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1 Revue de Presse du Liban et du Moyen-Orient Médiarama Mercredi 16 Mai 2012 Numéro 92 M é d i a r a m a , w w w . al i n t i q a d . c o m Titres des journaux As Safir (Nationaliste arabe) Tripoli la victime: l’armée protège la trêve en attendant la solution An Nahar (Proche du 14-Mars) Berry informé de prochaines tentatives d’assassinat. Le gouvernement assure aujourd’hui un crédit aux forces de sécurité Al Akhbar (Quotidien de gauche) Geagea contre la loi de 1960 L’Orient-Jour (Proche du 14-Mars) L’armée se déploie à Tripoli, toujours sous tension, et «rassure» Mikati Al Watan (quotidien syrien non-étatique) La délégation des observateurs se transforme en cible pour les terroristes à Idlib Al Hayat (Quotidien saoudien) La présence des observateurs n’a pas empêché le bombardement de funérailles à Khan Cheikhoun Al Quds al-Arabi (Edité à Londres) Aboul Foutouh et Moussa en tête du vote des Egyptiens à l’étranger m e d i a r a m a l i b a n@g m a i l . c o m L’événement Affaire Mawlaoui: des assassinats de hautes personnalités déjouées? Tripoli a retrouvé le calme et commence à panser ses blessures, après trois jours de violents affrontements et le déferlement dans ses rues de centaines de miliciens islamistes. Forte d’une couverture assurée par l’ensemble de la classe politique –y compris le Courant du futur qui craint d’être débordé sur sa droite-, l’Armée libanaise a achevé son déploiement et a démoli les barricades et les sacs de sable érigés dans les ruelles, notamment entre les quartiers chauds de Bab Tebbané et de Jabal Mohsen. Maintenant que les armes se sont tus, des informations commencent à circuler sur les circonstances de l’arrestation du militant salafiste Chadi Mawlaoui. Le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, est sorti de son mutisme, mardi, et a expliqué à des journalistes et des correspondants de la presse arabe à Beyrouth les dessous de cette affaire. Il a assuré que l’arrestation de Mawlaoui est intervenue après des informations communiquées aux autorités libanaises compétentes par des services de renseignements occidentaux, précisant que les événements en Syrie ne sont pas liés à ce dossier. «Nous connaissons les noms des opposants syriens qui sont actifs au Liban et je défie quiconque de dire que la Sûreté général les a intimidé ou harcelé, a-t-il dit à ce sujet. Nous sommes un pays libre et démocratique. Mais lorsqu’il s’agit de porter atteinte à la sécurité, alors nous ne le permettront pas». «L’affaire est sérieuse et complexe, a-t-il ajouté. Nous suivons ce dossier depuis 13 jours et personne, à part ceux qui en ont la responsabilité, n’était au courant. Les conséquences auraient été très graves. Il y a une dimension locale et une autre internationale dans cette affaire». Certains milieux du 14-Mars ont tenté de minimiser l’affaire en précisant que seul le Jordanien Abdel Malek Abdel Salam –actuellement en état d’arrestation- est recherché par des services de renseignements occidentaux. Mais la presse libanaise, y compris celle proche du 14-Mars, comme An Nahar, a fait état d’informations en provenance de «certains pays» sur l’entrée au Liban d’«éléments extrémistes pour assassiner un certain nombre de personnalités». As Safir va plus loin, en affirmant que l’arrestation de Mawlaoui «n’est que la partie visible de l’iceberg». «Les services concernés ont reçu de certains pays des informations dangereuses sur l’activité de cellules extrémistes qui préparaient des attentats terroristes». Ces informations ont été recoupées par des données rassemblées par les services libanais sur «l’entrée au Liban dernièrement d’une cellule terroriste affiliée à un groupe extrémiste qui planifiait des actes de sabotage, dont l’assassinat de hautes personnalités.» Parmi les personnes visées figure le président du Parlement, Nabih Berry, qui a été récemment informés de la menace qui pèse sur lui, et qui a pris des mesures de sécurité exceptionnelles. 