Compte-rendu réunion Cachan

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Compte-rendu réunion Cachan
1 / INFORMATIONS GÉNÉRIQUES
RÉUNION DU :
8 octobre 2012
VILLE DE :
Cachan
SALLE / ADRESSE :
Théâtre de Cachan
GARE(S) CONCERNÉE(S)
Arcueil – Cachan
PARTICIPANTS :
250 personnes
DÉBUT > FIN :
20 h 08 > 22 h 13
QUESTIONS-RÉPONSES :
12 questions ou interventions du public
2 / COMPTE RENDU DE RÉUNION
1. Introduction
1.1
Accueil
Nadir BENTOUTA indique que cette réunion publique est la septième d’une série de 21. Elle a lieu
dans le cadre de la concertation publique organisée par la Société du Grand Paris dans chacune
des communes concernées par la Ligne Rouge Sud.
Jean-Yves LE BOUILLONNEC, député-maire de Cachan et président du Comité stratégique de la
Société du Grand Paris, salue la tribune et l’assistance. Il précise qu’il ne se tient pas à la tribune,
car la tradition veut que le maire de la commune qui accueille une réunion se tienne aux côtés de
ses concitoyens. Il remercie la SGP d’avoir organisé cette rencontre à Cachan. Il souhaite que les
débats soient très ouverts et qu’ils permettent de recueillir de nombreuses informations sur les
inquiétudes et difficultés liées au projet. Il annonce qu’il présentera l’état actuel des questions
techniques relatives à l’implantation en tréfonds de la gare, ainsi que la stratégie d’aménagement
qui sera développée par la Ville de Cachan.
Nadir BENTOUTA rappelle qu’une enquête publique est prévue fin 2012, début 2013. La Société
du Grand Paris veut être à l’écoute des usagers et recueillir leurs avis et remarques de manière à
préparer l’enquête publique. Le débat de ce soir portera sur la gare dite d’Arcueil – Cachan. Pour
répondre le plus largement possible aux questions du public, la SGP propose trois possibilités : soit
les questions/réponses avec les intervenants, soit une urne disponible dans la salle pour déposer
des questions écrites, soit le site internet (www.lignerougesud.fr).
1.2
Présentation du débat public
COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE
Ville d’Issy-les-Moulineaux – 25 septembre 2012
1
Étienne GUYOT remercie le député-maire de Cachan pour son accueil et pour son soutien au
projet en tant que président du Comité stratégique. Il remercie également le président SANTINI,
président du Conseil de surveillance de son soutien. Il salue les parlementaires, les conseillers
régionaux et généraux (M. METTON), les maires et tous les élus, ainsi que les représentants du
STIF (Mme REVAULT D’ALLONES, administratrice du STIF), de la RATP, de la SNCF, de RFF,
des collectivités territoriales et de l’État. Il remercie le public pour sa présence et présente les
membres de la tribune :
. Le président SANTINI, président du Conseil de surveillance de la SGP et député-maire d’Issyles-Moulineaux.
. Guillaume PONS, directeur du projet pour la partie entre Pont-de-Sèvres et Villejuif qui a la
responsabilité de piloter les études et les travaux. Il a également la responsabilité de piloter la
Ligne Bleue entre Olympiades et Orly.
. Christian GARCIA, directeur des relations institutionnelles en charge du Val-de-Marne à la
SGP.
. M. Henri WATISSÉE, garant du débat, nommé par la Commission nationale du débat public.
L’enquête publique qui est prévue à la fin de l’année – et que le ministre de tutelle, Mme DUFLOT,
ministre de l’Égalité des territoires et du Logement, a demandé d’engager est nécessaire pour
pouvoir déclarer l’utilité publique du projet. Avant cette enquête, la Société du Grand Paris a
souhaité revenir vers le public, les usagers et les habitants pour leur présenter très concrètement
le positionnement et le tracé du métro, les gares qui desserviront cette ligne et notamment la gare
d’Arcueil – Cachan, et leur configuration. Il s’agit d’informer, d’expliquer, de répondre aux questions
et de prendre en considération les observations du public. Toutes ces contributions seront reprises
dans le bilan de la concertation qui fera partie du dossier d’enquête publique consultable en mairie
lors de l’ouverture de l’enquête. L’emplacement des gares a été arrêté avec les élus et les
partenaires de la Société du Grand Paris. Ces choix feront l’objet d’échanges avec le public ainsi
que les points relatifs à la construction du métro, aux infrastructures, aux précautions
environnementales, à l’évacuation des déblais et à la configuration de la gare d’Arcueil – Cachan.
Ces sujets sont très concrets et ne sont pas figés : la concertation peut encore les faire évoluer.
Ces observations pourront être prises en considération dans la déclaration d’utilité publique mais
aussi dans la mise en œuvre du projet pour des points qui n’ont pas à figurer dans la DUP.
Étienne GUYOT annonce que le Grand Paris avance vite, qu’il s’agisse du projet de métro du
Grand Paris Express, mais aussi des contrats de développement territorial que pilote le préfet de
région. Le Gouvernement a confirmé le projet, tout le projet. Cécile DUFLOT, ministre de tutelle, a
demandé que soient lancées les enquêtes publiques sur tous les tronçons de façon échelonnée,
ce que le conseil de surveillance de la Société du Grand Paris a voté le 5 juillet dernier. Il est
essentiel de garder la dynamique du projet qui est un de ses atouts majeurs. Le Gouvernement a
souhaité phaser le projet et le mettre en œuvre selon des priorités pour tenir compte du contexte
budgétaire. Il a souhaité faire le point sur l’ensemble de coûts du projet, déterminer des priorités de
mise en œuvre et sécuriser les moyens à mettre en face. Certes, il y a eu une inquiétude autour du
milliard, mais le Gouvernement n’a jamais dit qu’il supprimait la dotation en capital. Parmi les
moyens financiers à mettre en œuvre, il y a la fiscalité, l’emprunt, la dotation en capital et la
participation des collectivités territoriales en vertu de l’accord entre l’État et la région. Le phasage
du projet permettra de déterminer le montant des ressources nécessaires et leur répartition,
notamment entre emprunt et dotation en capital. Il est tout à fait possible de bénéficier en même
temps de la dotation en capital à apprécier en fonction du phasage et de l’emprunt.
