Dossier de presse Théâtre élisabéthain (pdf

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Dossier de presse
Château d’Hardelot
Centre Culturel de l’Entente Cordiale
LE THEATRE ELISABETHAIN
Inauguration
24, 25 et 26 juin 2016
Théâtre, opéra, musique…
RELATIONS PRESSE
Frédérique TRIQUET : 01 40 36 55 34 & 06 73 27 59 61 – mail : [email protected]
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Sommaire
Le théâtre élisabéthain du château d’Hardelot ……………… p. 3
Michel Dagbert : le Pas-de-Calais, les relations franco-britanniques, le
Château d’Hardelot et son théâtre ………………………….... p. 6
What ? Qu’est-ce qu’un théâtre élisabéthain ?....................... p. 8
Andrew Todd, un architecte franco-britannique .……………. p. 10
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Le théâtre élisabéthain
du château d’Hardelot
Les 24, 25 et 26 juin, le Département du Pas-de-Calais inaugurera le théâtre élisabéthain du
château d’Hardelot au cœur de la réserve naturelle du marais de Condette.
Ce lieu unique s’intègre dans le projet du Centre Culturel de l’Entente Cordiale, où le
Département du Pas-de-Calais fait vivre l’histoire et les relations franco-britanniques. Il sera
l’écrin de la programmation porteuse de cette identité forte. Dans la continuité de la tour
vagabonde et le théâtre éphémère, cette structure pérène offrira au spectateur un rapport
de proximité exceptionnel avec la scène.
Sa conception a été confiée au cabinet d’architecture Studio Andrew Todd, lauréat du
concours d’architectes initié en 2013 par le Département.
Il conjugue les principales caractéristiques architecturales du théâtre élisabéthain anglais et les
exigences d’un équipement culturel du XXI e siècle.
Le projet a interpelé Sa Majesté Elisabeth II, lorsqu’il lui a été présenté en juin 2014, à l’occasion
de son voyage d’Etat en France.
Le théâtre élisabéthain du château d’Hardelot
est le premier du genre en France, le 17ème dans le monde,
le seul disposant d’une fosse d’orchestre.
Crédit photo : Claire Morris
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Le théâtre élisabéthain, côté technique
D’une capacité de 388 places assises, le théâtre élisabéthain du Château d’Hardelot – Centre
Culturel de l’Entente Cordiale est à l’image du projet du Département du Pas-de-Calais. S’il est
inspiré par les principes historiques du théâtre élisabéthain, il s’inscrit dans son temps. Bâtiment
du XXIe siècle, il est conçu selon les exigences de son époque : écologie, sécurité, confort,
accessibilité, etc.
Le bois et la forme incurvée : l’environnement naturel et le souci de développement durable
ont incité l’équipe d’Andrew Todd à imaginer une structure bois. Mais la forme ronde aura été
un défi à relever.
o La solution a été trouvée dans les panneaux CLT courbes bruts sans finition (CLT
c’est-à-dire Cross-Laminated Timber,'). Cela résulte de l’assemblage de
couches successives de bois afin d’obtenir la forme voulue.
o Ces panneaux en épicéa permettent d’obtenir des performances acoustiques
exceptionnelles.
o A l’intérieur, le bois est également omniprésent. On y trouve du mélèze, de
l’épicéa et du chêne brut ciré.
Crédit photo : Florence Pécriaux Département du Pas-de-Calais
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La cage de bambou : superposée au théâtre, elle unifie la forme extérieure de l’ensemble
architectural. Le jeu d’ombre et de lumière qu’elle crée participe à l’intégration du lieu dans
son environnement naturel. L’utilisation de chaumes de bambou de 12 mètres de hauteur est
une première en France.
La ventilation naturelle : il s’agit du seul équipement culturel majeur en France à bénéficier
d’une ventilation naturelle. Ce dispositif innovant et passif exploite les vents dominants du site
et le tirage thermique du volume vertical de la salle. Les essais ont été réalisés à la soufflerie
Gustave-Eiffel à Paris.
Du théâtre élisabéthain à l’opéra : Andrew Todd et son équipe ont imagé une double
configuration : l’une théâtrale, selon les codes élisabéthain, l’autre pour des pièces musicales
et lyriques. L’articulation mécanique de l’avant-scène fait apparaître une fosse d’orchestre.