2 Médiarama Page 2 An Nahar Khalil Fleihane, journaliste libanais proche du 14-Mars Des pays occidentaux et des Etats arabes opposés au maintien au pouvoir du président syrien Bachar al-Assad sont désormais convaincus que le régime a résisté plus que prévu grâce à la cohésion de son armée. Cette remarque est venue d’une responsable européenne qui a rencontré des journalistes, dont des représentants d’An Nahar, à l’initiative du service de communication d’une ambassade occidentale à Beyrouth. La responsable a exprimé son soutien au plan de l’émissaire conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe, Kofi Annan. A la question de savoir si le plan Annan ne subira pas le même sort que le l’initiative arabe, et par conséquent, si la mission du chef des observateurs, le général Robert Mood, ne risque pas de se terminer comme celle du chef des observateurs arabes, le général Moustapha Al-Dabi, la responsable européenne a répondu: «Nous devons accorder plus de temps à Annan pour voir comment la mise en œuvre de son plan va évoluer et dans quelle mesure les différentes parties la respectent.» La crise syrienne aurait-elle des répercussions sur le Liban, surtout après les mises en garde du ministre allemand des Affaires étrangères et du Quai d’Orsay? « Nous sommes inquiets des répercussions négatives qui peuvent avoir lieu au Liban et nous souhaitons que cela ne se produise pas. Mais il n’est pas nécessaire que de telles répercussions aient lieu», at-elle répondu avant de poursuivre: «Une importation au Liban des tueries qui se déroulent en Syrie n’est pas inévitable. Le Liban devrait profiter de la présence d’une armée forte et indépendante, capable de jouer un rôle dans le maintien de la stabilité. Nous incitons le gouvernement libanais à jouer son rôle au Liban, mais la situation du pays est meilleure à l’heure actuelle». La responsable européenne a ajouté que la capacité du régime syrien à se maintenir en place jusqu’ici ne signifie pas qu’il doive rester au pouvoir. En réponse en une question, la responsable européenne pense que «les Etats-Unis souhaitent un accord avec l’Iran». As Safir Sami Kleib, journaliste libanais bien introduit en Syrie Chaque mort qui tombe au Liban-Nord est une perte. Le jeu des nations est plus grand que tous ceux qui s’entretuent, voire de ceux qui les manipulent. La donne a changé depuis que les Etats-Unis ont ouvertement évoqué l’infiltration des rangs de l’opposition syrienne par Al-Qaïda. La préoccupation essentielle de Washington devient alors de frapper Al-Qaïda en Syrie et au Liban-Nord. Et si certains oublient la donne internationale, voilà le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, qui rappelle qu’Al-Qaïda se tient derrière les attentats de Damas. Ces deux derniers mois, des responsables sécuritaires américains et européens se sont employés à s’informer de près du rôle de l’organisation terroriste en Syrie et au Liban, alors qu’au Yémen, Américains et britanniques combattent Al-Qaïda. Il existe une étroite coordination sécuritaire entre des parties officielles libanaises, syriennes et occidentales afin de contenir l’expansion d’Al-Qaïda et des mouvements salafistes dans la région. C’est la preuve d’un feu vert accordé à une partie bien déterminée, capable de mener à bien une telle tâche. Cette partie est bien connue, quelles que soient les déclarations internationales proférées contre elle. Mais si le but de l’Occident est de tendre un piège à la Syrie et au Hezbollah, alors ce qui risque de se passer est encore plus grave. ILS ONT DIT… Michel Aoun, chef du Courant Patriotique libre “Le président Sleiman s’entête. Il ne veut pas de dialogue. Il n’a personne au Parlement, mais il veut quand même s’imposer. Je savais dès le départ que j’allais être déçu par Najib Mikati. J’aurai préféré Omar Karamé comme Premier ministre, mais comme la majorité a opté pour Mikati, nous avons dû le nommer. Le Premier ministre bloque tous les projets qui lui sont soumis par le CPL. Pourquoi Walid Joumblatt se mêlet-il de l’affaire Mawlaoui?. M. Joumblatt s’est engagé dans un processus qui ne lui laisse aucune marge de manœuvre. Il ne peut pas faire chuter le gouvernement parce qu’il lui est demandé de prendre cette initiative en septembre prochain. Je suis favorable à toute médiation pour un rapprochement avec Joumblatt, mais je ne pense pas qu’un dialogue avec lui sera fructueux. Michel Sleiman, président de la République libanaise “Le général Aoun a été injustement traité pendant les précédents mandats, mais pas depuis que je suis moi-même président. Preuve en est qu’il a désormais un bloc parlementaire de 27 députés et dix ministres au sein du gouvernement. Ce qui lui assure un poids considérable au sein du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. Où est donc l’injustice? Saad Hariri, ancien Premier ministre libanais “Même si ce qui s’est passé à Tripoli est un complot, il ne faut pas tomber dans le piège. Nous sommes l’école de la loi et de la paix civile. Nous ne portons pas des armes et nous croyons dans la parole juste. La solution pour nous est l’État juste. Médiarama