André SANTINI annonce qu’il a remis dans la journée le prix de l’humour politique à
M. GOULARD, président du Conseil général du Morbihan, pour cette phrase : « Être ancien
ministre, ça veut dire s’assoir à l’arrière d’une voiture et constater que le véhicule ne démarre
pas. » A contrario, le Grand Paris a bien démarré. André SANTINI remercie JeanYves LE BOUILLONNEC pour son soutien en tant que président du Comité stratégique et pour son
action à l’Assemblée nationale. Même si la situation économique est un peu critique, le président
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de la République a assuré que le prêt sera maintenu. Aujourd’hui, après le grand débat public,
après l’accord entre le Gouvernement et la région sur le Grand Paris Express, après les centaines
de réunion de comités de pilotage, le projet avance. Et d’aucuns sont surpris de voir que les délais
sont respectés. Il n’est plus temps d’ajourner le projet, au risque de le voir échouer.
André SANTINI se dit très optimiste. Il se déclare très fier de l’équipe réunie autour du
préfet GUYOT et très fier et heureux de travailler avec Jean-Yves LE BOUILLONNEC.
−
La Commission nationale du débat public
Henri WATISSÉE indique qu’avec les 21 réunions publiques, c’est une nouvelle phase de dialogue
qui commence avec le public. Conformément au Code de l’environnement, la Société du Grand
Paris a très régulièrement informé la Commission nationale du débat public de l’ensemble du
dispositif et des modalités de cette concertation. Il s’agit d’informer le public. Par ailleurs, la SGP a
sollicité la nomination d’un garant. La Commission nationale est une autorité administrative
indépendante, c'est-à-dire un organisme indépendant qui agit au nom de l’État sans pour autant
relever de l’autorité du gouvernement. Pour être concret, il y a une quarantaine d’autorités
administratives indépendantes, comme la CNIL, le CSA ou l’AMF. La Commission nationale du
débat public est saisie par les maîtres d’ouvrage en amont des grands projets d’infrastructure
d’intérêt national pour accompagner et organiser les débats publics. Depuis le débat et pendant
toute la phase d’instruction du dossier de DUP, la CNDP est informée des modalités d’information
du public. Pour cela, la Commission nationale applique quatre valeurs :
. La neutralité par rapport au projet.
. La transparence : tout ce qui est dit dans le débat est enregistré et ces enregistrements donnent
lieu à des comptes rendus qui sont disponibles sur le site Internet dans un délai raisonnable.
. Le débat doit être argumenté : il s’agit de poser des questions concrètes ou de donner des avis
ou des positions.
. Enfin, il s’agit d’un exercice de démocratie participative où chacun dispose du même droit à
s’exprimer. Il s’agit bien d’un débat citoyen.
La mission principale du garant est de veiller au bon déroulement de la concertation. En amont, il
veille à la qualité et à la sincérité des informations diffusées et il s’assure des dispositions prises
pour la diffusion des informations. Il assiste aux réunions publiques, il favorise l’expression du
public et s’assure de la transparence et de la qualité des réponses apportées. Il intervient si
nécessaire. En fin de concertation, il rédigera un rapport qui sera remis à la CNDP et rendu public
et joint au compte rendu du maître d’ouvrage et au dossier de l’enquête publique. Pour terminer,
Henri WATISSÉE invite le public à le solliciter par mail pour toute question relative au déroulement
de la concertation ([email protected]).
2. La ligne Rouge Sud entre Pont-de-Sèvres et Noisy-Champs
2.1
Le Grand Paris Express
Étienne GUYOT indique que la carte du schéma d’ensemble a été publiée au Journal officiel et
qu’elle est la feuille de route de la SGP. Le Grand Paris Express est composé de 4 nouvelles
lignes de métro (Rouge, Verte, Bleue, Orange) en correspondance avec le réseau de transport
actuel, soit 205 km de lignes jalonnés de 72 gares en connexion avec les aéroports (Roissy, Orly,
Le Bourget), les gares TGV existantes ou en projet. Le Grand Paris Express entend faciliter le
transport de banlieue à banlieue, notamment par des rocades. Il existe des rocades pour les
voitures (le périphérique, l’A86, l’A104), mais pas pour les transports en commun. Le premier
tronçon en question, la Ligne Rouge Sud, est un maillon très important de cette rocade entre l’est
et l’ouest, entre les logements et les emplois. En termes d’apports de vie quotidienne, le Grand
Paris Express va considérablement améliorer les choses. Deux exemples de temps de parcours :
entre Champigny-Centre et Issy RER, il faut compter 1 h 26 de trajet. Le trajet est complexe :
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bus 106, RER A, ligne 8 du métro puis, pour finir, le RER C, soit 3 correspondances. Demain avec
le Grand Paris Express, il faudra seulement 27 minutes, soit 3 fois moins de temps. Second
exemple : entre Créteil et Noisy – Champs, le trajet est actuellement long et compliqué. En prenant
la ligne 8, la ligne 6 puis le RER A, on y arrive en 57 minutes et après 2 correspondances. Demain,
ce sera direct et cela ira cinq fois plus vite puisque seulement 11 minutes seront nécessaires pour
relier Créteil à Noisy – Champs. En plus d’améliorer l’accessibilité francilienne, le Grand Paris
Express a un impact positif sur les réseaux de transport existants : moins 10 % d’utilisation globale
des RER A, B et E ; moins 15 à 20 % de surcharge en heure de pointe pour les tronçons centraux
des RER A ; moins 15 à 20 % de surcharge en heure de pointe pour les métros en
correspondance avec le Grand Paris Express pour les lignes 4, 6, 7, 9, 13. Enfin, il faut noter une
diminution sensible du nombre de voitures se rendant vers la zone centrale.
Étienne GUYOT donne quelques éléments de calendrier :
. Fin 2012, l’enquête publique. Elle se poursuivra début 2013.
. Fin 2013, obtention de la déclaration d’utilité publique qui permettra de déclarer l’utilité publique
du projet et d’engager les expropriations lorsque cela s’avérera nécessaire.
