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Minecraft. Jeux vidéo, éducation et
patrimoine cohabitent à Fougères
Fougères - Modifié le 26/04/2016 à 16:46 | Publié le 26/04/2016 à 07:15
Par Léo Schmitt
Une cinquantaine d’élèves du collège Jeanne-d’Arc, à Fougères, reproduisent
actuellement la forteresse médiévale de leur commune en 3D, en cours de
technologie.
Jeux vidéo, éducation et patrimoine cohabitent dans les cours de technologie de
Stéphane Cloâtre, au collège privé Jeanne-d’Arc, situé à Fougères (Ille-etVilaine). Pierre par pierre, la forteresse médiévale de la commune - réputée pour être la
plus grande d'Europe - prend forme virtuellement, grâce à une cinquantaine d’élèves.
Pour réaliser cette reproduction, les collégiens utilisent le jeu vidéo Minecraft, en cours
de technologie. « J’ai sélectionné ce jeu, car il offre beaucoup de libertés, souligne
Stéphane Cloâtre, leur professeur. C’est un outil intéressant sur le plan
pédagogique, car on peut faire ce que l’on veut. »
Souvent comparé aux Legos, mais en version numérique, Minecraft offre des possibilités
de constructions infinies. « Ce jeu est sans fin », confirme l'enseignant. Et il le détourne
de manière éducative :
« Les élèves en immersion »
Si ce média a parfois encore une image négative, il affirme ne pas avoir rencontré de
réticence de la part des parents. Stéphane Cloâtre ajoute : « Les élèves sont en
immersion dans un univers virtuel dans lequel ils ont à résoudre de vrais
problèmes. Ils travaillent des notions, mais pas de manière artificielle. »
Il donne un exemple : « S’il y a un souci au niveau du plan, ils vont directement le
voir au moment de la construction. » En groupe, les élèves débutent classiquement
par un dessin en 2D, avant de passer devant l’ordinateur.
« C’est plus intéressant que de rester seulement assis à écouter un cours, car on
peut être créatifs », témoigne une collégienne, vendredi 22 avril. Son professeur
confirme : « Ils s’approprient le projet, car c’est ludique, donc énormément
motivant pour eux. » Ci-dessous, une vidéo des élèves en plein travail :
Partenariat avec le vrai château
Les élèves ont même eu l’idée de créer « un personnage à l’entrée du château pour
accueillir les visiteurs ». Et pourquoi pas dans la vraie forteresse ? Un partenariat est
en cours de finalisation avec le service patrimoine de la Ville, approché par Stéphane
Cloâtre, tout comme les archives municipales pour obtenir des plans et des conseils.
« L’idée est de permettre aux élèves de rentrer gratuitement pour travailler. Et, en
échange, on va mettre à disposition le résultat final. » Une borne pourrait, pas
exemple, être installée pour permettre aux visiteurs de découvrir le château virtuel.
« Remonter le temps ! »
Et si la version actuelle de la forteresse devrait être finie pour la fin de l’année scolaire,
Stéphane Cloâtre ne compte pas s’arrêter là : « Ensuite, l’idée sera de proposer
différentes versions du château selon les époques. Nous allons remonter le
temps ! »