Elle permet de faire jouer 29 musiciens. Le mur scénique est mobile. Ajoutons également la
possibilité d’un système de pendrillons (coulisses).
Une configuration « conférence » : la modularité du parterre permet d’optimiser le lieu pour
d’autres types de rencontres comme des conférences, séminaires, etc.
La lumière naturelle contrôlée : contrairement aux théâtres élisabéthains anglais, l’architecte a
fait le choix de couvrir le lieu. Néanmoins, une verrière permet de bénéficier de la lumière
naturelle, par souci d’économie d’énergie. Cette verrière peut être occultée selon les besoins.
Quelques chiffres
Le bâtiment
- 28 mètres : diamètre de la cage de bambou
- 13,05 mètres : point culminant
- 19 mètres : diamètre extérieur
- 13 mètres : diamètre intérieur
Les spectateurs
- 388 places assises en configuration « élisabéthaine »
- 298 places assises en configuration « lyrique »
- 352 places assises en mode « conférence »
La scène
- 5,30 mètres de profondeur sur 8 mètres de large : dimension du proscenium
- 10 mètres : distance maximale entre le spectateur le plus éloigné et la scène
La configuration lyrique
- 8 mètres sur 6 mètres : dimension de la fosse d’orchestre
- 2,55 mètres : profondeur de la fosse d’orchestre
- 29 musiciens en fosse d’orchestre
Les artistes
- Deux loges collectives disposant de 7 postes et 2 loges individuelles
Le coût : 6 millions d’euros financés par le Département du Pas-de-Calais
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Michel Dagbert :
Le Pas-de-Calais et les relations
franco-britanniques à travers le
château d’Hardelot et son théâtre
Michel Dagbert, président du Département du Pas-de-Calais
revient sur l’histoire du projet Centre Culturel de l’Entente
Cordiale autour du château d’Hardelot et sur l’épopée de la
construction du théâtre élisabéthain
Pourquoi avoir fait du Château d’Hardelot le Centre Culturel de
l’Entente Cordiale ?
Michel Dagbert : « Jusqu’à l’avènement de l’avion, le Pas-deCalais était un passage obligé pour passer de France en
Grande-Bretagne et vice-versa. Ces siècles d’échanges
constants ont profondément marqué notre territoire. La bataille
d’Azincourt, la dentelle de Calais, les soldats venus se battre sur
nos champs de bataille, la redécouverte du First Folio du grand
Shakespeare à Saint-Omer en sont quelques exemples.
En restaurant le château d’Hardelot en 2009, le Département du Pas-de-Calais, avec la Ville
de Condette, a sauvé ce patrimoine unique et original. En lui conférant l’identité de Centre
Culturel de l’Entente Cordiale, il s’agit de faire rayonner cette histoire franco-britannique qui
fait partie de notre histoire et de notre patrimoine. »
Dans le contexte actuel, pourquoi construire un théâtre ?
Michel Dagbert : « C’est un geste fort qui met la culture au rang des politiques volontaristes de
notre assemblée au service de l’ensemble de l’action du Département. C’est aussi doter le
territoire d’un équipement unique, dont la vocation est d’être un levier économique.
La programmation artistique fait partie de la vie du lieu, depuis l’ouverture du Centre Culturel
de l’Entente Cordiale en 2009, avec le printemps médiéval, le Midsummer Festival, la Summer
Season, Automn & Christmas... Aujourd’hui, le Midsummer Festival a acquis une notoriété
nationale avec sa programmation originale, toujours dans une tonalité franco-britannique.
Le succès rencontré et la richesse de cette histoire franco-britannique nous ont encouragé à
poursuivre le développement du projet global du Centre Culturel de l’Entente Cordiale. C’est
ainsi que le château a retrouvé un intérieur XIXe siècle en 2014. La création du théâtre a pour
vocation d’accueillir le public dans un véritable lieu de spectacle, avec une programmation
de qualité et accessible à tous. La dernière pierre est l’espace d’expositions temporaires qui
sera inauguré à l’automne. »
D’où vient l’idée du concept élisabéthain ?