. Fin 2013 et début 2014, début des premiers travaux : déviations des réseaux concessionnaires,
canalisation d’eau, d’électricité, de chauffage, de gaz.
. 2015 et ensuite, poursuite des travaux : dépollution, fabrication et montage des tunneliers,
réalisation des travaux de génie civil (forage des tunnels, construction des gares et des sites de
maintenance et des ouvrages annexes), fabrication et livraison des matériels roulants destinés
à l’exploitation de la ligne, phases d’essai et de marche à blanc avant la mise en service
commerciale.
. Fin 2018, premières mises en service progressives.
2.2
La ligne Rouge Sud
Diffusion d’un film de présentation sur le tronçon entre Pont-de-Sèvres et Noisy – Champs.
Christian GARCIA rappelle qu’il s’agit d’un métro entièrement souterrain sur le tronçon Pont-deSèvres Noisy – Champs. D’une longueur de 33 km, il est composé de 16 gares et traverses
22 communes et 4 départements (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, Seine et
Marne). Plus de 1 million d’habitants seront concernés sur le tronçon, 35 000 à 40 000 voyageurs
sont attendus à l’heure de pointe et 300 000 voyageurs par jour dès la mise en service du tronçon.
Sur le Val-de-Marne, le tracé reprend l’intégralité de celui porté par l’association Orbival ainsi que
l’ensemble des 10 stations. Pour arriver à ce résultat, il fallait localiser le site de maintenance et de
remisage (SMR) situé sur la commune de Champigny, site qui accueillera les futures rames de la
rocade rouge. Le SMR assure la maintenance en atelier du matériel roulant (104 rames sur
l’ensemble de la rocade rouge) ainsi que le lavage et le remisage des trains. Il fallait bien entendu
localiser le poste de commande et de contrôle (PCC), lui aussi situé à Champigny : c’est le lieu par
lequel transitent toutes les informations relatives à l’exploitation et à la régulation de la ligne. Il
fallait trouver un site de maintenance industrielle (SMI) situé à Vitry les Ardoines. À la clé, pour ces
3 infrastructures, c’est la création de 650 emplois. Il fallait aussi localiser l’entrée et la sortie des 7
tunneliers, ainsi que les 57 accès pompiers et puits de ventilation. Il fallait positionner les 16 gares
du futur réseau de transport du Grand Paris Express qui seront toutes en connexion avec ce
réseau : les lignes du RER A, B, C, D, du Transilien N, les lignes de métro 7, 8, 9, et 13, l’arrivée
du futur terminus de la ligne 4 à Bagneux, et bien sûr avec la future ligne orange en interconnexion
avec Champigny-Centre et Noisy – Champs. Ce tronçon assurera également la correspondance
avec le RER E via la future gare Bry – Villiers – Champigny.
Pour arriver à ce résultat, la concertation étroite avec les acteurs locaux, les élus et les citoyens,
était une des conditions majeures afin de respecter le calendrier de mise en service du premier
tronçon prévue en 2018. Pour cela, 44 comités de pilotage et 104 comités techniques ont été
réalisés. Ils sont des lieux d’échanges et d’examen des meilleures solutions techniques, urbaines
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et environnementales, pour l’implantation des futures gares du métro. Ce dispositif de concertation
unique dans le cadre de la réalisation d’une infrastructure de transport de ce type, s’est complétée
par un esprit de partenariat entre l’État et la région, les départements, les communes, les
intercommunalités, les partenaires naturels que sont le STIF, RATP, SNCF, RFF. Cette méthode
conduit la SGP à présenter aux usagers la future gare du grand Paris Express d’Arcueil – Cachan.
Pour réaliser cette grande infrastructure de transport, la SGP devra également réaliser des
acquisitions foncières. Ces acquisitions concernent environ 33 hectares de terrain en surface pour
l’intégralité de la Ligne Rouge Sud. Ces emprises accueilleront les gares, les ateliers, les issues de
secours et la SGP a veillé à implanter, autant que possible, ces ouvrages sur des emprises
publiques. Lorsqu’elle devra acquérir des propriétés privées, la Société du Grand Paris a mis en
place un processus de négociations amiables qui a démarré en 2012 et se poursuivra jusqu’à 2016
environ. L’objectif est de limiter le recours à l’expropriation. Le tunnel de la Ligne Rouge Sud sera
réalisé principalement en sous-sol et à grande profondeur. Le choix d’utiliser un tunnelier permet
d’éviter les impacts et nuisances directs pour les constructions en surface. Pour ces interventions,
et c’est une spécificité de la législation française, la Société du Grand Paris achètera aux
propriétaires les terrains nécessaires au passage du tunnel. Le travail d’identification foncière des
parcelles et des propriétaires est en cours, autour des gares et le long du tracé, et l’opérateur
foncier (SEGAT et SCET, présent dans la salle), mandaté par la Société du Grand Paris, prendra
des contacts individualisés avec chaque propriétaire.
2.3
Le Grand Paris Express près de chez vous
Guillaume PONS explique comment la commune de Cachan sera desservie par le Grand Paris
Express. Ce territoire bénéficiera, à terme, de 3 nouvelles gares : il s’agit des gares Bagneux-M4,
Arcueil – Cachan et Villejuif – Institut Gustave Roussy. La gare Bagneux-M4 desservira la pointe
Nord-Ouest de la commune. La gare Villejuif – Institut Gustave Roussy constituera un point de
maillage très important à l’échelle du futur réseau, et desservira le futur pôle majeur Cancer
Campus, élément important de la Vallée scientifique de la Bièvre dont font partie les villes d’Arcueil
et de Cachan. De plus, des réflexions sont en cours sur l’accès des quartiers est de Cachan au site
Cancer Campus, ce qui permettrait aux Cachanais d’emprunter cette nouvelle gare. Mais c’est la
gare d’Arcueil – Cachan, implantée au nord-ouest de la commune, qui desservira le plus grand
nombre de Cachanais, directement à pied, ou indirectement grâce au complément des bus et des
modes doux. Un des enjeux de cette gare est également d’assurer la meilleure correspondance
possible avec la ligne B, car elle constitue également un point de maillage important du futur
réseau.
