4-05 - E Corpus

4.05. Améliorer l’étanchéité des menuiseries à l’eau (1)
Niveau de compétence
1 Usager
2 Ouvrier, artisan maîtrisant les techniques modernes
3 Ouvrier, artisan maîtrisant les techniques traditionnelles
4 Architecte, ingénieur spécialisé patrimoine
Situation et description de l'élément constructif concerné
Description du problème rencontré et des causes de la pathologie
À l'intérieur des maisons anciennes, les portes, fenêtres et placards
sont les éléments de menuiserie les plus communs. On peut identifier
plusieurs types de menuiseries dans les bâtiments anciens : les
modèles simples ou les modèles amplement décorées avec des
éléments géométriques en bois assemblés (khizaran, khat arabi).
Les menuiseries et ouvrages en bois situés en façade sont soumis à
la pluie, au rayonnement solaire, aux variations thermiques, au
vent et à la pollution atmosphérique, etc. Sous leurs effets, le bois
subit une dégradation d’abord superficielle, qui peut par la suite
s’étendre à l’ensemble de la pièce. Le bois devient grisâtre, se
gerce, noircit et pourrit : un cycle de dégradation qui est plus ou
moins long selon la durabilité de l’essence. Pour remédier à cette
dégradation, les bois sont traditionnellement recouverts d’un film
protecteur isolant vis-à-vis de l’eau : la peinture ou le vernis. En cas
d’absence ou de disparition de la protection, les facteurs
climatiques peuvent engendrer des fissures profondes, qui
constituent des zones de prédilection pour les prédateurs
biologiques, champignons, insectes et bactéries… Le traitement
rapide des dégâts et l'entretien périodique des menuiseries sont
essentiels pour conserver ces éléments dans un bon état physique
et visuel.
Quel que soit le modèle, une bonne étanchéité à l’eau est
indispensable : elle évite les problèmes d’infiltration dans les murs
et les allèges (sous les fenêtres), ainsi que le pourrissement de la
menuiserie elle-même.
Description de la méthode d'entretien et/ou de réparation
Une bonne étanchéité à l’eau évite les problèmes d’infiltration dans
les murs et les allèges (sous les fenêtres). Pour cela, dans le cas
d’une ancienne fenêtre à restaurer, il ne faut pas hésiter à déposer
l’ensemble pour nettoyer les feuillures de l’encadrement en pierre
(ou autre matériau) :
COUPE VERTICALE: EVACUATION DES EAUX
Cela permet de bien restaurer les cadres
Cela permet de préparer la maçonnerie pour améliorer
l’étanchéité de l’ouvrage lors de la repose de la menuiserie.
Poser du compribande (bande de caoutchouc goudronnée) sur le
cadre, tout le long de celui-ci, ainsi que sur la traverse haute.
Pour la partie basse, deux bandes juxtaposées sont nécessaires. En
effet, le pied de châssis est particulièrement exposé à un contact
prolongé avec l’humidité.
Poser un joint de silicone étanche à l’interface entre menuiserie et
maçonnerie.
COUPE HORIZONTALE: FIXATION LATERALE DU DORMANT
Le cas idéal dépend de la partie maçonnerie. Il s’agit de prévoir un
« rejingot » en plus des joints, pour une évacuation des eaux sans
risque d’infiltration.
Alternative : Dans le cas de figure où le jet d’eau est noyé dans la
maçonnerie et où la dépose est impossible ou inenvisageable :
1. Creuser à la gouge une gorge de récupération des eaux.
2. Percer des trous obliques pour permettre son évacuation, à la
perceuse ou au vilebrequin.
3. Poser un joint en silicone à l’interface entre le jet d’eau et
l’appui extérieur, après avoir gratté la maçonnerie et peint la
menuiserie.
COUPE VERTICALE: POSE SUR L’APPUI
ATTENTION ! A éviter...
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Surveiller la bonne évacuation des eaux
Eviter le positionnement de joints sur le passage de l’eau, notamment
en pied de châssis, entre dormant et ouvrant : l’étanchéité à l’air ne doit
pas faire obstacle à l’évacuation des eaux.