Eric GUGLIELMI - Galerie Maubert

Transcription

Eric GUGLIELMI - Galerie Maubert
Eric GUGLIELMI
Photographe
Eric Guglielmi, photographe, est né en 1970.
Il vit et travaille à Paris.
2011
Je suis un piéton, rien de plus... Musée Arthur Rimbaud
(Charleville-Mézières), Odyssée, Galerie Maubert.
2010
Méandres Sambalou (Bruxelles), Galerie Brugier-Rigail
(Paris), l’Agora (Nanterre), Maison Carpe Diem Ségou (Mali).
Entre dans la collection du Musée Arthur Rimbaud.
2009
Méandres Festival de l’eau (Valenton), Touba, Galerie Cri
d’art (Metz).
2008
Touba, Biennale du carnet de voyage (Clermont Ferrand),
Galerie Atiss (Dakar).
Entre dans la collection de la BNF, département des
estampes et de la photographie.
2007
Je suis un piéton, rien de plus… Galerie Chab (Bamako).
Publie Touba, voyage au cœur d’un Islam nègre (édition
GANG).
Je suis un piéton, rien de plus..., Harar, Ethiopie, Tirages Papier mat pur
coton, 110 x 110 cm, 2005.
Avec son projet photographique Je suis un piéton, rien de plus..., Eric Guglielmi retrace les voyages faits par Arthur
Rimbaud et cherche à transmettre à travers ses photographies le même sentiment poétique.
Plus de 40 photographies sont exposées jusqu’en octobre 2011 au Musée Arthur Rimbaud (Charleville-Mézières). Nous
suivons ces images, cette route, empruntée d’abord par Arthur Rimbaud au crépuscule du XIXe siècle, puis réempruntée
par Éric Guglielmi sur les traces du poète à l’aube du XXIe. Alexandrie, Attigny, Bruxelles, Le Caire, Calais, Charleroi,
Civitavecchia, Deville, Harar, Hargnies, Les Hautes-Rivières, Laifour, Londres, Monthermé, Obock, Ostende, Paris, Renwez,
Roche, Rome, Tadjoura, Voncq… Dans les pas du poète, l’ancien photographe de presse s’est mué en aventurier : un périple
de 5 ans, dans une quarantaine de villes, dans la peau d’un autre.
« J’ai voyagé dans son sillon. Je me suis servi de mon Hasselblad (appareil argentique) comme d’un carnet de notes,
explique le photographe qui rappelle l’étymologie du mot « photographie » : écrire avec la lumière. Et quand on écrit, on
fait parfois des fautes, des ratures, on écrit selon son humeur, on va plus ou moins bien au gré du voyage… L’écriture de
Rimbaud est très contemporaine ce que j’espère avoir rendu par la cohérence et l’unité des images. Photographier, c’est
saisir la poésie de la lumière. »
Rimbaud s’est révolté contre le monde tel qu’il est. Ses œuvres ont constamment évoqué l’aube, l’adieu, le départ,
le mouvement, la métamorphose (Bottom) ou un déplacement (Bohème, Sensation). Pour en arriver où ? Peut-être, et
paradoxalement, pour enfin aboutir à l’état le plus statique qui soit : la contemplation. En ce sens, ces fusions où le poète
se noie dans les paysages qu’il décrit (L’Éternité, Bruxelles) expriment sans doute le plus haut degré de bonheur que
Rimbaud ait jamais atteint.
Chez Eric Guglielmi, rien de ce qui est « écrit » là n’est fait pour être « beau ». Et pourtant, ces clichés fascinent. Ces
images d’aujourd’hui se rendent complices des métaphores d’hier. C’est aussi simple qu’une phrase musicale.
Éric Guglielmi est né à Charleville-Mézières en 1970. Autodidacte, il est
engagé dans un labo photo à Paris puis il travaille en tant qu’assistant de
mode. À la suite de ses premiers reportages photographiques en Amérique
du Sud, Éric devient correspondant pour la presse française au Mali. Il y
fonde une agence de photo africaine. De retour en France en 1998, Eric
rompt avec le photojournalisme. Dès 2005, il s’engage dans des projets
photographiques au long cours avec l’Afrique en background (comme déjà
exposé durant Odyssée à la galerie Maubert). Il est rapidement repéré par
les institutions (Musée Arthur Rimbaud, BNF Département des estampes et
de la photographie…) qui le collectionnent dès 2008.
Les photos d’Éric Guglielmi ne relèvent pas du documentaire, leur nuance
esthétique s’apprécie de son intention. C’est dans cet apparent paradoxe,
entre le traitement décalé du sujet et l’acuité délicate de l’œuvre, que réside
la force de ce travail.
Je suis un piéton, rien de plus..., Laifour, France, Tirages Papier
mat pur coton, 110 x 110 cm, 2006.