La gare s’inscrit au sein d’un territoire concerné par plusieurs enjeux environnementaux importants
qui ont d’ores et déjà conditionné certains ajustements du projet, par exemple sur sa profondeur ou
le tracé du tunnel. Pour ne retenir que les enjeux les plus importants, il faut évoquer par exemple,
en premier lieu, la présence de zones de carrières et de sols de nature argileuse qui nécessite une
attention particulière pour réaliser les travaux. En deuxième lieu, le tunnel sera creusé dans des
couches dites aquifères, c’est-à-dire contenant de l’eau. Les méthodes constructives ont donc été
prévues pour éviter toute incidence sur les nappes phréatiques, y compris en matière de pollution.
En troisième lieu, la présence de canalisations d’assainissement de gros diamètre est également
source non négligeable de contraintes, car on ne peut pas les déplacer et il faut donc ajuster le
tracé du tunnel : c’est notamment le cas avec la présence d’un émissaire d’assainissement sous
l’avenue Carnot. Enfin, la topographie est un facteur très important. Le relief du rebord ouest du
plateau de Villejuif est en effet marqué par la vallée de la Bièvre à l’est de la gare d’Arcueil –
Cachan, et conditionne le tracé du tunnel qui doit grimper d’environ 80 mètres sur une courte
distance pour rejoindre Villejuif – Institut Gustave Roussy.
La SGP a dû prendre en compte de fortes contraintes techniques, afin d’insérer au mieux le tunnel
et la gare dans leur environnement. De plus, un des enjeux importants de cette gare est d’assurer
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la meilleure correspondance possible avec la gare actuelle de la ligne B, située en viaduc dans un
tissu urbain extrêmement dense. Pour toutes ces raisons, la gare a été implantée au droit du
marché Carnot, à l’angle de l’avenue Carnot et de l’avenue Eyrolles. Ce choix de scénario
d’implantation a été défini dans le cadre d’un travail collaboratif avec les différents partenaires des
territoires, et notamment les villes concernées d’Arcueil et de Cachan, le Conseil général du Valde-Marne, le STIF et la RATP.
S’agissant de l’implantation précise de la gare d’Arcueil – Cachan, il y a, en rose, le tunnel du
Grand Paris Express : il est situé à une profondeur comprise entre 20 et 40 mètres sur la commune
de Cachan. En rouge clair entouré de noir, ce sont les parties souterraines de la gare, en rouge
foncé entouré de noir, c’est le bâtiment d’accès à la gare Grand Paris Express. Il émerge de
quelques mètres par rapport à la voirie. Son accès s’ouvre sur une large place, située le long de
l’avenue Carnot, ce qui permettra la création d’une bonne connexion avec les dessertes de bus et
les modes doux, et favorisera la desserte des quartiers plus éloignés. Enfin en bleu foncé, ce sont
les quais du RER B, situés à environ 7 mètres au-dessus du niveau de la voirie.
Dans cette illustration en coupe dans le sens du tunnel, on voit les principaux volumes de la gare.
En partie basse se situe le tunnel qui dessert la gare et les quais qui sont situés à environ
25 mètres de profondeur par rapport à la voirie. Le volume des quais est réalisé en travaux
souterrains, de part et d’autre d’un large puits vertical. Ce sont les parties en jaune. Les volumes
souterrains des quais sont calés à une profondeur permettant leur réalisation sous les ouvrages
existants, notamment le RER B et l’Hôtel Kyriad. Le puits vertical est réalisé à ciel ouvert. Il permet
d’insérer tous les flux de circulation voyageurs pour aller des quais au niveau du rez-de-chaussée.
Le hall d’accès de la gare est situé dans un bâtiment émergeant de quelques mètres en surface, et
il est accolé au talus du RER B. Ce bâtiment émergeant, représenté en bleu sur la diapositive,
comprend notamment les espaces de correspondance vers les deux quais de la ligne.
Quels sont les grands principes de circulation et de correspondance à l’intérieur de cette gare ? La
coupe présentée sur la diapositive permet justement d’illustrer les circulations verticales
nécessaires à la remontée des voyageurs vers la salle des billets, afin de sortir de la gare ou
d’emprunter la correspondance vers le RER B. Depuis les quais du Grand Paris Express, la
remontée se fait par des escaliers mécaniques, ou par des ascenseurs pour les personnes à
mobilité réduite. Une première étape permet d’arriver à la mezzanine. Elle est située juste audessus des quais, et permet aux voyageurs des deux quais du Grand Paris Express, de rejoindre
le puits vertical excentré. C’est le cheminement en bleu sur la diapositive. Une seconde étape est
la remontée au sein de ce puits jusqu’au niveau de la salle des billets, située en rez-de-chaussée
du bâtiment voyageur. C’est le cheminement en rouge sur la diapositive. Enfin, au niveau de la
salle des billets, deux options s’offrent aux voyageurs : ceux qui souhaitent rejoindre la ligne B se
dirigent vers les correspondances au sein du bâtiment voyageur et peuvent ainsi accéder aux 2
quais du RER B. C’est le cheminement en jaune sur la diapositive. Ceux qui souhaitent sortir de la
gare empruntent la sortie donnant sur une large place, l’actuelle place du marché que l’on voit sur
la photo. C’est le cheminement violet sur la diapositive. Depuis cette place, les voyageurs peuvent
notamment accéder aux bus et autres modes doux.
−
les principaux ouvrages nécessaires au fonctionnement du métro
Guillaume PONS présente les principaux ouvrages à réaliser pour le fonctionnement du métro. Il y
a tout d’abord la gare, porte d’entrée du nouveau réseau de transport, qui sera l’élément le plus
visible dans la ville. Elle permet l’achat des titres de transport, leur validation, et l’accès aux quais
dans de bonnes conditions de sécurité, d’accessibilité et d’information. Tous les quais seront
équipés de façades empêchant de tomber sur les voies et toutes les gares seront accessibles aux
personnes à mobilité réduite. La gare sera également un centre de vie, avec des commerces ou
des services. Sa conception pourra également permettre un développement immobilier connexe.
Mais il y a aussi le tunnel qui est invisible, mais indispensable. Il est conçu pour faire circuler les
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trains à des vitesses élevées, ce qui impose le roulement fer et des contraintes importantes pour le
tracé de l’infrastructure. D’autres ouvrages sont nécessaires au fonctionnement du métro en toute
sécurité, ce sont les puits de ventilation et d’accès des pompiers. Ils permettent le désenfumage du
tunnel et l’évacuation des blessés en cas d’incendie, et sont implantés tous les 800 mètres au plus,
conformément à la réglementation. Enfin, il faut pouvoir assurer la maintenance et l’entretien des
trains, des voies, et des caténaires. Cette maintenance est réalisée sur des sites industriels, qui
comprennent des voies de garage, et des bâtiments industriels pouvant accueillir les trains.
Pour réaliser ce long tronçon de 33 km, dans le cadre de son planning volontariste, la SGP a
organisé ses travaux sur plusieurs fronts simultanés. Elle prévoit en effet de démarrer les travaux
de génie civil des gares en parallèle, car elles sont longues à réaliser du fait des fortes contraintes
techniques. De plus, comme un tunnelier avance d’environ 3 km/an, la SGP a orienté sa
conception pour permettre, à certaines phases du calendrier, la mise en œuvre de 7 tunneliers en
simultané. Enfin, pour minimiser les impacts sur la ville, du fait de l’évacuation des déblais de
chantier, la SGP a cherché à implanter, dès que possible, les emprises des puits de départ des
tunneliers, au plus près des voies fluviales ou des voies ferrées. Sur les 7 tunneliers, 3 utiliseront la
voie fluviale et 1 utilisera la voie ferrée. L’évacuation des déblais fait rarement l’objet de travaux
anticipés. Pour la première fois, la SGP a étudié cette question afin de garantir que l’évacuation
pourra se faire de manière rapide et organisée. Ce travail de prévision a été fait pour toutes les
gares et a permis d’élaborer un schéma directeur d’évacuation des déblais qui fixe les conditions
de leur traitement. La SGP a été particulièrement attentive à l’équilibre territorial et à l’évacuation
des déblais au plus près de leur zone de production. Ce schéma directeur sera transmis dans les
prochaines semaines au président du Conseil régional et contribuera à l’élaboration, en cours, du
plan régional d’élimination des déchets de chantier. Dans le cas présent, les installations vers
lesquelles les déblais seront évacués ont été identifiées. Lorsque les déblais seront inertes, c’està-dire sans danger, ils pourront servir au comblement de carrières ; en revanche, si les analyses
montrent des traces de pollution, ils seront pris en charge par des installations spécialisées.
Compte tenu de ces éléments, il sera possible, de manière anticipée, d’organiser les circulations
au sein des villes et ainsi, de minimiser les nuisances pour les riverains.
−
Les performances du Grand Paris Express
Un des objectifs du Grand Paris Express est d’offrir un métro efficace pour diminuer les temps de
parcours entre les territoires. Ce métro a été conçu pour atteindre une vitesse commerciale élevée,
ce qui permettra d’aller de Pont-de-Sèvres à Noisy – Champs en 35 minutes environ, et ainsi de
gagner 25 minutes de temps de parcours. De plus, pour que la ligne puisse transporter un grand
nombre de voyageurs et satisfaire aux prévisions de trafic, la ligne sera ouverte avec des trains à
grande capacité toutes les 3 à 4 minutes à l’heure de pointe. Avec la mise en service progressive
du reste du réseau, la ligne pourra être exploitée avec des trains toutes les 2 minutes. Pour
garantir une circulation régulière, les trains seront gérés de manière automatique, et supervisés par
des exploitants installés dans un poste de commandement centralisé, véritable cerveau du
système. Il permettra de visualiser et de gérer la circulation des trains en temps réel, et servira
également à superviser les stations, ainsi que toutes les installations nécessaires au
fonctionnement du métro. En un mot, la SGP va construire le plus moderne des métros.
3. Questions/Réponses
Nadir BENTOUTA indique qu’il entendra les questions trois par trois. Il demande aux intervenants
de se présenter, de poser des questions courtes et d’attendre le micro pour s’exprimer, sinon leurs
propos ne pourront pas être enregistrés. Il donne la parole à Mme REVAULT D’ALLONNES pour
une déclaration préliminaire.
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Christine REVAULT D’ALLONNES souligne que le Syndicat des transports d’Île-de-France est un
partenaire total de la Société du Grand Paris parce qu’il a également une ligne en maîtrise
d’ouvrage, la Ligne Orange, à l’est. Grâce à un travail d’échange et de concertation,
l’interopérabilité progresse, c'est-à-dire que les usagers pourront poursuivre leur route sans
changer de train entre, par exemple, Arcueil – Cachan et Val-de-Fontenay, ainsi que le prévoyait le
tracé Orbival.
Le STIF est bien entendu responsable de l’exploitation de l’ensemble du réseau actuel des
transports et des prochaines lignes qui vont venir, comme le Grand Paris Express. Dans le plan de
mobilisation pour les transports, il y a d’autres projets en cours, comme la rénovation du matériel
roulant des RER, les schémas directeurs et notamment celui du RER B Sud, l’extension des lignes
de métro, notamment la 4 qui est la plus concernée par la gare d’Arcueil – Cachan. Il y a
également la création du tramway 7 à Villejuif. Le plan de mobilisation des transports travaille sur
les tangentielles de la Grande Couronne : la tangentielle Nord et la tangentielle Ouest, mais aussi
une tangentielle à l’étude entre Val-de-Marne entre Sucy et Orly. Hors Grand Paris Express, ce
plan des transports représente 18 millions d’euros. Le STIF doit s’assurer du bon fonctionnement
de son réseau et c’est pour cela qu’il travaille avec la Société du Grand Paris et qu’il est vigilant sur
un certain nombre de points fondamentaux, comme la bonne interconnexion entre le réseau
existant et le nouveau réseau. Le temps de parcours pour les usagers entre le RER B et le Grand
Paris Express a été travaillé dans toutes les gares. La question de l’accessibilité est également
indispensable. Christine REVAULT D’ALLONES rappelle que la mise en accessibilité de
l’ensemble des gares du réseau d’Île-de-France représente 2 milliards d’euros. Le STIF travaille
aussi sur les questions d’interopérabilité ou de continuité, notamment sur Champigny. Dans son
partenariat avec la Société du Grand Paris, le STIF veut absolument faire de ce réseau de
transports une réussite qui s’intègre parfaitement au réseau existant.
