DE L`ÉCOLE AU COLLÈGE ! - collège Saint Joseph Paimpol

Transcription

DE L`ÉCOLE AU COLLÈGE ! - collège Saint Joseph Paimpol
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PARTAG R
Un forum pour le dire
GE KER
Pédagogie 2.0
BOUG R
Une école très optimist
PARL R
Vivre les langues
P7 VOYAG R
P8 CR ER
P10 RENCONTR R
P11 APPR NDRE
Blue la couleur de la paix
Chanter avec son chœur
Pèlerins d’un jour reprend la route
Intelligences multiples
DE L’ÉCOLE ...
AU COLLÈGE !
LIERS
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PARTAG R
3
UN PROJET QUI FAIT ÉCHO
DITO
Eco-responsables en herbe
Des enfants heureux d’éteindre la lumière, de couper le robinet, de
ramasser les feuilles mortes, de préparer les plantations, d’arracher les
mauvaises herbes, de tenir la porte… Non, non, vous ne rêvez pas ! Bienvenue dans l’école éco-responsable du Sacré-Coeur à Lannion Brelevenez.
Le directeur n’en revient toujours pas. «Les élèves en redemandent.» Chaque
semaine, les tâches leurs sont confiées par les enseignants. Par groupes de
trois ou quatre, ils vaquent à leurs missions sur le temps de la récréation
ou lors d’activités pédagogiques. Pour la suite, ils se gèrent eux-mêmes…
sous l’œil bienveillant des adultes ! Et ce n’est pas Cléo et Marion qui
diront le contraire. «Nous demandons même des boutures à nos familles,
puis nous les plantons plutôt que d’en acheter.»
«On peut facilement leur faire confiance» se félicite le directeur, Dominique
Toudic. «De cet enthousiasme collectif est né notre projet d’établissement
impliquant les élèves et adultes de la maternelle au CM2.» Une école écoresponsable où des petits riens font presque tout.
Régine Chardonnet
Directrice de l’Enseignement catholique des Côtes d’Armor
L’école qui fait grandir
LE SAVIEZ-VOUS ?
Retrouvez toutes les photos et les vidéos
du magazine Oser Réso sur
www.ddec22.fr ou sur notre chaîne
Youtube en flashant ce QR code avec
votre Smartphone.
«Je vous invite à découvrir ce nouveau numéro de Oser Réso. Dans ce
magazine, des éducateurs partagent quelques unes des multiples initiatives qui font la richesse de nos 150 écoles primaires en Côtes d’Armor.
A travers ces témoignages, sans nier les difficultés, s’expriment la vitalité et l’enthousiasme des enfants et des enseignants qui, au quotidien,
transmettent avec passion le goût d’apprendre, de s’émerveiller, de créer,
d’innover. Quelques mots traversent ce magazine : ouverture, cohérence,
espérance, confiance.
Nos écoles sont ouvertes à tous : elles offrent à chaque enfant, qu’il soit
en situation de réussite ou qu’il connaisse plus de difficultés, une place
et une attention particulière pour se construire progressivement.
Cette progression suppose une cohérence éducative.
Nos équipes de collège et de primaire travaillent en réseau, depuis des
années, afin de renforcer les liens entre le cycle 3 et la 6ème. Elles ont anticipé, de fait, la réforme des cycles à venir : un cycle de consolidation en
CM1 et CM2 qui se poursuit en 6ème. La rentrée au collège se fait donc
sereinement.
Cette progression suppose aussi une espérance dans l’avenir, dans la
capacité de chaque jeune à évoluer, à grandir et une confiance entre les
partenaires de l’éducation, parents et professionnels, mais aussi gestes
concrets de confiance et de responsabilisation envers l’enfant ou le jeune.
Quand nous relisons nos histoires personnelles, nous prenons conscience
que ce qui nous a fait le plus avancer dans la vie, ce sont les moments
où un enseignant, un directeur ou un parent nous ont fait confiance. Ils
ont osé… A nous de continuer d’éduquer par la confiance partagée et de
proposer à tous cette école qui fait grandir.»
OSER
Le Magazine de l’Enseignement Catholique des Côtes d’Armor
Tirage : 130.000 exemplaires
Directeur de publication : Régine Chardonnet
Photos : Pascal Le Coz. Droits photos : DDEC 22, sauf mention contraire. Illustrations : C. Lazé
Création graphique, mise en page et reportage : Oh ! Communication, Pléguien. T 06 31 32 59 05
Impression sur papier PEFC (Pan European Forest Council). Papier issu des forêts gérées durablement.
Imprimeur labellisé imprim’vert
LEUR MEILLEUR OUTIL : L’ENTHOUSIASME !
