médiateur de la République
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médiateur de la République
M u l h o u s Maison d'arrêt / Médiateur e D N A De gauche à droite : Martin Hessig (directeur du SPIP 68 Daniel Herment (délégué du médiateur de la République), André Sanchez (directeur interrégional de l'administration pénitentiaire Est), et Patricia Chauviré, directrice adjointe La République derrière les barreaux Pour mieux faire valoir leurs droits de citoyens, les détenus de la maison d'arrêt de Mulhouse bénéficient depuis jeudi de la présence hebdomadaire d'un délégué du médiateur de la République. Selon l'administration pénitentiaire, la formule a fait ses preuves dans les prisons françaises où elle est expérimentée. « Vous êtes en litige avec une administration ou un service public, vous avez déjà tenté des démarches qui n'ont pas abouti, le médiateur de la République peut vous aider à trouver une solution. » La formule figure en bonne place sur la brochure de présentation du médiateur de la République, elle sera désormais applicable aux 453 prisonniers de la maison d'arrêt mulhousienne. Médiateur bénévole depuis 20 ans (et accessoirement directeur de cabinet du préfet du Haut-Rhin), Daniel Herment a tenu hier matin sa première permanence avenue Schuman. « Titre de séjour à renouveler, problème technique de paquetage », il a recueilli les premières doléances. Du classique si l'on en croit les statistiques divulguées par André Sanchez, directeur interrégional de l'administration pénitentiaire Est : « 30% des demandes sont liées à des problèmes rencontrées avec l'administration pénitentiaire -paquetage et perte d'objets-. Viennent ensuite les renouvellements de carte d'identité et cartes de séjour, des problématiques concernant la famille à l'extérieur (les impôts par exemple), et des difficultés par rapport à la préparation à la sortie ». « C'est un élément important de réduction des tensions » Initiée en 2005 par une convention entre le médiateur de la République et le ministre de la Justice, l'expérience a d'abord concerné dix sites représentant 7 500 personnes. « Tout le monde s'est accordé à en reconnaître le caractère probant. C'est un élément important de réduction des tensions dans le sens où le délégué du médiateur règle ou prévient un certain nombre de conflits. » D'où sa généralisation progressive à l'ensemble des prisons, Colmar et Ensisheim en 2008, Mulhouse en 2009. Concrètement, Daniel Herment pourra recevoir chaque jeudi jusqu'à quatre personnes. Celles et ceux qui souhaitent recourir à ses services doivent d'abord lui écrire pour lui exposer leur demande (*). Quant à ceux qui ne savent pas écrire ou qui ne parlent pas le français, l'administration pénitentiaire s'engage à faire son possible, en passant notamment par les agents du Service pénitentiaire d'insertion et de probation. G. Gauchet (*) Daniel Herment, délégué du médiateur de la République, préfecture du Haut-Rhin, 7, rue Bruat, BP 10489, 68 020 Colmar. Édition du Ven 10 avril 2009