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BIOMÉTRIE
LE CORPS IDENTITÉ
LE CORPS
Moyennes corporelles
La biométrie exploite l'infinie variabilité du corps humain à l'intérieur de certaines
caractéristiques corporelles communes. Si nous n'avions pas tous deux mains et
dix doigts, nous ne pourrions pas nous distinguer par nos empreintes digitales.
Avant même d'exploiter ce qui nous différencie, encore faut-il connaître ce qui nous
rassemble. Quelles sont donc les proportions moyennes du corps humain ?
Mesure 1
A l'aide d'une règle, mesurez la distance A (de votre hanche au sol) et la distance B (de la partie supérieure de votre genou au sol). Utilisez une calculette
pour diviser A par B. Le résultat est en moyenne de 1,86.
Mesure 2
Utilisez une règle pour mesurer la distance C (de votre épaule au bout de votre
majeur) et la distance D (de votre épaule à la pointe de votre coude). A l'aide
d'une calculette, divisez C par D. Le résultat est en moyenne de 1,65.
Mesure 3
La plupart des humains mesure en moyenne 2,9 fois la longueur de leur cuisse.
Pour le vérifier, mesurez la distance E (de votre genou à l'arrière de votre fesse).
Puis divisez votre hauteur par cette distance E.
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LE CORPS IDENTITÉ
Le corps en mesures
Le mesure du corps a toujours fasciné les hommes de sciences et de l'art. Aussi,
ont-ils cherché à définir un "homme parfait" ou du moins un homme aux mensurations en harmonie avec son environnement. Voici quelques étapes exemplaires de
cette recherche d'un homme idéal... qui, aujourd'hui, ne fait plus l'objet d'étude
anthropométrique.
Les proportions idéales
Architecte et ingénieur de l'époque romaine, Vitruve explique qu'un homme aux
bras et jambes écartés s'inscrit à la fois dans un cercle et dans un carré, figures
géométriques parfaites. Le centre du corps humain serait donc le nombril.
Des siècles plus tard, Léonard de Vinci effectue de nombreuses mesures anthropométriques, ce qui lui permet, en 1489, de corriger la théorie de Vitruve : le
corps humain s'inscrit dans un carré, si son centre est au-dessus du pubis, et
dans un cercle, si son centre est le nombril. L'organique rejoint le géométrique,
c'est la théorie de la divine proportion. De Vinci a créé un dessin qui fait encore
autorité aujourd'hui.
L’homme moyen idéal
En 1848, le mathématicien belge Quételet propose sa théorie de l'homme moyen
idéal dont chacune des caractéristiques serait égale à la moyenne de celles de
tous les individus de la population. Ainsi, chaque être humain ne serait qu'une
piètre reproduction de cet homme moyen idéal.
Sculpture : guerrier combattant appelé "Gladiateur Borghèse", 100 ans avant JC.
Le modulor
Partant du postulat que "la nature est mathématique", l'architecte français Le
Corbusier crée Le Modulor en 1948. Cet outil pour l'architecte ou l'ingénieur est
"la mesure harmonique à l'échelle humaine applicable universellement à l'architecture et à la mécanique". Il aide à créer des proportions réussies. Le Corbusier
l'emploiera largement dans toutes ses oeuvres d'après-guerre.
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Taille des français
Mesurer le corps humain n'est pas l'apanage des seuls scientifiques mais intéresse aussi des domaines où le corps entre en jeu, tels que le design industriel ou
le prêt-à-porter.
Parce que les tailles des vêtements d'hier ne conviennent plus aux clients d'aujourd'hui, l'Institut français du textile et de l'habillement (IFTH) s'est engagé en 2004
dans une campagne d'actualisation des mensurations des Français du XXIe siècle.
Les français à la loupe
L'IFTH a mesuré près de 12 000 Français, homme et femme , adulte et enfant,
répartis dans tout le pays. Grâce à une cabine très sophistiquée, chaque participant a été scanné de la tête au pied en 3 dimensions. Ainsi, l'IFTH a maintenant une idée précise de la morphologie et des mesures du corps de chacun,
selon son sexe, son âge, sa catégorie socioprofessionnelle et sa région. Ces données seront, ensuite, intégrées à d'autres données européennes ou mondiales.