ENTRETIEN AVEC NICOLAS LE BOULC’H, DIRECTEUR DE L’ECOLE SAINT-LEONARD A GUINGAMP
INITIATIVE EDUCATIVE
Bon, beau, bien. Un forum pour le dire
Le forum existe depuis 3 ans. Mais c’est quoi au juste ?
C’est une réunion, dans la cour, avec toute l’école - élèves, enseignants et personnels. Le forum dure vingt minutes. Il est programmé toutes les
trois semaines. Les uns et les autres s’expriment devant tout le monde. Il y a une réelle liberté d’expression. Chaque enseignant voit en classe les
sujets à proposer.
Une idée intéressante...
Oui. J’ai eu vent d’une initiative similaire en Morbihan. Et je me suis dit que l’on pouvait l’adapter à notre projet d’école basé sur le développement
de l’estime de soi. L’idée est de positiver et regarder ce qui est beau et bon. C’est aussi un moyen pour montrer ce que l’on peut faire de bien :
poèmes, sorties, musiques, théâtre, rencontres...
Le hors classe a donc toute son importance.
Oui. La pédagogie est une chose, mais il y a aussi la coloration éducative apportée par l’école. Nous avons la chance dans l’Enseignement Catholique de proposer les deux. Nous visons l’éducatif à chaque instant : en classe, à la cantine, sur la cour... Il est bon de prendre le temps de sortir
des schémas classiques. Les enfants se structurent aussi, hors de la classe, dans la vie collective.
C’est la fin du syndrome du stylo rouge ?
Le système pédagogique a tendance à s’attarder sur les erreurs et autres difficultés.
Mais à partir du moment où l’on met en valeur le positif, on a de très bons retours. Quand les enfants sont en confiance, ils donnent le meilleur
d’eux-mêmes, les adultes aussi d’ailleurs.
Au forum, quand les élèves prennent la parole devant l’ensemble des camarades, ils développent leurs capacités et la confiance en eux.
Une bonne préparation pour le collège.
Développer la confiance en soi permet de surmonter ses difficultés plus sereinement. Avec le forum, les enfants gagnent en autonomie. Ils s’aperçoivent que le respect est une valeur primordiale. La parole de l’un vaut la parole de l’autre, qu’il soit élève, enseignant ou non.
C’est très sécurisant pour la suite.
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4 GE KER
PHOTO D.R.
VENT PORTEUR
UNE TABLETTE POUR ETRE ENCORE PLUS PERFORMANT EN LECTURE
Une école très...optimist
ECRAN TOTAL
Souquez ferme, moussaillons ! Les marins d’eaux douces et ceux
des mers se donnent rendez-vous, fin juin, pour l’opération L’École
Toutes Voiles Dehors.
Optimist, catamaran, kayak de mer seront de sortie, fin juin, pour
la 13ème édition de L’École Toutes Voiles Dehors. Ces rencontres
sportives inter-classes, organisées en partenariat avec le Comité
Départemental de Voile, pour les CE2-CM1-CM2 ayant pratiqué
un cycle voile dans l’année scolaire, sont attendues par les jeunes
moussaillons. Environ 300 écoliers issus de 9 écoles primaires
représenteront l’Enseignement Catholique lors de cette grande
fête du nautisme costarmoricain. Nous retrouverons les élèves sur
les spots de Châtelaudren, Perros-Guirec, Paimpol et Plérin. Ici,
on ne navigue pas en père peinard. Il y a de l’ambiance avec les
mini-régates et jeux sur la plage. L’École Toutes Voiles Dehors est
une façon originale de promouvoir la voile à l’école et de mettre
le cap sur le collège.
Pédagogie 2.0
Tablette, Espace Numérique de Travail (ENT), Tableau Blanc Interactif (TBI), sites internet… l’école Notre-Dame de
la Ronce à Saint-Quay-Portrieux est rentrée dans l’ère du numérique, il y a déjà trois ans.
«Je ne fais plus une leçon d’histoire ou de sciences sans la vidéo.» Pour Didier Guérin, le directeur de l’école quinocéenne, l’apport des technologies
numériques à l’école est indéniable. Dès 2010, il a fait le choix audacieux de faire rentrer en classe les dernières avancées technologiques. Une
expérience qui tend à se généraliser, aujourd’hui, dans l’Enseignement Catholique.
Il ne faut pas s’y tromper. Ici, le numérique n’est pas gadget. Tout est mis en œuvre pour que les technologies soient au service de la pédagogie.
