime. Et qu’elle n’aura jamais un autre homme que moi. Pourtant ce qu’une femme annonce à un homme qui la jette doit être écrit sur le vent et sur l’eau vive. 2 Ma vieille dit c’est moi je suis le mieux, elle dit personne ne le fait mieux que moi. Mais que dit ma vieille quand je la jette, — Mmmm, plutôt non que le mieux. 3 Ma vieille est une cinglée de moi, elle me dit elle m’aime, ne me quitte pas — mais ce qu’une cinglée peut annoncer à un homme est le mieux écrit sur le vent & l’eau & le sable. 4 Amour & argent & pilier de bar mon homme passe pour un lascar y rentre tard et c’est pas de mon lit, et maintenant qu’est-ce que je lui dis ? 5 Nous sommes fous mais nous sommes gais, la vie est courte & la vie nous trouve, s’il te plaît, c’est le moment ou jamais & c’est la fête, rate pas le mieux, ou je te savonne la tête. Réparer Je pense à composer un sonnet sur des dames en défaut d’habits. Une obligeance à leur égard n’est-ce pas. 5BCMF 3PCFSU$SFFMFZUFNQTEFMµBOJNBMJUn QBS+FBO%BJWF &OUSFUJFOT §+FTVJTVOQPoUF¨ §+FOFWPVMBJTQBTEFWFOJSUSBOTQBSFOU¨ §-FNPUJGOµFTURVFMBSFTTFNCMBODF¨ %JSFDFMB -F$IBSNF 3FUPVS "NPVS 6OFWBSJBUJPO 7JFJMMFDIBOTPO -FDIBSNF -PTHVJUBSJTUBT -BNnUIPEFEFMBNBJTPO -FT&VSPQnFOT 6OQPoNFPCTDoOF $BUVMMFUVEnDPJGGFT 3nQBSFS "MCB -FQJRVFOJRVF -FTNBJOT -µBOJNBM 1BSBNPVS -FGPV "QSoT-PSDB 1PVS8$8 .PUT 2VFMRVFDIPTF -BCPtUF *OUFSWBMMFT 1JoDFT 'BNJMMF "NnSJRVF $POGVTnNFOU .BCFM -B¾O .JSPJST 1SFNJoSFQMVJF -BWPJYEFNBNoSF 0INPOBNPVS 1JFSSF cMnNFOUT cDIPT 4JMFCPOIFVS "UUFOUF %BOTFVSTJNNPCJMFT %JSFDFMB 6OnDIP +BSEJOTEFNnNPJSF 3FMJHJPO -FEPDUFVS %JWJOF)BOOBI 'FOpUSFT 'PDVT $POTPMBUJP 1MBDFT §&OKFVOFIPNNF©¨ 4VSUFSSF $BWFSOFT $BWFSOFT $BWFSOFT $BWFSOFT $BWFSOFT $BWFSOFT