Les résultats devraient être communiqués en 2006.
Coût de l'opération : 1,2 millions d'euros.
Laser contre toise
La dernière campagne de mensuration date des années 1970. Les mesures corporelles, réalisées à l'aide d'une toise et d'un centimètre de couturière, n'étaient
alors pas très précises. Aujourd'hui, 10 secondes suffisent pour analyser la morphologie d'une personne de moins de 2,10 m de haut et de 1,20 m de large.
- Un opérateur colle des repères anatomiques, sorte de pastilles réfléchissantes,
à des endroits clefs du corps : poignet, encolure, genou, hanche, taille et épaule.
- Après des mesures manuelles (stature, poids...), le participant entre dans la
"cabine biométrique" en sous-vêtement. Quatre lasers le balayent de haut en bas.
- Un logiciel retranscrit les données sur un ordinateur : 85 points de mesures sont
ainsi obtenus. Outre sa précision sur les mensurations, cette technologie donne
des informations sur la forme de certaines parties du corps, comme les seins.
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Habits, cuisines et santé
Cette nouvelle campagne de mensuration nous apprend déjà que les femmes
sont plus grandes aujourd'hui qu'en 1970 (de 3 à 4 cm en moyenne) et que 10 %
de la population est obèse. Les fabricants de vêtements vont pouvoir ainsi réajuster la taille de leurs produits.
D'autres secteurs s'intéressent à cette étude. Par exemple, le Centre hospitalier
universitaire de Bobigny s'en sert pour établir des relations entre la morphologie
des personnes et des syndromes métaboliques comme l'hypertension, le diabète ou l'obésité.
Les constructeurs de cuisines ou de voitures tirent également parti de ces
mesures pour installer l'évier à la bonne hauteur ou pour bien placer les pédales
par rapport au siège.
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Est-ce biométrisable ?
La biométrie exploite certains caractères physiques propres à chaque individu qui,
de surcroît, doivent rester stables au cours du temps et être peu altérables. C'est,
par exemple, le cas des empreintes digitales ou encore de l'iris . En existe-t-il
beaucoup d'autres ? Quels sont les critères pour qu'un caractère physique soit
exploitable ? Les techniques biométriques actuelles ont-elles fait le tour de cette
question ?
Le visage
Les dents
Véritables mémoires de l'organisme, les dents livrent de précieux renseignements sur leur propriétaire, grâce à leur dégradation, leur usure et les soins qui
leur ont été apportés. Les insectes, les bactéries, l'immersion, la putréfaction ne
les attaquent pas, contrairement aux tissus biologiques et aux os. Les dents servent donc à identifier des personnes décédées.
Les lèvres
L'empreinte des lèvres est connue en médecine légale pour être spécifique à
chaque individu, comme le sont les empreintes digitales. De plus, leur forme est
très différente d'une personne à l'autre. La biométrie pourrait les utiliser, une
fois le problème d'hygiène résolu.
L'oreille
Certains scientifiques affirment qu'il n'y aurait pas deux oreilles identiques sur
Terre, même chez les jumeaux. Il sera it donc possible de reconnaître un individu
par son oreille en effectuant plus d'une centaine de mesures très précises. Bien
que l'oreille se développe jusqu'à 20 ans, se stabilise et recommence à grandir
après 45 ans, les proportions sont conservées. La reconnaissance resterait
donc possible à tout âge.
La chaleur du visage
Il n'y a pas qu'en rougissant que l'on dégage de la chaleur. En effet, la répartition
de chaleur du visage est permanente et unique pour chaque individu. En utilisant une caméra infrarouge, il est possible de faire apparaître cette thermographie. Cette technique, encore au stade expérimental, verra peut-être le jour dans
les aéroports.
Le nez
Roc, pic ou péninsule, même si le nez se présente sous différentes tailles et formes, il n'est pas assez diversifié d'une personne à l'autre pour être discriminant.
De plus, il grandit avec le temps et peut subir des transformations (chirurgie,
accident). Il est donc un mauvais candidat à la biométrie.