Ces outils rendent les enseignements encore plus stimulants et performants. Ils focalisent l’attention des élèves. «On a parlé de la marée noire en
classe. Dans la seconde suivante, on regardait en ligne le journal de France 3 de l’époque» témoigne Elwouan, élève en CM2.
Côté tablettes, elles sont utilisées pour la lecture. Elles ont intégré le logiciel Tacite (développé par l’université de Rennes 2) qui permet aux
enfants d’améliorer leur compréhension d’un texte. Le maître contrôle les acquis et la progression via son poste informatique ou directement
auprès de l’élève.
A l’heure du tout numérique, une nouveauté se profile à Notre-Dame de la Ronce : l’école va migrer vers un Escape Numérique de Travail adapté
au primaire (ENT). «Toutes les ressources sont créées par notre équipe pédagogique», se félicite le directeur.
«Ces technologies numériques ne sont pas si novatrices» affirme le directeur. «Le tableau noir reprend toute son importance… sauf qu’il est blanc. Il
restitue le maître sur son estrade.» Qui a dit que les ordinateurs allaient remplacer les enseignants ?
Sport e brezhoneg !
E Rostren a vo degemeret ar 7 vet
Devezh Divyezhek aozet gant an Deskadurezh Katolik evit tout ar skolioù.
Muioc’h eget 300 skoliad a zeuio da
gemer perzh er stalioù sport, sevenadurel hag arzel.
Dizoleiñ a raint, adalek ar skol-vamm
betek fin kelc’hiad 3, c’hoarioù hengounel, sonerezh, dansoù, kontadennoù
eus Breizh …
Tremen a reont an devezh mat, kontant
vint bevañ tout asambles hag e brezhoneg eveljust !
Pour un monde plus fraternel
Une rencontre sportive
bien gonflée
Aller… au tableau !
«Vivement la fin de l’année !» Ainsi s’exprime Max, 10 ans,
en CM2. Et on le comprend. Après le succès de Prim’ovalie l’UGSEL organise le Prim’ball, un évènement attendu
chaque année.
Le Prim’ball ? C’est une grande fête du sport avec une cérémonie d’ouverture, quatre ateliers de jeux collectifs (autour du foot, du basket, du
volley et du hand) et l’inévitable cérémonie de clôture. «Pas moins de 55
établissements joueront le jeu. 110 enseignants et 2.800 enfants s’affronteront
sur 2 jours fin mai» s’enthousiasme Thibaut, responsable UGSEL Primaire
en Côtes d’Armor et cheville ouvrière du projet. De quoi conclure la fin
du primaire en beauté !
Dans la bonne humeur et la convivialité, les enfants joueront plusieurs
rôles : arbitres, compteurs de points, joueurs de champs, spectateurs et
gardiens du temps. Ils repartiront avec un diplôme en poche, un T-shirt
sur le dos et la tête pleine de bons souvenirs. Les préparatifs vont bon
train. Les enseignants s’entraîneront en février aux jeux proposés par
les organisateurs. Charge à eux d’expliquer, aux enfants, les règles et de
faire pratiquer leurs chères petites têtes blondes. Les jeux sont adaptés à
l’équipement sportif dont disposent des établissements. Gageons que cette
manifestation donnera l’envie aux élèves arrivant au collège, de s’inscrire
aux compétitions UGSEL. A eux de reprendre la balle... au bond.
L’INFORMATIQUE EST LIBERTÉ
L’HYPERLIEN DE L’AMITIÉ
Au collège Saint-Joseph comme pour les écoles primaires du secteur de Loudéac, l’informatique
crée des liens. Les collégiens et les écoliers, encadrés par les enseignants, s’envoient par internet
défis, énigmes, devinettes et productions diverses proposés par les classes participantes. «Même
pas cap de faire un montage sous PowerPoint avec des effets ! Et vous, même pas cap de répondre à
nos rébus et à nos calculs» répondent les CM2.
Les outils utilisés : Skype, Dropbox, mailing-list, profils et autres logiciels de mise en page… et
surtout de l’imagination. Les élèves doivent tout écrire, créer… «Faire pratiquer l’informatique, en
s’amusant, est une bonne solution pour initier les enfants aux outils numériques» assure une enseignante.
«On leur fait aussi découvrir le collège en photo ou bien sous forme de quiz» témoignent les collégiens
Léa, Zorro, Louise et Maéva. On reste tous en contact. Ici, l’informatique est l’hyperlien de l’amitié.
