technologie - ExxonMobil

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technologie - ExxonMobil
TECHNOLOGIE
Payer
par satellite
La plupart des
automobilistes n'y
réfléchissent pas
souvent, mais
derrière le pistolet
avec lequel ils
remplissent leur
réservoir se cache
toute une technologie. Les stations
Esso également sont
équipées des plus
récentes inventions.
La dernière en date:
un réseau informatique qui relie
toutes les transactions locales par
cartes de paiement
via des antennes
paraboliques et un
satellite.
TEXTE: CIS VAN PEER
PHOTO'S: DIGITAL STOCK ET EXXONMOBIL
22 REFLEX
G
énéralement, la technologie joue un rôle
constructif dans les
coulisses et elle nous
rend la vie plus
agréable et plus efficace. L'évolution
incontournable des techniques de
communication en est un exemple.
Internet, gérer ses comptes en
banque électroniquement ou utiliser
un téléphone mobile? Tout est devenu
évident. L'industrie pétrolière a également suivi un parcours technique
remarquable les dernières années.
Pensez aux progrès techniques en
matière d'environnement, au passage
vers l'an 2000 ou à l'arrivée de l'euro.
Des prouesses techniques qui se sont
déroulées sans problèmes dans les
stations Esso. Inaperçues pour les
clients, et avec un minimum de perturbations pour les dealers.
Quelles sont les forces motrices derrière la recherche et le développement
de nouvelles technologies? Selon
Hans van Alphen, Technology
Supervisor chez ExxonMobil Benelux
et dans cette fonction étroitement lié à
toutes les innovations technologiques
dans les réseaux Esso en Belgique,
aux Pays-Bas et au Luxembourg, il y
en a plusieurs: "Parfois, il s'agit d'un
meilleur service à la clientèle, parfois,
c'est une question d'augmentation de
la rentabilité, la lutte contre la fraude
ou un meilleur cadre opérationnel.
Dans le cas de l'euro et de l'an 2000,
nous n'avions évidemment pas le
choix. Il arrive que nous soyons simplement obligés de suivre les dévelop-
pements technologiques de notre
époque".
CHANGEMENTS
FONDAMENTAUX
ctuellement, ExxonMobil pose les
fondements d'une évolution technologique considérable dans les stations-service. Bientôt, la manière dont
les paiements avec cartes à puce
seront traités subira un profond changement. A présent l'acceptation des
cartes de carburant et de crédit se
passe généralement 'off line' à la
caisse, c'est-à-dire dans la station
même. Lorsqu'un client désire payer
avec une carte, le caissier passe cette
carte par une fente. La mémoire
interne de la caisse effectue alors
automatiquement certains contrôles:
est-ce que la carte se trouve sur la liste
noire, est-ce que le code d'identification est correct, est-ce que le produit
concerné peut être acheté.
Cela va donc changer. Tous les systèmes de cartes dans les stations Esso
en Europe seront bientôt remplacés
par un seul système central, qui opèrera à partir d'un bureau d'ExxonMobil à Rueil, près de Paris. Ce Card
Transaction Authorization & Capturing
System, abrégé CTAC, sera relié 'on
line', via une liaison satellite, avec le
système de caisse de chaque dealer.
Dans une première phase, l'ordinateur CTAC central ne traitera que les
cartes de carburant, telles que la Esso
Card ou la MultiTank Card. Plus tard
suivront les cartes de crédit, telles que
American Express, MasterCard et
Visa.
A
COMMENT TOUT CELA
FONCTIONNE?
Selon Jan Costenoble, qui en tant que
Benelux Business Change Manager
est impliqué dans le projet CTAC,
Esso fera bientôt partie des précurseurs dans l'industrie pétrolière. "Il
s'agit d'une étape logique et nécessaire vers un trafic financier plus sûr",
explique-t-il. "La fraude est un problème crucial en ce qui concerne le
paiement avec des cartes à puce. C'est
le côté ombragé du développement
technologique. Les cartes sont copiées
en un clin d'œil et vendues dans toute
l'Europe. Notre propre Esso Card a
connu les dernières années un accroissement important du nombre de cas
de fraudes. C'est en partie pour mieux
lutter contre la fraude avec les Esso
Cards et autres cartes de carburant et
de paiement que CTAC a été créé. Ce
système limite de façon rigoureuse les
possibilités de frauder. Les données de
la carte utilisée sont vérifiées 'on line'
dans toute l'Europe sur l'ordinateur
central en les comparant à une liste
blanche. La carte n'est acceptée que si
elle figure sur cette liste. Ce système
est bien plus hermétique que celui de
la liste noir. En outre, le système
CTAC effectue quelques vérifications
de code et des limites d'utilisation de
la carte ont été intégrées, tant en ce qui
concerne le montant que la fréquence
d'utilisation."
e façon schématisée, le processus de
paiement se déroule comme suit.