3.1
Projet
Jean-Claude FOUQUET se réjouit de la mise en place de la concertation qui est une démarche
citoyenne. Mais il estime que la conjonction entre le projet Arc Express et le projet du Grand Paris
Express est irréalisable et qu’il serait judicieux de revoir le tracé.
Christian GARCIA souligne que le débat sur Arc Express est terminé et que le choix des tracés
est désormais stabilisé. La SGP a choisi de suivre le tracé dessiné par l’association Orbival. Par
ailleurs, la localisation des gares et des sites de maintenance correspond à une réflexion qui dure
depuis 7 ans. Avec la mise en œuvre du premier tronçon, il n’est plus temps de revenir sur le tracé.
Mme CHACÉ, Cachanaise, demande comment a été évaluée la baisse annoncée de 10 à 15 % du
trafic du RER B. Elle estime que cela ne suffira pas à désengorger cette ligne.
Christian GARCIA rappelle que le principe de la rocade est de délester le réseau parisien en
soulageant les radiales que sont les lignes A et B du RER. Avec le Grand Paris Express, il est
possible d’envisager une baisse quotidienne de 100 à 150 000 voyageurs sur le RER A et de
70 000 voyageurs sur le RER B. Ces estimations ont été finement calculées, mais elles ne sont
rien comparées au résultat final, quand la rocade sera achevée : il y aura 1 million de voyageurs en
moins sur les radiales qui rejoignent le centre de Paris.
Dominique SPRENGER, Cachanais et membre du comité de quartier nord-ouest de Cachan, se
réjouit de cette concertation qui permettra d’aboutir à une décision commune avec les usagers. En
regard du débit annoncé du futur métro, il doute que le RER B puisse absorber ce flux de
voyageurs. Par ailleurs, au vu du plan présenté, il semble qu’une bouche d’aération de grand
diamètre se situera dans le rayon de 1 000 mètres autour de la gare : il demande où se situera ce
trou, s’il ne causera pas des nuisances et comment il sera géré.
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S’agissant du RER B, Michèle CHEVRON-BRETON, de la direction des projets d’investissement
du STIF, rappelle que des dispositions d’amélioration du fonctionnement du RER B vont être
proposées au conseil du STIF au printemps prochain. Parmi ces améliorations, il y a les
améliorations de l’infrastructure, de la signalisation, mais il y a aussi l’hypothèse de l’arrêt de tous
les trains dans la gare d’Arcueil – Cachan. Aujourd’hui, il y a huit trains sur 20 qui s’arrêtent en
gare. Ce qui va être étudié, c’est l’hypothèse d’arrêt de tous les trains. Parallèlement, les
améliorations immédiates sur le RER B sont le renouvellement du matériel roulant qui améliore le
confort des voyageurs et la fiabilité du fonctionnement et limite le taux de pannes. Ce que l’on peut
dire aussi, en attendant les grosses mesures sur le RER B sud, c’est que les aménagements qui
sont réalisés sur le RER B au nord seront de nature à fiabiliser le fonctionnement de la ligne. Cette
année, la mise à niveau de tous les quais pour faciliter les entrées et les sorties de voyageurs dans
les gares au nord de Paris sont terminées. Le système va gagner du temps en matière
d’exploitation : c’est du temps et de la régularité qui seront répercutés sur l’ensemble du
fonctionnement de la ligne. Un peu de patience pour les autres mesures.
Guillaume PONS répond à la question relative aux puits de sécurité et de ventilation. Il rappelle
qu’il est essentiel de permettre l’accès des pompiers pour évacuer d’éventuels blessés, mais
également de permettre la ventilation des tunnels pour le confort et l’évacuation des fumées en cas
d’incendie. Ces puits sont réalisés en souterrain et ne sont visibles en surface que par une grille de
40 m². Deux emplacements ont été identifiés à Cachan : un au niveau du petit square au sud de la
mairie et un autre au niveau du jardin panoramique sur la partie ouest de l’autoroute A6. JeanYves LE BOUILLONNEC ajoute qu’aucun Cachanais ne sera exproprié pour la réalisation de ces
ouvrages qui seront implantés sur le domaine public. S’agissant des propriétaires et exploitants de
commerce sur le marché, il leur sera proposé, soit une translation provisoire, soit une
indemnisation. Enfin, le comité stratégique réfléchit à l’aménagement de la gare et à l’implantation
de commerces ou de services, avec éventuellement une conciergerie. Il est essentiel de favoriser
la commercialité de ce secteur sans altérer celle des autres quartiers.
Yves LE FLOCH, Cachanais, a compris que la SGP devait réexaminer la priorité et
l’enchaînement des opérations. Il s’interroge donc sur la crédibilité du planning des travaux en
regard des financements prévus. Il est rejoint sur ce point par Sébastien MARIETTE, Cachanais,
qui estime qu’une mise en service fin 2018 est trop optimiste au regard des 16 gares à construire
et des travaux annexes à réaliser. Par ailleurs, il s’enquiert de l’état des études préalables et du
lancement des appels d’offres pour les entreprises qui réaliseront les travaux.
Étienne GUYOT affirme que le calendrier est crédible. Il repose sur une volonté politique forte. Par
ailleurs, la méthode mise en œuvre pour la Ligne Rouge Sud sera appliquée aux autres tronçons.
Enfin, le phasage du projet répond à un pragmatisme évident qui permet de réunir les
financements nécessaires dans des délais raisonnables sans négliger aucun aspect du projet.
Christian GARCIA ajoute que la méthode mise en place par la SGP est payante parce qu’elle se
fonde sur la concertation et la tenue de nombreux comités de pilotages et de réunions techniques
sur tout le tronçon. Ainsi, grâce à cette méthode, le calendrier est actuellement respecté au jour
près. Guillaume PONS indique enfin que la SGP ne travaille pas en séquentiel, mais en
simultané : les réunions publiques se tiennent alors que se finalise la préparation des consultations
de maîtrise d’œuvres et que les appels à candidature ont déjà été lancés. Il s’agit de pouvoir
démarrer la maîtrise d’œuvre dès le début 2013 afin de continuer à respecter l’ambitieux
calendrier.