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Défis numériques interclasses
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LE TBI, LES ÉLÈVES E
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CHANGER D’ORIENTATION AVEC SUCCÈS
KALZ A BLIJADUR O C’HOARI ASAMBLES
AVIS DE TEMPS DE FÊTE
TBI
L’intérêt pédagogique des TBI n’est plus
à démontrer (lire ci-contre). Le passage
de l’école Saint-Anne d’Etables-sur-Mer
au Tableau Blanc Numérique est l’illustration de ce phénomène. Mais le facteur
primordial dans le développement des
usages du TBI, est la formation des
enseignants et l’amélioration de leurs
pratiques pédagogiques grâce à ce
nouvel outil. Voilà pourquoi les enseignants des écoles de Plérin, Etables-surmer et Saint-Quay-Portrieux sont entrés
dans un cycle de formation continue.
Replongez dans l’ambiance de Jeu ici,
toi ailleurs sur votre Smartphone, en
scannant ce flashcode. Cette opération
caritative de l’UGSEL national a regroupé
des établissements de primaire, collège
et lycée. Relayée en Côtes d’Armor
(3ème diocèse au niveau national en terme
de participation), cette mobilisation
d’une semaine aura permis de récupérer
22.000 euros pour venir en aide à deux
associations caritatives : Saint-Vincent
de Paul et Enfants du Mékong.
Ambiance garantie !
PHOTO D.R.
Jeu ici
toi ailleurs
PRIM’BALL UN ÉVÈNEMENT ORGANISÉ PAR L’UGSEL
VOYAG R 7
6 PARL R
SO BRITISH
Vivre les langues
«J’ai mangé des confitures qui avaient le goût de médicament, du fish
and chips et du cheese cake» se souvient Enzo, encore un peu médusé.
Pas de doute, l’écolier a participé à la désormais fameuse «Journée
Anglaise» avec 240 autres élèves des écoles primaires catholiques du
secteur de Quintin.
Pas besoin de traverser le Chanel pour se mettre dans cette ambiance
so british. Enzo et ses copains ont enfilé l’uniforme : chemise blanche,
cravate, pantalon et veste foncés étaient de rigueur. Sympa.
Depuis trois ans, le collège Jean 23 organise cette manifestation très
attendue par les élèves. La journée commence par l’inévitable english
breakfast servi pour les CM1 en anglais. Au delà des multiples animations (cricket, darts, chanson, atelier cuisine...), le but est bien de faire
parler les enfants dans la langue de Shakespeare. Et ils savent le faire.
«Les écoliers font de l’anglais depuis la maternelle», précise Nolwenn
Guyomard, la jeune directrice de l’école Saint-Joseph à Plaintel.
La pédagogie de l’anglais est très dynamique. «Il ne faut pas avoir de
temps de retard sur cet apprentissage. Le fait de partager et surtout de
rencontrer d’autres enfants montre tout l’intérêt d’apprendre une langue.»
D’ailleurs, l’Institut de Formation des maîtres de l’Enseignement
Catholique (ISFEC) ne s’y trompe pas. L’anglais fait partie intégrante
du cursus de formation.
L’ANGLAIS SE PRATIQUE DÈS LA MATERNELLE
PARTENARIAT AVEC LE LIBAN
Grandir ensemble
L’INTERNATIONAL, UNE PRIORITÉ DES ÉCOLES
HEUREUX QUI COMENIUS
Favoriser l’ouverture européenne
Mené pendant trois ans à l’école Sainte-Anne (Loudéac), le projet Comenius a
tenu toutes ses promesses.
Neuf pays - Chypre, Espagne, Finlande, Italie, Pays Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et
France.- ont participé à cette aventure européenne. Les uns et les autres ont travaillé sur un
projet commun : «U-Knight-Europe» (Chevaliers et Moyen-Âge). Tous les échanges entre pays
sont menés en anglais !
Le programme vient de s’achever. Et c’est avec satisfaction que l’ensemble de l’équipe a reçu la
validation de l’Agence Europe Education Formation France. «Elle vient conclure l’investissement des
150 enfants et des enseignants» s’enthousiasme Patrice Daniel, le directeur de l’école loudéacienne.
Pour l’Agence en question, les objectifs visés lors de la candidature ont été atteints. «Permettre
aux élèves de découvrir d’autres cultures européennes et de développer leur citoyenneté à travers l’étude
de l’époque médiévale de chaque pays.»
Depuis septembre 2012, l’école Jean
Leuduger (Plérin) est partenaire de
l’école Cadmous de Tyr (Sud Liban).
«Nous souhaitons que ce partenariat
francophone se développe jusqu’au collège
et pourquoi pas au lycée.» Dans cette
optique, une délégation composée de
parents d’élèves, enseignants, responsables de l’Enseignement Catholique
et du collège Saint-Pierre (Plérin) va se
rendre au Liban.