Lors du paiement, les données de
cartes sont transmises par une antenne
parabolique vers un satellite, qui les
transmet vers une station de réception
en Allemagne. De là, elles partent vers
l'ordinateur CTAC central à Paris.
Après autorisation, les données parcourent le même chemin en sens
inverse. Ceci est l'itinéraire des transactions par Esso Card. Pour les autres
cartes de paiement, telles que VISA, il y
a une étape de plus, notamment de
l'ordinateur CTAC central vers la
société de cartes concernée et retour.
Cela semble un long trajet, mais en
réalité, il ne s'agit que de quelques
secondes.
Pour arriver à ce système de traitement
central, deux étapes préalables sont
nécessaires. La première consiste à
adapter les systèmes de caisse actuels.
Au Benelux, qui fait souvent office de
précurseur lorsqu'il s'agit de tester ou
d'implémenter des nouveaux systèmes
ou concepts chez Esso, c'est déjà fait.
Les systèmes de caisse existants ont été
modernisés en 2001 lors d'une opération de grande envergure. Cela a eu
lieu dans le cadre de l'introduction de
l'euro. On en a profité pour installer
simultanément la base d'une architecture européenne, qui devait devenir le
fondement du CTAC ultérieur.
La deuxième étape dans le processus
est de créer un réseau européen 'on
line'. Les stations-service affiliées sont
reliées via le satellite déjà nommé avec
l'ordinateur à Paris (dans certains cas,
l'on communiquera à l'aide d'une liaison ISDN).
D
Actuellement, le système est testé
avec succès dans quelques stationsservice du Luxembourg et en
Angleterre. Selon le planning, CTAC
fera son entrée au Benelux cette
année. Il est prévu qu'au courant de
2004, toutes les cartes de carburant et
de crédit pourront être acceptées via
CTAC en Europe.
PAY AT THE PUMP
'histoire technologique ne s'arrête
bien sûr pas avec CTAC. L'étape suivante est pay at the pump, et permettra
L
au client de payer à chaque borne de
carburant avec une carte à puce via un
terminal. Cela ne sera cependant possible que si la carte contient un code
d'identification personnel et que la
station est pourvue d'un système
CTAC. En première instance, il n'y
aura donc que les cartes de paiement
nationales et internationales ainsi que
les cartes de carburant qui seront
admises par ce système. Il est prévu
que pour 2005, la plupart des cartes
de crédit seront dotées d'un code
d'identification personnel. Pourquoi
ce code? Hans van Alphen: "Par souci
de sécurité. Copier une carte de paiement est en effet un jeu d'enfant et le
code d'identification ne se trouve pas
sur la bande magnétique de la carte.
Si un client pouvait payer via une
borne extérieure sans donner de code,
nous ouvririons tout grand la porte à
la fraude. A l'intérieur, certains autres
contrôles sont encore possibles, par
exemple la signature, mais à l'extérieur, ils disparaissent."
Pay at the pump deviendra plus vite
réalité que nous le pensons. Au
Luxembourg, tout le réseau sera
adapté encore cet automne; en
Belgique, toutes les nouvelles stations
Esso Express seront équipées cette
année de pay at the pump. Dans
d'autres sites, on investira également.
Aux Pays-Bas, les dix stations Esso
Express seront pourvues de pay at the
pump.
Grâce au CTAC, ExxonMobil se dote
d'une base technologique pour de
nombreuses années. Selon Hans van
Alphen, cela offre de belles perspectives d'avenir: "Songez par exemple à
un système de fidélité au niveau européen. Bientôt tout sera possible, car
les fondations sont posées." π
‘AVEC LE SYSTÈME CTAC, ESSO FAIT PARTIE DES
PRÉCURSEURS DANS L'INDUSTRIE PÉTROLIÈRE.’
REFLEX 23

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