Michel Dagbert : « Jusque-là, le public assistait aux propositions artistiques soit en extérieur, soit
dans de petites jauges. Pour le Midsummer Festival, dès la première édition, un théâtre
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éphémère était monté. L’identité franco-britannique du lieu nous avait naturellement porté
vers l’architecture élisabéthaine, par la tour vagabonde, dans un premier temps puis par le
théâtre éphémère du Département dans un second temps. Avec le développement du projet
du Centre Culturel de l’Entente Cordiale, est née l’idée de construire un lieu de représentation
pérenne. Il était logique qu’il s’inspire de cette architecture élisabéthaine si caractéristique du
théâtre anglais. C’est aussi un geste architectural fort, le seul théâtre élisabéthain de France. »
Quel est le montage financier du théâtre élisabéthain ?
Michel Dagbert : « C’est un projet entièrement porté par le Département, à hauteur de 6
millions d’euros. Si l’on met en perspective, cela représente 40 % du coût d’un collège.
Elément structurant du Centre Culturel de l’Entente Cordiale, ce théâtre va permettre au
Département de développer sa politique culturelle volontariste mais pas seulement. Les
politiques éducatives, environnementales, sociales et sportives pourront y trouver un lieu
unique d’expression et de valorisation. Sur le plan financier, ce lieu va nous permettre de
mettre en place une démarche de location d’espace et de mécénat. »
Crédit photo : Pascal Brunet
« Je prends le monde pour ce qu’il est,
un théâtre où chacun y joue son rôle »
William Shakespeare
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What ? Un théâtre élisabéthain ?
Le théâtre élisabéthain est à la fois un concept architectural et une conception de l’art
théâtral typiquement anglais, un genre populaire ouvert sur les arts de la rue et du cirque. Le
théâtre du « Globe » à Londres et l’œuvre de son propriétaire, William Shakespeare, en sont les
meilleures illustrations.
Un peu d’histoire
Le terme d’élisabéthain fait référence au règne d’Elisabeth Ière.
En ce XVIe siècle anglais, s’impose une forte volonté de régulation. Pour les troupes de
comédiens habitués à voyager de ville en ville, cela se traduit notamment par une
sédentarisation. Cela n’a pas empêché le succès grandissant du théâtre auprès du public.
Dans un premier temps, les troupes posent leurs trétaux dans les cours d’auberges. James
Burbage a été le premier à envisager la construction d’un lieu dédié au spectacle. Il a
construit « Le théâtre » à Shoreditch, en dehors de la ville de Londres. Ce tout premier théâtre
élisabéthain a été érigé en 1576.
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Des caractéristiques architecturales typiques
Le modèle de la cour d’auberge est conservé : c’est la naissance du principe architectural du
théâtre élisabéthain
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L’architecture géométrique polygonale
L’absence de toiture et l’exploitation de la lumière naturelle
Une scène dominant un parterre
Deux ou trois galeries en hauteur enserrant cet espace
Un mur scénique avec portes et balcon (pas ou peu de décor)
Plusieurs théâtres londoniens, dont « The Globe », le théâtre de Shakespeare, ont été construits
sur ce modèle.
Un lieu, un symbole, un art
Lieu de spectacle, le théâtre rond est aussi porteur de symboles forts. Il est une représentation
du monde, de l’univers. Cette mise en abyme du théâtre dans le théâtre crée un décalage
ouvrant la voie à l’humour, au rire mais aussi à la réflexion.
Plus concrètement, le théâtre élisabéthain s’appuie sur le minimalisme du décor : un mur
scénique, le balcon, les costumes. Les artistes mettent à l’œuvre l’imaginaire du spectateur.
Les plus grands dramaturges, auteurs et metteurs en scène anglais, de Shakespeare à Peter
Brook, ont imaginé leurs textes et leurs mises en scène pour être joués dans ces lieux. Cela a
nécessairement influencé leur travail. Des contraintes du théâtre élisabéthain naît l’inspiration
d’un imaginaire fort.
Les dimensions du théâtre élisabéthain du Centre Culturel de l’Entente Cordiale correspondent
de très près à celles du Rose Theatre, où Shakespeare fit ses débuts et dont les vestiges
archéologiques ont été découverts en 1989.
Le théâtre élisabéthain du château d’Hardelot
est le premier du genre en France, le 17ème dans le monde.