Ce partenariat trouve déjà des applications concrètes des deux côtés de la
Méditerranée. A Plérin, l’école travaille
les langues en immersion à la mode libanaise. «Tous les rituels de la classe se font
désormais en anglais», se félicite le directeur. Au Liban, l’école Cadmous s’inspire
du travail réalisé dans l’Enseignement
Catholique sur les intelligences multiples
(lire page 11). Autant de découvertes et
de projets pour grandir ensemble et faire
cause commune.
BLUE, LA COULEUR DE LA PAIX
Voyager…
tout en restant en classe
LES CLASSES MULTILINGUES SE DÉVELOPPENT
Jongler avec les langues
En classe multilingue, les langues vivantes n’ont jamais aussi bien porté leur nom.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Les écoles catholiques bilingues sont
identifiables par ce logotype apposé à
l’entrée des établissements.
Apprendre plusieurs langues, comme le breton et l’anglais, de la maternelle au CM2, c’est
possible ! Les classes multilingues ne sont pas réservées à une élite. Tous les enfants y trouvent
leur compte. «Il y a beaucoup de créativité dans notre manière d’enseigner, que ce soit dans les jeux,
les arts, les rencontres sportives, les mathématiques ou encore l’histoire…», souligne Laëtitia Le
Gall, professeure des écoles, depuis 11 ans, en classe multilingue à Saint-Léonard à Guingamp.
L’apprentissage précoce des langues est toujours bénéfique. «La facilité de prononciation, l’ouverture culturelle, l’agilité mentale accrue pour passer d’une langue à une autre» en sont les éléments
connus. Les parents sont d’ailleurs très motivés. «A l’école Jeanne d’Arc (Lannion), il y avait 12
élèves impliqués en 2009. On en compte 35 aujourd’hui.»
«Les enfants en ressortent avec de solides bases pour la suite et ils savent s’adapter aux différentes
situations.» Une aubaine pour la préparation au collège. Preuve de cet engouement, une nouvelle
classe de 6ème multilingue (français-breton-anglais) ouvrira ses portes, à la rentrée prochaine, au
lycée-collège Saint Jo-Bossuet (Lannion).
LES TECHNOLOGIES, L’AMITIÉ ET LA DIFFÉRENCE
Le projet Blue, a pour but de faire dialoguer les enfants de Langoat avec
ceux de l’école palestinienne de Beituna, située à Ramallah. Echange avec
Anne Le Mener, la directrice de l’école Sainte-Pompée.
Cette année marque le début de notre aventure. Nous commençons par échanger des dessins et des photos sur les thèmes de «ton lieu de vie» et
«l’eau». Par la suite, les élèves des deux pays réaliseront des vidéos de leurs danses et chants traditionnels... A chacun de se les approprier par la suite !
Comment communiquez-vous ?
Pour faciliter les échanges, on passe par Internet et par les réseaux sociaux. Le groupe a décidé d’ouvrir et d’alimenter une page Facebook. Les écrits
sont traduits en anglais pour nos amis palestiniens, et en français pour nous. Nous organiserons aussi, d’ici peu, des visioconférences par Skype.
Il y a de l’émerveillement dans l’air...
Oui. C’est un projet multidisciplinaire qui lie l’amitié, l’artistique, l’ouverture au monde et l’apprentissage de l’informatique ! Savoir qu’à l’autre
bout de la terre, une autre école participe au projet et pense à nous, c’est très émouvant. Les élèves sont très motivés…et moi aussi !
Tout cela donne un sens au mot «ouverture»
Les conditions de vie à Ramallah ou à Langoat sont tellement différentes ! La question du partage de l’eau à Ramallah reste un point clé d’un
processus de paix. On va ouvrir les enfants aux réalités de vie des uns et des autres. Et comme Beituna est une école musulmane, nous allons nous
enrichir réciproquement de chaque culture. Inch Allah !
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8 CR ER
FILM D’ANIMATION
Et la palme
est décernée à…
UN SOUFFLE DE MUSIQUE A LANDEHEN
Une autre façon d’apprendre la musique
Graines d’acteurs
Chanter
avec son chœur
150 ans de théâtre ! Ce n’est plus une tradition mais une institution. Cette année, treize élèves
de l’école Notre-Dame de l’Isle (Goudelin) feront la première partie de la fameuse troupe «les
Tréteaux de l’Isle». Un évènement attendu par les familles. «C’est nous qui avons imaginé, créé et
écrit notre pièce» se plaisent à dire en coeur Juliette, Kevin et Gladys. Le thème de cette année :
«La classe de neige». Fous rires garantis pour un sujet... un peu glissant
Pour la 14ème édition de Chœur d’école,
les élèves auront à interpréter douze
chansons, de Tonton David à Calogero
ou encore Cat Stevens. «Franchement,
c‘est trop bien» s’enthousiasme Emeline.
