repression - La Page Internet
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N°15/octobre 2009 http://lapageinternet2.free.fr [email protected] log.org P2, Edito P3/4/5 J’écris pour vous dire P6/7 Poétique Dessins P8/9Atelier d’écriture P10Justice Nique sa mère P11 Mythologique P12 Collages REPRESSION , REPRESSION, REPRESSION REPRESSION Alors, on garde son sang froid ? aie-oh pardon je vous ai écrasé le gros orteil Je suis des brigades d’intervention REPRESSION, REPRESSION, REPRESSION Vous n’êtes qu’un passant, mais maintenant pour les manifestants les grenades on les tire à bout portant. REPRESSION, REPRESSION, REPRESSION On a supprimé les pavés, on a bitumé la chaussée pour faciliter la circulation. Les trottoirs c’est pour nous, la rue elle est à nous Je m’ennuie… vos papiers ! si vous avez les cheveux longs ou un faciès d’une drôle d’espèce- mais si les cheveux vous les portez courts, on vous mettra pas dans les fours. REPRESSION, REPRESSION, REPRESSION […] Liberté de la presse, quelle ivresse ! On couche avec les princesses par procuration : journaux à grand tirage, affiches dans le métro, sur les grands boulevards font rage de fesses et seins rose bonbon Mais attention, attention faut pas faire l’idiot national ou international Faut pas vendre des journaux, encombrer les marchés faut laisser circuler la majorité REPRESSION, REPRESSION, REPRESSION Clac ! les vieillards sont atterrés par les jeux- questions posés par leur canard préféré « salut les cops » : 1 manger de la soupe fait grandir, vrai ou faux ! blablabla 8 la masturbation rend fou- oh ! vrai ou faux ? Vlac ! coup de grisou chez les mineurs, y sont en danger harakiri rikira qui rira le dernier- Eden, Eden, Eden, ici, on est libre, on est pas chez les colonels : on peut encore avoir un parterre de fleurs rouges devant sa maison ou siffloter n’importe quelle connerie de la télévision, on ne nous mettra pas en prison, ah mais non, attention, où va-t-on c’est vrai, faut faire le procès de la vitesse : on peut bombarder le nord-Vietnam en deux temps trois mouvement, mais pour les secours au Pakistan, on a tout le temps, on a tout le temps. SUSPICION ,SUSPICION, SUSPICION Z’êtes présumé coupable par le juge d’instruction- ici contre la drogue- on peut venir vous trouver de jour ou de nuit dans votre lit Z’êtes présumé coupable par le juge d’instruction Répression, suspicion, où va-t-on, où va-t-on, attention Et si ça continue comme ça un jour on verra peut être les magistrats, les lycéens cul à cul dans la rue. REPRESSION , SUSPICION, ATTENTION, OU VA-T-ON, JUSQUE OU IRA-T-ON, IRA-T-ON, IRA-T-ON, EDEN, EDEN . Colette Magny « J’écris pour vous dire » J'aurais pu écrire crire pour vous dire que l'espoir rappliquait au galop, que la chance se préparait parait ? Brandir le poing. Mais ? quoi bon ? Elle garde les mains dans les poches et abandonne la misère re ? son p'tit bonheur. Il lui arrive même me de siffloter... La conne. J'aurais pu écrire crire pour tenter de vous faire croire que vivre en paix serait bientôtt possible, que voir le peuple se lever ne serait bientôt bient plus qu'une réalité, au lieu d'une éternelle ternelle espérance. esp J'aurais pu écrire, crire, en une explosion de couleurs, que le monde change et que le bonheur arrive, que l'amour éclate et que l'être humain découvre l'épanouissement épanouissement au sommet des barricades. Mais les barricades ne sont pas dressées dress et l'obscurité reste intacte. On jette toujours sa joie dans le caddie et son temps dans le coffre de la bagnole. On se lance toujours à bras l'âme l' dans son salaire. Les godasses du patron sont toujours ? cirer, pour les plus lâ lâches. Les grandes rues sans surprises sont toujours fréquentées. Le disque est rayé.. Il refuse de passer au sillon suivant. Alors j'écris cris seulement pour vous dire combien je porte mon espoir dans les ruelles sinueuses des quartiers sombres. Combien je crois en la vie. La lutte. La force de la pluie, de la tempête de la Colère. Le soleil grisâtre tre de l'espoir. La force du chant libre de la plume et du crayon. CAR LA REVOLTE VOLTE CONTINUE DE DANSER SES REVES! R VES! VIDEZ LE DE SON SENS, REMPLISSEZ LE D’ESSENCE L’une des grandes caractéristiques de notre petit monde médiatique national est de vider des contenants de leur contenu. Je m’explique, que cee soit dans le divertissement clairement assumé comme lieu d’abrutissement ou dans l’information lieu de manipulation IDEOLOGIQUE, les médias et plus particulièrement la télévision vide, d’un coté le cerveau de ses téléspectateurs et de l’autre le sens des mots qu’elle utilise. Voila deux constatations clairement lancées, clairement subjectives et qui vous orientent déjà sur le terrain de mon propos. Je m’intéresserai, ici, plus particulièrement à la deuxième. La télévision vide les mots de leur sens, et particulièrement ceux qui en avaient un profond. Extrait de propos dans une émission émis « politique » : « Nous vivons une période caractérisée par le refus des idéologies... » Journal mural ! Ces textes ont été écrits durant les ateliers d’écriture d’automne 2008 à l’Hippocrate (Squat d’activités et d’habitation) d’habitation A peine né, déjà dedans, pris jusqu’au cou, me débattant contre l’odeur, le bruit, le goût de cette saloperie. A peine né étonnamment surpris, on me lave, on me lève, on m’habille et on me traine d’un endroit à un autre. On me raconte doucement puis plus fermement ce que je dois faire. En gros je dois subir les diverses pressions : écouter, obéir et se taire. « Problèmes » en tout genre : - échec scolaire, sensation d’enfermement, pression ression du classement. En bon dernier je e me lasse vite des remontrances. -décès, décès, divorce, mal être intérieur, amertume,… -Défonce, Défonce, picole, dépendance, alcool frelaté, décès. Je suis pourri par les événements. Alors pensant a ce que j’aurai pu avoir, avoir ( un boulot pas trop pénible, une voiture, une maison, des enfants et tout le matériel indispensable à la vie d’un honnête citoyen occidental) occidental je désespère Alors je m’en vais à l’A.N.P.E : j’explique mon cas, chômeur en manque de bourgeoisie. On me propose d’être emballeur. J’accepte. Le lendemain n 8h je me retrouve devant celui qui deviendra mon supérieur. Il me dicte ce que j’aurai à faire… Je commence et j’emballe, usine de poulet, un tapis, un plastique, un poulet et j’emballe. 8h-18h. Le soir je rentre le plus vite possible et cherche à fuir cette image de mort sans fin. J’écris pour vous dire3 Tamlalte Du nom du village « la gazelle » Tamlalte est mon pays, là ou je suis né Mes yeux sont habitués au village des rochers Qui vient de la chaleur trouve à l’abri la fraicheur Les rochers ressemblent aux doigts du singe Les roses et l’herbe arrosés par la rivière de Dadès C’est difficile d’en trouver un semblable . Ou êtes-vous hommes ?! qui s’intéressent aux autres ?! Vous coulez au fil du temps des jours heureux Mais où part le temps de celui qui pleure Qui vient de la chaleur trouve à l’ombre la fraicheur N’éclaireriez vous pas celui qui est à l’abri de la lumière Que des mensonges de montagnes, les échos des lézards La compassion comme remède est rare chez vous, mon frère Mielleuse est la bouche de beaucoup de mouchards Le chameau sevré à l’herbe pense que la vie est belle Son bagage sur le dos face aux très longs chemins Le chameau aurait préféré voyager léger Le Petit Illustre Journal libre et gratuit Les anciens numéros sont sur le site du pouvoir des innocents lapageinternet2 Pour envoyer les textes, dessins, collages, … Nous écrire sur [email protected] Lahcen Akil Si on faisait sans. Pourquoi faire avec ? Faire la fête quand d’autres… résidu de chimie dans un nez plein de sang un oubli Qui prend le temps de faire la fête sans ? A l’heure de la beuverie perpétuelle, a quoi bon faire la fête ?? La réflexion nous quitte, noyée le temps d’une bouffée, d’une inspiration,… Merde cela ne m’intéresse pas, ne pas pouvoir discuter, prendre le temps… Il est tellement facile de se saouler, de s’oublier continuellement… Je pense avoir le droit de garder un avis sur tout, D’être adroit dans la gaucherie Et surtout assumer mes choix, J’ignore le mépris Si je me suis épris d’une jeune demoiselle, C’est pour rendre plus belle ma prison Enfin c’est ce que me dit ma raison Depuis le jour ou l’amour la muselle