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Crédit photo : The globe Theatre
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Andrew Todd, architecte
Andrew Todd dirige l’agence qui porte son nom. Originaire de Grande-Bretagne, il s’est installé
à Paris il y a une vingtaine d’années. A l’été 2013, son projet de théâtre élisabéthain a été
sélectionné, à l’issue du concours d’architectes initié par le Département du Pas-de-Calais.
Quel est votre parcours ?
Andrew Todd : « Avant mes études d’architecture,
j’ai suivi des études de lettres à Cambridge, avec
une place prépondérante accordée au théâtre. J’ai
fait parti et même dirigé la « European theatre group
of Cambridge », avec laquelle je suis allé en tournée
dans toute l’Europe. Plus tard, mon mémoire de
Licence portait sur le théâtre de Shakespeare. C’est
ce qui m’a amené à l’architecture. »
Qu’est-ce qui vous séduit dans ce théâtre si
particulier ?
Andrew Todd : « Dans le Globe de Shakespeare, au
delà du nom, c’est une idée profonde de
représentation du microcosme, un portrait réduit du
monde. C’est un monde de « réflexion », au sens reflet. Le théâtre est un concentré de vie. »
En quoi votre amitié avec le metteur en scène Peter Brook a été déterminante ?
Andrew Todd : « Nous avons travaillé ensemble autour du livre « The Open Circle » qui relate
ses expérimentations de l’espace théâtral. Lorsqu’il a transformé le Théâtre des Bouffes du
Nord à Paris, il a travaillé avec les paradigmes du théâtre élisabéthain. Avec sa fille Irina, j’ai
également travaillé à un projet de théâtre d’inspiration élisabéthaine pour la Ville de Ris
Orangis. Ça a été, pour nous, un précurseur pour le concours d’architectes au Département
du Pas-de-Calais. »
Quels autres projets ont-ils marqué votre parcours ?
Andrew Todd : « En 2006 à Londres, j’ai travaillé sur la reconstruction du Young Vic, aussi
porteur de cette réfléxion autour de l’espace scénique élisabéthain.
Sur The Old Vic, Kevin Spacey, le directeur artistique a pris la courageuse décision de
transformer le théâtre victorien frontal en une configuration « quadrifrontale », avec le public
installé tout autour de la scène. A Marseille, j’ai travaillé sur le réaménagement du Silo, autre
lieu de spectacle qui accueille de l’opéra comme de la variété. »
Comment avez-vous imaginé le projet du théâtre élisabéthain du Centre Culturel de l’Entente
Cordiale ?
Andrew Todd : « Je me suis demandé ce qu’aurait fait Shakespeare dans notre temps, avec
les moyens d’aujourd’hui : le besoin de flexibilité, de robustesse aussi, le pragmatisme et le
côté chaleureux. Le projet s’est nourri de chacun de mes précédents travaux, mais met la
barre plus haut en matière de développement durable. C’est pour moi, un projet phare, en
France, un « Globe » pour notre temps, où l’écologie devrait être au centre de nos
préoccupations. Dans ce sens, le théâtre ne se pose pas au milieu de son site naturel mais se
fond dans la courbe des arbres environnants. Le public doit chercher son entrée, et ainsi aller à
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la rencontre du théâtre. Et en sortant, la perspective s’ouvre sur l’environnement de la réserve
naturelle.»
Quel regard portez-vous sur le Département du Pas-de-Calais ?
Andrew Todd : « Nous sommes en plein territoire shakespearien. C’est encore plus évident
depuis la redécouverte en 2014 d’un de ses First Folio, une des premières éditions compilant
son œuvre complète, à Saint-Omer, à deux pas de la Manche. Le village d’Azincourt, théâtre
de la bataille historique opposant Français et Anglais, et lieu d’action de sa pièce Henry V, se
situe lui aussi dans le Pas-de-Calais. Un peu plus au Nord, entre Guînes et Ardres, s’est tenu l’un
des sommets les plus étonnants de l’histoire des relations franco-britanniques. En 1520, Henry
VIII et sa cour débarquaient pour deux semaines de festivités et joutes avec son homologue
français, François Ier. Pour l’occasion, Henry VIII a fait construire et transporté d’Angleterre ce
que des experts ont identifié comme le prototype du théâtre de Shakespeare, un O de bois,
une structure démontable composée de trois galeries, couvert d’une toile. 50 ans plus tard,
apparaissaient à Londres les théâtres élisabéthains. »
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