Parents et comédiens
Quand on est parent d’élève à l’école Sainte-Anne (Maroué) on peut faire partie de la troupe de
théâtre adulte. Entre une à trois répétitions par semaine sont nécessaires pour mettre au point la
pièce. «Tous les bénéfices sont reversés à l’école pour financer les actions des enseignants.» Le théâtre
permet aux parents-comédiens de nouer des liens d’amitiés et de rencontrer du monde. Alors
comment résister à l’APEL du théâtre ?
Land’art, la création au naturel
Sac à dos, promenade pédestre, créativité et enthousiasme communicatif sont les principaux
outils pour mener l’expérience artistique Land’art.
Les 150 élèves l’école Sainte-Anne (Etables-sur-Mer) avec un animateur spécialisé en environnement, «auront crapahuté autour de l’école sur sept kilomètres», découvrant des coins insoupçonnés
des uns et des autres et récupérant au passage feuilles, maïs et autres trésors de Dame nature.
«Arrivés à l’école, nous avons transformé la salle de motricité en espace de création artistique.» Une
seule consigne était donnée aux élèves : créer librement ! Aussitôt, comme par magie, châtaignes,
bogues, fougères et branchages se sont transformés en «parc aventure, radeau, forêt amazonienne,
jardin de Versailles...»
Pour conclure cette belle aventure artistique, les enfants ont invité les parents, le soir même, à
voir cette expo éphémère qui aura renforcé durablement les liens entre écoliers.
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CHANT CHORALE
Que l’on soit parents ou élèves la joie de jouer au théâtre est toujours la même.
EXPLOSION DES SENS
PLACE AUX ARTISTES EN HERBE
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LES APPRENTIS ACTEURS
LE THÉATRE À L’ÉCOLE
À L’école Saint-Joseph (Landéhen), ce sont les élèves qui font les cuivres ! Le jeudi, la classe de CM2
troque cahiers contre trompette, cor, tuba et trombone. Ils bénéficient du programme «Classe orchestre.»
Ce projet est né de la proposition de l’école de musique de Lamballe-Penthièvre et de la Mairie.
«On nous a proposé de devenir classe orchestre pour trois ans», témoigne le directeur. «La mairie
prend en charge les frais des instruments et des quatre professeurs de musique qui viennent à l’école.»
Une aubaine.
La remise officielle des instruments a eu lieu en début d’année. Oliver est heureux : «c’est la première fois que je fais vraiment de la musique.» Cette joyeuse bande de pistonnés travaille d’arrache
pied. En deux mois, ils sont déjà capables de jouer, à l’oreille, du Louis Armstrong. Une mise
en bouche avant le spectacle de fin d’année basé sur un conte musical.
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Retrouvez le film réalisé par les élèves de
l’école Sacré-Coeur (Saint-Gouëno).
CLASSE ORCHESTRE EN HARMONIE
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Ça y est ! La 4ème édition Clip’Art est officiellement lancée. Une vingtaine d’écoles
primaires de l’Enseignement Catholique
des Côtes d’Armor participe au festival
du film d’animation.
Clip’Art est un projet destiné à favoriser
la créativité et l’imagination. «Tous les
ans, je suis épaté par la qualité des films»,
témoigne Alain Larhant, le gentil organisateur de l’évènement qui regroupe
plus de 600 élèves.
Si le point d’orgue est la projection des
films au cinéma Le Club 6 - devant un
parterre survitaminé de jeunes festivaliers sur leur 31 - l’objectif est bien de
travailler sur «la production de contenus
numériques réfléchis». Alors, place à la
créativité ! Et il y a de quoi faire : écriture
du scénario, réalisation des personnages
et décors, prise de vue, lumières, enregistrement des voix off et des bruitages…
Mais silence plateau, on tourne !
LE NOIR ET BLANC SOUS TOUTES SES FORMES POUR LA 8ÈME EDITION DE TRANS’ART
TRANS’ART
Les arts en transe
Quiz. Quel est le point commun entre un jeu d’échecs, le drapeau breton et
les films de Charlie Chaplin ? Le noir et blanc, bien sûr ! C’est le thème, cette
année, de Trans’art.
Pour sa 8ème édition, cet événement artistique, scientifique et culturel départemental, proposé
par l’Enseignement Catholique, tient encore toutes ses promesses.
A l’école et au collège Immaculée Conception (Créhen), c’est tout un établissement qui met du
coeur à l’ouvrage. «Toutes ces créations seront exposées au moment des Portes ouvertes», annonce la
directrice Anne-Hélène Toublanc. Le domaine de l’art se prête bien à la collaboration entre école
et collège. Ces projets communs se renforceront dans les années à venir. «A Créhen, nous avons
la chance de vivre déjà cette réalité.»