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Le corps
L'empreinte digitale des pieds
Comme celle de la main, l'empreinte digitale du pied se forme dès la naissance
et reste intacte jusqu'à la mort, sauf accident. Elle est unique pour chaque individu et facile à enregistrer. Seule difficulté, il faudrait se déchausser pour être
reconnu.
L'odeur
Chaque individu diffuse une odeur qui lui est propre. Les chiens savent d'ailleurs
parfaitement distinguer les odeurs humaines. Cette aptitude peut être exploitée
par la police scientifique. L'odeur pourrait-elle alors un jour être utilisée en biométrie ? Plusieurs problèmes restent à résoudre : comment être sûr de capter
l'odeur d'un seul individu à la fois ? Que se passe-t-il s'il se parfume ? Est-ce
vraiment infalsifiable ?...
La démarche
Parce que chaque individu marche avec des mouvements de bras, de jambes et
un déhanchement qui lui sont propres , il est possible de le reconnaître d'après
sa démarche grâce à une caméra. Mais à partir de quel âge notre démarche se
stabilise-t-elle ? Et que se passe-t-il si l'on boite ou si l'on porte des talons ?
Cette technique est encore au stade expérimental.
La peau
Il semblerait que la peau de chaque individu absorbe la lumière de façon différente. En comparant la lumière réfléchie par la peau à la lumière reçue par cette
même peau, il serait possible de reconnaître un individu. Mais une peau bronzée
peut fausser les données. Cette technique n'en est qu'à ses débuts.
Le sang
Il n'y a pas 2 personnes qui ont le même sang. Plus de 30 systèmes de marqueurs caractérisent le sang de chaque individu (groupe sanguin A, B, AB ou O,
groupe Rhésus + ou-, système HLA.). Les combinaisons possibles sont telles
que, depuis l'apparition de l'Homme sur Terre, aucun humain n'a été identique à
un autre. Le sang serait donc un bon candidat à la biométrie. Mais se laissera-ton "saigner" pour être identifié ?
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Liens
ERGODATA Dictionnaire des Mesures
http://www.biomedicale.univ-paris5.fr/LAA/FR/MES_info.htm
Système de bases de données en Anthropométrie et Ergonomie qui fournit quelques représentations graphiques du corps humain avec la position des principaux points de repères anatomiques. Pour chaque mesure du corps humain
(longueur, largeur, hauteur, profondeur, périmètre...), est donnée une définition
accompagnée de la méthode de prise de la mesure et un schéma.
Public intéressé. En français
SBH - societe de biometrie humaine
http://biom-hum.com
La Société de Biométrie Humaine, société scientifique de recherche et d'enseignement étudie tous les aspects de la discipline biométrique appliquée à
l'homme. L'étude métrique des êtres humains, leur croissance et l'analyse statistique des résultats sont notamment associées aux recherches sur l'anthropologie, la biométrie du sport, la génétique, la malnutrition, la morphologie, l'obésité, l'orthodontie, la paléoanthropologie, ou les techniques de mesures du
corps humain.
Public intéressé. En français
Campagne Nationale de Mensuration 2003-2004
http://www.ifth.org/mensuration/
En 30 ans, la société française a beaucoup changé : mode de vie, habitudes alimentaires, sédentarisation sont autant d’éléments qui influent sur la morphologie d’une population. Pour établir les nouvelles normes de taille de l’industrie textile une grande action de mesure de la population a eu lieu en 2003-2004 dont
ce site nous révèle toutes les étapes.
Tout public. En français
La Biométrie
http://www.securiteinfo.com/conseils/biometrie.shtml
Découvrez tous les éléments biométrisables chez l'être humain, des caractéristiques physiques telles que l'iris, le visage ou la main aux caractéristiques comportementales comme les frappes au clavier ou la reconnaissance vocale.
Tout public. En français
Le modulor
http://www.ac-poitiers.fr/voir.asp?p=arts_p/b@lise14/pageshtm/page_7.htm
Présentation du Modulor, principe de « mesure harmonique à l’échelle humaine
applicable universellement à l’architecture et à la mécanique » mis au point en
1950 par Le Corbusier, dans lequel le corps humain et ses mesures servent
d’étalon à l’élaboration de l’architecture et des objets du quotidien.
Public intéressé. En français.
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