Les grandes dates de l`histoire de la photographie

Les mystères
de la chambre noire
Au xixe siècle, de la conjonction d’une chambre noire avec des
procédés chimiques, les premiers photographes franchissent des
étapes successives permettant d’abord d’obtenir une image sur
un support, puis de la fixer et enfin de la reproduire en plusieurs
exemplaires. Dans un second temps, il est nécessaire d’améliorer et
de simplifier ces procédés ainsi que la production des appareils, des
films et des papiers. Pratiquement tous les 20-25 ans, la photographie
réalise des progrès techniques importants ayant des incidences sur
la pratique du photographe. Porter une chambre noire de 15 kg et un
appareil numérique de quelques grammes induit un acte forcément
différent.1 Les grandes dates
de l’histoire
de la photographie
1826 Nicéphore Niepce (1765 - 1833) et Louis
Daguerre (1787 - 1851) inventeurs officiels de la
photographie.
1839 Date officielle retenue comme celle de la
naissance de la photographie. Après le décès de
Niepce, Daguerre vend leur procédé à l’état en
1838 qui le rend public l’année suivante.
Daguerréotype : dispositif photographique
né de la collaboration entre Niepce et
Daguerre. Une image est fixée sur une plaque
de cuivre argentée, frottée avec un coton
imprégné d’iode. L’image obtenue est positive,
non reproductible et inversée. Ce procédé ne
s’est maintenu que vers 1850 à cause de la
longueur du temps de pose.
Anonyme, Portrait d’Amélie de La Fosse David
vers 1850, collection Ville de Landerneau.
Le temps de pose pour la réalisation d’un
daguerréotype était d’environ 30 mn ce qui
est bien différent du simple clic d’aujourd’hui
sur un appareil numérique.
1840 Installation des premiers ateliers de portraitistes en Bretagne.
1844 Application du principe stéréoscopique à la photographie par Brewster. Ce principe est fondé
sur les principes optiques de la vue. L’appareil photographique est constitué de 2 objectifs permettant
de prendre simultanément 2 photographies du même sujet. La double photographie obtenue, la
photographie stéréoscopique, placée dans un stéréoscope permet de nous donner l’illusion des effets
de profondeur et de relief que nos 2 yeux perçoivent naturellement.
1) D’après l’ouvrage de Laurence Prod’homme, Reflets de Bretagne :
les collections photographiques du Musée de Bretagne, Lyon, Fage, 2012.
Ernest TROADEC, Vue stéréoscopique de l’arrivée d’un train
en gare de Landerneau, 1916. Collection Ville de Landerneau,
Fonds Troadec-Horrellou.
1846 Invention du négatif sur plaque de
verre à l’albumine puis au collodion. Un
nouveau procédé au gélatino-bromure
d’argent supplante la technique au
collodion dans les années 1880 grâce aux
perfectionnements apportés par Louis
Lumière. Ce procédé se généralise en
1880, d’autant que le temps de pose pour
ce type de cliché est de 2 secondes.
1860 Dans les années 1860-80, 163 ateliers
photographiques ont été répertoriés en
Bretagne, dont 25 à Brest. La mention de
photographe remplace d’ailleurs celle de
daguerréotypeur.
Jules LE MEUR, Photographie de famille, visuel
sur plaque photographique, vers 1900, collection
particulière.
1860 Dans les années 1860-80, 163 ateliers photographiques ont été répertoriés en Bretagne,
dont 25 à Brest. La mention de photographe remplace d’ailleurs celle de daguerréotypeur.
1903 Les Frères Lumière déposent un brevet d’invention du « procédé de photographie en couleur ».
En 1907, ces premières plaques autochromes sont commercialisées en France. L’inconvénient est
que le temps de pose est long. Il s’agit d’une image positive en couleur, non reproductible. Cette
technique est celle de photographes amateurs éclairés.
André UCHARD, Déjeuner de famille dans le
parc du manoir de Kerlaran, début xxe siècle.
Collection particulière.
Ce photographe amateur a réalisé une des
premières épreuves couleur autochromes sur
plaques de verre encore conservées à ce jour.
1920-30Densification des ateliers photographiques sur tout le territoire breton.
On estime le nombre de création d’ateliers
supplémentaires à 70 dans le Finistère pour
cette décennie.
1930 Commercialisation du support souple
Filmcolor.
Anonyme, deux hommes devant la
porte du moulin du Pont de Rohan,
vers 1848, collection Gilles Salaun.
Cette prise de vue montre bien la
difficulté à tenir un long temps de
pose pour les sujets photographiés.