En attendant, les petites mains s’activent. Julie adore les arts plastiques : «c’est cool. On a proposé
plein de sujets. On travaille dessus dans une bonne ambiance... en discutant entre copines. Moi j’aime
faire des constructions, c’est délicat. Il faut beaucoup de patience», renchérit Vorgane de l’école de
Créhen. Comme l’expérience noir et blanc est globale, lors de la semaine du goût, les élèves sont
allés dans un fameux restaurant gastronomique de Plancoët, manger «une assiette de spaghetti
à l’encre de seiche.»
Tout au long de l’année, les enfants
apprennent les chansons avec les enseignants. Trois répétitions en chœur
sont prévues. Elles sont nécessaires pour
«équilibrer les voix, travailler l’interprétation et trouver sa propre place en formation chorale», précise Bruno Auffray,
responsable de Chœur d’école sur le
département. Une organisation quasiprofessionnelle…
Chœur d’école va plus loin que les programmes officiels. «Il s’agit de réunir des
groupes d’enfants autour d’un projet commun sur tout le département.» Le but est
aussi de se produire ensemble sur de
vraies scènes. Autant dire que, le jour
du concert, il y a de l’excitation dans
les coulisses.
«J’ai adoré l’an dernier, même si j’ai eu un
peu peur au début», témoigne Emeline.
Du coup, elle a motivé son frère, élève
en CE2, pour se porter volontaire et intégrer le groupe de cette 14ème édition. «Il
vient de s’inscrire avec l’un de ses copains
de classe.» Ça va chanter à la maison !
APPR NDRE 11
10 RENCONTR R
Lecture ou maths,
les défis sont lancés
PHOTO D.R.
Lire n’est pas une activité ringarde ! Le goût de la lecture
ou des maths, ça se cultive. Aux quatre coins des Côtes
d’Armor, les écoles catholiques multiplient les initiatives.
Les élèves sont invités à conjuguer joie de lire
et plaisir des maths. Au collège Saint-Joseph à Paimpol
par exemple, les 6ème et les CM2 lisent les mêmes livres au
cours de l’année… pour mieux se poser des colles par la
suite. A Dinan, le collège les Cordeliers met en place, cette
année, des défis maths avec les écoles du secteur...
Une belle opération qui promet de résoudre
l’équation maths plus découverte du collège.
PÈLERINS D’UN JOUR, LA JOIE DE RENCONTRER
LA JMJ DES PETITS
Pèlerins d’un jour reprend la route
MAITRE, UN METIER DE PARTAGE
Je suis la boss
des maths !
Enseignement passion
Initié en 1993 à l’occasion du tricentenaire de la chapelle de Saint-Nicolas du Pélem, Pélerins d’un jour est organisé
par le réseau des sept écoles catholiques de Cornouaille.
PHOTO D.R.
Depuis plus de 20 ans, cette dynamique de territoire ne faiblit pas. On ne compte pas moins de 400 élèves par édition. La recette du succès
de cette animation pastorale pas comme les autres : les chants, la musique, les jeux et la marche ! «Moi, dit Agathe écolière à Rostrenen, j’adore
marcher avec les copines et celles des autres écoles. Il y a une super ambiance avec les guitares et lors du pique-nique géant !»
Pèlerins d’un jour permet «à nos élèves de découvrir le patrimoine religieux légué par nos aïeux, mais surtout de vivre concrètement un temps fort
ensemble autour d’une Église vivante et festive», témoigne René Le Meur, directeur de l’école Notre-Dame (Rostrenen). Même notre évêque ne
rate jamais ce rendez-vous avec la jeunesse.
Cette opération essaime dans le reste du département. Des réseaux d’écoles, sur Plouguenast ou Saint-Brieuc, reprennent à leur compte cette
belle initiative. Comme quoi Pèlerins d’un jour... ça marche !
Squiffiec, 10h30. Fin de la récréation. Il est temps de lancer le devoir de maths avec les CM2,
faire les corrections d’un exercice avec les CE1, vérifier le travail d’Owan ou de Dylan... Bienvenue dans la classe multi-niveaux (du CE1 au CM2) de Nicolas Robin, 29 ans, en poste à l’école
Sainte-Jeanne d’Arc depuis 5 ans.
A lui de jongler avec les différents niveaux, les programmes, les préparations de cours...Mais pas
d’affolement. Sa voix apaisante et chaleureuse y donne un supplément d’âme. Il rassure, construit
et aide au quotidien. Owan, CM2, ne s’y trompe pas : «le maître, il est trop gentil !»