Page 3 L’Orient-Le Jour Le patriarche Raï prie dans Scarlett Haddad, journaliste libanaise indépendante une mosquée à Detroit Depuis des mois, des figures en vue à Tripoli et ses environs n’ont cessé Dans le cadre de sa tournée d’attaquer l’Armée libanaise dans le but de la présenter comme une aux Etats-Unis, le patriarche institution hostile aux citoyens, voire à une communauté. Plus encore, maronite Béchara Raï a été lorsque l’Armée avait arraisonné le Loutfallah 2 qui transportait des armes, l’hôte mardi du cheikh des groupes proches de la mouvance salafiste avaient organisé un sit-in de Mohammad Mardini, imam de protestation à Abdé et régulièrement la presse se faisait l’écho des appels de la mosquée du Centre députés du Nord aux soldats originaires de la région pour quitter l’armée. musulman américain (Detroit), Bref, une campagne en bonne et due forme était menée contre la troupe. avec lequel il a prié pour la Une source sécuritaire précise qu’il s’agissait au fond de pousser les soldats à paix. Cheikh Mardini a récité se retirer du Nord pour laisser cette zone à la merci des salafistes et des la Fatiha, puis a écouté le alliés de l’opposition syrienne. La région deviendrait ainsi en quelque sorte la patriarche qui, après avoir fameuse base arrière et zone tampon que les autorités protectrices de effectué le signe de la croix l’opposition syrienne avaient tenté de créer tantôt en Turquie, tantôt en devant ses hôtes, a récité le Jordanie. Les courants islamistes et salafistes ont profité de l’arrestation de Pater et le Salut marial. Les Chadi Mawlaoui pour mobiliser la rue contre l’armée et les services de deux hommes ont ensuite prié sécurité, dans une tentative de saper leur autorité dans la région en prélude pour la paix au Liban et dans à leur retrait effectif, tout en gardant sur place une présence symbolique. la région. (Source: L’Orient-Le Jour). Mais le plan n’a pas fonctionné comme prévu. L’armée qui avait commencé à ________ se déployer dans les zones des combats s’est retirée après avoir essuyé des tirs qui ont fait un mort parmi les soldats. Les habitants de la ville ont ainsi Raids des rebelles syriens passé trois jours terrés chez eux ou dans les abris, alors que le désordre total contre des villages libanais régnait dans les rues. Les Tripolitains, toutes tendances confondues, ont alors appelé l’armée à prendre en charge le contrôle de la ville et sont même allés Selon Radwan Mourtada d’Al- jusqu’à réclamer une action urgente. C’est dire que ni la ville ni les Akhbar des groupes armés islamistes ne sont prêts à se passer des forces légales. syriens ont mené des raids S’il faut donc tirer une leçon des derniers événements de Tripoli, c’est que contre des villages libanais l’heure de couper le Nord du reste du Liban pour en faire une base aux frontières libanoentièrement contrôlée par l’opposition syrienne et ses appuis libanais n’est syriennes à hauteur de la pas encore arrivée. Békaa. Les villages visés par ces attaques sont Safsafa, (Quotidien américain) Hamam, Hoch el-Sayyed Ali, el-Qasr, el-Jantaliya, elDes militants syriens, et des responsables américains et d'autres pays Soukamaniya et Zita. Des révèlent que les rebelles syriens commencent à obtenir plus d'armes, et de habitants affirment que ces meilleure qualité, grâce à un effort financé par les pays du Golfe et raids ont été menés par des coordonné en partie par les Etats-Unis. rebelles de l’Armée syrienne Au sein de l'administration Obama, on souligne que les Etats-Unis ne libre. fournissent pas ni ne financent cet équipement létal, qui comprend des ________ armes antichars. Au lieu de cela, dit-on, le gouvernement a étendu ses contacts avec les opposants armés afin de fournir aux pays du Golfe des Protestations contre les FL informations sur la crédibilité des rebelles et leur chaîne de commandement. Des élus locaux d’Aley ont «Nous augmentons notre aide non létale à l'opposition syrienne, et nous protesté contre l’invitation continuons à coordonner nos efforts avec nos amis et alliés dans la région et d’un représentant des Forces au-delà, afin d'avoir le meilleur impact sur notre action collective», libanaises à la cérémonie de explique un haut responsable du département d'Etat. lancement de l’Union des Les contacts des Etats-Unis avec la rébellion et le partage d'informations municipalités de la région. avec les pétromonarchies du Golfe marquent un tournant pour la politique ________ américaine en Syrie, alors que l'espoir d'une solution à la crise s'amenuise tous les jours. Wasghinton Post