Sens et origine de l`expression
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Sens et origine de l`expression
« Un travail de Pénélope » Sens et origine de l'expression : Définition précise de l'expression : Un travail de Pénélope est un travail toujours recommencé, qui n'aboutira jamais. Origine de l'expression : Pénélope tissant le linceul. Pénélope attendant Ulysse. Baudry Cailine et Sassier Ève, 4ème 5 Pénélope, qui était mariée à Ulysse, attendait son retour de Troie, où il menait une guerre. Cependant, ce dernier tardait à revenir à Itaque, et les hommes du pays, qui ne croyaient plus au retour d'Ulysse voulaient épouser Pénélope. Mais celle-ci, fidèle à son époux, prétendait qu'elle épouserait un de ses prétendants lorsqu'elle aurait fini de tisser le linceul de son beau-père, Laërte. Toutefois, croyant encore au retour de son époux, Pénélope défaisait son ouvrage chaque nuit pour repousser le moment tant redouté. Sources documentaires : Trésors des expressions françaises (CDI) Une petite fille condamnée Le corps de la fillette était étendu, sans vie, dans un grand cercueil sombre. Un cortège silencieux l'entourait, parmi lequel se trouvaient ses parents, en larmes, déchirés par la perte de leur petite fille qu'ils chérissaient tant. S'y trouvaient aussi des proches et un homme, grave, ému. Ce dernier n'était autre que le médecin de la fillette. Celui-ci avait mené un combat acharné pour rallonger la vie de Maëlys, la sachant pourtant condamnée. Aujourd'hui, il repensait à toutes ces heures passées à l'hôpital, cherchant des remèdes sans jamais en trouver un qui la sauverait. Une semaine plus tôt, le Docteur Delâtre se trouvait assis dans une chambre d'hôpital, à côté de Maëlys qui avait fait une rechute durant la nuit. Elle était atteinte d'une leucémie qu'elle avait contractée à l'âge de quatre ans. Elle s'était battue courageusement contre la maladie durant deux ans mais, à seulement six ans, son corps n'avait plus pu faire face et avait lâché. Chaque semaine, elle consultait le docteur Delâtre sauf les fois où elle était hospitalisée d'urgence, ou quand elle passait sa semaine à l'hôpital par précaution. Ce jour-là, le médecin savait que la petite était dans la phase finale de sa maladie, et que tout le travail de Pénélope qu'il avait accompli n'aboutirait qu'à la mort, après deux ans de lutte forcée. Pendant ces deux ans, elle avait vécue heureuse malgré tout. Il dit alors à la petite fille de rentrer chez elle et de s'amuser sans songer à sa maladie. S'il disait cela, c'était qu'il n'y avait plus d'espoir ; mais Maëlys, inconsciente de cette réalité, partit en sautillant, heureuse d'échapper à une journée de plus à l'hôpital. Quand son docteur lui dit au revoir ce jour-là, ce fut la dernière fois qu'il la vit, avant l'appel horrifié de ses parents, à quatre heures du matin, pour le supplier de venir immédiatement au chevet de leur fille mourante. À son arrivée, la maman de Maëlys le supplia de la sauver, mais il ne put rien faire, et se contenta d'aller la voir et de lui faire ses adieux, en essayant de rassurer la fillette terrorisée. Celle-ci, bien que petite, comprenait apparemment que sa mort était imminente. Il tenta de cacher ses larmes en voyant sa mère pleurer tout en la serrant dans ses bras. Au moment où son regard s'éteignit, sa mère poussa un cri en la serrant encore plus fort contre elle, comme si elle voulait la retenir. Son mari prit sa femme dans ses bras et l'éloigna du lit. Le docteur Delâtre s'approcha de la petite morte et lui ferma les yeux.