Marc PELISSIER, membre de l’association des usagers des transports d’Île-de-France, indique
que l’association est favorable au projet du Grand Paris Express. Toutefois, il indique que l’accès
au quai vers la province est déjà largement saturé et que le projet de son élargissement a été gelé
du fait du projet du Grand Paris Express. Il demande donc s’il ne serait pas possible, en attendant
2018, de tenter de désaturer cet accès tout en restant compatible avec le projet final. Par ailleurs, il
doute que cet accès aura une capacité suffisante pour accueillir les usagers en provenance du
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métro et ceux venant de l’extérieur. Jean-Yves LE BOUILLONNEC ajoute que la sortie est
saturée depuis le quai en direction de la province et qu’il est impossible d’attendre la fin des
travaux pour bénéficier d’une sortie suffisante. Il invite le STIF à réfléchir rapidement à cette
question qui devient très problématique.
Guillaume PONS répond que le projet prévoit deux escalators et un ascenseur qui augmenteront
jusqu’à trois fois la capacité actuelle de l’accès aux quais en direction de la province ou de Paris.
En outre, durant les travaux, un phasage permettra de réaliser d’abord la partie sud de l’accès au
quai banlieue, avant de condamner l’accès actuel Carnot et de réaliser la partie Nord de ce futur
accès, ce qui garantira toujours un accès Carnot pour le quai direction banlieue.
3.2
Insertion dans la ville
Ali SADOU, Cachanais, demande si, en attendant la livraison du projet, des travaux seront
réalisés pour améliorer la desserte existante : le réseau est actuellement insuffisant en termes de
fréquences et d’horaires. Par ailleurs, il serait judicieux que la RATP accorde les horaires de départ
des bus, notamment ceux de La Valouette, avec les horaires d’arrivée des RER : pour les usagers,
il est insupportable de manquer un bus à quelques dizaines de secondes.
Patrick DAUDET, maire adjoint de Gentilly et président de la communauté d’agglomération de Valde-Bièvre, en charge du transport et des déplacements, répond que la mise en place du réseau du
Grand Paris Express aboutira à une réflexion générale sur les déplacements, notamment dans le
centre du Val-de-Bièvre. Il indique que l’enquête de satisfaction réalisée auprès des usagers de La
Valouette a donné des résultats très positifs. Toutefois, il est nécessaire d’améliorer ce mode de
transport gratuit, notamment en termes d’information et d’accessibilité.
Mme CHACÉ souligne qu’il est nécessaire de veiller à l’implantation d’entreprises dans les gares
afin de préserver l’équilibre entre l’habitat et l’emploi. Étienne GUYOT abonde dans ce sens et
rappelle que la loi Grand Paris envisage une logique mixte autour des gares, avec le
développement de logements, d’activités et d’emplois. D’ici à 2030, 800 000 emplois devraient être
créés en Ile-de-France, 115 000 à 300 000 d’entre eux seront dus à la création du Grand Paris
Express. En parallèle, la loi Grand Paris planifie la construction de 70 000 logements par an,
notamment au droit des gares. En ce sens, les contrats de développement territorial signés par les
collectivités sont en fait des documents de programmation des logements, des activités, des
équipements et des emplois. Enfin, la SGP a la volonté de faire des gares des espaces de vie et
prévoit l’installation de commerces et de services.
Dominique MAUGER, Cachanaise, demande si les préemptions de la Ville autour de la gare ne
freineront pas d’autres aménagements urbains.
Jean-Yves LE BOUILLONNEC indique que le plan local d’urbanisme (PLU) a été adopté et qu’il
prévoit, sur l’axe Carnot et sur l’axe Aristide Briand, des interventions de la collectivité pour la
reconstitution de parcelles destinées à l’activité économique. Par ailleurs, une fois que la gare sera
achevée et que l’espace destiné au chantier aura été rendu à la Ville, cette dernière pourra y
implanter des commerces ou des services. Durant la phase des travaux, l’inconvénient majeur sera
la nécessaire délocalisation du marché, peut-être sur l’esplanade Eyrolles. Un autre problème est
celui du stationnement qui sera peut-être résolu par la mise à disposition temporaire d’un espace
par l’École des travaux publics. Jean-Yves LE BOUILLONNEC souligne aussi la difficulté posée
par l’emprise de la sortie du tunnel sur la rue de la Coopérative. Avec l’installation d’un escalator
sur le quai direction Paris, il semble nécessaire d’entamer la rue qui est déjà relativement étroite.
Enfin, en réponse à la question posée, Jean-Yves LE BOUILLONNEC annonce que toutes les
opérations sont conduites dans le cadre du PLU. S’agissant de la préemption des zones définies
comme zones d’intervention de la Ville pour le développement économique, ce sont les zones UHA
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qui figurent dans le PLU. La Ville n’intervient pas sur les autres zones, sauf à corriger, lors de
dépôts de permis de construire, pour préserver la stratégie de cohérence urbaine.
Didier SABLIE demande si un escalator sera installé rue de la Coopérative. Guillaume PONS
répond par l’affirmative et indique que l’escalier mécanique sera en correspondance avec le Grand
Paris Express. Il permettra un accès direct depuis la place de la gare et d’atteindre les quais
direction Paris en passant sous le RER B en talus et en montant ensuite le long du remblai et le
long de la rue de la Coopérative.
3.3
Coûts et Financement
Laurent BECERRA s’enquiert du coût exact du tronçon de la Ligne Rouge Sud et des
financements prévus pour sa réalisation, à savoir des emprunts ou un partenariat public/privé.
Pierre-Alain JEANNENEY, membre du Directoire de la SGP, indique que la Ligne Rouge Sud
coutera 5,5 milliards d’euros : 5 milliards pour le coût des infrastructures, 270 millions pour le coût
des acquisitions foncières (tréfonds et parcelles de surface) et 275 millions pour le matériel roulant.
