ICI - Olivier Lopez

Transcription

ICI - Olivier Lopez
14 Juillet
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Créé en février 2014
Théâtre de la Chapelle Saint-Louis / Rouen (76)
Seul en scène : Fabrice Adde
Mise en scène : Olivier Lopez
Conception Lumière : Melchior Delaunay
Production : actea, cie dans la cité
actea cie dans la cité est soutenue par le Conseil Régional de BasseNormandie, l’Office Départemental d’Action Culturelle du Calvados et
la Ville de Caen.
Résidence de coproduction : l’Archipel, Scène Conventionnée de
Granville (50)
Le projet
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Après l’accompagnement de Marie-Laure Baudain pour la création de son
solo autour du personnage de Pauline Couic, Olivier Lopez réalise ici une
autre forme de portrait, celui d’un comédien à nu.
Il construit le spectacle à partir d’improvisations, de lectures, de récits intimes
et d’échanges épistolaires. Le spectacle se rapproche du modèle de la
performance. L’acteur travaille en totale liberté à partir d’un canevas de
situations. Il s’engage au plateau pour jouer et créer un théâtre de l’ici et
maintenant.
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Les mots de Fabrice
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« (…) Comme Jacky serait là, semblant n’avoir
rien à dire alors qu’il se doit de parler. Il y aurait
chez lui cette humanité ordinaire de la France
profonde, dégagée de « l’aspect compliqué des
artistes » (comme dit ma mère), une humanité
qui n’est pas insensible aux misères du monde
mais qui a du mal à faire le tri entre la mort de
J.R. de Dallas, le drame d’Arcelormittal ou la
défaite de l’O.M. (…) »
« - Qui êtes-vous ? dit le petit prince. - Qui êtesvous... qui êtes-vous … qui êtes-vous...répondit
l’écho. - Soyez mes amis, je suis seul. dit-il. - Je
suis seul... je suis seul… je suis seul... répondit
l’écho. »
Le Petit Prince/A. De Saint-Exupéry.
C’est l’histoire d’un acteur qui a perdu le fil de son métier, de son texte et de
son personnage et qui se noie dans le récit de ses origines, de ses lectures et
de ses projets : l’abbé Gaté, les bananes chiquita, Claudel, ...
C’est l’histoire de Fabrice qui, pour ne pas devenir totalement fou, voulait
devenir acteur et faire un spectacle poétique comme une déclaration
d’amour autour du fameux triptyque du théâtre contemporain : moi, le
théâtre, le monde.
La méthode est simple : mettre à nu le vivant du spectacle jusqu’à se donner
la mort ! L’acteur est parfois en difficulté, abandonné, puis tutoie les grâces
de son art comme par enchantement et en devient monstrueux de vérité,
flamboyant de simplicité.
Expérience jubilatoire, sorte de cadavre exquis, ce spectacle se situe à un
endroit déréglé, sans définition, et d’une exigence terrible : celle d’être juste.
Phrases non finies, fautes de langages et paradoxes (représentatives de nos
errances humaines), Fabrice joue sans réfléchir comme un enfant joue sans
y penser, il fait face au gouffre d’une situation impossible : il a tout perdu ... et
s’en amuse avec nous.
Prétextant une conférence sur la prise de
parole en public, il dissèque les enjeux et la
place de l’acteur dans le monde tel qu’il est,
et ce sont bien là les servitudes de l’homoerectus qui sont mises en lumières ! Passant de
Gabily à Claudel de façon déconcertante, il
rend hommage, l’air de rien, aux auteurs sans
qui la parole et le théâtre ne seraient pas.
14 Juillet est un subtil mélange dionysiaque
de sincérité, de démesure, et d’une réelle
jubilation à mettre en valeur sa vulnérabilité,
son potentiel d’énergie face à une forme
d’injustice : la solitude.
Fabrice joue à des endroits où peut-être que
le théâtre ne joue pas, par peur du ridicule, et
ça nous fait bien marrer... ce qui est important
aussi non ?
Fabrice Adde
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Après s’être formé à l’actea à Caen auprès d’Olivier Lopez et de Jean-Pierre
Dupuy, Fabrice Adde intègre le Conservatoire Royal d’Art Dramatique de
Liège / Belgique.
Au théâtre, il travaille ensuite avec de nombreux metteurs en scène
notamment avec Anne Bisang, Galin Stoev ou Falk Richter. Avec ce
dernier pour Jeunesse Blessée, il obtient le prix du meilleur espoir du
théâtre belge.
Il a fait partie du collectif d’acteurs associé au Théâtre National de
Bruxelles. En 2008, il tient le premier rôle dans Eldorado de Bouli Lanners,
film présenté dans la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes.
Au cinéma, nous l’avons vu dans Chez Gino de Samuel Benchetrit, Libre
Echange de Serge Gisquière.
On pourra le voir à l’écran dans le prochain film d’Alejandro Inarritù aux
côtés de Léonardo DiCaprio (sortie 2015).
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Olivier Lopez
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Après des études d’Ingénieur en bâtiment, Olivier Lopez se tourne vers
le théâtre. D’abord comédien, il s’intéresse très vite à la mise en scène
et devient directeur artistique de la compagnie actéa.
Acteur de sa propre formation, il y développe une école professionnelle
pour la formation des jeunes comédiens. Ses premiers spectacles
étaient fondés sur l’alternance entre des formes burlesques (Un certain
Monsieur Plume / d’après Henri Michaux, La Belle Echappée belle …),
et la mise en scène de textes dramatiques contemporains (Eldorado /
Mayenburg, La Ménagerie de verre / Tennessee Williams …)
Depuis 2010, il mène une recherche au travers de ses différentes
créations pour un théâtre performatif, axé sur la liberté des interprètes
( La Griffe / Howard Barker ). Il crée, avec la comédienne Marie-Laure
Baudain, le solo de clownesse Pauline Couic au Prato en 2011 (une
cinquantaine de dates en France) ; puis Les Clownesses en 2013 à la
Scène Nationale de Petit Quevilly. Il est artiste associé au Théâtre de la
Chapelle Saint-Louis de Rouen (76) depuis septembre 2012.
Contact
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Agathe Caron / diffusion
+ 33 (0)2 31 93 30 40 / + 33 (0)6 10 81 25 70
[email protected]
actea, cie dans la cité
32 rue des Cordes / BP 50 022
14005 Caen cedex 1 / France
www.olivierlopez.fr
crédit photo : Alban van Wassenhove
conception graphique : Pablo Géléoc