«Le matin, j’aime voir arriver les enfants avec le sourire.» Ils aiment venir à l’école : «Je me dois de
donner le meilleur de moi-même, de partager.»
Attentif, Nicolas connaît bien les progressions et les difficultés des uns et des autres. Il attend
avec impatience les bulletins de 6ème de ses futurs collégiens pour mesurer le travail accompli.
PÉDAGOGIE ET SCIENCES
DANS LE STUDIO DE RCF A SAINT-BRIEUC
Les profs se forment
aux intelligences multiples
PHOTO D.R.
Prières «on air»
LES COLLÉGIENS À LA RENCONTRE DES ÉCOLIERS
Casques vissés sur la tête et micros ajustés, les élèves de l’école Saint-Aubin (Yffiniac) sont sur les ondes de RCF.
Les écoliers ont enregistré, dans les
conditions du direct, des textes bibliques
et des prières écrites par leurs soins.
«C’est drôlement impressionnant de visiter
une radio, son studio d’enregistrement, de
découvrir le métier d’ingénieur du son…»
Alors, pas de place à l’improvisation.
Coachés par Soeur Marie Raphaëlle et
les enseignants, ils se sont entraînés à
la lecture à haute voix. Chronomètre
en main, tout un travail d’articulation,
de respiration, de gestion du temps a
été réalisé pendant plusieurs semaines.
Cette année encore, les élèves des écoles
de Saint-Aubin (Yffiniac) et de SainteBernadette (Saint-Brieuc) éclaireront les
matinales de RCF.
www.rcf.fr
ESTHER, ALAN, NICOLAS
Toi + moi = beaucoup
ENTRETIEN AVEC DELPHINE ROUXEL, DIRECTRICE DU COLLEGE SAINT-NICOLAS, MERDRINIAC
Dans le cadre de la pastorale, trois collégiens de Saint-Pierre (Saint-Brieuc)
reviennent sur une expérience forte : animer des séances de partage à l’école
Saint-Joseph (Saint-Brieuc).
Les écoles du secteur se sont lancées dans une formation originale
Oui. C’est un groupe de 25 personnes -enseignants ou non - de la maternelle au collège qui se retrouve pour perfectionner sa pédagogie. L’apport
des connaissances scientifiques en neurosciences est au cœur de ce parcours de formation.
Quelle est cette action ?
Alan : «Depuis 2012, le collège Saint-Pierre est très investi auprès d’une association Awar Bonyolo.
Elle vient en aide à un petit village au Burkina Faso. Nous avons animé, auprès d’élèves de la
maternelle au CM2, des ateliers thématiques présentant Bonyolo.»
Quel est le rapport avec les pratiques en classe ?
Les liens entre les neurosciences et les pratiques pédagogiques sont une avancée tout à fait nouvelle dans le système éducatif. C’est un véritable
parcours de connaissance de soi, de découverte de ses capacités à penser, à créer, à mémoriser. Il n’y a pas moins de huit types d’intelligences !
Qu’est-ce que tu as aimé ?
Nicolas : «S’engager pour partager notre enthousiasme et l’esprit de solidarité, c’est du concret.
Il faut dire que nous avions bien préparé nos animations. On a été récompensé. Les écoliers
ont été captivés par les contes africains, le documentaire vidéo, le diaporama sur le village, la
réalisation de masques africains...»
Comment as-tu vécu cette action ?
Esther : «Le partage, l’écoute, le respect des autres : c’est ça l’aumônerie ! Je me suis même
découvert des qualités dans l’animation auprès de jeunes enfants ! On sort grandit de cette belle
expérience.»
Et il n’y a donc pas de recettes toutes faites ?
C’est sûr. Cette formation collective permet aussi de casser les préjugés : non, tout ne se joue pas avant 6 ans ! Oui, notre cerveau apprend en
permanence et ne cesse de progresser par le jeu des apprentissages. Non un élève n’est pas «nul». A nous de lui faire découvrir son mode de fonctionnement pour qu’il puisse donner le meilleur de lui-même...
Vous voulez prendre les élèves en flagrant délit de réussite
Les comportements des élèves vis-à-vis du savoir évoluent. Le monde qui vient suppose que nous sachions transmettre la passion d’apprendre, de
comprendre et d’inventer demain. L’Enseignement Catholique veut répondre aux besoins de chaque élève, qu’il soit en difficulté ou plus à l’aise
face aux apprentissages.
« Hey Mathilde, j’ai trouvé
les dates des portes
ouvertes pour ton école et
pour mon collège»
www.ddec22.fr