Pour ce qui est du financement, la Société du Grand Paris bénéficie ou bénéficiera de diverses
ressources. Il y a des recettes fiscales affectées de trois natures : la taxe locale sur les bureaux
(168 millions par an), la taxe spéciale d’équipement payée par tous les contribuables d’Île-deFrance (117 millions d’euros par an) et l’IFER, taxe sur les matériels roulants payée par le STIF (60
millions d’euros par an). Au total, la SGP dispose aujourd’hui de près de 360 millions d’euros par
an. Par ailleurs, dans le cadre de l’accord État-région conclu le 21 janvier 2011, il est prévu que la
région d’Île-de-France, la Ville de Paris et les trois départements de la Petite Couronne apportent
des contributions à hauteur de 900 millions d’euros. Il a été également prévu que l’État apporte une
dotation en capital, d’un montant de 4 milliards d’euros. Enfin, la SGP aura recours à l’emprunt.
Elle percevra également des recettes lorsque l’infrastructure sera construite, puisqu’elle demeurera
propriétaire de l’infrastructure, à savoir les péages payés par les exploitants qui feront circuler les
trains sur son réseau et les loyers liés à l’occupation des locaux commerciaux dans ses gares.
Dominique MAUGER craint que les financements prévus pour le RER B soient amputés par le
projet du Grand Paris Express si celui-ci venait à dépasser son budget.
Christine REVAULT D’ALLONNES répond que le projet de rénovation du RER B n’est pas remis
en question par la réalisation du Grand Paris Express. Le lancement des études sur le schéma
directeur du RER B est largement engagé et les financements seront présents une fois qu’il sera
définitif.
Didier SABLIE demande si le milliard annoncé par l’État est inscrit dans le projet de loi de finances
et s’il permettra l’emprunt. Par ailleurs, il s’interroge sur le nombre moyen de milliards et d’années
de dépassement pour ce type de projet.
Pierre-Alain JEANNENEY indique que ce milliard n’est pas encore inscrit dans le projet de loi de
finances puisqu’il ne sera nécessaire qu’en 2015. À ce jour, la SGP dispose de recettes fiscales
suffisantes. La ministre Mme Cécile DUFLOT, a la volonté de réaliser le projet du Grand Paris
Express, même si elle a souhaitée réexaminer l’ensemble des coûts, le séquencement et le
calendrier de réalisation des différents tronçons afin de dégager les financements nécessaires en
temps voulu.
3.4
Travaux
Louis VIGNOT, habitant d’Arcueil, demande si la zone de chantier RATP située entre les gares
d’Arcueil – Cachan et Laplace sera utilisée, zone dont les nuisances continuelles agacent les
riverains.
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Jean-Yves LE BOUILLONNEC indique qu’il a pris contact avec le président MONGIN afin de faire
cesser ces nuisances. Guillaume PONS ajoute que cette zone ne sera pas utilisée comme base
de travaux, car elle est trop éloignée du chantier de la gare d’Arcueil – Cachan.
Stéphane DAESCHNER s’enquiert des conséquences des travaux sur les habitations en surface.
Guillaume PONS rappelle que le tunnel sera situé entre 20 et 40 mètres de profondeur (entre le
haut du tunnel et le terrain naturel), ce qui préviendra des impacts pour le bâti en surface.
Toutefois, des études détermineront l’état initial de tous les bâtis. En cas de risque, la SGP
prévoira des mesures spécifiques avant travaux, comme par exemple des injections de sol, ou le
remplissage de carrières pour sécuriser les terrains situés au-dessus du tunnel Enfin, des points
de repère topographiques seront réalisés sur les bâtiments pendant le chantier pour surveiller que
tout se passe bien conformément aux études3.5
Exploitation ferroviaire
Émile GAUMART, Cachanais, demande des précisions sur le schéma d’exploitation et
l’interopérabilité.
Christian GARCIA répond que la SGP travaille en collaboration avec le STIF pour permettre
l’interopérabilité qui devra se faire, selon le scénario, à Champigny-Centre. Toutefois, les études
sont encore en cours, car le projet est complexe. Étienne GUYOT ajoute que la SGP souhaite que
l’interopérabilité, à savoir la possibilité pour un train de la Ligne Rouge d’aller sur la Ligne Orange
et inversement.
4. Conclusion
Henri WATISSÉE se réjouit de l’aspect concret des questions posées et des réponses apportées.
Les interrogations se regroupent sous plusieurs thèmes, dont le financement, des améliorations à
court terme et les impacts locaux. Le garant constate que le public est averti et bien informé et il
estime que c’est le résultat de la concertation qui a vu la mise en place de réunions communales et
d’une Maison du projet. Enfin, il se réjouit de la grande transparence du débat.
Étienne GUYOT remercie les participants et les intervenants pour leur présence. Il affirme que la
Société du Grand Paris a l’envie et le souci de répondre aux préoccupations des usagers. Par
ailleurs, la concertation permettra d’améliorer et d’affiner le projet. Pour conclure, il rappelle que ce
projet est au service des habitants.
Jean-Yves LE BOUILLONNEC remercie les élus pour leur présence et les équipes de la Société
du Grand Paris pour leur travail. Il rappelle aux Cachanais que le questionnaire sur la Ville est
disponible jusqu’au 20 octobre et les invite à y répondre pour nourrir les travaux de Cachan, mais
surtout ceux du comité stratégique. Il annonce une prochaine enquête sur la fréquentation et les
usagers du marché. Il souhaite que les Cachanais prennent la mesure de ce projet dont les
conséquences seront considérables pour la Ville. Par ailleurs, il est nécessaire de bien
appréhender la démarche pour qu’elle s’inscrive au mieux dans le territoire départemental et
régional. S’agissant des Cachanais concernés par des expropriations, ils sont invités à contacter le
service d’urbanisme de la Ville. Enfin, Jean-Yves LE BOUILLONNEC se déclare très confiant
quant à la réalisation du projet.
Nadir BENTOUTA annonce les dates des prochaines réunions publiques : à Vanves le 15 octobre,
à Bagneux le 16 octobre et à Montrouge le 17 octobre.
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